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1141. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

il est bien vrai que j’ai erré à l’aventure et que j’ai fait de moi un bouffon, exposé aux yeux du public, ensanglantant mon âme et vendant à vil prix mes plus chers trésors180. » « Disgracié de la fortune181, dit-il encore ; disgracié aux regards des hommes, je pleure dans la solitude l’abjection de mon sort ; je jette les yeux sur moi, maudissant mon destin, me souhaitant semblable à quelqu’un de plus riche en espérances ; en beauté, en amis, dégoûté de mes meilleurs biens, me méprisant presque moi-même182. » On retrouvera plus tard les traces de ces longs dégoûts dans ses personnages mélancoliques, lorsqu’il parlera « des coups de fouet et des dédains du siècle, de l’injure de l’oppresseur, des outrages de l’orgueilleux, de l’insolence des gens en place, des humiliations que le mérite patient souffre de la main des indignes et qu’il souffre quand il pourrait se donner à lui-même quittance et décharge avec un poinçon de fer de six pouces183. » Mais le pire de cette condition rabaissée, c’est qu’elle entame l’âme. […] Peut-être vit-il qu’il avait dépassé les bornes, car l’intention de son second poëme, le Viol de Lucrèce, était toute contraire ; mais quoiqu’il eût l’esprit déjà assez large pour embrasser à la fois, comme plus tard dans ses drames, les deux extrémités des choses ; il n’en continua pas moins à glisser sur sa pente. « Le doux abandon de l’amour » a été le grand emploi de sa vie ; il était tendre et il était poëte ; il ne faut rien de plus pour s’éprendre, être trompé, souffrir, et pour parcourir sans relâche le cercle d’illusions et de peines qui revient sur soi sans jamais finir. […] Et quand plus tard elle le retrouve abandonné et fou, elle s’agenouille auprès de lui avec une émotion si pénétrante, elle pleure sur cette chère tête insultée avec une pitié si tendre, qu’on croit entendre l’accent d’une mère désolée et ravie qui baise les lèvres pâlies de son enfant251. […] On lui annonce la mort de sa femme : Elle aurait dû mourir plus tard ; —  on aurait eu alors un moment pour cette nouvelle. —  Demain, puis demain, et puis demain ; —  chacun des jours se glisse ainsi à petits pas, —  jusqu’à la dernière syllabe que le temps écrit dans son livre. —  Et tous nos hiers ont éclairé pour quelques fous — la route poudreuse de la mort. […] Il a déjà des soubresauts de pensée, des commencements d’hallucination, indices de ce qu’il deviendra plus tard.

1142. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

« Chaque siècle, dit Fontenelle, a pour ainsi dire, un certain ton d’esprit. » C’est justement ce ton d’esprit auquel s’est monté le journal français qui fera juger, plus tard, des lumières du xixe  siècle ; son œuvre accomplie, il devra s’estimer bien haut, notre siècle, s’il peut se rendre à lui-même cette justice d’avoir uni l’exactitude à la vivacité de l’esprit, l’étendue à la finesse, l’élégance à la conviction. […] Séguier… M. le chancelier trente ans plus tard. […] Au premier abord, et quand on se souvient de ce mot : politesse, et de cet autre mot : urbanité, qui ont été le fond de cette langue française, « dont les moindres syllabes nous sont chères, disait un académicien, parce qu’elles nous servent à glorifier le Roi », on se figure que, plus tard, après Richelieu et Mazarin, les ballets dansés par Louis XIV ont perdu quelque peu de leur entrain et de leur gaieté, pour ne pas dire pis. […] et plus tard madame de Montespan ! […] En grimpant, le roi a mis le palais en rumeur ; on accourt, une voix crie à mademoiselle de La Beaume (mademoiselle de La Vallière plus tard) : « Fermez votre porte !

1143. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Il revit plus tard Mme de Staël à Acosta (1806) lorsqu’elle y terminait Corinne ; la Maisonnette, cette habitation de Mme de Condorcet, était dans le voisinage. […] Villers, comme plus tard Benjamin Constant, établissait pour cause générale de la corruption de l’esprit religieux la surcharge et la grossièreté des formes qui servent d’organes à cet esprit. […] C’est ainsi qu’il fit plus tard en introduisant parmi nous les deux tragédies de Manzoni ; c’est ainsi qu’il fit d’abord pour la Parthénéide de Baggesen. […] Il arrive souvent à un poëte de s’éprendre si tendrement de son passé, même d’un passé douloureux, même d’un passé déréglé et coupable, qu’il s’y attache davantage en vieillissant ; qu’il le ressaisit étroitement par le souvenir ; qu’au risque de perdre plus tard en estime, il sent le désir passionné de le transmettre, et qu’il a la faiblesse d’en vouloir tout consacrer. […] La Revue encyclopédique en obtint de lui dès son origine, et put le compter parmi ses collaborateurs habituels : il y donna des extraits, en 1819 et 1820, sur l’Histoire littéraire d’Italie que continuait Salfi, sur le poëme sanskrit de Nalus, sur l’Anthologie arabe ; en 1821, sur les Poésies de Marie de France, sur Tombouctou, etc., etc. ; mais la plupart de ces extraits ou notices n’avaient pas alors l’importance et le développement que prirent plus tard les travaux de revue.

1144. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Nous allons voir la grotte à Spa ; je ne puis pas bien vous la décrire et pourtant cela me ferait un tel plaisir plus tard de trouver une juste description (je noterai tout dans mon journal) de ce que j’ai vu ! […] (On verra plus tard s’il est vrai.) […] Spero que sera plus tard. […] Je vous ai choisi avec l’espoir de vous admirer sans bornes plus tard ! […] Z. » Hier, on recevait la carte de François Coppée de l’Académie française, qui aura l’honneur de se présenter chez Mme Z… vendredi à une heure et demie, deux heures au plus tard.

1145. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Je l’avais entrevue enfant pendant mes courts séjours à Mâcon, dans des fêtes chez ma mère, comme un éblouissement précoce d’aurore qui promet une splendeur de beauté plus tard ; quand la beauté tient ses promesses, elle devient monumentale, et ce fragile monument de la nature devient immortel et classique par le souvenir. […] « Je fus instruite plus tard, par quelques Arabes, de la fin tragique d’Ali-Bey.

1146. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Ses opinions, modifiées par la lecture du comte de Maistre, le séparèrent plus tard des amis florentins de la comtesse d’Albany. […] VI Dans le même temps elle se ressouvint de l’ancienne amitié qu’elle avait conçue, en 1792, pour la femme du premier consul, qui fut plus tard l’impératrice Joséphine Beauharnais.

1147. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Voilà celles que cultivaient Pierre Pernet et Claude Chanut, mes amis d’enfance ; voilà le grand pré où les têtes chauves des saules prêtaient un peu d’ombre en été aux jolies et diligentes filles du hameau, dont les regards plus tard me faisaient rougir quand je les voyais laver leurs pieds roses dans les eaux de la rivière. […] Veux-tu que je vous conduise à l’entrée du jardin de l’ancienne cure où M. de Lamartine, descendant de Milly, attachait son cheval à la porte auprès de la plate-bande de tulipes de son ami l’abbé Dumont, plus tard Jocelyn ? 

1148. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Madame de Staël, élevée à cette école d’où sortit plus tard la secte politique de 1830, qu’on appela doctrinaire, non à cause de ses doctrines, mais à cause de son dogmatisme, ne comprenait pas assez la révolution française pour en écrire. […] Le cynisme fut avéré, le motif inconnu ; mais ce qu’il y a de plus inexplicable pour les hommes qui n’ont pas sondé jusqu’au scandale les impudeurs de l’esprit de parti, c’est que ce même Benjamin Constant devint, trois mois après, un des bienvenus de la seconde restauration des Bourbons ; puis quelques années plus tard, la voix, l’oracle et le modèle des puritains de la liberté ; puis le complice rémunéré de la révolution de 1830 ; puis une renommée de secte ; puis une mémoire apprenant à tout mépriser dans les temps de partis, même l’estime des hommes.

1149. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Le jeune Darnley, fils du comte Lenox, exclurait les princes étrangers dont la domination menacerait l’indépendance de l’Écosse et plus tard peut-être de l’Angleterre ; il donnerait à la reine un gage de bonne harmonie intérieure et de foi commune au catholicisme ; il plairait aux Anglais, car sa maison avait des biens immenses en Angleterre et habitait Londres ; enfin, il conviendrait aux Écossais, car il était Écossais de sang et de race, et les nobles d’Écosse se surbordonneraient plus volontiers à un de leurs plus grands compatriotes qu’à un Anglais ou à un étranger. […] Et d’aultant que, après avoir plusieurs fois heurté, l’on ne lui respondoit point, il auroit appellé souvant la royne, la priant de ouvrir, et enfin la menaçant de rompre la porte, à cause de quoy elle luy auroit ouvert ; laquelle le roy trouva seule dedans la chambre ; mais ayant cherché partout, il auroit trouvé dedans le cabinet David en chemise, couvert seullement d’une robe fourrée. » Ce fut, selon toute apparence, la version officielle donnée par le roi et ses complices ; les témoins et les acteurs mêmes du meurtre en donnèrent plus tard une plus véridique.

1150. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

Le vent et la légèreté de l’âge, la mauvaise renommée de la mère emportèrent ces serments ; mais Voltaire conserva toujours le tendre souvenir de ce premier attachement, et retrouva plus tard avec un tendre intérêt mademoiselle Dunoyer mariée au baron de Winterfeld. […] Le poëte et l’homme de cour y mena la vie d’un bénédictin, mangeant au réfectoire des moines, assistant aux offices, veillant dans la bibliothèque ; ce fut là surtout qu’il étudia, sous la direction de dom Calmet, ces questions bibliques et théologiques qui donnèrent plus tard à ses controverses religieuses les armes de l’érudition la plus inattendue dans un écrivain laïque.

1151. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Son instruction littéraire paraît avoir été fort courte ; de ce côté Pascal est un « ignorant » de génie : c’est l’effet qu’il produira plus tard à tout le monde. […] Il parle comme parlera deux siècles et demi plus tard Renan, après tant de merveilleuses découvertes qui auront fait comprendre à la fois et le progrès infini, et les étroites limites de la connaissance : il est en effet curieux de voir que Renan a refait la méditation des Deux Infinis en des termes qui rappellent étrangement Pascal348.

1152. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Personne ne les y avait introduites, sinon cette douce autorité qu’exerçaient les arts de la Grèce vaincue sur Rome victorieuse : Græcia capta ferum victorem cepit… et que sentirent, quinze siècles plus tard, ces vieillards de la Renaissance, qui venaient s’asseoir sur les bancs des écoles pour y apprendre la langue de l’Iliade. […] Plus tard, quand les préventions prirent fin avec les polémiques, cette même raison faisant réflexion sur sa fragilité, sur ses ténèbres, sur son impuissance contre les passions, se souvint de quels combats douloureux, de quelles ardeurs dévorantes Pascal a payé ce conseil.

1153. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Lamoureux qui excite par des mesures intempestives l’animosité de ses ennemis ; enfin, moins d’une semaine plus tard, l’événement de Pagny-sur-Moselle. […] Lamoureux renonçât à Lohengrin, afin de laisser ce chef-d’œuvre prendre plus tard sa place, à l’Opéra, entre les Huguenots et la Muette.

1154. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Ainsi, même dans les interrègnes du génie, le travail qui s’est fait dans la poésie française n’a pas été perdu pour elle : il en a étendu et varié le vocabulaire ; s’il n’a pas produit beaucoup d’idées, s’il a été stérile en grandes œuvres, il aura préparé des ressources utiles aux poètes qui viendront plus tard et que tenteront les sujets nouveaux. […] Je jette en passant cette réflexion, que nous aurons plus tard l’occasion de reprendre et d’appliquer dans l’examen du poème de La Justice.

1155. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

à peu près tout nous manque, dans ce premier volume, de ce qui peut être plus tard. […] Plus tard, il ne serait plus temps.

1156. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Fénelon lui-même a eu ses doutes, ou du moins ses luttes secrètes de sensibilité, ses alarmes ou ses tendresses : jeune, il a voulu aller au Canada ou en Grèce, et se faire missionnaire ; plus tard il a été mystique, et ne trouvant pas dans la lettre orthodoxe commune de quoi se satisfaire et se nourrir, il a raffiné.

1157. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

que d’étranges jugements de choses et de personnes, qu’on est étonné plus tard d’avoir proférés !

1158. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

Plus tard, la bonté qui était en lui, prit un peu trop le dessus sur la fermeté.

1159. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

Plus jeune, on se disait les chagrins et la joie ; Plus tard, on se tait mieux.

1160. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358

Les raffinements étranges et impurs que plus tard Théocrite et tant d’autres n’ont pas rougi de chanter, d’embellir, et qu’ils ont reportés en arrière en les imputant aux héros des vieux âges, n’ont de place ni de près ni de loin dans les mœurs homériques.

1161. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

Il est une molécule vivante, incessamment excitée et modifiée par l’organisme social dont elle fait partie intégrante ; arrêter la molécule, la monade, au point où on la trouve, la détacher du tout, la soumettre au microscope ou au creuset expérimental, la retourner, la décomposer, la dissoudre, et conclure de là à la nature et à la destinée du tout, c’est absurde ; conclure seulement à la nature et à la destinée de la molécule, c’est encore se méprendre étrangement ; c’est supprimer d’abord, dût-on y revenir plus tard et trop tard, c’est supprimer le mode l’influence que l’individu reçoit du tout, à peu près comme Condillac faisait pour les détails organiques de sa statue, qu’il recomposait ensuite pièce à pièce sans jamais parvenir à l’animer ; c’est, comme lui, par cette suppression arbitraire, rompre l’équilibre dans les facultés du moi et se donner à observer une nature humaine qui n’est plus la véritable et complète nature ; c’est décerner d’emblée à la partie rationnelle de nous-mêmes une supériorité sur les facultés sentimentale et active, une souveraineté de contrôle qu’une vue plus générale de l’humanité dans ses phases successives ne justifierait pas ; c’est immobiliser la monade humaine, lui couper la source intarissable de vie et de perfectibilité ; c’est raisonner comme si elle n’avait jamais été modifiée, transformée et perfectionnée par l’action du tout, ou du moins comme si elle ne pouvait plus l’être ; c’est supposer gratuitement, et le lendemain du jour où l’humanité a acquis la conscience réfléchie de sa perfectibilité, que l’individu de 1830, le chrétien indifférent et sans foi, ne croyant qu’à sa raison personnelle, porte en lui, indépendamment de ce qui pourrait lui venir du dehors, indépendamment de toute conception sociale et de toute interprétation nouvelle de la nature, un avenir facile et paisible qui va découler, pour chacun, des opinions et des habitudes mi-partie chrétiennes, mi-partie philosophiques, mélangées à toutes doses.

1162. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Plus tard, Mme de la Sablière le recueillit, lui épargna tous les tracas de la vie, le garda vingt ans.

1163. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

Du Bellay se joignit plus tard à eux.

1164. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

Tout cela se retrouvera plus tard ; et cette communication établie entre l’art et la littérature ne sera pas sans contribuer à la révolution romantique.

1165. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »

Le vers qui apparaîtra quelques années plus tard dans la Légende des siècles de Victor Hugo est là, mais sans toutes les fantaisies et les clowneries qui nous feront regretter le modèle.

1166. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129

Il n’en est plus de même plus tard, du moins au même degré.

1167. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291

Et ces virtualités devaient se développer plus tard selon une évolution continue et définie.

1168. (1842) Essai sur Adolphe

Plus tard, elle s’éprend d’une mélodie élégante et simple qu’elle n’avait pas d’abord aperçue, et chaque jour elle fait de nouvelles découvertes ; elle s’étonne de sa première ignorance, et la curiosité se rajeunit à mesure que la pénétration se développe.

1169. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VI. Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. »

Quelques-uns de ces moines bouddhistes vagabonds, qui couraient le monde, comme plus tard les premiers Franciscains, prêchant de leur extérieur édifiant et convertissant des gens qui ne savaient pas leur langue, n’avaient-ils point tourné leurs pas du côté de la Judée, de même que certainement ils l’avaient fait du côté de la Syrie et de Babylone 281 ?

1170. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

» Par une illusion commune à tous les grands réformateurs, Jésus se figurait le but beaucoup plus proche qu’il n’était ; il ne tenait pas compte de la lenteur des mouvements de l’humanité ; il s’imaginait réaliser en un jour ce qui, dix-huit cents ans plus tard, ne devait pas encore être achevé.

1171. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Ce n’était pas le festin rituel de la pâque, comme on l’a supposé plus tard, en commettant une erreur d’un jour 1074 ; mais pour l’Église primitive, le souper du jeudi fut la vraie pâque, le sceau de l’alliance nouvelle.

1172. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Nous verrons plus loin ce qu’il faut penser d’un moment de froideur témoignée plus tard par le roi à madame Scarron.

1173. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

Elle aurait pu naître un peu plus tard et être tout simplement Manon Lescaut.

1174. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

C’est un homme sincère et modéré, qui a déjà livré plus d’un combat pour toute liberté et contre tout arbitraire, qui, en 1829, dans la dernière année de la restauration, a repoussé tout ce que le gouvernement d’alors lui offrait pour le dédommager de l’interdit lancé sur Marion de Lorme, et qui, un an plus tard, en 1830, la révolution de juillet étant faite, a refusé, malgré tous les conseils de son intérêt matériel, de laisser représenter cette même Marion de Lorme, tant qu’elle pourrait être une occasion d’attaque et d’insulte contre le roi tombé qui l’avait proscrite ; conduite bien simple sans doute, que tout homme d’honneur eut tenue à sa place, mais qui aurait peut-être dû le rendre inviolable désormais à toute censure, et à propos de laquelle il écrivait ceci en août 1831 : « Les succès de scandale cherché et d’allusions politiques ne lui sourient guère, il l’avoue.

1175. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

V Écartons, pour y revenir plus tard, la question de l’art contemporain, et rentrons dans le point de vue général.

1176. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

Plus tard, les phrénologues ont fait usage de l’anatomie comparée ; mais, si l’on en croit l’un d’entre eux, ce serait avec une grande inexpérience.

1177. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »

Le moi l’occupait tout entier, et la pensée de l’absolu et du divin semblait dormir dans les profondeurs de sa conscience : une note mystérieuse ajoutée aux Rapports du physique et du moral était la seule indication d’une tendance religieuse et déjà mystique qui devait se développer plus tard dans sa dernière phase philosophique.

1178. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Sans citer tant d’exemples présents à tous les esprits, voici un écrivain qui a débuté dans la carrière des lettres il n’y a pas loin de soixante ans, qui a reçu les encouragements de Mme de Staël, qui déjà joua un rôle politique important sous la première restauration, qui pendant les quinze années du gouvernement des Bourbons fut à la fois un publiciste populaire et un professeur de premier ordre, déployant avec une égale énergie son activité dans les luttes de la politique et dans les recherches ardues de la science, qui plus tard, après 1830, passant de l’opposition au pouvoir, se révélait comme le plus grand orateur politique de son temps, dépensait chaque jour pendant une lutte de dix-huit ans toutes les forces réunies de l’éloquence et du caractère contre le flot toujours montant de la révolution, et qui enfin un jour était emporté par elle !

1179. (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »

Elles viendront, et chez très peu, chez infiniment peu, beaucoup plus tard.

1180. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

… Le caoutchouc n’est pas plus souple… Nous y avons vu Lamartine, Hugo, de Vigny, toute cette phalange intrépide qui avait levé le bouclier contre la littérature que représentait l’Académie ; et même, plus tard, nous y vîmes l’élégant de Musset, avec cet affreux frac vert à palmes jaunâtres, qui paya, lui, pour tous les autres, et à qui Molé, de son doigt de pédant, allongea les oreilles comme à un écolier coupable, dans son discours de réception !

1181. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Elle en sera fortifiée plus tard, en attendant elle s’indigne.

1182. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »

Sous ces deux titres on peut concevoir ce que, bien des siècles plus tard, et dans une science toute formée des traditions grecques, nous retrouvons sous la plume de Varron, divisant la théologie en mythologique, naturelle, et civile : « La première, ajoutait-il, faite pour le théâtre, la seconde pour l’univers, la troisième pour Rome. » Il paraît, d’après les courtes analyses de saint Augustin, que Varron touchait dans sa seconde théologie à cet antique panthéisme, à cette idée d’une nature éternellement vivante et par là divine, qui semble le fondement des cultes antiques de l’Inde.

1183. (1887) Essais sur l’école romantique

Honni d’abord, ou porté aux nues ; plus tard, jugé, M.  […] Mais, plus tard, quand l’esprit est ramené sur les sujets auxquels ces pensées appartiennent, il se souvient qu’il les a rencontrées une première fois, et qu’il les a exprimées quelque part ; tant est profonde la trace qu’imprime dans la mémoire une pensée juste, lors même qu’elle n’a fait que traverser un esprit emporté par des idées factices et sans durée ! […] Plus tard, quand le critique est descendu de sa mansarde dans le monde réel, et qu’en même temps qu’il s’est fait connaître comme auteur, comme homme il s’est mêlé à la société, quelle n’est pas sa surprise de voir les livres qu’il a attaqués s’éloigner de lui sous la figure d’hommes irrités et irréconciliables ! […] Voyons : qu’il fasse l’inventaire de ses idées, qu’il renvoie chacune de ses connaissances à sa source réelle, qu’il rende à ses premières études, aux anciens livres, au collège qu’il a maudit, et plus tard à ses propres expériences, à ses impressions, à ses études ultérieures, à son bon sens naturel, qu’il rende, dis-je, à toutes ces sources d’instruction ce qui vient de chacune ; que restera-t-il à la littérature facile et inutile ? […] Un peu plus tard, à la mode des imprécations et des colères contre-révolutionnaires, succède la mode des cathédrales, des donjons, des tours ruinées, des châteaux féodaux, que tous les beaux esprits du royalisme se mirent à défendre contre la bande noire, laquelle faisait des villages avec les pierres des châtellenies inhabitées, et plantait des pommes de terre pour les hommes sur l’ancien domaine des lapins et des renards ; la mode des nocturnes habitants des ruines féodales, sylphes, gnomes, farfadets ; un royalisme pittoresque, habillé en moyen âge, le faucon au poing, la rapière au côté, le bonnet à plumes sur l’oreille, se signant devant les croix rongées de mousse, sonnant du cor sur le pont-levis des châteaux, royalisme puéril comme le premier, et comme sont toutes les prétentions rétrogrades et impuissantes.

1184. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

Plus tard, les familles se réunissent, et alors se forment la cité, la société. […] Nous allons examiner plus tard si l’expérience suffit à expliquer toutes nous connaissances. […] Chez l’enfant, l’instinct joue aussi un rôle qui diminue plus tard. […] Plus tard seulement elle deviendra réellement loi, quand elle aura été vérifiée par le moyen des variations concomitantes. […] Plus tard seulement l’expérience le lui apprendra.

1185. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

» Je suis persuadé que plus tard, arrivé à une maîtrise plus complète de son art, je dis de son art à lui, de sa conception dramatique personnelle, Racine, non seulement n’aurait pas retranché Ménécée, mais en aurait fait son personnage principal. […] Puis, quand vous m’invitez à citer (citez un peu), je ne cite pas, n’ayant rien à citer ; mais c’est justement ce fait qu’on ne puisse plus tard rien citer, c’est cela qui me tranquillise sur mon opinion. […] Dès 1799, retenez cette date essentiellement fatidique, cette date où il y a du Brumaire, dès 1799, une estampe très curieuse prédisait le triomphe du mélodrame, qui ne devait s’accomplir que trente ans plus tard. […] Le peuple y a vu une revanche de 1815, et, par conséquent, une victoire bonapartiste à compléter plus tard. […] A la vérité, il y a maldonne, et, plus tard, les circonstances susindiquées s’éclaircissant, le bouillant Bourgachard en vient à découvrir que c’est une aimable femme de quarante ans qu’il doit épouser.

1186. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

« Jusqu’à seize ans, dit Burns, la tristesse morne d’un ermite avec le labeur incessant d’un galérien, voilà ma vie1138. » Ses épaules se voûtèrent, la mélancolie arriva ; presque tous les soirs, sa tête était douloureuse et lourde ; plus tard les palpitations vinrent, et la nuit, dans son lit, il suffoquait et manquait de s’évanouir. « L’angoisse d’esprit que nous ressentions, dit son frère, était très-grande. » Le père vieillissait ; sa tête grise, son front soucieux, ses tempes amaigries, sa grande taille courbée, témoignaient des chagrins et du travail qui l’avaient usé. […] Burns, à l’école de l’arpenteur, et plus tard dans un club de jeunes gens, à Torbolton, agitait pour s’exercer les questions générales, et plaidait le pour et le contre afin de voir les deux côtés de chaque idée. […] Joignez à cela un caractère fier, si fier, que plus tard, dans le monde, parmi les grands, « la crainte de tout ce qui pouvait approcher de la bassesse et de la servilité rendait ses façons presque tranchantes et rudes. » Ajoutez enfin la conscience de son mérite. « Pauvre inconnu que j’étais, j’avais une opinion presque aussi haute de moi-même et de mes ouvrages que je l’ai à présent que le public a décidé en leur faveur1148. » Rien d’étonnant si l’on trouve à chaque pas dans sa poésie les réclamations amères d’un plébéien opprimé et révolté. […] Dès sa première enfance, il avait été élevé parmi les récits qu’il mit en scène plus tard, celui de la bataille de Culloden, celui des cruautés exercées contre les highlanders, celui des guerres et des souffrances des covenantaires.

1187. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Plus populaire que l’Arioste, plus goûté que le Tasse, qui lui-même l’était plus pour les concetti de son Aminta que pour les beautés de la Jérusalem délivrée, il travaillait à son poème d’Adone, dans une sorte d’attente universelle, comme celle que devait exciter, plus tard, un poème destiné au même oubli, la Pucelle de Chapelain. […] » Plus tard il modéra son admiration. […] Lui aussi fait des « anges bouffis et colorés », quand il dit de Polyxène : « C’est un lis immolé sur des autels rouges » ; du signe du Taureau, « Le Taureau de Phénicie paît des étoiles dans le céleste parc » ; du tonnerre, « l’artillerie céleste crache des balles de grêle » ; d’un aveugle ivrogne, « Il n’y voyait goutte, quoiqu’il en bût beaucoup. » Lope de Vega dédiait un de ses ouvrages à Marini ; il lui envoyait son portrait ; il disait que « le Tasse n’avait été que l’aurore du soleil de Marini. » L’exemple donné par Lope de Vega, et suivi plus tard par Caldéron, ne séduisit pas Cervantes. […] On disait : « Je suis de tous les samedis de Mlle de Scudéry », comme plus tard on devait dire des Marly de Louis XIV : « Je suis de tous les Marly. » Chapelain s’y montrait fort assidu ; il était l’âme de la cabale.

1188. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Et qui viendra, plus tard, s’asseoir, au Luxembourg, devant le pupitre de M. le professeur Berthelot ? […] Mme Worms-Clavelin a fait baptiser sa fille, à l’âge de onze ans, pour la faire admettre dans un couvent distingué et pour la marier, plus tard, avec un catholique. […] Pierre Nozière comprit plus tard que le maléfice du péché originel s’est perpétué, d’âge en âge, dans l’obligation de la pudeur, vertu perverse, sans qui le vice n’aurait point de saveur ni d’attraits. […] Plus tard, il emporta sa boîte de fer-blanc et son sécateur dans les montagnes qui a voisinent le divin lac d’Annecy. […] Ils songent au foyer entrevu, au bonheur espéré, à ce plus tard dont se berce et se leurre éternellement la fragilité de nos pensées… Et je ne résumerai point ces dialogues.

1189. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

C’est elle qui le força plus tard à toujours lever le voile, à toujours dénouer le masque, à se demander toujours : « et sous cette idée qu’y a-t-il encore, et sous ce premier principe qu’y a-t-il encore ? […] La France le mena-t-elle à la Grèce ou la Grèce le ramena-t-elle plus tard à la France ? […] C’est ce que nous aurons à voir plus tard. […] Et de là aussi (sans tenir compte des raisons d’ordre intime, que je conviens qu’il faudrait compter), sa colère, plus tard, contre ce même drame de Wagner, quand il eut cru reconnaître qu’il était la fleur d’automne, maladive et malsaine, du romantisme. […] Un peu plus tard, Schopenhauer, lui aussi, y assistait… Et qu’est-ce qui séduisit, au fond, les étrangers, qu’est-ce qui fit qu’ils ne se comportèrent point comme Goethe et Schopenhauer, ou simplement qu’ils ne regardèrent point ailleurs ?

1190. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

En vérité, Madame, vous voilà la première personne de l’Univers… » Il revient sur ces deux idées la même année, un peu plus tard : « J’ai le cœur navré de douleur de voir qu’il il y a de mes compatriotes parmi ces fous de Confédérés. […] Jésuites persista jusqu’au moment de leur suppression en France et même plus tard. […] Dans les Lettres persanes il expose, mais avec beaucoup plus de profondeur que Voltaire, ce qu’on appellera plus tard la « philosophie du Mondain » ou « l’économie politique du Mondain ». […] Il lui répondit après réflexion, 37 ans plus tard, et alors il ne dissimule pas qui’il penche pour les pays pauvres : « … Dans tous les pays où le culte de. […] Mais il faut considérer que la Ligue et les Seize avait commencé par en mettre le tiers à la Bastille et que plus tard, pour raffermir la fidélité du Parlement, Ligue et Seize, et surtout les Seize, c’est-à-dire la commune de Paris, eut le soin de pendre le premier président Brisson et les conseillers Tardif, Larcher.

1191. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Plus tard, à mesure que la lutte sera plus engagée, on verra, par l’allure même des œuvres publiées, des indices des premières atteintes portées au Naturalisme. […] Quelques semaines plus tard, j’appris que Loukéria avait quitté ce monde. […] Près du docteur Rivals, Jack laisse en partant une affection naissante, celle de Cécile, que nous retrouverons plus tard. […] Et plus tard, aucune pomme, aucune prune n’avait bon goût si elle n’avait été dérobée. […] Il ne sait pas chanter ni s’envoler encor : Le chant divin viendra plus tard, avec l’essor.

1192. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Debout près de moi, il y avait mon camarade Randle, qui laissa plus tard le métier de marin pour celui de premier ténor dans les théâtres d’Amérique, et eut un moment de célébrité sous le nom de Randetti, jusqu’au moment où, s’étant mis à boire, il mourut dans la misère. […] Je passe cinquante pages et je trouve cette note écrite dix ans plus tard ; Suleïma me confiait hier ses projets d’avenir. […] … voyons… Nous partons après-demain pour la campagne, nous y passons la belle saison… plus tard, nous irons dans le Midi ! […] Les bibliophiles et ceux qui sont soucieux de l’histoire de la langue française les reliront plus tard comme ces phrases soulignées des romans de Crébillon fils, si bien au courant du « parlage » des boudoirs du dix-huitième siècle. […] Il enfourche gaiement le cabri folâtre, il se roule sur les feuilles avec la panthère familière dont ses Ménades prendront plus tard les poses renversées.

1193. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Bien plus tard, un livre de sa bibliothèque me tomba entre les mains. […] Ce qu’on leur a vanté comme quelque chose d’excessivement remarquable, ce dont ils parleront plus tard dans leurs souvenirs, n’existe pas en réalité pour nous autres Parisiens. […] Arrive Bruant, quinze années plus tard. […] Quand plus tard elle arrive à Paris, entrée dans l’armée du plaisir, elle ne recule devant aucune besogne. […] Et plus tard, quand Renard se fut fixé dans la capitale, la lutte commença de nouveau.

1194. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Durant cet inoubliable printemps de 1813, il n’y eut en Prusse qu’une voix, qu’une passion, qu’une colère et qu’un amour : sauver la patrie… Plus tard, le prince de Bismarck n’a pas fait tout seul l’unité allemande : il a été aidé — et il le savait bien — par tous ceux qui, autour de lui, tenaient une plume. […] Sans doute, les Nouveaux Pastels et les Sensations d’Italie seront regardés plus tard, par les historiens de la littérature, comme une sorte de transition entre les œuvres si subtiles et si fortes que nous a données la jeunesse de M.  […] Si vous voulez savoir ce que fit, dans Alep la Grise, Hassan l’Albanais, comment il déserta son étendard, et comment il mérita plus tard, par son courage et par la toute-puissante intervention du bienheureux Bektach, patron des janissaires, non seulement d’être gracié, mais encore de devenir tchorbadgi de la 19e compagnie, lisez le livre de M.  […] C’est exactement ce que la digne impératrice Marie-Thérèse enseignait à sa fille l’archiduchesse Marie-Louise qui plus tard, devant l’évidence, dut comme moi changer d’avis. […] Plus tard, avancé en âge et monté en grade, il se dédommagea, voulut toucher un arriéré qu’il considérait comme dû.

1195. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Nous verrons plus tard comment, dans la littérature et la poésie, on s’efforce de suppléer à ce défaut de nos deux sens les plus intellectuels et les plus abstraits. […] Il est sans doute un point, nous le verrons plus tard, où l’émotion esthétique la plus haute se confond entièrement avec le sentiment moral : alors beauté et moralité ne font plus qu’un. […] Dans les périodes de travail et d’élaboration sourde, comme jadis aux Indes, en Grèce, à la Renaissance, c’est chez les poètes qu’il faut chercher le mot de l’avenir, les premières formules vagues et profondes des pensées qui viendront plus tard en pleine lumière. […] Bien loin de là ; dès le dix-septième siècle, il y avait un versificateur d’un génie très supérieur à Boileau (parfois à Racine) ; nous voulons parler de La Fontaine, qui a manié l’alexandrin comme les petits vers, avec une habileté merveilleuse ; plus tard est venu André Chénier ; plus tard enfin notre V.  […] Plus tard, l’architecture (qui est comme le troisième art humain) s’est développée dans la construction des palais des chefs et des dieux.

1196. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Que tout est changé quelques années plus tard ! […] Le sceptique Ashley Cooper inaugure, sous les Stuarts, l’athéisme de salon et l’immortalité élégante, qui aura plus tard ses représentants accomplis dans Bolingbroke et dans Chesterfield. […] L’un traversait l’Allemagne en conquérant ; l’autre était encore en ce moment l’idole de la jeunesse enthousiaste des universités qui devait, cinq ans plus tard, s’armer, en récitant ses vers, pour briser à Leipsick l’œuvre de la conquête. […] Ce n’est pas qu’il soit d’abord séduit par les qualités solides d’Antoine, qui, plus tard, doivent le soumettre et le dompter. […] Lui-même le déclara plus tard à Goethe dans le temps qu’il faisait le partage de l’Europe avec Alexandre et qu’il donnait à Talma un parterre de rois.

1197. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Cependant les Études de la nature avaient été pour Bernardin de Saint-Pierre ce que le Génie du Christianisme fut, trente ans plus tard, pour M. de Chateaubriand ; on oublia le livre, on se souvint éternellement de l’épisode, pourquoi ? […] Bonaparte l’a dit plus tard, l’idéologie et la métaphysique ont perdu la France. […] Rentré à la maison, il dictait à sa femme docile, et charmée, de beaux passages de l’Arcadie, vaste églogue de Virgile, ou de Fénelon, ou des Harmonies de la nature, suite de ces Études de la nature qui avaient commencé son nom, ce nom que Paul et Virginie avait plus tard rendu populaire et impérissable.

1198. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

* * * — C’est une remarque juste, que l’homme commence à rechercher dans la maîtresse, l’aspect coquin, l’air mauvaise p… tandis que, plus tard, il est attiré par l’expression de la bonté chez la même femme, comme s’il cherchait à mettre la figure du mariage, dans le concubinage. […] Il éloigne cette perspective avec répugnance ; me dit : « Plus tard… nous verrons », cela avec l’horreur du bohème pour l’enrégimentement dans un bureau. […] Plus tard, comme son fils, le voyant horriblement couché, lui demandait s’il voulait qu’il le relevât dans son lit, il fit de l’index, sans parler, le geste qui lui était familier pour dire non, et ce fut son dernier geste.

