Et pourtant le Verbe Incarné a connu la colère, il a même connu les pleurs. […] Dieu, elle l’a connu dans l’église des Pamplemousses, une petite église toute modeste et toute chétive, et dans l’immensité de l’indescriptible azur tropical, et dans la musique immortelle des forêts et des torrents. […] Je ne connais guère de fous d’humilité. […] Quant au moral, le fond était le même que celui du Pierrot que tout le monde connaît : insouciance et neutralité, et partant accomplissement de toutes les fantaisies gourmandes et rapaces au détriment, tantôt de Harlequin, tantôt de Cassandre ou de Léandre.
Que le lecteur y réfléchisse un instant : ici, comme dans toute proposition, la substance équivaut à la série indéfinie de ses propriétés connues ou inconnues. […] Voilà deux sensations tactiles qui sont simultanées, juste comme une sensation de couleur et une sensation d’odeur peuvent l’être. » Ces deux sensations de résistance, étant simultanées, nous font connaître deux solides, comme existant ensemble. […] C’est là, de l’aveu de tous, le procédé par lequel nous connaissons l’étendue, et c’est là à nos yeux l’étendue elle-même. […] Cette familiarité avec l’idée de quelque chose de différent de chaque chose que nous connaissons nous conduit aisément et naturellement à former la notion de quelque chose de différent de toutes les choses que nous connaissons, collectivement aussi bien qu’individuellement. […] Sans doute, nous ne connaissons les êtres animés ou inanimés que par les sensations qu’ils nous donnent.
On ne sait pas combien il est douloureux à quelqu’un qui connaît et qui aime Wagner, d’être contraint à s’occuper de cette triste parodie de l’art qui fait une des joies de sa vie. […] Autrefois Wagner était connu en France de quelques poètes, de quelques musiciens, et il était apprécié. Aujourd’hui que tout le monde en parle, on ne le connaît plus. […] On connaît l’histoire de ce vaillant artiste, et comment nous lui devons, pour une si large part, l’introduction du wagnérisme à Paris. […] On connaît l’importance de la tonalité chez Wagner.
« Je n’ai connu, dit-il, un moment après, que deux passionnés, mais deux vraiment passionnés de la gloire, et c’étaient les seuls dans l’armée : Espinasse et de Lourmel. […] À propos des récentes élections académiques il déclare qu’il ne connaît pas de corruption électorale semblable à celle de l’Institut. […] « Oui, oui, il faudra bien qu’un jour la vérité se fasse, que la vérité soit connue ! […] La commande de l’Altesse est connue. […] Il organise dans la République des lettres, une espèce de démocratie, où les premiers rôles seront exclusivement tenus par des reporters ou des cuisiniers de journaux : les seuls littérateurs que connaîtra la France, dans cinquante ans.
Remarquons, en effet, que nous appelons subjectif ce qui paraît entièrement et adéquatement connu, objectif ce qui est connu de telle manière qu’une multitude toujours croissante d’impressions nouvelles pourrait être substituée à l’idée que nous en avons actuellement. […] On érige parfois l’impénétrabilité en propriété fondamentale des corps, connue de la même manière et admise au même titre que la pesanteur ou la résistance par exemple. […] On a vu des animaux revenir presque en ligne droite à leur ancienne demeure, parcourant, sur une longueur qui peut atteindre plusieurs centaines de kilomètres, un chemin qu’ils ne connaissaient pas encore. […] Ce qu’il faut dire, c’est que nous connaissons deux réalités d’ordre différent, l’une hétérogène, celle des qualités sensibles, l’autre homogène, qui est l’espace. […] Que si maintenant quelque romancier hardi, déchirant la toile habilement tissée de notre moi conventionnel, nous montre sous cette logique apparente une absurdité fondamentale, sous cette juxtaposition d’états simples une pénétration infinie de mille impressions diverses qui ont déjà cessé d’être au moment où on les nomme, nous le louons de nous avoir mieux connus que nous ne nous connaissions nous-mêmes.
Pourquoi faut-il que Crassus seul ait conquis ce pays et que César n’ait jamais connu les bords de ton Gave ? […] Ici se place une série de faits qui ne nous sont connus que par le récit des trois Recteurs. […] Les Grecs ne la connurent donc jamais, même par reflet. […] Déshonneur de la maison, de ma famille ancienne, où l’on ne connaissait que vertu domestique ! […] Son idéal, au temps de ses premières armes, fut de peindre uniquement ce qu’il connaissait bien, et, comme il croyait ne connaître que la montagne de Santander, il ne voulut peindre que cette province espagnole.