/ 2007
1035. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

John Stuart Mill, dans les pages substantielles qu’il a consacrées à la méthode en psychologie12, après avoir montré que cette science a pour objet « les uniformités de successions », fait remarquer que l’on peut concevoir un cas intermédiaire entre la science parfaite et son extrême imperfection. […] La question est de savoir si cet art ne peut pas devenir une science ; c’est-à-dire si au lieu d’être livré à l’arbitraire, il ne peut pas être formulé en lois applicables à un très grand nombre de cas et vérifiées le plus souvent. […] Ferrier distingue très bien la psychologie expérimentale de la psychologie métamorphosée en métaphysique : « Au cas, dit-il, où l’on pourrait penser que la psychologie n’a pas été assez épargnée dans cet ouvrage, on fera remarquer que ce n’est qu’autant que la psychologie se risque à traiter la question fondamentale de la connaissance et à s’introduire dans la région de la prima philosophia qu’on l’a critiquée et qu’on a montré son insuffisance.

1036. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Cela ne lui apparaissait donc pas, en tout cas, comme un devoir si impérieux. […] Dans ce cas, il est perdu. […] Dans les deux cas, nous pouvons croire que notre imagination et notre désir dépassent la réalité. […] En tout cas, il a bien fait de la pleurer. […] Il y a bien le cas de J.

1037. (1888) Études sur le XIXe siècle

Ce fut le cas surtout pour Paolina et pour Giacomo, les deux mieux doués de la famille, et ceux justement que les circonstances devaient condamner à la solitude du cœur. […] Jupiter lui a défendu d’exaucer ces prières, sauf dans un très petit nombre de cas, attendu que la béatitude inénarrable d’une telle rencontre se rapproche trop complètement de la félicité réservée aux dieux. […] Grâce à elles, vous serez peut-être “actif et utile”, et, si vous mourez sans connaître votre nature ni votre sort, vous laisserez peut-être après vous une grande renommée, et en tout cas un bon souvenir à vos proches et à vos amis. […] L’habituelle révolution cosmopolite, qui se jette partout où l’on fait du tapage, et surtout partout où se trouve une personnalité qu’on peut exalter, comme ce fut le cas avec Gioberti. […] La question se résume, pour ainsi dire, dans les cas de Lacenaire et de Fieschi, On ne pourrait imaginer ni de pires coupables, ni des circonstances dans lesquelles les inconvénients de la publicité de l’exécution soient moindres.

1038. (1925) La fin de l’art

S’il l’avait vraiment découverte, il faudrait sans doute lui élever une statue en or, mais ce n’est pas le cas. […] On a soumis le cas à M.  […] En ce cas, il n’aurait fait qu’ajouter un mystère de plus aux mystères chrétiens, le mystère de la cloison étanche. […] Les médecins ne comprirent pas ce mécanisme physiologique et persuadèrent à beaucoup de leurs clients de ne boire que de l’eau : les cas d’appendicite se multiplièrent.

1039. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Enfin, Flaubert tend déjà à préférer les analyses « de cas pathologiques », préconisées par les psychologues, et auxquelles se sont complu les de Goncourt. […] Quand on traite ces sortes de sujets, il faut les traiter comme le médecin visite une plaie, suit un cas pathologique, rien de plus : on ne couronne pas de fleurs une bosse. […] Toutefois, ce qui établit une différence considérable entre lui et par exemple Alexandre Dumas, le grand conteur d’aventures, c’est que le coup de théâtre n’est pas par lui-même et à lui seul son but : c’est seulement pour Hugo, le moyen d’amener une situation morale, un cas de conscience. […] Rien n’est méprisable pour l’artiste, soit : mais il y a des choses qui sont vaines et futiles ; en tout cas, il ne faut point être dupe de son sujet, et il faut connaître les endroits où il sonne creux.

1040. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

Quant au « cas Hugo », n’en parlons pas aujourd’hui. […] Il devrait y avoir un autre cas, où l’on n’aurait rien de commun avec les bavards ni les efféminés. […] Hugo serait en tout cas le dernier que je pourrais nommer ; comme poète, et c’est encore là qu’il fut le meilleur, il a rompu le vers sous prétexte de l’émanciper, il a brisé la sensibilité française, délicate et logique, pour le remplacer par un amas confus de déclamations outrées. […] Mais ceux que j’aime sont un peu démodés : André Chénier… Jean Racine… On ne fait plus aucune enquête sur leur cas : dirai-je que pour cette cause j’ai peut-être pour eux un attachement plus affectueux et plus sincère ?

/ 2007