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410. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Se peut-il que la poésie ait seule échappé à ce mouvement universel vers l’unité, ou plutôt vers l’union des forces, vers le mélange des intérêts et des idées ? […] La solidarité politique des peuples de l’Europe est un fait qui, depuis longtemps, n’échappe plus à personne. […] Se peut-il que la poésie ait seule échappé à ce mouvement universel vers l’unité, ou plutôt vers l’union des forces, vers le mélange des intérêts et des idées ? […] Dieu lui échappa, ou plutôt il fut incapable d’accomplir le suprême effort de se reposer définitivement en lui. […] Comment Sabine, à qui ces intrigues ne peuvent échapper, ne ferait-elle pas un sérieux retour sur elle-même ?

411. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVII » pp. 153-157

Lacordaire a d’ordinaire de l’éclat, de l’imagination, du talent, mais un esprit peu judicieux, des rapprochements historiques forcés qui seraient plutôt saint-simoniens que chrétiens, toute l’emphase du jour : sa parole lui échappe souvent, et il ne la gouverne pas.

412. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet. (suite et fin.) »

Rien d’étonnant donc que Fénelon, par son côté antique et de simplicité ingénue, lui ait échappé, et qu’il ait surtout vu en lui la part subtile et malsaine, l’action efféminée du directeur.

413. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 381-387

Envain le Savoir voulut se contraindre à quelques dehors de modération dont notre Siecle impose la nécessité ; il retomba malgré lui dans son ancien style, en laissant échapper de la chaleur & de l’emportement.

414. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XII. Suite du Guerrier. »

Si Énée veut échapper à la séduction d’une femme, il tient les yeux baissés : Immota tenebat lumina  ; il cache son trouble ; il répond des choses vagues : « Reine, je ne nie point tes bontés, je me souviendrai d’Élise », Meminisse Elisæ.

415. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »

Échappé de l’enfer, et parvenu sur la terre, il est saisi de désespoir en contemplant les merveilles de l’univers ; il apostrophe le soleil77.

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