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846. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Je me résignai sagement à garder le silence, et j’attendis un temps plus heureux dans la retraite : il me parut impossible de continuer une analyse que trop de précautions indispensables embarrassaient. […] Sans doute, en vous étonnant aujourd’hui de tout ce que je crus devoir exprimer alors, vous verrez qu’il était temps de m’arrêter, et que ce ne furent ni la paresse ni la stérilité qui m’empêchèrent de poursuivre les matières qui s’offraient à mon analyse. […] Les règles que j’ai supputées relativement à la poésie théâtrale, montaient au nombre de vingt-six dans la tragédie : combien une exacte analyse ne nous en présentera-t-elle pas dans l’épopée ? […] C’est, pour ainsi dire, un instrument qu’il était nécessaire de forger pour l’analyse, afin de manier à coup sûr les matières littéraires, d’en isoler les qualités, et de les replacer avec certitude en leur ensemble, après les avoir bien discernées. […] Notre analyse les a tour à tour examinés.

847. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Et néanmoins cette petite pièce est d’un comique achevé ; la gaieté s’y élève jusqu’à une sorte de délire13… mais n’anticipons pas ; je me réserve de réparer plus loin, par une analyse détaillée de cette merveille unique sur la scène française, l’injustice de la France qui ne l’a pas comprise, et de la postérité qui s’en rapporte trop légèrement à la France. […] Qu’est-elle donc en dernière analyse ? […] La seconde, c’est que William-Auguste n’a rien cité du Roi de Cocagne, et n’en a pas même donné l’analyse.

848. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

C’est par cette supériorité dans l’analyse des caractères, outre la tendresse de cœur qui lui était propre, et le goût du temps qui l’y poussait, que Racine a donné une si grande part aux femmes dans son théâtre. […] Esprit plus vigoureux que délicat, plus subtil que pénétrant, plus porté à la force qu’à l’analyse, il n’avait pas la curiosité tendre et patiente qui nous fait lire au fond de ce mystère de mobilité et de persévérance, de dissimulation et d’abandon, d’amour et de haine, d’ambition et de dévouement que recèle le cœur d’une femme. […] Il cherchait, non dans son imagination, comme les poètes espagnols, mais dans la tradition et dans l’histoire, des tragédies toutes faites, qui lui offrissent une action simple à remplir par la violence des passions, par le développement des sentiments, par l’analyse en action des caractères.

849. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Quelle conscience eût résisté à cette analyse de l’intérieur, à cet effort impossible pour s’épurer successivement de ces quatre sortes d’intérêt personnel, et se volatiliser pour ainsi dire jusqu’à cet amour qu’on ne peut plus distinguer du sujet qui aime ? […] Que sortira-t-il de ces critiques si vives et si indiscrètes du gouvernement de Louis XIV, sinon ce formidable esprit d’analyse qui va discuter tout le passé, et qui du mal comme du bien ne fera qu’une même ruine ? […] la femme est tout entière dans ces charmantes analyses de la nature de la jeune fille ; mais on l’y voit du même œil et dans le même esprit que Fénelon lui-même.

850. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Cet article fut remarqué par le correspondant parisien d’une revue suisse la Bibliothèque universelle, qui en donna une analyse et en traduisit quelques passages. […] Ulbach parce qu’il est le type bien net des romanciers qui passent pour écrire des romans littéraires ; on entend par là des analyses, par opposition aux romans feuilletons, qui sont baclés sans aucun souci de la grammaire ni du bon sens. […] Bien des circonstances échappent à l’analyse, bien des situations arrivent à l’imprévu, sans être amenées, et, par conséquent, sans produire beaucoup d’effet.

851. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

Suite : l’inspiration poétique Dans les analyses qui précèdent, nous avons distingué avec soin l’homme d’imagination et l’homme de passion. […] La parole intérieure morale Mais il est une troisième variété qui mérite une place à part dans notre analyse : c’est la parole intérieure morale. […] Voir l’intérêt plus général de cette analyse de la parole intérieure morale pour le jeu sur les pronoms, le dédoublement du sujet et l’interaction avec le regard social au sens plus large dans le monologue intérieur (cf. notre présentation, 2e partie).

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