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2718. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

On avait écarté de chaque côté les rideaux verts qui le couvrent, il était parfaitement éclairé, et je me plus à le considérer tranquillement. « Oui, me dit alors Goethe, les anciens ne se contentaient pas d’avoir de belles idées ; chez eux, les belles idées produisaient de belles œuvres. […] répondit-il avec satisfaction, j’ai été son valet de chambre pendant vingt ans. » Et il se répandit en éloges sur son ancien maître.

2719. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Goulden, qui n’était pas trop content de voir revenir les anciens rois et les anciens nobles, pensait pourtant que ces gens avaient assez souffert dans les pays étrangers, pour comprendre qu’ils n’étaient pas seuls au monde et respecter nos droits ; il pensait aussi que l’empereur Napoléon aurait le bon sens de se tenir tranquille… mais il se trompait : — les Bourbons étaient revenus avec leurs vieilles idées, et l’empereur n’attendait que le moment de prendre sa revanche.

2720. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

Toute cantatrice en appétit de millions, remorquée à travers l’ancien monde et le nouveau par des banquiers juifs ou des colonels américains, fait alterner sur ses affiches le rôle d’Elsa et celui de Lakmé. […] Il serait injuste de ne pas accorder une mention à l’ancien opéra-comique français.

2721. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Le goût, en effet, n’est que le choix sous un autre nom ; c’est une des facultés du génie national les plus précieuses, et qu’aucun peuple peut-être, ni parmi les anciens, ni parmi les modernes, n’a possédé avec autant d’infaillibilité et de délicatesse que le Français ; c’est même par cette qualité qu’il est en littérature et en idées l’oracle de l’Europe. […] Dépourvu, dans celles sur l’honneur et sur l’équivoque, de l’appui des anciens, qui n’avaient pas pu toucher à ces sujets tout modernes, il se traîna lourdement dans des banalités sans traces.

2722. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Henri IV envoie une fois des vers à Gabrielle ; ce sont les stances célèbres : Charmante Gabrielle… Un littérateur belge73 a retrouvé dans un recueil manuscrit ancien le refrain : Cruelle départie… Henri IV ou ses poètes n’auront donc fait qu’emprunter à une chanson en vogue ce refrain qu’affectionnait peut-être Gabrielle, et ils l’auront adapté à des couplets nouveaux.

2723. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

Modes indécentes, que la gravité ancienne n’aurait pu souffrir !

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