Mais cet Illuminé intérieur, ce Visionnaire du Paradis perdu, avait voyagé dans sa jeunesse, et il avait remporté dans ses souvenirs le ciel et le soleil de l’Italie pour en éclairer sa cécité et ses vers… Corneille n’avait besoin d’aucun soleil pour être le poète qu’il a été. […] Que le Corneille des jeunes années eût aimé Marie Courant, comme Byron aima Marie Chaworth, et ne fût pas plus heureux que Byron, car Marie Courant épousa un je ne sais qui, comme Marie Chaworth, c’est un malheur que la jeunesse — cette belle Hercule de la jeunesse, qui porterait le ciel sur ses épaules, s’il y tombait !
Dante écrivait après la mort de Béatrice : « Elle s’en est allée dans le haut ciel, dans le royaume où les anges ont la paix… Bien des fois, quand je pense à la mort, il m’en vient un désir si doux que mon visage change de couleur… Puis, pleurant seul, j’appelle Béatrice et je lui dis : Tu es donc morte ? […] Ses figures apparaissent comme dans un jour effacé par un ciel non couvert, mais voilé, et quelquefois parmi des paysages, peut-être imaginaires, mais qui rappellent pourtant les dunes de la côte anglaise. […] Quelque inexprimables que soient ses sujets, qu’il erre en plein ciel ou eu pleine nuit, ou qu’il écoute les paroles de la bouche d’ombre, il tend toujours à se rapprocher de la forme matérielle, à expliquer l’invisible par ce qu’on peut voir et l’intangible par ce qu’on peut toucher. […] Puisse la malédiction du ciel s’appesantir sur ma tête, si jamais il m’arrive de lui causer volontairement le moindre chagrin ou de froisser le plus petit sentiment de ce cœur parfait et adorable ! […] J’accepte ton secours ; il me vient du ciel.
Le ciel s’obscurcit l’éclair s’allume ; le tonnerre gronde, la tempête s’élève, les vaisseaux s’embrasent, on entend le bruit des flots, les cris de ceux qui périssent, on voit, on voit tout ce qu’il lui plaît.
C’est Dieu qui a créé les grands corps qui roulent sur nos têtes dans les espaces célestes, et c’est lui qui maintient la régularité éternelle de leurs révolutions, de même qu’il leur a imprimé l’impulsion primitive qui les a lancés dans le ciel. […] Les mouvements uniformes des planètes et les mouvements des comètes ne peuvent avoir des causes mécaniques, puisque les comètes se meuvent dans des orbes fort excentriques, et qu’elles parcourent toutes les parties du ciel. […] Pour le miel, il tombe de l’air, principalement dans le temps du lever des constellations, et lorsque l’arc en ciel s’étend sur la terre. […] On voit que son traducteur, qui aimerait à le suivre au septième ciel, souffre, tout en l’excusant, de cette philosophie un peu trop terrestre. […] Le calme et la lumière n’y dépendent que de lui seul ; et, quand il sait le vouloir, il peut établir dans ce ciel intérieur une inaltérable sérénité.
Là encore il y a une sorte d’action Autant qu’un roi je suis heureux ; L’air est pur, le ciel admirable… Nous avions un été semblable Lorsque j’en devins amoureux ! […] — « C’est cet admirable, cet immortel instinct du beau, continue Baudelaire, qui nous fait considérer la terre et ses spectacles comme un aperçu, comme une correspondance du ciel. […] Le ciel devient pour lui Ce mur de caveau qui l’étouffé 317. […] Et les hommes, ceux que Loti a voulu peindre, les marins, se réjouissent : « A ce pardon, la joie était lourde et un peu sauvage, sous un ciel triste. […] Le ciel était gris.
S’ensuit-il que le soleil ait plus de clarté à son lever sur le bord du ciel qu’à son midi sur l’universalité de l’espace ? […] Ni plus, ni moins, comme disait un oracle de tribune il y a quelques années ; mais ce plus sera une époque d’accroissement de jour dans le ciel et sur la terre, et ce moins serait une époque d’accroissement de ténèbres. […] Moi qui l’ai habitée si longtemps, qui l’aime comme une mère, qui lui dois le peu de poésie dont son ciel, ses mers, ses paysages, ses ruines, ont imbibé mon imagination, il m’est impossible de ne pas sentir battre dans ses membres encore enchaînés le pouls immortel de son génie, le génie initiateur de l’Europe. […] Le ciel était un cristal sans fond, légèrement terni de cette brume chaude qui donne le vague aux horizons dont sans cela on toucherait de l’œil les bords. […] Un ciel d’été, d’un bleu sombre comme un plafond de lapis, s’apercevait par ma fenêtre au-dessus de la rue étroite, entre ma chambre haute et les murs monumentaux du palais Corsini.