1199. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Plus tard, dans le siècle de l’étiquette, il nous montrera Scarron sur le bord même de la couche de Louis XIV. […] , comme plus tard on lapidera Racine avec Corneille, Voltaire avec Racine, comme on lapide aujourd’hui tout ce qui s’élève avec Corneille, Racine et Voltaire. […] Il a cédé, lui, au désir de peindre tous ces fanatismes, toutes ces superstitions, maladies des religions à certaines époques ; à l’envie de jouer de tous ces hommes, comme dit Hamlet ; d’étager au-dessous et autour de Cromwell, centre et pivot de cette cour, de ce peuple, de ce monde, ralliant tout à son unité et imprimant à tout son impulsion, et cette double conspiration tramée par deux factions qui s’abhorrent, se liguent pour jeter bas l’homme qui les gêne, mais s’unissent sans se mêler ; et ce parti puritain, fanatique, divers, sombre, désintéressé, prenant pour chef l’homme le plus petit pour un si grand rôle, l’égoïste et pusillanime Lambert ; et ce parti des cavaliers, étourdi, joyeux, peu scrupuleux, insouciant, dévoué, dirigé par l’homme qui, hormis le dévouement, le représente le moins, le probe et sévère Ormond ; et ces ambassadeurs, si humbles devant le soldat de fortune ; et cette cour étrange toute mêlée d’hommes de hasard et de grands seigneurs disputant de bassesse ; et ces quatre bouffons que le dédaigneux oubli de l’histoire permettait d’imaginer ; et cette famille dont chaque membre est une plaie de Cromwell ; et ce Thurloë, l’Achates du Protecteur ; et ce rabbin juif, cet Israël Ben-Manassé, espion, usurier et astrologue, vil de deux côtés, sublime par le troisième ; et ce Rochester, ce bizarre Rochester, ridicule et spirituel, élégant et crapuleux, jurant sans cesse, toujours amoureux et toujours ivre, ainsi qu’il s’en vantait à l’évêque Burnet, mauvais poëte et bon gentilhomme, vicieux et naïf, jouant sa tête et se souciant peu de gagner la partie pourvu qu’elle l’amuse, capable de tout, en un mot, de ruse et d’étourderie, de folie et de calcul, de turpitude et de générosité ; et ce sauvage Carr, dont l’histoire ne dessine qu’un trait, mais bien caractéristique et bien fécond ; et ces fanatiques de tout ordre et de tout genre, Harrison, fanatique pillard ; Barebone, marchand fanatique ; Syndercomb, tueur ; Augustin Garland, assassin larmoyant et dévot ; le brave colonel Overton, lettré un peu déclamateur ; l’austère et rigide Ludlow, qui alla plus tard laisser sa cendre et son épitaphe à Lausanne ; enfin « Milton et quelques autres qui avaient de l’esprit », comme dit un pamphlet de 1675 (Cromwell politique), qui nous rappelle le Dantem quemdam de la chronique italienne.

1200. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Il produisit plus tard des strophes plus fortes. […] Plus tard l’harmonie résonne profondément, mais les cordes de la lyre laissent tomber des gouttes de sang réel, qui, peut-être, font horreur aux Muses. […] Plus tard, on l’a vu, certes, et véhément et terrible à l’excès, toujours mêlé, néanmoins, de quelque autre passion qui le gâte. […] Plus tard, le vieux poète parla du Pèlerin passionné sans indulgence. […] L’absence et les Muses me l’apprirent plus tard.

1201. (1893) Alfred de Musset

Il était le premier à dire, plus tard, qu’il avait été « aussi bête qu’un autre ». […] Six ans plus tard, il rappelait à George Sand combien il s’était moqué jadis de La Nouvelle Héloïse et de Werther. […] J’insiste sur ces détails parce que le Cénacle a accusé plus tard Musset de désertion. […] Deux ans plus tard, Les Nuits ont paru. […] Ce projet ayant été remis à plus tard, il se rabattit sur un sujet mérovingien.

1202. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Nous sommes tous chassés vers le même but par la mort ; plus tôt ou plus tard, notre sort est agité dans la même urne ; il en sortira, ce jour qui nous condamne à entrer tous dans la barque de notre éternel exil !  […] Coccéius et Muréna, leurs compagnons de voyage, possédaient des maisons de campagne dans ce beau site de la Campanie ; ils durent entrevoir à Formies, chez Varron, cette belle Terentia, sa sœur, qui devint plus tard la femme de Mécène.

1203. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Cette indifférence de l’homme qui décernait alors d’un coup d’œil la célébrité ou la faveur laissa dans l’âme de madame Récamier une froideur qui dégénéra plus tard en aversion : le défaut d’attention est une négligence que la beauté pardonne difficilement au pouvoir. […] Il aimait à séduire les yeux et les oreilles plus qu’à posséder les cœurs ; c’est l’homme doué de la plus innocente coquetterie d’esprit et de figure que j’aie jamais connu ; tel il était alors à Naples sous l’habit de cour, tel je l’ai vu plus tard sous l’uniforme de mousquetaire de Louis XVIII, tel sous le costume d’archevêque, apportant le même apprêt à plaire dans le salon, dans la revue, qu’à l’autel.

1204. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

N’oublions pas cependant que, dans ce temps barbare encore du moyen âge italien, la politique n’était pas une moralité de but et une légitimité des moyens ; la politique n’était qu’une science, et Machiavel voulait surtout se montrer capable : ce n’est que plus tard que la politique, sous la plume de Fénelon, devint une vertu ; sous Bossuet même elle n’était qu’une sainte violence. […] L’Italie ne se doutait pas que des gorges de la Savoie, domaine sauvage des peuplades allobroges, sortirait une puissance envahissante, militaire et politique, qui aspirerait, quelques siècles plus tard, à concentrer et à posséder l’héritage de Rome dans la main d’un roi des Alpes héritier des barbares dont Rome ne savait même pas le nom.

1205. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Déjà, au commencement de l’hiver de 1858, ses amis s’étaient inquiétés de le voir alité pendant un accès de grippe, et plus tard, lorsqu’il se releva et renoua ses pleines relations avec le monde, il nous écrivit, le 8 décembre 1858 : “Je suis toujours très désagréablement grippé.” […] Si cet état de choses a existé dès l’origine, ou s’il s’est produit plus tard, c’est ce qu’on ne saurait décider par l’histoire.

1206. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Tel était le théâtre vers 1580, à Londres, sous « la grande reine » ; il n’était pas beaucoup moins misérable, un siècle plus tard, à Paris, sous « le grand roi » ; et Molière, à son début, dut, comme Shakespeare, faire ménage avec d’assez tristes salles. […] Elle aurait dû mourir plus tard : il serait arrivé un moment auquel aurait convenu une semblable parole.

1207. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Une académie avait été fondée à Bordeaux ; on ne s’y occupait que de musique et de littérature ; Montesquieu y était naturellement entré ; mais, quoiqu’il fût sensible à tous les agréments de l’esprit et des arts, et qu’il dût le prouver plus tard avec éclat par la publication des Lettres persanes, il ne jugea pas l’académie de Bordeaux assez sérieuse, et secondé par le duc de la Force, il la transforma peu à peu en une sorte d’académie des sciences. […] Les lettrés les enseignèrent, les magistrats les prêchèrent ; et comme ils enveloppaient toutes les petites actions de la vie, lorsqu’on trouva le moyen de les faire observer exactement, la Chine fut bien gouvernée. » XXII Il est évident que ce premier volume de l’Esprit des Lois, rempli de quelques axiomes sages et vrais, et d’une nuée d’axiomes légers et inconsidérés, n’était point un livre de législation dans la pensée de Montesquieu, mais un recueil de premiers aperçus rassemblés par lui pour faire plus tard un livre.

1208. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Plus tard, dans les vingt années qui suivent la mort de Molière, c’est Baron395 qui, dans son Homme à bonnes fortunes, donne le plus considérable document sur les mœurs françaises, sur cette égoïste sécheresse qu’il sera du bel air désormais de porter dans l’amour : il dessine un don Juan au petit pied, sans ampleur et sans scélératesse, précurseur des méchants et des jolis hommes du xviiie  siècle. […] Ses tragédies abondent en traits et en couplets qui font regretter qu’il n’ait pas résolument rejeté, comme plus tard Marivaux, la forme de la tragédie.

1209. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Il fut poète, comme plus tard orateur et homme d’État, par inspiration, par besoin du cœur : ce fut une fonction de sa vie morale, d’ennoblir par le vers ses émotions intimes ; jamais il ne voulut en faire un exercice professionnel, jamais même un pur jeu d’artiste. […] En même temps, il fait quelques études pittoresques d’après nature : lâchant l’ombre de l’Asie pour la réalité prochaine, il nous donne des paysages parisiens, des bords de Bièvre, des soleils couchants ; ailleurs il indique l’usage qu’il fera plus tard de la nature pour l’expression symbolique de l’idée771.

1210. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Mais si, plus tard, quelque propos lui rappelle la méprise dont il fut l’objet, il en manifeste un ressentiment que le temps n’a guère affaibli. […] Elle l’est aussi, peut-être, ce qui est autre chose, pour la majorité des individus qui s’unissent ou qui s’uniront plus tard dans le groupe.

1211. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Il était presque journellement dans la maison de Schiller, et, plus tard, il connut Gœthe, qui appréciait beaucoup ses travaux. Wagner n’eut jamais d’emploi ; sa vie entière fut consacrée aux études philologiques et de littérature, et il fit preuve, par le nombre de sujets qu’il a traités, de cette universalité qui, plus tard, caractérisa le génie de son neveu.

1212. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Encore confondue avec la philosophie dans l’École pythagoricienne, deux siècles plus tard, elle en est nettement séparée. […] Plus tard elle ne contiendra que les spéculations générales de l’esprit humain sur les principes premiers et les raisons dernières de toutes choses.

1213. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Sur ce refus, nous jetions, assez découragés, notre pièce dans un tiroir, nous promettant de revenir plus tard à la scène par le roman, et de ne plus frapper à la porte d’un directeur qu’avec un de ces noms qui se font ouvrir le théâtre. […] — Celle-là, laissons-la de côté, nous y reviendrons plus tard.

1214. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

Cependant serait-il téméraire de croire que quelques Naevius, quelques Ennius, quelques Caecilius, quelques Lucilius de plus de talent, eussent fait tourner la balance, alors, avant ou plus tard, en faveur de la littérature purement latine ? […] Hennequin suggère tout ce que le plaisir esthétique, et partant la valeur esthétique, doivent à ce qu’on appellera plus tard « norme », « code », ou « convention », voire « idéologie ».

1215. (1914) Boulevard et coulisses

Ce garçon dont je vous parle, quoique appartenant au Figaro, ne manifestait aucune fierté de cette chance extraordinaire, et si on lui eût prédit qu’il dirigerait plus tard ce journal tout-puissant et qu’il en renouvellerait la prospérité, il eût rangé ce pronostic parmi les folies, de notre jeunesse. […] Non, messieurs, vous ne serez pas injustes envers notre époque, plus tard surtout, lorsque vous l’apercevrez d’un peu loin, que les échafaudages qui la recouvrent à nos yeux seront tombés et que ses véritables proportions apparaîtront.

1216. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »

La règle générale est au contraire que, par un accroissement graduel du nombre de ses représentants, le groupe atteigne à son maximum de développement, et qu’ensuite, plus tôt ou plus tard, il commence de même graduellement à décroître. […] De même encore plusieurs observateurs compétents croient que les productions actuelles des États-Unis sont en relation plus étroite avec celles qui ont vécu en Europe pendant les dernières époques tertiaires, qu’avec les formes européennes actuellement vivantes ; or, s’il en est ainsi, il est évident que les couches fossilifères qui se déposent de nos jours sur les côtes de l’Amérique du Nord courront risque d’être classées plus tard par les géologues avec des couches européennes un peu plus anciennes.

1217. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »

En second lieu, les poissons de mer peuvent, avec quelques soins, être peu à peu habitués à vivre dans l’eau douce ; et, d’après Valenciennes, il est à peine un seul groupe de poissons exclusivement confinés dans les eaux douces ; de sorte qu’on peut admettre qu’une espèce marine appartenant à un groupe composé, en général, de poissons d’eau douce, puisse voyager longtemps le long des plages de la mer et plus tard s’adapter, en se modifiant, aux eaux douces d’une terre éloignée. […] Les organismes fixés au sol durent se diviser en zoophytes et en phytozoaires, les uns destinés à devenir plus tard de vraies plantes et les autres de vrais animaux ; tandis que d’autre côté les formes libres ou flottantes revêtirent successivement, et peut-être dans une période relativement courte pour de si grands changements, les quatre types principaux du règne animal, c’est-à-dire les rayonnés mous et gélatineux ou pierreux et testacés, ensuite les mollusques, puis les articulés qui donnèrent en se divisant les crustacés, les arachnides et les insectes, et, enfin, les types vertébrés qui, au lieu de se former une carapace, un test, ou une coquille, se sécrétèrent peu à peu un squelette intérieur.

1218. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Ce sera peut-être ainsi que la guerre se fera plus tard contre toutes les nations improductives, en vertu de cet axiome de mécanique, vrai en toutes choses : il ne doit pas y avoir de forces perdues ! […] nous sommes loin de cette fraternité qui viendra plus tard ; mais que nous ignorons encore !

1219. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Plus tard, quand il accomplira sa fonction normale, il nous représentera notre passé avec la marque du passé ; aperçu au moment où il se forme, c’est avec la marque du passé, constitutive de son essence, qu’il apparaît. […] Dans une auto-observation rédigée en anglais, qui me fut remise il y a quelques années, je trouve l’épithète shadowy appliquée à l’ensemble du phénomène ; on ajoute que le phénomène se présente plus tard, quand on se le remémore, comme the half forgotten relic of a dream.

1220. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Il ne lui a manqué peut-être que de venir un peu plus tard pour trouver tout son emploi ; et cet excès même de parole et de chaleur physique, qui détonnait dans la société et dans les salons, eût trouvé son milieu assez naturel et tout son espace dans la vie des assemblées.

1221. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Et à cette rectitude d’esprit et de raison il joignait ce que les judicieux n’ont pas toujours (car trop souvent ils sont timorés), un courage, une décision, une hardiesse d’initiative qui en fit plus tard un véritable homme d’État, un conseiller dans la tempête.

1222. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Par exemple, dans l’Éloge de M. de Montigny, amateur des sciences et des arts et administrateur éclairé, il nous le fait voir dans sa jeunesse tout près d’entrer dans une compagnie célèbre3 qui façonnait tous ses membres à son usage, mais contrarié heureusement dans son désir et se félicitant plus tard d’avoir échappé au danger des sectes, dont le grand inconvénient, dit Vicq d’Azyr, est « de ne voir dans le monde entier que deux partis, l’un pour lequel on ose tout, et le parti opposé contre lequel on se permet tout ».

1223. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Il y mêlera des personnages, des figures selon la rencontre, le berger basque, plus tard le contrebandier aragonais : En ce moment (au moment de la descente), deux jeunes montagnards nous abordèrent ; beaux et bien faits, ils marchaient pieds nus avec cette grâce et cette légèreté qui distinguent éminemment les habitants des Pyrénées.

1224. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Montluc s’en revient à pied pendant la plus grande partie du chemin, continuant de porter son bras en écharpe, « ayant plus de trente aunes de taffetas sur lui, parce qu’on lui liait le bras avec le corps, un coussin entre deux ; souhaitant la mort mille fois plus que la vie, car il avait perdu tous ses seigneurs et amis qui le connaissaient. » Il rentre en sa maison, est deux ou trois ans à s’y guérir, et plus tard, quand la guerre se réveille et qu’il reprend le service, il croit avoir tout à faire et à recommencer sa carrière comme le premier jour.

1225. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120

Plus tard, la pension de Montmorency est transférée à Rueil, et Mme de Maintenon en fait son œuvre ; mais on était loin encore de l’idée de Saint-Cyr.

1226. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

C’est ce souvenir toujours présent de 1814 et de l’endroit faible par où toutes les énergiques combinaisons de l’empereur avaient manqué, c’est la leçon cruelle de l’expérience qui a amené, vingt-six ans plus tard, la détermination de fortifier Paris.

1227. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, publiés par MM. L. Dussieux et E. Soulié. » pp. 369-384

Quarante ans plus tard, cet usage subsistait encore.

1228. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Une brigade est mon fait, et tout en obéissant au général en chef, je ne puis m’empêcher de le lui représenter. » Et plus tard, quand il sera général en chef, donc !

1229. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

» Plus tard, à ce bonheur quand vous mettiez le sceau, Ai-je été ce mortel béni dans sa tendresse, Qui vous offrait, Seigneur, des larmes d’allégresse,   Prosterné devant un berceau ?

1230. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

Le bon Eckermann, qui avait peur que la conversation ne changeât de cours, essaya de la ramener en disant : « Je crois cependant que c’est surtout quand Napoléon était jeune, et tant que sa force grandissait, qu’il a joui de cette perpétuelle illumination intérieure : alors une protection divine semblait veiller sur lui ; à son coté restait fidèlement la fortune ; mais plus tard… —  Que voulez-vous ?

1231. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Venu plus tard, Térence eût sans doute pensé différemment, et il aurait tenté au théâtre ce que Virgile accomplit pour l’épopée ; il aurait essayé de combiner les éléments étrangers et l’inspiration latine en des productions toutes neuves, et de rester Romain en imitant.

1232. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »

Plus tard, je l’ai lu, j’ai été plus juste ; j’apprécie surtout son livre des Quatre Concordats.

1233. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »

C’est comme un brûlot caché sous les eaux, mais attaché aux flancs du vaisseau superbe, qu’il fera plus tard éclater.

1234. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »

 » Plus tard, dans la prison, l’airain lui mesure les heures ; il nous parle de deux condamnés qui, avant de monter sur la fatale charrette, « épuisent encore une fois la coupe de la volupté. » C’est ce que j’appelle un style à la Vicq d’Azyr.

1235. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

Il s’y serait replongé un peu plus tôt, un peu plus tard ; car, après Berg-op-Zoom, il ne se fit plus rien de remarquable, et la paix coupa court pour un temps au métier des armes.

1236. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

Les causes qui ont retardé les progrès de la littérature allemande, s’opposent encore, sous quelques rapports, à sa perfection ; et c’est d’ailleurs un désavantage véritable pour une littérature, que de se former plus tard que celle de plusieurs autres peuples environnants : car l’imagination des littératures déjà existantes, tient souvent alors la place du génie national.

1237. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

Il se forma d’autres genres selon la forme choisie, et selon la nature des accessoires employés pour particulariser le thème général : la séparation des amants, avertis du lever du jour par l’alouette, et plus tard parle veilleur, constitua l’aube, la rencontre d’un chevalier et d’une bergère, qui souvent le refuse et parfois l’accepte, forma la pastourelle, dont les rythmes furent particulièrement vifs et gracieux.

1238. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »

Pendant qu’ils furent fermés et leur personnel dispersé, et plus tard avant que l’Université impériale eût solidement renoué la tradition, s’éleva librement la génération qui, vers 1820, commença d’écrire ; au reste, il était impossible de vivre au collège, comme autrefois, absorbé dans l’antiquité : et le présent disputait victorieusement au passé les âmes des enfants.

1239. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Elle aura plus tard des accents plus souples, plus nuancés, plus délicats ; elle n’en aura jamais de plus pleins et de plus justes, ni qui se fassent entendre de plus loin… Ainsi ce prêtre austère de l’érudition a le cœur le plus sensible du monde.

1240. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Plus tard, il tira un coup de pistolet sur un de ses compagnons Ottavio, aventure qui mit fin à sa carrière théâtrale.

1241. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre II. L’analyse interne d’une œuvre littéraire » pp. 32-46

Zola est devenu plus tard à demi optimiste et idéaliste.

1242. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

Après tout, ôtez le ciel d’Italie et le costume de Procida, ce n’est qu’une aventure de grisette, embellie et idéalisée par l’artiste, élevée après coup aux proportions de la beauté, mais une de ces aventures qui ne laissent que trop peu de traces dans la vie, et qui ne se retrouvent que plus tard dans les lointains de la pensée, quand le poète ou le peintre sent le besoin d’y chercher des sujets d’élégie ou de tableau.

1243. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Mathieu de Montmorency, qui fut depuis un saint, Adrien (depuis duc de Laval), bien plus tard le fils d’Adrien, qui se trouvait ainsi le rival de son père, tous l’aimaient de passion.

1244. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310

Les autres, un peu plus tôt, un peu plus tard, tous très jeunes, quelques-uns encore enfants, sont donc entrés en lice pêle-mêle, à l’aventure.

1245. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Il y a là, je le reconnais, des services réciproques : les religions agissent sur la métaphysique, surtout à l’origine ; mais plus tard la métaphysique agit sur la religion.

1246. (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25

Nous les retrouvons en Angleterre, chez les Scandinaves, aux Pays-Bas, en Allemagne où plus tard le thierepos, l’épopée des animaux dont les Allemands sont si fiers, provient de notre Roman du Renart, antérieur à la première version germanique, puisqu’il date au moins en partie de 11477.

1247. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Mais deux cents ans plus tard, on n’a plus qu’une véritable déformation, une caricature de ce genre.

1248. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

L’auteur n’est pas non plus la madame Colet historique, la Vésuvienne en éruption, qu’elle fut plus tard.

1249. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

— et qu’il fût d’Église, dans ce pays qui ne croit plus à l’Église, il fit longtemps partie d’une société peu ecclésiastique, qui s’intitulait la Société des Démoniaques à Crazy-Castle (en français : Château détraqué), la résidence de Hall Stevenson, un ami chez lequel on commençait déjà ces orgies dérisoires, — monacales et funèbres, — qui se sont plus tard continuées chez Lord Byron.

1250. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

« Un philosophe a le premier émis cette “absurdité” que l’esclave était un homme au même titre que son maître43. » Si l’égalitarisme est apparu d’abord dans les sociétés gréco-romaines, puis dans nos sociétés modernes, c’est qu’il s’est rencontré, ici et là, des penseurs pour l’inventer ou le retrouver ; ses créateurs, ce sont les philosophes stoïciens, les prophètes chrétiens ; plus tard, c’est Descartes, c’est Rousseau, c’est Kant.

1251. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

Cent ans plus tard, en France, Balzac écrit Le Prince, sous Richelieu, préparant Louis XIV ; tandis qu’en Italie le grand patriote Machiavel ne peut s’inspirer que d’hommes tels que Cesare Borgia, Giuliano di Medici ou Lorenzo di Piero di Medici ; aventuriers, tyranneaux de province… En 1494 déjà, une invasion française interrompait l’épopée de Boiardo ; au xvie  siècle Arioste se réfugie dans les domaines intangibles de la fantaisie, il écrit une œuvre de beauté durable, universelle, mais inefficace pour la patrie ; ses prophéties sur l’avenir de la maison d’Este sont pleines de rhétorique et… d’ironie involontaire aussi ; après lui, Torquato Tasso subit à la fois la réaction catholique et le joug des traditions académiques. — En France, le triomphe du catholicisme est aussi celui de l’unité nationale ; « Paris vaut bien une messe » n’est pas une boutade, c’est un mot qui résume une grande nécessité ; ce catholicisme-là n’asservit pas la pensée ; pour plusieurs écrivains, qui nous l’ont dit expressément, il est la liberté ; il ne soumet pas la France à la Papauté, il mène au gallicanisme de Bossuet ; de même, la tradition académique, malgré tous ses défauts, contribue à la discipline nationale.

1252. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Seul à seul, quand il est sûr de son voisin, il lui en parle, et quand un paysan parle de cette sorte à un paysan, un ouvrier à un ouvrier, vous savez quel est l’effet. « C’est par les fils des yeomen surtout, dit Latimer, que la foi du Christ s’est maintenue en Angleterre341 », et ce sera plus tard avec des fils de yeomen, que Cromwell gagnera ses victoires puritaines. […] Un jeune homme, Maldon, contait plus tard qu’il avait mis ses économies avec celles d’un apprenti de son père pour acheter un Nouveau Testament, et que, par crainte de son père, ils l’avaient caché dans leur paillasse. […] Que je vive toujours saintement, justement, sagement ; et quand je mourrai, reçois mon âme382… » V Ce n’était là pourtant qu’une demi-réforme, et la religion officielle était trop liée au monde pour entreprendre de le nettoyer jusqu’au fond ; si elle réprimait les débordements du vice, elle n’en attaquait pas la source, et le paganisme de la Renaissance, suivant sa pente, aboutissait déjà, sous Jacques Ier, à la corruption, à l’orgie, aux mœurs de mignons et d’ivrognes, à la sensualité provocante et grossière383 qui, plus tard, sous la Restauration, étala son égout au soleil. […] Un pamphlet du temps demande la liberté de conscience, et tire ses arguments : « 1º De la parabole du blé et de l’ivraie qui poussent ensemble jusqu’à la moisson ; 2º de cette prescription des apôtres : Que chaque homme soit persuadé dans son propre entendement ; 3º de ce texte : Partout où manque la foi est le péché ; 4º de cette règle divine de notre Sauveur : Faites à autrui ce que vous voudriez qu’on vous fît à vous-mêmes408. » Plus tard, quand la Chambre en fureur veut juger James Naylor, le procès s’enfonce dans une interminable discussion juridique et théologique, les uns prétendant que le crime commis est une idolâtrie, d’autres qu’il est une séduction, chacun vidant devant l’assemblée son arsenal de commentaires et de textes409. […] Et si puissante était la tentation sur moi, que souvent j’ai été prêt à claquer des mains contre mon menton, pour empêcher ma bouche de s’ouvrir ; et d’autres fois, de sauter la tête en bas dans quelque trou à fumier, pour empêcher ma bouche de parler415. » Plus tard, au milieu d’un sermon qu’il prêchait, il était assailli par des pensées de blasphème ; le mot arrivait à ses lèvres, et toute sa résistance parvenait à peine à maintenir en place le muscle soulevé par le cerveau dominateur.

1253. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

Quand, plus tard, il songea à être baron, en rêvant de ses armoiries il a dû y mettre un hérisson. […] Les doutes viennent plus tard. […] Un peu d’indulgence vient plus tard, quelquefois. […] Il disait : « Quand je soutenais cela, j’étais dans la thèse ; maintenant je suis dans l’antithèse et la synthèse viendra plus tard. […] Il faut lire de très près Volupté, qui, pour tout ce qui est analyse morale, est une pure autobiographie, pour bien comprendre que Sainte-Beuve, de 1824 à 1834, comme, du reste, plus tard, n’a eu que des goûts, et qu’il les a eus tous à la fois.

1254. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Les essais de construction morale et religieuse dont je parle viendront plus tard, et peut-être trop tard ; ils n’existent pas, ou sont très faibles, dans les penseurs à qui ce volume est consacré. […] Nous verrons plus tard, nous chrétiens, ce qu’il faut penser, au fond, de cette injustice. […] C’est ici qu’est le fond permanent de sa pensée, plus tard modifiée et enrichie. […] Il me semble qu’elle ne voit pas encore aussi profondément qu’elle fera plus tard la révolution morale que le christianisme a consommée. […] Il faut que je me marie pour me coucher tôt » ; et plus tard : « Ma femme a la manie de veiller !

1255. (1895) Hommes et livres

Deux fois même il sortit de France, avec commission d’acheter des livres et des manuscrits pour le roi : il visita la Suisse et la Bavière et plus tard l’Italie. […] Vingt ans plus tard, il n’y eût pas même songé. […] Mais, en 1630, c’étaient les classiques qui défendaient la vérité théâtrale, que les romantiques revendiqueront plus tard contre eux. […] Dix ans plus tard, il était lui-même « papable ». […] Il eût établi des collèges, comme il fit plus tard à Plaisance le séminaire San-Lazaro-Alberoni, qui conserve ses Lettres intimes.

1256. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Je t’emmènerai à Athènes comme si tu n’étais que mon hôte… Au surplus, je ne veux pas attrister Créuse, qui n’a pas d’enfant, en étalant mon bonheur… Plus tard, nous verrons… Allons, c’est convenu, je t’emmène. […] Quelques mois plus tard, Érope met au monde un enfant. […] Cette mort prématurée qu’on inflige, de sa propre autorité, à un être qui ne la demande pas, on ne peut affirmer que, s’il eût vécu, il l’eût demandée plus tard. […] Depuis vingt ans, tous les jours, imperturbablement, il déclare que demain, pas plus tard, il aura son million. […] Voici tout ce qu’il en faut retenir et qu’on apprend, sans se donner de mal, un peu plus tard.

1257. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Plus tard, on reprochera à Ronsard de parler grec et latin en français. […] Vers le même temps triompha le roman anglais ; Walter Scott, que, beaucoup plus tard, Augustin Thierry et Leconte de Lisle devaient admirer avec une complaisance qu’ils refusèrent à Balzac, prenait possession des âmes. […] Ne donnez pas attention à quelques incorrections, çà et là, ni à certains vers fâcheusement prosaïques ; n’écoutez pas, par exemple, Cassio dire, comme l’aurait pu dire plus tard un personnage de M.  […] Je n’ignore pas que, beaucoup d’années plus tard, en 1829 et en 1887, Alfred de Vigny prit le soin de dater ses premières poésies de façon qu’elles, témoignassent chez leur auteur d’une précocité vraiment surprenante. […] Il arriva, tandis que « le Père était dans l’île », que quelques jeunes hommes, sans relations personnelles, d’ailleurs, avec les maîtres qu’ils élurent plus tard, s’avisèrent de croire en la poésie et en la beauté.

1258. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

C’est qu’il prévoyait, le pendard, Tout le mal qu’il ferait plus tard. […] On voit assez qu’avec son « drame », il n’a inventé, comme on a dit plus tard, que « la tragédie des femmes de chambre ». […] Ces sujets que, du reste, il n’a pas traités, il a permis à d’autres de les traiter cent vingt ans plus tard. […] Il commence, du reste, par n’arriver à rien ; mais nous verrons plus tard. […] La société actuelle offre des points de vue plus riants que, sans doute, je saisirai plus tard… Je crois être dans la vérité, j’ai peint ce que j’avais sous les yeux, ce qu’on rencontre à chaque pas.

1259. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Quelques-uns ont pourtant le courage de se placer résolument au second des points de vue que nous avons exposés, quitte d’ailleurs à s’en repentir plus tard. […] C’est la méthode qui fut plus tard celle de Maupassant et qui lui avait été enseignée par le maître de Croisset. […] Il y a même un entretien de l’ermite avec Satan que Flaubert ne fera plus tard que développer et qu’agrandir. […] Plus tard, la quantité des notions positives sera augmentée, et notre théorie de la nature et de l’esprit se trouvera ne plus correspondre à ces données nouvelles. […] … » disait-il plus tard, avouant ainsi la secrète douleur de toute son existence dépensée à cette stérile besogne de journaliste malgré lui.

1260. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Plus tard, l’abus des spéculations mathématiques et une incroyable tension d’esprit avaient commencé de l’épuiser. […] Plus tard, ce fut le tour de M. de Chênedollé et celui de M. de Bonald. […] Le style même dont ils s’écrivaient se teintait d’une couleur où nous reconnaissons aujourd’hui la trace de la métamorphose d’imagination qui aboutit plus tard à l’Idéal romantique. […] Un autre se proposait de vivre plus tard en Mohican, un de mes intimes voulait se faire renégat pour aller servir Abd-el-Kader ! […] Anatole France, le plus exquis peut-être de ces parnassiens purs, sont arrivés plus tard.

1261. (1911) Nos directions

Il s’y joindra plus tard l’entrain — mais c’est affaire d’entraînement. […] On maniera plus tard la strophe analytique aussi spontanément, que spontanément vous la retiendrez. […] Même s’il a écrit quelques romans, c’est le théâtre qui vaudra la célébrité à François de Curel (1854-1928), élu quelques années plus tard à l’Académie française, en 1918. […] Textes marqués par l’influence symboliste, ils n’ont été portés à la scène que bien plus tard (1914 pour L’Échange, 1955 pour La Ville — deuxième version, 1959 pour Tête d’or — deuxième version). […] Metteur en scène appelé plus tard à devenir directeur de théâtre et administrateur de la Comédie Française, Albert Carré (1852-1870) a notamment créé sur scène Pelléas et Melisande de Debussy.

1262. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Plus tard, il connaîtra Biot. […] « Plus tard, étant retourné à moi, tu raffermiras tes frères. » Il fait précéder cette citation de cette remarque : « Mais auparavant : Conversus Jésus respexit Petrum. […] Un an plus tard, c’était la guerre, et ce fils, élevé avec tant de sollicitude, s’engageait avant l’âge. Il allait faire campagne dans le 8e lanciers, avec son ami qui fut plus tard le Janus du Figaro : Robert de Bonnières. […] Quel écho donnera plus tard à ces soupirs sa dernière et magnifique élégie que l’on va vous dire aussi : Avant le soir !

1263. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Sur cinq points qui sont les cinq sens, nous avons tenté de dépasser la limite ordinaire ; nous avons poussé jusqu’à une assez grande distance du côté des sensations de l’ouïe et du côté des sensations de la vue ; nous avons fait un pas du côté des sensations de l’odorat et du goût ; et nous avons vu que, du côté des sensations du toucher, on pourrait plus tard en faire un pareil. — D’après toutes ces indications, nous avons conclu que, dans le cercle de chaque sens et probablement de sens à sens, les sensations qui, en apparence, diffèrent de qualité, ne diffèrent qu’en quantité ; que les mêmes sensations élémentaires peuvent, par leurs différences de nombre, d’intensité et de proximité, constituer les sensations totales que la conscience juge irréductibles entre elles, et que partant, si diverses que soient les apparences, il n’y a là probablement aussi qu’un même fait, sorte de roche primitive dont les divers aspects tiennent aux diverses profondeurs de l’eau. […] L’inflammation de cet organe n’est jamais sans délire et plus tard sans stupeur. […] « Bérard rapporte un cas de broiement des deux lobules antérieurs, avec conservation de la raison, de la sensibilité, des mouvements volontaires. » — « Un officier avait reçu une balle qui, entrée par une tempe, était ressortie par l’autre ; le blessé, qui mourut très rapidement trois mois plus tard, fut observé jusque-là, et, pendant tout ce temps, non seulement il jouissait de l’intégrité de son intelligence, mais encore il apportait dans le commerce de la vie un enjouement et une sérénité peu ordinaires136. » Après la bataille de Landrecies137, « douze blessés avaient au sommet de la tête une plaie large comme la paume de la main, avec perte de substance à la fois aux téguments, aux os, à la dure-mère et au cerveau.

1264. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

. —  Trois mois plus tard, elle a épousé secrètement le capitaine Rawdon, lourdaud pauvre. […] » c’est là son cri, et il y a de quoi percer les âmes sensibles. —  Plus tard elle essaye de gagner sa belle-sœur en se donnant pour bonne mère. « Pourquoi m’embrassez-vous ici, maman ? […] Outragé par sa maîtresse, malade d’une blessure qu’il a reçue aux côtés de son maître, accusé d’ingratitude et de lâcheté, sa justification dans sa main, il persiste à se taire. « Quand le combat fut fini dans son âme, un rayon de pure joie la remplit, et, avec des larmes de reconnaissance, il remercia Dieu du parti qu’il lui avait donné la force d’embrasser. » Plus tard, amoureux d’une autre femme, certain de ne pouvoir l’épouser si sa naissance reste tachée aux yeux du monde, acquitté envers sa bienfaitrice dont il a sauvé le fils, supplié par elle de reprendre le nom qui lui appartient, il sourit doucement et lui répond de sa voix grave : « La chose a été réglée, il y a douze ans, auprès du lit de mon cher lord.

1265. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

» Et tout d’abord les portraits de ce monde, croqués par Voillemot : le père Dinochau, un vieil abruti, la mère Dinochau qui avait de gros yeux saillants comme des tampons de locomotive, et le fils Dinochau célèbre plus tard, un voyoucrate fin et intelligent. […] Au fond ce sont bien certainement le voyage de Philippe Sichel, et plus tard le voyage de Bing, qui ont fait faire connaissance intime à l’Europe avec le Japon, et qui ont vulgarisé l’art de l’Empire du Soleil, en Occident. […] Mardi 9 octobre Plus tard, par tout le papier, conservé précieusement, en ce temps, sur les hommes de lettres, on connaîtra à fond les écrivains contemporains et l’on verra que les écrivains qui ont fait des chaussons de lisière à Clairvaux ou qui méritaient d’en faire, n’ont jamais écrit que des œuvres vertueuses, des œuvres ohnetes, ainsi que Rops l’orthographie drolatiquement, dans une de ses lettres, tandis que les vrais honnêtes hommes n’ont écrit que des œuvres soulevant l’indignation du public, et méritant les foudres des tribunaux correctionnels.

