Le Traducteur s’est attaché à rendre l’Original selon le style dans lequel il est écrit, c’est-à-dire qu’il traduit tantôt en vers, tantôt en prose, & qu’il emploie quelquefois des vers alexandrins sans rimes, qu’on appelle vers blancs, fort en usage en Angleterre, & qui y rendent la versification bien plus facile que parmi nous.
Afin de soutenir l’attention du lecteur, ils ont semé leurs vers d’images qui peignent des objets touchans ; car les objets, qui ne sont propres qu’à satisfaire notre curiosité, ne nous attachent pas autant que les objets qui sont capables de nous attendrir.
Vous avez raison ; mais moi, je n’attache pas l’orgueil au sang comme vous y attachez le mérite : je l’impute aux situations. […] Dès lors se déclarait son goût pour les cartes géographiques, stratégiques, auxquelles il attache une importance plus que militaire26 ; il en faisait une collection, qu’il a augmentée depuis, et qui est une des plus belles qui se puisse voir. […] Cependant j’aurais voulu être impolitique comme eux, compromettre tout ce qu’ils avaient compromis, et mourir comme eux encore, parce qu’il n’est pas possible de laisser couler le sang sans résistance et sans indignation. » Et pourtant, en poursuivant son récit, l’historien entraîné passe outre : « On ne pourrait mettre au-dessus d’eux, dit-il encore, que celui des montagnards qui se serait décidé pour les moyens révolutionnaires par politique seule et non par l’entraînement de la haine. » Et ce rôle du montagnard, il l’accepte, il le personnifie avec intégrité, avec grandeur, mais avec trop d’oubli des alentours, dans Carnot, dans Robert Lindet ou Cambon, et il s’attache jusqu’au bout, jusqu’au haut de la Montagne, aux destinées de la patrie qu’il ne sépare, à aucun moment, des destinées de la révolution. […] Mêlant, selon son habitude, à ces considérations générales des données positives et techniques, et ne négligeant aucun détail matériel (tel que la coupe des pierres, leur attache, etc., etc.), il croit être arrivé à des résultats capables de satisfaire, et, par exemple, il se voit en mesure d’expliquer, de motiver en détail le passage de l’architecture grecque à la romaine, par la nécessité d’agrandir la première en l’adaptant à de certains usages déterminés du peuple-roi, et par le mélange du goût oriental. […] Sans m’arrêter à discuter le pour ou le contre de telle ou telle opinion, de telle ou telle idée, je me suis attaché, selon mon habitude, à caractériser plutôt la qualité, la nature du fonds même où elles germent, et la manière dont elles s’y produisent.
Le nom seul de Leopardi est connu en France ; ses œuvres elles-mêmes le sont très-peu, tellement qu’aucune idée précise ne s’attache à ce nom résonnant et si bien frappé pour la gloire. […] Jusqu’ici donc nous n’avons affaire qu’à un jeune homme précoce, qui, confiné dans sa ville natale et du fond du nid paternel, dévore, jour et nuit, les livres anciens, ne s’effraye d’aucune étude épineuse, s’attache, par choix, à défricher les portions les plus ingrates, ce semble, du champ de l’érudition et de la critique, recueille les fragments des Pères grecs du second siècle ou des historiens ecclésiastiques antérieurs à Eusèbe, rassemble, commente en six mois (1815) les débris, les œuvres authentiques ou supposées de Jules Africain, et semble préluder en ses sillons pénibles avec la vocation opiniâtre d’un Villoison ou d’un Tillemont. […] Avant de mourir, je vais protester contre cette invention de la faiblesse et de la vulgarité, et prier mes lecteurs de s’attacher à détruire mes observations et mes raisonnements plutôt que d’accuser mes maladies. » J’ajoute, avant de donner le commentaire, cette autre phrase d’une lettre écrite de la campagne près de Naples (22 décembre 1836), et qui touche, dans un sentiment plus doux et avec délicatesse, cette idée de la vie d’au delà ; cette fois je traduis : « Adieu, mon excellent ami, j’éprouve un continuel et bien vif désir de vous embrasser ; mais comment et où le pourrai-je satisfaire ? […] Cela ôte un peu au sens absolu qu’on y attache. […] A les juger dans l’ensemble, les Romains n’ont point usurpé cette admiration traditionnelle qui s’attache à leur nom.
. — Et moi, lui répondis-je, j’y attacherai un cierge près duquel tu pleureras avant moi. […] « Quand j’en eus donné le reçu en bonne forme, je partis avec ma bourse bien attachée à mon bras gauche. […] J’enveloppai aussitôt de mon manteau le bras auquel ma bourse était attachée, et je mis la main à mon épée. […] Sa situation était triomphante ; le roi le chérissait et croyait avoir enlevé son lustre à l’Italie, avec Léonard de Vinci et Benvenuto, pour les attacher à son règne en France. […] Ayant repris courage, je m’attachai à mon colosse qui était ma statue de Mars, dont la carcasse était formée de morceaux de bois artistement entrelacés et revêtus de plâtre ; et je raconterai une anecdote plaisante à laquelle cette statue donna lieu.
Après avoir fait sentir la différence qu’on devait mettre entre le culte des dieux et les hommages rendus aux grands hommes, Callisthène dit que, comme Alexandre ne permettrait pas qu’on usurpât les honneurs attachés à sa dignité, de même les dieux s’indigneraient qu’on s’arrogeât ceux qui leur appartenaient. […] Alors la propriété devient commune en quelque sorte, tout en restant particulière ; les exploitations, étant toutes séparées, ne donneront pas naissance à des querelles ; elles prospéreront davantage, parce que chacun s’y attachera comme à un intérêt personnel, et la vertu des citoyens en réglera l’emploi, selon le proverbe : Entre amis tout est commun. […] Ce ne sont point apparemment les artisans, ni la masse des ouvriers attachés aux travaux mécaniques. […] Socrate néglige toutes ces causes si diverses qui amènent les révolutions, pour s’attacher à une seule, attribuant exclusivement la pauvreté à l’inconduite et aux dettes, comme si tous les hommes ou du moins presque tous naissaient dans l’opulence. […] Nous qui, dans une vie déjà longue, avons pu compter dix à douze révolutions d’empires, et qui avons même attaché involontairement notre nom à la dernière de ces convulsions sociales pour la modérer en la conseillant, il nous est impossible de ne pas nous élever à la plus haute admiration en lisant ce beau livre.