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1977. (1886) Le naturalisme

Les personnages des Goncourt ne sont pas aussi automatiques ; ils semblent plus capricieux, plus inexplicables pour le lecteur ; ils agissent avec une indépendance relative, et cependant, nous ne nous les imaginons pas comme des mannequins ou des êtres fantastiques et rêvés, mais comme des personnes de chair et d’os, semblables à beaucoup de gens, que nous rencontrons à chaque pas dans la vie réelle, et dont nous ne pouvons prédire avec certitude la conduite, quoique nous les connaissions à fond et que nous sachions d’avance les mobiles qui peuvent influer sur eux. […] On ne peut douter qu’il existe cette intime relation entre les romans de Zola et les théories et les opinions scientifiques de notre siècle, quoique de nombreux critiques affirment que Zola manque de culture philosophique et technique, qu’il ignore beaucoup de choses, et que ce qu’il sait est bien peu. […] Je sais que beaucoup de gens demandent de leur prêter un roman d’Alarcon de préférence à ceux des autres auteurs.

1978. (1925) Portraits et souvenirs

  1912 Lectures d’été Jai lu, depuis quelques semaines, beaucoup de livres de vers. […] Il y faut beaucoup de lucidité d’esprit et de prudence critique. […] De petite taille et un peu trapu, il avait la tête forte, les cheveux coupés ras, le nez aquilin et les yeux très bleus, avec, dans le regard, beaucoup de bonté, mais parfois quelque sévérité.

1979. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

Je suis persuadé que beaucoup de jeunes gens ayant en eux-mêmes semblablement à Masson un grain d’exaltation révolutionnaire, sont en train de devenir des réactionnaires. […] Puis les menaces de l’avenir amènent la conversation sur l’exil, qui pourrait être le lot de beaucoup de dîneurs d’ici. […] Aux jours où nous sommes, beaucoup de petits bourgeois se couchent à sept heures et se lèvent à neuf.

1980. (1940) Quatre études pp. -154

Un sentiment de la nature incontestablement profond est ici altéré par le souci de la composition artistique, par le besoin de mise en scène, qu’on retrouve chez beaucoup de nos romantiques. […] Il est vrai que chez beaucoup de ses partisans, le libertinage n’aboutit qu’au plaisir ; et ce plaisir modéré, comparé, affiné, est encore une manière de calcul qui répugne à l’homme de sentiment. […] Il y en a toujours qui s’enflammeront totalement, et qui serviront de mobile à ceux qui ne sont point enflammés ; d’autres s’éteindront66… On trouve à l’époque beaucoup de développements semblables ; et l’on reconnaît sans peine, à travers l’éloquence d’un Buffon, un sentiment qui tend à devenir poétique : Commençons par nous représenter ce que l’expérience de tous les temps et ce que nos propres observations nous apprennent au sujet de la terre.

1981. (1911) Études pp. 9-261

Le style d’Isabelle surtout contient beaucoup de ces mots rares et anciens250 ; c’est qu’ils semblent à Gide plus concrets, plus sensibles que tous les autres ; pendant leur sommeil, leur sens profond, que trop d’usage avait atténué, a repris sa vivacité ; rajeunis, ils montrent une vertu toute neuve, une justesse palpable. […] Il était fait, non par l’addition de beaucoup de choses particulières, mais par leur unique adoration299. […] La profondeur de leur pensée est faite de plusieurs méconnaissances : ils ne sont si forts que parce qu’il y a des choses qui ne les intéressent pas et la grande lumière dont ils brûlent, s’alimente de beaucoup de nuit.

1982. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

L’épisode de Nausicaa l’obsède visiblement ; il y revient malgré lui dans beaucoup de ses notes de voyage ; il rêve de reproduire cette idylle épique dans sa langue moderne et en appliquant aux mœurs bourgeoises de son pays allemand les chastes couleurs de la poésie homérique.

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