La science, l’étude de la nature et de la physique, tint de tout temps une grande place dans sa vie et dans sa pensée. […] Le profit que Gœthe tira de l’étude de la nature devait être moins direct qu’indirect, moins public qu’individuel, et servir moins à sa gloire qu’à son perfectionnement. […] C’était l’étude de la nature qui lui avait appris la large méthode ; la nature avait été son livre : « Avec elle, disait-il, nous avons affaire à la vérité infinie, éternelle, et elle rejette aussitôt comme incapable tout homme qui n’observe pas et n’agit pas toujours avec une scrupuleuse pureté. Je suis sûr que plus d’un esprit chez lequel la faculté dialectique est malade trouverait un traitement salutaire dans l’étude de la nature. » Admirable vue ! […] Imaginez-vous maintenant une ville comme Paris où les meilleures têtes d’un grand empire sont toutes réunies dans un même espace, et par des relations, des luttes, par l’émulation de chaque jour, s’instruisent et s’élèvent mutuellement ; où ce que tous les règnes de la nature, ce que l’art de toutes les parties de la terre peuvent offrir de plus remarquable est accessible chaque jour à l’étude : imaginez-vous cette ville universelle, où chaque pas sur un pont, sur une place, rappelle un grand passé, où à chaque coin de rue s’est déroulé un fragment d’histoire.
. — Étude biographique sur les deux amis ; tableau des mœurs, état des lettres et de la poésie sous Justinien ; traduction élégante, celle même de M. […] Ses morceaux sur les Études homériques de M. […] Puisque j’en suis à énumérer quelques-uns des écrits plus ou moins récents qui militent en faveur des antiques études de la Grèce, comment ne compterais-je pas M. […] Par Agathias (Hist.V) nous savons que Paul, « issu de parents haut placés et riche fils de « famille, s’était de bonne heure livré à l’étude et à l’éloquence, et par « son mérite personnel avait accru la renommée qui s’attachait à « son origine. » — Par Paul (Anthologie), nous savons qu’Agathias était légiste ; par Michel Scholasticus (ibid), qu’il cultivait l’éloquence comme son ami. […] Études littéraires et morales sur Homère ; première partie, l’Illiade, par M.
Le caractère de leur style et l’allure de leurs vers sont les mêmes, et abondent en qualités pareilles ; Chénier a retrouvé par instinct et étude ce que Regnier faisait de tradition et sans dessein ; ils sont uniques en ce mérite, et notre jeune école chercherait vainement deux maîtres plus consommés dans l’art d’écrire en vers. […] Après plusieurs voyages, retiré aux environs de Paris, il commençait une vie heureuse dans laquelle l’étude et l’amitié empiétaient de plus en plus sur les plaisirs, quand la Révolution éclata. […] Il le sentait bien, et ne se livrait à elles que par instants, pour revenir ensuite avec plus d’ardeur à l’étude, à la poésie, à l’amitié. « Choqué, dit-il quelque part dans une prose énergique trop peu connue44, choqué de voir les lettres si prosternées et le genre humain ne pas songer à relever sa tête, je me livrai souvent aux distractions et aux égarements d’une jeunesse forte et fougueuse : mais, toujours dominé par l’amour de la poésie, des lettres et de l’étude, souvent chagrin et découragé par la fortune ou par moi-même, toujours soutenu par mes amis, je sentis que mes vers et ma prose, goûtés ou non, seraient mis au rang du petit nombre d’ouvrages qu’aucune bassesse n’a flétris. […] De plus, prévoir que mes amis auraient lu avec déplaisir ce que j’ai toujours eu dessein d’écrire m’eût été amer… » Suivant André Chénier, l’art ne fait que des vers, le cœur seul est poète ; mais cette pensée si vraie ne le détournait pas, aux heures de calme et de paresse, d’amasser par des études exquises l’or et la soie qui devaient passer en ses vers.
Le reste est matière d’étude, de curiosité solitaire, de projet lointain pour les années de la retraite et du repos, pour ces années qu’on ajourne toujours et qui ne viendront jamais ; mais dans le courant habituel, dans le torrent des intérêts et des idées, quand on n’a qu’un quart d’heure à donner çà et là aux lettres proprement dites, on n’a pas le temps, en vérité, de venir prêter l’oreille à un ancien, pas plus que, dans une foule où tout nous pousse, il n’y a moyen de s’arrêter à converser avec un vieillard qui s’exprime avec majesté et lenteur. […] Cette diversité de fonctions et d’études était la force et l’honneur des Romains. […] Votre interruption nous a fait perdre dix lignes. » Il regardait comme perdu tout le temps qui n’était pas donné à l’étude. […] Savez-vous bien qu’on se moquait de Pline dans son temps, qu’on le raillait, lui amiral, général d’armée, de se livrer à ces recherches qui semblaient parfois minutieuses et frivoles, de s’en aller demander à l’étude des herbes et des simples je ne sais quelles recettes qu’il fallait laisser à Caton l’Ancien ? […] Jamais le sentiment littéraire proprement dit, la passion des belles études et de l’honneur qu’elles procurent, jamais l’amour de l’honnête louange, le culte de la gloire et de la postérité, n’a été poussé plus loin et plus heureusement cultivé que chez Pline le Jeune.
« De l’esprit, des manières, du penchant à l’étude, pourvu néanmoins qu’on lui choisît une étude agréable » ; tel d’Olivet nous le peint dès les premières années, et tout ce début de la Notice de d’Olivet est à citer comme touchant déjà à fond le caractère : Patru fit excellemment ses humanités ; en philosophie, au contraire, la barbarie des termes le révolta. […] Ce jeune homme, que la nature destinait aux études brillantes et littéraires et à l’art de la parole, se ressentira toujours, même sous sa forme grave, de ce peu de discipline première. […] Mais on voit que le futur avocat ne se préparait point à sa profession par des études trop spéciales et trop exclusives. […] Patru y insiste assez pour nous montrer que, malgré ses cinquante-quatre ans, il a fait bien réellement cette conquête : Le bruit de mon éloquence, vrai ou faux, dit-il, a formé cette galanterie ; et ce beau fruit de mes veilles, à te dire vrai, me charme un peu plus que toute la réputation que je puis attendre de mes études.
L’univers entier est pour lui un motif de joie, d’amour et d’étude. « Celui qui se renferme en lui-même, ajoute la même critique, pour rêver d’après ses goûts des types de perfection idéale… n’est certainement pas l’homme qui sait le mieux… tirer des campagnes et des buissons qui entourent sa demeure le contentement et les inspirations qu’ils pourraient fournir, — et ce n’est pas lui non plus qui sera le plus grand artiste. » Ceci nous montre tout ce qui sépare la riche émotivité de Ruskin, l’homme qui « découvre le côté frappant de chaque chose », de la sèche artificialité des Préraphaélites, de Rossetti et de Burne-Jones notamment, « rêvant d’après leur goût des types de perfection idéale ». […] La science, le calcul, l’étude de l’anatomie et de la biologie marquent pour lui la décadence de l’art. […] Malgré les études patientes de ces artistes devant la nature, leur esprit était faussé a priori. […] Le portrait de femme par Burne-Jones, exposé au salon du Champ-de-Mars en 1896, celui auquel nous faisions allusion au début de cette étude, et qui présente tous les défauts de l’artiste poussés à leur plus haute puissance, fut l’objet, de la part d’un critique parisien37, d’un jugement cruel mais juste, que je prends plaisir a mentionner ici, en l’opposant aux louanges enthousiastes qui ont accablé l’artiste au cours de sa carrière : Hélas ! […] Milsand, L’esthétique anglaise, étude sur M.