/ 1285
445. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Flaubert en ses mystiques litanies : « Selon que tu croîs et décroîs, s’allongent ou se rapetissent les yeux des chats » ; mais je sais, grâce aux travaux de Movers, qu’elle était bien la déesse de la lune, la reine des astres, la dominatrice des étoiles ; c’est à ce titre, Hérodien nous l’apprend, qu’elle fut mariée dans Rome même, et en grande pompe, sous les auspices de l’empereur Héliogabale, avec le dieu du soleil apporté de la Syrie. […] Plutarque nous apprend que dans Rome, à l’entrée du circus maximus, on voyait encore de son temps une statue d’Apollon apportée de Carthage après le sac de la ville2. […] Montesquieu avait dit : « Les anciennes mœurs, un certain usage de la pauvreté rendaient à Rome les fortunes à peu près égales ; mais à Carthage des particuliers avaient les richesses des rois. » Que ces traits simples et forts parlent bien autrement à l’imagination !

446. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

On croit entendre dans ces passages le poète romain Lucrèce ou quelque austère épicurien de l’ancienne Rome, déplorant mélancoliquement, du haut de sa morne sagesse, les erreurs des humains égarés hors de la voie31. […] Je voudrais bien savoir si dans la Grèce, si dans Rome libre, les orateurs s’occupaient d’un autre art que de celui d’aller à leur but. […] Ces orateurs de Rome et de la Grèce, qu’invoque de loin Sieyès à l’appui de sa pensée, n’étaient souvent eux-mêmes que de brillants ou de généreux séducteurs.

447. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Nous avons dit que l’Énéide avait appris l’Iliade à tout ce qui n’était pas grec, mais ce n’est pas là assez dire : l’Énéide a fait de Rome le foyer du testament grec, et nous pouvons affirmer, nous autres modernes, que nous ne connaissons l’Archipel, qui ne fut rien, que par le Capitole, qui fut tout ! […] En lisant Virgile, on voit ou l’on croit voir Homère mourir sur le calvaire de Troie dont il a raconté les écroulements, et ressusciter, adolescent, ombre élyséenne et prophétique, pour préluder à la splendeur de Rome en se transfigurant à son berceau ! […] Cette tradition, qui pesait sur le monde romain, comme l’indique l’archéologie de son langage (le mot exil, à Rome, ne voulait-il pas dire ex ilium ?)

448. (1897) Aspects pp. -215

Le sujet de Rome, le livre récemment paru de M.  […] À Rome, il est en but [sic] à la diplomatie de monsignor Nani. […] Zola a voulu nous donner une synthèse de la Rome passée présente et future. […] Toutefois la lecture de Rome est assez pénible. […] Or beaucoup ont écrit sur Rome.

449. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

Dans un parallèle, assez contestable d’ailleurs, qu’il a établi entre l’œuvre du littérateur et l’action de l’homme d’État, il a rappelé la difficulté qu’il y a quelquefois, pour le meilleur gouvernement, à être le bienfaiteur des peuples qui ressemblent trop aux Athéniens de l’Antiquité ; il a parlé de cet esprit qui était aussi celui de Rome en de certains siècles (Roma dicax), de cet esprit de dénigrement devant lequel rien ne trouve grâce, et il s’est plaint de ce qu’il a nommé notre dissolvante ingratitude.

450. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XII » pp. 47-52

J'ai entendu dire que son livre de Rome était intéressant, mais je ne l’ai pas eu sous les yeux.

/ 1285