Enfin M. de Voltaire, jeune alors, mais animé de cette confiance qu’inspire à la jeunesse une grande réputation naissante, s’éleva contre l’abus de substituer la prose aux vers.
Pour écrire une scène, un paysage, un caractère, une description, il faut, avons-nous dit, peindre d’après nature, c’est-à-dire, autant qu’on le peut, copier sur place, s’inspirer d’un modèle ; en d’autres termes, il faut faire de l’observation directe.
Voilà je ne sais combien de lettres ou de fragments de lettres (au moins cinquante), qui ont été écrites par la main inspirée à laquelle il seyait si bien de rouler toujours dans ses doigts de Muse une feuille de laurier ; et savez-vous combien de mots je trouve qui m’avertissent et qui me disent : « Mais, malheureux, ces lettres sont de Mme de Staël ?
C’est ce sentiment du voisinage de Dieu qui a inspiré à Mme Swetchine d’admirables pages consolatrices sur la vieillesse, qui mettent mieux que de la charpie, mais un dictame, sur le mal cruel d’être vieux.
L’Expiation de Saveli vaut beaucoup mieux, sans doute, par certains détails russes qui n’appartiennent pas en propre à l’auteur, et par l’idée même, qui en est le fond ; mais l’exécution en est si pauvre et d’une telle simplicité sans couleur, que cette exécution n’est jamais, un instant, à la hauteur de l’idée qui l’a inspirée.
Nous nous doutions bien de la haine de Joseph de Maistre contre celui qu’il appelle le Dæmonium meridianum, mais nous savions aussi à l’avance que cette haine ne serait jamais mesquine, et, de fait, la haine de de Maistre est taillée à la grandeur de l’homme qui l’inspire !
Il ne met point en suspicion cette soi-disant sagesse, spontanée ou réfléchie, des peuples, sous la dictée de qui auraient écrit, humbles secrétaires, des inspirés comme Salomon ou des philosophes comme Pythagore.
Cette théorie, d’une si originale simplicité qu’elle plonge l’esprit dans l’étonnement qu’inspirent ces vers qui semblent si faciles à trouver, et pour lesquels cependant il ne fallait rien moins que du génie, cette théorie, que son auteur a exposée dans son écrit intitulé : Symbolisme dans l’Architecture, est intégralement, pour qui sait l’y voir, en cet axiome, d’une concentration si profonde ; « L’art tout entier est symbolique de l’état matériel, moral et intellectuel de l’humanité aux diverses époques de son développement. » Mais, de cette profonde concentration, Daly l’a puissamment tirée.
Taine, a prodigieusement inspiré l’imagination de l’écrivain !
Elles n’inspirent point d’enthousiasme et n’entraînent aucune sympathie.
… Spontané de génie sur mer, comme le grand Condé le fut sur terre, pour être Nelson comme l’autre fut Condé, s’étant tout simplement donné la peine de naître ; inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut d’âme ce qu’il était de génie, tout aussi naïf, tout aussi involontaire, et tout aussi résolu à aller devant lui à travers tout obstacle, et ses fautes mêmes vinrent de cette spontanéité téméraire de cœur qui le fît se donner sans se reprendre, — candide jusqu’à l’aveuglement — à une femme qui l’a déshonoré un jour, car derrière lady Hamilton il y a Caracciolo ; derrière le vice il y a un crime ; derrière le serment profané de l’époux à l’épouse, il y a le serment militaire, le serment de l’homme aux hommes, honteusement violé !
Félix Rocquain fait l’histoire ne lui inspire pas les mêmes sentiments qu’à nous.
Inspirer les angoisses de la jalousie aux autres femmes, voilà les paradis de sa pensée quand elle se souvient et quand elle rêve !
… Spontané de génie sur mer comme le grand Condé le fut sur terre, pour être Nelson, comme l’autre fut Condé, s’étant tout simplement donné la peine de naître, inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut d’âme ce qu’il était de génie, tout aussi naïf, tout aussi involontaire et tout aussi résolu à aller devant lui à travers tout obstacle, et ses fautes mêmes vinrent de cette spontanéité téméraire de cœur qui le fit se donner sans se reprendre — candide jusqu’à l’aveuglement — à une femme qui l’a déshonoré un jour ; car derrière Lady Hamilton il y a Carracciolo, derrière le vice il y a un crime, derrière le serment profané de l’époux à l’épouse il y a le serment militaire, le serment de l’homme aux hommes, honteusement violé !
