L’un est morne : il conduit le cercueil d’un enfant ; Une mère le suit, presque folle, étouffant Dans sa poitrine en feu le sanglot qui la brise. […] Par nous le mal essentiel Croît au sentier de l’œuvre pie Qui vous conduit tout droit au ciel.
Philarète Chasles C’était la plus étonnante créature de Dieu, la plus instinctive, la moins apte à conduire les affaires ou à juger les hommes, la mieux douée pour s’élever, planer, ne pas même savoir qu’il planait, tomber dans un abîme et un gouffre de fautes, sans avoir conscience d’être tombé ; sans vanité, car il se croyait et se voyait au-dessus de tout ; sans orgueil, car il ne doutait nullement de sa divinité et y nageait librement, naturellement ; sans principes, car, étant Dieu, il renfermait tous les principes en lui-même ; sans le moindre sentiment ridicule, car il pardonnait à tout le monde et sc pardonnait à lui-même ; un vrai miracle, une essence plutôt qu’un homme ; une étoile plutôt qu’un drapeau ; un arome plutôt qu’un poète, né pour faire couler en beaux discours, en beaux vers, même en actes charitables, en hardis essors, en spontanées tentatives, les trésors les plus faciles, les plus abondants d’éloquence, d’intelligence, de lyrisme, de formes heureuses, quoique trop fluides ; de grâces inépuisables, non pas efféminées, mais manquant de concentration, de sol et de virilité réfléchie. […] Cette longue phrase lyrique, qu’aucun poète n’a su conduire mieux que lui, mais qui était souvent molle et traînante dans les Méditations, se déroule ici avec une ampleur, une force, une couleur inouïes, et avec de soudaines vivacités, des caprices de rythme et d’accent, des traits de vigueur surprenants dans la nonchalance majestueuse de l’ensemble, qui en font le plus varié, le plus élégant et le plus magnifique de tous les chants.
4º À quelle espèce d’individualisme conduit la constatation d’antinomies insolubles ? […] Chacun doit être libre de conduire sa barque, à ses risques et périls et de chercher son bien à sa façon.
A l’actif de cette pièce, si froidement positive qu’on peut lui appliquer le langage des affaires, il faut porter, avec la scène émouvante et vraie de l’abandon du prologue, les deux premiers actes fortement conduits, et où chaque situation fait coup double. […] Rarement drame si dangereux a été conduit d’une main plus habile.
On est d’abord conduit à penser que cette circonstance est le volume ou plutôt la masse des cerveaux7, car c’est une loi assez générale de la physiologie que la force des organes est proportionnelle à leur masse, et ainsi, par exemple, les plus gros muscles sont les plus forts. […] On est par là conduit à supposer que les animaux seront plus intelligents à mesure que leur cerveau ressemblera plus au cerveau humain ; mais cette règle est loin d’être sans exception.
Si la philosophie cartésienne conduit à nier la personnalité divine, la philosophie allemande, au contraire, conduit nécessairement à l’affirmer, et nous inclinons à croire que cette philosophie si décriée par nous-mêmes peut être, bien comprise, le salut du spiritualisme.