Critique Histoire de la littérature française sous la Restauration, par M. Alf. Nettement I Les règnes littéraires proprement dits. — La Restauration n’a point eu de littérature à elle. — Les écrivains de cette époque. — D’où procédaient les vieux. — Où tendaient les jeunes. — Ce que Charles X fit pour les lettres. — L’enseignement de la Sorbonne. Un grand reproche que l’on doit adresser tout d’abord au livre de M. Alfred Nettement, c’est le choix même, non pas du sujet de son livre, mais des limites dans lesquelles il a la prétention de se maintenir.
La mélancolie résulte aussi de l’incapacité de jouir par l’abus de l’analyse de soi.
Cette volonté, loin de s’irradier au dehors, se tasse sur elle-même, pourrit et dégage, à force de mornes analyses, les ferments qui les rendent hostiles à la simple expansion de notre être.
Il les tient pour choses réelles, et il ne portera jamais jusqu’à elles ni l’analyse dissolvante de Montaigne, ni son qu’importe à lui.
[Pierre Decourcelle — Idylle tragique] Oui, le roman et le théâtre sont deux représentations de la vie d’espèces fort différentes ; et il est donc impossible de tirer une bonne pièce d’un roman qui est bien un roman, c’est-à-dire tout formé de récit et d’analyse ; on ne saurait, dis-je, l’en « tirer », puisqu’elle n’y est pas. […] Et je ne demanderai pas non plus à l’Hôtel du Libre-Échange la vraisemblance des faits, ni une exacte vérité morale. — Mais la tolérance que j’accorde sans peine au vaudeville et au mélodrame populaire, il faut bien que je la refuse à la comédie de mœurs ou d’analyse, au drame historique et à la tragédie, c’est-à-dire aux genres dont le principal objet avoué est justement la peinture des sentiments et des passions, peinture dont la vérité a pour corollaire un certain degré de vraisemblance dans les événements.
Un ouvrage tel que le Minstrel n’est pas susceptible d’analyse. […] Tout cela change absolument l’état de la question, et sert même, en dernière analyse, à confirmer le raisonnement de l’auteur.