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307. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

On n’y entend plus que chanter et jouer des instrumens. […] Ils y faisoient impunément les importans, du moins autant que les eunuques qui chantent aujourd’hui en Italie.

308. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Louis Wihl »

se mit à chanter, en la parodiant, une des lamentations de la synagogue. […] Dans ce livre de vers qu’il a appelés Les Hirondelles, pour exprimer la fidélité au retour de la même pensée, il a été positivement le Voyant d’une patrie qui n’est plus, et, en pleine Allemagne du xixe  siècle, il a repris le chant, interrompu par plusieurs milliers d’années, des Hébreux exilés sur les bords des fleuves de Babylone ; seulement les exilés, à Babylone, avaient connu ce qu’ils chantaient et pressé sur leur cœur ce qu’on n’emporte point à la semelle de ses souliers ; tandis que lui, Wihl, l’exilé séculaire, à distance, dans le temps et dans l’espace, de cette patrie tuée et dont il n’a pas même vu le cadavre, a ajouté à la nostalgie fiévreuse de l’exil ce qui l’aurait diminuée s’il avait été moins poète : — l’envenimement de dix-huit siècles.

309. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pierre Dupont. Poésies et Chansons, — Études littéraires. »

Et ce n’était même pas le mot bouche qui venait à la bouche en regardant celle-là… Or celle-là qui, disait-on, chantait, devait appartenir à M.  […] quand il chante son Âne, ou son Cochon, ou Les peuples sont pour nous des frères.

310. (1824) Épître aux muses sur les romantiques

Je prétends qu’à tout prix on me fasse une gloire ; Que dans tous les journaux on chante ma victoire. […] Au pied des vieux châteaux et des vieux monastères, Chante en vers ampoulés des maux imaginaires, Fais soupirer les bois, les rochers et les fleurs ; Mais ne soupire pas si tu veux des lecteurs.

311. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVII. »

Tacite193 a peint cette soirée du palais impérial, où le jeune Britannicus, sommé par pénitence de chanter à haute voix, commence un cantique d’allusion à sa chute et à ses malheurs, peut-être quelque fragment imité d’Euripide, quelque myriologue d’Astyanax sur lui-même. […] C’est devant elle qu’est célébrée la naissance de celui qu’elle pleure : « Nous chantons Lucain194 ; prêtez-nous favorable silence : c’est ici votre jour, ô Muses !

312. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

La marchande d’oublies chantait le Veni Creator ! […] La seule et unique fois qu’elle parut en public, ce fut un matin, dans un château voisin, où, d’une voix douce et fraîche comme son visage, elle chanta l’aubade à la porte nuptiale d’une nouvelle mariée, et, depuis ce jour de grande exception, on ne l’entendit plus chanter qu’au berceau de ses enfants. […] — elle avait prêté l’oreille aux accents d’un jeune homme du voisinage, qui venait chanter ses peines à minuit, sous les murs du couvent. […] Dites donc à la Terreur qui hurle dans les carrefours : « Fais silence, et laisse-moi chanter mes amours !  […] déroulons ensemble ce manuscrit et dites-moi ce que ça chante.

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