Le procédé de simplification, d’abstraction, de généralisation absolue, qui caractérise les idéaux classiques, sortes de théorèmes vivants à la façon de Taine, c’est le procédé même du naturalisme contemporain. […] Plus proche du réalisme véritable, est la théorie que nous en donne George Elliot : « Je trouve une source d’inépuisable intérêt dans ces représentations fidèles d’une monotone existence domestique, qui a été le lot d’un bien plus grand nombre de mes semblables, qu’une vie d’opulence ou d’indigence absolue, de souffrances tragiques ou d’actions éclatantes. […] Tout l’art du romancier et du poète consiste donc à faire jaillir cette sympathie déjà existante ; et pour cela, le plus sûr pourrait bien être encore de ne pas se piquer d’une froideur, d’une impassibilité d’ailleurs impossible à obtenir d’une façon absolue : ne me laissez pas le soin de découvrir, montrez-moi les choses ; soyez ému le premier et je le serai aussi. […] Si la vraie sociabilité des sentiments est la condition d’un naturalisme digne de ce nom, le réaliste, en voulant être d’une froideur absolue, arrive à être partial. […] Toute règle, en matière d’art, ne saurait avoir rien d’absolu, c’est ici ou jamais que l’exception la confirme, plus encore qu’une rigoureuse application.
Effacez les hiérarchies, établissez dans les sociétés humaines l’égalité absolue, et à l’instant même ces sociétés commencent à s’acheminer vers la mort. […] D’abord, un désintéressement absolu. […] Léon Daudet, sont des sortes de maniaques et d’hypocondriaques qui ont donné aux docteurs une absolue prééminence. […] Une malveillance si absolue rend plus que suspect tout ce qu’elle dicte. […] Mais j’ai l’absolue certitude que mon père ne l’avait jamais souhaitée et que, au contraire, il l’avait vue venir avec une profonde douleur.
La foi « complète, absolue, sans restriction et sans doute » lui donne son autre caractère.
Elles scellent entre eux l’engagement mutuel de garder fidèlement cette naïve croyance ; de n’estimer qu’eux au monde ; d’être rogues, dédaigneux, formalistes ; d’être absolus et abstraits ; d’appliquer à tout une étroite et outrecuidante logique ; d’user aveuglément de l’« esprit géométrique » là même où l’« esprit de finesse » serait le plus nécessaire ; de mépriser les autodidactes (si intéressants !)
Signoret m’a fait frémir davantage de l’absolue grandeur des œuvres fortes.
Le réaliste absolu peint les choses pour elles-mêmes, Goncourt les mentionne pour leur signification.