Un tel acte prouva tout d’abord qu’il y avait dans les veines de cet efféminé, grandi comme Achille sous des vêtements de femme, mais qui se jetait à l’épée, deux gouttes de sang des Wasa qui ne devaient pas froidir et furent toujours prêtes à remonter à ce grand front vaniteux et fuyant qu’on lui a fait dans ses portraits, et la seule chose — le front — qui ait jamais fui, en pareil homme !
Madame de Maintenon l’emportait trop par la raison, par le caractère, par la dignité dans la vie, par le sentiment religieux qui planait perpétuellement sur son âme, et teignait ses mots et ses actes de ses reflets les plus graves et les plus solennels, pour avoir ce que l’on appelle de la grâce, ce joli mouvement des natures légères… Littérairement, il est resté d’elle des choses d’une beauté rare, une correspondance qu’aucune femme d’aucun temps ne recommencerait.
Forcément donc, pour faire acte de Critique (je ne dis pas intelligente, mais seulement juste), il faut prendre l’inspiration à part du détail et y mettre l’œil ; il faut dire ce que l’auteur eût dû penser, indépendamment de ce qu’il a pensé, et montrer ce qu’il eût dû faire, pour lui mieux reprocher ce qu’il a fait (si ce qu’il a fait est inférieur).
« Prenez acte de ceci, — a-t-il dit à ses amis, — que je meurs en libre penseur », c’est-à-dire sans souci de Dieu, de l’âme et de sa destinée.
Il refond ensuite et change tous les actes de la procédure.
Je préfère les hommes d’une autre trempe ; je dirai cependant, qu’à bien regarder, rien de bas ne se découvre dans les actes ou dans le talent de ce poète, malgré les apparences. […] Au troisième acte, il y a des stances, mais ce ne sont point celles de Polyeucte. […] À propos de cette dernière scène du quatrième acte, Voltaire a été, dans ses Commentaires, dupe de l’illusion. […] Non, et si Voltaire l’a fait, c’est que, ne songeant qu’à Sophocle, il avait oublié que dans le quatrième acte de la pièce de Corneille, Œdipe est encore ignorant de son état de parricide et d’incestueux. J’abrège sur le cinquième acte.