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542. (1887) George Sand

Les années d’enfance et de jeunesse de George Sand. […] Quelques années se passèrent dans une sorte de tranquillité prosaïque et de bonheur négatif. […] Et pourtant, après quelques années, que deviennent Fernande et la famille qu’elle a fondée ? […] Avec les années survenantes, d’autres inspirations avaient pris la place des premières. […] Elle l’assurait que, depuis vingt-cinq années, sa vie était bien banale.

543. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Il réunit la même année tous ses poèmes et les fit paraître en une édition de luxe, qu’il orna d’un étrange frontispice à l’eau-forte. […] Quant à sa vie littéraire, si l’on tient compte de l’oubli fait autour de son lit d’agonisant, elle ne se réalisa que plusieurs années après sa mort.

544. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Il revint poétiser et philosopher à Vaucluse pendant le reste de l’année 1352. […] On m’a beaucoup insulté en Italie et en France, l’année dernière, pour avoir osé dire que la Divine Comédie du Dante ressemblait plus à une apocalypse qu’à un poème épique. […] Les dix années qu’il passa à Padoue, à Venise ou dans les collines du bord de l’Adriatique, n’ont laissé traces que par de nombreuses et admirables lettres et quelques sonnets pleins de la mémoire de Laure. […] « Et elle me répond : “Elle est bientôt accomplie ta destinée, et les vingt ou trente années qu’elle peut tarder encore te paraissent beaucoup et ne sont rien comparées à l’éternité qui nous attend ! […] Il atteint de longues années, et il meurt le front et les lèvres sur son nom qu’il vient encore d’écrire avant que sa main se glace et se sèche dans le sépulcre !

545. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

À mon retour à Paris, en 1829, ces dix années avaient non pas détruit, mais transformé la célébrité de cette femme. […] Il touchait à ses années de grâce ; on ne lui demandait pas d’expliquer ces trois rôles contradictoires ; on était convenu de le laisser mourir en sphinx sans lui demander son mot. […] Il y avait des années et des années qu’elle n’avait revu Paris, les palais, les jardins, les parcs de Saint-Cloud, séjour de son premier âge. […] « Si j’ai parlé de ces premières années, malgré mon intention d’abréger tout ce qui m’est personnel, c’est à cause de l’influence qu’elles ont souvent à un si haut degré sur l’existence entière : elles la contiennent plus ou moins. […] C’est peut-être dans cette paternité morale qu’il faut chercher le secret du consentement que madame Bernard, pressentant sa fin prochaine, accorda à une union si disproportionnée par les années.

546. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

À la fin du mois d’août de cette même année, je fus éprouvé par une perte qui me causa une très vive douleur. […] Vingt-neuf années se sont écoulées, et aujourd’hui je ressens aussi profondément ce malheur que le jour où il arriva. […] « L’année 1789 arriva. […] Cette même année, j’eus la douleur de perdre la duchesse d’Albany, nièce du cardinal duc d’York, qui m’avait toujours comblé de bontés et de gracieusetés. […] Elle le délivre dans la citadelle de Valence, la vingt-cinquième année de son pontificat.

547. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Tout cela est mêlé, confondu, bouleversé durant quelques années. […] C’est du reste le comique qui domine et je n’en veux citer qu’une preuve : cet épanouissement du burlesque qui dura une dizaine d’années et qui demeure le trait le plus caractéristique de la littérature d’alors. […] La Révolution, qui parcourt en quelques années avec une rapidité vertigineuse le chemin que les esprits ont parcouru en un siècle, suit la marche que les idées ont suivie. […] L’instruction universelle, qui en est le complément ou plutôt la condition indispensable, ne date que d’une vingtaine d’années et, limitée à l’enfance, elle n’a pas eu le temps de relever le niveau moyen des intelligences. […] J’ai déjà dit pourquoi notre expérience historique, réduite sur ce point à cent années, court espace de temps pour une transformation sociale aussi grave, ne nous permet pas d’embrasser toutes les conséquences qui doivent en découler.

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