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484. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Le procédé de simplification, d’abstraction, de généralisation absolue, qui caractérise les idéaux classiques, sortes de théorèmes vivants à la façon de Taine, c’est le procédé même du naturalisme contemporain. […] Plus proche du réalisme véritable, est la théorie que nous en donne George Elliot : « Je trouve une source d’inépuisable intérêt dans ces représentations fidèles d’une monotone existence domestique, qui a été le lot d’un bien plus grand nombre de mes semblables, qu’une vie d’opulence ou d’indigence absolue, de souffrances tragiques ou d’actions éclatantes. […] Tout l’art du romancier et du poète consiste donc à faire jaillir cette sympathie déjà existante ; et pour cela, le plus sûr pourrait bien être encore de ne pas se piquer d’une froideur, d’une impassibilité d’ailleurs impossible à obtenir d’une façon absolue : ne me laissez pas le soin de découvrir, montrez-moi les choses ; soyez ému le premier et je le serai aussi. […] Si la vraie sociabilité des sentiments est la condition d’un naturalisme digne de ce nom, le réaliste, en voulant être d’une froideur absolue, arrive à être partial. […] Toute règle, en matière d’art, ne saurait avoir rien d’absolu, c’est ici ou jamais que l’exception la confirme, plus encore qu’une rigoureuse application.

485. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Effacez les hiérarchies, établissez dans les sociétés humaines l’égalité absolue, et à l’instant même ces sociétés commencent à s’acheminer vers la mort. […] D’abord, un désintéressement absolu. […] Léon Daudet, sont des sortes de maniaques et d’hypocondriaques qui ont donné aux docteurs une absolue prééminence. […] Une malveillance si absolue rend plus que suspect tout ce qu’elle dicte. […] Mais j’ai l’absolue certitude que mon père ne l’avait jamais souhaitée et que, au contraire, il l’avait vue venir avec une profonde douleur.

486. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

La foi « complète, absolue, sans restriction et sans doute » lui donne son autre caractère.

487. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214

Elles scellent entre eux l’engagement mutuel de garder fidèlement cette naïve croyance ; de n’estimer qu’eux au monde ; d’être rogues, dédaigneux, formalistes ; d’être absolus et abstraits ; d’appliquer à tout une étroite et outrecuidante logique ; d’user aveuglément de l’« esprit géométrique » là même où l’« esprit de finesse » serait le plus nécessaire ; de mépriser les autodidactes (si intéressants !)

488. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Signoret m’a fait frémir davantage de l’absolue grandeur des œuvres fortes.

489. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XII. Mort d’Edmond de Goncourt » pp. 157-163

Le réaliste absolu peint les choses pour elles-mêmes, Goncourt les mentionne pour leur signification.

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