Inspirer les angoisses de la jalousie aux autres femmes, voilà les paradis de sa pensée quand elle se souvient et quand elle rêve !
Pour celui-ci, en effet, il lui suffira de l’abandonner à l’ennui qu’il inspire et qui doit accabler ceux qui liront son triste drame.
Supposez la plume inspirée qui a écrit, sans avoir la vérité pour elle, Séraphita, Séraphita, se plongeait dans la magnifique vie du mendiant mystique que voici ?
Alexandre Dumas a su inspirer aux hommes le sentiment très rare d’un respect voisin de la peur, et c’est le meilleur respect, celui-là !
Mgr Salvado aurait pu ajouter aux paroles si sensées et si courageuses du docteur, ce passage des Monthly Records, plus courageux et plus explicite encore : « S’il est un fait incontestable, — disent les Monthly Records, — qui nous humilie et qui nous afflige, c’est que là où nous, anglicans, nous agissons timidement, dans nos possessions australiennes, l’Église de Rome est activement à l’œuvre avec un zèle et une sagesse que nous ferions bien d’imiter… Ses évêques sont partout où il y a des âmes à conquérir et à changer… Une maîtresse pensée (master mind) anime et dirige leurs travaux… Quand un seul membre de notre clergé poursuit solitairement une tâche accablante, sans être assisté des conseils de ses supérieurs, l’Église de Rome ne cesse d’apparaître avec tous ses moyens d’action au grand complet… » Certainement, jamais le sentiment de ce qui manque à sa patrie n’a inspiré à un anglais plus de noble jalousie et de justice, et il n’y aurait qu’à admirer, si, en sa qualité d’anglican, l’écrivain auquel on applaudit ne provoquait pas le sourire en nous parlant des moyens d’action au grand complet de cette Église romaine dont il faut bien compliquer le génie pour en comprendre la puissance, quand on ne croit plus à sa divine autorité !
Poète-phénomène que ce Ronsard, dont la poésie jaillit avant que la langue, qui se forme lentement, fût formée, et qui, avant la lettre, créa la lettre, — la lettre de cette langue qu’à la distance d’une seule génération parla Mathurin Régnier, plus correcte alors et plus ferme, mais bien moins juvénilement inspirée !
L’Église, l’esprit de l’Église, la sagesse romaine qui juge à travers le péché, qui peut pardonner tout à ses serviteurs quand ils ont cette chose rare maintenant et qu’on appelle « le caractère », ont inspiré heureusement Fabre.
Jules Janin, qui me fait l’effet d’être plus Diderot que Diderot dans ce livre inspiré par Diderot, est bien plus, dans ce livre, qu’un imitateur.
Ce n’est point que je blâme la reconnaissance : elle est le plus doux comme le plus sacré des devoirs ; et si dans les jugements qu’elle inspire, elle peut quelquefois tromper, il faut respecter ses erreurs mêmes.
Pourtant le héros de Sous les galons vous inspirerait peut-être plus de pitié que d’admiration. […] L’admiration que m’inspirent ces aventures originales est décuplée par l’écriture d’une élégance riche. […] En dehors de la Colère de Samson, la misogynie n’a guère inspiré de chef-d’œuvre. […] « L’homme de génie proprement dit n’a pas toujours besoin de livres pour s’aider ; — quant à moi, je serai brave comme Jeanne d’Arc que Dieu seul inspira ». […] Voici deux ou trois vérités scientifiques « que Dieu seul inspira ».
Ce n’est pas, toutefois, que l’on puisse ranger Mon frère Yves parmi les ouvrages inspirés par le positivisme proprement dit. […] L’amour débordait de mon cœur, la mort ne m’inspirait plus d’inquiétude, le martyre m’eût paru facile. […] « Chose étrange et bien digne d’attention, le Nouveau Testament ne se donne nulle part pour inspirer. […] Il était à prévoir que ce maître de l’intellectualisme attirerait fortement celui qui professait la même théorie de la connaissance et qu’inspirait un amour égal de la synthèse dialectique. […] D’incontestables témoignages prouvent que Scherer n’a jamais trahi sa passion dominante, et que le besoin de l’absolu inspirait la pensée du sceptique de Versailles comme elle avait inspiré celle du croyant de Strasbourg.
