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1206. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Nous regrettons de ne pouvoir citer tout entière cette pièce singulière et délicieuse ; mais, nous ne craignons pas de le répéter, de tels prestiges par les mots, leur choix, leur distribution et leur place, cette espèce d’harmonica littéraire joué sur des verres (ou vers, pardon !)

1207. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Le Comte de Gobineau »

Je ne cite pas beaucoup d’ordinaire, mais je me fais un rude plaisir en vous citant cela : « Je voudrais — dit-il au commencement de son livre — qu’au lieu de cette scène de repos nous puissions voir ici à plein, des yeux du corps, les royaumes du monde et leurs magnificences.

1208. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »

Malgré les orages de la liberté, les grands intérêts, et le plaisir de gouverner par la parole un peuple libre, il n’y eut pas un orateur qu’on pût citer avant Caton ; lui-même était encore hérissé et barbare.

1209. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

» On sent bien qu’il devait parler des connaissances et des lettres avec dignité ; il fait voir qu’elles ont été chères à tous les princes qui ont été grands ; il cite Aristote comblé de bienfaits par Philippe, Xénocrate par Alexandre, Aréus par Auguste, Dion par Trajan, Sextus par Marc-Aurèle : « Tu imites ces grands hommes, dit-il à un empereur, la philosophie et les lettres marchent partout avec toi ; elles te suivent dans les camps ; par toi elles sont respectées, non seulement du Grec et du Romain, mais du Barbare même ; le Scythe épouvanté qui est venu implorer ta clémence, a vu la philosophie près de toi, balançant le sort des peuples, et décidant des trêves de la paix que tu accordes aux nations.

1210. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Pline le Naturaliste cite les génies sublimes des poëtes Stésichore et Pindare, comme attestant par leur exemple la misère et l’effroi de l’âme humaine devant une de ces éclipses de soleil où elle croyait voir, soit le présage de quelque grand crime82, soit la mort même des astres.

1211. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Je citerai encore, comme artiste ayant pratiqué et conseillé cette méthode, un peintre éminemment imaginatif, Arnold Bœcklin. […] Je cite à dessein un maître. […] Comme production de l’art moderne, je citerai le sombre et beau monument que Bartholomé a dédié aux morts. […] Reprenons un des exemples que nous citions tout à l’heure. […] On pourrait citer quelques infractions à cette règle.

1212. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Dans la scene que nous avons citée, voilà ton demi-cent d’épingles de Paris, est du comique bas. […] C’est dommage que cet exemple ne soit pas honnête à citer. […] On a fait consister l’artifice de la fable, à citer les hommes au tribunal des animaux. C’est comme si on prétendoit en général que la comédie citât les spectateurs au tribunal de ses personnages, les hypocrites au tribunal de Tartufe, les avares au tribunal d’Arpagon, &c. […] La scene de Cinna, que nous venons de citer, en est un exemple.

1213. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Je me contenterai d’en citer un charmant hors-d’œuvre, une soirée chez la reine Pomaré. […] Entre autres intéressants chapitres je trouve celui de l’Infirmerie que je cite tout entier. […] Qu’on me permette et qu’on m’excuse de citer quelques lignes qui pourront donner idée des autres, de celles que je n’ose même pas me rappeler. […] Le prince tint sa parole et les lettres citées qu’il écrivit à Mme de Chambors en sont la preuve. […] Je ne puis terminer sans citer aussi un charmant article intitulé : les Fantaisistes du bon sens.

1214. (1888) Impressions de théâtre. Première série

C’est le cas ou jamais de citer le mot de La Bruyère : — « Un ouvrage vous élève-t-il l’âme ? […] Et toutes deux citent leurs ascendants avec la même tranquillité que s’ils s’appelaient Dupont ou Durand. […] Les professeurs citaient de temps en temps le mot de M.  […] Les exemples ne manqueraient pas s’il n’était indiscret de les citer. […] Je n’en veux pas citer un seul, car je n’aurais pas le cœur de choisir.

