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1070. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

Il a composé un volume d’éloges, parmi lesquels on distingue ceux de plusieurs savants célèbres, tant étrangers que Français.

1071. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »

Sans doute Alcman, esclave étranger venu de Lydie, ou né d’une Lydienne dans la maison du Spartiate Agésilas, en gardant de son origine le goût et le charme de l’art, sut y mêler l’accent qui plaisait aux âmes belliqueuses de Sparte.

1072. (1890) Dramaturges et romanciers

Aux idées nées et nourries sur le sol national viennent se joindre toutes leurs sœurs étrangères ; elles affluent d’Allemagne, d’Angleterre, d’Amérique, sûres de trouver parmi nous un accueil sympathique, si elles ont seulement un atome d’originalité qui les recommande à notre attention, ou la plus légère nuance de beauté qui les recommande à notre amour. […] Sibylle s’était habituée à diriger toutes ses pensées vers la religion, et à considérer toutes choses à la lumière de la foi, Alors s’était développé dans son cœur un sentiment qu’on prend quelquefois pour l’intolérance, et qui pourtant n’a rien de commun avec elle : je veux dire cette espèce de fierté défensive qui nous fait considérer, non pas nécessairement comme ennemis, mais comme étrangers, tous ceux qui ne pensent pas comme nous. […] S’il n’était pas le bien-aimé, il ne serait plus, après de tels discours, qu’un étranger indifférent, que sa charité pourrait plaindre et qui l’attristerait sans la blesser ; mais il est le bien-aimé et il se transforme par conséquent en ennemi et en persécuteur. […] L’étranger indifférent nous choquera, mais le bien-aimé nous fera peur. […] En l’épousant, Sibylle épouserait non seulement un homme étranger à sa vie morale, mais un ennemi de sa vie morale.

1073. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Il était simple traducteur des journaux étrangers sous M.  […] A l’étranger, des philosophes distingués, M. d’Orell, de Zurich ; M.  […] Ne dites point que c’est la maison d’Horace, mais tout simplement celle du savant le plus étranger aux besoins et le plus aisément content de peu.

1074. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Cet Artémidore mit en tête de son édition un distique qui disait : « Les Muses bucoliques étaient autrefois errantes ; les voilà maintenant toutes ensemble d’une même étable, d’un même troupeau. » On est tenté de se demander déjà, d’après l’inscription, si cette première édition était tout authentique, et sans mélange de pièces étrangères à Théocrite. […] Il souhaite à cet objet un heureux départ, moyennant certaine condition pourtant : il lui prédit une navigation heureuse, même au cœur de l’hiver ; et lorsqu’il apprendra son arrivée à bon port, ce jour-là, par réjouissance, il se promet bien le soir, auprès d’un feu où grillera la châtaigne, accoudé sur un lit de feuillage et buvant à pleine coupe, de se faire chanter par Tityre toutes sortes de belles chansons, et l’amour du bouvier Daphnis pour une étrangère, et Comatas enfermé dans un coffre. […] Déjà Sapho, s’adressant à une riche ignorante, l’avait pris sur ce ton, et Pindare a merveilleusement comparé un homme qui a beaucoup travaillé et qui meurt sans gloire, c’est-à-dire sans le chant du poëte, à un riche qui meurt sans la tendresse suprême d’un fils, et qui est obligé dans son amertume de prendre un étranger pour héritier.

1075. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

un lourdaud perdre l’équilibre ; un étranger faire des quiproquos ; un enfant parler politique ; un roi et son ministre jouer à saute-mouton ; une vieille dame lutter contre le vent qui soulève ses jupes ; un nain se baisser en passant sous un portique ; un petit bossu faire des plongeons en parcourant un cercle de femmes ; un homme grave laisser tomber ses lunettes dans sa soupe. […] Elle a voyagé en pays étranger, et elle se rappelle encore son premier scandale et sa longue indignation, aux cris d’admiration que poussaient les sauvages pour leur Dante, leur Caldéron eu leur Shakespeare. […] Elle est femme, et rien d’humain ne lui est étranger.

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