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251. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Un premier acte, qui est tout bonnement dans le cimetière abandonné du Bois de Boulogne, l’assassinat du lignard par la fille. […] Le troisième acte est à chercher dans la prison pénitentiaire, mais sans la mort. […] Un second acte très, très applaudi. […] Elle est bien filliasse au premier acte, et bellement et modernement tragique au troisième. […] Au fond, j’ai vu rarement applaudir sur un théâtre un acte, comme j’ai vu applaudir la Cour d’Assises.

252. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

la plus saisissante des trois actes ! […] Mais ce n’est pas là ce dont nous avons besoin dans ce troisième acte. […] Tout est à peu près arrêté, sauf un point de mon deuxième acte. Je sais que ce deuxième acte aboutit à une scène capitale, voulue par l’action, de laquelle dépend tout mon troisième acte. […] Naturellement, je finis par avoir raison ; le troisième acte se termine par un triomphe, puisque toutes mes rêveries sont optimistes ; mais peu importe, au bout d’une heure je rentre à la maison éclairé sur mon deuxième acte.

253. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

D’une part la solution du problème varierait logiquement avec chaque individu, et d’autre part, nous ignorons la portée et les conséquences de nos actes, en sorte que nous agissons sans bien savoir ce que nous faisons. […] C’est cette société idéale que chacun, sans s’en douter souvent, cherche à réaliser, par ses actes, par son exemple, par ses discours. […] Les sentiments, les actes opposés s’adapteraient à un côté différent. […] Chacun de nous, même chacun de nos actes, chacune de nos pensées représente un monde auquel il serait adapté, une société dans laquelle il serait bon. […] Un sentiment, une idée n’ont de valeur que par leurs rapports avec un immense ensemble d’autres sentiments, d’autres idées et d’autres actes, ils doivent se coordonner et se subordonner.

254. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Voyez-le des jours abolis ne garder aucune anecdote énorme et fruste, comme par une prescience de ce qu’elle apporterait d’anachronisme dans une représentation théâtrale, Sacre d’un des actes de la Civilisation37. […] Le Crépuscule des Dieux, troisième acte, scène dernière Une salle, sur la rive du Rhin. […] par son plus vaillant acte, à toi si utile et désiré, tu vouais celui qui l’accomplissait, à la malédiction par qui tu tombes : il m’a dû, lui, le plus pur, trahir, à fin que Sachante devînt une femme. […] DRESDE 17 Juin : Concert : 2e acte du Hollandais ; fragm. du 3e acte des Maîtres. […] MILAN 21 Juin : Concert municipal : Introd. au 3e acte de Lohengrin.

255. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 313

Argillan, ou le Fanatisme des Croisades, Tragédie en cinq actes, le Gouverneur, Drame en prose, le Cadet de Famille, Comédie en un acte & en vers, n’ont eu, jusqu’à présent, que les honneurs de l’impression, & ne méritent tout au plus de figurer que sur les Théatres de Société, où l’on accueille tout ce qui est nouveau.

256. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »

Nos tragédies classiques — je parle des chefs-d’œuvre — ne présentent guère que des séries de causes et d’effets, qui sont à leur tour des causes, qui enfin aboutissent à un acte nécessaire, par où le drame est conclu. Dans Corneille, des faits de conscience produisent des actes, qui donnent naissance à de nouveaux faits de conscience, jusqu’à ce qu’on atteigne par ces actions et réactions successives à l’événement final Dans Racine, des faits de conscience engendrent d’autres faits de conscience, pour n’aboutir en général qu’à un seul acte physique, qui est le dénouement. […] Un chrétien ne peut faire son examen de conscience sans lier ses pensées entre elles, sans rapporter ses actes à leurs motifs et à leurs mobiles.

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