1266. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Rodenbach croit plus tard, à un grand mouvement lyrique sur l’industrie, et il parle éloquemment des attitudes recueillies, de l’aspect presque religieux des occupations mécaniques, enfin d’une synthèse poétique du travail ouvrier, d’une étude au-delà de la simple photographie littéraire. […] Dès ce temps, elle mettait en moi l’amour des vocables choisis, techniques, imagés, des vocables lumineux, pareils, selon la belle expression de Joubert, « à des miroirs où sont visibles nos pensées », — amour qui, plus tard, devenait l’amour de la chose bien écrite. […] Gruby était appelé en consultation, avec d’autres médecins, chez l’oculiste Sichel, pour donner son avis sur une maladie des yeux, dont était atteint Henri Heine, qui n’était point encore l’homme célèbre qu’il fut plus tard.

1267. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Un siècle plus tard, Rivarol, dans son mémoire sur l’Universalité de la langue française, nomme et décrit sommairement la parole intérieure : « L’idée simple a d’abord nécessité le signe, et bientôt le signe a fécondé l’idée ; chaque mot a fixé la sienne, et telle est leur association, que, si la parole est une pensée qui se manifeste, il faut que la pensée soit une parole intérieure et cachée ; l’homme qui parle est donc l’homme qui pense tout haut… Que dans la retraite et dans le silence le plus absolu un homme entre en méditation sur les sujets les plus dégagés de la matière, il entendra toujours nu fond de sa poitrine une voix secrète qui nommera les objets à mesure qu’ils passeront en revue. […] Bonald admet donc dans les Recherches philosophiques ce qu’il rejetait dans son premier ouvrage, et pourtant il répète encore, il maintient toujours les formules que démentent ses nouvelles observations ; et, quelques années plus tard, répondant aux critiques de Damiron6, il lui demande ironiquement s’il y a « des moitiés de pensées », oubliant qu’il avait lui-même admis, en plus d’un endroit des Recherches philosophiques, l’existence de pensées imparfaites, incomplètes, et pourtant sensibles à la conscience. […] Signalons brièvement les défauts de cette théorie : le rôle de l’audition pure, mais attentive, dans l’acquisition de la parole, est méconnu par Maine de Biran, comme il l’avait été déjà par Montaigne ; — la description du phénomène de l’audition, que nous retrouverons presque identique dans Cardaillac, est fautive ; — comme plus tard dans les ouvrages de Bain, une importance beaucoup trop grande est attribuée au mouvement musculaire, qui n’est qu’un moyen, et qui comme tel, est négligé par l’attention [ch.

1268. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Les Romains surtout en firent grand cas : Varron d’Atace l’avait traduit de bonne heure ; plus tard Valérius Flaccus l’a imité en le développant ; mais c’est par les emprunts que lui a faits Virgile qu’il se recommande encore de loin à la gloire. […] Et plus tard, dès qu’elle est satisfaite et guérie, il se peut même, si la femme n’a pas en elle d’aimables sentiments accessoires, si avec de la passion elle manque de sensibilité proprement dite (ce qui s’est vu quelquefois), — il se peut qu’elle ne vous reconnaisse plus et qu’elle traite comme moins qu’un homme celui qu’elle avait mis tout à l’heure au-dessus d’un Dieu.

1269. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Un peu plus tard et d’eux-mêmes, ils vont le choisir pour commandant de la garde nationale, pour maire de la commune, pour chef de l’insurrection, et, en 1792, les tireurs de la paroisse marcheront sous lui contre les bleus, comme aujourd’hui contre le loup. — Tels sont les derniers restes du bon esprit féodal, semblables aux sommets épars d’un continent submergé. […] Naturellement, toute pensée politique manque. « On ne peut imaginer, dit le manuscrit, personne plus indifférente pour toutes les affaires publiques. » Plus tard, au plus fort des événements les plus graves et qui les touchent par l’endroit le plus sensible, même apathie.

1270. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

À l’hôpital Saint-Antoine, une jeune fille hystérique, ayant pris dans sa main une boule d’eau bouillante, ne s’aperçut de son imprudence qu’en voyant plus tard de grosses cloches lever sur sa main. — Chez d’autres malades, la sensation de chaleur ou de froid est la seule qui manque. […] Par cette correspondance, les événements du dedans cadrent avec ceux du dehors, et les sensations, qui sont les éléments de nos idées, se trouvent naturellement et d’avance ajustées aux choses, ce qui permettra plus tard à nos idées d’être conformes aux choses et partant vraies. — D’autre part, on a vu que les images sont des substituts de sensations passées, futures, possibles, que les noms individuels sont des substituts d’images et de sensations momentanément absentes, que les noms généraux les plus simples sont des substituts d’images et de sensations impossibles, que les noms généraux plus composés sont des substituts d’autres noms, et ainsi de suite. — Il semble donc que la nature se soit donné à tâche d’instituer en nous des représentants de ses événements, et qu’elle y soit parvenue par les voies les plus économiques.

1271. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

La nouvelle de cet événement parvint à Paris deux jours plus tard. […] « Signé : Jules Bastide. » * * * De ce que vous venez de lire, il résulte que le gouvernement du général Cavaignac n’a point voulu intervenir, et n’est intervenu en aucune façon dans les affaires intérieures, non pas de la république romaine, qui n’exista que deux mois plus tard, mais dans les affaires de l’État romain.

1272. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Plus tard, quand l’évolution sera achevée, l’intelligence individuelle se sera résorbée intégralement dans l’esprit social. […] Renan, après avoir accordé un certain rôle historique à l’idée de race dans (La Poésie des races celtiques), renonce plus tard à cette idée (Discours sur l’idée de patrie).

1273. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Son apparition dans le salon de la rue de Choiseul, avec son « air de bonté délicate » ; puis à la campagne où Frédéric échange avec elle les premiers mots intimes, plus tard la scène d’intérieur où il la trouva instruisant ses enfants : « ses petites mains semblaient faites pour répandre des umônes puis essuyer des pleurs, et sa voix un peu sourde naturellement avait des intonations caressantes et comme des légèretés de brise »   la visite qui lui est rendue dans une fabrique, et cette conversation où la beauté : s’élève au mystère et à l’auguste : « Le feu dans la cheminée ne brûlait plus, Mme Arnoux sans bouger restait les deux mains sur les bras de son fauteuil ; les pattes de son bonnet tombaient comme les bandelettes d’un sphinx ; son profil pur se découpait en pâleur au milieu de l’ombre. […] « Quelle forme faut-il prendre pour exprimer parfois son opinion sur les choses de ce monde sans risquer de passer plus tard pour un imbécile ?

1274. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Nous aurions eu plus tôt de la gloire littéraire, mais nous l’aurions eue moins universelle et moins consolidée plus tard. Cette naïveté originale de ce style gaulois aurait produit sans doute des chefs-d’œuvre de grâce, de finesse, de câlinerie de langue, si l’on peut se servir de ce mot ; mais cette langue et ce style seraient restés entachés et comme noués d’une certaine puérilité irrémédiable, qui aurait enlevé au génie français la maturité, la majesté, la force dont ce génie avait besoin pour parler plus tard à l’univers, soit dans sa chaire sacrée, soit dans ses tribunes politiques, soit sur son théâtre, soit dans ses poèmes.

1275. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Un assez grand nombre de lois gouvernent la variabilité ; quelques-unes d’entre elles sont vaguement connues, et je les mentionnerai plus tard brièvement. […] Excepté à ce point de vue, en y joignant la grande fécondité des variétés croisées, sujet que nous discuterons plus tard, les races domestiques de la même espèce diffèrent les unes des autres de la même manière, mais dans la plupart des cas à un moindre degré que les espèces voisines ou proches alliées du même genre à l’état de nature.

1276. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290

On vit donc, à côté et à la suite de dom Brial, ces dignes académiciens des Inscriptions et Belles-Lettres, Pastoret, Ginguené, Daunou, plus tard Fauriel et quelques autres, ceux d’aujourd’hui, M. 

1277. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

En ces années 1824-1827, Jouffroy eut une ardeur de polémique qui, plus tard, s’apaisa fort et s’évanouit.

1278. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

Mais, même dans ces besognes obligatoires que la nécessité lui imposait, une fois la plume à la main, que ce soit la grande compilation de l’Histoire générale des voyages qu’il entreprenne (1746) que ce soit un simple Manuel lexique ou Dictionnaire portatif des mots français obscurs et douteux (1750), un de ces vocabulaires comme Charles Nodier en fera plus tard par les mêmes motifs ; que ce soit le Journal étranger, ce répertoire varié de toutes les littératures modernes, dont il devienne le rédacteur en chef (1755) ; de quelque nature de travail qu’il demeure chargé, remarquez le tour noble et facile, l’air d’aisance et de développement qu’il donne à tout ; il y met je ne sais quoi de sa façon agréable et de cet esprit de liaison qui est en lui.

1279. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

On était en Carême (1201), il fut donc décidé que dans un an à partir de là, à la Saint-Jean, les croisés se donneraient rendez-vous à Venise et qu’ils y trouveraient une flotte toute prête : on devait se diriger sur l’Égypte et sur le Caire, afin de mieux attaquer par là la puissance des Sarrasins ; c’était la route que saint Louis devait prendre plus tard.

1280. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Revenue plus tard en France à titre de comtesse de Grammont, femme de la Cour des plus en vue, hautaine, brillante, galante même, mais respectée et considérée jusque dans ses dissipations, elle garda en vieillissant des restes de beauté, se fit agréer en tout temps de Louis XIV, et au point de donner par moments de l’ombrage à Mme de Maintenon.

1281. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

Son récit de voyage dans les parties supérieures du Hasly offre des passages admirables, et plus simples peut-être d’expression qu’il n’en trouvera plus tard lorsque son talent, d’ailleurs, aura acquis sa plus entière originalité.

1282. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Si Boileau avait voulu faire une épigramme, il n’aurait pas choisi autrement son texte ; mais, quand Boileau écrivit cette satire ou ce lieu commun sur la noblesse, il était jeune, il avait besoin d’appui et de protection en Cour : Dangeau s’offrait, brillant, fastueux, obligeant, bon prince, aimant les lettres, faisant de mauvais vers et goûtant les bons ; Boileau le prit sur l’étiquette et le caressa même par son faible ; il le traita tout net de grand seigneur et d’homme issu d’un sang fécond en demi-dieux : « Les plus satiriques et les plus misanthropes, a remarqué à ce propos Fontenelle, sont assez maîtres de leur bile pour se ménager adroitement des protecteurs. » Vingt ans plus tard, La Bruyère, qui n’avait pas, il est vrai, besoin de Dangeau, et qui avait pour lui la maison de Condé, n’était pas si facile ni si complaisant ; le portrait de Pamphile, de l’homme de cour qui se pique avant tout de l’être et qui se guinde, s’étale et se rengorge avec complaisance, est en grande partie celui de Dangeaua.

1283. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

Le mot de burlesque ne s’introduisit, en effet, qu’un peu plus tard, et à dater de Sarazin et de Scarron.

1284. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Quand de la place Maubert à la rue Montorgueil, où elle logeait, il allait voir certaine veuve qui avait pour lui des bontés, et que pour arriver moins crotté devant elle (les chaises et les galoches, qui furent une ressource quelques années plus tard, n’étaient pas encore inventées), il prenait un cheval de louage, on lui disait en le rencontrant : « Où vas-tu, chevalier ? 

1285. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284

Cet historien, non pas précisément orateur, mais cet historien éloquent, que Cicéron désirait chez les Romains, et que ses contemporains auraient voulu obtenir en lui, ce fut Tite-Live qui le devint trente ou quarante ans plus tard.

1286. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Buffon lui accorde le génie créateur qui tire tout de sa propre substance : « Il n’existera jamais, lui dit-il, de Voltaire second » ; c’était une réplique au compliment de Voltaire qui avait appelé Archimède de Syracuse Archimède premier, pour donner à entendre que Buffon était Archimède second ; et faisant ainsi à son rival de Ferney les honneurs du génie, Buffon ne se réserve pour lui que le talent, lequel, si grand qu’il soit, dit-il, « ne peut produire que par imitation et d’après la matière. » Cette lettre à Voltaire, comme plus tard celles qui seront adressées à l’impératrice Catherine, passe la mesure ; Buffon y est deux fois solennel ; il y fait de la double et triple hyperbole, et l’homme qui, à son époque, avait le plus de sens et de jugement, nous fait sentir par là que ces qualités solides d’une éminente intelligence ne sont pas du tout la même chose que le tact et le goût.

1287. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »

Thiers essaye là, à l’égard de l’Espagne, ce qu’il essayera quatre ans plus tard et aussi vainement pour la question d’Orient, d’intervenir, de donner à la politique extérieure de la France un peu plus d’action, d’influence déclarée par les armes, de lui valoir un peu de gloire : un baptême de gloire, ç’a toujours été une petite formalité assez essentielle pour sacrer une monarchie.

1288. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

Guizot à côté de lui, tel qu’il fut un peu plus tard, revêtant le système de toute la force et de la fierté de sa parole, et lui donnant tout son décorum.

1289. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Lui, venu plus tard, il a rapproché de beaucoup l’objet de son rêve : c’est l’époque de la Restauration et celle de Louis-Philippe qu’il embrasse avec prédilection dans ses regrets, et qu’il confond presque dans une admiration commune ; il les aime pour le régime de publicité, de tribune, de libre discussion qui y régnait, et où chaque opinion comme chaque talent trouvait son compte.

1290. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

On assure qu’il passe son temps à colliger une foule d’armes défensives et offensives ; de quoi accabler ceux qu’il aime aujourd’hui et qu’il pourra haïr demain, ceux qu’il déteste à présent et dont il veut se venger plus tard… » C’est de moi que M. de Pontmartin parle en ces aimables termes : et tous ceux qui ont lu son livre m’ont presque fait compliment comme à l’un des moins maltraités encore entre nos confrères.

1291. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »

Je sais bien qu’on a plus d’une fois discuté et contesté l’originalité entière de cette morale chrétienne, telle qu’elle apparaît à la réflexion et que je l’exprime en ce moment ; on a prétendu qu’il n’y avait pas une si grande distance entre elle et les maximes des plus sages de l’Antiquité, et, pour ne parler que des plus en vue dans notre Occident, de Socrate, de Platon, de Cicéron, de Sénèque, et plus tard de Marc-Aurèle.

1292. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

Toutes ces gradations, cet amour du jeune garçon plus âgé, et qui lui a pris pourtant un peu plus tard qu’à la jeune fille, leur plainte secrète, à tous deux, quand ils se sentent blessés et qu’ils gémissent chacun à sa manière, sont de la plus fine nuance.

1293. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Tâchons, pour l’honneur du drapeau, nous qui soutenons la retraite, que ce soit le plus tard possible, et que la nouveauté-dans les lettres, — cette nouveauté en partie si légitime, — ne batte pourtant pas à plate couture la tradition.

1294. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

Mon ami Schérer devint amoureux d’une dame d’honneur, amie de la reine ; moi je le devins de la reine. » Le prince, à cette époque, avait encore, à ce qu’il paraît, des éclairs de raison et de bons moments ; il n’était pas tombé au degré permanent de brutalité qu’il atteignit quelques années plus tard.

1295. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »

Celle-ci étant réservée pour la fin, on aura donc, avant tout, la suite du peuple de Dieu et de la religion, le peuple juif à tous les moments de son existence, tant qu’il fut le peuple choisi et préféré entre tous, et depuis même qu’il est le peuple rejeté et réprouvé ; la vocation divine longtemps fixée et circonscrite en lui, puis étendue plus tard et transférée à l’immensité des Gentils.

1296. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Jeune, il se cachait pour aimer et pour être heureux : plus tard il se cachait pour vieillir.

1297. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

C’eût été une tentative moins facile et plus belle d’aborder l’âme du grand homme, de la retracer, non point par des expressions générales qui conviendraient aussi bien au métromane durant la représentation de sa tragédie, mais par une analyse rapide et forte qui ne convînt qu’au seul Colomb entre tous ; de nous le reproduire tel qu’il dut être, doutant par moments de lui-même, de ses inductions, de ses calculs, et se laissant aller à de mortelles défaillances, puis recommençant avec anxiété et les calculs et les inductions, s’enhardissant à mesure qu’il les recommence, et, certain encore une fois de sa conclusion, se relevant avec un geste sublime, comme plus tard Galilée quand il s’écriait : Et pourtant elle tourne !

1298. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Plus tard, surtout quand sa tante fut abbesse, il devint à Versailles le chargé d’affaires en titre des pauvres persécutées.

1299. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

Né en 1669 ou 70 à Paris, d’un père cordonnier, qu’il renia plus tard, ou qu’au moins il aurait certainement troqué très-volontiers contre un autre, Jean-Baptiste Rousseau se sentit de bonne heure l’envie de sortir d’une si basse condition.

1300. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre II »

Voilà donc un cas bien net de pleurésie phthisiogène daté au plus tard du mois d’octobre 1864.

1301. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

Se commettre avec des crocheteurs et des harengères, se colleter au club, improviser dans les carrefours, aboyer plus haut que les aboyeurs, travailler de ses poings et de son gourdin, comme plus tard la jeunesse dorée, sur les fous et les brutes qui n’emploient pas d’autres arguments et auxquels il faut répondre par des arguments de même nature, monter la garde autour de l’Assemblée, se faire constable volontaire, n’épargner ni sa peau ni la peau d’autrui, être peuple en face du peuple, voilà des procédés efficaces et simples, mais dont la grossièreté leur semble dégoûtante.

1302. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

Pithou (1539-1596) de Troyes, avocat, plus tard procureur général au Parlement de Paris, grand érudit, Florent Chrestien (1540-159J), ancien précepteur de Henri IV.

1303. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »

Plus tard, Descartes sera un maître, pour la génération suivante : mais tout d’abord, pour sa génération, il fut souvent un « semblable », qui avait su lire en lui-même ce que tous portaient en eux, et qui les révélait à eux-mêmes.

1304. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre I. La lutte philosophique »

Un peu plus tard, les Parlements trouvaient Voltaire contre eux du côté du ministère.

1305. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

Je reprendrai plus tard en la remaniant l’étude que j’ai eu l’occasion d’écrire sur ses romans : j’attendrai pour cela l’apparition du premier roman que M. 

1306. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225

Il demande des nouvelles de tous ses amis de Lorraine, y compris Saint-Lambert, qui, dix ans plus tard, devait le supplanter auprès de la dame du lieu ; mais alors ce n’était qu’une simple étoile qui se levait à peine à l’horizon.

1307. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Il pouvait se dire, comme plus tard Norfolk, que l’oreiller d’une telle femme , pour y dormir, était peu sûr .

1308. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

Le malheur, en pesant sur son front, n’y a pas encore posé cette marque qui ne s’accusera que quelques années plus tard, et qui lui donnera, en vieillissant, de plus en plus de ressemblance avec Louis XVI.

1309. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63

Ancien gouverneur d’Alexandrie en 1798, il est accueilli par Méhémet Ali avec distinction, avec une confiance entière, une amitié qui ne se démentira pas, et qui ira le chercher plus tard à Vienne, dans la crise de 1839.

1310. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Quelque temps après son mariage, Madame vint loger chez Monsieur aux Tuileries ; elle ne quitta plus tard ce logement que pour le Palais-Royal, de sorte qu’elle était bien une princesse parisienne.

1311. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Plus tard, Ducis continua la même expérience d’après la traduction de Le Tourneur ; il donna Roméo et Juliette, Le Roi Léar, Macbeth, Jean-sans-Terre, Othello.

1312. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

Sa faiblesse d’invention et de poésie ne paraît nulle part plus à nu que dans les trois élégies en prose qu’il a voulu consacrer aux guerres de Messénie (et d’où, plus tard, Casimir Delavigne empruntera l’idée et le titre même des Messéniennes).

1313. (1903) Zola pp. 3-31

C’est là qu’on trouve, aveu naïf que l’auteur se serait gardé de faire plus tard : « Elle en vint à… par un lent travail d’esprit qu’il serait très intéressant d’analyser » ; et que l’auteur n’analysait point du tout.

1314. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212

Plus tard, au Luxembourg, comme il passe en revue avec André, ses souvenirs d’école, qu’ils évoquent avec horreur, il finit par affirmer que tous ses camarades sont nécessairement ruinés et en peine d’argent.

1315. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »

Elle défendit l’usage des hypothèses contre une autre école, sortie d’elle et qui devait faire plus tard beaucoup de bruit dans le monde, l’école de M. 

1316. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »

Si nous remontons encore plus loin dans cette vie obscure et parasite qui précède la naissance, ce n’est plus par le témoignage des hommes, c’est par l’induction et l’analogie que nous sommes autorisés à croire que la sensibilité n’a jamais été complètement absente, et que les premiers instincts accompagnés d’une conscience confuse ont dû coïncider avec l’éclosion même de l’être nouveau ; mais enfin à ce dernier moment ou plutôt à ce point initial où a dû commencer, s’il a commencé, l’être qui plus tard dira je ou moi, à ce moment tout fil conducteur nous fait défaut : la conscience, le souvenir, le témoignage, l’induction, l’analogie, tout vient à nous manquer, et l’œil se perd dans un immense inconnu.

1317. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Par sa taille élevée, par son embonpoint majestueux, qui rappelait le contour d’un beau vase antique, par ses blanches mains de velours, par sa haute mine impertinente que j’ai retrouvée plus tard dans un portrait du cardinal de Rohan, par l’ensemble de sa physionomie et la dignité de sa personne, dom Bazin était né prélat… » C’est à ce païen innocent, « qui faisait le signe de la croix en scandant le vers : O fons Bandusiæ splendidior vitro ! 

1318. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Elles en acquièrent plus tard la certitude.

1319. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

il n’y a pas de quoi fouetter un laquais. » « L’État, c’est moi », dit plus tard Louis XIV. « L’État, c’est nous », pensait la noblesse.

1320. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Nombre d’adolescents qui seront plus tard avocats, notaires ou journalistes de troisième ordre, le diable les poussant et un certain instinct des vers, impriment à leurs frais leurs Juvenilia. […] Je m’en voudrais enfin de ne pas rappeler spécialement certaines pages tout à fait exquises : l’enfance pieuse de la petite fille noble et de son ami le fils du fermier, le gauche petit séminariste, et plus tard les visites du vieux prêtre à la vieille dévote35. […] Plus tard, et dans un sentiment moins banal, il se contentera, il est vrai, de « quoi que ce soit de plus fort ou de plus fin que le vulgaire », et la « finesse des sens » d’Emma Bovary lui sera un suffisant « rayon d’idéal ». […] Mais plus tard, quand on a tout lu et qu’on est sinon blasé, du moins rassis ; quand on sait se détacher des choses qu’on lit, en jouir comme d’un amusement qui n’intéresse et n’émeut que l’intelligence, les contes de La Fontaine, vus dans leur jour, à la façon d’un joli spectacle un peu lointain, peuvent être fort divertissants. […] La préoccupation des femmes est devenue excessive dans les derniers écrits d’un de nos plus illustres contemporains : dites-moi s’il n’y a pas, en certains endroits de la Fontaine de Jouvence, le regret presque avoué d’avoir renoncé à sa part du banquet, le sentiment très poignant de quelque chose d’irréparable ; en somme, et quoique étoupé de litotes, de nuances, de phrases légères et fuyantes, le cri de désir et de désespoir du vieux Faust reconnaissant qu’il a lâché la proie pour l’ombre… « Plus tard je vis bien la vanité de cette vertu comme de toutes les autres ; je reconnus en particulier que la nature ne tient pas du tout à ce que l’homme soit chaste. » Cette déclaration est propre à nous faire frémir, nous les simples, venant d’un membre de l’Institut.

1321. (1927) Approximations. Deuxième série

La lettre porte la date du 6 juillet : deux jours plus tard Shelley et Williams étaient noyés : la Miranda du divin envoi poétique qui accompagnait le don de la guitare avait perdu d’un seul coup et Ferdinand et Ariel. […] Meurtri, mais purifié, par ses marches et ses contremarches à travers le labyrinthe intérieur, Claude Lothaire regagne le port ; il rentre à l’improviste, et du jardin surprend sa femme et son fils qui parlent de lui : d’une voix exaltée, transposant le conte d’Andersen cher à Jack où le canard comprend qu’il est un cygne, Huguette explique à l’enfant que plus tard on rendra justice au génie de son père et que lui, Jack, assistera à ce triomphe. […] » Point culminant dans la mémoire de Blaise parce que c’est celui où il a respiré à pleins poumons ; « ce qui est sûr, devait-il avouer plus tard, c’est qu’il m’était impossible de considérer un seul instant l’idée du retourfg », et en fin de compte c’est la mort d’un de ses enfants qui le ramène définitivement au foyer. […] Souhaitons donc qu’à l’art, à l’art seul Maurois fasse à présent retour ; mais demandons-lui d’avance de revenir plus tard — et avec une expérience encore accrue — une fois au dialogue pour nous donner ces Dialogues sur la conduite de la vie dont pour ma part je ne saurais le dispenser. […] À travers tout le recueil d’Études — ce livre dont il est si beau, si conforme à lui-même qu’il l’ait plus tard sévèrement jugé, — chef-d’œuvre où la ferveur ne fait qu’un avec la perspicacité, — serpente ce murmure de « diaphane litanie ».

1322. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Un peu plus tard, il n’y a d’habits que ceux qui sont dans le goût allemand. […] La vie armée et périlleuse a résisté longtemps en Europe à l’établissement de la vie pacifique et tranquille, et il a fallu transformer la société et le sol pour changer les hommes d’épée en bourgeois ; ce sont les grandes routes de Louis XIV et son administration réglée, comme plus tard les chemins de fer et les sergents de ville qui nous ont ôté les habitudes de l’action violente et le goût des aventures dangereuses. […] Il y a telle entrée, tel arc de triomphe, sous Jacques, qui représente des priapées, et quand les instincts sensuels, exaspérés par la tyrannie puritaine, parviendront plus tard à relever la tête, on verra sous la Restauration l’orgie s’étaler dans sa crapule et triompher de son impudeur. […] On ne connaît pas encore l’espèce de prison étroite où le cant officiel et les croyances bienséantes enfermeront plus tard l’action et l’intelligence. […] Il a par excellence l’esprit pratique, utilitaire même, tel qu’il se rencontrera plus tard dans Bentham, tel que l’habitude des affaires va de plus en plus l’imprimer dans les Anglais.

1323. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Plus tard, c’est semble-t-il, le contraire qui s’est produit. […] Plus tard, c’est encore de Belgique que nous sont venus les maîtres de la France romane, ces extraordinaires Carolingiens de Héristal, dont j’ai parlé tout à l’heure. […] Naturellement fort délicat, il s’affina au commerce des auteurs anciens, qu’il affectionnait et, plus tard, comme il habitait Florence, sa sensibilité déjà si éveillée s’exaspéra, son goût des nuances se subtilisa. […] Trois ans plus tard, Les Moines exaltaient l’autre caractère de la nature flamande, le caractère religieux. […] Et, plus tard encore, que n’a-t-on dit de la phrase brisée de La Bruyère et de son observation impitoyable, succédant à la période cicéronienne et aux critiques de mœurs toutes générales des sermonnaires ?

1324. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Ils sont le plus souvent provoqués par cette vanité d’être au courant qui, à vingt-cinq ans et même plus tard, fascine tant d’intelligences grégaires. […] Avec quel orgueil il parlait plus tard de son entrée à Berlin, après Iéna, le pistolet au poing ! […] Votre frère, Léon Boutroux, l’élève de Pasteur, comme, plus tard, votre admirable beau-frère, Henri Poincaré, ont toujours été là pour vous maintenir dans l’atmosphère et la familiarité du penser scientifique. […] Il a fini de mettre ces notes au clair à l’hôpital maritime de Brest, où il était en traitement un an plus tard. […] Et il fut tué en effet, mais un peu plus tard, à Rancourt.

1325. (1927) Des romantiques à nous

Trente ans plus tard, il avait encore ce passage dans sa mémoire. […] Plus tard, le maître lui-même, revoyant les compositions de toutes sortes échappées à la plume trop facile de son enfance, observait qu’elles n’avaient, pour le fond, aucun intérêt musical, mais qu’on y eût vainement cherché une faute de grammaire ou d’orthographe, bien qu’il ne fût point encore passé par l’école. […] Une trentaine d’années plus tard, il saluait en Saint-Saëns le meilleur musicien de son pays. […] Vous le retrouvez vingt ans plus tard. […] Un an et demi plus tard, je vivais à Munich.

1326. (1940) Quatre études pp. -154

Je n’ai pas entendu la suite ; mais si, plus tard, mes deux étudiantes ont songé, ne fût-ce qu’une heure, ne fût-ce qu’une minute, à cet effort de notre poète pour arriver à l’inconnu et pour exprimer l’ineffable, et si ces richesses désespérées ont seulement effleuré leur vie, j’estime que je n’aurai pas tout à fait perdu mon temps. — Les caractères originaux du lyrisme romantique français ; Solitude de Baudelaire ; Sur un cycle poétique, sont, à l’origine, des fragments de ce cours. […] Il ne croyait pas que la poésie consistât à crier, à hurler, à orner de rimes par à peu près des vers composés à la douzaine, et si grossiers qu’on s’étonnerait plus tard, le moment des exaltations une fois passé, qu’on eût pu les prendre pour des vers. […] Il n’avait vu, nous dit Joseph Aynard, son biographe, « ni les glaces du Nord ni la splendeur des tropiques ; il n’était peut-être même jamais allé sur la mer, et plus tard il remarquera qu’il avait décrit tout à rebours le sillage du navire19 ». […] Bref, et pour le dire avec le stoïque Vauvenargues, les passions sont un bienfait qu’il faut savoir considérer comme tel : C’est une folie de les combattre, quand elles n’ont rien de vicieux, c’est même une injustice de s’en plaindre ; car une vie sans passions ressemble bien à la mort41… L’homme de sentiment, malgré son mépris pour les produits raffinés de la culture, ne reste pas sans lire ; et de même que la mère de Cleveland, le héros troublé de l’abbé Prévost, a cherché dans des traductions la doctrine de tous les sages, anciens et modernes, tant et tant qu’elle a composé, à force de soins, « un système complet dont toutes les parties étaient enchaînées merveilleusement à un petit nombre de principes clairs et bien établis42 » ; de même que Cleveland consacre ses premières années à « une simple imitation des études de sa mère », et toute sa vie à la poursuite de la sagesse et de la volupté : de même au collège, aux académies, pendant ses années de formation, et plus tard, durant ses heures de loisir, le héros préromantique ne peut pas ne pas s’informer de la philosophie régnante. […] De sorte que par Diderot, une conception à la fois matérialiste et poétique de l’univers alimentera plus tard un des plus beaux passages, et des plus célèbres, de la longue plainte romantique : Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut auprès d’un arbre effeuillé par les vents,     Sur un roc en poussière.

1327. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Littré, à chacune de ces pertes de famille, ne peut se rendre : à la mort de son frère, plus tard à la mort de sa mère, on me le dépeint fixe, immobile, la tête baissée près du foyer, dans une sorte de stupeur muette, restant des mois entiers sans travailler, sans toucher une plume ni un livre, et comme mort à tout. […] Gustave Fallot, enlevé trop tôt, plus tard M. de Chevallet, enlevé de même, essayaient d’apporter quelque ordre dans l’idée qu’on devait se faire des origines et de la formation de notre langue et des langues modernes.

1328. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

» Plus tard, à des siècles de là, au déclin, mais à un bien beau déclin encore, le Tasse, avec sa séduction magique et ses ravissantes héroïnes, dut inspirer autour de lui autant et plus de passions peut-être qu’il n’en ressentit lui-même. […] C’est ce qu’éprouva Rousseau, sinon le premier, du moins plus qu’aucun autre auteur auparavant ne l’avait ressenti et goûté encore à ce degré ; et le malheur, la singularité de sa nature fut de rejeter un peu plus tôt, un peu plus tard, d’empoisonner en idée le bienfait.

1329. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Lorsqu’elle n’aimait rien tant, dans Molière, que les coups de bâton donnés si gaiement par Scapin, ce n’était pas qu’elle entrevît alors l’idée du comique comme dans un brouillard ; car, voyez : quand plus tard William Schlegel est venu débrouiller cette idée dans son esprit, et lui expliquer, avec la dernière évidence et la dernière clarté, comment, la gaieté étant l’essence du comique, les farces de Molière valent beaucoup mieux que Le Misanthrope, elle a trouvé Schlegel ridicule, Scapin toujours amusant, mais Alceste admirable. […] Plus tard, comment n’aurait-elle pas détesté Shakespeare ?

1330. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

(J’ai reconnu plus tard ce char rustique dans celui du tableau des Moissonneurs ou du Retour de la fête d’Arco.) […] Mais ce désir même, qui n’était encore que rêve confus du cœur, qui devint plus tard passion, et enfin mort, ne faisait que de naître en lui et peut-être ne le reconnaissait-il pas encore lui-même : c’était un amour.

1331. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Un hasard m’a fait connaître familièrement, à la fleur de mes jours, les trois frères de Xavier de Maistre, l’auteur du Lépreux et du Voyage autour de ma chambre, et, plus tard, Joseph de Maistre lui-même. […] XXI « Au moment où je m’occupais de ces idées, écrit-il plus tard au ministre des affaires étrangères à Cagliari pour s’excuser, il arrive ici un favori de Napoléon (Savary).

1332. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

Que n’en inspira-t-il un aussi noble et aussi honorable plus tard à Clodius, à Octave et à Antoine ! […] Nous verrons plus tard ce qu’il y composa.

1333. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Platon ne dit pas en propres termes que Dieu est le premier moteur, et c’est Aristote qui plus tard trouvera cette formule ; mais la pensée, si ce n’est l’expression, est de lui ; et le disciple, sous ce rapport comme sous bien d’autres, n’a été que l’écho de son maître. […] Ce n’est pas toujours du premier coup que la science la prononce, comme Aristote l’a fait pour la théorie du mouvement ; mais un peu plus tôt, un peu plus tard, il faut bien en arriver à cette explication dernière des choses, ou renoncer à les savoir jamais.

1334. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

« Il arriva donc qu’un de nous, perdant un peu l’équilibre, admit les formules proposées et même les copia avec assez d’imprudence afin de pouvoir plus facilement se rendre compte de la différence qui existait entre elles et cette autre formule qu’un esprit moins troublé et l’union des avis devait adopter plus tard et transcrire pour être remise à l’Empereur. […] « Le cardinal Brancadoro et moi nous fûmes donc destinés pour Reims ; les cardinaux Mattei et Pignatelli pour Rethel, les cardinaux della Somaglia et Scotti pour Mézières, les cardinaux Saluzzo et Galeffi pour Sedan ; plus tard on les interna à Charleville, parce qu’il n’y avait point d’appartements à Sedan ; les cardinaux Litta et Ruffo Scilla furent envoyés à Saint-Quentin, le cardinal di Pietro à Semur, le cardinal Gabrielli à Montbard et le cardinal Opizzoni à Saulieu.

1335. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Ainsi fit Molière, quatre siècles plus tard par la bouche de Cléante, dans Tartufe. […] Quatre siècles plus tard, le faux dévot de Molière se déguise si bien qu’on le confond avec le vrai dévot.

1336. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Plus tard il s’y modéra. […] Bons ou méchants, tous sont nés dans ce paisible manoir d’Harleville où Collin avait été élevé par une tendre aïeule, sous les yeux d’un père qui lui a suggéré l’Optimiste, et où plus tard, possesseur à son tour du toit paternel, il abritait, après le 31 mai 1792, Andrieux fugitif et menacé.

1337. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

L’admiration de Voltaire pour le Petit Carême, et plus tard le jugement de la Harpe, beaucoup plus lu que les sermons dont il parlait, ont persuadé à beaucoup de gens que ces rangs sont définitifs. […] Plus tard il rétablit Bourdaloue, mais à la suite de Massillon, et Bossuet recule au dernier rang.

