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163. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Rulhière, sous une enveloppe un peu épaisse et un peu forte, était un homme fin, adroit, circonspect et mesuré, néanmoins beaucoup plus homme de lettres au fond qu’il ne voulait le paraître, cherchant partout autour de lui des sujets d’épigrammes, de comédie, d’histoire, et s’y appliquant ensuite sous main, à loisir, avec lenteur, sans s’exposer au public, en se bornant à captiver la société de son temps, et en se ménageant une perspective lointaine vers la postérité. […] voilà de bons, d’excellents matériaux pour ma comédie. » Cette comédie était celle du Méfiant, qui ne vit jamais le jour. Mais on sent que Rulhière était des plus propres, en effet, à composer une comédie de cette sorte dans le genre et dans le goût du Méchant. […] À ce dernier trait un peu chargé, ne dirait-on pas que c’est déjà le Rousseau de la comédie qui parle ? […] Il a besoin de peindre, et il cherche des sujets de tableaux, comme nous l’avons vu ailleurs chercher des sujets de comédie ou d’épigrammes.

164. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

La malice naturelle aux hommes est le principe de la comédie. […] C’est là l’objet ou la fin de la comédie. […] Le choix des objets & la vérité de la peinture caractérisent la bonne comédie. […] Comédie . […] Dans la Comédie l’action finit heureusement par un trait de caractere.

165. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Ruy Blas » (1839) »

De là, sur notre scène, trois espèces d’œuvres bien distinctes : l’une vulgaire et inférieure, les deux autres illustres et supérieures, mais qui toutes les trois satisfont un besoin : le mélodrame pour la foule ; pour les femmes, la tragédie qui analyse la passion ; pour les penseurs, la comédie qui peint l’humanité. […] On le voit, le drame tient de la tragédie par la peinture des passions, et de la comédie par la peinture des caractères. […] De cette façon, les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie se rencontrent, et l’étincelle qui en jaillit, c’est le drame. […] Don Salluste serait le drame, don César la comédie, Ruy Blas la tragédie. Le drame noue l’action, la comédie l’embrouille, la tragédie la tranche.

166. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

En second lieu, il s’est expliqué si souvent lui-même en faveur de la bonne & vraie Comédie, contre celle à laquelle il a sacrifié, qu’un jugement si désintéressé n’est propre qu’à lui procurer une double gloire, l’une d’avoir fait les deux meilleures Pieces d’un genre qu’il condamne lui-même, l’autre de savoir rendre hommage aux regles & au goût. […] Cette Piece fut reçue avec les plus grands applaudissemens, & les Connoisseurs n’improuveront son succès, que parce qu’elle excite les larmes, & qu’elle étoit annoncée sous le titre de Comédie. […] On peut même penser que c’est pour rendre hommage au goût & réparer ses propres écarts, qu’il s’est occupé à rajeunir plusieurs Pieces de notre ancienne & vraie Comédie.

167. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

mille fois inférieur en conception, en éloquence et en poésie, au grand exilé de Florence, j’avais conçu, dès ma jeunesse, une épopée, le grand rêve de ma vie, la seule épopée qui me paraisse aujourd’hui réalisable, sur un plan à peu près analogue au plan de la Divine Comédie. […] Le sens de la Divine Comédie coule, pour ainsi dire, dans les veines des Italiens. […] Nous voulons parler de la traduction de la Divine Comédie en vers français, par M.  […] Ozanam cite ici l’interprétation philosophique et symbolique de la Divine Comédie par le fils du Dante lui-même, si peu de temps après la mort de son père, et à un moment où la tragédie paternelle devait retentir encore dans l’oreille du fils. […] « Parmi les réminiscences qui ont inspiré la Divine Comédie, celles de Cicéron me frappent d’abord.

168. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dorchain, Auguste (1857-1930) »

. — Conte d’avril, comédie shakespearienne en quatre actes et six tableaux (1885). — Maître Ambos, drame en vers, en collaboration avec François Coppée (1886) […] — À Racine, à-propos en vers (1888). — Sans lendemain, poésie (1890). — La Jeunesse pensive, avec préface de Sully Prudhomme (1893). — Vers la lumière, poésies (1894). — Rose d’automne, comédie en un acte, en vers (1894) […] Adolphe Brisson Un jour, il s’avise d’ouvrir les comédies de Shakespeare.

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