Il arrive un moment où Jeanne n’est plus cette fille des champs, admirablement simple et pure, dont le charme naïf inspire de l’amitié ou de l’amour à tous ceux qui la rencontrent, et qui s’en étonne ou s’en effraye avec tant de modestie et de pudeur. […] D’ailleurs la passion est bien plus forte et bien plus vivante chez elle que l’idée, et, quand c’est un principe, vrai ou faux, qui l’inspire, il a fallu d’abord que ce principe cessât d’être une abstraction et devînt un sentiment. […] Les amants prennent tout à coup, dans leurs extases, des airs d’inspirés. […] Mais on se tromperait fort en croyant qu’elle observât médiocrement la vie réelle et qu’elle ne s’en inspirât que rarement. […] C’est ainsi qu’un grand artiste imite et s’inspire.
L’auteur de La Colline inspirée entendit, enfant, leur mention passer dans les causeries. […] L’auteur de La Colline inspirée eut l’art très juste de ne leur prêter qu’une petite philosophie. […] Et c’est où a réussi l’auteur de La Colline inspirée, avec une sorte d’habile génie. […] Ainsi, l’auteur de La Colline inspirée n’hésite pas. […] Bref, soyez inspirés ; ou, en d’autres termes, ayez du génie.
Quelques-uns de ses grands morceaux lyriques comme la Pitié, le Pauvre, le Retour des Bergers, les Soldats, les Prêtres ou la Grande Plainte — qui semble inspirée de certaines prosopopées socialistes de Zola — toutes ces pièces sont destinées au plus grand retentissement. […] Rency que par quelques poèmes, sensiblement inspirés de M. […] Historiquement, ethniquement, nous sommes les fils de la Renaissance, c’est la Renaissance qui a inspiré à notre esprit français encore amorphe ses formes véritables. […] Tant de poètes, depuis Hugo, ont su s’en inspirer, et tant de peintres jusqu’à Henri de Groux ! […] Il est aisé de se figurer quels hymnes païens et magnifiques, quels tableaux ingénus et bibliques, un pareil thème a pu lui inspirer.
Mais la moralité générale, dont naturellement s’inspire, ou à laquelle se conforme la littérature, est toujours, à bien peu près, la même depuis que nous nous connaissons. […] Il y eut les pièces imitées directement de Shakspeare ; mais il y eut tout le théâtre de Voltaire, inspiré indirectement de Shakspeare. […] Mais si quelques pièces seulement de Voltaire sont tirées de Shakspeare, tout son théâtre est inspiré du dramatiste anglais. […] Mais Polyeucte devient si grand qu’elle est comme enflammée de l’admiration qu’il lui inspire. […] Il a mis sur le théâtre un prophète inspiré, une scène d’oracle, un délire de visionnaire.
Je me le représente, en effet, la taille élégante, le visage beau et inspiré, l’œil noir et calme, la jambe belle, la bouche grande et bien meublée, la lèvre ombragée, intelligente ; la voix sonore et grave : il arrive sur le bord de la rampe, et il annonce lui-même ce grand malheur qui l’accablait. […] Toute comédie veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde les personnages, non pas comme épouseurs, mais comme amants, et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après. » Nulle part et par personne la comédie n’a été mieux définie et mieux comprise que par Bossuet ; Bossuet a raison, l’amour toujours l’amour, rien que l’amour, voilà la seule puissance au théâtre. […] Certes elle ne songea pas à prolonger, comme si elle eût été un talent inspiré, cette lutte abominable du comédien contre le public. […] Dans la pièce de Beaumarchais, je commençais à m’attacher au comte Almaviva, enveloppé dans un manteau et passant la nuit à la belle étoile ; mais aussitôt que je vois arriver ce boulet de canon qu’on appelle Figaro, ce bel esprit qui ne doute de rien, aussitôt, l’intérêt que m’inspirait cet inconnu livré à lui-même, s’efface et disparaît devant le grand seigneur servi avec tant de zèle, de dévouement et de fracas. […] Quoi qu’on puisse dire, la plus grande ambition des femmes est, croyez-moi, d’inspirer de l’amour. » Comparez donc ce dialogue avec le dialogue de Bartholo et de Rosine. — « Bartholo : Je vous parie que Figaro était chargé de vous remettre une lettre ?
Le pouvoir, spirituel ou temporel, n’inspire plus que défiance ou mépris. […] Trois fois, c’est-à-dire aux origines féodales, à la Renaissance et lors de la Révolution, la France s’est inspirée d’idées nées ailleurs en Europe, mais non encore ramenées à leur principe essentiel et vital ; elle a pris ces idées, se les est assimilées, les a appliquées dans la réalité de la nation, et rendues au monde en une forme universelle. […] Quand l’expression littéraire est générale, parce que conforme à l’esprit du peuple, qu’elle s’inspire surtout de logique, et que, sociable, elle tend à l’universel, comme c’est le cas en France, la littérature devient une démonstration lumineuse, qui éclaire toute l’histoire. […] Cet effort immense, que la littérature nous atteste et nous explique depuis huit cents ans, inspire le respect, l’admiration et l’amour.