1338. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Mais, qu’on veuille bien lire ce que Wagner dit plus bas, à la même page. « Il résulta cependant de cet incident, que je me mis à réfléchir sur la possibilité de faire exécuter une œuvre par des chanteurs italiens. » Et il dit encore : « Cette proposition m’influença assez vivement dans la conception de Tristan » ; et plus bas : « J’avais vraiment cru faire un opéra pour les Italiens. » Lui-même se moqua bientôt de cette idée, mais plus tard il changea de nouveau d’avis et trouva qu’elle n’avait point été si ridicule (voir la note au bas de la page, VI, 380). — Or, c’est là un point très important dans la genèse de Tristan. […] Il ne touchera pas moins le fond de notre cœur que le brillant chevalier, fils de roi, qu’il devint plus tard ; peut-être plus.

1339. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

Plus tard, quand l’espèce s’élève encore, la race et l’individu se réconcilient en une certaine mesure. […] Plus tard seulement, quand le sentiment de la « résistance » mécanique aura perdu par l’habitude tout caractère douloureux pour devenir presque indifférent à la sensibilité, la pensée se développera, la pensée en apparence indifférente elle-même, qui est pourtant inséparable de la sensibilité et de la motilité.

1340. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

La question spéculative, et avec elle la pensée scientifique, ne commence que plus tard ; en présence d’un objet, la pensée ne dit plus : que faire ? […] Cette induction prit à l’origine la forme mythique et ne fut ramenée que plus tard à la forme métaphysique, puis scientifique.

1341. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

… Mon Dieu, on les donnera peut-être plus tard comme des morceaux de style dans les excerpta, mais moi, je ne sais pas, ce n’est plus de la littérature, c’est de la musique, c’est de la peinture… Vous voulez rendre des choses ! […] vous, c’est encore autre chose que vous voulez… C’est du mouvement dans la couleur, comme vous dites… C’est l’âme des choses… C’est impossible… Je ne sais pas, moi, comme on prendra cela plus tard, et où on ira !

1342. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Je passerai des journées devant un bas-relief… Mais cela est d’un âge… Plus tard, il faut la vision philosophique des choses, c’est la seconde phase… Plus tard encore, et en dernier, il faut entrer dans la vie mystérieuse des choses, ce que les anciens appelaient arcana : les mystères des avenirs des êtres et des individus. » Et il me serre la main en me disant : « Réfléchissez à ce que je vous dis ? 

1343. (1894) Textes critiques

Surprise devant ces toiles exiguës d’un qui devina plus qu’il n’apprit — sauf de Corot peut-être — en son ermitage lyonnais, disciple de la nature seule du Dauphiné plus tard, saupoudrée par la poussière supra-terrestre de sa sensibilité de Doré. […] Comme plus tard il tirera à un Fourmies quelconque, parce qu’il a associé tel monosyllabique commandement à une crispation de la deuxième phalange de l’index dextre, ce à quoi il ne doit se refuser, puisqu’il a cru lire Darwin et Spencer. — Sensation ennuyeuse : trop de faits-divers superposés en tiroirs, explosions célèbres, etc.

1344. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Ce grand homme fit le premier, pour l’Occident tout entier, ce que les Médicis firent plus tard pour l’Italie ; il ordonna les fouilles dans la cendre du passé, recueillit les monuments épars, restitua les langues mortes, évoqua, par les études encouragées et rémunérées, le génie de l’antiquité pour y rallumer le génie de l’avenir. […] L’âme de Dante quitta en quelque sorte la terre avec elle, et on ne peut douter que ce ne fut pour suivre et pour retrouver l’âme de Béatrice qu’il entreprit plus tard ce triple voyage à travers les trois mondes surnaturels, enfer, purgatoire, paradis, où, sous le nom de théologie, il ne cherche et ne divinise au fond que son amante.

1345. (1926) L’esprit contre la raison

Quelques mois plus tard, le voici qui défend le surréalisme, une « entreprise qui a le mérite de ne point  vouloir être exclusivement littéraire » (« Voici Marcel Arland », Les Nouvelles littéraires, 15 novembre 1924) ; ce que Marcel Arland analyse comme « le nouveau mal du siècle », un surréalisme entaché d’un vague à l’âme encore romantique, devient « Le Bien du siècle » sous la plume de Crevel dans La Révolution surréaliste n°6, 1er mars 1926. […] Barrès plus tard analyse curieusement dans les mêmes termes son nationalisme : « J’ai voulu m’entourer de hautes murailles ».

1346. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

D’autre part, l’expérience nous avertit que cette série est réversible, que nous pourrions, par un effort de nature différente (ou, comme nous dirons plus tard, en sens opposé) nous procurer à nouveau, dans un ordre inverse, les mêmes sensations : les rapports de situation dans l’espace se définiraient alors, si l’on peut parler ainsi, des rapports réversibles de succession dans la durée. […] Mais ce même souvenir, se juxtaposant plus tard à un son ou à un mouvement unique, demeurera inefficace.

1347. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Ces rivalités et ces jalousies de serviteur à maître ont été assez bien rendues dans l’Histoire des amours de Henri IV, composée par une personne et un témoin du plus haut rangh, Mlle de Guise, depuis princesse de Conti, qui a trouvé par avance dans ce petit écrit quelques-unes des touches que Mme de La Fayette mettra plus tard à raconter les amours de Madame.

1348. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Quand on lui demandait plus tard où il avait pris cette connaissance approfondie du monde et des diverses passions, il avait le droit de répondre : « Dans mon propre cœur. » Pendant qu’il professait la théologie à Vienne, il fut ordonné prêtre en 1692 ; il s’y essayait dans la chaire ; il y prononça l’Oraison funèbre de Henri de Villars, archevêque du diocèse ; il alla prononcer à Lyon celle de l’archevêque M. de Villeroi, mort en 1693.

1349. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Lassay avait du goût pour les jardins et pour les bâtiments, comme il le prouva plus tard en accommodant l’hôtel Lassay, comme il l’avait déjà montré en petit dans sa jolie maison de retraite près des Incurables ; il avait le goût simple et uni, et avec peu il obtenait d’heureux effets : Je vous demande encore, disait-il à la maîtresse de cette villa de Bagnaia, de faire abattre, à hauteur d’appui, la muraille qui est devant vos fenêtres, car cette muraille vous donne une vue effroyable et vous en cache une fort belle ; et, si on prétend qu’elle est nécessaire pour votre maison, il n’y a qu’à faire un petit fossé derrière.

1350. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Quelque louables que soient de telles maximes, elles laissent presque entière la question de politique proprement dite ; une politique vraiment nouvelle, si nécessaire après Louis XIV, aurait eu besoin, pour réussir dans l’application, de tous les correctifs et de toutes les précautions qui plus tard manquèrent : car enfin Louis XVI n’a échoué que pour avoir trop fidèlement pratiqué, mais sans art, cette maxime du vertueux Dauphin son père et du duc de Bourgogne son aïeul.

1351. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Maucroix ne plaida en tout que cinq ou six fois dans sa jeunesse, et plus tard, dans sa vie d’église, il ne monta jamais en chaire.

1352. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

Mon témoignage sera sans doute suspect, mais l’abbé de Montesquiou me parut sous la figure d’un ange descendu du ciel pour disposer les esprits à l’union, pour prêcher l’humanité sur la terre… Quelques mois plus tard, et le lendemain du 14 Juillet, quand les mêmes électeurs de Paris vont recevoir une députation de l’Assemblée nationale dont était Bailly, M. 

1353. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

Dix ans plus tard, dans un autre voyage entrepris au Mont-Perdu, voisin du Marboré, abordant par une autre vallée ces hautes enceintes, il en admirera la forme, qui, jointe à la lumière, se traduira sous sa plume comme sous un pinceau : Cependant nous entrions dans la vallée d’Estaubé, et nous contemplions en silence ses tranquilles solitudes.

1354. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269

Si j’osais traduire toute mon idée en des matières qui ne sont pas miennes, je dirais que le médecin Chanet défend le sens général et le sens commun en philosophie, l’opinion des demi-savants et du peuple, par des raisons qui, légèrement rajeunies un siècle plus tard, seront assez celles de l’école écossaise.

1355. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

L’abbé de Rancé le connaissait très bien sur sa réputation et avant les visites que Santeul lui fit plus tard à la Trappe ; il le jugeait d’ailleurs personnellement sans trop de sévérité ; il faisait cas de ses hymnes et en écrivait à l’abbé Nicaise, le 9 décembre 1683 : « J’ai vu les hymnes pour le jour de saint Bernard, de M. de Santeul.

1356. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Il passa le premier temps de sa retraite (1630) occupé de la composition de ses mémoires sur les guerres de religion, qui ne furent publiés que plus tard, par les soins de Sorbière, en 164447.

1357. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431

Il s’agissait, pour sauver Frédéric, ou de détacher de la coalition, ou du moins de ralentir la France, de convaincre celle-ci, par une voie ou par une autre, qu’il n’était nullement de son intérêt que le roi de Prusse fût détruit, et que, si malheur lui arrivait, elle aurait plus tard à s’en repentir.

1358. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Elle l’avait réellement façonné, créé, lui avait (au moral aussi, et jusqu’à un certain point) redressé la taille ; la fermeté récente dont il avait donné des marques dans ses lettres en France, dans toute sa conduite, était en effet son ouvrage : il avait acquis une sorte de caractère, de la volonté. « On ne connaît pas assez le roi d’Espagne », disait-elle à ceux qui paraissaient en douter : cela était vrai en plus d’un sens ; elle devait elle-même le vérifier quatre ans plus tard, lorsque, lui ayant trop fait sentir son joug, elle fut renversée traîtreusement en un clin d’œil et tomba de cette chute soudaine et ridicule dont sa renommée historique s’est ressentie.

1359. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Dans un spirituel chapitre écrit plus tard et qui a pour titre : « Ce que nous avons été et ce que nous sommes, ou l’an 1789 et 1824 », il se reporte à ses souvenirs d’alors ; il montre la ligne de démarcation précise qui sépare deux mondes, cette grande cordillière placée entre deux siècles, ainsi qu’il appelle la Révolution : « Elle sépare, dit-il, des hommes si différents d’eux-mêmes que ceux qui, comme moi, ont vécu dans les deux époques sont étonnés d’être les mêmes hommes. » Il ne se fâche pas, il ne s’insurge pas contre l’irréparable, comme de Maistre ; il ne monte pas sur la montagne pour prophétiser ; mais il la traverse en voyageur de bonne volonté par les cols et les passages qui sont devant lui, et il se plaît à en comparer ensuite les versants opposés et les pentes.

1360. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206

Le trône écroulé, le roi arrêté et mis en jugement, lui, prince du sang, il se figurait qu’il allait continuer de vivre à Paris à son aise, dans les plaisirs et en riche citoyen ; et son amie Mme de Buffon, femme gracieuse, qui montra plus tard bien du dévouement, écrivait au duc de Biron (un autre intime), alors à la tête de l’armée du Rhin, une lettre curieuse, incroyable34, où elle lui racontait à sa manière et sur un ton badin, les événements du 10 août, les arrestations qui en étaient la suite, les exécutions qui devaient commencer le lendemain au Carrousel : Au milieu de ces arrestations, disait-elle, Paris est calme pour ceux qui ne tripotent point. — J’oubliais de vous dire que Mme d’Ossun est à l’Abbaye.

1361. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Lammenais » pp. 22-43

La forme un peu déclamatoire, un peu apocalyptique, de cet éloquent pamphlet m’avait caché d’abord ce qu’il y avait là dedans de flamme communicative et de puissance d’éruption, — de ce qui faisait dire plus tard à l’auteur : « C’est égal !

1362. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Caractères de La Bruyère. Par M. Adrien Destailleur. »

À propos de femmes, on parle encore d’une liaison qu’il eut avec Mlle de Saillans du Terrail, mariée plus tard à M. de Saurois, trésorier de l’extraordinaire des guerres, et avec laquelle on le croyait secrètement marié lui-même ; mais, à sa mort, il ne se trouva point de contrat de mariage.

1363. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

La duchesse de Sagan (de Dino, et plus tard de Talleyrand) avait pour grand admirateur M. 

1364. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Je ne crois pas que nous puissions cette fois penser à Monseigneur de Poitiers pour sa fameuse oraison funèbre récente62 ; on verra plus tard. — Il y a le Père Gratry déjà indiqué, qui a le talent des conférences ; essayons donc et mettons sur la liste le Père Gratry.

1365. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Sismondi, un autre habitué de Coppet, moins vif que Bonstetten quoique bien plus jeune, et plus tout d’une pièce, Sismondi n’était pas satisfait tous les jours de ce que plus tard il regrettera avec larmes.

1366. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

., etc. » Mais, Madame, il ne s’agit pas, encore une fois, du livre de Mme de Staël rédigé plus tard et d’après une impression totale et résumée où l’on supprime et l’on abolit tout ce qui a pu s’en écarter un moment ; il s’agit de lettres écrites dans les cinq premières semaines des Cent-Jours, sous le coup des événements les plus menaçants, de conseils d’amis sans doute très pressants, et sous l’inspiration aussi d’un sentiment national honorable, dont la suggestion a pu être plus forte que les règles et les principes.

1367. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Considérez notre littérature depuis le Moyen-Age, rappelez-vous l’esprit et la licence des fabliaux, l’audace satirique et cynique du Roman de Renart, du Roman de la Rose dans sa seconde partie, la poésie si mêlée de cet enfant des ruisseaux de Paris, Villon, la farce friponne de Patelin, les gausseries de Louis XI, les saletés splendides de Rabelais, les aveux effrontément naïfs de Régnier ; écoutez dans le déshabillé Henri IV, ce roi si français (et vous aurez bientôt un Journal de médecin domestique, qui vous le rendra tout entier, ce diable à quatre, dans son libertinage habituel) ; lisez La Fontaine dans une moitié de son œuvre ; à tout cela je dis qu’il a fallu pour pendant et contrepoids, pour former au complet la langue, le génie et la littérature que nous savons, l’héroïsme trop tôt perdu de certains grands poëmes chevaleresques, Villehardouin, le premier historien épique, la veine et l’orgueil du sang français qui court et se transmet en vaillants récits de Roland à Du Guesclin, la grandeur de cœur qui a inspiré le Combat des Trente ; il a fallu bien plus tard que Malherbe contrebalançât par la noblesse et la fierté de ses odes sa propre gaudriole à lui-même et le grivois de ses propos journaliers, que Corneille nous apprît la magnanimité romaine et l’emphase espagnole et les naturalisât dans son siècle, que Bossuet nous donnât dans son œuvre épiscopale majestueuse, et pourtant si française, la contrepartie de La Fontaine ; et si nous descendons le fleuve au siècle suivant, le même parallélisme, le même antagonisme nécessaire s’y dessine dans toute la longueur de son cours : nous opposons, nous avons besoin d’opposer à Chaulieu Montesquieu, à Piron Buffon, à Voltaire Jean-Jacques ; si nous osions fouiller jusque dans la Terreur, nous aurions en face de Camille Desmoulins, qui badine et gambade jusque sous la lanterne et sous le couteau, Saint-Just, lui, qui ne rit jamais ; nous avons contre Béranger Lamartine et Royer-Collard, deux contre un ; et croyez que ce n’est pas trop, à tout instant, de tous ces contrepoids pour corriger en France et pour tempérer l’esprit gaulois dont tout le monde est si aisément complice ; sans quoi nous verserions, nous abonderions dans un seul sens, nous nous abandonnerions à cœur-joie, nous nous gaudirions ; nous serions, selon les temps et les moments, selon les degrés et les qualités des esprits (car il y a des degrés), nous serions tour à tour — et ne l’avons-nous pas été en effet ?

1368. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Ami du poète novateur Le Brun, célébré et magnifiquement pleuré par lui, par ce futur ami d’André Chénier, le jeune Racine, de qui son père jugeait un peu sévèrement tant qu’il vécut, disant de lui, comme d’un jeune présomptueux, « qu’il voudrait tout savoir et ne rien étudier », était-il d’étoffe à être un poète novateur aussi, à oser dans le sens moderne, à désoler, puis à enorgueillir ce père redevenu et resté tant soit peu bourgeois, à l’étonner par un classicisme repris de plus haut ou par un romantisme anticipé, à être un peu plus tôt, et à la face de Voltaire vieillissant, quelque chose de ce qu’André Chénier, a été plus tard ?

1369. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

S’en suit-il que deux siècles plus tard, à l’époque d’Hamilcar et d’Hannibal, il y eût encore de ces immolations publiques et officielles ?

1370. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »

Et plus tard, quand les siècles historiques commencent, pour une ou deux races heureuses qui courent d’elles-mêmes dans la carrière de la civilisation, combien d’autres en voit-on, qui ne demandent qu’à demeurer immobiles et à croupir !

1371. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

Parmi ceux qui se signalèrent dans cette première et fougueuse Assemblée, il en était bien peu qui comme Hyde de Neuville, alors bouillant, exagéré et sortant des bornes au point de se faire le dénonciateur de Masséna, s’apaisèrent, s’assagirent avec les années et mûrirent plus tard dans un meilleur sens.

1372. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Mais le dessous de cartes ne se découvrira que plus tard.

1373. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

Il ne fut appliqué qu’un peu plus tard à la critique du théâtre.

1374. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Plus tard, la place est occupée ; les affaires, les soucis, les soins de chaque jour la remplissent, et il n’y a plus guère moyen qu’avec un trop grand effort de repousser la vie présente qui nous envahit de tous côtés et qui nous déborde, pour aller se reporter en idée à trois mille ans en arrière19.

1375. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Chez les modernes, il y a progrès : les oracles sont muets ; la voix des dieux et de ceux qui les faisaient parler n’est plus fatalement obéie ; les peuples pensent : et pourtant il y a toujours l’empire des mots, la puissance des déclamations de tout genre, des sophismes spécieux, ces autres formes d’idoles ; il y a la mobilité naturelle aux hommes, le jeu presque mécanique des actions et des réactions, mille causes combinées d’où résultent on ne sait comment, à certains jours, des souffles généraux qui deviendront plus tard des tempêtes ; et lorsqu’une fois il s’est établi parmi les peuples un mauvais courant de pensées et de sentiments, oracle ou non, il y a danger, si une main bien prudente et bien ferme n’est au gouvernail, qu’ils n’y obéissent en aveugles comme à un mauvais génie.

1376. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

» — « Le bon sens ou les habitudes d’un peuple d’agriculteurs sont bien plus près des plus hautes et des plus saines notions de la politique que tout l’esprit des oisifs de nos cités, quelles que soient leurs connaissances dans les arts et les sciences physiques. » — « Les grandes propriétés sont les véritables greniers d’abondance des nations civilisées, comme les grandes richesses des Corps en sont le trésor. » Il ne cesse d’insister sur les inconvénients du partage égal et forcé entre les enfants, établi par la Révolution et consacré par le Code civil : « Partout, dit-il, où le droit de primogéniture, respecté dans les temps les plus anciens et des peuples les plus sages, a été aboli, il a fallu y revenir d’une manière ou d’une autre, parce qu’il n’y a pas de famille propriétaire de terres qui puisse subsister avec l’égalité absolue de partage à chaque génération, égalité de partage qui, un peu plus tôt, un peu plus tard, détruit tout établissement agricole et ne produit à la fin qu’une égalité de misère. » Il trace un idéal d’ancienne famille stable et puissante, qui rappelle un âge d’or disparu : « S’il y avait, dit-il, dans les campagnes et dans chaque village une famille à qui une fortune considérable, relativement à celle de ses voisins, assurât une existence indépendante de spéculations et de salaires, et cette sorte de considération dont l’ancienneté et l’étendue de propriétés territoriales jouissent toujours auprès des habitants des campagnes ; une famille qui eût à la fois de la dignité dans son extérieur, et dans la vie privée beaucoup de modestie et de simplicité ; qui, soumise aux lois sévères de l’honneur, donna l’exemple de toutes les vertus ou de toutes les décences ; qui joignît aux dépenses nécessaires de son état et à une consommation indispensable, qui est déjà un avantage pour le peuple, cette bienfaisance journalière, qui, dans les campagnes, est une nécessité, si elle n’est pas une vertu ; une famille enfin qui fût uniquement occupée des devoirs de la vie publique ou exclusivement disponible pour le service de l’État, pense-t-on qu’il ne résultât pas de grands avantages, pour la morale et le bien-être des peuples, de cette institution, qui, sous une forme ou sous une autre, a longtemps existé en Europe, maintenue par les mœurs, et à qui il n’a manqué que d’être réglée par des lois ? 

1377. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

et tous les grands princes ne tiennent pas ensemble pour empêcher un malheur pareil qui tombera un peu plus tôt ou plus tard sur tous !

1378. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

C’est alors, vers l’an de Rome 617, qu’un jeune homme d’une famille plébéienne, mais illustre, un élève formé de la main des philosophes grecs, Tibérius Sempronius Gracchus, « dont le caractère bon et humain n’avait pu être corrompu par l’orgueil exclusif de sa nation, » comme il traversait l’Étrurie pour aller servir en qualité de questeur dans l’armée qui s’assemblait contre Numance, fut frappé de l’aspect désolé de ce pays, célèbre autrefois par sa richesse ; il s’en demanda les causes, il songea aux grands remèdes : de là plus tard ses tentatives de tribun et sa catastrophe.

1379. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Né d’un savant ingénieux et d’une Grecque brillante, André quitta très-jeune Byzance, sa patrie ; mais il y rêva souvent dans les délicieuses vallées du Languedoc, où il fut élevé ; et lorsque plus tard, entré au collège de Navarre, il apprit la plus belle des langues, il semblait, comme a dit M. 

1380. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »

De cette maxime naît l’exégèse biblique, non seulement celle que fait Voltaire, mais encore celle qu’on fera plus tard.

1381. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

. — Un an plus tard, la même enfant, à qui l’on faisait nommer toutes les parties du visage, disait, après un peu d’hésitation, en touchant ses paupières : « Ça, c’est les toiles des yeux. » — Un petit garçon d’un an avait voyagé plusieurs fois en chemin de fer.

1382. (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206

Plus tard encore, de 1683 à 1693, nous voyons, après La Fontaine et Despréaux, s’introduire Fontenelle, que suivent de près Fénelon et La Bruyère.

1383. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Mais plus tard, à Lyon, quand pour vivre il ajoute à ses travaux d’humaniste, à sa médecine, à ses almanachs une bouffonne imitation des vieux romans, il y tire sa principale inspiration des profondeurs de son expérience ; le souvenir de ses plus essentiels instincts comprimés et menacés pendant tant d’années met dans l’œuvre comme deux points lumineux : la lettre de Gargantua à Pantagruel, et l’abbaye de Thélème.

1384. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »

Dans son journal le Pour et le Contre, suivant l’exemple des journaux littéraires rédigés par les réfugiés de Hollande, il s’occupe beaucoup de l’Angleterre ; c’est lui qui plus tard met en français Paméla (1742) et Clarisse Harlowe (1751).

1385. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

Royer-Collard et Camille Jordan, que le 18 Brumaire mit brutalement en disponibilité, et qui se retrouveront quinze ans plus tard parmi les orateurs de la Restauration626.

1386. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

Ces écrits, pourtant, peuvent se considérer dans leur rapport à l’histoire : ils sont documents d’histoire et la matière d’où la science méthodique extraira plus tard son œuvre.

1387. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Ces théories qu’entrevit Comte, que développèrent M. de Roberty et plus tard M. 

1388. (1890) L’avenir de la science « XVI »

Le vrai, ce semble, est qu’à l’origine les divers caractères qui, en se groupant, ont formé plus tard le syriaque, l’hébreu, etc., existaient syncrétiquement et sans constituer encore des dialectes indépendants.

1389. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »

II « Le sentiment, dit-il, comprend tous nos plaisirs et peines et certains modes d’excitation d’un caractère neutre, qu’on définira plus tard. » Le sentiment (feeling) comprend à la fois les diverses sensations précédemment examinées et les émotions179.

1390. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

Un an plus tard paraissait Suzanne, le livre de transition vers le catholicisme, le En route de ce jeune Huysmans.

1391. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293

Les personnes qui ont le mieux connu Napoléon ont remarqué que, dans cette éducation littéraire rapide qu’il dut s’improviser à lui-même quand il eut pris possession de la puissance, il commença par préférer hautement Corneille ; il n’en vint que plus tard à goûter Racine, mais il y vint.

1392. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Les cours publics qu’il fit sur ces sujets à l’Athénée, et plus tard à la Société des bonnes lettres, n’ont pas été recueillis ; ils ont laissé un vif souvenir chez ceux qui les ont entendus.

1393. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

La raison seule le fit plus tard servir des rois.

1394. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

C’était, dit-on, le plus bel enfant qu’on pût voir, et, plus tard, on ne l’appelait dans sa jeunesse que le beau Patru.

1395. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Napoléon, l’appréciant plus tard pour ses beaux développements au Conseil d’État et au Corps législatif, disait de lui : « Portalis serait l’orateur le plus fleuri et le plus éloquent, s’il savait s’arrêter. » Son discours, nourri de maximes, avait quelque chose d’un Nestor précoce, et qui ne craint pas de se répéter.

1396. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Dans les autres questions qu’il engagea plus tard et hors du cercle constitutionnel, il fit plutôt la guerre en chef de partisans ou de guérillas dans les montagnes.

1397. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Étienne ne manquait pas de lancer son anathème contre les écrivains alors appelés romantiques, dont l’un (M. le comte Alfred de Vigny) devait plus tard le remplacer et le célébrer.

1398. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

De telles témérités exprimées si nettement et sans aucun correctif du côté de la religion, si elles étaient venues un peu plus tard, auraient tiré à conséquence ; mais, à l’époque où écrivait Regnard et à cette fin de Louis XIV, elles ne passaient encore que pour les fusées d’un esprit qui s’amuse.

1399. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

La vogue était d’aller tirer l’épée pour les Insurgents, comme elle sera plus tard d’aller chercher de l’or en Californie.

1400. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

Ils étaient conduits, à ce qu’affirme la tradition, par le marquis de Puymaurin, plus tard député à la chambre introuvable et directeur de la Monnaie, accompagné de son frère, le comte de Puymaurin.

1401. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »

Si l’on admet ces prémisses, on comprend que la thèse soit facilement prouvée ; car, lorsque l’on a commencé par décrire le génie comme une sorte de folie, il n’est pas difficile plus tard de conclure que le génie et la folie sont identiques en essence.

1402. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

Plus tard, il a essayé de corriger ce défaut de son éducation première, et il était arrivé sur l’ancien régime à une érudition assez fine et assez rare, mais trop récente, et par conséquent toujours un peu incertaine.

1403. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

Ce faux classique commence avec Jean-Baptiste Rousseau, et même, il faut le dire, avec les tragédies et la Henriade de Voltaire ; il produit au xviiie  siècle les tristes tragédies de la Harpe et de Marmontel, trouve plus tard un éclat, non tout à fait immérité, dans les poésies de l’ingénieux Delille, se lance dans les témérités avec Ducis, atteint l’apogée du médiocre et de l’ennuyeux avec la littérature impériale, jette ses dernières flammes et rend le dernier soupir avec l’aimable, le spirituel, l’élégant Casimir Delavigne.

1404. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

Nous chercherons à établir, plus tard, que, la société étant imposée à l’homme, les lois de la société sont nécessaires.

1405. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Elles consistent à adopter le plus tard possible les modes nouvelles, — à aller en toilettes habillées aux messes de mariage, — et à se présenter cavalièrement seules en soirée, sans les maris qui sont au cercle !

1406. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Tous, ou presque tous, ont commencé à aiguiser sur cette pierre vive de la poésie l’instrument dont ils devaient se servir puissamment plus tard dans la prose.

1407. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

Cousin dans le panthéisme, a réduit sa philosophie à un monceau de phrases inexactes, de raisonnements boiteux et d’équivoques visibles ; en sorte que, lorsque l’amour du dix-septième siècle lui eut plus tard enseigné le style simple, ses doctrines n’ont plus eu d’appui que le préjugé public, sa gloire de philosophe et son génie d’orateur.

1408. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

. — Portez-la dans l’art : l’art, méprisé, composé d’importations ou de dépouilles, réduit à l’utile, ne produit rien par lui-même que des œuvres politiques et pratiques, documents d’administration, pamphlets, maximes de conduite ; aidé plus tard par la culture étrangère, il n’aboutit qu’à l’éloquence, arme de forum, à la satire, arme de morale, à l’histoire, recueil oratoire de souvenirs politiques ; il ne se développe que par l’imitation, et quand le génie de Rome périt sous un esprit nouveau. — Portez-la dans la science : la science, privée de l’esprit scientifique et philosophique, réduite à des imitations, à des traductions, à des applications, n’est populaire que par la morale, corps de règles pratiques, étudiées pour un but pratique, avec les Grecs pour guides ; et sa seule invention originale est la jurisprudence, compilation de lois, qui reste un manuel de juges, tant que la philosophie grecque n’est pas venue l’organiser et le rapprocher du droit naturel.

1409. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

C’est le même qui, dans les colonies, préside aux massacres, la Bible en main, sanctifie les supplices, légalise les dépravations, couvre de sa crapuleuse redingote de cuistre, l’œuvre de destruction farouche et de conquête abominable, qui sera, plus tard, la honte de ces temps. […] Nous étudierons plus tard les révolutionnaires. […]Plus tard ! […] De même qu’elle assure aux chefs-d’œuvre de notre langue une diffusion, à laquelle on n’avait point encore songé… Je vois très bien un Racine, un Molière, un Diderot, et, plus tard, un Renan ou un Anatole France, traduits en argot de Belleville, ou en patois bas-normand : en argot par M.  […] … Oui, je sais, on regimbe d’abord… Et puis, l’on s’y fait… Les enfants, les femmes, les passions, les loyers… il faut bien vivre… Et vous verrez, plus tard, comme vous me remercierez de vous avoir arraché aux amertumes de la littérature, aux désillusions de l’art !

1410. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

La légèreté, la familiarité, la gaieté, souvent profondes, de Charleval, de Saint-Évremond, d’Hamilton, son élève (quoiqu’il ait écrit plus tard), dépendent aussi des circonstances de cette époque. […] Plus tard, lorsque le grand Arnauld vivait dans l’exil, son ami n’aurait pu empreindre les Provinciales de ce caractère de force et d’indépendance, qui se montre également dans la plaisanterie et dans le sarcasme sérieux, Molière, qui avait vécu dans la société de plusieurs de ces hommes, en garda quelque chose de mâle dans son talent, de profond dans ses observations et de plaisant dans sa manière. […] Plus tard, on s’est imaginé qu’on était plus profond parce qu’on étalait tout le travail de l’observation, et que l’imagination avait perdu le pouvoir de reproduire la nature vivante. […] Un peu plus tard, M.  […] Peut-être aussi son nom était-il dans la mémoire de M. de Malesherbes, pour avoir plaidé, en 1784, une cause relative à l’état civil des Protestants, et avoir défendu avec le plus grand éclat les principes de raison et de justice qu’un peu plus tard M. de Malesherbes avait fait consacrer par la législation.

1411. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Il les accepte, comme jadis ce Shakespeare dont je viens de le rapprocher, comme plus tard Balzac. […] Stendhal, en composant le Rouge et le Noir, paraît bien s’être complu à se peindre lui-même tel qu’il eût pu être, s’il fût né vingt ans plus tard. […] Dans cette conception se dissimule une survivance, celle de l’esclavage antique et, plus tard, du servage. […] Ces copies signées par un Michelet, un Sainte-Beuve, un Musset, un Taine plus tard, ce lycéen les lisait. […] Aucun de vous n’est un vieillard… » Cette tradition incarnée par ce monde égyptien, si cultivé, si solide, si fortement établi dans une armature de durée, qu’en devait-il rester, quelques siècles plus tard ?

1412. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Sept ans plus tard, il est ruiné et obligé de se cacher. […] Ce premier roman est une fleur, une de ces fleurs qui n’éclosent que dans une imagination vierge, à l’aurore de l’invention primesautière, dont le charme et la fraîcheur surpassent tout ce que la maturité de l’art et du génie peut cultiver ou arranger plus tard. […] Ce ne sera pas une minute plus tard que le jour d’après, j’y suis décidé.

1413. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Mais pour ceux qui, en dépit de son aspect repoussant, avaient pitié d’elle et la protégeaient, elle se révélait plus tard à leurs yeux sous la belle et céleste forme qui lui était naturelle, accompagnait leurs pas, exauçait tous leurs désirs, remplissait leur maison de richesses, les rendait heureux dans l’amour et victorieux dans la guerre. […] À l’instant il ajoute que Wellington, cent ans plus tard, fut reçu en pareilles circonstances avec un cérémonial copié du premier : quel Anglais ne s’intéresse pas à Wellington ? […] Et pourtant l’historien reste orateur ; car il a choisi tous ces faits pour mettre en lumière la perfidie des assassins et l’horreur du massacre, et il s’en servira plus tard pour demander, avec toute la puissance de la passion et de la logique, la punition des criminels.

1414. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Se rend-il compte peut-être que les Grecs, ainsi que le dira plus tard un philosophe [Hegel, Esthétique, trad. […] Il s’y agit déjà, — comme le fera plus tard Pascal, — d’opposer Épictète à Montaigne, les leçons de l’effort volontaire à l’insouciance épicurienne, la philosophie de la raison à celle de la nature ! […] Pierre de Larrivey [1540-1612] ; — son origine italienne ; — sa traduction des Facétieuses Nuits de Straparole, 1576 ; — ses comédies, 1579. — Il n’y en a pas une des neuf qui ne soit traduite ou « adaptée » de quelque comédie italienne. — Déclarations de Larrivey dans sa Dédicace à M. d’Amboise. — À noter également que ses comédies sont toutes en prose. — Ce sont de pures comédies d’intrigue. — Le principal intérêt qu’elles offrent est d’avoir été plus tard imitées par Molière [Cf. notamment L’Avare d’une part, et de l’autre Le Laquais, I, sc. 1 ; — La Veuve (dont l’original italien a pour auteur un Bonaparte), III, sc. 2 ; — et Les Esprits, III, sc. 6]. — D’une curieuse différence de ton entre les premières et les dernières comédies de Larrivey : La Constance, Le Fidèle, Les Tromperies ; — et en quoi celles-ci sont plus romanesques.

1415. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Il faut d’abord tracer le cadre, sauf à achever plus tard le tableau. […] Plus tard sans doute, après la réforme bouddhique, et particulièrement en Chine, la philosophie s’est détachée bien davantage de la religion. […] Tout est donné dans tout ; et l’homme en s’apercevant aperçoit déjà vaguement tout ce qu’il atteindra plus tard d’une vue plus ferme. […] Tout ce qui sera plus tard dans la réflexion. […] C’est plus tard en Allemagne, et sous une forme étrangère, qu’elle put enfin se faire entendre dans une chaire publique.

1416. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

… » Au milieu de ces sottes fonctions, de ses ennuis, de ses bavardages épistolaires, il se remet à l’étude ; car, qu’on ne l’oublie pas, l’étude a toujours ses heures réservées au fond de ces existences qui plus tard marqueront ; il avait entrepris une Histoire de la Civilisation en Grèce, il relit ses classiques sur le conseil de Mme de Charrière, laquelle les lisait elle-même dans les textes, au moins les latins. […] Les opinions politiques de Benjamin Constant durant cette fin d’année 1794 se poussent, s’acheminent de plus en plus dans le sens indiqué, et concordent parfaitement avec celles qu’il produira deux ans plus tard, en 96, dans ses premières brochures : « La politique française, écrit-il agréablement à Mme de Charrière (14 octobre 1794), s’adoucit d’une manière étonnante. […] Il en reparlera plus tard, il en reparlera sans cesse. […] Lorsque plus tard elle le vit devenir muscadin, elle lui dit un jour tristement : « Benjamin, vous faites votre toilette, vous ne m’aimez plus ! 

1417. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Plus tard en effet, dans la réalisation définitive, la beauté du tableau sera faite, non seulement de l’expression de chacune, mais aussi de l’harmonie des rapports qui les unissent entre elles. […] Prenons-la dès sa petite enfance, pour observer dans l’œuf les traits primordiaux que la Nature en elle déposa, comme le germe d’où sortira tout l’avenir… ce sera l’ensemble des instincts qui, d’abord embryonnaires, mais non moins précis pour cela, composeront plus tard sa décisive personnalité. […] Plus tard en effet les circonstances multiples de la vie individuelle se chargeront de diversifier le geste, mais toujours, en définitive, il pourra se ramener à ces éléments essentiels. Un vague instinct lui révéla que, pour sa tâche de création, la Nature exige la dualité des sexes, et plus tard le regard passionné de l’amante ne sera que l’affirmation consciente du sentiment qui cherche à fixer ce que le premier regard de la petite fille s’était appliqué à conquérir.

