Il a visiblement songé à imiter Byron, il lui a pris de son ton, de son air et de l’allure de ses stances ; il s’est souvenu tantôt d’Ossian, tantôt de Léopardi et de bien d’autres ; mais certainement aussi il s’en est encore plus inspiré que souvenu ; l’écho d’une pensée étrangère, en traversant cette âme et cet esprit de poëte si français, si parisien, devenait à l’instant une voix de plus, une voix toute différente, ayant son timbre à soi et son accent.
S’il y a pour les mots des à-propos et des moments propices qui semblent dépendre du souffle de l’air et des étoiles, il ne leur est pas inutile non plus, quand ce ne sont pas des mots populaires, d’avoir un bon parrain et qui réponde pour eux au début, qui les mette sur un bon pied à leur entrée dans le monde.
Quand on m’exaltait tant, on me faisait hausser les épaules (il dit ailleurs : rire des épaules), mais quand on voudrait m’humilier, le sentiment intime résiste et contient le poids de toute la colonne d’air extérieur.
Grosley a déjà très-bien remarqué que ce Larivey, sous son air champenois, fils naturel d’un des Giunti, fameux imprimeurs italiens, avait tourné et comme parodié en français le nom de son père (l’arrivé, advena).
C’était dans l’air.
Cela est court, cela est monotone, cela est affecté ou trivial ; cela contient cinq ou six images gracieuses, naïves, fortes, mais toujours les mêmes scènes : les airs que le berger siffle à son cheval, ceux que le matelot psalmodie à sa barque, couché à l’ombre de sa voile, ou l’amant à sa maîtresse au clair de lune.