État final de toutes les sociétés où l’idéal s’éclipse.
Les noms de ses publicistes, de ses orateurs, de ses hommes d’État, de ses poètes, de ses romanciers naissants, et déjà rivaux de leurs modèles dans le vieux monde, traversent déjà l’Atlantique ; ils nous apportent les échos d’un grand siècle de pensée après un grand siècle d’action.
On a dit que c’était peut-être Moïse ; mais Moïse, d’après la Bible elle-même, n’était ni éloquent, ni poète ; il était surtout homme d’État, historien, législateur.
Plût à Dieu que je n’eusse jamais touché comme Musset à ce fer chaud de la politique qui brûle la main des orateurs et des hommes d’État !
Dans ce chiffre il faudrait comprendre les budgets de l’État et des grandes villes, les publications administratives particulières aux ministères, au parlement, aux préfectures, les ouvrages de piété, les manuels techniques ou d’enseignement etc… En réalité la production des romans a diminué, si l’on compare aujourd’hui avec le temps où Savine et Dentu publiaient trois ou quatre romans par jour.
Des interrogations démoralisantes sont les plus honnêtes, les seules honnêtes réponses à toutes les arguties et soi-disant raisons d’État.