1418. (1864) Le roman contemporain

Jules Sandeau, exception qui sera renouvelée quelques années plus tard en faveur de M.  […] Tout ce que je veux ajouter, c’est que si, abandonnée plus tard par le mari qui aurait dû la soutenir, indignement sacrifiée à un compagnon de jeu, Sophie cède à des circonstances qui l’excusent aux yeux du monde, du moins elle ne se glorifie pas, elle ne s’amnistie pas elle-même. […] Plus tard, le succès lui vint ; avec le succès, la passion tomba. […] Victor Hugo, que le forçat que nous verrons plus tard s’asseoir sous son toit épiscopal, que la fille perdue tombée au plus profond du bourbier du vice, c’est l’athée. […] Ici Valjean disparaît pour reparaître un peu plus tard.

1419. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Exiger qu’ils perdent leur patrie, qu’ils en subissent une autre, qu’ils entrent dans les régiments prussiens, pour tirer peut-être plus tard contre des Français, voilà une injustice énorme, digne du premier Napoléon, que les Allemands maudissent comme un malfaiteur. […] Il ne vous manquait plus, que cela. » — Et un peu plus tard : « Dans tout ce que vous dites et tout ce que vous faites, vous substituez toujours à un sentiment réel un convenu….Au reste, je respecte les convictions, même celles qui me paraissent le plus absurdes. […] Vous êtes heureuse « alors, m’avez-vous dit, et vous vous abandonnez à votre sensation, parce que votre orgueil se plaît à une démonstration d’humilité…. » — Quatre mois plus tard, et à distance, après une brouille plus forte : « Vous êtes une de ces chilly women of the North, vous ne vivez que par la tête….Adieu, puisque nous ne pouvons être amis qu’à distance. […] Lorsque j’ai quitté Lyon, j’étais un boute-en-train en comparaison de ce que je suis maintenant. » Quelques mois plus tard, il ajoutait : « J’ai reconnu le néant de toutes choses, sans en avoir possédé aucune. […] Elle avait été fidèle à ses amis jusqu’à se faire exiler par le premier Napoléon ; plus tard, quand le prince qui devint Napoléon III fut prisonnier d’État, elle lui rendait visite à la Conciergerie.

1420. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Si Cinq-Mars a suivi les romans de Walter Scott, il a précédé tous les romans prétendus « historiques » de l’école ; et je ne sais pas si Dolorida est « bien supérieure aux Andalouses de romance chantées plus tard par Alfred de Musset », — j’ose même en douter, — mais je sais que les Espagnoles de Musset nous viennent d’elle. […] Enfin, pour Victor Hugo, n’est-ce pas l’une des idées les plus chères à l’auteur de Chatterton qu’il a reprise, pour l’amplifier de toute la splendeur de sa rhétorique, dans la pièce des Rayons et les Ombres intitulée Fonction du poète, ou, plus tard, dans les Mages ? […] Que dirai-je d’Eschyle, et de son Prométhée, dont la valeur mythique est si supérieure à la valeur dramatique, et qui, comme on en a fait plus d’une fois la remarque, arrivé plus tard que l’Iliade, « a l’air pourtant d’un aîné d’Homère » ? […] On ne se trompe pas tant ; et, pour considérables qu’elles soient, les différences n’apparaissent que plus tard, beaucoup plus tard. […] Sans compter qu’au lieu de l’apprendre plus tard, très tard, d’une façon presque savante, ces versions deviendront une occasion naturelle d’étudier la grammaire historique de la langue, au vif, pour ainsi dire, et comme en action, sans y mêler presque aucune considération de « linguistique » ou de « philologie ».

1421. (1876) Romanciers contemporains

Flaubert (nous en exceptons Saint-Simon et, ce qui va paraître étrange, mais nous le démontrerons plus tard, M.  […] S’il meurt plus tard de désespoir, c’est pour une autre cause. […] Daudet nous montre Sidonie « partant à l’atelier », puis plus tard « partant au théâtre ». […] Qu’importe qu’il ait été porté plus tard par des fous égarés ? […] Un peu plus tard le même personnage a à défoncer un coffre-fort.

1422. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194

En matière de finances, de même que plus tard en artillerie et dans l’art des sièges, ne demandez pas à Rosny des inventions qui changent la science et la fassent avancer : il n’a pas de ces grandes vues générales, et souvent simples dans leur principe ; mais des inventions et des industries de détail, il en est plein ; il a toutes sortes d’expédients pour tirer parti des circonstances et pour rétablir les choses sur le meilleur pied et le plus solide.

1423. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Ce qui me frappe, c’est que Grimm, vers cette date, dit à peu près la même chose ; parlant de la lettre adressée par le prince à Jean-Jacques Rousseau en 1770, lettre dans laquelle il lui offrait un asile contre la persécution et une retraite à Belœil, comme M. de Girardin la lui fit accepter plus tard à Ermenonville, Grimm ajoute : « Cette lettre n’a pas eu de succès à Paris, parce qu’on n’y a pas trouvé assez de naturel, et que la prétention à l’esprit est une maladie dont on ne relève pas en ce pays. » Il y a sur ceci deux points à remarquer : d’abord, c’est que les personnes, déjà en crédit et en possession, qui vous voient à vos débuts, ont peine à vous admettre : elles vous comparent à d’autres qui tiennent déjà un rang ; les places sont prises dans leur esprit, les hauteurs sont occupées.

1424. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

Dix-huit années d’études, d’exercice continuel, de préparation laborieuse, voilà ce qu’il y a au fond de cette éloquence si forte et si pleine, et ce qui plus tard, l’expérience du monde s’y joignant, l’a composée et nourrie.

1425. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

Mme de Termes disait plus tard des portraits de Bourdaloue : « Pour ses portraits, il est inimitable, et les prédicateurs qui l’ont voulu copier sur cela n’ont fait que des marmousets. » — Tout est mode en France, a dit l’abbé d’Olivet : les Caractères de La Bruyère n’eurent pas plus tôt paru que chacun se mêla d’en faire ; et je me souviens que, dans ma jeunesse, c’était la fureur des prédicateurs, mauvaises copies du père Bourdaloue.

1426. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — II. (Fin.) » pp. 322-341

L’étude première n’avait rien fait chez lui pour suppléer à ce défaut ; il n’avait pas eu de maître, ni ce professeur de rhétorique qu’il est toujours bon d’avoir eu, dût-on s’insurger plus tard contre lui.

1427. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Il l’avait composé comme il fit plus tard pour plusieurs de ses discours académiques en ces années : sa voiture et le chemin de Saint-Cloud lui avaient tenu lieu de cabinet.

1428. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

Je dis moins cela encore de Chapelle que de tous ceux qui l’ont imité pour son Voyage, de La Fontaine tout d’abord s’en allant à Limoges, de Regnard allant au Havre, comme plus tard de Bouliers voyageant en Suisse, ou de Bertin en Bourgogne.

1429. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

On a remarqué que ce fut le père de Besenval qui, en mai 1720, lorsque Law était déjà menacé par le peuple, eut ordre de le protéger avec un détachement des Gardes suisses, et que Besenval eut plus tard un ordre du même genre au commencement des troubles de la Révolution, mais un peu plus difficile à exécuter.

1430. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Dans l’âge où la culture, l’exercice, la liberté, seraient nécessaires pour les nourrir, les développer et les accroître, le souci les dessèche et l’esclavage les étouffe : plus tard, quand la réputation est faite, le repos, l’abondance les énervent.

1431. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

[NdA] Me figurant Vauvenargues venu cinquante ans plus tard et dans les années de la Révolution, j’ai toujours aimé à le voir en idée à côté d’André Chénier et à peu près dans la même ligne politique.

1432. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237

» Elle ne se trompait qu’à demi ; la duchesse de Choiseul, communiquant plus tard ce même recueil de lettres à M. de Beausset (le futur cardinal), disait : « Les lettres de Mme du Deffand ont pour elles le charme du naturel ; les expressions les plus heureuses, et la profondeur du sentiment dans l’ennui.

1433. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Un jour, Lamennais veut louer Béranger dans un de ses livres, et il le fait sans restriction aucune : le passage est communiqué d’avance au poëte qui lui répond par ce petit avis, mêlé au remerciement : « A des louanges aussi flatteuses ne conviendrait-il pas d’ajouter : Il est fâcheux qu’en chantant pour le peuple, Béranger se soit d’abord trop laissé entraîner à la peinture de mœurs, que plus tard sans doute il eût voulu pouvoir corriger ?

1434. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

Ce n’est pas à réussir sur l’heure et pour un jour qu’il vise, comme cela suffit aux charlatans, c’est à s’acquérir l’estime des connaisseurs et de ceux qui en jugeront plus tard à l’usage : « Ce n’est pas ici un jeu d’enfants, écrivait-il à propos de ce même Dunkerque, et j’aimerais mieux perdre la vie que d’entendre dire un jour de moi ce que j’entends des gens qui m’ont devancé. » Plein de bonnes raisons, et de celles qu’il donne, et de celles qu’il garde par devers lui dans un art qui a ses secrets, il s’impatiente et s’irrite même des chicanes et des objections qu’on élève quand il a le dos tourné ; il s’en plaint au ministre et d’un ton parfois un peu brusque.

1435. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »

Montaigne, en voyage, était tout appliqué avoir, à regarder ; à peine s’il se permet une réflexion ; il les réserve pour plus tard.

1436. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze, (suite et fin) »

Et M. de Rémusat, mûr dès la jeunesse, et Ampère, mobile d’humeur,« changeant comme avril » et Albert Stapfer, l’élève de Guizot, passé plus tard à Carrel ; et Sautelet au visage jeune, au front dépouillé qui attendait la balle mortelle ; et Duvergier de Hauranne, esprit net, perçant, ardent alors à toute question littéraire (je suis toujours tenté de lui demander grâce en politique au nom des amitiés de ce temps-là) ; et Artaud, jeune professeur destitué et promettant un littérateur ; et Guizard plus intelligent et plus discutant que disert, et Vitet dont le nom dit tout, et l’ironique et bon Dittmer, le demi-auteur des Soirées de Neuilly, si supérieur à Cavé ; et Dubois, du Globe si excité, si excitant, qui a commencé tant d’idées et qui, en causant, n’a jamais su finir une phrase ; et Paul-Louis Courier, aux cheveux négligés, qui apparaissait par instants comme un Grec sauvage et un chevrier de l’Attique, — large rire, rictus de satyre, et qui avait du miel aux lèvres ; — et Mérimée, dont M. 

1437. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »

Mitis, de ses Père Joseph ; je ne parle pas même de Béranger avec ses Missionnaires et ses Hommes noirs, déjà un peu effacés ; mais lorsque plus tard un romancier célèbre, à l’imagination robuste, a jeté dans la circulation le type odieux de Rodin qui, toutes les fois qu’on le lui représente encore, émeut le peuple bien autrement que Tartuffe parce que c’est un type plus réellement contemporain, il ne fit que s’inspirer des animosités et des rancunes de sa jeunesse.

1438. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Leys est dans ce cas : chez lui il n’y a pas imitation, mais similitude de tempérament et de race ; c’est un peintre du xvie  siècle venu deux cents ans plus tard, voilà tout… M. 

1439. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Il dira plus tard quand il verra Rome : « Je n’aime pas Rome, cela sent le mort. » La tradition ne lui est de rien ; le passé ne lui fera ni poids et gêne, ni contre-poids.

1440. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »

Mêlé aux hommes de parti, aux tories, aux whigs, très lié avec les premiers, il n’épousa vivement aucune querelle ; il a exprimé sa doctrine dans des vers célèbres : « Laisse les fous se disputer pour les formes de gouvernement : l’État le mieux administré est le meilleur. » C’est ainsi que, plus tard, Hume le sceptique dira en appliquant des vers de Claudien : … Nunquam libertas gratior exstat Quam sub rege pio…………… « La meilleure des républiques, c’est encore un bon prince. » — Pope a parlé de Cromwell comme d’un criminel illustre condamne a l’immortalité.

1441. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Champagneux, le beau-père de cette même Eudora qui avait épousé l’un de ses fils, était-ce plus tard à Mme Champagneux elle-même, cette fille pieuse, d’introduire et de laisser rétablir de tels passages dans les éditions qui ont suivi ?

1442. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Roland plus tard, le vertueux Roland, n’eut que le solide et le sérieux sans rien d’aimable : elle finit aussi par s’en trop apercevoir à la longue.

1443. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »

Il s’est élevé dans ces dernières années une assez bizarre et assez vive querelle à son sujet, et cette querelle s’est produite sous une forme qui est particulière à ce temps-ci, et qui, nous paraissant très simple à nous, paraîtra peut-être ridicule plus tard et pédantesque : c’est à propos de catalogues.

1444. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

La première condition du plan de Mirabeau est notre éloignement avec toute la famille hors de Paris, non pas à l’étranger, mais en France… » Si la reine avait été charmée de Mirabeau, celui-ci, comme nous l’apprend de son côté M. de La Marck, sortit de l’entrevue plein de flamme et d’enthousiasme, « La dignité de la reine, la grâce répandue sur toute sa personne, son affabilité lorsque avec un attendrissement mêlé de remords il s’était accusé lui-même d’avoir été une des principales causes de ses peines, tout en elle l’avait charmé au-delà de toute expression. » Quand on la voit plus tard produire exactement le même effet sur Barnave, il faut reconnaître qu’elle avait de près ce don des femmes, le charme, la fascination.

1445. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

Les cinq livres qui suivent le Catalogue des vaisseaux appartiennent à la guerre d’Ilion proprement dite ; on dirait qu’il y a eu d’abord une Iliade distincte et une Achilléide, qui se sont plus tard réunies et fondues en un seul poëme plus compréhensif.

1446. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Saint-Simon nous l’avoue, il fut charmé, ensorcelé par ce beau diseur : il s’employa à le servir avec feu ; il brisa pour lui la glace et le mit en bons rapports avec M. de Beauvilliers qui était l’entrée de faveur auprès du Dauphin ; plus tard il ne travailla pas moins à l’ancrer auprès du duc d’Orléans et à le faire un des présidents des Conseils pour la prochaine Régence.

1447. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Saint-Simon n’était fait, à aucun degré, pour être ni ministre, ni général, ni homme de finance et de budget ; il est, pour un homme d’esprit, singulièrement court, j’allais dire inepte, sur tous ces divers objets qui font les branches principales du gouvernement des États ; il n’est pas, même dans l’ordre philosophique, un esprit supérieur ; il reste soumis et astreint aux croyances les plus étroites de son temps ; s’il lui arrive de varier en religion, c’est pour passer par les préventions des sectes et des opinions particulières, plus porté dans le principe qu’il ne l’a dit pour les Jésuites et leurs adhérents, puis tournant plus tard et avec une sorte d’âpreté au Jansénisme et à l’anti-Constitutionnalisme.

1448. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Les grandeurs véritables de Marie-Antoinette ne lui viendront que plus tard sous le coup de l’adversité.

1449. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SÉVIGNÉ » pp. 2-21

La débauche alors était tout aussi monstrueuse qu’elle avait été au temps des mignons, ou qu’elle fut plus tard au temps des roués ; mais ce qui rapproche cette époque du seizième siècle et la distingue du dix-huitième, c’est surtout l’assassinat, l’empoisonnement, ces habitudes italiennes dues aux Médicis ; c’est la fureur insensée des duels, héritage des guerres civiles.

1450. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61

Rôdant toujours autour de cette France interdite, elle séjourna encore à Hambourg, et c’est dans cette ville que la renommée, désormais attachée à son nom par Adèle de Sénange, noua sa première connaissance avec M. de Souza, qu’elle épousa plus tard vers 1802.

1451. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

Sa fille, née en Suisse, dans le frais Appenzel, avait plus tard doré son enfance au soleil d’Espagne.

1452. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre II. Les privilèges. »

Plus tard (séance du 13 février 1791), Amelot estimait les biens vendus et à vendre, non compris les bois, à 3 700 millions.

1453. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64

Puis vint Solon, ce fondateur de la démocratie d’Athènes, qui, plus homme d’État que Platon, sentit ce qu’il y avait de civilisation dans le génie, et qui fit recueillir ces chants épars, comme les Romains recueillirent plus tard les pages divines de la Sibylle.

1454. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103

« Suspectant l’inimitié de Claude contre lui, il se confina dans le fond de l’Asie, aussi près de l’exil qu’il le fut plus tard de l’empire ; mélange de luxure, d’intrigue, de popularité, d’insolence, de bonnes et de mauvaises habiletés ; excessif de plaisirs dans le loisir, d’activité dans l’action, sa vie publique méritait des éloges, sa vie privée de la honte.

1455. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »

C’est un petit drame, purement moral, et tout à fait analogue aux moralités pathétiques et non allégoriques qui se joueront plus tard, il a pu être construit sur le modèle des miracle s : il appartient à un genre absolument différent.

1456. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »

» Quarante ans plus tard, le rire était devenu indécent, et les larmes bienséantes.

1457. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »

Plus tard il fut lié avec Auguste Comte.

1458. (1829) De la poésie de style pp. 324-338

Plus tard, les progrès des arts et les découvertes des sciences naturelles amenèrent le style technique ; Thomas et d’autres imaginèrent de transporter les termes abstraits de la science dans la littérature et dans la poésie.

1459. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Joubert eut sa période de Diderot dans laquelle il essaya tout ; plus tard il choisit.

1460. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

Bertin, propriétaires du journal, furent évincés ; ils devaient être totalement dépossédés quelques années plus tard.

1461. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Il se contente de dire : « Je traversai d’un bout à l’autre cette Espagne où, seize années plus tard ; le ciel me réservait un grand rôle, en contribuant à étouffer l’anarchie… » Et il entonne un petit hymne en son honneur à propos de cette guerre d’Espagne dont il ne cesse de se glorifier, tout en voulant paraître le plus libéral des ministres de la Restauration.

1462. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

» Ce fut bien pis quand, trois ou quatre années plus tard, pendant le séjour qu’ils font à Bruxelles à l’occasion du procès de Mme du Châtelet, Voltaire lui échappe complètement pour la politique.

1463. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164

Plus tard, dans la publication des écrits historiques posthumes du roi de Prusse, l’exactitude, pour mille raisons, n’avait pas été mieux observée, et l’on peut dire, en considérant l’édition qui se publie aujourd’hui à Berlin par les ordres du gouvernement prussien, et en la comparant aux précédentes, que les Œuvres de Frédéric paraissent aujourd’hui pour la première fois dans un texte authentique et dignement reconnaissable.

1464. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Parmi les chefs polonais, il en choisit pour ses héros qui n’ont pas soutenu plus tard ce caractère : il les voit de loin dans les poses chevaleresques qu’ils se donnent, et tout à leur avantage.

1465. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Mais lorsque, plus tard, dans sa chaire du Lycée, ayant trouvé sa fonction et sa vraie place, il lisait avec physionomie, avec feu, ses leçons en général judicieuses et élégantes, on s’étonnait de sentir en lui le maître, on le reconnaissait et on l’applaudissait sans effort, sans révolte.

1466. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

Il est membre, dès le commencement, avec l’abbé de Bourzeis, Chapelain, Cassagne, et lui quatrième, de la petite Académie destinée par Colbert à fournir des devises et inscriptions un peu érudites et jolies pour les bâtiments du roi ; cela est devenu plus tard la docte et grave Académie des inscriptions et belles-Lettres.

1467. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Plus tard, il s’est appliqué, dans le poème des Bretons, à tracer des tableaux de mœurs qui fissent revivre ce pays de Bretagne auquel il s’est presque exclusivement consacré.

1468. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Le maréchal de Berwick, qui se tient au-dessus de toutes ces tracasseries odieuses, rend plus de justice à Orry, et tout porte le lecteur impartial à penser que Mme des Ursins était encore plus nette sur ce chapitre, et qu’elle se sentait, comme elle le dit, très dégagée dans sa taille : « Je suis gueuse, il est vrai, écrivait-elle à la maréchale de Noailles en entrant en Espagne, mais je suis encore plus fière. » Racontant plus tard à Mme de Maintenon les indignités de ce genre dont on les chargeait toutes deux, elle en parle avec un ton de haute ironie et de souverain mépris qui semble exclure toute feinte.

1469. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Cette date est d’ordinaire celle de notre jeunesse, de notre première ivresse et de nos premiers succès : il se fait là au fond de nous-mêmes un mélange chéri, que rien plus tard n’égalera.

1470. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Il est un des principaux de la petite Académie qui s’assemble dans la maison du président Bouhier, et plus tard dans celle du président de Ruffey, en attendant que l’Académie des inscriptions et belles-lettres se l’associe.

1471. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Elle semble quelquefois se rappeler ce qu’elle n’a jamais appris… » Mais j’aime mieux, pour donner de la duchesse de Choiseul une idée saillante, emprunter les portraits en miniature qu’en a laissés un pinceau moins élégant et moins peigné que celui de l’abbé Barthélemy, mais plus vif en images : Ma dernière passion, dit Horace Walpole, qui ne la connut que quelques années plus tard (en 1766), et, je crois, ma plus forte passion est la duchesse de Choiseul.

1472. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — II. (Fin.) » pp. 246-265

Richelieu pourtant est parvenu à ses fins, il a rempli sa mission, et, à partir de ce jour-là, le roi, pour le payer de ses bons services, demande pour lui à Rome le chapeau de cardinal, qui ne viendra que trois ans plus tard.

1473. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Saint François de Sales. Son portrait littéraire au tome Ier de l’Histoire de la littérature française à l’étranger par M. Sayous. 1853. » pp. 266-286

Ce fut lui qui disposa par ses soins un des plus illustres guerriers du temps, le connétable de Lesdiguières, à se convertir, comme plus tard Bossuet disposera Turenne.

1474. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Dailleurs, dès que la boussole a été trouvée, il étoit necessaire que l’art de la navigation se perfectionnât, et que les europeans fissent un peu plûtôt ou un peu plus tard les découvertes qu’il étoit absolument impossible de faire sans un pareil secours, et qu’ils ont faites depuis la fin du quinziéme siecle.

1475. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Bien des gens n’apercevront pas, derrière cette insouciance des dehors, la dignité intérieure ; bien des gens ne sauront pas voir, dans les mystificateurs du café Momus, cette vivacité et cet imprévu de l’esprit qui feront plus tard l’originalité de l’œuvre de l’artiste. — Le chef de bureau décoré qui économise sur les robes de sa femme et l’éducation de ses enfants pour entretenir discrètement une drôlesse à un petit théâtre, le magistrat cravaté de blanc qui vit en concubinage réglé avec sa cuisinière, crieront au scandale !

1476. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Cependant, ces articles, — excepté le Milton, qui est, comme profondeur d’étude, intussusception et caractérisation du génie d’un poète, de la plus souveraine beauté, — ces articles ne sont pas les plus beaux de la collection de Macaulay, qui écrivit un Milton encore (il ne pouvait, à ce qu’il paraît, s’assouvir de Milton), et un Bacon, et un Byron, qu’on nous donnera plus tard, j’espère.

1477. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

Plus tard encore, une Correspondance diplomatique, tirée de l’ombre des chancelleries épaissie par la précaution, et misérablement altérée dans un intérêt de parti, révélait encore assez du de Maistre des Œuvres complètes pour qu’à côté du mensonge de l’altération on vît éclater la vérité de l’irréductible génie et tomber et passer sur l’imposture comme une rature sublime !

1478. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

Ces singuliers caméléon s, qui renvoient des couleurs plus brillantes au prisme de leur temps que celles qu’ils en reçoivent, se teignent le plus souvent de quelque passion de leur époque, qu’ils n’auraient certainement pas eue s’ils étaient venus plus tôt ou plus tard… Milton, le chantre de la Révolte, est d’un temps où les mœurs étaient régicides.

1479. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Mais je ne sache pas que la condamnation judiciaire qui l’a frappé ait supprimé le livre ; je ne sache pas qu’elle puisse l’ôter des mains qui l’ont acheté et de la mémoire de ceux qui l’ont lu ; je ne sache pas, enfin, que cette condamnation doive empêcher la Critique littéraire de rendre son jugement aussi, non sur la chose jugée, qu’il faut toujours respecter pour les raisons sociales les plus hautes, mais sur les mérites intellectuels d’un poète au début de la vie4 et aux premiers accents d’un talent qui chantera très ferme plus tard, si j’en crois la puissance de cette jeune poitrine.

1480. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Je veux pouvoir dire plus tard que j’ai travaillé à creuser une tranchée. » Et il piochait.

1481. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

Plus tard vous avez « la sensibilité, qui se contracte, se concentre et repousse. » Toutes ces phrases ne me donnent que l’idée d’un muscle, d’un ressort élastique ou d’un morceau de caoutchouc.

1482. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Don Gomez n’est pas encore enterré que sa fille déclare qu’elle ne peut pas résister davantage à son amour pour Rodrigue, et le roi est forcé de lui dire que le mariage n’aura lieu qu’un an plus tard pour ne pas trop blesser les convenances. […] Le Cid est un poème d’amour, et de grand amour : mais croyez que Corneille s’est repenti du Cid et qu’il l’aurait conçu autrement vingt ans plus tard. […] Et, plus tard, à Paris, quand il fut directeur d’un théâtre sérieux et bien assis, pensez-vous que les tentations lui aient été épargnées ou qu’il n’y ait jamais succombé ? […] Plus tard, c’est la nourrice qui accuse Hippolyte : Phèdre la laisse faire, mais elle n’a plus sa tête et ne respire plus qu’à peine. […] Cela est venu plus tard, je ne sais comment, par la multiplicité des expériences et des comparaisons et par quelque affinement des sens et de tout le système nerveux.

1483. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Il paraît, d’ailleurs, qu’il était né là-bas et qu’il avait émigré plus tard avec son père. […] Il s’y joindra, plus tard, un sentiment de reconnaissance pour l’homme qui l’a sauvée. […] Un peu plus tard, elle dit à Bourdier : « Nous étions si heureux tous les trois », et : « Nous avons trop aimé Auguste pour que le bon Dieu ne nous pardonne pas ». […] Et plus tard, quand tu as eu la scarlatine, c’est moi qui me levais la nuit pour te donner à boire ! […] Et maintenant, sa fantaisie est passée, il n’a plus rien à me dire… Si c’est comme ça maintenant, qu’est-ce que ce sera plus tard quand nous serons mari et femme ! 

1484. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

L’hypocrisie n’infestera la cour et la ville que vingt ou vingt-cinq ans plus tard. […] et les tragédies de Voltaire, et même plus tard, celles de Saurin, de du Belloy et de Ducis, est-ce que « l’esprit du temps » ne s’y trouvait point ? […] — « Mais Diderot a eu l’idée de faire servir le théâtre à l’amélioration des masses, de discuter sur les planches des points de morale, d’y soutenir des thèses, comme fera plus tard Dumas fils. » — Hélas ! […] Et plus tard, cela console et allège. […] Quatre ans plus tard, Fernand le Catholique est mort.

1485. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Enhardi par un premier succès et par la popularité croissante de son nom, Mackenzie publia, quelques années plus tard, The Man of the world, l’homme du monde, et Julia de Roubigné. […] Quatre ans plus tard, en 1519, la mort de Maximilien décida entre don Carlos et François Ier une rivalité qui ne devait finir qu’avec leur vie. […] Cinq ans plus tard, en écrivant les Étoiles et le Chant d’amour, il s’élevait jusqu’à la tendresse des cantiques. […] Charles X pressentait-il à Reims, en 1825, ce qu’il comprenait à peine cinq ans plus tard, à Saint-Cloud ? […] Plus tard, elle s’éprend d’une mélodie élégante et simple qu’elle n’avait pas d’abord aperçue, et chaque jour elle fait de nouvelles découvertes : elle s’étonne de sa première ignorance, et la curiosité se rajeunit à mesure que la pénétration se développe.

1486. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

Plus tard, à Ratisbonne, « il fait de graves révérences, converse avec les sots, écrit des lettres insipides573 », et se console mal avec les Allemandes. […] Plus tard il se grise, il embrasse les dames, il chante, il essaye de danser. « Voilà ma fille ; prenez, tâtez, je la garantis, elle pondra comme une lapine apprivoisée649. » Arrive Foppington, le vrai gendre. […] Plus tard, ayant reconnu l’imposteur : « Mylord, dit-il du premier coup, lui couperai-je la gorge, ou sera-ce vous650 ?  […] Belinda dit à sa tante, dont la vertu chancelle : « Plus tôt vous capitulerez, mieux cela vaudra. » Un peu plus tard, quand elle se décide à épouser Heartfree, pour sauver sa tante compromise, elle fait une profession de foi qui pronostique bien l’avenir du nouvel époux : « Si votre affaire n’était pas dans la balance, je songerais plutôt à pêcher quelque odieux mari, homme de qualité pourtant, et je prendrais le pauvre Heartfree seulement pour galant664. » Ces demoiselles sont savantes, et en tout cas très-disposées à suivre les bonnes leçons. […] Sa première pièce, les Rivaux, plus tard sa Duègne et son Critique, en regorgent et ne renferment guère que cela.

1487. (1902) Le critique mort jeune

Je songerai à cela plus tard, si la fleur que je vais mettre à ma ceinture venait à se faner un jour, un jour d’été, un jour de sécheresse et d’amertume ! […] On retrouve d’ailleurs des traces de cet état d’esprit dans un de ses tout derniers livres où on lit cette phrase qui fait bondir : « On est revenu généralement ou de l’éloge ou du grief qu’on faisait au xviiie  siècle d’avoir engendré la Révolution française, depuis que l’on croit savoir que les causes économiques sont cent fois plus importantes que l’influence des idées dans toutes les révolutions et surtout dans les révolutions modernes. » (Il faut ajouter pourtant que dans ses « Questions politiques » publiées un an plus tard mais écrites à peu près au même moment que l’« Histoire de la littérature » où nous avons pris cette boutade, il distinguait soigneusement les besoins économiques exprimés dans les cahiers de 1879 des réformes politiques imaginées par les constituants sous l’influence des philosophes et surtout de Rousseau dont il a reconnu, voir sa « Politique comparée », la grande part dans le cours de la Révolution.) […] Et je crois qu’on aura plus tard pour M.  […] Nous ne manquerons pas de rencontrer plus tard cette sociologie trop souvent chimérique, cette science toujours fantaisiste et cette archéologie, sinon frelatée, du moins acquise à peu de frais. […] Quelle impression, génératrice d’actes imprévus, capable de gouverner notre existence entière, laisse en nous un premier amour, ou ce qui revient au même, une violente passion ; à la merci de quelles illusions, de quels rêves, de quelles fugitives ressemblances elle nous met plus tard, c’est un sujet qui intéressera toujours, parce qu’il touche au plus intime du cœur humain, presque à notre physiologie.

1488. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Ce ne fut que plus tard et trop tard pour le moment qu’il sut que la malle était recélée chez les Z d’affreux étrangers. […] (Sur le tard, je veux dire vers dix-sept ans au plus tard, Rimbaud s’avisa d’assonances, de rythmes qu’il appelait « néants » et il avait même l’idée d’un recueil : Études néantes, qu’il n’écrivit à ma connaissance, pas.) […] Je serais, certes, ingrat si j’oubliais après cela de mentionner Néron, un gros caniche de bon naturel, extrêmement gras, et qui m’aimait à ce point que, rendant visite deux années plus tard à Mr Andrews, il me reconnut sur la route de Sibsey à Stickney, et courut me lécher les mains et le visage, exprimant par ses aboiements la même idée que ces vers du divin Racine : Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle ! […] Quelqu’un même (il se railla lui-même plus tard de sa boutade de jeunesse), M.  […] À dix-huit ans il collaborait à L’Écho du Nord et vint à Paris pour y prendre des inscriptions d’étudiant en médecine : il obtint son brevet de médecin deux ans plus tard.

1489. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Plus tard Rochester entre en guerre avec le poëte, soutient Settle contre lui, et loue une bande de coquins pour lui donner des coups de bâton. […] Il atteint naturellement la prose définitive ; ses idées se déroulent avec ampleur et clarté ; son style est de bon aloi, exact et simple, pur des affectations et des ciselures dont Pope plus tard chargera le sien ; sa phrase ressemble à celle de Corneille, périodique et large par la seule vertu du raisonnement intérieur qui la déploie et la soutient. […] Burns disait que dans son village il était arrivé, au moyen du raisonnement et des livres, à se figurer à peu près exactement tout ce qu’il avait vu plus tard dans les salons, tout, sauf une femme du grand monde.

1490. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Il le dépeçait avec un méchant couteau, mettant soigneusement dans un pot sa graisse, qui devait plus tard oindre les cheveux de quelque élégant. […] Quelques mois plus tard, il reçut une lettre de Pestoff. […] Il se souvint de son père, qu’il avait vu d’abord robuste, toujours mécontent, et dont la voix cuivrée résonnait à son oreille ; plus tard, vieillard aveugle, larmoyant, la barbe grise et malpropre.

1491. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

On se laissa déborder par le peuple ; on applaudit puérilement au désordre de la prise de la Bastille, sans songer que ce désordre emporterait tout plus tard. […] Il ne peut être bon qu’à former un corps de notables, et encore à condition que l’élection se fasse dans une forme que nous spécifierons plus tard. […] Le luthéranisme ayant fait consister la religion à lire un livre, et plus tard ayant réduit la dogmatique chrétienne à une quintessence impalpable, a donné une importance hors de ligne à la maison d’école ; l’illettré a presque été chassé du christianisme ; la communion parfois lui est refusée.

1492. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Il a voulu expliquer comment la France victorieuse de Napoléon Ier avait pu, cinquante ans plus tard, malgré son héroïsme, tomber à deux doigts de sa perte, cherchant à bien établir les responsabilités, et à rendre à chacun la justice qui lui est due. […] Quelques jours plus tard, je vis Labiche ; il avait lu la Page d’amour. — Vous savez, me dit-il, qu’il est très beau cet orage ; puis, avec un sourire plein de malice : je l’aime mieux que le reste ! […] Nannah, la jeune fille, n’est pas moins curieuse à étudier dans son couvent ; elle a cependant le sens plus juste que Sin qu’elle mettra plus tard dans la bonne voie, j’allais dire le bon train. […] J’abrège : un mois plus tard, Vitu revient pour voir Houssaye : « — Il demeure maintenant tel numéro rue du Bel-Respiro », lui répond un domestique étranger. […] Sous Louis XIV on riait des modes de Louis XIII, tout comme sous Louis XV et Louis XVI on riait de celles de Louis XIV et de Louis XV, tout comme on a ri de celles de la Révolution, de l’Empire, de la Restauration, d’il y a dix ans, tout comme on rira de nous demain, car, quoi qu’on dise, la mode est de rire en France, même aux dépens de ses intérêts, même aussi, et cela périodiquement, aux dépens de ses gloires — quitte à les réhabiliter plus tard.

1493. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Apportée à Cong quelques années plus tard, probablement par l’archevêque qui y mourut en 1150, elle fut cachée à l’époque de la Réforme, mais au commencement du siècle actuel, elle était encore la possession du dernier abbé. […] Plus tard, en examinant ces photographies, et lorsque fut dissipée l’impression qui résulte d’une réduction de grandeur, il fut frappé de la forte ressemblance qui existait entre leur type et celui de la statue de Milo. […] En 1613, « la docte, vertueuse et véritablement noble dame » Elisabeth Carew, publia une « Tragédie de Mariane, la belle reine de Juiverie » et quelques années plus tard « la noble Dame Diana Primerose » écrivit une Chaîne de Perles, qui est un panégyrique sur les « grâces sans pair » de Gloriana. […] Plus tard ce fut un son, à demi perdu dans le son d’un rivage lointain. C’était la grande barnacle qui appelait, et plus tard les bruns vents de la côte.

1494. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Plus tard, après des années, il rappelait cela un peu pédantesquement à Mme de Maintenon, déjà poussée dans les grandeurs et à la veille d’enchaîner Louis XIV : « En vérité, madame, lui écrivait-il, il seroit bien mal aisé d’avoir tant d’amis d’importance au milieu de la cour, et d’estimer constamment ceux qui n’y sont de rien, quand ce seroit les plus honnêtes gens qu’on ait jamais vus. […] Ces pages, qui sont au plus tard de l’année 1656, puisqu’elles s’adressent à la duchesse de Lesdiguières47, présagent déjà la réforme discrète qui va se faire dans le roman, et elles promettent madame de La Fayette.

