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176. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324

L’effet des séditions a toujours été de ramener à l’obéissance, & de faire sentir le prix de l’autorité légitime, par l’expérience des maux que la révolte entraîne : de même leur soulévement contre la Religion deviendra le plus solide trophée de sa gloire, & le lien le plus sûr pour y attacher les Esprits raisonnables. […] A chaque pas elle offre tout ce qui peut attacher un cœur généreux, & remplir les vœux d’une ame sensible.

177. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 372-383

… Songez qu’elle est le flambeau de toutes les Sciences, l’ame de toutes les vertus, l’existence réelle des êtres, & que sans elle tout n’est qu’illusion… Je ne me suis attaché, dans ces Réflexions, qu’aux vérités relatives à la marche éclairée de l’esprit humain. […] Si vous les trouvez frivoles, médisans, & ridicules, supportez-les, mais sans vous y attacher ; & ne vous attirez pas leur haine en les humiliant, en leur faisant sentir trop de supériorité.

178. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « A Monsieur Naigeon » pp. 9-14

Cette vérité affligeante est le sujet d’un quatrain de Pibrac, que le grand Condé répétait souvent, soit qu’il eût lui-même éprouvé les suites funestes de la calomnie, soit qu’il en eût observé les effets sur d’autres personnes : Quand une fois ce monstre nous attache, Il sait si bien ses cordillons nouer, Que bien qu’on puisse enfin les dénouer, Restent toujours les marques de l’attache.

179. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370

Lorsque les universités d’Italie commencèrent à enseigner les lois romaines d’après les livres de Justinien, qui les présente d’une manière conforme au droit naturel des peuples civilisés, les esprits déjà plus ouverts s’attachèrent aux règles de l’équité naturelle dans l’étude de la jurisprudence, cette équité égale les nobles et les plébéiens dans la société, comme ils sont égaux dans la nature. […] Aussi voyons-nous le peu de gouvernements aristocratiques qui subsistent encore, s’attacher, avec un soin inquiet et une sage prévoyance, à contenir la multitude et à prévenir de dangereux mécontentemens.

180. (1898) La cité antique

Le souvenir d’un de ces morts sacrés était toujours attaché au foyer. […] La fortune est immobile comme le foyer et le tombeau auxquels elle est attachée. […] L’idée de paternité ne s’attachait donc pas à ce mot. […] Il est clair que le client fut longtemps un serviteur attaché au patron. […] Quelquefois on attachait le dieu avec des chaînes pour l’empêcher de déserter.

181. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

La jeune fille partagea la passion du jeune attaché d’ambassade. […] Elle se sentit vengée ; elle mit sa gloire nationale dans la Henriade : de plus, le patriotisme qui s’attachait au nom de Henri IV s’attacha au poëme où il était célébré, ce fut presque un blasphème qu’une critique contre cette épopée. […] Une jeune femme de la cour, plus éprise de la gloire personnelle que du rang, la marquise du Châtelet, s’était attachée à lui comme à son maître dans l’art de penser et d’écrire. […] Cette considération l’attacha à Ferney ; il y bâtit un château sans faste, mais élégant ; il y construisit une église pour l’usage des habitants catholiques, avec cette inscription équivoque qui confessait le théiste dans l’œuvre du citoyen : À Dieu par Voltaire. […] Il avait la passion de la vérité, la vérité ne vieillit pas ; la pensée qui s’y attache et qui s’en nourrit n’a point de décadence ; chaque aurore lui rend son élasticité et sa vigueur.

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