Je les aime, non à cause de cela, mais parce que j’ai arrêté mes regards sur leur misère, fourré mes doigts dans leurs plaies, essuyé leurs pleurs sur leurs barbes sales, mangé de leur pain amer, bu de leur vin qui soûle, et que j’ai, sinon excusé, du moins expliqué leur manière étrange de résoudre le problème du combat de la vie, leur existence de raccroc sur les marges de la société et aussi leur besoin d’oubli, d’ivresse, de joie, et ces oublis de tout, ces ivresses épouvantables, cette joie que nous trouvons grossière, crapuleuse, et qui est la joie pourtant, la belle joie au rire épanoui, aux yeux trempés, au cœur ouvert, la joie jeune et humaine, comme le soleil est toujours le soleil, même sur les flaques de boue, même sur les caillots de sang. […] On ne saurait reprocher aux Marines que des contours trop arrêtés quelquefois, avec l’outrance superflue et l’inutile truculence habituelle au poète. […] On dit : « C’est un Touranien civilisé, qui fait des tours comme s’il était de Montmartre. » On s’arrête comme devant un bateleur : « C’est un beau gars, et joliment adroit » ; et l’on passe.
Une classification naturelle suppose deux choses : une comparaison des phénomènes, et une analyse rigoureuse qui, sans s’arrêter aux caractères accidentels, pénètre jusqu’à ce qui est fondamental. […] L’auteur les a étudiées en détail, et il est indispensable de nous y arrêter. […] L’objet de ce travail étant d’exposer, non de critiquer, je ne m’arrêterai pas à discuter cette doctrine, quelque contestable qu’elle me paraisse à beaucoup d’égards.
toujours, distinguer entre celles qui valent la peine d’être arrêtées et serties et celles qu’il faut laisser passer comme un vol d’oiseaux passagers ; l’Université les repousse toutes, tant elle craint de prendre des bulles de savon pour des étoiles. […] Son développement ne s’est pas arrêté là, et un homme d’une érudition plus vaste et d’une intelligence plus puissante que Sainte-Beuve, M. […] Mais arrêtons-nous, les choses du moment doivent rester en dehors de notre cercle, nous ne pouvons songer à pousser nos études jusqu’à l’époque actuelle qui, par le fait même qu’elle nous englobe et nous entraîne, échappe à notre critique, et nous nous en tiendrons aux origines du romantisme comme à la dernière époque que nous puissions examiner avec fruit.
Nous avons vu plus haut qu’en 1673, à l’époque de la mort de Molière, les trois amis qui lui survécurent avaient déjà arrêté le cours de leur fécondité, et qu’ils avaient exprimé, par un long silence, l’étonnement de ce qui se passait, le besoin d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. […] L’adversité, qui, dans le même temps, menaçait les intérêts politiques du roi, concourut puissamment à arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société. […] Ici on m’arrête.
Le reste est matière d’étude, de curiosité solitaire, de projet lointain pour les années de la retraite et du repos, pour ces années qu’on ajourne toujours et qui ne viendront jamais ; mais dans le courant habituel, dans le torrent des intérêts et des idées, quand on n’a qu’un quart d’heure à donner çà et là aux lettres proprement dites, on n’a pas le temps, en vérité, de venir prêter l’oreille à un ancien, pas plus que, dans une foule où tout nous pousse, il n’y a moyen de s’arrêter à converser avec un vieillard qui s’exprime avec majesté et lenteur. […] Après avoir, en nomenclateur infatigable, épuisé le catalogue de la nature, de tout ce qu’elle produit et qu’elle enferme en son sein, et des arts nombreux qui en dérivent, Pline s’arrête et conclut par ce petit hymne final : « Salut, ô Nature, mère de toutes choses ! […] Pline la rencontre une fois sur son chemin ; il s’arrête un moment, mais il ne sait comment la nommer.
je m’arrête ; on voit que je n’exagère rien : on n’a jamais été plus décidément écriveuse que Mme de Genlis ; elle offre le type de la race, mais sans rien d’exclusif ; l’écritoire n’est qu’un de ses instruments. […] Quant à ses œuvres littéraires, j’en dirai quelques mots, bien qu’on ne sache trop aujourd’hui à quoi s’arrêter. Arrêtons-nous, pour abréger, sur son chef-d’œuvre.