1495. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Walsh déclarait que « ce n’était point flatterie de dire qu’à cet âge Virgile n’avait rien fait d’aussi bon. » Quand plus tard elles parurent en volume1102, le public fut ébloui. « Vous avez déplu aux critiques, écrivait Wycherley, en leur plaisant trop bien. » La même année, le poëte de vingt et un ans achevait son Essay on Criticism, sorte d’art poétique ; c’est le poëme qu’on fait à la fin de sa carrière, quand on a manié tous les procédés et qu’on a blanchi dans la critique ; et dans ce sujet qui réclame, pour être traité, l’expérience de toute une vie littéraire, il se trouvait d’emblée aussi mûr que Boileau. […] On a trouvé de petits morceaux de papier qui contenaient des vers ou des portions de vers qu’il pensait achever plus tard. » Il fallait que son écritoire fût devant son lit avant son lever.

1496. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Il rappelle les deux monastères de Monte-Oliveto à Naples et de Saint-Onufrio à Rome, qui donnèrent plus tard au poète, l’un l’asile de ses derniers beaux jours, l’autre l’éternel asile de son tombeau. […] Il se lia d’une amitié, d’abord poétique, puis intime, avec le marquis Manso de Villa, jeune seigneur qui méritait le rôle de Mécène du seizième siècle, et qui, après avoir été l’ami du Tasse, devint plus tard l’ami de Milton, attachant ainsi, par la plus rare des fortunes, son souvenir par des liens de cœur aux deux plus immortelles épopées du monde chrétien.

1497. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Avec lui ne mourut pas un homme, mais une doctrine, qui ne disparut un moment que pour faire explosion dans le monde, lorsque plus tard Sylla vint s’emparer d’Athènes, et qu’ayant retrouvé les innombrables manuscrits d’Aristote, il les remit à des collecteurs de dépouilles opimes pour les transporter à Rome et en remplir, jusqu’à nos jours, l’univers. […] Plus tard, nous dirons pourquoi, quand nous parlerons des révolutions.

1498. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

» Hagene lui dit plus tard qu’ils n’y retourneraient plus. […] Il en résulta que plus tard on égorgea les serviteurs dans leur logis.

1499. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

C’est seulement plus tard, et à force d’expériences, que plusieurs bêtes dont on a été mordu viennent se ranger sous une image générique de bêtes mordantes. […] Quand il la posera plus tard, il ne fera, pourrait-on dire, que mettre des idées et représentations nouvelles en conflit avec la première, et la résultante sera toujours la direction imprimée par la représentation la plus forte ou par l’ensemble de représentations le plus fort.

1500. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Mais je nommerais, s’il le fallait, tous les hommes issus de la brillante éclosion de 1830 à 1848, et je montrerais qu’il n’en est peut-être pas quatre qui n’aient porté sur leur front le souffle enflammé de Brucker, de cet homme qui eut les deux souffles : qui eut d’abord l’influence naturelle du talent, et, plus tard, l’influence surnaturelle de la foi… Aucun parmi nous ne lui a ressemblé. […] Il s’est souvenu que, même dans un siècle très grand, un livre intitulé les Petites Lettres, qui devinrent plus tard : les Provinciales, firent leur fortune, justement contre les Jésuites, et il a écrit pour eux aussi un petit livre.

1501. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

On a quelque peine à se faire au style de Bernis dans cette correspondance toute politique ; plus tard, en écrivant de Rome, il aura bien des familiarités encore ; mais la politesse du langage sera continuelle chez lui, et la décence de la pourpre romaine s’étendra graduellement sur les sujets qu’il aura à traiter.

1502. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

On aura plus tard d’éclatants retours, et plus d’un jet moderne surpassera en puissance et en largeur la source première : on ne retrouvera plus cette veine charmante et trop peu suivie, qui n’a d’ancien qu’une plus douce couleur, cette veine non plus italienne, ni grecque, ni espagnole, mais purement française de ton et de goût jusque dans ses réminiscences d’Horace.

1503. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Ici Joinville a des instincts d’historien : il sent qu’on ne peut rien comprendre à une expédition en Égypte si l’on n’a une idée du Nil, et il nous en fait au début une description qui est célèbre à la fois par quelques traits fidèles et par un mélange d’ignorance et de crédulité : « Il nous convient premièrement parler du fleuve qui vient d’Égypte et de Paradis terrestre… » C’est ainsi que plus tard il parlera des Bédouins, et cette fois en des termes plus exacts ; et aussi des mamelouks, qui jouaient déjà un grand rôle à cette époque.

1504. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61

Chacun sert Mammon et non le Seigneur. » Plus tard, elle s’entremettait humainement auprès du Régent son fils pour tirer des galères ceux des réformés qui y avaient été condamnés.

1505. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Ainsi d’abord elle dédie cet Anacréon au sévère M. de Montausier, comme plus tard son mari dédiera son Épictète au Régent avec toutes sortes de belles paroles de l’Écriture dans la dédicace et en ajoutant, de peur d’y manquer : « En effet, Monseigneur, sans la morale, que serait-ce que la politique ? 

1506. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

Le second chant du poème est tout entier consacré aux malheurs publics ou plutôt encore aux calamités physiques et naturelles qui éclatèrent alors (1781-1783) par d’affreux ouragans, par des tremblements de terre soit à la Jamaïque et dans les îles adjacentes, soit plus tard en Sicile et autres lieux.

1507. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Toutefois, le bon sens y est ; dès qu’un certain nombre d’hommes sont en présence, il est toujours quelque part, grâce à la diversité et à la contrariété des natures ; et si, plus tard, la postérité croit trouver la première les jugements justes et se flatte en quelque sorte de les inventer, c’est qu’elle n’a pas été informée des contradictions et protestations contemporaines : mais, après tout, les hommes qui se voient de près ne sont pas tous dupes ou enthousiastes, ils se connaissent et se jugent ou tout haut ou tout bas, mais aussi bien qu’on le fera jamais.

1508. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Il le redira plus tard en vingt endroits : « Qui a affaire à un peuple qui ne trouve rien de difficile à entreprendre, et qui, en l’exécution, ne pourvoit à rien, se trouve bien empêché. » Il souhaite à ceux qui viendront après lui « d’avoir autant d’affeclion, de fidélité et de patience qu’il en a eu, et de rencontrer des peuples plus constants, plus zélés et moins avares. » Cette âme fière, ce capitaine énergique fait pour commander, cette nature aristocratique, ambitieuse de grands desseins et entravée à chaque pas, avait dû beaucoup souffrir.

1509. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Son grand intérêt dans la vie, et plus tard son amertume profonde et sa plaie secrète, fut ce fils auquel elle sacrifia tout et qui, en devenant un homme assez distingué, du moins à la surface, se montra des plus indifférents et des plus méconnaissants envers sa mère.

1510. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Il laissa donner sa Mérope, et il lui dut à Paris un triomphe des plus flatteurs, et qui présageait celui qui l’attendait aux mêmes lieux trente-cinq ans plus tard : Mercredi 20 (mars 1743), lit-on dans le journal de l’avocat Barbier, on représenta à la Comédie-Française la tragédie de Mérope, veuve du fils du grand Alcide et mère d’Égisthe.

1511. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323

Trente ans plus tard, il finira par les résoudre dans le sens favorable à l’âme, à sa force active, et encore en supposant cette force aidée et soutenue par une puissance supérieure et un esprit qui lui communique une sorte de grâce.

1512. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Nous sommes jeunes, mon cher Mirabeau ; et, quoique la vie soit courte, elle peut sembler bien longue, dans de certains engagements ; aussi, je crois qu’on n’en doit prendre que par raison, et le plus tard qu’on peut.

1513. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

Je me manquai au point, disait-il plus tard dans ses lettres à Voltaire, de parler de vous avec cette hauteur qui n’est pas même permise à la supériorité.

1514. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

Le ministre (quand il le deviendra plus tard) sera toujours compliqué, en lui, de l’académicien, du théoricien.

1515. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Mais la nuit porte conseil : il réfléchit au danger de son voyage, et il pense que mieux vaut le différer et partir, non pour Paris, mais pour Reims et Vervins, afin de se rendre de là à la Chartreuse du Val-Saint-Pierre-en-Thiérarche, où il avait un parent, dom Barthélemy Effinger, qu’il n’avait jamais vu, mais qui lui destinait une cure : « Je resterai, se disait-il, au monastère sous prétexte d’en vouloir connaître l’intérieur, les pratiques, et peut-être d’en devenir un des moines ; sous ce prétexte, j’exigerai et j’obtiendrai le secret. » il ne serait allé à Paris qu’un peu plus tard et quand déjà sa famille, inquiète de son absence, l’y aurait fait chercher vainement.

1516. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Il s’est étonné plus tard que, lorsqu’il fut possible et convenable de reparler en public de la littérature proprement dite, c’est-à-dire à la fin de 1849, quelques critiques et moi-même tout le premier, nous ayons paru oublier cette Révolution de Février si voisine, et que nous ne nous soyons pas mis à cheval sur les grands principes pour combattre à tout bout de champ, dès le lendemain, cette affreuse ennemie déjà en retraite, et presque en déroute.

1517. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Il y eut, en effet, trois femmes du nom de Boufflers fort célèbres et très à la mode dans le grand monde et dans le même temps : la duchesse de Boufflers, celle dont je parlais récemment et qui échangea plus tard son nom contre celui de maréchale-duchesse de Luxembourg.

1518. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

« Elle recevait avec dignité et politesse. » Heureusement un autre poète, qui fut présenté à la comtesse en 1810 ou environ, et qui l’a revue plus tard, nous a donné d’elle un portrait plus vrai, et qui répare l’injustice du précédent : « Rien, nous dit M. de Lamartine en son VIIe Entretien, rien ne rappelait en elle, a cette époque déjà un peu avancée de sa vie, ni la reine d’un empire, ni la reine d’un cœur.

1519. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Plus tôt, il aurait abondé dans les parties doucereuses, amoureuses, fausses ; — plus tard, il aurait trop donné dans les parties castillanes, roides ou sèches.

1520. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

Il fit dans les Cent Jours une brochure pour la Défense des volontaires royaux qui s’étaient armés pour s’opposer au retour de l’île d’Elbe : plus tard, trois ans après, il en fera une autre pour la Défense des bannis.

1521. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

C’est le monde ; cela arrive à nous tous, plus tard ou plus tôt ; mais il faut donc se tenir dans une assiette telle que cela ne puisse arriver par notre faute. (30 novembre 1774.) » Parole sage et vraie pour tous ceux qui sont acteurs, à quelque degré, sur ce vaste théâtre où chacun joue son rôle, grand ou petit, et doit avoir à cœur de le jouer de son mieux !

1522. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Revoyant Malouet à l’Assemblée, il passa, tout rouge de colère, à côté de lui, et lui dit, en enjambant un des bancs qui les séparaient : « Votre homme est un sot, il aura de mes nouvelles. » Les négociations de Mirabeau avec M. de Montmorin et avec la Cour ne se renouèrent que bien plus tard, après la retraite de l’incompatible M. 

1523. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

Plus tard, dans la poursuite de l’armée anglaise commandée par Moore, Ney, tenté un moment de prendre la meilleure direction, n’ose le faire de son chef, et il ne vient plus ensuite qu’en réserve derrière Soult.

1524. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Ce devra être, même plus tard, dans ce monde éternellement renaissant de la passion, une lecture à jamais vive et pleine de larmes.

1525. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

Plus tard, il s’est acquis quelque chose de très-semblable à la fantaisie shakspearienne ; il y a joint des poussées d’essor lyrique à la Byron, il a surtout refait du Don Juan avec une pointe de Voltaire.

1526. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « QUELQUES VÉRITÉS SUR LA SITUATION EN LITTÉRATURE. » pp. 415-441

Ce projet d’une série nouvelle des Poëtes et romanciers (seconde phase) est une veine féconde : nous-même ou d’autres, plus tard, la perceront.

1527. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Plus tard pourtant, si nous en croyons quelques légers indices, il aurait aimé moins vaguement, ou cru aimer ; mais, même alors, le meilleur de son cœur dut être toujours pour l’Ange et pour l’Ombre.

1528. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Patru aurait voulu que La Fontaine ne mît pas ses fables en vers ; et Lessing plus tard écrivit les siennes en prose, prétendant ramener l’apologue à son expression naturelle.

1529. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Quand plus tard mon fiancé venait de me quitter, Après des soirs d’amour au pied du sycomore, Quand son dernier baiser retentissait encore Au cœur qui sous la main venait de palpiter, La même voix tintait longtemps dans mes oreilles, Et sortant de mon cœur m’entretenait tout bas.

1530. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

Je ne m’arrêterai pas aux controversistes : leur genre aura plus tard des chefs-d’œuvre, il n’en est qu’à se discipliner.

1531. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Plus tard on pourrait trouver, comme je l’ai déjà indiqué, que ce braconnier fait tout de même trop de bonnes actions ; mais il semble que sa bonté soit un produit naturel de sa vie en pleine nature, qu’elle soit aussi spontanée que son amour de la forêt.

1532. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

L’enfant entre donc en 1824, avec une demi-bourse, dans une grande institution du quartier, qui devint plus tard le collège Rollin.

1533. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

Si l’on mesurait le mérite des livres de Stendhal au nombre des lecteurs qu’ils eurent à leur apparition, on pourrait presque se dispenser de les mentionner, et pourtant nul n’ignore la puissante action qu’ils ont exercée cinquante ans plus tard.

1534. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Il peut arriver alors que le premier né de ces ouvrages similaires ne soit pas le meilleur, qu’une idée trouvée et mal exploitée par un talent novice ou secondaire soit plus tard mise en valeur par un maître, Molière a profité chacun le sait de trouvailles pareilles.

1535. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Les commentateurs des Védas firent, plus tard, une sorte d’homoncule magique de l’instrument inflammable.

1536. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142

Je ne parle pas des déjeuners du dimanche de l’abbé Morellet, qui ne vinrent, je crois, qu’un peu plus tard.

1537. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

L’amoureux Francueil, plus tard l’amoureux Grimm, ressembleront plus ou moins à tous les amoureux ; l’un à celui de la première jeunesse, l’autre à celui de la seconde, moins beau, moins délicieux et moins charmant, mais souvent plus sûr et qui guérit les plaies qu’a laissées le premier.

1538. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Aussi, lorsque plus tard, dans la retraite, il mit la dernière main et donna la dernière forme à ses Mémoires, ce fut sur des pièces précises et sur des minutes de chaque jour qu’il travailla.

1539. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Au sortir de là, il vécut dans ce Paris d’alors (1733-1743) de la vie de jeune homme, aux expédients, essayant de maint état sans se décider pour aucun, prenant de la besogne de toute main, lisant, étudiant, dévorant avec avidité toute chose, donnant des leçons de mathématiques qu’il apprenait chemin faisant ; se promenant au Luxembourg en été, « en redingote de pluche grise, avec la manchette déchirée et les bas de laine noire recousus par derrière avec du fil blanc » ; entrant chez Mlle Babuti, la jolie libraire du quai des Augustins (qui devint plus tard Mme Greuze), avec cet air vif, ardent et fou qu’il avait alors, et lui disant : « Mademoiselle, les Contes de La Fontaine, s’il vous plaît, un Pétrone… », et le reste.

1540. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Le grand esprit de Fontenelle les a plus tard recouverts et fait oublier. — Non pas.

1541. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Plus tard, à Hambourg (1810), il fit jouer des proverbes écrits, par la société française qui s’y trouvait amenée à la suite des guerres de l’Empire.

1542. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Mallet du Pan était l’ami le plus rapproché d’opinion des Malouet, des Mounier, des Montlosier, plus tard des Portalis.

1543. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Elle rejoignit plus tard la reine et la quitta encore quelquefois, car cette personne distinguée n’était pas, elle nous le dit humblement, une amazone ni une héroïne ; elle avait peine à se mettre au-dessus des terreurs ou même des incommodités de son sexe.

1544. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Lorsque plus tard, sous la Restauration (1817), elle fut reprochée à M. 

1545. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Pourtant il oublie trop que Georges le laboureur, André le vigneron, Jacques le bonhomme (comme il les appelle) n’ont rien qui les élève et les moralise, qui les détache de ces intérêts privés auxquels ils sont tous acharnés et assujettis ; qu’à un moment donné, s’il faut un effort, un dévouement, une raison supérieure d’agir, ils ne la trouveront pas, et qu’à telles gens il faut une religion politique, un souvenir ou une espérance qui soit comme l’âme de la nation, quelque chose qui, sous Henri IV, s’appelait le roi, qui plus tard s’appellera l’empereur, qui, dans l’avenir, sera je ne sais quel nom : sans quoi, à l’heure du péril, l’esprit d’union et d’unité, le mot d’ordre fera faute et la masse ne se soulèvera pas.

1546. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Il arrive souvent qu’il cite inexactement et pour l’effet, comme Chateaubriand le fera plus tard : cela arrive aux hommes d’imagination qui se servent de l’érudition sans pouvoir s’y assujettir ni la maîtriser.

1547. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370

Il n’aurait pas osé parler ainsi deux ans plus tard, après 1793 ; car il était certes un des privilégiés du sort ; mais, en 1794, il se croyait une victime choisie entre tous, et il gémissait.

1548. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »

Léonard de Vinci conseille aux peintres de recueillir les expressions diverses de physionomie que le hasard met sous leurs yeux ; plus tard, ils les pourront rapporter au visage forcément indifférent du modèle : ils auront pris de la sorte la vérité sur le fait.

1549. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »

Nous rechercherons plus tard si ces émotions, inefficaces sur le moment, ne deviennent pas, dans la suite, des motifs de conduite, en d’autres termes, si le genre de lectures ne modifie pas le caractère ; on pourra examiner encore si l’habitude de ces émotions sans aboutissement, quelle qu’en soit la nature, n’entraîne pas certaines conséquences morales.

1550. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Florent et Claude Lantier parcourant plus tard les abords de Saint-Eustache, allant des charretées de choux gaufrés aux caisses de fruits parfumants, puis Florent promenant seul sa faim à travers l’accumulation énorme des nourritures de Paris, rendent ce spectacle, par le simple narré des sensations que perçoivent leurs yeux et leurs narines.

1551. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

» Cette parole, détournée, involontairement sans doute, de son vrai sens pour les besoins de la polémique, a pris plus tard, à la grande surprise de celui dont elle avait été l’interjection, les proportions d’une formule.

1552. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Ainsi ce règne de l’autorité a voulu, comme plus tard la révolution française, que tout datât de lui.

1553. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

On peut encore se demander comment les variétés, que j’ai nommées des espèces naissantes, se transforment plus tard en des espèces bien distinctes, qui, dans les cas les plus nombreux, diffèrent les unes des autres beaucoup plus que ne le font ordinairement les variétés d’une même espèce ; comment aussi se forment ces groupes d’espèces qui constituent ce que l’on appelle des genres distincts et qui diffèrent les uns des autres plus que les espèces de chaque genre ne diffèrent entre elles.

1554. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

Dans l’article sur l’Histoire de la littérature allemande, par Menzel, qui finit par une si grande position faite à Goethe, et qui me plaît moins, de toute la différence qu’il y a pour moi entre Goethe et Cervantes, le critique, très jeune, du reste, quand il écrivit ce morceau, aie mérite de son article borné par son admiration exagérée de jeune homme pour Goethe, admiration qui s’amortit plus tard dans l’esprit devenu plus mâle de Henri Heine, lequel commença bien par toutes les idolâtries de son temps, mais fut plus fort qu’elles.

1555. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Plus tard, Godescard valut mieux que Baillet, mais quelle pâleur et quelle insuffisance encore !

1556. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Plus tard, nous examinerons peut-être quelques-unes des œuvres les plus remarquables produites en ce genre.

1557. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

Pour le petit monde hellénique, comme plus tard pour le monde romain, étranger était synonyme d’ennemi.

1558. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

Elle vise essentiellement à mesurer ; et là où le calcul n’est pas encore applicable, lorsqu’elle doit se borner à décrire l’objet ou à l’analyser, elle s’arrange pour n’envisager que le côté capable de devenir plus tard accessible à la mesure.

1559. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Zola ; ni les railleries qui accueillirent ses manifestes littéraires, surtout son Roman expérimental ; non plus la malice avec laquelle certains critiques, un peu plus tard, entreprirent de mettre le romancier en contradiction flagrante avec le théoricien. […] Zola pendant la période même qui les produit, au moment où ils sont des facteurs de la société contemporaine, des forces actives, et non des œuvres mortes, on les jugera tout autrement plus tard, lorsqu’ils appartiendront à l’histoire. […] Cependant, cinq ou six ans plus tard, les derniers chapitres des Mensonges introduisaient dans l’œuvre déjà considérable de M.  […] Mais, peu d’années plus tard, le même M.  […] Peut-être aussi, à l’origine, ne voyaient-ils pas aussi loin qu’ils se sont plu à le dire plus tard, et se contentaient-ils en partie d’obéir à leurs tempéraments particuliers.

1560. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Tels ces héros de légende qui ont des airs de vierges, avec des musculatures de guerriers ; tels ces archanges qui ressemblent à la fois à des jeunes filles et à des hercules ; tel le beau « chevalier au cygne », ou tel le petit Aymerillot, qui avait des yeux de pervenche et qui, on ne sait comment, « prit la ville. » De cette douceur de caresses qui enveloppa son enfance et où, plus tard, le grand diable venait sans doute s’abriter et se réchauffer sans déplaisir après chaque escapade ; de cette « nourriture » féminine  pour parler comme autrefois, — Lamartine garda aussi le culte religieux de la femme, l’amour de la pureté, une répugnance à l’ironie et une incapacité de la comprendre chez les autres, une invincible chasteté de plume, une incroyable inhabileté à peindre le vice et le mal, inhabileté qui éclatera presque plaisamment dans la Chute d’un ange… MM.  […] Et nous verrons ce qui s’y joint plus tard, quelle hardiesse et quelle franchise imperturbable d’expression, quelle énergie sereine et non tendue, et souvent, si l’on peut dire, quel mauvais goût splendide— et toujours aisé : car, en dépit des lambeaux de phraséologie classique qu’il laisse parfois négligemment flotter sur les nappes étalées de son verbe, Lamartine est, à coup sûr, le plus libre, le plus aventureux, le moins scolaire et le moins académique des grands écrivains… Qu’apportait-il donc ? […] Et n’est-ce point la faute de Jocelyn si, plus tard, Laurence tourne mal   Je répondrai sans hésitation : — Laurence n’avait qu’à bien tourner. […] Et je ne prétends point sans doute que cela l’empêchera plus tard d’être repris par le charme ouaté d’une foi imprécise et d’adorer de nouveau dans le Christ, aux heures d’attendrissement, une divinité métaphorique et mal définie.

1561. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

C’est un type dont il faut que vous ayez la clef, et que nous baptiserons ensemble ; un peu plus tôt, un peu plus tard : rien ne presse. […] Dans la bourrasque de sifflets qui emporta l’opéra d’Hector Berlioz, madame Stoltz, charmante dans le rôle d’Ascagno, se montra, jusqu’au dernier jour, dévouée au musicien que tous abandonnaient : cela empêcha-t-il, quelques années plus tard, Berlioz-Brutus d’immoler madame Stoltz et sa reconnaissance au succès de la coalition qui devait emporter M.  […] La lecture des Libres Penseurs m’a révélé un fait dont son auteur ne se doute guère, et dont j’espère bien lui apporter la preuve, un peu plus tard : à savoir qu’il est lui-même le héros de son livre. […] L’éloge n’est plus que l’envers de la critique et son excuse, — un peu plus tard, — lorsque le feuilletoniste traitera sévèrement le finale du troisième acte. — Mon cher Adam, si vous êtes aussi sensible que vous le dites au « charme et l’élégance » dont le maître a su empreindre son style, qui pèche ordinairement par excès de force, pourquoi demandez-vous « qu’on supprime des morceaux excellents par eux-mêmes, les trois quarts du divertissement » ?

1562. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Il réunit d’abord, dans sa monstrueuse unité, toutes les formes qui devaient plus tard exister par elles-mêmes, et constituer ainsi les arts divers. […] Les arts figuratifs ne se développeront que plus tard. […] Ce n’est que très indirectement qu’il se rattache au système historique de l’auteur par son système de morale, par les idées d’épreuve, de solidarité, d’expiation, que Ballanche devait appliquer plus tard aux nations et à la masse de l’humanité. […] Quand, plus tard, la raison elle-même fut détrônée par l’intelligence, ou, comme on l’appelait alors, par la sensation transformée, avec ce qui restait de divin dans l’homme, disparut de la littérature toute trace de poésie. […] Les plus fermes esprits paient quelquefois tribut à cette éphémère et capricieuse royauté, et risquent ainsi de voir se retourner contre eux plus tard cette tyrannie du goût qu’ils ont trop encensée de leur temps.

1563. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Il est un âge où la sensibilité, en pleine exaltation, sera bouleversée par tel spectacle, telle lecture qui, plus tard, survenant à l’âge où les abstractions surtout séduisent, n’aura plus qu’une influence faible. […] Ensuite vient la sensualité, obscène et bondissante, qui déforme les traits à l’âge ingrat, bouleverse le caractère et, refrénée par la discipline maladroite des collèges, accumule du vice pour plus tard. […] Ce prestige du passé, si fort sur l’âme du grand capitaine d’aventure, deviendra plus tard avec Marie-Louise le prestige de l’autorité, de la consécration aristocratique et royale. […] Tu l’analyseras plus tard, à le revivre. […] Il ne nous fait pas grâce de leurs tares extérieures, puisqu’il compte nous expliquer plus tard comment elles sont compensées.

1564. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

On a dit avec esprit que, comme chacun des livres de l’histoire d’Hérodote est désigné par le nom d’une des neuf muses, de même La Rochefoucauld aurait pu désigner chacune des périodes de sa vie par le nom de la femme qui en avait décidé où qui y avait présidé ; premièrement Mme de Chevreuse, ensuite Mme de Longueville, un peu plus tard Mme de Sablé, et à la fin Mme de La Fayette8. […] Mais, même dans les ouvrages qu’il acheva et qu’il publia avant d’être précisément malade, ne sent-on pas à chaque page l’influence du tempérament, — outre celle du siècle que nous avons déjà notée, et d’autres encore que nous noterons plus tard ? […] Quelques années plus tard, éclatèrent en lui, comme d’elles-mêmes, cette puissance de conception et de travail, cette grandeur et cette singularité d’esprit qui semblent avoir besoin de pareils organes. » La mort tout à coup vue de près — démonta cette machine si frêle. […] La Symphonie en la ne vient que plus tard, approfondissement suprême d’une âme que tant de souffrances n’avaient pu rendre que plus aimante ! […] Il était d’un tempérament nervoso-bilieux, d’une taille moyenne ; il avait les épaules larges ; le front carré et spacieux, dessiné par sept lignes droites ; les yeux plutôt petits que grands, de couleur de corne et tachetés d’étincelles jaunes et azurées ; les sourcils peu épais, les lèvres minces, mais celle de dessous légèrement saillante ; les cheveux noirs, la barbe de même couleur, peu épaisse, fourchue et, plus tard, semée de poils blancs.

1565. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Et l’histoire nous raconte que les héros qui devaient s’illustrer, plus tard, sous la Révolution, avaient été dans leur jeunesse des amoureux fort véhéments. […] C’est dans les collections des Documents sur le Naturisme, l’Effort, l’Art jeune, la Revue Naturiste, que les exégètes futurs devront fouiller, plus tard, pour retrouver la genèse de ce mouvement intellectuel, moral et esthétique. […] Ce ne fut que plus tard que M. 

1566. (1896) Le livre des masques

Au cours des suivants portraits, ou plus tard, nous aurons sans doute l’occasion de la compléter ; son principe servira encore à nous guider, en nous incitant à rechercher, non pas ce que devraient faire, selon de terribles règles, selon de tyranniques traditions, les écrivains nouveaux, mais ce qu’ils ont voulu faire. […] Mallarmé, quand elle est belle, le demeure incomparablement, et si en un livre rongé, plus tard, on ne trouvait que ces débris ; La chair est triste, hélas ! […] Plus tard Mauxgavres jouit et meurt de l’épouvante d’avoir vu ses paroles se réaliser jusqu’à leurs convulsions suprêmes et la cravate rouge du prédestiné devenue le garrot d’acier qui coupe en deux les cous blancs.

1567. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Ce Renaudot qui avait titres et qualités : « Docteur en la faculté de médecine de Montpellier, médecin du roi, commissaire général des pauvres, maître et intendant général des bureaux d’adresse de France », était un homme à idées modernes comme plus tard l’a été Charles Perrault.

1568. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

Le Dauphin bien jeune, et à l’âge de quatorze ans, commence ce rôle de répression des grands et de réparation du royaume qu’il poursuivra plus tard comme roi ; il parcourt tout le Languedoc, accompagné des principaux de la province : « Il fit son entrée à Toulouse, dit l’abbé Le Grand, vêtu d’une casaque d’écarlate, ayant des manches très larges au milieu et fort serrées sur le poignet, avec une ceinture ou écharpe, etc. » Cette petite vignette de Louis XI à quatorze ans, et préludant à son rôle de roi, a disparu chez Duclos.

1569. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Il ne se trompe certainement pas lorsqu’il montre les grands, les nobles, le haut clergé, les femmes à la mode, ceux qu’on appellera aristocrates quelques mois plus tard, commencer par être les vrais démocrates, désirer un changement dans le gouvernement, y pousser à l’aveugle pour se procurer chacun plus de crédit dans sa sphère, se comporter en un mot comme des enfants qui, en maniant des armes à feu, se blessent et blessent les autres : « Ces aristocrates, dit-il, sont les véritables auteurs de la Révolution ; ils ont enflammé les esprits dans la capitale et les provinces par leur exemple et leurs discours, et n’ont pu ensuite arrêter ou ralentir le mouvement qu’ils avaient excité. » La bourgeoisie française a fait depuis, et sous nos yeux, ce que l’aristocratie avait fait alors ; ç’a été la même répétition, et selon le même esprit, à un autre étage.

1570. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

Ce fut lui qu’on choisit et auquel d’Argenson ne succéda que sept ans plus tard.

1571. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

Autant qu’on le peut conjecturer, il semble qu’on aurait eu un peu plus tôt ce qu’on obtint plus tard dans la politique extérieure par l’abaissement de la maison d’Autriche, et que les résultats de la paix de Westphalie eussent été avancés.

1572. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »

Elle ne se maria que plus tard, et elle épousa un honnête homme du même métier que son père, maître Aymon ou Ennemond Perrin.

1573. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Ce n’est que plus tard, quand il s’est agi d’écraser les vivants, qu’il s’est avisé de se prendre d’un culte platonique pour deux ou trois grands morts.

1574. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Lorsque plus tard, tout rempli de ce qui lui semblait sa découverte, Horace Vernet voulut faire prévaloir ses idées devant l’Institut, lorsqu’il soutint son opinion, sa thèse sur certains rapports qui existent entre le costume des anciens Hébreux et celui des Arabes modernes, il trouva les esprits prévenus.

1575. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »

Plus tard, il y aura des chapitres tout entiers consacrés à la révolte des Pays-Bas et aux causes qui amenèrent cette révolution : ce sont des chapitres d’histoire où l’auteur intervient à peine et où, parlant le moins possible en son nom, il ne vous fait marcher avec lui que sur des extraits enchâssés, tirés des documents originaux : méthode des plus solides et des plus sûres.

1576. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »

Catinat, qu’on avait laissé en sentinelle à la frontière durant tout l’hiver, ne reçut que plus tard les dernières instructions de Louis XIV écrites au pied levé et au moment même où le roi partait pour l’armée de Flandre (10 mai).

1577. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Si dévoué qu’il fût plus tard à l’Électeur-roi son frère, si dévoué également qu’il se montrât à sa seconde patrie la France, on le verra rêver toujours une principauté, une souveraineté, une situation et un lieu où il ne dépendît de personne : il était bien de race royale en cela.

1578. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [V] »

Cette Réplique au général Stuart, si l’on y joint un deuxième Appendice publié plus tard en réponse à des attaques allemandes, faites au nom du général Toll (car Jomini passa sa vie au moral entre deux feux), définit parfaitement son rôle à l’armée des Alliés en 1813.

1579. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Il tente d’abord avec verve et entraînement ce que d’autres, plus tard, feront avec discrétion et mesure.

1580. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

oui, Arthur a raison : tout est souffrant, tout est mauvais, tout est corrompu ; les uns plus tôt, les autres plus tard, chacun à sa manière ; la vue même du mal rend mauvais, la simple connaissance de la corruption corrompt, quand on n’a pas l’aromate immortel.

1581. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

Scribe fut congédié, et ce n’est que plus tard, à l’appel de M.

1582. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Ampère sont justes, et combien elles établissent les vrais fonds du tableau qui se redéploiera plus tard à douze cents ans de distance.

1583. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »

Sa jeunesse dut être celle d’alors : « Mon âme habite un lieu par où les passions ont passé, et je les ai toutes connues », nous dit-il plus tard ; et encore : « Le temps que je perdais autrefois dans les plaisirs, je le perds aujourd’hui dans les souffrances. » Les idées philosophiques l’entraînèrent très-loin : à l’âge du retour, il disait : « Mes découvertes (et chacun a les siennes) m’ont ramené aux préjugés. » Ce qu’on appelle aujourd’hui le panthéisme était très-familier, on a lieu de le croire, à cette jeunesse de M. 

1584. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »

Je la connus plus tard, sous les auspices de mon ami ; j’en fus très-favorablement reçu, comme jeune homme vierge en politique, qui faisait des vers non imprimés, mais récités, et qui rapporterait un jour quelque lointain souvenir de Racine aux descendants de Louis XIV.

1585. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »

Mais le fabliau reparut plus tard, sous une forme artistique, dans le conte en vers de notre littérature classique.

1586. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

Il a consigné plus tard dans un colloque (ΊὙθυοφαΥία) ses souvenirs de Montaigu : l’ascétisme imbécile et inélégant, la nourriture sordide, l’écœurante malpropreté, les manières brutales ; et de telles rancunes exprimées après vingt ans attestent bien qu’avec l’étude des anciens se développe une conception absolument nouvelle de l’ordre général de la vie.

1587. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »

Ce fut un bonhomme, de mœurs très simples, marguillier de sa paroisse à Rouen, dévot, très sincèrement et naïvement dévot : il occupa ses loisirs, pendant qu’il fut éloigné du théâtre de 1652 à 1659, à traduire en vers des chants d’Eglise et l’Imitation de Jésus-Christ ; plus tard, il fera encore l’Office de la Vierge.

1588. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »

C’était encore de la littérature, et de la meilleure : Voltaire se gâtera plus tard, par l’excès d’injure et de violence.

1589. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

A peine né, son père l’enlève à sa mère, craignant pour lui l’air de Paris et plus tard « l’influence de ces femmes élégantes dont Madame la Princesse était toujours entourée », et l’envoie au château de Montrond, en Berry, sous la garde de mercenaires.

1590. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

Plus tard, et déjà dans l’âge viril, il rapprit le latin.

1591. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

A peine, dans quelques chapitres, un ou deux de ces portraits, qui firent plus tard la gloire de La Bruyère, interrompaient-ils cette suite de moralités détachées, que rassemblait, sans les lier, le titre du chapitre.

1592. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192

C’est pourquoi le philologue fut jusqu’à présent l’éducateur par excellence : son activité elle-même donne l’exemple d’une monotonie s’élevant jusqu’au grandiose ; sous son égide, le jeune homme apprend à bûcher : première condition pour remplir plus tard, avec excellence, le devoir machinal (comme fonctionnaire de l’État, bon époux, rond de cuir, lecteur de journaux, soldat, etc.)

1593. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes décadents » pp. 63-99

Plus tard, Baju proposera, pour couper court à toute équivoque, d’atténuer la brutalité du mot en un dérivé : décadisme.

1594. (1890) L’avenir de la science « II »

Puis c’est lui-même ; bien plus tard, c’est son espèce, c’est l’humanité, c’est l’histoire.

1595. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Nos types si délicats ne se dessinent que bien plus tard.

1596. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292

Un peu plus tard, le Club de l’Entresol rassemble un certain nombre de réformateurs en chambre qui donnent là carrière à leurs rêves et même à leurs utopies.

1597. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

A l’Opéra, en 1838, Benvenuto Cellini eut exactement le sort que devait avoir le Tannhæuser vingt-trois ans plus tard.