1215. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Je la citerai littéralement telle que je l’ai prise du texte que m’a complaisamment éclairci le docte associé de notre Institut, M.  […] Ce n’est pas du temps perdu que la citer en modèle à tous les poètes jaloux d’une estime inaltérable. […] Je citerai la Pharsale, le Paradis perdu, malgré l’avis de l’ingénieux Anglais qui l’a commenté, et la Messiade, en ce qui touche la catastrophe. […] On en citerait mille exemples : l’un des plus sensibles est celui-ci : le fabuliste représente la difficulté qu’éprouve une lourde voiture publique à gravir une pente escarpée. […] Je vous cite la dernière correction que l’auteur m’avait communiquée et qu’il préférait à cet autre vers qu’on a laissé dans l’édition de ses œuvres.

1216. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

Herckenrath cite de lui est tiré d’un livre intitulé Dialogues japonais. […] Sur le 3º, je vais citer. […] Il rappelle Lamarck, Goethe, Malthus, bien entendu ; mais il aime Surtout à citer saint Thomas, saint Paul et, comme vous vous y attendiez, la Genèse elle-même. […] Stapfer, comme Bossuet traite cette question ; et il cite. […] Et il cite.

1217. (1890) Nouvelles questions de critique

On en vient de voir un premier exemple, il ne sera pas inutile d’en citer un second. […] Le Dictionnaire cite couramment Molière. […] Le Dictionnaire cite souvent les Sermons de Bossuet. […] Je citerais plus d’un naturaliste, encore aujourd’hui, dont le pessimisme n’a pas d’autre origine. […] Si d’ailleurs je n’en cite point de M. 

1218. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Il est remarquable, cependant, qu’amateur de tous les anciens poètes de Rome, et curieux de leurs vers, Cicéron, dans tous ses ouvrages, ne cite qu’une seule fois le nom de Lucrèce, à qui d’ailleurs il reconnaît de l’art et du génie. […] Valère Maxime cite ce fait comme l’exemple d’une générosité extraordinaire. […] Les temps de Domitien virent cependant naître un ouvrage que l’on a coutume de citer comme le modèle du goût le plus pur. […] Quelques scènes de ce drame, citées par un critique anglais de nos jours, ont un charme exquis de naturel et d’élégance. […] On nous excusera de citer cette scène.

1219. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Ce n’est pas à dire que le grand peintre, qu’on cite toujours comme exemple de la composition historique et de l’austère dignité de l’art, n’ait pas fait aussi des Bacchanales, « réminiscences très hardies de la sculpture antique », et qui déjouent un peu les graves théories à son sujet ; mais une débauche n’est pas coutume, et en lisant le recueil des Lettres du Poussin, Gandar put se féliciter d’avoir appris à connaître l’homme dans le peintre, « et un homme selon son cœur ». […] Trébutien citât son nom dans sa pieuse Préface ; l’allusion qui y est faite à cette étroite collaboration ne s’est éclaircie que depuis sa mort. […] L’Université, cette autre famille, conservera sa mémoire : oui, tant qu’il y aura une Université en France, on y citera avec honneur le nom de Gandar.

1220. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Ce sont toujours ces défis et ces combats un peu fastidieux pour des lecteurs à trois mille ans de ces événements, mais qui devaient avoir un immense intérêt national pour les différentes peuplades de la Grèce, de l’Ionie et de l’Archipel, constamment citées, décrites, célébrées dans leurs ancêtres par le poète. […] Le serpent tombe au milieu des combattants, et l’aigle, avec des cris aigus, s’envole dans les airs, emporté par le souffle des vents. » On raconte avec effroi ce prodige à Hector, littéralement dans les mêmes vers que nous venons de citer. […] Ce départ, qu’on voudrait citer en entier, est une des scènes les plus splendidement décrites et les plus pathétiquement pleurées de l’Iliade.

1221. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Porus termine en capitan la tirade que j’ai citée : Et qu’on dise partout, dans une paix profonde : « Alexandre vainqueur eût dompté tout le monde : « Mais un roi l’attendait au bout de l’univers, « Par qui le monde entier a vu briser ses fers15. » Voilà la grandeur imitée. […] Ainsi, après avoir écrit le Cid, Cinna, Horace, Polyeucte, fruits divins de son génie émancipé de la mode espagnole, et libre encore de la mode des unités, laquelle de ses pièces va-t-il citer en preuve du bon effet de je ne sais quelle règle ? […] Si le récit peut en être à la gloire de Racine, on me pardonnera de citer une anecdote personnelle.

