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592. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

Il faut reconnaître cependant qu’il a contribué à donner dans la science une place au principe des localisations, et que, sans avoir lui-même rien découvert, il a provoqué les recherches de ce côté ; il a attiré l’attention sur la complexité de l’organe cérébral, et l’exagération même de ses vues sur le rôle des circonvolutions a été pour quelque chose dans les études plus exactes et plus profondes qui ont été faites depuis. […] Flourens, on peut enlever à un animal, soit par devant, soit par derrière, soit par côté, soit par en haut, une portion assez étendue de son cerveau sans qu’il perde aucune de ses facultés. […] Lélut, à savoir, que cette partie du cerveau est égale chez les idiots à ce qu’elle est chez les autres hommes ; ce sont enfin de nombreux cas pathologiques d’où il résulte que les mêmes troubles intellectuels peuvent se produire, dans quelque partie du cerveau qu’ait eu lieu la lésion soit en avant, soit en arrière, soit sur les côtés.

593. (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22

D’un côté un ouvrage considérable, un ouvrage gigantesque, et qu’en raison de l’étendue et de la nouveauté du plan on peut appeler original ; un livre qui, rajeuni de siècle en siècle par les révisions de grammairiens tels que Huet, Basnage et les Pères de Trévoux, est encore resté aujourd’hui, pour l’homme de lettres, l’autorité décisive et l’encyclopédie grammaticale la plus complète ; de l’autre une obscure Batrachomyomachie de tracasseries misérables, de questions personnelles, sans profit pour le public et sans intérêt pour l’histoire. […] Non, bien loin de vouloir donner une pareille idée de Furetière, j’avouerai toujours qu’il est un des meilleurs satyriques que nous ayons, et qu’il ne le cède en rien de ce côté à M.  […] Il serait à souhaiter que chaque académicien eût autant travaillé que moi à cet ouvrage, Furetière n’aurait pas le public de son côté. » (Carp.

594. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339

C’est aussi la faculté de découvrir des vérités, car les contes eux-mêmes ont besoin d’être vrais, au moins par un côté, pour être bons. […] Pris par ce côté, — l’appréciation morale, dans toute sa profondeur, des actions et du caractère, qui est le meilleur côté de la pensée et du talent de M. 

595. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

C’est de ce côté que l’être intelligent se précipitera si rien ne l’arrête. […] La distinction est donc nette entre l’essentiel et l’accidentel : il y a d’un côté ce qui est simplement usage, de l’autre ce qui est obligation légale et même morale. […] La religion primitive, vue par le côté que nous envisageons d’abord, est une précaution contre le danger que l’on court, dès qu’on pense, de ne penser qu’à soi. […] De leur côté, les âmes détachées des corps seraient sans influence sur les phénomènes naturels si elles n’étaient du même genre que les esprits, et plus ou moins capables de prendre place parmi eux. […] Laissons donc de côté l’imagination, qui n’est qu’un mot, et considérons une faculté bien définie de l’esprit, celle de créer des personnages dont nous nous racontons à nous-mêmes l’histoire.

596. (1929) Amiel ou la part du rêve

De ce côté l’inquiétude, le ruminement d’Amiel s’allient au tragique profond du monde. […] Aucun de ces livres romantiques ne le remue, ne lui donne le choc au cœur qu’ils portaient, de l’autre côté du Jura, à tant de clercs de notaire et d’étudiants. […] Son côté faible est de simplifier outre mesure les problèmes et de ne présenter réellement ni toutes les difficultés ni toutes les solutions. […] Si leurs destinées furent bien différentes, leurs origines, leur esprit, se ressemblent, et des deux côtés de l’arbre calviniste les deux branches s’équilibrent. […] Et ce n’est pas celui de Philine. « Je pourrais tirer ce verrou, écrit Amiel de l’autre côté de la porte ; je sais qu’il y aurait des transports d’allégresse.

597. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Ainsi nous sommes toujours ramenés à la même comparaison, défectueuse par bien des côtés, acceptable pourtant sur le point qui nous intéresse. […] Non pas, certes, que ce que nous en avons laissé de côté ne soit pas obligatoire : imagine-t-on un devoir qui n’obligerait pas ? […] Par quelque côté qu’on la considère, l’attitude sera droite, fière, vraiment digne d’admiration et réservée d’ailleurs à une élite. […] Envisagé de ce côté, que nous ne pouvons isoler aujourd’hui que par un effort d’abstraction, il oblige par tout ce qu’il apporte avec lui de pression sociale. […] Laissons de côté Platon, qui certainement comprend parmi les Idées suprasensibles celle de l’homme : ne s’ensuivait-il pas que tous les hommes étaient de même essence ?

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