1598. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Elle se rapporte à l’époque du mariage de madame de Maintenon avec Louis XIV, deux ans plus tard que l’époque où nous sommes arrêtés dans ce mémoire.

1599. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

« C’est par là que je veux commencer, répondit-il ; plus tard je me distinguerai par toutes sortes de choses. » — Et cela s’est réalisé », ajoutait la mère. — Bettina sait toutes ces choses des commencements mieux que Goethe lui-même ; c’est à elle qu’il aura recours dans la suite, quand il voudra les retrouver pour les enregistrer dans ses Mémoires, et elle aura raison de lui dire : « Quant à moi, qu’est-ce que ma vie, sinon un profond miroir de ta vie ? 

1600. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442

Ce qu’on sent trop d’ailleurs dans ces Dialogues, et ce que Galiani a pris soin plus tard de nous confirmer en toutes lettres, c’est que son Chevalier Zanobi, qui représente l’auteur, « ne croit ni ne pense un mot de tout ce qu’il dit ; qu’il est le plus grand sceptique et le plus grand académique du monde ; qu’il ne croit rien en rien, sur rien de rien ».

1601. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77

Et que nous fait le jubilé un an plus tôt ou plus tard ?

1602. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Biographie de Camille Desmoulins, par M. Éd. Fleury. (1850.) » pp. 98-122

Mirabeau, avec sa supériorité, comprit d’abord le parti qu’on pouvait tirer de ce jeune homme ardent, et la nécessité du moins de ne pas s’en faire un ennemi ; il le prit avec lui à Versailles, l’eut pendant une quinzaine pour secrétaire, Je soignai ensuite à distance, et lui imprima tellement l’idée de son génie, que, plus tard, tout à fait émancipé et en pleine révolte, Camille respecta toujours le grand tribun, alors même qu’il mêlait à l’admiration quelque insulte inévitable.

1603. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

À l’époque de son mariage, on avait fait pour elle un emblème et une devise : une mouche à miel, avec ces mots tirés de l’Aminte du Tasse : « Piccola si, ma fa pur gravi le ferite… Elle est petite, mais elle fait de cruelles blessures25. » On en prit occasion plus tard, dans les premiers temps de Sceaux, de former une société des personnes qui avaient le plus souvent l’honneur d’y venir, sous le titre de l’ordre de la Mouche à miel.

1604. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — II. (Lettres écrites du donjon de Vincennes.) » pp. 29-50

Il y eut en lui aussi une part de comédien et de personnage de théâtre qui tenait au talent même, et comme il en entre si aisément et à peu près inévitablement, on ose le dire, chez tous les hommes publics à qui il est donné de mener les autres hommes : mais le fond du cœur était chaud, le fond de la conviction était sincère, de même que plus tard nous verrons que le fond de ses vues politiques, en apparence si turbulentes et si orageuses, était tout à fait sensé.

1605. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Elle a fait plus tard, et quand ses romans étaient déjà passés de mode, des extraits de ces conversations dans de petits volumes qui parurent successivement jusqu’au nombre de dix (elle ne procédait guère jamais que par dix volumes).

1606. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Pour bien comprendre Rollin et les fruits multipliés et faciles de sa vieillesse féconde, il faut remonter à cette vie antérieure durant laquelle il s’était formé, il avait mûri, et où il était, pour tous ceux qui l’approchaient, ce qu’il parut plus tard aux yeux de tous ceux qui le lurent.

1607. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

Remarquons d’ailleurs que les arts primitifs, aussi bien la poésie que le dessin et la sculpture, ont toujours commencé par la figuration des êtres animés ; ils ne se sont attachés que beaucoup plus tard à reproduire le milieu inanimé où ces êtres se meuvent.

1608. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »

Il prend la tyrannie, dont il fera plus tard la faiblesse, Lear ; il prend la trahison, Edmond ; il prend le dévouement, Kent ; il prend l’ingratitude qui commence par une caresse, et il donne à ce monstre deux têtes, Goneril, que la légende appelle Gornerille, et Regane, que la légende appelle Ragaii ; il prend la paternité ; il prend la royauté ; il prend la féodalité ; il prend l’ambition ; il prend la démence qu’il partage en trois, et il met en présence trois fous, le bouffon du roi, fou par métier, Edgar de Glocester, fou par prudence, le roi, fou par misère.

1609. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Un moment pourtant, Adolphe Maillet eut l’espérance de se faire adopter par LE BARON DE FILOUZE Ce baron, un fidèle des Allées Neuves, perdit son père à dix-huit ans — et sa fortune au lansquenet six mois plus tard.

1610. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

Cette recherche nous fait sentir que l’auteur s’est occupé de lui, et a voulu nous en occuper ; et dès lors il a d’autant moins de droit à notre suffrage, que nous raccordons toujours le plus tard et le moins qu’il nous est possible.

1611. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Plus tard, il envia à Ali pacha un lion magnifique, qu’il dit dans ses Mémoires avoir été, avec un ou deux paysages et autant de femmes, une des cinq à six choses absolument belles qu’il eût jamais vues.

1612. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Il cite enfin tous les révolutionnaires d’intention alors, et d’action plus tard, qui trouvaient dans le peuple une argile rebelle à pétrir.

1613. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

Probablement et d’après ce qui se pratiquait par une sorte d’échange entre la Barbarie et la Civilisation, tandis que Aétius faisait ses premières armes chez les Huns, Attila faisait les siennes chez les Romains, étudiant les vices de cette société comme le chasseur étudie les allures d’une proie : faiblesse de l’élément romain et force de l’élément barbare dans les armées, incapacité des empereurs, corruption des hommes d’État, absence de ressort moral sur les sujets, en un mot, tout ce qu’il sut si bien exploiter plus tard et qui servit de levier à son audace et à son génie. » La phraséologie moderne à part, il y a l’éclair du vrai dans ces paroles.

1614. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Si ces idées-là survécurent à un gouvernement qui les partagea trop, ou qui ne put rien contre elles dès qu’il ne les partagea plus ; si elles triomphèrent, pour mourir plus tard de leur triomphe, car l’arrêt de mort de l’erreur, c’est sa victoire, suivre l’application de cette loi suprême dans une histoire contemporaine, dans une histoire dont nous sommes les fils, quelle plus noble tâche pour ceux qui écrivent ; et pour ceux qui lisent, quel plus majestueux enseignement !

1615. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

— se démènent les trépassés), qui vont plus tard se prononcer, et s’élargir, et devenir ce grotesque grandiose que la Divine Comédie n’a pas repoussé.

1616. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »

Mais tous du moins, les uns plus tôt, les autres plus tard, sont obligés de s’ouvrir à l’idée de l’égalité politique.

1617. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

De malheureuses phrases contre les prêtres et les rois, sorties de la plume d’un rhéteur qui ne les destinait qu’à être applaudies dans un souper, vingt ans plus tard armaient des mains meurtrières. […] En dehors de la reine de Navarre, qui traduisait Boccace et les fabliaux d’Italie, La Vraie histoire comique de Francion, par Sorel, est un récit d’aventures très ingénieux et très observé, où poind déjà cette gaieté dont Voltaire abstraira plus tard la quintessence. […] Lamartine fut copié d’abord avec plus ou moins de bonheur ; Victor Hugo eut ensuite une habile, fervente et nombreuse école ; Alfred de Vigny, retiré dans sa tour d’ivoire, réunit quelques fidèles ; plus tard ce fut Alfred de Musset qui prédomina. […] Cinq ans plus tard, mourait celle qui avait été seule, pendant près de vingt ans, la vie, l’éclat, le grand art, la haute gloire de la Comédie-Française. […] Je ne parle pas du Village, « on pourrait aisément s’y tromper » ; mais Le Village ne devait venir que deux ans plus tard, l’année du Printemps de L. 

1618. (1894) La bataille littéraire. Septième série (1893) pp. -307

Nous nous remîmes au travail après le déjeuner, et il m’expliqua combien ceux qui s’attendaient à trouver des révélations intimes sur l’Empereur et sur l’Impératrice, dans ses mémoires, connaissaient peu ses sentiments de respect pour les souverains qu’il avait servis : — « L’Impératrice ne m’aima pas beaucoup d’abord, disait-il, elle se plaignait de ne me voir jamais parler sérieusement avec elle, de m’en tirer avec des boutades qui la faisaient rire ; plus tard, elle changea d’avis et comprit, qu’après tout, on ne s’appuie que sur ce qui résiste, et que ce n’était que la conscience du devoir qui me faisait persister dans mes opinions. » Revenons au troisième volume. […] Ce n’est que plus tard, huit jours plus tard, que je les ai découvertes au fond d’un tiroir, ces petites mules enrubannées, que je garderai jusqu’à la fin de mes jours, reliques charmantes, que je ne peux voir sans pleurer. […] Comme si la Révolution n’était pas faite le jour même où se réunissaient les États, et si les chemins de fer et les télégraphes, quelques années plus tard, ne se seraient pas chargés de rogner les dernières perruques et de reléguer les épées dans les panoplies. […] Léon Daudet ayant pu rassembler une foule de faits, d’observations, de rêves recueillis dans la promenade de la vie à travers la science, les arts, la philosophie, une fois rentré chez lui, les ait jetés pêle-mêle dans son secrétaire comme matériaux très divers à employer plus tard. […] Le philosophe, en assemblant des abstractions dans son cabinet à la lueur de la lampe, accumule des forces explosives qui plus tard auront un effet irrésistible, après une série de métamorphoses aussi réglées que celles de la chenille en papillon.

1619. (1925) Comment on devient écrivain

Un siècle plus tard, en 1845, Gustave Claudin nous dit dans ses Mémoires qu’il y avait au passage de l’Opéra un Persan légendaire, qui intriguait aussi étrangement son quartier « et que tout Paris connaissait ». […] Plus tard, on continua à attaquer Chateaubriand, mais ses ennemis littéraires furent presque toujours des adversaires politiques.‌ […] Plus tard, j’y pris goût et ce fut pendant plusieurs années un enthousiasme débordant, furieux. […] Même plus tard, c’est-à-dire à partir de 1660, devenu plus sévère et plus délicat, Bossuet ne renonce pas au réalisme. […] Dickens parcourut l’Amérique en lisant ses œuvres, comme plus tard Jean Aicard récitant chez nous sa Chanson de l’enfant et ses Poèmes de Provence.

1620. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Mais par-delà le Parnasse il nous faut remonter à Baudelaire, à son goût raisonné de l’artificiel, dont l’influence s’est exercée jusqu’aujourd’hui sur la littérature d’exception, et que Mallarmé, par une sympathie de tempérament a, dans sa première période et même plus tard, repensé et revécu. […] Il dut plus tard ouvrir le cercueil, redemander à la mort son chant, le publier… Il semble que Mallarmé ait écrit non pour des lecteurs, mais pour un lecteur abstrait, qui lui ressemblait comme un frère. […] Une, deux, trois générations de jeunesse se sont émues de Saint-Preux, de Werther ou de Rolla ; mais je doute que rien égale en ferveur et en culte délicat, rien, pas même la science que l’étude en obtient plus tard, les premiers déchiffrements, par une intelligence bien née, du Parménide ou de l’Ethique, la boucle de cheveux coupée par le blond Novalis « sur la tombe du saint et méconnu Spinoza ». […] « Au fond, écrit-il àVerlaine, je considère l’époque contemporaine comme un interrègne pour le poète qui n’a point à s’y mêler : elle est trop en désuétude et en effervescence préparatoire pour qu’il y ait autre chose à faire qu’à travailler avec mystère en vue de plus tard ou de jamais, et de temps en temps envoyer aux vivants sa carte de visite, stances ou sonnet, pour n’être point lapidé d’eux117. » Sous ce mot d’interrègne, qui revient parfois chez lui, Mallarmé, selon un sophisme ordinaire, ingénu et ingénieux, déguise son incapacité d’action en l’imputant à quelque incapacité — laquelle ? […] Il est curieux de retrouver la même figure dans une page de Schopenhauer que sans doute Mallarmé ne connaissait pas : « En tout genre l’excellent est réduit à l’état d’exception, de cas isolé, perdu dans des millions d’autres ; et si parfois il arrive à se révéler dans quelque œuvre de durée, plus tard, quand cette œuvreasurvécu aux rancunes des contemporains, elle reste solitaire, pareille à une pierre du ciel, que l’on conserve à part, comme un fragment détaché d’un monde soumis à un ordre différent du nôtre156. » C’est aussi pour Mallarmé une figure, que, dans un espace, la rareté rendue plus précieuse par l’absence du reste.

1621. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Puisque la tradition guidera plus tard les critiques conservateurs qui se borneront à développer, en le nuançant seulement de quelques retouches, le jugement du critique original, qui ne voit, si le progrès n’est pas un vain mot, qu’il faut que la tradition se renouvelle par lui ? […] Le rabais qui n’aura pas été essayé sur vous votre vie durant, vous le subirez plus tard. […] On espère ressusciter plus tard. […] Plus tard Voltaire réussit, après bien des efforts, à débarrasser la scène des intrus qui, empêchant le libre jeu des décorations mouvantes et changeantes, imposaient au drame l’unité de lieu, et cette nouvelle réforme matérielle rendit possible une autre grande révolution dans l’art. […] Plus tard, en 1678, ni Corneille ni Racine n’occupant plus la scène, Thomas fit le Comte d’Essex, où il imite à la fois ces deux poètes.

1622. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Elle répétait à tante Aline, en secouant sa tête si précocement blanche qu’on l’aurait crue seulement poudrée à la mode de jadis : — Cet enfant m’inquiète avec sa nature tendre ; j’ai peur qu’il me ressemble plus tard, qu’il aime trop lorsqu’il aimera. […] Puis elle se sentait soulevée, la face et les mains au ciel, avec les fenêtres ogivales de la nef, construites quatre-vingts ans plus tard, de hautes fenêtres légères, divisées par des meneaux qui portaient des arcs brisés et des roses. […] Huit jours plus tard, les salons fermés, Paris dispersé, la Chambre, l’Institut en vacances, quelques délégués des sociétés nombreuses dont il fut président ou secrétaire auraient suivi ses funérailles derrière les coureurs de jetons de l’Académie, rien de plus. […] L’un de ces oblongs carrés de papier bleu portant des phrases elliptiques m’apprenait que mon père, atteint de la maladie qui plus tard l’emporta, soupirait après mon retour au pays, et l’autre que mon maître et ami, frappé d’une hémiplégie, était à toute extrémité. […] » Ah çà, je l’appris plus tard, et c’est honteux !

1623. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

C’est dans Chateaubriand encore qu’on trouve en germe la littérature d’avant-garde réaliste dont Théophile Gautier fut un des chefs reconnus et d’où sont sortis plus tard les deux de Goncourt. […] Il est admirable de voir avec quelle confiance l’auteur de la Chartreuse de Parme a inauguré une méthode si en avance sur son temps et qui ne devait porter tous ses fruits que beaucoup plus tard. […] Dans René nous les voyons recommencer leur vie fraternelle et ce n’est que plus tard, au moment où Amélie prend le voile, qu’il découvre l’affection criminelle de la jeune fille. […] On, adopte l’amour tel qu’on vous l’embellit, pour l’adopter plus tard tel qu’il s’offre. […] C’est ainsi que Chateaubriand et Flaubert écriront plus tard et que Saint-Victor et Gautier réaliseront le souhait.

1624. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Quelques mois plus tard, Vaillant jeta une bombe dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. […] Quelques jours plus tard, paraissait un nouveau recueil de M.  […] Les Fêtes galantes vinrent quelques mois plus tard. […] Une main intelligente opérera plus tard un triage de ses œuvres ; elle mettra de côté les morceaux d’inspiration. […] Quelques jours plus tard, au cours d’un nouveau souper, Rougeville ramena l’entretien sur le sujet qui lui tenait tant au cœur.

1625. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Piron eut pour maîtresse la femme de chambre, — d’autres disent la dame de compagnie de Mme la marquise : il en fit plus tard sa femme. […] Il en fit jusqu’à cinquante-deux, comme plus tard il en fera trente-deux contre Fréron.

1626. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Les pays y ont leur nom noble : l’Italie s’appelle l’Ausonie, la mer Noire s’appelle la mer Scythique ; il y a des montagnes de morts et un fracas d’éloquence autorisé par Lucien ; il y a de jolis tours d’adresse oratoire imités d’Ovide ; les canons sont désignés par des périphrases poétiques comme plus tard dans Delille900. Le poëme est une amplification officielle et décorative semblable à celle que Voltaire arrangea plus tard sur la victoire de Fontenoy.

1627. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Une mère que je connus plus tard vous était le monde tout entier. […] Ce qu’il ne prévoyait pas, c’est qu’il serait l’Orphée qui plus tard dirigerait et réglerait par moments de son archet d’or cette invasion de barbares.

1628. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Deux ans plus tard, le disciple ingénieux qui s’est souvenu d’un beau mouvement du maître, et qui l’imite avec plus d’esprit que de sentiment, mettra Pyrrhus de pair avec Rodrigue, et l’imitateur au rang de l’original, dans cet admirable passage : Madame, dites-moi seulement que j’espère, Je vous rends votre fils, et je lui sers de père ; Je l’instruirai moi-même à venger les Troyens : J’irai punir les Grecs de vos maux et des miens. […] Plus tard, le crédit des fameuses règles l’avait intimidé.

1629. (1879) À propos de « l’Assommoir »

On dirait même que, plus tard, entièrement dominé par sa pensée philosophique, obéissant sans réserves à son désir de peindre les mœurs dans toute leur crudité, M.  […] Zola eut beau déclarer qu’il ne demandait qu’à rester chez lui bien tranquille, qu’à écrire en paix ses articles et ses livres, qu’à les voir juger sans passion ; qu’il était d’ailleurs complètement en dehors de la question de théâtre : on s’obstina à livrer contre lui une bataille qu’il n’acceptait pas, et, plus tard, à lui reprocher les défauts d’une pièce à la rédaction de laquelle il est resté étranger, qu’il n’a pas signée, mais qu’il n’a pas éreinté non plus, ainsi que le prédisaient ses ennemis.

1630. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

5° Enfin il est vraisemblable que ces pressentiments fâcheux, que ces répulsions obscures, plus ou moins confusément exprimées dans la succession de ses états internes, n’étaient pas sans rapports avec la sagesse profonde dont il avait, dans toute autre circonstance, pleine coscience ; souvent, la voix démonique ne fut pour Socrate que l’intuition synthétique d’une vérité qui lui apparaissait ensuite sous forme dialectique et développée, et qu’un peu plus tard il eût trouvée tout d’abord sous cette forme si le brusque signal n’eût devancé la marche régulière de la pensée214. […] En d’autres termes, un mot, d’abord attaché à un sens spécial, passe à un sens voisin du premier ; il est alors une image, une métaphore, c’est-à-dire qu’il renferme, outre son sens propre, une allusion à son premier sens ; plus tard il se dégagera de ce sens primitif et sa signification redeviendra simple et homogène216.

1631. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Il devint plus tard directeur de spectacle et il s’ajusta parfaitement à cette fonction. […] Quoiqu’il s’y fût inspiré en matière d’art de Winckelmann, comme en art dramatique il s’inspira plus tard de Shakespeare, il s’y montra pourtant critique plus dextre, plus pénétrant, plus personnel qu’il ne devait jamais être, le critique littéraire, dans Gœthe, n’étant digne que de la plus profonde pitié.

1632. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »

Mais rien ne dit que l’étude des phénomènes physiologiques en général, et nerveux en particulier, ne nous révélera pas à côté de la force vive ou énergie cinétique dont parlait Leibnitz, à côté de l’énergie potentielle qu’on a dû y joindre plus tard, quelque énergie d’un genre nouveau, qui se distingue des deux autres en ce qu’elle ne se prête plus au calcul. […] Petit à petit ils formeront une croûte épaisse qui recouvrira nos sentiments personnels ; nous croirons agir librement, et c’est seulement en y réfléchissant plus tard que nous reconnaîtrons notre erreur.

1633. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »

Plus tard, après un long séjour dans la ville, j’y circulerai machinalement, sans avoir la perception distincte des objets devant lesquels je passe. […] De ces différents cercles de la mémoire, que nous étudierons en détail plus tard, le plus étroit A est le plus voisin de la perception immédiate.

1634. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Plus tard, il s’arrangea un accoutrement, habit arménien et bonnet fourré qu’il prétendait, bon apôtre, très commode pour certains soins de santé. […] Là comme plus tard au lac de à Wooton, à Trye, à Bourgoin, à Ermenonville : dans tous ces beaux refuges où on le voit jeter au sortir de ses guerres avec le genre humain, la paix des choses l’invitant à ne plus s’acharner, son mal fait relâche. […] Que la digne sœur d’un adolescent de trop de rêve et de flamme soit exposée par ce charme périlleux répandu sur sa jeunesse à porter plus tard le deuil de l’amour, c’est la noble et triste histoire de Lucile de Chateaubriand. […] Que Fontenelle en 1686 eût mis (bien ingénieusement) le moderne système du monde à la portée des dames, que cinquante ans plus tard elles bavardassent sur la question des grains, ce ne sont pas nouveautés de tant de conséquence qu’on le dit. […] On le retrouve identique au fond soixante-dix ans plus tard dans le roman de Lelia et, quant aux hautes intentions et arrangements de la dame, sinon certes quant à l’avilissement du faible amant, dans la réelle aventure de Venise.

1635. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

De toutes les fleurs écloses au soleil du Midi sous la main des deux grands paganismes, il cueillait librement les plus parfumées et les plus exquises, mais sans se tacher à la boue qui les entourait. « Je prends Dieu à témoin, écrivait-il plus tard, que dans tous ces endroits où il y a tant de licence, j’ai vécu pur et exempt de toute espèce de vice et d’infamie, portant continuellement dans mon esprit cette pensée, que si je pouvais échapper aux regards des hommes, je ne pouvais pas échapper à ceux de Dieu434. » Au milieu des galanteries licencieuses et des sonnets vides, tels que les sigisbés et les académiciens les prodiguaient, il avait gardé sa sublime idée de la poésie ; il songeait à choisir un sujet héroïque dans l’ancienne histoire d’Angleterre, et se confirmait dans l’opinion435 « que celui qui veut bien écrire sur des choses louables, doit, pour ne pas être frustré de son espérance, être lui-même un vrai poëme, c’est-à-dire un ensemble et un modèle des choses les plus honorables et les meilleures ; n’ayant pas la présomption de chanter les hautes louanges des hommes héroïques ou des cités fameuses, sans avoir en lui-même l’expérience et la pratique de tout ce qui est digne de louange436. » Entre tous il aimait Dante et Pétrarque à cause de leur pureté, se disant à lui-même « que si l’impudicité dans la femme que saint Paul appelle la gloire de l’homme est un si grand scandale et un si grand déshonneur, certainement dans l’homme, qui est à la fois l’image et la gloire de Dieu, elle doit être, quoique communément on ne pense pas ainsi, un vice bien plus déshonorant et bien plus infâme437. » Il pensa « que toute âme noble et libre doit être de naissance et sans serment un chevalier », pour la pratique et la défense de la chasteté, et garda sa virginité jusqu’à son mariage438. […] Celui, disait-il un peu plus tard, qui connaît la vraie nature de la poésie, « découvre bientôt quelles méprisables créatures sont les rimeurs vulgaires, et quel religieux, quel glorieux, quel magnifique usage on peut faire de la poésie dans les choses divines et humaines »… « Elle est un don inspiré de Dieu, rarement accordé, et cependant accordé à quelques-uns dans chaque nation, pouvoir placé à côté de la chaire, pour planter et nourrir dans un grand peuple les semences de la vertu et de l’honnêteté publique, pour apaiser les troubles de l’âme et remettre l’équilibre dans les émotions, pour célébrer en hautes et glorieuses hymnes le trône et le cortége de la toute-puissance de Dieu : pour chanter les victorieuses agonies des martyrs et des saints, les actions et les triomphes des justes et pieuses nations qui combattent vaillamment pour la foi contre les ennemis du Christ496. » En effet, dès l’abord, à l’école de Saint-Paul et à Cambridge, il avait paraphrasé des psaumes, puis composé des odes pour la Nativité, la Circoncision et la Passion. […] Cet héroïsme sombre, cette dure obstination, cette poignante ironie, ces bras orgueilleux et roidis qui serrent la douleur comme une maîtresse, cette concentration du courage invaincu qui, replié en lui-même, trouve tout en lui-même, cette puissance de passion et cet empire sur la passion530 sont des traits propres du caractère anglais comme de la littérature anglaise, et vous les retrouverez plus tard dans le Lara et dans le Conrad de lord Byron.

1636. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Avec ceux-ci certainement ; les premiers sans doute viendront plus tard. […] Taine compte placer plus tard ce qu’il empruntera à l’école hégélienne ; mais il ne nous a donné encore que l’esquisse la plus vague de cette sorte de métaphysique, et, autant que je puis la comprendre, je ne vois là jusqu’à présent qu’une doctrine toute condillacienne et non hégélienne. […] Avouons cependant qu’il y a là pour eux une issue pour s’élever plus tard, s’ils le veulent, à une philosophie plus haute que celle qu’ils nous ont proposée jusqu’ici : je le désire sans trop l’espérer, car plus ils vont, plus ils me paraissent pencher du côté fatal que j’ai signalé.

1637. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Car prévoir consiste à projeter dans l’avenir ce qu’on a perçu dans le passé, ou à se représenter pour plus tard un nouvel assemblage, dans un autre ordre, des éléments déjà perçus. […] Elle les laisse simplement de côté, soit parce qu’elle les trouve assez faibles pour les négliger, soit parce qu’elle se réserve d’en tenir compte plus tard. […] Nous reconnaissons d’ailleurs que la nature elle-même paraît inviter notre esprit à confondre les deux genres d’adaptation, car elle commence d’ordinaire par une adaptation passive là où elle doit construire plus tard un mécanisme qui réagira activement.

1638. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

soit qu’il évoque, souriant, la vie de la petite fille ou celle de la jeune fille : Sur la pelouse en fleurs j’eus la taille des herbes, Et, plus tard, j’atteignis aux branches des lilas ; soit qu’il chante « l’étonnement de l’aube », La hâte des midis, si courts et si brûlants, ou « l’effroi de la nuit » ; soit qu’après avoir fait sinuer sous nos yeux les mille vagues des rivières, Charriant tant de bruit, de vie et de clartés, il lui plaise de nous arrêter, pensifs, devant de calmes eaux, Autour du batelet dont verdissent les rames… *** Mme Alphonse Daudet publie ses petits livres à de larges intervalles. […] » Il serait injuste aussi de reprocher à cette Italienne ce que son charabia a de filant et de macaroni ; je cite, en exemple, un fragment d’une phrase, courte d’ailleurs : « Cette croix d’argent à ruban de soie rouge pour laquelle les enfants, et plus tard les hommes, font tant de belles choses afin d’être dignes de la mériter… » *** Mme Berthe Flammarion blesse d’abord par cette sécheresse d’imagination qu’on décore des noms d’esprit moderne et d’esprit scientifique, par son horreur pour les fées et les légendes. […] Elles refusent le cousin pauvre de deux millions et, si plus tard leur cœur vient à battre pour ce gueux, elles l’épousent, mais en lui faisant sentir l’importance du sacrifice consenti à l’amour. […] Plus tard elle aura le fréquent bonheur d’oublier ses vouloirs littéraires, et ses larges harmonies seront déchirées par des cris émouvants. […] *** Exilée dans sa jeunesse, plus tard femme d’un ministre italien qui fut un homme d’état remarquable, adulée des uns, calomniée par d’autres, parfois persécutée, toujours reine d’une petite cour dont la composition variable fut souvent peu flatteuse, Mme de Rute a pu beaucoup voir et beaucoup observer.

1639. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

Deux ans plus tard, dans des pages qui ont été conservées manuscrites, il prend la défense du peintre Turner, que l’on avait vivement attaqué dans la presse, et ce morceau remarquable ne diffère que fort peu, pour la manière, des écrits qui devaient faire la gloire de Ruskin. Enfin, à dix-sept ans, il donnait déjà une si haute opinion de ses talents que l’éditeur Loudon écrivait à son père : « Votre fils est certainement le génie naturel le plus extraordinaire que j’aie eu la bonne fortune de rencontrer et je ne puis que m’enorgueillir à la pensée que, plus tard, lorsque vous et moi aurons disparu, on constatera dans l’histoire littéraire de votre fils que son premier article fut publié dans le Magazine of Natural History de l’éditeur Loudon. » Cette lettre est émouvante. […] La semence n’était point perdue, cependant, puisque c’est du verbe de Ruskin que devait naître plus tard l’impressionnisme, dont la peinture fut à jamais révolutionnée. […] Cependant, un assistant ayant pris à ce moment même une photographie instantanée, grâce à un soudain éclairage électrique, on s’aperçut plus tard, en examinant l’épreuve, que le tabouret suspendu en l’air était en réalité accroché au chignon d’Eusapia, qui avait encore le bras dressé, comme si elle venait de disposer elle-même l’objet avec beaucoup de soin. […] Des milliers et des milliers de personnes, au moyen âge et plus tard encore, ont vu le diable et, dit M. 

1640. (1900) Molière pp. -283

Il est enfin en pleine possession de la faveur et de la renommée ; mais il n’est pas encore en pleine possession de son génie ; il ne produit encore que des essais, assez remarquables toutefois pour donner une haute opinion de ce qu’il fera plus tard. […] Ce que Molière conçut dans sa vie de province de charmantes et de fécondes idées, a fructifié dans son cerveau, et plus tard son imagination se charge de les colorer. Prenez, par exemple, La Jalousie du Barbouillé, et George Dandin, c’est le même sujet, c’est la même pièce ; d’un côté, seulement, vous avez un canevas sans art, et de l’autre un chef-d’œuvre ; c’est le même fond, conçu, observé quelque part, je ne sais où, dans le Limousin ou la Gascogne, et qui plus tard deviendra George Dandin. […] J’aurai à revenir plus tard sur la théorie qui fait de Molière l’émancipateur de la bourgeoisie. […] Transportons-nous vingt ans plus tard, à l’époque ou règne madame de Maintenon : le roi révoque l’Édit de Nantes, et emploie dans ses armées des athées plutôt que des jansénistes ; on envoie des dragons, en guise de missionnaires, aux protestants des Cévennes ; la dévotion de ceux qui règnent est devenue si étroite, si dangereuse, que Saint-Simon, le plus pieux des hommes, ne signale qu’un seul défaut dans le duc de Bourgogne, dont il fait un type de perfection ; ce défaut, c’est une dévotion qui lui fait choisir de préférence, pour officiers de ses armées, ceux qui accomplissent ou font semblant d’accomplir tous les devoirs extérieurs de la religion, plutôt que ceux qui sont honnêtes, sages, vraiment pieux et habiles dans leur métier.

1641. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Nous verrons plus tard quel a été cet ordre. […] Ils aimeraient mieux peut-être ne point s’engager à fond dans l’idée qui leur est la plus chère, masquer jusqu’à une autre fois, remettre à plus tard, plutôt que de blesser l’autre. […] Il nous a laissé ce qui allait arriver plus tard. […] Quelques mois plus tard elle faisait sacrer à Reims un roi qui n’était pas de l’ordre du sacré. […] Celui qui épargne, absolument, et qui a l’air vertueux, celui qui économise, absolument, celui qui met de côté, absolument, celui qui sacrifie ainsi le présent au futur et veut mettre tout un monde à la retraite n’amasse pas des forces pour plus tard, il amasse pour plus tard ce pour quoi il a vendu ses forces.

1642. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

Dans les lettres à Spon, publiées plus tard, on retrouve quelques-unes des mêmes lettres plus au complet, plus longues, et en général beaucoup plus farcies de latin.

1643. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

Dans un autre discours bien mémorable que lui prête Thucydide, et que sans doute il ne lui prête pas sans de bons motifs, Périclès traite déjà les Athéniens comme plus tard on traitera les Romains ; il s’efforce de les soutenir et de les fortifier contre la double épreuve de la guerre et de la terrible peste ; il prétend inspirer à ces citoyens d’une grande ville, et nourris dans des mœurs et des sentiments dignes d’elle, la force de tenir tête aux plus grands malheurs.

1644. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Cinquante ans plus tard, il y en a qui vivront surtout par leur admiration pour Voltaire et parce qu’ils auront été ses premiers disciples, ses premiers lieutenants.

1645. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Marais n’a pas, en racontant de tels attentats, de ces accents indignés qui ne vinrent que plus tard.

1646. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Votre caractère est complet, et votre esprit très-près de ce qu’il sera jamais ; mais votre autorité n’est pas ce qu’elle sera plus tard ; et il vous importe, il nous importe encore plus qu’à vous, qu’elle soit établie et autant inattaquable qu’il est possible, quand elle se produira dans les affaires publiques.

1647. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

» Ce n’est certes pas un premier ministre français de ce temps-là, ni l’abbé Dubois, ni le cardinal Fleurv, ni plus tard M. de Choiseul, qui s’amuserait à ces bagatelles.

1648. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Si le mouvement de Ney s’était opéré tout entier dans le premier sens et avec la vigueur que l’illustre maréchal avait déployée en tant d’autres rencontres, le résultat de la victoire de Bautzen eût été bien différent : « c’eût été, ni plus ni moins, un mouvement entièrement semblable à celui que Blucher exécuta plus tard contre nous à Waterloo. » La paix, du coup, eût pu être conquise.

1649. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

. — (En étudiant plus tard et de près M.

1650. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Plus tard, en avançant dans la vie, on voit qu’on ne peut dire assez que le fond échappe toujours, que c’est inutile de trop presser.

1651. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224

On voit en lui du premier coup d’œil un esprit supérieur, au-dessus de tous les préjugés de la société et des opinions humaines, autant que Molière pouvait l’être, mais à la fois un esprit inquiet, ardent, mélancolique, sans cesse aux prises avec lui-même, passionnément en quête de la vérité et du bonheur ; et alors l’idéalisant un peu, ou plutôt en faisant un type, comme on dit, un miroir anticipé de notre âge, on le présente comme le héros et la victime dans la lutte du scepticisme et de la foi, celle-ci triomphant provisoirement en lui, de même que le scepticisme, un siècle plus tard, l’eût emporté.

1652. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Plus tard cette inspiration de l’enthousiasme chanté, descendit plus bas dans les littératures purement profanes, et, de sacrée qu’elle était, cette inspiration devint purement littéraire.

1653. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Le magnifique palais Pitti, qui ne garda que son nom, ne put être achevé alors et devint plus tard le palais des Médicis.

1654. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Michel-Ange décora plus tard ces sépulcres où manqua celui de Laurent. « Ce grand homme, s’écria le roi de Naples en apprenant sa fin, a vécu assez pour sa gloire, pas assez pour le bonheur de l’Italie.

1655. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

En possession du droit de jouer leurs mystères, d’interdire à tous autres d’en jouer à Paris ou dans sa banlieue, établis à l’Hôpital de l’Hôtel de la Trinité, plus tard à l’Hôtel de Flandre, ils lurent peut-être les premiers à représenter le drame de la Passion : ils furent sans doute les promoteurs des vastes compositions cycliques, dont la permanence de leur théâtre leur rendait facile, autant qu’avantageuse, la représentation.

1656. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Ce n’est que plus tard, en y réfléchissant, que j’ai senti l’impertinence de mon désir.

1657. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

Et c’est ainsi que plus tard, devenu archevêque et tout proche du cardinalat, un jour que, dans un accès de délire ambitieux, il hausse son rêve jusqu’à la tiare, nous l’entendons gémir « avec une lueur de bon sens et une profonde humilité » : — « Moi, né dans une hutte au hameau de Harros, je pourrais gravir les marches du trône pontifical !

1658. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Plus tard Pouchkine trouva le style qui convient aux récits merveilleux, et quelques-unes de ses ballades sont de modèles en ce genre ; on s’aperçoit qu’il a étudié et surpris les procédés des conteurs populaires.

1659. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »

Lionnette aura plus tard le tort de remuer savamment tout cela, d’en prendre l’écume et de la rejeter sur sa mère.

1660. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Elle est la sœur de cette enfant, à qui Baudelaire dédiait son poème des « Bienfaits de la lune », et à qui l’astre prédit : « Tu aimeras… le lieu où tu ne seras pas, l’amant que tu ne connaîtras pas. » On voit en elle un principe insatiabilité, un principe de rupture de tout équilibre, de toute harmonie, de toute paix, de tout repos, un principe de fuite où l’on distinguera plus tard un des ressorts essentiels de la nature humaine, la source du mouvement et du changement.

