/ 1410
184. (1890) Dramaturges et romanciers

Dumas fils, la comédie sentimentale, la comédie de mœurs. […] Plumet, quelque informe que soit cette dernière comédie. […] Rappelez donc les lois de l’art même à propos d’une comédie réaliste, si le génie de votre époque ne livre à votre examen qu’une comédie réaliste. […] Cela est vrai, mais la comédie de Molière n’est pas celle de M.  […] Une comédie qui ne flagelle pas quelqu’un ou quelque chose, est-ce bien une comédie ?

185. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

La fantaisie peut-elle et doit-elle régir absolument la comédie ? […] Ni Shakespeare, ni Gozzi, ni Tieck n’ont pu changer la nature de la comédie. […] En écrivant sa seconde comédie, M.  […] Tel qu’il est, Félime n’appartient pas à la comédie. […] Augier une véritable vocation pour la comédie.

186. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292

Puis c’est la comédie qui bénéficie à son tour de cette causerie alerte et brillante. Non seulement les salons sont le berceau de la comédie de société, de ces petites pièces légères et faites de rien, qui comptent en France plus d’un frêle chef-d’œuvre  ; mais la vraie comédie, celle qui est destinée au grand public, trouve là le secret du dialogue vivant et aisé. […] Trissotin et Vadius sont alors battus dans la réalité comme dans la comédie. […] Ils ont aidé la comédie à remplir la tâche difficile de faire rire les honnêtes gens ; mais, dans la comédie même, le jeune premier est parfois trop réduit au rôle d’éternel soupirant. […] On ne saurait être plus aimable en refusant de l’être, et c’est le cas de dire des comédies de Marivaux ce qu’on peut appliquer à tant de pièces françaises : Que jusqu’à : je vous hais, tout s’y dit galamment.

187. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

La comédie de l’art recouvra une partie de ses droits sous ce directeur, qui était un acteur excellent. […] « Parmi les soggetti, les sujets, sortis de mon débile cerveau, dit-il, c’est celui qui a été le plus généralement accepté par les comédiens, le plus applaudi du roi de France, des princes de Savoie et d’Italie et de tout le monde. » Elle continua à servir de canevas pour la comédie improvisée, ainsi qu’on peut s’en assurer, du reste, par une analyse de ce canevas, différent de la pièce en plus d’un point, que Cailhava a publiée25 et qu’il a donnée à tort pour l’analyse de l’œuvre même de Beltrame. […] Mais dans ses autres compositions il fut moins fidèle aux traditions de la comédie de l’art ; il céda, à son tour, à la tendance qui emportait le théâtre italien vers les complications extravagantes et les spectacles fantastiques. […] L’Art de la Comédie, tome II, page 6.

188. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247

Lucien dit néanmoins dans son traité de la danse, qu’en executant les pieces comiques, on mêloit souvent les gestes propres à la satyre, avec les gestes propres à la comédie, le sicinis avec le cordax. […] Quoique le geste ne soit pas réduit en art parmi nous, quoique nous n’aïons pas approfondi cette matiere, et par consequent divisé les objets autant que les anciens l’avoient fait, nous ne laissons pas de sentir que la tragédie et la comédie ont des gestes qui leur sont propres spécialement. […] Les passions que la tragedie traite le plus ordinairement, ne sont point celles que la comédie traite le plus communément. […] Nous nous représentons les choeurs de la comédie composez des gagistes et des plus mauvais acteurs, qui joüent très-mal un rolle auquel ils ne sont point accoutumez.

189. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — II »

Elle lit Clélie et mademoiselle Barbier2, joue la comédie et du clavecin, récite après dîner l’Office de la Vierge et son rôle du soir, court les champs vêtue en Amour couleur de rose, avec le cordon rouge de chanoinesse par-dessous le carquois ; attroupe sous sa fenêtre les petits garçons du village pour leur apprendre à lire, et par certaine brochure qu’elle a vue conçoit une antipathie ineffaçable contre Voltaire. […] Il est vrai qu’elle savait l’ostéologie, la saignée, l’équitation, le jardinage, le billard, les cartes, la peinture, qu’on la comparait au roi David pour la harpe et la danse, qu’elle jouait aux proverbes mieux que n’eût fait Salomon, et qu’elle représentait ou composait de petites comédies. […] On a d’elle aussi une comédie, le Faucon.

/ 1410