1222. (1879) À propos de « l’Assommoir »

 » Le passage souligné est la clef de tout le caractère : cette Nana, d’ailleurs, est la suite, le développement de la Nana que nous avons vue l’œuvre dans L’Assommoir : n’ayant pas assez de cœur pour être méchante, elle aurait peut-être pu prendre de la raison si elle s’était développée dans un autre milieu ; mais dans la boue où elle a poussé, elle a puisé toute une sève mauvaise  Un peu plus loin, dans les notes dont nous venons de citer quelques fragments, on peut lire cette phrase profonde : « Nana, c’est la pourriture d’en bas, l’Assommoir remontant et pourrissant les classes d’en haut. […] Les faits que nous allons citer, nous les prendrons, sans nous permettre de les commenter en aucune façon, dans le livre même de M.  […] C’est celle de la dernière bouteille, que nous avons citée.

1223. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Je ne cite point comme trop connue l’Epître au roi pour avoir été dérobé. […] Cependant l’accent est bien fort, et du reste, comme ce sont au moins des vers très brillants, je les cite à mon tour : De luthériste ils m’ont donné le nom. […] Les quelques lettres que nous avons de lui sont très soignées et un peu du même ton que ce que je viens de citer. […] À côté de ces lettres si belles et si évangéliques que je citais tout à, l’heure, il y en a qui peignent bien l’homme de gouvernement et de gouvernement tyrannique qu’était Calvin. On connaît la fameuse lettre « à Monsieur de Poët, dauphinois », que Voltaire cite avec horreur dans l’Essai sur les mœurs: «  Ne faites faute de défaire le pays de ces zélés faquins qui exhortent les peuples à se bander contre nous, noircissent notre conduite, et veulent faire passer pour rêverie notre croyance.

1224. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

… » Après cette petite conférence en raccourci, nous ne pouvons que citer avec plaisir un gracieux sonnet — presque régulier !  […] Jules Bois que je citais samedi dernier ; ce n’est pas : Tu dévoras mon cœur, ô Mage  insatiable ! […] J’en pourrais citer dix encore qui, pour être restés fidèles au génie de la langue, aux exigences de l’œil et de l’oreille, à l’harmonie et à la raison rythmique, n’en sont pas moins des poètes de talent et plus sûrs de leur avenir dans l’histoire de la poésie française que ce petit nombre d’inharmonistes qui font des vers comme le héros de Huysmans faisait toute chose, « à rebours ». […] Parmi les jeunes qui donnèrent les plus sérieux espoirs pour ce que Paul Adam et René Ghil appellent le « merveilleux devenir », il faut citer en première ligne M. 

1225. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Je cite tout de travers ; mais une de vos aimables qualités est d’entendre tout bien, de quelque manière qu’on parle. […] Nous en pourrions citer cent exemples ; un seul suffira. […] Nous le retrouvons occupé plus sincèrement à réfuter Burke dans la lettre suivante, qui est bien assez jolie pour être citée en entier ; elle est de sa meilleure et de sa plus voltairienne manière. […] Il a le triste honneur d’offrir le type le plus accompli de ce genre de nature contradictoire, à la fois sincère et mensongère, éloquente et aride, chaleureuse et terne, romanesque et antipoétique, insaisissable vraiment : telle qu’elle est, on n’en saurait citer aucune de plus distinguée et de plus rare. […] Et puisque nous en sommes ici à ses lettres, nous nous reprocherions de ne pas en citer une écrite par lui, à l’âge de douze ans, à sa grand’mère, pendant qu’il était à Bruxelles avec son gouverneur.

1226. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Victor Hugo a su admirablement les ressources de la rhétorique, et vous allez voir comment, grâce aux ressources de cette rhétorique, il arrive à donner à sa pensée une ampleur, une magnificence qu’elle n’aurait pas eue sans cela Voici quelques vers que je vous cite en exemple et que j’emprunte à une pièce bien connue, à la pièce Pour les pauvres. […] Après La Conscience, voici Booz endormi, et je ne veux de cette pièce vous citer quelques vers que parce que je ne crois pas que Victor Hugo jamais ait poussé plus loin l’art de décrire. […] Je vous citerais bien des tableaux dont les proportions sont exiguës et dont l’impression est immense. Pour ne citer qu’un exemple, vous connaissez certainement notre peintre Meissonier. […] Je pourrais vous citer n’importe quel vers décadent, mais je ne veux pas que vous puissiez m’accuser d’avoir choisi exprès, et je vais vous lire, vous soumettre, soumettre à votre interprétation un sonnet qui est de l’un des maîtres de l’école décadente, de Stéphane Mallarmé lui-même.

