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402. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Ce génie de Ballanche, si progressif, si clairvoyant, si amoureux de l’avenir, nous pourrions dire si prophétique, s’est formé à l’école des vieilles traditions. […] Un an avant l’apparition de Lamartine, il prédisait l’École moderne et posait les bases d’une esthétique qui n’a pas été continuée. […] Cette école fait un reproche à Ballanche, par l’organe de M.  […] Sans compter la librairie des frères Gaume ; l’Institut lui-même, l’École des Beaux-Arts et l’École normale, et qui sait ! peut-être ] aussi l’École d’Athènes, se dresseraient contre nous pour nous crier anathème.

403. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

L’esthétique de l’école de 1660 est trouvée. […] En cela, il réfute bien par avance Cousin et son école. […] Ils étaient désignés pour l’École Normale. […] Voltaire et l’École Normale ! » Et par l’École Normale, il fallait entendre l’École Normale ; mais par Voltaire il fallait entendre Voltaire d’abord et presque en même temps Edmond About, et c’était encore l’École Normale.

404. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

L’école évolutionniste, comme l’école Kantienne et criticiste, a tort, selon nous, d’intellectualiser à l’extrême le beau. […] Gautier et son école, qui prétendent avoir une palette au lieu d’une plume, se méprennent absolument sur leurs propres procédés. […] Il existe aujourd’hui toute une école d’historiens pessimistes : d’une part, cette école prévoit le triomphe universel de la démocratie comme une chose nécessaire, d’autre part, elle y trouve une cause inévitable de décadence pour l’art et en général pour l’intelligence humaine. […] Voir aussi Wilhem Tenint, Prosodie de l’école moderne, p. 89. […] Voilà le doigté créé par nous, voilà la facture de l’école vergalienne ! 

405. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

Même les sujets neufs peuvent être endormis par la simple suggestion de l’idée du sommeil hypnotique : c’est le procédé familier à l’école de Nancy. […] L’école de la Salpêtrière, pour d’autres raisons que l’école de Nancy, rejette aussi toute comparaison de l’hypnose avec le sommeil et n’y veut voir qu’un phénomène de physiologie pathologique. […] C’est aller bien loin, et ces assertions dogmatiques semblent d’autant plus exagérées qu’elles ne sont admises ni par l’école de Nancy, ni par M.  […] Deux étudiants de l’école navale d’ingénieurs à Portsmouth avaient l’habitude de se livrer à des séances d’hypnotisme. […] Il ne faudrait pas, d’une sorte de mythologie mono-animiste, soutenue par les anciennes écoles, tomber dans une mythologie polyanimiste.

406. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Le jeune Michel-Ange, placé par son père dans une école de grammaire, tenue par Francesco d’Urbino, se refusait à toute autre étude qu’à celles auxquelles la nature et ses premières impressions d’enfance chez sa nourrice le prédestinaient. […] À la fin, le père céda, moins par conviction que par lassitude ; l’enfant fut placé comme élève chez le célèbre peintre Dominico Ghirlandaïo, dont l’école était alors la première de Florence. […] Laurent de Médicis admit le jeune élève dans l’école de sculpture qu’il institua dans les jardins de son palais, sous la direction d’un vieillard survivant de l’école de Donato. […] La beauté des marbres de Michel-Ange et de son école tient plus de la Fable que de l’histoire et de la Divinité que de la nature. […] Ils espéraient que son infériorité en peinture devant Raphaël et son école, ruinerait le crédit du grand sculpteur.

407. (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33

Théophile Gautier pour son maître, est de cette École qui croit que tout est perdu, et même l’honneur, à la première rime faible, dans la poésie la plus élancée et la plus vigoureuse. C’est un de ces matérialistes raffinés et ambitieux qui ne conçoivent guère qu’une perfection, — la perfection matérielle, — et qui savent parfois la réaliser ; mais par l’inspiration il est bien plus profond que son école, et il est descendu si avant dans la sensation, dont cette école ne sort jamais, qu’il a fini par s’y trouver seul, comme un lion d’originalité. […] Tout le monde peint bien parce que tout le monde a été à l’école, a visité les musées et a la tête meublée de souvenirs. […] Comment, avec cela, en y ajoutant un peu de goût et les traditions de l’école, ne réussiraient-ils pas auprès de la foule ? […] La Revue française n’est ni une coterie, ni une école ; c’est une tribune libre où l’on n’a d’intérêt que pour l’art, de camaraderie que pour le talent.

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