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1628. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Chabal Des fleurs à la gouache, — consciencieusement étudiées et d’un aspect agréable.

1629. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Surtout il faudrait étudier la forme de M.  […] Cet homme a passé vingt ans de sa vie à étudier l’événement le plus considérable et le plus mystérieux de l’histoire. […] Renan en jouit tout le premier et s’étudie peut-être à la compliquer encore. […] Brunetière s’enfermer dans un livre pour l’étudier en lui-même et le définir par son charme propre.

1630. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Il mérite d’être étudié ; mais avant de parler de lui, disons un mot de Robert Garnier, qui parut après Jodelle et fut comme le trait d’union entre ces deux poëtes dramatiques. […] L’auteur de Médée, cédant au conseil d’un vieux serviteur de la reine Marie de Médicis, retiré à Rouen, se mit à étudier le sujet du Cid dans le poëte espagnol Guillin de Castro. […] Il avait raison, et la preuve ressort de l’anecdote suivante : Baron, chargé du principal rôle, se mit à l’étudier avec le soin qu’il apportait toujours à se rendre compte des moindres intentions de l’auteur ; mais il trouva tellement d’obscurité dans les pensées et dans les mots, qu’il pria Molière de lui expliquer cette tragédie. […] C’est à tort que l’auteur de l’Art poétique prétend que Thomas Corneille ne fit jamais rien de raisonnable et qu’il semble s’être étudié à copier les défauts de son frère. […] Ces trois tragédies sont dans le genre de Sophocle et Euripide, que l’auteur connaissait à fond et étudiait sans cesse.

1631. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Le passage suivant, très important, peut appuyer l’une ou l’autre de ces deux hypothèses, ou celle-ci encore qu’il étudia les Grecs et les Français en même temps : « Quand on lit Montaigne, La Rochefoucauld, Fontenelle et particulièrement ses Dialogues des morts, Vauvenargues, Chamfort, on est plus près de l’antiquité qu’avec n’importe quel groupe de six auteurs d’un autre peuple. […] Ils sont timides, renfermés, tristes et myopes ; merveilleux pour ne pas voir le monde, pour ne pas se connaître en hommes, pour ne pas savoir ce que c’est que l’homme, pour ne pas connaître, aussi, ni les principes et origines et fondements, ni la fin, ni la portée et les conséquences de la science même qu’ils étudient ; superstitieux assez souvent et dogmatiques dans leurs superstitions et préjugés, parce que, sachant exactement ce qu’en effet ils savent, ils apportent à l’expression de leurs préjugés la rigueur et l’impérieux de leurs formules de laboratoires et de cabinets ; bons ouvriers de la connaissance qui, tout compte fait, ne connaissent rien, comme les ouvriers d’une usine sont étrangers à l’ouvrage qu’elle produit en définitive ; moyens en tout, classe intermédiaire entre la foule et l’élite et n’ayant rien des qualités de celle-ci ni même des qualités qu’on attribue à celle-là ; infatués, du reste, pour la plupart, dans leur timidité orgueilleuse et comptant plus de pédants qu’aucune autre classe de la société et de l’espèce humaine. — Nietzsche parle toujours des savants comme un professeur qui s’est évadé du professorat. […] Quand on a étudié le caractère d’une personne et qu’on lui fait raconter ses rêves, on retrouve en eux tous ses sentiments à un plus haut degré de naïveté et dans une plus nette et pure lumière de naïveté et de candeur. […] Il est extrêmement dangereux, si l’on veut punir, d’étudier une affaire criminelle ; car on finit par diminuer la distance entre soi et le criminel jusqu’à la supprimer complètement et, parti de cette idée : « Jamais je n’aurais fait pareille chose », on arrive à celle-ci : «  J’en aurais certainement fait autant ». […] L’égoïsme, dira-t-on, quand il ne se transforme pas en prétendues vertus, selon la métempsycose ou la mimique, que l’on a étudiées plus haut, se transforme en passions, ou plutôt les passions sont ses formes naturelles et ses différents aspects.

1632. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

En ces matières littéraires me sera-t-il permis de me tenir au-dessus de la mêlée, d’étudier la bataille à la manière désintéressée de Jomini, même de dessiner, en un crayon timide, pour chacun des trois partis, la ligne en deçà de laquelle il excelle et au-delà de laquelle il usurpe ou déraille ? […] Cousin dans la critique littéraire consiste précisément à traiter la période du xviie  siècle comme si elle était déjà une antiquité, à en étudier, et, au besoin, à en restaurer les monuments. » C’est faire beaucoup d’honneur à Cousin, à sa parade oratoire sur les Pensées de Pascal et à ses passions pour les belles dames de la Fronde. […] Elle étudie certes les hommes, mais des hommes qui sont considérés et traités comme une nature, et auxquels s’ajoute la critique comme l’homme à la nature, —  homo additus naturæ, criticus additus litteris .

1633. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

(pag. 546.) observe que la bonne prononciation de la langue Greque étant naturelle aux Grecs, il leur étoit inutile de la marquer par des accens dans leurs écrits ; qu’ainsi il y a bien de l’apparence qu’ils ne commencerent à en faire usage que lorsque les Romains, curieux de s’instruire de la langue Greque, envoyerent leurs enfans étudier à Athenes. […] Cependant, poursuit-il, le peuple n’a point étudié la regle de notre Prosodie ; seulement il sent qu’il est blessé par la prononciation de l’Acteur : mais il ne pourroit pas déméler en quoi ni comment ; il n’a sur ce point d’autre regle que le discernement de l’oreille ; & avec ce seul secours que la nature & l’habitude lui donnent, il connoît les longues & les breves, & distingue le grave de l’aigu  ».

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