Par exemple, lorsque Racine (Athalie, act.
Corneille était moins sûr de son génie après le Cid et Cinna, et Racine après Athalie, Racine que Boileau était obligé de rassurer eu lui affirmant qu’il venait de faire son chef-d’œuvre.
Maillart L’épigramme de M. l’abbé et son valet est le modèle de cette épigramme à deux tranchants dont usera plus tard Racine contre Boyer et Coras, et dont Voltaire saura si souvent armer sa colère. […] Les incartades de sa conduite ne me paraissent pas avoir été beaucoup plus loin que celles de Racine, si même elles ont été jusque-là, et personne ne songe à s’étonner de la piété de Racine en songeant à ses erreurs morales, ou de ses erreurs en songeant à sa piété. […] C’est ainsi qu’il a créé pour un siècle environ la vraie langue poétique française, et qu’il a, phénomène curieux et unique, créé pour plus d’un siècle, pour Racine, pour Boileau, pour J.
Soumarokof fournit la Cour de tragédies ; ses contemporains l’avaient surnommé le Racine russe ; ils auraient dit plus exactement : le Campistron. […] ce romantique n’estimait chez nous que les écrivains classiques ; dans ses lettres, ses essais critiques, il est dur et méprisant pour les poètes qui accomplissent en France une révolution analogue à celle qu’il dirige en Russie ; il se déclare contre eux, pour Racine et Boileau. […] Delvig a osé se prononcer en faveur de la révolution de Juillet : la disgrâce impériale l’a frappé, et l’on en meurt, comme Racine mourait d’un regard de Louis XIV. […] Le fait de renoncer à écrire pour se consacrer à son salut a semblé à d’autres époques tout naturel et raisonnable ; je n’ai jamais vu la qualification de mystique accolée au nom de Racine ; quant à Pascal, on ne la lui prodigue plus que dans la pharmacie de M.
Hermione est belle de rage aussi dans Andromaque, mais ses transports nous paraissent plus artificiels et la complexité nourrie de Racine nuit quelquefois aux crises violentes. […] Et ce qui est pervers, c’est le détail de l’irrésistible, de l’illicite attrait, cette volonté brisée qui se traîne vers l’abîme et le deuil, pleine de sueur, d’angoisse, emplit de gémissements, de rugissements ces froids palais de Racine où les passions sont les seuls accessoires. […] Lamartine ne donne point au cœur une orientation nouvelle, si différent de Racine, duquel on le rapproche parfois à la légère ; mais il est un merveilleux amplificateur de la sensibilité courante et il fournit des ailes aux bipèdes. […] Les œuvres d’art parfaites comportent cette harmonie que réclamait Lessing : Madame Gervaisais appartient au genre classique, et, si bizarre que cette juxtaposition puisse paraître, nous la rapprocherons des pièces de Racine.
Ajoutez-y la force et vous aurez Corneille ; la grâce en fait Racine ; l’ampleur oratoire, Bossuet ; la fougue tortueuse, Saint-Simon. […] Qu’on lise Racine ou Shakespeare, il en est ainsi. […] C’est cette poursuite des nuances qui fait Racine, comme elle fait Baudelaire.