Autant que des Espagnols ou des italiens, il s’inspira de Plutarque ; et s’il traita volontiers des sujets romanesques, il en traita d’historiques aussi, qu’on avait traités avant lui, qu’on devait traiter après lui. […] Ne l’oublie-t-on pas trop quand on reproche si vivement à nos romanciers contemporains qu’ils s’inspirent de l’événement du jour ou du scandale de la veille ? […] Ni La Calprenède, ni Mlle de Scudéri ne s’étaient tout à fait inutilement inspirés de l’histoire. […] Lorsqu’une société tout entière adopte ainsi pour règle ou pour profession des mœurs, une doctrine philosophique ou religieuse, il peut bien ne pas arriver à la littérature de s’en inspirer, mais le cas est rare ; et, ce qui est plus rare, c’est qu’elle choisisse précisément ce temps pour s’inspirer de la doctrine adverse. […] Et on peut bien dire qu’avant d’être inspirés du jansénisme, ils le sont du christianisme ou du catholicisme lui-même.
Jusque-là du moins, s’il y avait d’affligeantes représailles, les victimes n’inspiraient guère par elles-mêmes un intérêt bien touchant.
Les frères Margueritte déclarent que leur but est d’inspirer au lecteur « l’horreur de la guerre ».
Il est vrai que l’Epopée doit s’attacher au récit d’une action grande, merveilleuse, intéressante, propre à exciter l’admiration & à inspirer la vertu.
Tout ce que le talent, inspiré par la haine, par la vengeance & par la débauche, peut enfanter de monstrueux, se trouve réuni dans les Couplets.
Toutes ces entreprises ont été frappées de stérilité, et, quoique dignes d’intérêt précisément parce qu’elles témoignent du besoin énergique que nous signalons, elles ne peuvent inspirer à aucun esprit sensé le désir de les renouveler.
Comme il sait que c’est la première loi du style, d’être à l’unisson du sujet, rien ne lui inspire plus de dégoût que des idées communes exprimées avec recherche, et parées du vain coloris de la versification : une prose médiocre et naturelle lui paraît préférable à la poésie qui au mérite de l’harmonie ne joint point celui des choses : c’est parce qu’il est sensible aux beautés d’image, qu’il n’en veut que de neuves et de frappantes ; encore leur préfère-t-il les beautés de sentiment, et surtout celles qui ont l’avantage d’exprimer d’une manière noble et touchante des vérités utiles aux hommes.
Le récit de la sœur, est ce qu’il y a de moins long, en ce livre ; de moins ému, de moins inspiré et, disons-le, de moins beau et de moins céleste dans l’ordre de l’émotion sacrée et de la foi.
Ce bourgeois protestant, sceptique, athée peut-être, comme beaucoup d’honnêtes gens de ce temps-là, n’a pas même l’involontaire et beau respect qu’inspirent les grands hommes aux esprits bien faits qui adorent la gloire.
Et, chose dont il faut leur tenir compte encore plus que de l’enthousiasme et de la vie dont ce livre déborde par-dessus les frivolités dont il est plein, c’est le sentiment moral opposé bien souvent à l’enthousiasme que le xviiie siècle leur inspire, et créant même, à certains moments, un enthousiasme contraire.
Comment n’a-t-il pas senti que recommencer sans y être forcé, le pistolet sur la gorge, le détail écœurant (et connu d’ailleurs) de ces cérémonies de pantins, dans lesquelles s’abêtissaient et s’abolissaient les hommes, de 1739 à 1780, c’était inspirer ce mépris pour la monarchie que nous avons vraiment trop reproché à Chateaubriand, qui avait vu la fin de cette monarchie décadente, établie par le fils de Robert le Fort, et mourant d’un baisemain, comme le Bas-Empire.
tandis que Carlyle, qui ne crée pas, mais qui raconte, et qui n’a qu’une goutte du génie de Rabelais, la verse insolemment, dans l’Histoire sérieuse et bégueule, sur des fronts qui se croient faits pour inspirer la terreur. — Et cette goutte du génie de Rabelais dans une tête anglaise, voilà son originalité !
Jusqu’ici, tous ceux qui ont parlé (en France, du moins,) de l’Amérique, l’ont fait avec les sentiments qu’inspirent aux âmes vulgaires deux choses qui mettent à terre beaucoup de genoux : — la force matérielle et la réussite… Ils ont adoré le Taureau d’or.