1227. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Et il cite, non sans quelque arrière-sourire d’envie, le chapelain de la reine, Stanley, qui aurait délibérément offert à Renan une stalle de chanoine dans la cathédrale de Westminster, dont il était le doyen, et ce Benjamin Jowett, qui y prononça l’oraison funèbre de Gambetta ! […] On sait, en effet, que la démocratie, en Grèce, renouvelait, chaque année, par voie de tirage au sort, les titulaires des emplois publics ; Brillant étudie Les secrétaires athéniens 41 qui s’en faisaient une véritable profession, les principaux, les secrétaires du Conseil et de l’Assemblée du peuple, ceux que cite Aristote dans sa Constitution d’Athènes. […] Il allait vivre heureux. » Je détache ces lignes des dernières pages du Diable au corps, comme Jean Cocteau, qui les a citées dans sa préface émouvante au Bal du comte d’Orgel 79. […] Le dramaturge y témoignait d’un prodigieux métier, il n’était pas gêné le moins du monde par les règles classiques, puisque dans le Voleur, que je viens de citer, il renchérissait même sur elles : unité de lieu, unité de temps, et unité de péril, selon l’expression de Corneille. […] Ce que nous appelons nos sentiments, écrit Emmanuel Berl, dans l’ouvrage que nous citions plus haut, ne serait peut-être que des fantômes.

1228. (1886) Le naturalisme

Je citerai parmi les adhérents, d’une part M.  […] Chateaubriand, — dédaigné aujourd’hui plus que de juste ; — le doux et harmonieux Lamartine ; George Sand ; Théophile Gautier, d’une forme si parfaite ; Victor Hugo, colosse qui se maintient encore sur pied ; Augustin Thierry, le premier des historiens artistes, y suffiraient, sans compter les nombreux écrivains, secondaires peut-être, mais de valeur indiscutable, qui sont la preuve évidente de la fécondité d’une époque et qui pullulèrent dans le Romantisme français : Vigny, Mérimée, Gérard de Nerval, Nodier, Dumas, et, enfin, une troupe de douces et courageuses poétesses, de poètes et de conteurs dont il serait prolixe de citer les noms. […] Pour faire comprendre l’influence et l’action du roman dans la race saxonne, il suffit d’en citer un, la Case de l’Oncle Tom, dont personne n’ignore les résultats anti-esclavagistes. […] Quoique je n’aime pas à me citer moi-même, je dois rappeler ici ce que j’ai dit de Galdos, il y a trois ans, dans une étude assez longue que je consacrais à ses œuvres dans la Revue Européenne. […] Il nous a paru inutile de citer, même en note, la version d’ailleurs facile et élégante de Mme Pardo Bazan 11.

1229. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Un des exemples les plus curieux et les plus typiques que l’on puisse citer de ces produits spontanés de l’imagination idéaliste, c’est ce personnage étrange qui hanta l’esprit de George Sand8. […] Entre les œuvres purement intellectuelles que nous avons citées d’abord comme exemple de prosaïsme absolu, et les œuvres purement imaginatives qui déterminent de véritables hallucinations, il est des degrés à l’infini. […] Je doute que l’on puisse citer un seul poète, vraiment poète, qui ait été dépourvu de sensibilité, un seul vers vraiment poétique d’où l’émotion soit absente. […] Je ne discuterai pas la possibilité de ce miracle ; je demanderais seulement qu’on voulût bien citer un seul exemple authentique d’une œuvre de quelque importance obtenue ainsi. […] Sur l’objectivation des personnages dramatiques, voir F. de Curel (Lettre citée par A.

1230. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

supprime-t’il les deux vers qui précedent immédiatement celui qu’il cite ? […] Je ne sais si le lecteur sera de mon avis sur l’exemple que j’en vais citer. […] Il ne seroit pas raisonnable d’exiger que les disciples fussent exemts de ces défauts que les grands maîtres n’ont pû éviter toujours ; et je ne les cite aussi que pour en mieux établir nos droits à l’indulgence du public. […] Je ne vous cite pas la toison d’or de Corneille ; vous me diriez peut-être que c’est une piece en machines. […] Je cite son témoignage, parce qu’il doit être d’un grand poids.

