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810. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIV. M. Auguste Martin »

Martin et dont il entreprend l’histoire est bien la morale telle qu’on l’entend en Chine, cette morale athée qui charma, quand il la découvrit, tout le dix-huitième siècle, qui se connaissait à cette morale-là.

811. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Rien de plus simple, dans le plus mauvais sens du mot, et, comme vous le voyez, de plus vulgaire, que le prétexte à conversations et à récits, découvert par l’auteur des Amours d’Italie, et qui n’a d’autre originalité de détail que ces huit mille pieds innocents au-dessus du niveau de la mer dont M. 

812. (1896) Études et portraits littéraires

Seulement le déterministe a cru découvrir dans un vice démesuré la pièce maîtresse qu’il cherchait, et il a tout fait tourner autour de ce pivot monstrueux. […] Mais, à vrai dire, on la découvre infuse partout dans son œuvre. […] Il découvre chez l’enfant l’instinct héréditaire précis, pratique. […] Delpit le découvrit, voici quarante-cinq ans, au British Museum. […] Cette idée, la raison la découvre et l’indique comme un modèle ou un canon, mais sans ordre exprès, au sens d’impératif catégorique.

813. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Quelles mains l’ont murée dans cette niche grossière où la découvrit le paysan de Milo ? […] Si donc on trouve un caractère aussi artificiel à l’art moderne, on en découvrira la raison secrète dans cette pose constante de jolies personnes. […] Je n’ai pu découvrir dans la littérature en cours aucune autre peinture analogue qui me satisfit ». […] Thiodolf découvre ce secret et rapporte le haubert à Soleil des Bois, — ainsi se nomme-t-elle, — et préfère sa propre mort à la ruine de sa cause. […] Une semaine après, le cadavre de Brown le médium est découvert, pendu au bec de gaz de sa cellule.

814. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Mais, dans l’état actuel de la critique, et à moins de découverte de quelque manuscrit qui soit, par rapport à Théocrite, ce que le manuscrit découvert par Villoison a été pour Homère, il n’y a guère moyen de résoudre ces doutes inévitables. […] Tout en admirant donc le début de l’idylle et bien des endroits sentis, j’ai regret d’y découvrir le spirituel, d’y voir poindre l’Ovide au fond, et, pour résumer la critique d’un seul mot : A mon gré le Cyclope est joli quelquefois. […] Je n’impute pas aux poëtes cette grossièreté ; les hommes apparemment n’étaient pas alors plus avancés en matière d’amour, et les poëtes de ce temps n’auraient pas plu si le goût général avait été plus délicat que le leur. » Puis, prenant à partie l’ode célèbre de Sapho, traduite par Boileau, le spirituel critique, en infirme qu’il est, n’y voit que l’image de convulsions qui ne passent pas le jeu des organes : « L’amour n’y paraît, ajoute-t-il, que comme une fièvre ardente dont les symptômes sont palpables ; il semble qu’il n’y avait qu’à tâter le pouls aux amants de ce temps-là, comme Érasistrate fit au prince Antiochus quand il devina sa passion pour Stratonice. » Poussant jusqu’au bout les conséquences de son idée, La Motte en vient à déclarer sa préférence pour Ovide, qui déjà laissait bien loin derrière lui Théocrite et Virgile sur le fait de la galanterie ; mais Ovide n’était rien encore en comparaison des modernes et de d’Urfé, qui a comme découvert le monde du cœur dans tous ses plis et replis : « C’est une espèce de prodige, remarque La Motte, que l’abondance de ces sortes de sentiments répandus dans Cyrus et dans Cléopâtre, comparée à la disette où se trouvent là-dessus les anciens. » Et quant au fameux exemple de la Phèdre de Racine, qui remet en spectacle ce même amour reproché par lui aux anciens, le critique s’en tire habilement : « Ce qui est chez eux un manque de choix, dit-il, devient ici le chef-d’œuvre de l’art.

815. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Dans son culte exclusif pour la langue romane du Midi, il ne put la croire sans règles et sans lois : il finit par les découvrir ; il les aurait plutôt, sans cela, inventées. […] et vous tous dont l’idiome vulgaire se rattache aux idiomes de ces peuples, vous êtes sans doute surpris et charmés des identités frappantes, des analogies incontestables que vous découvrez sans cesse entre vos langages particuliers. […] Sans cette clef, tout est exception ou barbarie ; avec clef on découvre un système écourté sans doute si on le compare au latin, mais régulier et élégant » Un des plus habiles philologues qui ont Irai té de la langue d’oïl, et qui vient d’essayer, dans une savante Grammaire, d’en déterminer les diverses formes, en élevant, pour ainsi dire, les patois à la dignité de dialectes, et en montrant qu’ils ont été réellement tels pendant deux siècles, M. 

816. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

On le voyait toujours simple et modeste avec une figure si séduisante, ses mœurs étaient pures et irréprochables, son éloquence naturelle était entraînante et irrésistible, on aurait dit qu’il tenait les cœurs dans sa main et les tournait à son gré ; plein de candeur et de franchise, ses lettres et ses entretiens découvraient tout ce qu’il avait dans l’âme, on croyait y lire… » V Heureux en amitié, le jeune poète ne le fut pas moins en amour. […] « Solitaire et pensif, les lieux les plus déserts je vais mesurant à pas lourds et lents, et je promène attentivement mes regards autour de moi pour éviter la trace de tout être humain sur le sable ; je n’ai pas de plus grande crainte que de rencontrer des personnes qui me connaissent, parce que, sous la fausse sérénité de mon visage et de mes paroles, on peut découvrir trop facilement du dehors la flamme intérieure qui me consume ; en sorte qu’il me semble désormais que les montagnes, les plaines, les rives des fleuves, les fleuves eux-mêmes et les forêts savent ce qui s’agite dans mon âme, fermée aux regards des hommes. […] Un jour qu’il était sorti de Parme pour se dissiper à l’ordinaire, le goût de la promenade l’ayant entraîné, il passa la rivière de Lenza, qui est à trois lieues de la ville, et se trouva sur le territoire de Rheggio, dans une grande forêt qu’on nomme Silva piana quoiqu’elle soit sur une colline fort élevée, d’où l’on découvre les Alpes et toute la Gaule cisalpine.

817. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

La vue donnait sur les jardins de nos voisins et sur une plaine fertile, qu’on découvrait par-dessus les murs de la ville. […] Si je pouvais découvrir ce que contient le monde dans ses entrailles !  […] — « Pensez donc, dit Méphistophélès avec humeur ; la parure que je m’étais procurée pour Gretchen, un prêtre l’a escamotée. » La mère vient à découvrir la chose ; aussitôt un frisson la prend, la pauvre femme.

818. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

Ce livre était le tribut de souvenir que le poète découvert par Adolphe Dumas m’avait promis l’été dernier. […] Vincent aussitôt se retourna vers la plantation, et sur un mûrier, perchée comme une gaie coquillade, il découvrit la fillette, et vers elle vola joyeux. […] « Et la Durance, cette chèvre ardente à la course, farouche, vorace, qui ronge en passant et cades et argousiers ; la Durance, cette fille sémillante qui vient du puits avec sa cruche, et qui répand son onde en jouant avec les gars qu’elle trouve par la route, etc. » XV L’une des compagnes de Mireille découvre que la jeune fille des Micocoules a causé en secret avec Vincent, l’enfant aux pieds nus ; on raille Mireille.

819. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

Il y découvrit le tombeau d’Archimède, un des plus grands génies que la mécanique ait jamais donnés aux hommes, et il fit restaurer à ses frais le monument de cet homme presque divin. […] Tu ne vois pas que tes projets sont découverts ? […] L’un d’eux, pénétrant par la fenêtre ouverte à la brise de mer, se percha jusque sur le lit de Cicéron, et, tirant avec son bec le pan de son manteau ramené sur sa tête, il lui découvrit le visage et sembla le presser de sortir d’une maison qui le repoussait.

820. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

La faculté la plus inventive, c’est la raison, parce que la raison seule nous découvre la vérité, la seule source des littératures qui ne s’épuise pas. […] Dans un dénoûment découvert depuis peu d’années22, il possède la rose, et Beauté lui promet que s’il a le cœur bon et entier, sa possession ne sera pas troublée. […] C’est d’abord faire remonter bien haut le mot décadence, jusqu’alors réservé aux époques littéraires qui suivent les grands siècles : ceux qui découvrent ainsi des décadences dans le berceau même des langues, risquent fort d’altérer le sens consacré de ce mot, et de troubler les esprits sur l’idée générale qu’il exprime.

821. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Et de même qu’au dix- septième siècle l’homme avait eu son idéal, au dix-huitième les sociétés ont le leur, et c’est Montesquieu qui le leur découvre. […] Ces pages exquises, vrais modèles de littérature chrétienne, où la finesse qui découvre nos imperfections n’est que l’auxiliaire de la charité qui les pardonne, n’ont pourtant pas réussi à rendre le livre de Fleury populaire. […] Dès 172634, Montesquieu avait écrit que « le goût n’est que l’avantage de découvrir avec finesse et avec promptitude la mesure du plaisir qu’une chose doit donner aux hommes. » Définition qui en demanderait plus d’une autre, et que Montesquieu n’éclaircit guère par sa division des plaisirs en plaisirs de l’âme, plaisirs qui résultent de son union avec le corps, plaisirs fondés sur les préjugés ou la malignité.

822. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Contemplez ce que souffre un homme qui a tous les membres brisés et rompus par une suspension violente, qui, ayant les mains et les pieds percés, ne se soutient plus que sur ses blessures, et tire ses mains déchirées de tout le poids de son corps antérieurement abattu par la perte du sang ; qui, parmi cet excès de peine, ne semble élevé si haut que pour découvrir de loin un peuple infini qui se moque, qui remue la tête, qui fait un sujet de risée d’une extrémité si déplorable67 !  […] Mais s’il nous découvre ce qu’il y a de plus admirable dans les livres, il ne nous avertit pas de tout ce qui est à admirer. […] Il dit des grands : « La nature toute seule a environné leur âme d’une garde d’honneur et de gloire. » Et quelques lignes plus haut : « Un sang plus pur s’élève plus aisément ; il en doit moins coûter de vaincre les passions à ceux qui sont nés pour remporter des victoires. » Il dit de leurs craintes : « Exempts de maux réels, ils s’en forment même de chimériques, et la feuille que le vent agite est comme la montagne qui va crouler sur eux. » Et ailleurs : « Voici ce qu’on découvrait de certains héros vus de près.

823. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

C’est dans cette forêt que Rousseau a découvert ce peuple souverain qui ne peut pas se tromper, parce qu’il n’y a pas d’autre souverain pour le corriger ; qui ne peut s’ôter de ses droits, ni s’amoindrir ; qui se délègue en restant entier ; qui donne le commandement en le gardant et fait des lois dont le législateur est exempt. […] J’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu, ô Éternel… Que chacun de mes semblables se découvre à son tour au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu’un seul te dise, s’il ose : Je fus meilleur que cet homme-là !  […] Il est tout à la petite fleur qu’il découvre au pied d’un buisson, et qu’il rangera le lendemain dans son herbier.

824. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Mais quelles inappréciables lumières ne fournira pas, pour découvrir les lois d’une formation religieuse, ce vaste développement, si analogue au christianisme, qui de l’Inde a envahi une moitié de l’Asie et envoyé des missionnaires depuis les terres séleucides jusqu’au fond de la Chine ! […] De là les tortures qu’on se donne pour s’exciter devant des œuvres qu’il faut absolument trouver belles, et pour découvrir çà et là quelque menu détail, quelque épithète, quelque trait brillant, une phrase qui, traduite en français, donnerait quelque chose de sonnant. […] Bossuet, que l’on croit si biblique, et qui l’est si peu, s’extasie devant les contresens et les solécismes de la Vulgate et prétend y découvrir des beautés dont il n’y a pas trace dans l’original 147.

825. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Hérodote raconte que, plus tard, parmi les ossements du champ de bataille de Platée, on découvrit un squelette haut de cinq coudées, un crâne sans suture, et deux mâchoires dont les dents, toutes d’une pièce, ne formaient qu’un os. […] On découvrit que l’olivier de Pallas, brûlé jusqu’aux racines par l’incendie de la veille, avait poussé dans la nuit un rejeton haut d’une coudée. […] Elle les vouait à une perte sûre, puisque leur pays découvert ressemblait à l’espace qui sépare deux armées aux prises.

826. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Sur ce ciel, les grands arbres noirs, non feuillés encore, mais à la ramure infinie en éventail, et pareils à ces fougères gigantesques du monde antédiluvien, qu’on découvre calcinées au fond des mines ; et sous cette obscurité toute cloutée de feu, des souffles énormes balançant, et faisant gémir ces arbres couleur de charbon, comme les arbres d’une planète autre que la terre, d’une planète en deuil. […] Il parle d’un rire ironique qui les a poursuivis, une partie d’une nuit, et qui, après lui avoir inspiré une grande terreur, l’a jeté dans une colère qui l’a fait se précipiter dans un fourré d’épines, sans pouvoir rien découvrir. […] Chez les Mexicains, impossible de découvrir aucun signe de faiblesse humaine.

827. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

On n’eut pas plutôt découvert la statue, qu’elle devint l’objet de l’admiration de tous les prétendus connoisseurs. […] Il suffit, en effet, d’un coup d’œil jetté rapidement sur ces prétendues copies & l’original supposé, pour en découvrir la prodigieuse différence. […] Il découvre une plus belle matière à traiter ; de plus grands événemens à développer ; un palais plus vaste & plus digne d’admiration ; intérêt de nation, intérêt de famille, intérêt de politique, intérêt de religion, de curiosité.

828. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Nous savons bien que nous choquons, en parlant ainsi, toute une école littéraire récente (en France comme en Italie) ; cette école s’acharne sur le poème du Dante sans parvenir à le comprendre, comme les mangeurs d’opium, en Orient, s’acharnent à regarder le firmament pour y découvrir Dieu. […] C’est ce sens mystique et symbolique des amours et de la poésie de Dante qu’Ozanam s’efforce de découvrir, et c’est dans ce sens mystique et symbolique du poème qu’il s’efforce aussi de faire reconnaître et admirer la philosophie religieuse du moyen âge chrétien. […] Son aïeul lui en découvre le secret, et dans ce cadre admirable Cicéron rassemblait ses plus fortes doctrines sur Dieu, la nature, l’humanité.

829. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Ce tour de Scapin s’accomplit, la Camargo découvre la supercherie, elle jure de se venger du mépris que Raphaël a fait de sa passion pour lui. […] ……………………………………………………… L’époux caché derrière un pilier se découvre, les dagues se croisent, le mari tombe mort sur le pavé de l’église. […] Nous pouvons oublier le nom de tes montagnes ; Mais qu’en fouillant le sein de tes blondes campagnes, Nos regards tout à coup viennent à découvrir Quelque dieu de tes bois, quelque Vénus perdue… La langue que parlait le cœur de Phidias Sera toujours vivante et toujours entendue ; Les marbres l’ont apprise, et ne l’oublieront pas.

830. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

J’étais comme un peintre encore sans palette, devant qui on découvrirait lentement la Transfiguration de Raphaël. […] Je vous demande indulgence pour les rimes et pour les césures ; mais j’y découvre déjà le germe de la mélancolie, cet infini du cœur, qui, ne pouvant pas s’assouvir, s’attriste. […] Saisie comme d’une étrange folie, elle marcherait d’éclipse en éclipse, ou, se roulant d’un flanc sur l’autre, elle découvrirait enfin cette autre face que la terre ne connaît pas.

831. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Flint ne nous a pas découvert la loi véritable, la condition essentielle du développement humain. […] Ce travail accompli, on devra s’efforcer de découvrir la cause de tous ces faits, « car c’est ainsi qu’on peut se faire une méthode conforme à la nature, une fois qu’on possède l’histoire de chaque animal en particulier, puisqu’alors on voit aussi évidemment que possible à quoi il faut appliquer sa démonstration et sur quelle base elle s’appuie. » Il déclare formellement que l’observation mérite plus de confiance que la théorie ; non qu’il professe le pur empirisme, mais parce que la spéculation doit être vérifiée, aussi loin que possible, par la perception des sens. […] Quelle contradiction et quelle folie ne serait-ce pas de se plaire à regarder les simples copies de ces êtres en admirant l’art ingénieux qui les a reproduits en peinture ou en sculpture et de ne point se passionner encore plus vivement pour la réalité de ces êtres que crée la nature et dont il nous est donné de pouvoir découvrir les causes !

832. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »

Là est précisément l’erreur de l’associationnisme : placé dans l’actuel, il s’épuise en vains efforts pour découvrir, dans un état réalisé et présent, la marque de son origine passée, pour distinguer le souvenir de la perception, et pour ériger en différence de nature ce qu’il a condamné par avance à n’être qu’une différence de grandeur. […] En approfondissant maintenant ces deux théories adverses, on leur découvrirait un postulat commun : elles supposent, l’une et l’autre, que nous partons de la perception d’objets individuels. […] Mais nous découvrons ici le vice radical de l’associationnisme.

833. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

» Découvrir la maison d’Aristide Bruant n’est pas chose facile. […] J’ai découvert cet idiot, mais je me méfie. […] Il y a eu dans son existence un moment où il crut découvrir pourtant une certaine harmonie entre la société et sa nature. […] Pour moi, au contraire, ces expériences comptent seules qui m’ont mis à même de découvrir ce que je vaux en réalité. […] Quel attrait dans cette facilité à se laisser porter par ses émotions et à créer une intention là où on aimerait à pouvoir la découvrir !

834. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

X… nous découvrira et déclarera que nous sommes les Maîtres de demain. — Article 2. […] Pour quiconque sait voir, il y a là des énigmes à déchiffrer, des profondeurs à sonder, une clef à découvrir. […] Je voudrais citer, d’un bout à l’autre, les pages vraiment belles où l’auteur expose comment Jacques d’Exireuil découvrit l’infâme lien d’argent qui le rivait, comme un forçat, aux geôles de Saffre. […] Elle a découvert l’ancienne liaison de son mari avec la baronne. […] Gaston Paris a guidé ses contemporains dans cette forêt vierge où les uns se sont amusés à cueillir des bouquets de fleurs magiques, où les autres veulent découvrir quelques-unes de ces idées souveraines qui sont, comme le Graal, la récompense des imaginations vaillantes et des courages aventureux.

835. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Nos partis pris et nos systèmes ne sont que des points de vue où nous nous mettons pour découvrir une plus grande portion d’humanité vraie. […] Mais ils ont, ainsi qu’ils s’en vantent quelque part, un don merveilleux pour découvrir partout la médiocrité. […] Il découvre ces infiniment petits, note ces riens dans lesquels peut tenir tout un caractère. […] Encore faut-il l’y découvrir. […] Weiss n’a pas de peine à découvrir le lien de parenté qui rattache la pièce de Barrière, le roman de Flaubert et le recueil de Baudelaire.

836. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Je ne sais pas du tout si nous découvrirons en lui quelque chose de plus, ou bien autre chose. […] Je me proposais de découvrir le passage au nord-ouest de l’Amérique. » Simplement. […] « Mes cheveux flottaient sur mon cou découvert ; je portais la barbe longue ; j’avais du sauvage, du chasseur et du missionnaire. […] Ce n’est qu’« en quatrième lieu » que « l’on découvre dans l’Eucharistie le mystère direct ( ?) […] C’est quand, du haut de la colline où fut la citadelle de Sparte, il découvre les ruines (d’ailleurs incertaines) de la ville.

837. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Il découvre bientôt qu’en acceptant ce prétendu, qui n’est qu’un sot, la pauvre petite princesse se sacrifie à la raison d’Etat. […] Toutefois elle croit découvrir, un peu après, que c’est parce qu’elle aime son bonhomme de père. […] A deux ou trois reprises, il nous découvre sa plaie, qui est l’envie, et il la nomme par son nom. […] Tout à coup, « l’œil agile de Mette découvre un passant sur le sentier qui mène au plus court de Saint-Vergondin à la Dérocade et à la Régaldie. […] Après quatre ans de mariage, elle a découvert un jour que Hubert entretenait une chanteuse de café-concert.

838. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

On espère toujours découvrir que le meurtre commis par Eugène Aram pourra s’expliquer par l’amour, la jalousie, la vengeance, la défense personnelle, un accident imprévu et fatal. […] Puis à l’horizon, on découvrirait Charles-Quint et Luther, Henri VIII et le cardinal Wolsey. […] Mais arrivé à ces hautes régions, d’où l’œil découvre les empires et les peuples comme les navires dans le port, on sentirait en soi-même un profond contentement. […] Il semble que le voyageur, à peine arrivé à Bayruth, ait prié ses compagnons de faire une battue parmi les anciens du pays, afin de découvrir les légendes et les traditions locales. […] J’ai donc cherché à découvrir les idées primitives enveloppées dans la Double Méprise.

839. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

On a découvert que le grand Victor Hugo savait défendre ses intérêts, toucher ses rentes, résister à son éditeur. […] Il découvre que tous les membres de l’État sont gangrenés et putréfiés. […] Si l’on découvrait enfin l’inutilité de tout gouvernement, la République de M.  […] Anatole France a découvert cette collection, si complète, d’imbécillités et de gredineries. […] Je n’ai pas la prétention d’avoir découvert M. 

840. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Tout cela le ravit et lui découvrit à lui-même sa véritable nature d’esprit. […] C’est à cette époque-là, c’est-à-dire vers 1870, qu’il découvrit la Grèce. […] Ils auront découvert le bonheur ; ils en seront très persuadés, et en effet ils auront découvert ce qu’ils cherchent maintenant et qui n’est pas difficile du tout à trouver et qu’ils appellent par avance le bonheur et qui est une chose à donner quelque nausée : « Je vous montre le dernier homme. […] » Et il clignote. » — « Nous avons découvert le bonheur », disent les derniers hommes, « et ils clignotent. […] Mais on pourrait aussi lui découvrir des facultés de grande dispensatrice des douleurs.

841. (1923) Nouvelles études et autres figures

Que penserais-je de Molière si je le découvrais ? […] En ce cas, il vaudrait mieux le reconnaître et s’en féliciter puisqu’ils nous ont dispensés de les découvrir nous-mêmes. […] Très réservé, très silencieux, cet homme au front largement découvert, au grand nez busqué, dont la physionomie volontaire et profonde avait souvent une expression de souffrance contenue, n’était probablement pas venu y chercher le silence. […] Michelet, du haut de la Walhalla, découvre un paysage « vertueux pour ainsi dire ». […] L’X est une institution de luxe, une vaste expérience faite chaque année sur deux cents cerveaux afin de découvrir et, s’il y a lieu, de développer les aptitudes mathématiques et le génie qui glorifierait la science française.

842. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

On peut découvrir demain toute l’Égypte et toute l’Inde, lire au cœur des religions antiques, en tenter de nouvelles, l’ode d’Horace à Lycoris n’en sera, ni plus ni moins, une de ces perles dont nous parlons. […] Il y en a seulement un très-petit nombre de sages qui cherchent avec soin ce sentier, et qui, l’ayant découvert, y marchent avec grande circonspection, et, trouvant ainsi le moyen de passer le torrent, arrivent enfin à un lieu de sûreté et de repos. » L’image de Nicole n’est pas consolante ; au chapitre V du traité de la Crainte de Dieu, on peut chercher une autre scène de carnage spirituel, dans laquelle n’éclate pas moins ce qu’on a droit d’appeler le terrorisme de la Grâce : on conçoit que Diderot ait trouvé ces doctrines funestes à l’humanité, et qu’il ait voulu faire à son tour, sous image d’île et d’océan, une contre-partie au tableau de Nicole. — Il y a aussi dans Pascal une comparaison du monde avec une île déserte, et les hommes y sont également de misérables égarés.

843. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Par malheur on arrive à le goûter et on ne le découvre, pour ainsi dire, que lorsqu’on est déjà soi-même au retour, plus capable de voir le mal que de faire le bien, et ayant déjà épuisé à faux bien des ardeurs et des entreprises. […] Bien des passages de Mme de Staël (De Launay) viennent à l’appui de ce qu’a dû sentir La Bruyère ; ainsi dans une lettre à Mme Du Deffand (17 septembre 1747) : « Les Grands, à force de s’étendre, deviennent si minces qu’on voit le jour au travers : c’est une belle étude de les contempler, je ne sais rien qui ramène plus à la philosophie. » Et dans le portrait de cette duchesse du Maine qui contenait en elle tout l’esprit et le caprice de cette race des Condés : « Elle, a fait dire à une personne de beaucoup d’esprit que les Princes étoient en morale ce que les monstres sont dans la physique : on voit en eux à découvert la plupart des vices qui sont imperceptibles dans les autres hommes. » 143.

844. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

Je lus un jour, en Syrie, dans les journaux français, que nos troupes s’étaient emparées de deux femmes errantes qui paraissaient être du parti de la duchesse de Berri, mais dont on n’avait pu encore découvrir le nom, qu’elles cachaient avec soin à leurs persécuteurs ; que l’une de ces femmes inconnues portait un poignard attaché à sa jarretière, avec lequel elle s’était défendue. « Oh ! […] XVIII Il y a quelque temps, je cherchais à découvrir ce qui pouvait en subsister encore.

845. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

On voit hors des deux bouts de ses deux courtes manches Sortir à découvert deux mains longues et blanches, Dont les doigts inégaux, mais tout ronds et menus, Imitent l’embonpoint des bras ronds et charnus. […] Nous serons donc bien surpris si nous regardons où Boileau découvre du Sublime.

846. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Tirer la conclusion définitive de la querelle des anciens et des modernes, montrer qu’à l’art moderne il faut une inspiration moderne (Chateaubriand disait chrétienne), ne pas mépriser l’antiquité, mais, en dehors d’elle, reconnaître les beautés des littératures italienne, anglaise, allemande, écarter les anciennes règles qui ne sont plus que mécanisme et chicane, et juger des œuvres par la vérité de l’expression et l’intensité de l’impression, mettre le christianisme à sa place comme une riche source de poésie et de pittoresque, et détruire le préjugé classique que Boileau a consacré avec le christianisme, rétablir le moyen âge. l’art gothique, l’histoire de France, classer la Bible parmi les chefs-d’œuvre littéraires de l’humanité, rejeter la mythologie comme rapetissant la nature, et découvrir une nature plus grande, plus pathétique, plus belle, dans cette immensité débarrassée des petites personnes divines qui y allaient, venaient, et tracassaient, faire de la représentation de cette nature un des principaux objets de l’art, et l’autre de l’expression des plus intimes émotions de l’âme, ramener partout le travail littéraire à la création artistique, et lui assigner toujours pour fin la manifestation ou l’invention du beau, ouvrir en passant toutes les sources du lyrisme comme du naturalisme, et mettre d’un coup la littérature dans la voie dont elle n’atteindra pas le bout en un siècle : voilà, pêle-mêle et sommairement, quelques-unes des divinations supérieures qui placent ce livre à côté de l’étude de Mme de Staël sur l’Allemagne. […] Un poison inconnu se mêlait à tous mes sentiments… Je suis un pénible songe… Je m’ennuie de la vie ; l’ennui m’a toujours dévoré ; ce qui intéresse les autres hommes ne me touche point… En Europe, en Amérique, la société et la nature m’ont lassé. » Eudore nous révèle encore et toujours la même personnalité, assez délicatement localisée à l’aide des Confessions de saint Augustin, où Chateaubriand trouvait une forme historique appropriée à son âme inquiète : mais à chaque instant la fiction se déchire, et Eudore découvre l’auteur.

847. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Enfin il découvre un parent du seigneur Agnoste qui lui donne des explications sur le titre de Satire Ménippée, et répond aux critiques qu’on a faites de l’ouvrage. […] Par exemple s’il y a de l’excès à supposer le duc de Mayenne se vantant ouvertement et mots découverts de sa lâcheté, de son avarice et de tous ses manques de foi, il n’est que vraisemblable de lui faire dire qu’il n’a jamais voulu engager son armée contre le Béarnais, pour se réserver, ni le serrer de trop près, de peur d’être excommunié.

848. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

En tout cas, je peux dire que, s’il y avait en moi quelque capital de production littéraire, la justice voulait qu’il y eût sa large part ; c’est bien lui qui l’avait découvert, je ne m’en étais jamais douté. […] Ses conseils me sont tous présents à l’esprit, et c’est à lui que je dois d’avoir évité dans ma manière d’écrire quelques défauts tout à fait choquants, que de moi-même je n’aurais peut-être pas découverts.

849. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

La jeune fille était couchée toute habillée sur son lit, ne montrant d’un peu découvert que son cou qui était très blanc. […] Il n’est pas rare, quand on les examine de tout près, de découvrir au milieu des laines éclatantes, une petite mèche de cheveux.

850. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

Beaucoup demeurent invisibles, même à des yeux pénétrants ; d’autres se laissent découvrir, offrant volontiers leur image à qui la veut contempler. […] Il m’est agréable de rencontrer l’idéalisme verbal à l’état de tradition populaire et j’admets d’autant plus volontiers l’explication qu’elle n’explique rien, — en ce sens qu’il reste à nous faire comprendre comment le même euphémisme se retrouve dans les temps et les pays les plus éloignés ; il reste aussi à découvrir les vrais noms de la belette, si nous n’en sommes plus, comme les Grecs, à la confondre avec le chat.

851. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Nous savons donc, sans nulle erreur possible, d’où procède le naturalisme et nous pourrons, cette base une fois reconnue, en découvrir tout-à-l’heure la pensée profonde. […] Et c’est, à la lumière de cette vérité, que nous pourrons pénétrer dans les constructions massives qu’il édifia, et en découvrir l’intime signification.

852. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Il s’en faut que le peuple soit tout épais, tout grossier ; qu’il n’exprime une idée qu’après avoir juré, comme on le supposerait d’après certains livres ; qu’on ne puisse assister à une réunion de famille ouvrière sans découvrir une tare nouvelle chez des gens déjà soupçonnés. […] En l’étudiant, on découvre des horizons d’histoire.

853. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

La vie réelle reprend bientôt, et nous découvre soudainement ce qu’elle a de plus pathétique : on a les embrassements convulsifs et l’effusion des deux sœurs.

854. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Nul plus que lui n’évita ce que les autres prudents recherchent et recommandent si fort, la grande route, la route battue ; mais il connut, il découvrit tous les sentiers.

855. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479

On peut découvrir des inconvénients à tout dans les affaires humaines.

856. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42

Que quand Orgon, parlant à sa fille Mariane de son mariage avec Tartufe (IIe acte), découvre Dorine près de lui, qui l’écoute ; 2º.

857. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »

On ne peut décrire les sentiments d’autrui ou les siens, sans en ordonner l’exposition selon une loi de succession constante qu’on découvre ou qu’on suppose.

858. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Il a découvert entre la mauvaise humeur et la bouffonnerie un milieu approuvé et par la raison, dans lequel l’âme se dilate par un mouvement modéré, sans s’énerver par la dissolution, c’est la première condition qu’il estime nécessaire.

859. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Pendant ce temps-là (c’est-à-dire dans le mois d’août), une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Montausier de la favoriser.

860. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

À vrai dire ce n’est point la cause et l’origine première de cette faculté que l’on va tenter de découvrir.

861. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Nous avons, il est vrai, découvert un monde nouveau ; mais nous avons cessé de connaître l’intérieur de l’Afrique.

862. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243

Taine l’entend si bien ainsi qu’il ajoute : « Chacun regarde avec des lunettes de portée et de couleurs diverses… Et l’on s’est disputé et battu, l’un disant que les choses sont vertes, d’autres qu’elles sont jaunes, d’autres enfin qu’elles sont rouges… Mais voici que nous apprenons l’optique morale… que nous découvrons que la couleur n’est pas dans les objets, mais en nous-mêmes. » Et que, par conséquent, tout le monde a raison ou tort !

863. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372

Cherchez de ces traits dans les critiques modernes, dans Sainte-Beuve qui se tortille et dans Planche qui gèle, et qui semblent pourtant tous deux avoir découvert la Critique.

864. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Une circonstance qu’un historien qui sait la valeur de tout dans une pareille histoire ne peut oublier, c’est qu’à ce bal où il fut tué il parut d’abord à visage découvert, intrépide et incrédule comme César, comme le duc de Guise, comme tous les héros, — ayant dans sa poche aussi l’avertissement qu’il bravait, une lettre écrite par un des conjurés contre sa vie, — et qu’après s’être fait voir ainsi, il rentra chez lui, prit un domino et un masque, et revint pour mourir comme il avait vécu, en costume de fête et masqué !

865. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Abailard et Héloïse »

c’est précisément dans les lettres d’Abailard et d’Héloïse qu’il nous a été impossible de les découvrir.

866. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »

Honoré Bonhomme ne l’a point découvert pour nous l’apprendre, nous ne savons pas ce qui a pu nous priver d’un La Bruyère quelconque ; car Collé avait trop de santé d’esprit, de naturel et de droiture, pour imiter personne, même ceux-là qu’il admirait le plus.

867. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

Doudan, qui pouvait rester X, et qui a été X toute sa vie, car il avait le goût exquis de l’obscurité, est un esprit de la race de Joubert, de ce délicieux Joubert découvert après sa mort comme un diamant au fond d’un vieux bonheur du jour (c’en était un ce jour-là !)

868. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »

Ceux-là une fois lus, il s’ingéniait pour en découvrir d’autres plus loin dans la contrée.

/ 1876