Deux des trois Horaces qui représentent Rome sont tués d’abord ; mais le troisième, resté seul, vient cependant à bout de vaincre les trois Curiaces. […] Rome est sujette d’AIbe ! […] Comment lui seul ignore-t-il ce que sait Rome tout entière : que cette fuite de son fils était une ruse, et que cette ruse a été couronnée de succès, et que son fils, vainqueur, a vengé la mort des deux autres, et donné à Rome la suprématie sur Albe ? […] Il fit toutefois, comme on l’a dit avec esprit, une Rome un peu castillane. […] Mais la scène se relève bientôt après, par une discussion assez belle entre Nicomède et son frère Attale, qui ne le connaît pas, ayant été élevé à Rome dès quatre ans.
Mgr l’archevêque de Cambrai sait bien faire dire encore aujourd’hui à Rome qu’à peine il connaît Mme Guyon. […] et cependant, à Rome, vos agents s’en vont protestant qu’elle vous est inconnue ! […] Si elle est votre amie, pourquoi la reniez-vous à Rome ? […] La doctrine, chassée de France, condamnée à Rome, se répandit en Suisse, en Hollande, en Allemagne, en Angleterre. […] Ce qui a produit le triomphe à Rome avait produit l’ostracisme à Athènes.
Pourtant le demi-scepticisme qui se mêlait à l’adoration des empereurs resta, à Rome, l’apanage des esprits cultivés ; il ne s’étendait pas au peuple ; il n’atteignait sûrement pas la province. […] C’est ce qui se passa à Rome. […] Sous les noms de Dyaus, Zeus, Jupiter, Ziu, il est commun aux Indiens védiques, aux Grecs, aux Romains et aux Teutons, quoique ce soit en Grèce et à Rome seulement qu’il soit le roi des dieux, comme la divinité céleste des Mongols l’est en Chine. […] Les dieux de l’ancienne Rome coïncident avec la fonction dont ils sont investis et s’y trouvent, en quelque sorte, immobilisés. […] Tel fut l’effet de l’introduction de la littérature et plus généralement des idées grecques à Rome.
Henri IV, en son temps, voyant que Rome tardait à le reconnaître, fit compiler par Pithou un Recueil des déclarations, arrêts et actes historiques, que des circonstances analogues avaient occasionnés sous les règnes précédents ; mais, au même instant, il ne faisait point enlever le pontife par ses gens d’armes mécréants. […] L’année même de cette mort, en août 1811, il était chargé par l’Empereur d’aller à Rome pour faire expédier en France les archives pontificales, avec recommandation très-expresse de n’oublier la bulle d’excommunication de juin 1809, s’il pouvait s’en saisir. […] Il résulte pourtant de la pensée du mémoire que, sous ces noms divers et assez vagues du Destin et de ses synonymes, les doctrines de la Providence et d’un Dieu intelligent, éclairé, étaient déjà celles des sages anciens, et que par conséquent le christianisme n’aurait pas eu à innover à cet égard autant qu’on l’a dit ; c’était comme un dernier trait hostile que Daunou rapportait du séjour de Rome, une arme d’idéologue sourdement forgée à l’ombre du Vatican. […] Cette édition de 1811 contenait, entr’autres additions, un exposé de la conduite de la cour de Rome depuis 1800, vrai factum d’un canoniste de l’Empire.
Le même jour, presque à la même heure, Pétrarque reçut du sénat de Rome et de l’université de Paris des lettres qui l’invitaient à venir recevoir la couronne poétique. Il hésita quelque temps entre l’université de Paris et le sénat de Rome ; après avoir pris conseil de son meilleur, de son plus fidèle ami, de Giacomo Colonna, il se décida pour le sénat de Rome. […] Le couronnement de Pétrarque se fit à Rome en 1341 avec une pompe, une splendeur capables de satisfaire l’âme la plus ambitieuse. […] Le poète évoque tous les souvenirs de la grandeur romaine pour encourager le tribun, maître absolu de Rome, aux plus hardies entreprises. […] La manière dont il apprécie les historiens d’Athènes et de Rome ne permet pas de lui imputer une pareille hérésie.
Le vent qui soufflait de Vienne et de Berlin, comme celui qui soufflait de Rome, de Venise et de Milan, apportaient une odeur de poudre et de sang. […] Ledru-Rollin en tête, essaye une espèce d’insurrection de tribune, en déclarant la Constitution violée par l’expédition française à Rome […] Le pape est rentré à Rome, dont une armée française, conduite par le duc de Reggio, lui a rouvert les portes au prix de son sang. […] Sa mort est belle et touchante, et la ville de Rome tout entière suit les funérailles de cette noble fille. […] Il s’est assis, je crois, jusqu’ici au foyer de quatre nations : Rome, Athènes, la Russie et l’Angleterre.