1231. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Je n’ai pas oublié que madame Geoffrin, dans son bon sens bourgeois aiguisé de malice, disait de lui : « Il est manqué de partout, guerrier manqué, ambassadeur manqué, homme dJaffaires manqué, et auteur manqué. » — « Non, reprenait Horace Walpole qui cite le mot, il n’est pas homme de naissance manqué. » — « Non, dirai-je à mon tour plus fermement encore après cette épreuve où on le verra en 93, il n’est pas un homme comme il faut manqué, puisqu’il sut rester tel, si convenable, si décent, si souriant, et prêt à devenir laborieux dans la mesure de ses forces, à demander à sa plume une ressource honnête, à l’heure de l’adversité extrême. » Nivernais, en son beau moment et avant que le siècle tournât décidément au sérieux, avait ses admirateurs et son école mondaine. […] Elle est la décente amie de M. de Nivernais ; car en ce pays aucune intimité n’est permise que sous le voile de l’amitié. » Le duc a son mérite ; comme écrivain, il est « au sommet du médiocre », et Horace Walpole cite à ce propos le mot de Mme Geoffrin, qu’il corrige légèrement, puis il ajoute : Il serait disposé à penser avec liberté, s’il n’avait l’ambition de devenir gouverneur du dauphin (Louis XVI), et de plus il craint sa femme et sa fille qui sont des fagots d’Église.

1232. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

De ce qu’on cite Mme de Longueville dans des moments de pénitence, et de ce que l’on ne possède guère Mme de La Fayette que dans des écrits littéraires et romanesques, a-t-on le droit de juger de la qualité de leurs esprits par la différence des sujets ? […] … » Mais je citerai plutôt quelques extraits de lettres sur la mort de notre pénitente ; on y retrouve surtout ce trait d’humilité que nous avons signalé ; pour qui connaît la rigueur de M. de Pontchâteau, le moindre mot d’éloge dans sa bouche a tout son prix : (17 avril 1679).

1233. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Comme pourtant les doctrines ne se posent point toutes seules et qu’elles dont dans la bouche de quelqu’un, il a bien fallu en venir à des noms propres pour pouvoir vérifier le plus ou moins d’exactitude des phrases citées et incriminées. […] Je dis quel chemin on a fait ; et sans sortir même de ce cercle spécial des thèses soutenues devant la Faculté de médecine, je citerai un exemple qui peut servir de mesure.

1234. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

J’en citerais nombre d’autres, M. de Grimaldi, le jeune et galant évêque du Mans, qui prend pour grands vicaires ses jeunes et galants camarades de classe, et fait de sa maison de campagne à Coulans un rendez-vous de jolies dames520. […] Lettre de Mme du Deffand à Mme de Choiseul (citée par Geffroy, Gustave III et la cour de France, I, 279).

1235. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

À chaque île, il faudrait citer une scène et un vers ! […] Je ne suis pas anglicane, je ne suis pas musulmane non plus, quoique je cite parfois le Coran.

1236. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303

La modération et la douceur rendent la vieillesse agréable ; les défauts contraires font le malheur de l’homme âgé, comme ils feraient celui de l’homme jeune. » Il cite ces vers de Pindare à l’appui de son opinion, sur le bonheur de vieillir dans l’honneur et dans l’aisance : « L’espérance l’accompagne en berçant doucement son cœur et allaitant sa vieillesse, l’espérance, qui gouverne à son gré l’esprit flottant des mortels, etc. […] XXX Un livre où le traducteur cite ces pages, qui font rougir la pudeur et refluer tout instinct de famille jusqu’au fond du cœur scandalisé : « Partout où il arrivera que les femmes soient communes, les enfants communs, les biens de toutes espèces communs, et où l’on aura retranché des relations de la vie jusqu’au nom même de propriété… on peut assurer que là est le comble de la vertu… Un tel État, qu’il ait pour habitants les dieux ou des enfants des dieux, est l’asile du bonheur parfait ; il faut en approcher le plus possible ! 

1237. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Mme d’Albany a dû répondre immédiatement à la lettre que nous venons de citer, et sans doute elle regrettait de ne pas avoir encore reçu la Corinne de Mme de Staël, dont la publication toute récente avait causé une émotion si vive. […] M. de Reumont me cite dans la liste de ces adorateurs du génie, de la gloire, de la renommée.