1661. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Plus tard avec Kant, cette science soupçonneuse devient la science pure de la connaissance.

1662. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Plus tard les poètes, les historiens, les orateurs, les grammairiens, les sophistes, les auteurs de tout genre nous présentent, tant dans la Grèce qu’à Rome, des analogies moins paradoxales et non moins honorables avec ce que nous appelons aujourd’hui homme de lettres.

1663. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Quatorze ans plus tard, et déjà célèbre par ses services de guerre et la faveur du peuple, il remportait, aux grandes Panathénées, la palme sur Eschyle ; et ce triomphe commençait une carrière de chefs-d’œuvre dramatiques soutenue jusqu’à l’extrême vieillesse.

1664. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Lorsque Renan, plus tard, à vrai dire, que Taine, toucha à la narration et à la fiction, il y réussit en maître. […] Je fus humilié d’avoir été surpris, en flagrant délit de folie des grandeurs, ne me doutant pas que j’utiliserais beaucoup plus tard la leçon de sémantique de l’académie en jupons. […] Tout le raccourci de sa vie est là, et tout le drame qui se passera plus tard entre Maggie et Lucy, Tom et Stephen y est soutenu en miniature et en graine. […] Plus tard, avec les premiers mouvements rythmiques du train, il sentit que sa personnalité s’évanouissait tout à fait. […] Le but est la pureté, l’absolu de l’œuvre d’art, l’évangile de Gautier et de Baudelaire qui forme plus ou moins liaison du romantisme au réalisme et assurera plus tard, avec Remy de Gourmont par exemple, la même liaison du naturalisme au symbolisme.

1665. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

» Et, un peu plus tard, quand il a su qu’Edwige n’était pas sa fille, il a dit à Grégers : « Non, cette enfant ne m’aime pas. […] Songez que, seul, il rend possible, plus tard, la scène de somnambulisme de lady Macbeth. […] Faites-m’en une reconnaissance ; vous me les rendrez plus tard », et il bénit les deux amants ; il baise la robe de sa fille et se livre à toutes sortes d’enfantillages attendris. […] Vous verrez plus tard à quoi il doit servir. — Ce premier acte est étincelant ; il est presque tout en répliques d’une justesse et d’une rapidité étourdissantes. […] Et il m’a paru plus tard qu’un homme de quarante à quarante-cinq ans, qui aurait beaucoup vécu, et qui serait un peu fatigué, mais non perverti (tel mon héros), serait le personnage le plus capable de ne point s’écarter de ce dessein d’absolue pureté.

1666. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Je ne dirai pas, comme on l’a souvent répété à son sujet que Restif, né plus tôt ou plus tard, aurait fait de grandes choses. […] Que la forme de cette brochure vous ait semblé quelque peu allemande, il n’y a rien là qui me surprenne ; cela tient à des antécédents personnels sur lesquels je reviendrai peut-être plus tard dans vos colonnes, si vous le trouvez utile. […] Quand on commence sous une école établie, on subit nécessairement l’influence de cette école ; ce n’est que plus tard qu’on voit ou ose suivre sa vraie route. […] Nous trouverons bien en Victor Hugo, un peu plus tard, cette philosophie organisée, mais pour des niaiseries sans valeur, au lieu qu’ici il y avait un côté psychologique assez net relativement à tout ce que fait Hugo. […] Ce n’est que plus tard, alors qu’il avait gagné dans l’art sa place où vivre et faire ses petites affaires tranquillement, qu’il a dû songer à la conserver, et pour cela, il a compris qu’il lui fallait une apparence de sérieux que ses tours de force ne pouvaient pas lui donner.

1667. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Les Jansénius, les Saint-Cyran, les Saci, les Arnauld n’ont pas cru travailler à une autre œuvre que les Vincent de Paul, les Olier, les Bérulle, les François de Sales ; et ce qu’il y avait entre eux d’émulation première pour le bien ne s’est changé que plus tard en opposition. […] « L’imitation de la nature, voilà le grand point, dira plus tard un peintre illustre, et toutes les règles ne sont faites que pour nous mettre à même de l’imiter plus aisément. » [Cf.  […] Enfin, et bien plus tard, dans son Bachelier de Salamanque, se rappelle-t-on l’ironique éloge qu’il a fait de l’idiome proconchi ? […] Du Bellay, Défense et illustration, etc.]. — Elle a ainsi relevé la condition de l’homme de lettres ; — dans l’État ; — et à ses propres yeux. — Enfin, en se proposant de « fixer » la langue, il a semblé d’abord qu’elle y dût réussir ; — et en tout cas, en en maintenant le respect, elle en a préparé ce que cent cinquante ans plus tard les étrangers appelleront eux-mêmes l’universalité [Cf.  […] — C’est ce que permet de croire le caractère même de Dufresny ; — qui fut un « homme à idées », — et auquel il semble bien que Montesquieu ait pris plus tard l’idée de ses Lettres persanes ; — qu’une autre idée de Dufresny a été de se soustraire à la domination de Molière [Cf. le prologue du Négligent] ; — et dans quelle mesure il y a réussi ?

1668. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Il ne rentra en France avec les Bourbons qu’en 1814 ; il était, comme son fils unique le fut plus tard, officier d’infanterie et chevalier de Saint-Louis. […] Cela me fait de bonnes relations que j’utilise plus tard. — Tobie était un ouvrier habile, mais sans prévoyance. — Un calculateur véritable ne laisse rien subsister d’inutile autour de lui. — Tout doit rapporter, les choses animées et inanimées. — La terre est féconde, l’argent est aussi fertile, et le temps rapporte l’argent. — Or les femmes ont des années comme nous, donc c’est perdre un bon revenu que de laisser passer ce temps sans emploi. — Tobie a laissé sa femme et ses filles dans la paresse ; c’est un malheur très grand pour lui, mais je n’en suis pas responsable.

1669. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

« N’oublie pas de dire là-bas que j’arriverai dans la quinzaine au plus tard, lui cria Fritz. […] Réfléchissez à tout cela… Que vous n’ayez pas à vous repentir plus tard… et que nous n’ayons pas non plus la douleur de penser que vous êtes malheureux par notre faute.

1670. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Et plus tard, quand les intelligences profondément agitées se seront apaisées, quand la méditation des principes négligés et la régénération des formes auront purifié l’esprit et la lettre, dans un siècle ou deux, si toutefois l’élaboration des temps nouveaux n’implique pas une gestation plus lente, peut-être la poésie redeviendra-t-elle le verbe inspiré et immédiat de l’âme humaine. […] Plus tard, si Milton eût emprunté à l’humanité le magnifique symbole de l’orgueil vaincu mais non humilié, il eut produit un type nouveau analogue au Prométhée.

1671. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Plus tard, il tomba de cheval, non pas sur la route de Damas, mais sur la route de Rome ; il devint le saint Paul d’une autre religion ; comme l’apôtre, il avait gardé les manteaux des bourreaux pendant qu’ils lapidaient les justes. […] Casimir Périer est maintenant un grand pilote, je le seconde ; nous voulons préserver l’Europe de la guerre révolutionnaire, nous y parviendrons ; on me maudira dans les journaux en France ; on me bénira plus loin et plus tard.

1672. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Les uns tirent du pistolet dans les vitres et tout le monde se retourne lui mit, les pieds dans le plat, ― coram populo, ― plus tard, il devait y ajouter le reste. […] Plus tard Sylvère sera fusillé là.

1673. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Et comme il semble, d’ailleurs, que les plaisanteries citées plus haut de Thomas Nash s’appliquent fort exactement à Shakespeare ; comme Nash était, avec Marlowe, l’auteur de cette tragédie de Didon qui est parodiée dans Hamlet, et avait par conséquent quelque rancune à satisfaire contre Shakespeare ; comme il est certain que Shakespeare n’avait pas appris beaucoup de latin dans sa jeunesse ; comme il paraît au contraire avoir été singulièrement versé dans la connaissance du droit, dont il emploie très-souvent les termes les plus subtils, il faut fixer la date du Hamlet de Shakespeare d’après la date des moqueries de Nash, c’est-à-dire en 1589 au plus tard. […] D’ailleurs lord Falkland, presque contemporain de Shakespeare puisqu’il était né plusieurs années avant sa mort, aurait droit d’en être cru de préférence sur des nuances de langage qui, cent cinquante ans plus tard, devaient se perdre pour Johnson sous une couleur générale de vétusté. […] Duffe étant venu peu de temps après à Fores, la veille de son départ, lorsqu’il se fut couché après avoir prié Dieu beaucoup plus tard qu’à l’ordinaire, Donwald et sa femme se mirent à table avec les deux chambellans, dont ils avaient préparé avec soin « l’arrière-souper ou collation », et les enivrèrent si bien qu’ils les firent tomber dans un sommeil léthargique. […] » Nashe, intime ami de Green, n’aurait probablement pas parlé sur ce ton d’une pièce de Shakspeare, et peut-être est-ce le succès même de cette pièce qui aura engagé Shakspeare à rendre les deux autres dignes de le partager ; mais, dans cette supposition même, il serait difficile de ne pas croire que, soit avant, soit plus tard, Shakspeare n’ait pas relevé, par quelques touches, le coloris d’un ouvrage qui n’avait pu plaire à ses contemporains que parce que Shakspeare ne s’était pas encore montré. […] Le poëme de Vénus et Adonis fut publié en 1593, et Médée représentée en 1635, c’est-à-dire quarante-deux ans plus tard.

1674. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Plus tard, avec une littérature très différente et aussi originale, vint Laforgue. […] — Ce Sicambre nous lapidera d’abord et nous coulera plus tard, en bronze. […] Plus tard, à côté de Voltaire, c’est Diderot et Rétif de la Bretonne. Plus tard encore, en même temps que Victor Hugo, c’est Balzac. […] Mais il faut attendre, on ne verra que plus tard.

1675. (1902) La poésie nouvelle

Quelques années plus tard, quand il l’évoquait, avec le souvenir de l’hostilité maternelle, il écrivait dans les Poètes de sept ans :‌ Et la Mère, fermant le livre du devoir,‌ S’en allait, satisfaite et très fière, sans voir,‌ Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences,‌ L’âme de son enfant livrée aux répugnances…‌ On l’imagine aisément, espèce d’écolier doux et rétif à la fois, aux cheveux ébouriffés, l’esprit ailleurs, — flâneur, semble-t-il, presque somnolent au long des classes, attentif subitement à quelque mot qui, dans son âme, éveille des rêveries ; tantôt exubérant, et tantôt dissimulant, sous un air de docilité qu’on dirait sournoise, d’obscurs mépris, une essentielle inaptitude à s’asservir.‌ […] Peu de césures libertines, moins encore de rejets… Rimes très honorables12. » Et si Georges Rodenbach put l’appeler plus tard « inventeur du vers libre13 », ce jugement ne s’applique pas au Rimbaud du Bateau ivre. […] Et lui-même, Rimbaud, n’en plaisante-t-il pas, quand il écrit, un peu plus tard : « Histoire d’une, de mes folies… J’inventai la couleur des voyelles ! […] L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois. — Au réveil, il était midi. » ‌ Quelquefois aussi, ce ne sont, semble-t-il, que de petites chansons, falotes et doucement bégayantes, comme, plus tard, en écrira Verlaine :‌ « C’est le repos éclairé, ni fièvre, ni langueur sur le lit ou sur le pré. — C’est l’ami ni ardent ni faible. […] … Quinze ans plus tard, il protestera contre la tentative, qu’il reconnaît aussi généreuse que vaine, de certains qui voudront « aller au peuple ».

1676. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

« Ma noblesse, disait-il plus tard avec une arrogance comique, ma noblesse est bien à moi, en bon parchemin scellé du grand sceau de cire jaune. […] Il mourut peu d’années après, sans laisser, paraît-il, de longs regrets à sa femme ; car on ne trouve pas le plus léger souvenir de lui dans les lettres assez nombreuses qu’elle écrivit plus tard. […] Les opprimés refont plus tard des oppresseurs. […] Plus tard, quand Louis VIII succéda à Philippe-Auguste, son père, on remarqua que, par sa mère Isabelle de Hainaut, il descendait en ligne directe d’Hermengarde, comtesse de Namur, fille de Charles de Lorraine, le dernier des Carlovingiens, et « les contemporains se complurent à voir, en leur roi, cette double hérédité qui lui donnait le complet caractère de la légitimité monarchique. » — A cette grande idée du moyen âge, qu’un pacte est d’autant plus respectable qu’il est plus ancien, a succédé de nos jours le principe diamétralement opposé qu’une génération n’engage pas la génération suivante, et qu’un suffrage populaire a d’autant plus de force qu’il est plus récent ; en sorte qu’il n’y a, comme M.  […] Plus tard, l’imagination du poète a idéalisé sa vie en la racontant.

1677. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Au fond, il est assez tranquille, car le petit prince ignore sa naissance, et on ne lui a appris que des phrases de catéchisme et quelques pieux axiomes, de ces choses vagues qu’il devra débiter plus tard, quand il jouera son rôle de roi très chrétien. […] Si j’avais lu Musset plus tôt, ou plus tard, ou autrement ; si je ne l’avais pas lu à quinze ans, si je n’avais été innocent quand je l’ai lu, si j’avais été incroyant, si je ne m’étais pas caché pour le lire, si je n’avais pas cru commettre un péché en le lisant…, me remuerait-il si profondément aujourd’hui encore ? […] « Que n’ai-je vu le jour quelques lustres plus tard ! […] Elle veut, la bonne nature, que Daphnis soit mûr pour l’amour quelques années plus tard que Chloé. […] Elle est gaie, causante, sans façon, toute ronde, pas bête, et il devait y avoir plaisir à loger au Lion d’Or, quand elle y faisait les chambres et, plus tard, quand elle trônait au bureau.

1678. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

… » Énigmatiques paroles qu’Hubert devait se rappeler si souvent plus tard et qui, même à cette minute, et sous ces baisers, firent soudain se lever en lui vapeur de tristesse, accompagnement habituel du plaisir. […] Il revint une heure plus tard. […] Plus tard, Christine, revenue dans l’atelier du peintre, par amour, par pitié, s’abandonne, et là où les plus habiles écriraient dix pages inlisables, je trouve : Ils s’adoraient, leur camaraderie devait aboutir à ces noces, dans l’aventure de ce tableau qui peu à peu les avait unis. […] La Commune, les premiers travaux de réorganisation de l’armée ne permirent à Maurice de Frémeuse de retourner auprès de sa mère, voisine de Mme de la Pave, que plusieurs mois plus tard. […] Sa mère le décida au mariage, et choisit pour lui une personne intelligente, dévouée, et qui, par surcroît inattendu, était pieuse. « La fille qui lui naquit, dit Sainte-Beuve, et qui a été plus tard si digne de son père, une aide intelligente dans ses travaux, fut élevée, selon la foi de sa mère, chrétiennement.

1679. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Plus tard, David recréa la vivante face humaine ; et puis vinrent ces résurrecteurs des arbres et de la plaine, Constable. […] Plus tard, un non moindre génie, Pierre-Paul Rubens, créa les plus intenses symphonies de la couleur. […] Plus tard le vénérable Pierre Louis de Préneste, dit le Palestrina, transmit à la musique scolastique mourante l’élément vivifiant de la mélodie expressive. […] Et plus tard, quand il a cessé d’aimer Joséphine, ah ! […] Lévy ajoute que Joséphine demeurait alors rue de l’Université, et que c’est Napoléon qui l’a installée, un an plus tard, dans cet hôtel de la rue Chantereine, où M. 

1680. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Vous saurez plus tard le sens de cette parenthèse.

1681. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

  ***   J’ai reçu, il y a quelques années, par les soins d’un lecteur bienveillant, des extraits d’un Journal personnel, écrit en 1800 et 1801 par un jeune homme, alors élève de l’École polytechnique, et qui, plus tard, devint professeur et secrétaire de la Faculté des sciences de Caen, M. 

1682. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Tous ces riens que chacun sait d’abord, qu’on néglige d’écrire comme trop connus, puis qu’à un second moment de réaction on dédaigne et l’on méprise, qu’on recherche en vain plus tard, redeviendraient précieux avec le temps.

1683. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

. — Elle en adressa d’autres plus tard à un autre prisonnier de Ham — au prisonnier seulement.

1684. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Le premier Consul n’eut garde de se prêter à ce coup de tête d’ancien régime, et ce ne fut que trois ans plus tard qu’après mûre délibération il procéda à la réorganisation de l’Institut tout entier sur un plan conforme à ses vues de gouvernement.

1685. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Le volume d’étrennes qu’il se réjouissait d’envoyer à chacun de ses amis ce jour-là, et qu’il avait lui-même préparé, ne leur arriva point de sitôt ; il ne fut imprimé et publié que quelques années plus tard.

1686. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

La connaissance des vrais mémoires d’un grand homme, c’est la chute de ce mur de séparation, c’est la vue du héros, de l’orateur, du poëte, non plus dans son unité apparente et glorieuse, mais dans son unité effective, plus diverse et à la fois plus intelligible ; on saisit les passions, les affections premières, les tournures originelles de ces natures qui, plus tard, ont dominé ; en quoi elles touchent au niveau commun, et quelques parties des racines profondes.

1687. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Plus tard, à partir de la troisième édition, La Bruyère ajouta successivement et beaucoup à chacun de ses seize chapitres.

1688. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

. — D’une part, avec des sensations et des images agglutinées en blocs suivant des lois que l’on verra plus tard, elle construit en nous des fantômes que nous prenons pour des objets extérieurs, le plus souvent sans nous tromper, car il y a en effet des objets extérieurs qui leur correspondent, parfois en nous trompant, car parfois les objets extérieurs correspondants font défaut : de cette façon, elle produit les perceptions extérieures, qui sont des hallucinations vraies, et les hallucinations proprement dites, qui sont des perceptions extérieures fausses. — D’autre part, en accolant à une hallucination une hallucination contradictoire plus forte, elle altère l’apparence de la première par une négation ou rectification plus ou moins radicale : par cette adjonction, elle construit des hallucinations réprimées qui, selon l’espèce et le degré de leur avortement, constituent tantôt des souvenirs, tantôt des prévisions, tantôt des conceptions et imaginations proprement dites, lesquelles, sitôt que la répression cesse, se transforment, par un développement spontané, en hallucinations complètes. — Faire des hallucinations complètes et des hallucinations réprimées, mais de telle façon que, pendant la veille et à l’état normal, ces fantômes correspondent ordinairement à des choses et à des événements réels, et constituent ainsi des connaissances, tel est le problème.

1689. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

La littérature légère, la philosophie éclectique, les sciences naturelles, les arts, la société intime avec Voltaire, Rousseau, plus tard avec les de Maistre de Savoie, avec madame de Staël, avaient encore illustré les Huber.

1690. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

Plus tard, ces notes m’ont rendu mes souvenirs, et je les retrace ici, en substituant au texte grec ma traduction, où je l’ai suivi d’aussi près qu’il m’a été possible.

1691. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

Rocher, de la Côte-Saint-André, que j’avais connu dans mes courses en Dauphiné ; il débutait à Paris dans la magistrature et dans les lettres ; il devint plus tard sous-secrétaire d’État du ministère de la justice, sous la République.

1692. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

On le vit plus tard porter le défi au feu lui-même, et jurer qu’il n’oserait pas le consumer ; puis, retirer son défi et demander pour l’accomplir qu’il consumât son Dieu avec lui ; puis victime de ses honteuses tergiversations, périr sous la vengeance du peuple qu’il avait fasciné.

1693. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Plus tard on en exigea quatre, y compris une farce ou satire, et cela s’appela Tétralogie.

1694. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Rentré en France, il se laissa marier avec une fille riche, qui fut plus tard une bonne et courageuse femme, toute dévouée au grand homme sans illusion et sans effacement : mais d’abord les événements les séparèrent.

1695. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

Trois jours plus tard, en trois épaisses colonnes accouchées entre messe et vêpres, d’un jet, sous l’impérieuse et furibonde poussée de N.

1696. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Ils se mêleront plus tard et leur union fera la perfection même de l’esprit français.

1697. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

De la même façon, plus tard, Julien Gracq cherchera à retrouver dans la prose, l’incroyable charge émotionnelle et affective présente dans la musique de Wagner.

1698. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Mais, dans cette même brochure de 1864, État et Religion, Wagner indique aussi la note caractéristique de l’œuvre qui l’occupait, de Parsifal ; plus tard, en 1882, il revint à ce sujet et rendit son intention indubitable.

1699. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Il y avait pourtant un moyen de relever ces peintures africaines et de leur donner l’intérêt qui leur manque : c’était d’opposer à la barbarie orientale cette civilisation gréco-latine qui devait accueillir plus tard si naturellement la lumière de l’Évangile, et qui déjà en ces siècles sombres était le salut du genre humain.

1700. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

ce sera chose perdue plus tard… Dans les premiers chapitres de ses Paysans, M. de Balzac a tracé une peinture des paysans comme les a faits la Révolution.

1701. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Tu es trop jeune pour comprendre… » Plus tard, quand mon cousin était sorti du collège, son ancien maître s’invitait à dîner chez lui en ces termes : « Labille, tu me feras faire un petit dîner… moi, je ne suis pas gourmand, je suis friand… tu auras une petite truite saumonée, non citronnée… un pain au lait, où tu ne mettras que trois œufs, c’est plus douillet… » Et, le petit dîner dégusté et arrosé d’une ou deux bouteilles de bon bourgogne, l’ancien oratorien disait à son élève : « Crois-tu en Dieu, Labille ?

1702. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

Je ne peux dire la profonde tristesse dans laquelle je tombai, quand il me déclama, avec une solennité recueillie, ce petit morceau sur lequel nous ne nous étions pas concertés, et qui ne devait être fait que plus tard.

1703. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Lamartine reprend plus tard la question : Le sage en sa pensée a dit un jour : « Pourquoi, Si je suis fils de Dieu, le mal est-il en moi ?

1704. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Fantaisiste de la Critique, bénédictin de l’anecdote, Mabillon de babioles, aiguiseur de notes en épigrammes pour les placer plus tard, commère comme trente-six langues de femmes pour en faire parler une trente-septième, le petit homme de la rue Montparnasse restera dans la mémoire des contemporains comme le touche-à-tout le plus curieux, le plus acharné et parfois le plus puéril de son siècle.

1705. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

ce ne fut pas un sentiment qui la guida, elle, ce fut un caprice, un aveuglement, une sottise, dont elle se repentit sans doute, quand plus tard, avec Mazarin, elle prit l’initiative, pour échouer encore, car ce bel oiseau moqueur d’Italie, aussi fort qu’elle en coquetteries, lui paya les siennes en baisemains, dignes du moineau de Lesbie et lui échappa !

1706. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Voilà la prophétie de ce philosophe en train d’organiser Dieu pour plus tard ; de ce Nostradamus qui nous fait des almanachs du monde à dix mille ou à vingt mille années de distance, lesquels almanachs enfoncent à quatre cents pieds sous terre celui que Condorcet, ce Jocrisse humanitaire, intitulait : L’esquisse des progrès de l’esprit humain.

1707. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

« Quand on aura prouvé, écrit Zola, que le corps de l’homme est une machine, dont on pourra un jour démonter et remonter les rouages au gré de l’expérimentateur, il faudra bien passer aux actes passionnels et intellectuels de l’homme… On a la chimie et la physique expérimentale, on aura la physiologie expérimentale ; plus tard encore on aura le roman expérimental… Nous devons opérer sur les caractères, sur les passions, sur les faits humains et sociaux, comme le chimiste et le physicien opèrent sur les corps bruts, comme le physiologiste opère sur les corps vivants.

1708. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

C’est tout ce que j’essaye de faire : le plus vif plaisir d’un esprit qui travaille consiste dans la pensée du travail que les autres feront plus tard. […] On touche à toutes choses en véritable enfant, témérairement, en tranchant d’un coup des difficultés que plus tard on trouvera invincibles ; mais on croit les avoir vaincues, et cette joie de vaincre n’est attristée ni par la prévision d’une défaite, ni par le sentiment d’une faiblesse, ni par la satiété de la jouissance, ni par la fatigue de l’effort. […] Nos sentiments dans l’enfance se répandent de tous côtés, incertains de la route qu’ils prendront ; plus tard, accumulés et portés tous vers un même point, ils forment un courant unique, et l’homme se lance à travers la vie par un chemin qu’il sait ou qu’il ignore, mais qu’il ne quitte plus. […] Quatre fois ils prennent les armes sous Marie de Médicis ; plus tard ils complotent contre Richelieu et font la Fronde ; avec des écus, avec des piques de vanité, avec des aumônes de titres, on a toujours raison de leurs serments et de leurs menaces. […] Condé finit par devenir général du roi d’Espagne, comme plus tard les émigrés devinrent officiers des souverains étrangers.

1709. (1890) Dramaturges et romanciers

Plus tard, lorsque le sonnet eut succombé avec Oronte sous les boutades d’Alceste, la faveur se porta sur la tragédie, mise en honneur par deux hommes de génie, et pendant un siècle et demi le fléau tragique sévit sans discontinuer un seul jour. […] Plus tard il pourra dire à ses enfants : Je fus pauvre un certain jour ! […] Plus tard, un de ses grands désespoirs fut qu’on ne lui permît pas de chevaucher un des cygnes qui nageaient dans les bassins du jardin paternel. […] Il a visité successivement la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Asie Mineure, Constantinople et la Grèce, et chacun de ces voyages a plus tard produit son fruit à son heure. […] Étonnerai-je beaucoup en avançant qu’ils ont une valeur de documents, et que le futur historien des mœurs françaises y trouvera plus tard une série de précieuses indications sur le ton et les manières de notre société pendant le second empire ?

1710. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

… Depuis ce jour-là, mon cœur saigne… » Il n’en mourra pas cependant, il nous fera mourir plus tard, sous un coup de foudre de son art. — Béguins d’une heure, amours d’amants, porte-monnaie et sentiment. […] Mais comme la solitude et l’isolement poussent d’ordinaire une conscience catholique vers l’idéalisme, ce n’est que plus tard, au contact des réalités quotidiennes, que l’artiste trouvera en lui cet équilibre, fondement de notre tradition. […] Plus tard, Mithouard acclimatera son mysticisme à un naturalisme local et deviendra un des types les plus représentatifs de sa race. […] La réflexion viendra plus tard pour organiser, discipliner, « harmoniser les aspirations » 77, de façon qu’il y ait œuvre d’art solide, mais à l’origine, avant d’avoir passé par les canons de la Beauté, l’aspiration n’est qu’un pur élan intérieur vers une fin inconnue, un état sentimental que le mot allemand sehnsucht traduit en partie. […] Le poète situe son sujet dans la vie, à l’époque de l’adolescence, parce que c’est le moment des velléités incertaines, des mouvements indécis et que la « naïveté suprême », c’est-à-dire l’élan vital de l’inconscient, y est moins voilée qu’elle ne le sera plus tard lorsque la mémoire, surchargée, aura jeté sur elle ces monceaux d’images et de jugements qui sont la matière où s’exerce notre activité consciente.

1711. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

La politique ne suffit pas à Maginard, car il comprend qu’il faut mettre entre le ministre et lui un lien plus fort, moins facile à rompre et qui, rompu, laisse des traces bonnes à montrer plus tard. […] Une fois lancé dans cette voie, il dédaigna même de se ménager la plus petite hésitation, la plus mince réserve, par où se raccrocher plus tard, au cas où Rodin n’eût pas été aussi dénué de talent que le disait M.  […] L’erreur écrite a ceci de tout à fait ironique et noble que c’est par elle, plus tard, que de très érudites personnes et des commentateurs de tout repos fixent durablement l’histoire. […] Je l’appris plus tard d’une vieille dame très sensible, qui en avait été très émue. […] Plus tard, je fus un peu étonné, en lisant les œuvres de M. 

1712. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Le curieux de cette révolution, me fait remarquer Heredia, c’est que le retour à la nature de Ronsard, est amené par l’étude et l’emploi dans son œuvre de l’antiquité : retour qui a lieu plus tard chez André Chénier par la même source et les mêmes procédés. […] Il disait qu’il n’y avait plus de passionnés, d’emballés, qu’on jouait maintenant dans les cercles avant dîner, de cinq à sept heures, et après le spectacle, de minuit à deux heures, pas plus tard.

1713. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Elles parurent peu de temps après, les trois premières dans la Revue de Paris, la quatrième dans un numéro spécial du Journal de Psychologie consacré à l’Esthétique, la cinquième dans la Revue de Genève, et, plus tard, la sixième, dans le Manuscrit Autographe. […] La critique du présent, la critique parlée qui contribue à modeler ce visage, occupe une place importante, et dans le présent pour l’auteur, et, plus tard, dans le passé, pour l’historien. […] Voici : Ronsard au xvie  siècle et ses disciples avec lui, Malherbe au commencement du xviie , et Boileau cinquante ou soixante ans plus tard ; Voltaire au xviiie et Rousseau ; depuis eux, madame de Staël, Chateaubriand, Sainte-Beuve, ont prononcé d’abord, au nom de la critique, des jugements, et des arrêts dont leurs œuvres ne sont elles-mêmes que l’exécution. […] Brunetière écrivait en 1885 : « Nous aurons beaucoup profité le jour où nous romprons avec la superstition des littératures étrangères et que nous reviendrons au culte trop délaissé de nos traditions nationales. » Mais sept ans plus tard, en 1892 il s’écriait : « Depuis tantôt huit ou dix siècles qu’il se fait, en quelque manière, d’un bout de l’Europe à l’autre bout, un commerce ou un échange d’idées, il serait temps enfin de s’en apercevoir, et, en s’en apercevant, il serait bon de subordonner l’histoire des littératures particulières à l’histoire générale de la littérature de l’Europe. » Il eut d’ailleurs encore de temps de changer, et son ignorance de l’étranger avait en somme intérêt à rester sur ses premières positions.

1714. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Un peu plus tard, il eut sur M. 

1715. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Ressuscitez donc alors ce peuple féroce, nourri par la louve dans les cavernes du Latium, suçant plus tard, au lieu de lait, le sang du genre humain, ne pouvant grandir qu’en dévorant tour à tour tous les peuples libres pour aliments de sa faim insatiable de domination ; souveraineté du brigandage, de l’iniquité, de la force, de la guerre, sur l’espèce humaine, et qui avait posé ainsi la question de sa grandeur exclusive en face des dieux et des hommes : « Que Rome périsse, ou que l’homme soit esclave partout !

1716. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Ainsi en sera-t-il plus tard de vous ! 

1717. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

Revenons à Louis de Ronchaud, ce Plutarque franc-comtois de Phidias, et disons comment je connus le nom de ce voisin de terre et de cœur que je devais beaucoup goûter et beaucoup aimer plus tard parmi ces illustres esprits de Franche-Comté, voisins de mon père et de mes oncles dans cette Arcadie de la France : et in Arcadia ego  !

1718. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

« Rome, 30 septembre 1821. » VI Le duc d’Orléans, plus tard Louis-Philippe, lui écrit peu de temps après : « Éminence, « Le prince de Talleyrand, qui garde de vous le plus tendre souvenir, me disait dernièrement que votre seul plaisir était la culture des fleurs, et votre noble amie la duchesse de Devonshire a bien voulu me confirmer le fait.

1719. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

J’y fus souvent invité plus tard et j’y dînai dans la salle magnifique où la célèbre Vénitienne Bianca Capello, devenue grande-duchesse par l’amour, expia par le poison son bonheur et celui de son époux.

1720. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Émanant de la religion, elle reçut ses premiers grands mouvements du catholicisme qui a gardé de l’antiquité la plasticité, et du moyen-âge la magnificence des couleurs, et se développa plus tard dans l’Allemagne protestante.

1721. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

Il est très certain que nous avons beaucoup de sensations qui ne sont pas du tout perçues et dont nous sommes, comme on dit, totalement inconscients. » Elles sont ou si faibles, ou si familières, ou si bien noyées dans des sensations plus fortes, ou si incapables d’exciter des associations d’idées, que nous n’en sommes pas « conscients » dans le présent et que nous ne pouvons nous les rappeler plus tard.

1722. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Le scrupule est grave, perplexe, ambigu ; nous dirons plus tard le doute obstiné qu’il nous a laissé.

1723. (1904) En méthode à l’œuvre

. —    Un autre note, que :   e est le son le plus nué, le plus varié…   Mais Socrate et plus tard Lucrèce, voient la vérité d’une dépendance naturelle entre l’idée, et le son et les lettres du mot qui l’expriment.

1724. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

Il était né de lui-même, fils de ses œuvres, comme on a dit plus tard ; écrivain de sentiment, il tirait tout de son propre cœur.

1725. (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239

Et puis, quelques mois plus tard, on dit que ce n’était pas vrai ; et puis, on n’a plus rien dit du tout. » — « Hélas !

1726. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

Enfin j’ai prévu que ce Théâtre-Français jadis si noble, si élégant, si épuré, deviendrait plus tard un mauvais lieu où tout honnête homme craindrait de conduire, certains jours, ou sa femme ou sa fille.

1727. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il faut que nous ayons la peau bien tendre à la tentation… d’admirer, pour que nous admirions, dans les mêmes termes, bien des années plus tard, des choses écrites dans les mêmes termes qu’autrefois !

1728. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Feydeau, dans ce chaos d’une sensibilité révoltée, un moraliste, pour plus tard, un moraliste qui n’était pas venu, mais qui viendrait, qui pousserait du fond de l’artiste et qui en grandirait le talent en le purifiant.

1729. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Mais quand il voit sa fiancée par terre, évanouie, un attendrissement se mêle à ses imprécations ; et, plus tard, il a beau croire toujours à sa trahison, il n’a plus le courage de la mépriser, et, douloureusement, il l’adore. […] Vingt ans plus tard. […] … » Il crève d’émotion et d’orgueil… Et plus tard, sans doute, à onze ans, Boileau, — oui, Boileau ! […] Si elle se détermine subitement à le sauver, c’est par un mouvement irréfléchi de sa chair : et il n’y a pas de raison pour que ce mouvement ne se produise pas cinq minutes plus tard, — quand il ne serait plus temps. […]Plus tard, tu dis que tu ne t’es pas aperçu tout de suite que tu aimais la jeune Canadienne, que cela t’est venu sans y songer.

1730. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

. — Sa hache ensanglantée devait, plus tard, et tour à tour, devenir le poignard de Macbeth, le sabre du Giaour et la fine lame d’acier deux fois trempé — la bonne lame de Tolède ! […] De quelque éclat inouï qu’aient brillé alors l’éloquence parlementaire et le journalisme, on ne saurait voir les éléments d’une littérature dans des harangues de tribune et des articles de journaux ; et il faut, pour constituer une époque littéraire, un faisceau d’œuvres de génie qui a manqué à la Révolution. — Son idée ne pouvait et ne devait se traduire que bien plus tard dans le drame ou dans le livre. […] Ces œuvres, je l’ai dit déjà, ne pouvaient venir que plus tard.

1731. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Ceci nous conduira plus tard à examiner la théorie du réalisme, à laquelle M.  […] Mais pour faire comprendre la distinction que j’établirai plus tard entre ces poèmes, je dois remettre sous les yeux des lecteurs le jugement de Goethe sur Manfred, et celui de Byron sur lui-même. […] L’Esprit. — Tu le sauras plus tard. […] Un jour, Balzac, se trouva, comme moi plus tard, mortellement brouillé avec de Latouche sans savoir pourquoi ; mais ils ne se réconcilièrent jamais. […] Plus tard je le vis abattre, et, dans ce temps-là, l’amitié était brisée entre M. de Latouche et moi.

1732. (1927) André Gide pp. 8-126

Gide, qui parlera plus tard de Nietzsche avec ferveur, l’ignorait encore lorsqu’il écrivit Walter. […] (Je l’ai connu plus tard et beaucoup moins : il m’avait paru très doux, mais peut-être ne se déboutonnait-il qu’entre intimes.)

1733. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Des puérilités, des mensonges, que plus tard la société elle-même a effacés en s’en moquant. […] Voilà ceux qui lui ont dit quelque chose sur la destinée générale, sur le pourquoi de la vie, sur le passé, sur l’avenir ; voilà ceux qui lui ont parlé de Dieu ; et plus tard d’autres éducateurs, les savants, les philosophes, le monde, l’ont pris à leur tour, et ont tout effacé.

/ 1897