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58. (1887) Essais sur l’école romantique

Son attention est ailleurs : les écrivains ; auteurs et critiques, n’en ont que le rebut. […] Si le sujet exige beaucoup de l’écrivain, en retour il le remue et le féconde. […] En France, pays de littérature essentiellement pratique et sensée, un écrivain qui n’a que de l’imagination, fût-elle de l’espèce la plus rare, ne peut être un grand écrivain. […] C’est par l’amour et la crainte, ces deux sentiments très divers, mais également profonds, qu’une époque se donne à un écrivain supérieur et qu’un écrivain supérieur domine et possède son époque. […] Il y a deux manières de finir pour l’écrivain.

59. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Les Ecrivains tendent à ce but utile. […] Il fait d’un Ecrivain, un être à part. […] Les Ecrivains ne doivent faire corps que par leurs idées. […] Il faudroit qu’un Ecrivain fut impassible, pour pouvoir donner un libre cours à son âme. […] Comment un Ecrivain est-il utile ?

60. (1925) Comment on devient écrivain

On est écrivain ou on ne l’est pas. » Le malheureux est lui-même, sans le savoir, le pire des écrivains. […] Un écrivain connu, et qui meurt pauvre, est-il plus raté qu’un écrivain riche mais ignoré ? […] L’écrivain ne travaille que pour gagner de l’argent. […] Il n’y a point de recette pour devenir grand écrivain. […] Saint-Simon était un prodigieux écrivain.

61. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Bertrand venait de crier, dix écrivains l’avait clamé en vain, au cours de ces dernières années. […] Nous manquons d’une foi neuve et profonde, d’une tendance qui entraîne et divise les écrivains. […] Il faut savoir regarder, comprendre et sentir pour être un écrivain, mais cela ne suffit pas. Un observateur qui ne sait pas son métier d’écrivain, un écrivain qui n’a ni sensibilité, ni rectitude de vision sont des artistes incomplets. […] 1º L’ignorance encyclopédique des jeunes écrivains, leur manque de culture générale.

62. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Topffer »

Topffer est un de ces écrivains qui doivent être populaires en très peu de temps. […] Il est peintre de paysages, peintre de mœurs, et écrivain. […] Et l’écrivain, l’écrivain seul ; car le peintre de mœurs n’est pas, dans Topffer, l’égal du paysagiste. […] Belle leçon donnée aux écrivains français par un linguiste de Genève ! […] Sainte-Beuve, dans une de ces préfaces comme il sait les écrire et qui précède l’édition, caractérise Topffer comme un écrivain « accentué, qui a du mordant et du vif ».

63. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Tous ces grands écrivains sont trop rébarbatifs pour que le premier venu les aborde. […] S’il est tel écrivain, comme M.  […] Mais ce ne sont pas là des difficultés à arrêter l’écrivain de fantaisie. […] Sainte-Beuve entreprit la réhabilitation des écrivains oubliés sur une très vaste échelle. […] En demander tant même aux critiques serait bien dur, quoique les critiques se fassent un jeu de l’exiger tous les jours des écrivains.

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