Relisons-le surtout pour y rechercher ses sophismes involontaires sur l’ordre et le désordre social, pour lui faire comprendre comment ce qu’il imagine comme le remède serait l’empirisme de notre pauvre condition humaine ; comment la vie, à quelque classe que l’on appartienne, n’est pas et ne peut pas être un sourire éternel de l’âme entre la faim, le travail et la mort ; épreuve, oui, jouissance, non ; et comment ceux qui, comme nous, sont condamnés à vie à cet emprisonnement cellulaire sur ce globe pour en expier un plus mauvais ou pour en mériter un meilleur, seraient révoltés jusqu’à la frénésie si l’on parvenait à leur faire croire que, pour les uns, ce globe est un Éden, pour les autres, un enfer, et que tout mal vient du distributeur du mal et du bien ! […] « Selon moi, le voici. » XI Alors, usant largement de l’attention passionnée qu’ils accordaient à ma personne et à mes paroles, je leur démontrai, avec une énergique sincérité, que personne n’avait le secret de l’organisation du travail, ni d’une organisation de fond en comble, d’une organisation parfaite de la société, dite socialisme, où il n’y aurait plus ni inégalité, ni injustice, ni luxe, ni misère ; qu’une telle société ne serait plus la terre, mais le paradis ; que tout le monde s’y reposerait dans un repos si parfait et si doux que le mouvement même y cesserait à l’instant, car personne n’aurait le désir de respirer seulement un peu plus d’air que son voisin ; que ce ne serait plus la vie, mais la mort ; que l’égalité des biens était un rêve tellement absurde dans notre condition humaine que, lors même qu’on viendrait à partager à parts égales le matin, il faudrait recommencer le partage le soir, car les conditions auraient changé dans la journée par la vertu ou le vice, la maladie ou la santé, le nombre des vieillards ou des enfants survenus dans la famille, le talent ou l’ignorance, la diligence ou la paresse de chaque partageur dans la communauté, à moins qu’on n’adoptât l’égalité des salaires pour tous les salariés, laborieux ou paresseux, méritant ou ne méritant pas leur pain ; que le repos et la débauche vivraient aux dépens du travail et de la vertu, formule révoltante, quoique évangélique, de M. […] Puis, obliquant à gauche d’un mouvement insensible, je me lançai dans la mer d’hommes de toutes conditions qui couvrait la place de la Bastille, à l’embouchure de la rue Saint-Antoine.
L’infortune semble pour les écrivains une des conditions de la gloire. […] Quelles sont les conditions d’une bonne lecture ? […] De ces cinq conditions, la première et la seconde sont les seules que l’écriture indique au lecteur. […] Les conditions d’abonnement sont : Littérature et lecture à haute voix.
Les œuvres de Rousseau rappellent le Genevois, le républicain, le prolétaire, le pasteur arcadien, le philosophe aigri contre la médiocrité inique du sort, se vengeant, par des utopies, de l’inégalité forcée des conditions sociales. […] VIII S’il n’a point de caractère, il se plie, il se ravale, il s’abaisse au niveau de la médiocrité commune ; il abdique son génie, il lui substitue l’esprit de corps : ce n’est qu’à cette condition qu’il y est souffert ou honoré. […] Le livre avorta ; mais, malgré cet avortement, il contribua par sa popularité en Europe à répandre, avec la littérature française, l’aspiration aux doctrines et aux institutions de raison et de liberté, premières conditions de vérité dans les esprits et dans les choses. […] Il nous importerait peu à nous aujourd’hui que la Russie modifiât les conditions civiles entre sa noblesse, sa bourgeoisie, ses serfs ; que l’Angleterre rétrécît ou relâchât ses liens civils avec l’Irlande, les Indes et ses colonies ; que l’Autriche modifiât ses rapports intérieurs avec les États fédératifs de Hongrie ou de Bohême ; que la Suisse ou les États-Unis introduisissent plus ou moins l’aristocratie helvétique ou de démocratie américaine dans leurs républiques.
Supposons aussi qu’il rapporte les points A′ et B′ à des axes situés dans son nouveau système, se plaçant d’ailleurs dans les conditions simplifiées que nous avons décrites plus haut quand nous établissions les équations de Lorentz. […] Le temps est pour moi ce qu’il y a de plus réel et de plus nécessaire ; c’est la condition fondamentale de l’action ; — que dis-je ? […] Au fond, nous ne faisons que nous replacer dans les conditions où nous nous mettions tout à l’heure (p. 141). […] Maintenant, supposons qu’un coup de baguette magique place notre observateur, réel en S′ et fictif en S, dans les conditions où nous sommes nous-mêmes, et lui fasse percevoir ou concevoir un Espace à plus d’une dimension.
Mais enfin, cela ne s’étant pas fait, et après plus d’un mois, il n’y avait plus qu’à dresser un bilan définitif, à réagir un peu contre tout ce qui s’était dit de trop, et l’article satisfait généralement à ces conditions d’un rapport et d’un résumé final dans la situation très-complexe où se trouvait le critique, engagé qu’il était déjà par les antécédents de la Revue et par ses propres opinions.
Il est apparu comme la loi même et comme la condition de la vie phénoménale.