On n’y entend plus que chanter et jouer des instrumens. […] Ils y faisoient impunément les importans, du moins autant que les eunuques qui chantent aujourd’hui en Italie.
se mit à chanter, en la parodiant, une des lamentations de la synagogue. […] Dans ce livre de vers qu’il a appelés Les Hirondelles, pour exprimer la fidélité au retour de la même pensée, il a été positivement le Voyant d’une patrie qui n’est plus, et, en pleine Allemagne du xixe siècle, il a repris le chant, interrompu par plusieurs milliers d’années, des Hébreux exilés sur les bords des fleuves de Babylone ; seulement les exilés, à Babylone, avaient connu ce qu’ils chantaient et pressé sur leur cœur ce qu’on n’emporte point à la semelle de ses souliers ; tandis que lui, Wihl, l’exilé séculaire, à distance, dans le temps et dans l’espace, de cette patrie tuée et dont il n’a pas même vu le cadavre, a ajouté à la nostalgie fiévreuse de l’exil ce qui l’aurait diminuée s’il avait été moins poète : — l’envenimement de dix-huit siècles.
Et ce n’était même pas le mot bouche qui venait à la bouche en regardant celle-là… Or celle-là qui, disait-on, chantait, devait appartenir à M. […] quand il chante son Âne, ou son Cochon, ou Les peuples sont pour nous des frères.
Je prétends qu’à tout prix on me fasse une gloire ; Que dans tous les journaux on chante ma victoire. […] Au pied des vieux châteaux et des vieux monastères, Chante en vers ampoulés des maux imaginaires, Fais soupirer les bois, les rochers et les fleurs ; Mais ne soupire pas si tu veux des lecteurs.
Tacite193 a peint cette soirée du palais impérial, où le jeune Britannicus, sommé par pénitence de chanter à haute voix, commence un cantique d’allusion à sa chute et à ses malheurs, peut-être quelque fragment imité d’Euripide, quelque myriologue d’Astyanax sur lui-même. […] C’est devant elle qu’est célébrée la naissance de celui qu’elle pleure : « Nous chantons Lucain194 ; prêtez-nous favorable silence : c’est ici votre jour, ô Muses !
La marchande d’oublies chantait le Veni Creator ! […] La seule et unique fois qu’elle parut en public, ce fut un matin, dans un château voisin, où, d’une voix douce et fraîche comme son visage, elle chanta l’aubade à la porte nuptiale d’une nouvelle mariée, et, depuis ce jour de grande exception, on ne l’entendit plus chanter qu’au berceau de ses enfants. […] — elle avait prêté l’oreille aux accents d’un jeune homme du voisinage, qui venait chanter ses peines à minuit, sous les murs du couvent. […] Dites donc à la Terreur qui hurle dans les carrefours : « Fais silence, et laisse-moi chanter mes amours ! […] déroulons ensemble ce manuscrit et dites-moi ce que ça chante.