/ 1173
104. (1861) La Fontaine et ses fables « Préface »

Préface On peut considérer l’homme comme un animal d’espèce supérieure, qui produit des philosophies et des poëmes à peu près comme les vers à soie font leurs cocons, et comme les abeilles font leurs ruches. […] Vous tirerez de là, si bon vous semble, des conclusions non seulement sur les abeilles et leurs ruches, mais sur tous les insectes, et peut-être aussi sur tous les animaux. » * * *

105. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 435

Oudin, l’animal qu’on nomme Athée, & que je n’avois jamais vu. Cette réponse fit disparoître l’animal, qui n’osa lui répliquer un mot.

106. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

La difficulté est déjà grande dans le règne animal ; elle devient presque insurmontable quand il s’agit des végétaux. […] Que l’apparition d’une espèce végétale ou animale soit due à des causes précises, nul ne le contestera. […] Il serait d’abord intéressant d’instituer ici une comparaison générale entre les plantes et les animaux. […] Chez les végétaux, en effet, la fonction est loin d’être liée à la forme aussi étroitement que chez l’animal. […] De même pour beaucoup d’exemples tirés de la domestication progressive des animaux.

107. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

L’homme, ainsi que les animaux et les plantes, a dû être complet dès l’origine. […] Les animaux ont des instincts inflexibles qui les dirigent avec certitude, parce qu’ils les dirigent nécessairement. […] Les livres saints placent toujours la prérogative essentielle de l’homme dans la parole ; en désignant les animaux dépourvus d’intelligence, ils emploient cette expression : les animaux muets. « Ne vous rendez point semblables aux animaux muets », disent-ils ; et nos philosophes n’ont pas fait attention qu’en fondant la doctrine de l’invention de la parole ils ont fait de l’homme un animal muet lorsqu’il est sorti des mains du Créateur, ou plutôt, pour me servir de leurs propres termes, lorsqu’il a été produit par la nature. […] Cependant des hommes d’un génie extraordinaire, qui, comme Prométhée, avaient dérobé le feu du ciel, ou comme Orphée avaient apprivoisé les animaux des forêts, fondèrent une société religieuse.

108. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

Sentiments envers les animaux, envers les captifs. […] Diêgui témoignent une médiocre reconnaissance aux animaux qui leur ont donné leurs talismans. […] Il y a d’ailleurs des contes où des animaux, et même des hommes, se montrent reconnaissants envers qui les a obligés (V. […] — Envers les animaux, les indigènes ne manifestent guère de pitié. […] La case des animaux de brousse et Le forage du puits).

109. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

“Les familles des animaux et des plantes”, dit un des plus grands anatomistes de notre âge, Jean Müller, dans sa Physiologie de l’homme, “se modifient durant leur propagation sur la face de la terre, entre les limites qui déterminent les espèces et les genres. […] Depuis les nébuleuses lointaines, et depuis les étoiles doubles circulant dans les cieux, nous sommes descendus jusqu’aux corps organisés les plus petits du règne animal, dans la mer et sur la terre ; jusqu’aux germes délicats de ces plantes qui tapissent la roche nue, sur la pente des monts couronnés de glaces. […] Les eaux coulent du haut des montagnes dans les vallons, aux lieux qui leur ont été assignés, afin que jamais elles ne passent les bornes prescrites, mais qu’elles abreuvent tous les animaux des champs. […] Il fait nuit, les animaux se répandent sur la terre, les lionceaux rugissent après leur proie et demandent leur nourriture à Dieu. […] On trouve aussi décrites dans le livre de Job les mœurs des animaux, de l’âne sauvage et du cheval, du buffle, de l’hippopotame et du crocodile, de l’aigle et de l’autruche.

/ 1173