En voulant descendre des hauteurs humiliées de la philosophie qui avait inspiré la Profession de foi du xixe siècle, Pelletan n’a pas su aborder fermement et tranquillement l’histoire.
L’auteur de la Démocratie en Amérique et de l’Ancien Régime et la Révolution, quand on le prendra en dehors des admirations séniles ou juvéniles qu’il a inspirées et qu’on le réduira à ses proportions justes et vraies, est un écrivain de facultés moyennes et cultivées, dont il est très facile de coter la valeur.
Quoi que Champfleury veuille nous persuader ou se persuader à lui-même, son admiration et sa sympathie pour Hoffmann ne lui sont pas inspirées par les qualités plus ou moins distinguées du conteur fantastique, mais par la manière de l’écrivain.
C’est un inspiré.
Soury ne voit, lui, qu’un fou parfaitement caractérisé, délirant pendant tout le temps de sa mission sur la terre, et qui serait mort dans l’idiotisme absolu et la vie végétative, « si les juifs, MAL INSPIRÉS, avaient préféré voir mettre Barrabas en croix ».
Matter, conseiller honoraire de l’Université, ancien inspecteur des bibliothèques, ait eu de ces préjugés d’école qui empêchent d’apprécier Balzac ce qu’il vaut, et se soit permis le mépris des pédants avec ce grand homme littéraire ; mais enfin Balzac a fait une œuvre transcendante d’imagination inspirée par Swedenborg, et, de plus, dans cette œuvre même, Balzac a trouvé le moyen d’introduire un magnifique morceau d’histoire et de critique, qui a fait certainement plus pour la renommée de l’immense Excentrique suédois que le livre de M.
et où l’on faisait des héros contre l’ennui allemand, — celui qu’on respire et celui qu’on inspire, — puis il voulut être médecin, par vocation.
L’abbé Monnin n’a jamais entendu, ni personne que ceux auxquels le Curé d’Ars s’adressait dans ce tête-à-tête sublime de la confession entre le prêtre et son pénitent, les paroles irrésistibles qui ont dû lui tomber des lèvres, à cet Inspiré de la conscience, mais il l’a entendu souvent dans ses instructions et ses catéchismes, et ce qu’il s’en rappelle et en cite est d’une beauté de langage qui défie les plus beaux langages de la terre.
C’est un homme de réflexion et d’initiative, mais d’initiative inspirée par la réflexion, par l’expérience et par l’histoire.
Le Bossuet de la stalle en chêne de l’antique église de Metz, digne d’inspirer un poète comme Byron quand Byron devenait catholique et pleurait en entendant l’orgue, ce Bossuet ponctuel comme le Devoir et comme l’Humilité, qui arrivait, quarantième manteau noir, pour l’office de nuit, pendant dix-sept ans, à sa place accoutumée dans le chœur de l’église assombrie, a beaucoup frappé Floquet, qui n’est pas un rêveur, mais un esprit solide.
Hallucinations, névropathies mystérieuses, monomanies, dans lesquelles l’homme paraît, d’après tous les témoignages de la science, être obsédé, ou possédé, ou dominé par « les esprits », toutes ces affections épouvantables qu’il a étudiées avec le sens exercé du médecin qu’ont-elles inspiré à la science moderne, si ce n’est des « hypothèses malheureuses pour remplacer un vieux dogme oublié » ?
I Je voudrais pouvoir tenir droite et ferme la plume avec laquelle je vais écrire et faire simplement ici de la critique littéraire sur les œuvres et le talent d’un homme le plus digne d’inspirer la Critique et de s’en faire respecter.
Ses Victimes d’amour, — titre tragique et presque grandiose dans sa simplicité, — ne sont-elles que les mêmes victimes que nous avons vues tant de fois égorgées, de la même manière et avec le même couteau, ou, sacrificateur inspiré, M.
Ces protestants, quand nous voyons leurs temples qui nous glacent et leurs prêches, toujours sur la morale, nous semblent des esprits calmes et modérés, raisonneurs au point qu’à les comparer avec les héros catholiques dont nous avons décrit les états de conscience violents et l’ivresse joyeuse, nous songions d’abord à parler de leur philosophie plutôt que de leur religion ; mais apprenons à mieux les connaître par l’amitié et l’admiration que nous inspirent de tels actes et de tels cris sublimes.
Julien, à la tête de cet éloge, annonce le sentiment qui le lui inspire.