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583. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 198-200

Ces deux Arts ont reçu de ces Auteurs une harmonie, une noblesse, une élégance qu’on ne connoissoit point avant eux, qu’on ne pouvoit même prédire, d’après les Ecrivains qui les avoient précédés. […] Amyot, du Perrier, Rabelais, Montagne, Charron, étoient les seuls Auteurs qu’on pût lire avec intérêt, & cet intérêt naissoit plus encore du génie particulier de ces Ecrivains, que de l’agrément de leur langage.

584. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

Cet Ecrivain exprime les choses comme il les concevoit, & il les concevoit en en tirant, pour ainsi dire, toute la substance, & les rendoit ensuite dans toute leur vigueur. […] Pour paroître penser profondément, ce n’est pas assez de prétendre dire beaucoup de choses en peu de mots ; la briéveté de l’expression doit s’allier à la clarté des idées ; & c’est pour ne l’avoir pas fait, que plusieurs de nos Ecrivains célebres sont quelquefois si obscurs & si entortillés.

585. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 414-416

Bussy, [Roger de Rabutin, Comte de] de l’Académie Françoise, né à Epiri dans le Nivernois en 1618, mort à Autun en 1693 ; Bel-Esprit de la Cour de Louis XIV, & un des plus polis Ecrivains de son siecle ; nous ne disons pas des meilleurs, parce qu’avec de la vivacité dans l’esprit, de la facilité pour écrire, il a peu de littérature, trop de penchant à la satire, plus de finesse que de justesse dans le raisonnement, & sur-tout un ton de prétention qui dépare toutes ses bonnes qualités. […] Ses Lettres sont une nouvelle preuve du peu de naturel qu’il mettoit dans ses Productions, ou, pour mieux dire, il y est toujours Bel-Esprit, Ecrivain élégant, mais homme trop plein de lui-même, ne craignant pas d’ennuyer ses amis par la jactance perpétuelle de son mérite, ni le Public, qu’il avoit vraisemblablement en vue, en écrivant à des particuliers.

586. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 134-135

Est-il étonnant, après cela, qu’il ait eu pour ennemis les médiocres Ecrivains de son temps, & même des Ecrivains célebres qui ne vouloient être médiocres en rien ?

587. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 346-348

Ces sentimens, trop marqués en différens endroits dans son Histoire, firent naître des doutes sur sa catholicité, & le firent accuser par plusieurs Ecrivains, d'être secrétement du parti pour lequel il montroit tant d'indulgence. Cette accusation a été combattue & réfutée par ses Contemporains, ainsi que par des Ecrivains qui lui sont postérieurs.

588. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Hérault de Séchelles, vrai écrivain, appartient à la même équipe et à la même époque que Laclos. […] On voit en Chateaubriand un des rares écrivains — le seul grand écrivain français — qui ait uni à la vie traditionnelle de la noblesse, et même à un puritanisme de sa caste, une carrière, une pratique, des qualités et des défauts, d’homme de lettres. […] Bien mieux que Bonald, il est un écrivain de race. […] Et cet écrivain, qui s’est voulu attique, appelons-le un atticiste. […] La génération suivante d’écrivains sera la première génération née dans ou après la révolution.

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