La baie de Naples a été chantée suffisamment, il est inutile d’éveiller l’écho lointain des guitares qui murmurent, au pied d’Ischia, l’éternelle chanson : Addio, mia bella Napoli. […] Elle croit à la vertu des hommes, à la joie de la lumière, à l’éternelle beauté du ciel, des eaux et des fleurs. […] Le roman historique est éternel. […] Un grand désir de vie éternelle se cachait sous cette adoration de la mort. […] La religion sera éternelle, à condition qu’on ne s’attache pas trop aveuglément aux formes passagères et particulières de l’esprit religieux.
Cette éternelle attente de sa vraie destinée commence à le supplicier. […] C’est l’éternel sujet de la comédie et du roman. […] Qui l’empêche, tout comme l’autre, de montrer les caractères de ces personnages historiques dans leur humanité éternelle ? […] Rien n’a péri de ces peintures, parce que Molière a discerné, par-dessous des phénomènes passagers, des causes éternelles. […] Toute son énergie fut tendue à faire de sa vie passagère un moment utile de la France éternelle.
Cette idée saisit tellement mon âme, que je fis tout haut à l’Éternel les plus véhémentes prières. […] Corinne est bien l’image de l’indépendance souveraine du génie, même au temps de l’oppression la plus entière, Corinne qui se fait couronner à Rome, dans ce Capitole de la Ville éternelle, où le conquérant qui l’exile ne mettra pas le pied. […] Ces noms d’amants, non pas gravés, cette fois, sur les écorces de quelque hêtre, mais inscrits aux parois des ruines éternelles, s’associent à la grave histoire, et deviennent une partie vivante de son immortalité. […] il en est d’elles comme de Rome, c’est tout ou rien : on vit avec, ou on ne comprend pas. » Corinne n’est qu’une variété imposante dans ce culte romain, dans cette façon de sentir à des époques et avec des âmes diverses la Ville éternelle. […] le monde vieillit, les nuits se font obscures…, Et nous venus si tard, et pour tout voir finir, Nous, rêveurs d’un moment, qui voulons des asiles Sans plus nous émouvoir des spectacles amers, Dans la Ville éternelle il nous siérait, tranquilles, Au bout de son déclin, d’attendre l’Univers.
Leconte de Lisle, aussi bien peut-être et mieux (ça s’est vu chez d’autres, ou du moins il s’est dit que ça s’y est vu et j’ajoute que, pour cela, il m’eût fallu, comme à d’autres, l’éternelle jeunesse de certains Parnassiens, qui ne peut reproduire que ce qu’elle a lu et dans la forme où elle l’a lu). […] Plusieurs, parmi les très aimables poètes nouveaux qui m’accordent quelque attention, regrettent que j’aie aussi renoncé à des sujets « gracieux », comédie italienne et bergerades contournées, oubliant que je n’ai plus vingt ans et que je ne jouis pas, moi, de l’éternelle jeunesse dont je parlais plus haut, sans trop de jalousie, pourtant. […] Je sais tous les sentiers du pays de féerie, Je suis le pèlerin de l’éternel printemps. […] La paix, qu’on affecte de proclamer éternelle et de glorifier par elles, s’est toujours vu cruellement bafouée à ces époques fixes, précisément. […] Toutefois, un grand nombre d’entre ces aimables insurgés sont revenus aux formules éternelles — éternelles, qu’ils en croient un ancien qui tâta de la révolte dans son temps, — je veux dire, à la sévère versification française de naguère encore — et de toujours, à la fin des fins !
Le fond commun des deux sermons est que le désordre apparent des choses humaines est réglé par la main divine, que, l’ordre se rétablissant au dernier jour, les heureux de ce monde auront à trembler, et la tristesse des misérables se tournera en éternelle joie.
Enfin Pascal invite l’homme à regarder le soleil, « cette éclatante lumière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers ».