Seulement dans la société, et surtout quand vous êtes ce que vous êtes, on jouit du plaisir de plaire à tout le monde ; et dans la solitude, on jouit du plaisir de vivre avec soi-même, et cela est une affaire d’âge et de condition. […] Inégal, en un mot, en plaisirs, en affaire, Tantôt gai, tantôt triste, un jour il désespère, Un autre jour il croit que la chose ira bien. […] Un jour il écrivit, Dieu merci, car le renseignement est admirable pour nous, il écrivit ceci à Mme Herwart, touchant La Fontaine : Je voudrais bien le voir aussi Dans ces charmants détours que votre parc enserre, Parler de paix, parler de guerre, Parler de vers, de vin et d’amoureux soucis, Former de vingt projets le plan imaginaire, Changer à sa façon l’ordre de l’univers, Sans douter, proposer mille doutes divers ; Puis tout seul s’écarter, comme il fait d’ordinaire, Non pour rêver à vous qui rêvez tant à lui, Non pour rêver à quelque affaire, Mais pour varier son ennui. […] C’est de ce ton-là que La Fontaine a parlé cent fois de l’amitié, et ici nous avons affaire certainement au sentiment le plus profond du monde.
II, p. 233) : « Dandolo, homme d’un caractère vif, chaud, enthousiaste pour la liberté, fort honnête homme, avocat des plus distingués, se mit à la tête de toutes les affaires de la ville… » Son fils, le comte Tullio Dandolo, lui-même écrivain très connu, possède des lettres de Bonaparte, dans lesquelles le premier Consul parle à son père d’« affection » et de l’« estime la plus vraie ».
Elles avaient sans doute, dans l’ancien régime, trop d’influence sur les affaires : mais elles ne sont pas moins dangereuses lorsqu’elles sont dépourvues de lumières, et par conséquent de raison ; leur ascendant se porte alors sur des goûts de fortune immodérés, sur des choix sans discernement, sur des recommandations sans délicatesse ; elles avilissent ceux qu’elles aiment au lieu de les exalter. […] On peut découvrir des inconvénients à tout dans les affaires humaines.
Le trop d’expédiens peut gâter une affaire. […] Si ce sont de petits princes, alors ils servent dans un grade militaire considérable, ont de grosses pensions, de grandes places, etc… Enfin, cette fable me paraît s’appliquer beaucoup mieux à cette espèce très-nombreuse d’hommes timides et prudens, ou quelquefois de fripons déliés qui se servent d’un homme moins habile, dans des affaires épineuses dont ils lui laissent tout le péril, et dont eux-mêmes doivent seuls recueillir tout le fruit.
S’ils n’avaient pas pu calculer exactement le dommage que cette mesure de révocation allait causer à la France, ils l’avaient prévu nonobstant ; ils étaient trop dans les affaires, et à leur sommet, pour ne pas le prévoir. […] Or, pourquoi n’arriverait-il pas un jour à propos de la révocation de l’Édit de Nantes ce qui est arrivé à propos de cette grande affaire de la succession d’Espagne, dans laquelle Louis XIV apparaît si grand et si pur ?
Les écrits ne rendent pas tout, et, des qu’on a affaire à des pensées délicates, le meilleur est encore ce qui s’envole et qui a oublié de se fixer. […] Nous avons affaire à un esprit de nature très-complexe, et dans laquelle est entré déjà plus d’un élément. […] Turgot l’honneur d’avoir l’un des premiers, le premier peut-être, fait entrer la publicité d ans ce qu’on avait jusqu’alors assez singulièrement nommé les affaires publiques . […] En montrant le parti aristocratique dont était Cicéron, il songe évidemment au côté droit arrivant aux affaires, et il peint l’un dans l’autre, trait pour trait218. […] C’est ainsi que se formèrent ses deux volumes d’Essais, qui, souvent repris ou quittés, selon le mouvement des affaires publiques, parurent enfin dans l’hiver de 1842, et ouvrirent à l’auteur les portes de l’Académie des sciences morales en remplacement de Jouffroy.