Un moment avec Zola je cause de notre vie donnée aux lettres, donnée peut-être comme elle n’a été donnée par personne, à aucune époque, et nous nous avouons que nous avons été de vrais martyrs de la littérature, peut-être des foutues bêtes. […] On cause du discours de Renan à l’Académie, et comme je me laisse aller à avouer toute la révolte de la franchise de mon esprit et de mon caractère, à propos du tortillage contradictoire de sa pensée, du oui et du non, que contient chacune de ses phrases parlée ou écrite, Mme Daudet, en une de ses charmantes ingénuités qu’elle a parfois, laisse tomber, comme si elle se parlait à elle-même : « Oui vraiment, il n’a pas le sentiment de l’affirmation !  […] Après dîner chez Daudet, on cause surnaturel. […] Il parle curieusement de la peur de la mort qui hante Maupassant, et qui est la cause de cette vie de locomotion perpétuelle sur terre et sur mer, pour échapper à cette pensée fixe. […] En dînant, on cause des candidats pour le fauteuil d’Augier, et au milieu de cette causerie, Daudet demande à Loti, pourquoi il ne se présente pas.

Il cause avec un voisin, un peintre que je ne connais pas plus que lui, et parlant un moment des compositeurs français du xviiie  siècle, il dit : « La préoccupation de ces hommes était avant tout de traduire leurs sentiments… le métier chez eux n’était qu’un domestique… tandis que chez nos contemporains, c’est le patron !  […] Un moment je cause avec Zola, l’interrogeant sur sa maladie, qu’il me dit se porter sur les entrailles, et chose curieuse, amener chez lui des crises, aussitôt qu’il se met à travailler, et même à lire. […] Il cause médecine, dit qu’en France un médecin est obligé de faire de la clientèle pour vivre, tandis qu’en Allemagne, le médecin a un traitement qui lui permet de rester à son laboratoire ; et laisse un professeur de pathologie tout à ses dissections et à ses travaux micrographiques. […] Là-dessus revenant au pape, il m’assure que le pape est un peu l’esclave des pères de Lourdes, parce qu’il reçoit près de 300 000 francs d’eux, et que cette dépendance de Sa Sainteté, sera peut-être une des causes du refus de son audience. […] Primoli cause de la Duse, l’actrice avec laquelle il vient de passer huit jours, à Venise, la Duse, l’actrice italienne, dont on m’a parlé pour jouer La Faustin à Londres ou en Allemagne, une femme à laquelle il dit qu’il manque certaines choses, mais en dépit de cela, une très grande artiste.

Musset adorait les jeunes filles, malgré sa précoce dépravation (ou à cause d’elle), d’abord parce qu’il les adorait. […] Comme je l’ai dit, la technicité du sujet doit en être cause. […] Elle cause avec le jeune homme. […] Le public, et à cause du choix de l’avocat, et à cause de sa manière de plaider, est tout de suite refroidi. […] Le mari de Christiane est resté à Paris pour cause de campagne électorale.

Il est assez remarquable, et singulier même, pour qu’on veuille en chercher les causes. […] Chacune a son caractère ; et chacune a, dans ses origines, dans les hasards de sa destinée, les causes de son abjection. […] Mais Wolff en est la cause. […] Le folk-lore est la cause d’un bien grand nombre d’idées fausses, qui ont eu beaucoup de succès et qui n’ont pas fini de nuire. […] Cet individualisme n’est que le signe, ou bien il est la cause d’un pessimisme universel.

Molière y plaide la cause de Mignard auprès de Colbert. […] Aux cris des Zoïles effrayés de la vogue de Molière se joignirent les plaintes d’un pauvre bourgeois dont le dépit n’avait pas la même cause. […] Laissons La Grange nous raconter les causes et les soucis de ce déplacement. […] C’est là probablement la vraie cause de sa perte pour la postérité. […] Il refusa de prononcer la sentence ; et Despréaux, choisi à sa place, donna gain de cause au champion de La Fontaine.

La jeunesse d’Étienne fut cause que chacun se prêta pour lui ménager une place sur la première banquette, en sorte qu’il put voir et entendre parfaitement ce qui préoccupait l’assemblée en ce moment. […] De quelque nature que soit un début, il cause toujours de la timidité. […] Un matin que Mme de Noailles portait sur son visage l’expression d’une joie vive que le calme habituel de ses traits n’avait point encore laissé voir à Étienne, celui-ci se hasarda à lui en demander la cause. […] Chacun d’eux se flatta d’attirer à sa cause le jeune général, et ce concours d’espérances contraires donna naissance à un concert unanime de louanges et d’admiration pour celui que chacun regardait d’avance comme son héros. […] Aussi ses amis et ses élèves, qui lui portaient un sincère attachement, virent-ils avec effroi cette nouvelle cause d’insomnies.