André Fontainas Sans doute, avec une âpre étude des maîtres qu’il révère et une implacable sévérité pour lui-même, M.
Outre cela, Cujas avoit une trempe d’ame qui le rendoit encore plus estimable que ses talens ; non seulement il aidoit de ses lumieres ses Ecoliers, il soutenoit de plus, par ses dons, l’émulation de ceux qui, nés avec de l’esprit, trouvoient, dans leur peu de fortune, des obstacles à la perfection de leurs études ; générosité qui le fit nommer le Pere des Etudians.
Son seul mérite consiste dans quelques anecdotes sur les anciens Philosophes, qui supposent de l’étude & des recherches aux yeux de ceux qui ignorent que l’Auteur les a presque toutes puisées dans Diogene Laërce & dans les notes de Ménage.
Intrépide, généreux, affable, spirituel, amateur de l’étude, & sur-tout de la lecture des Anciens, il procura aux Lettres par ses bienfaits, ce qu’il auroit voulu leur procurer par ses travaux.
Il seroit inutile d’inviter à cette étude la plus grande partie de nos Littérateurs actuels.
& qui l’eussent rendu capable d’illustrer notre Parnasse dans l’Epopée, s’ils eussent été dirigés par l’étude des bons Modeles.