Je ne puis admettre, comme clichés, chaleur bienfaisante, perversité précoce, émotion contenue, front fuyant, chevelure abondante, ni même larmes amères, car des larmes peuvent être amères et des larmes peuvent être douces.
On avait implicitement admis le contraire pour tous — sauf un seul — quand on avait identifié le Temps avec la ligne de lumière.
Elle admet que la justice et la bonté doivent être recherchées et appliquées ici-bas, de toutes nos forces, alors qu’autrefois les récompenses célestes devant réparer les inégalités terrestres, elle recommandait aux malheureux, aux victimes de ne rien changer à l’ordre ainsi réglé par le dieu. […] On admettra en effet que les règles auxquelles se contraignirent les classiques, par exemple, que les notions d’humanité incarnées dans leurs personnages renfermaient une grande part d’erreur et de convention. […] Elle n’admet aucune autorité que sa fin : l’action en est la plus parfaite. […] Nul n’admettra évidemment qu’on répande l’erreur ou le mensonge. […] Qu’on aille voir maintenant, après l’allégresse première, les nouveaux admis.
Nous serions prêts à admettre que l’instinct du poète doit le renfermer dans l’intime partie de la nature, lui faire envisager l’âme humaine comme son meilleur domaine, et le rendre tellement sensible aux phénomènes de la vie, qu’il ne lui reste point de loisir pour relever les détails ajoutés de la main des hommes. […] Ceci admis, la critique serait plus que sévère, si elle ne se déclarait pas satisfaite. […] Il arrive encore que, pressée de se faire voir sans nécessité, elle risque de déplaire en se montrant sous une parure qu’elle a usée ; mais, tout cela admis, sa sincérité naïve et profonde lui fait trouver faveur, et, tout en lui reconnaissant des défauts, on l’aime. […] Maintenant on admettra aisément que nous n’ayons pas la prétention de transporter dans la place publique d’un journal ce que nous ne désapprouvons pas dans les salles fermées d’un livre. […] Je comprends toute la rudesse de langage et de procédés à propos d’actions et d’écrits répréhensibles ou jugés tels ; mais je n’admets pas que cette rudesse passionnée puisse descendre jusqu’à l’injure et compromettre ainsi l’insulteur plus encore que l’insulté.
Admettons-les donc tous, les visionnaires et les observateurs, les intuitifs et les analystes, les déformateurs et les soucieux du vrai ! […] Ils racontent ce qu’ils veulent, avec bonne foi, je l’admets, mais avec des embellissements, des finesses, des sous-entendus. […] Le premier admet la nature par des yeux infatigables et grandissants qui ramènent tout aux lignes de synthèse. […] Ce tempérament de Normandie, tout en relief et en violences, admettait avec transport les élans lyriques du compagnon de Trelawnay. […] Elle se déhanche certes, mais suivant son rythme et sa règle, et rien de veule n’est jamais admis autour des césures impeccables.
Supposez un esprit prévenu et assiégé de craintes ; admettez que la voix prononce, non pas une phrase unique et monotone, mais une suite de discours menaçants et appropriés ; c’est le cas de Luther à la Wartbourg, lorsqu’il discutait avec le diable. […] En effet, la preuve serait un cercle vicieux ; car, si la mémoire est véridique, c’est en vertu de certaines lois qui accommodent le souvenir à son objet ; or ces lois ne peuvent être extraites par nous que des faits que nous observons et dont nous nous souvenons pour les comparer ; en sorte que, pour prouver l’exactitude du souvenir, il faudrait d’abord admettre l’exactitude du souvenir. Nous l’admettons et sans grand scrupule, sinon sur une démonstration directe, du moins d’après un cortège de confirmations innombrables et comme une hypothèse que justifie tout l’ensemble de l’expérience, des vérifications et des prévisions humaines. — Cela posé, il nous suffit de l’expliquer, et nous n’avons qu’à regarder le mécanisme décrit pour comprendre la justesse presque infaillible de son jeu. […] À présent, supposez que la sensation cesse, qu’il n’en subsiste que l’image avec les appendices, c’est-à-dire une représentation de la bille, et admettez qu’une sensation différente naisse en même temps avec son cortège propre.