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16. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

. — Molière, voyant les progrès des femmes de bonne compagnie, fait Les Femmes savantes . […] C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière, et offensaient la cour. […] De nos jours, des commentateurs ont osé faire ce dont les écrits du temps de Molière se sont abstenus, et ce à quoi la volonté de Molière a été de ne donner ni occasion, ni prétexte ; ils ont pris sur eux d’appliquer des noms propres aux personnages ridicules, même odieux des Femmes savantes. […] Aimé Martin, éditeur du Molière variorum, nous apprend ces bévues redoublées, et il arrive que M.  […] Molière, poète-courtisan, fut même au besoin poète-politique.

17. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Le Pédant apparaît à plusieurs reprises sur le théâtre de Molière. […] Les expositions étaient généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. […] Et ce sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens, sauf à centupler la valeur de ce qu’il emprunte par le parti qu’il en tire, par l’usage qu’il en fait. […] Molière s’empare de cette idée, il l’introduit dans L’Avare. […] Le mouvement, c’est là, comme nous l’avons dit en commençant cette étude, ce que le théâtre italien enseignait, communiquait à Molière.

18. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

. — La comédie après Molière. — § I. […] Retour à Molière. […] Molière y avait pourvu. Molière corrigeait, complétait, perfectionnait Molière. […] Soit ; je ne suis pas digne d’admirer Molière.

19. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Du temps de Molière, il jurait par Aristote. […] Tout le monde a un Molière dans sa bibliothèque. […] En conséquence, il détermine l’idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas poète. […] Tiré de Molière, de Voltaire et de Lessing. […] Servante de Molière.

20. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Thomas Corneille avait déteint sur Molière. […] Molière eut bien peur ! […] La chose était arrivée à Molière. […] ô Molière ! […] Tant pis pour Molière !

21. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Elle partagea avec Molière l’honneur de faire tomber les affectations et tous les ridicules de la préciosité ; triomphe qui ne fut ni long ni difficile à obtenir ; car les précieuses avaient commencé en 1651, et, Boileau disait déjà, en 1677, en parlant d’une précieuse : reste de ces esprits jadis si renommés, que Molière a diffamés. Mais elle eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièreté du langage. […] Molière et Boileau ont eux-mêmes rayé dans leurs ouvrages quelques-uns de ces mots, d’après la critique qu’en avaient faite les gens du monde. […] Et pourquoi Molière était-il mécontent de l’introduction du mot qui exprimait la réprobation de certains autres mots ? […] La bonne compagnie avait donc exercé sur la langue une autorité à laquelle l’autorité de Molière n’avait pu la soustraire.

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