Ces idées, auxquelles ils aboutissent comme au fruit de leur réflexion et de leurs lectures, elles finissent même par leur apparaître comme le fruit le plus authentique et le plus précieux de la littérature. […] Il n’exécute pas son œuvre pour se conformer à des idées, mais ses idées apparaissent comme la justification de son œuvre, et il est naturel que cette justification prenne un tour oratoire et passionné. […] Ce qui apparaît de nouveau avec Fénelon, c’est Homère contemporain du monde homérique, contemporain d’hommes vivants et d’hommes simples. […] Ensuite l’idée d’une coupe morale dans la littérature française, d’un point d’où la littérature française apparaîtrait comme une littérature de moralistes : c’est la conception de Vinet et de Scherer. […] Les idées de genre littéraire, de chaînes, de générations et de pays, nous apparaissent plutôt comme des constructions abstraites, comme des édifices dialectiques que comme une véritable création d’êtres.
Tout le labeur de la journée apparaît sous les couleurs d’un travail de forçat. […] Si « une âme se mesure à la dimension de son désir », Emma apparaît très grande. […] Et d’abord triomphateur chez lui ; il apparaît ceinturé d’or à son épouse éblouie et respectueuse, et son Napoléon sait par cœur toute la table de Pythagore. […] D’ailleurs la dépense devait être excessive ; il la subirait presque toute. » Que l’artificiel apparaisse souvent, j’en conviens. […] Malgré son aspect dur, plastique, arrêté, elle nous apparaît parfois chargée d’une signification mystérieuse, dégage des puissances indéfinies de suggestion.
La littérature, dans son acception la plus vaste, apparut tout à coup à mon esprit. Je vous la ferais apparaître du même aspect si les limites de cet entretien me permettaient de reproduire ici le sublime discours de M. de Valmont. […] Les révolutions de 1814 et de 1815, auxquelles j’assistai, la guerre, la diplomatie, la politique, auxquelles je me consacrai, m’apparurent comme les passions de l’adolescence m’étaient apparues, par leur côté littéraire.
Cette beauté faisant retraite avec les années, — une retraite bien lente —, et se voilant insensiblement, l’esprit avait apparu peu à peu, comme à certains jours, bien avant le soir, l’astre au front d’argent se dessine dans un ciel serein du côté opposé au soleil. […] comme il nous apparaît solidement fondé en équité, en noblesse !
Sans doute la tragédie française, si l’on excepte Polyeucte et Athalie, n’est pas exactement du même ordre que l’antique ; celle-ci égale la beauté et l’austérité de la statuaire ; elle nous apparaît debout après des siècles, et à travers toutes les mutilations, dans une attitude unique, immortelle. […] Un organe pur, encore vibrant et à la fois attendri, un naturel, une beauté continue de diction, une décence tout antique de pose, de gestes, de draperies, ce goût suprême et discret qui ne cesse d’accompagner certains fronts vraiment nés pour le diadème, ce sont là les traits charmants sous lesquels Bérénice nous est apparue ; et lorsqu’au dernier acte, pendant le grand discours de Titus, elle reste appuyée sur le bras du fauteuil, la tête comme abîmée de douleur, puis lorsqu’à la fin elle se relève lentement, au débat des deux princes, et prend, elle aussi, sa résolution magnanime, la majesté tragique se retrouve alors, se déclare autant qu’il sied et comme l’a entendu le poëte ; l’idéal de la situation est devant nous. — Beauvallet, on lui doit cette justice, a fort bien rendu le rôle de Titus ; de son organe accentué, trop accentué, on le sait, il a du moins marqué le coin essentiel du rôle, et maintenu le côté toujours présent de la dignité impériale.
Nous traitons de même ces lois générales, jusqu’à ce qu’enfin la nature, considérée dans son fond subsistant, apparaisse à nos conjectures comme une pure loi abstraite qui, se développant en lois subordonnées, aboutit sur tous les points de l’étendue et de la durée à l’éclosion incessante des individus et au flux inépuisable des événements. […] On apprendrait de lui la façon dont les figures se forment dans son esprit, sa manière de voir mentalement les objets imaginaires, l’ordre dans lequel ils lui apparaissent, si c’est par saccades involontaires ou grâce à un procédé constant, etc.