1238. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

L’historien que nous citons et qui a visité ses ruines décrit ainsi cette première prison de la reine : « Ce séjour de Lochleven, sur lequel le roman et la poésie ont répandu des lueurs si charmantes, l’histoire plus vraie ne peut le peindre que dans sa nudité et dans ses horreurs. […] Sous prétexte de récriminer contre la comtesse de Shrewsbury, qui avait accusé Marie Stuart d’avoir séduit à Scheffield son mari, Marie Stuart écrivit à Élisabeth une lettre dans laquelle elle attribue à lady Shrewsbury des propos tellement injurieux à Élisabeth, comme femme et comme reine, que le cynisme des expressions nous empêche de les citer.

1239. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

J’en citerai une ou deux preuves entre mille. […] Dans la première moitié du xviiie  siècle, la bourgeoisie aisée, en y comprenant la noblesse de robe, me paraît avoir été la plus riche ; il suffit de citer Voltaire, Montesquieu, Marivaux, Fontenelle, Mairan, Vauvenargues, Crébillon, la Chaussée ; et il est permis de croire qu’il y a une harmonie entre leur origine et leur éducation, leur situation sociale et les qualités fines, spirituelles, élégantes d’une littérature hostile, il est vrai, à l’Église et à la monarchie absolue, mais discrète encore dans ses désirs d’innovation et tempérée dans ses hardiesses.

1240. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Citons en particulier La Revue musicale belge (à partir de 1840) qui relaya les revues parisiennes. […] Citons encore L’Art moderne qui ne s’intéressait pas qu’à la seule musique mais prit le parti de l’art contemporain dans tous les domaines et défendit ouvertement Wagner.

1241. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Est-il besoin de citer des exemples, la loi d’équivalence et de transformation des forces, l’homogénéité de la matière cosmique révélée par l’analyse spectrale ? […] Donc, pas de paradis dans ces étoiles dont la substance est en tout semblable à celle qui compose notre pauvre globe ; pas même de ciel idéal à conquérir sur cette terre par la perfection morale : cette perfection n’est qu’une autre illusion ; elle est impossible, car le fatalisme qui règne au plus profond des firmaments doit régner aussi dans mon cœur ; ainsi le veut l’universalité des lois qui régissent le monde. — Ici nous devons citer quelques vers d’une habileté rare, malgré quelques obscurités, dans lesquels l’ingénieux et subtil auteur a réussi à enfermer tout le problème du libre arbitre : Seul le plus fort motif peut enfin prévaloir ; Fatalement conçu pendant qu’on délibère, Fatalement vainqueur, c’est lui qui seul opère La fatale option qu’on appelle un vouloir.

1242. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

Je les signale, mais je m’épargnerai de les citer. […] Il s’embrigade lui-même dans cette anarchique cohue sans brigadiers de Sans-Culottes littéraires, qui veulent « déculotter tout », comme ils l’ont dit dans un impudent et presque impudique manifeste, qu’il faut citer pour les en punir.

1243. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Je pourrais, comme d’autres l’ont fait, me livrer à des critiques de détail, parler, moi aussi, de « la colonne vertébrale de la rêverie », citer, à mon tour, des phrases inouïes de préciosité insensée ; car Hugo a l’éléphantiasis de la préciosité, et produisant bien autrement le rire que l’Homme qui rit, et bien plus à coup sûr ! […] On cite de lui un mot, que j’aime, du reste : « Je ne corrige jamais mes livres qu’en en faisant d’autres », dit-il.

1244. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

Qu’on remarque cette nuance d’éloges ; elle revient perpétuellement sous la plume de l’abbé Le Dieu, soit qu’il cite des témoins plus anciens que lui, soit qu’il, parle de ce qu’il a entendu lui-même.

1245. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LA REVUE EN 1845. » pp. 257-274

M.Hugo, M.de Vigny, bientôt M.Alfred de Musset, George Sand dès que ce talent eut éclaté, et au milieu de tout cela M.de Balzac, M.Dumas, d’autres personnes encore qui ne se piquent pas d’être citées en si haut rang à côté d’eux, tous successivement ou à la fois, furent associés, appelés, sollicités même (plusieurs s’en vantent aujourd’hui) à contribuer de leur plume à l’œuvre commune.

1246. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »

« La lettre d’un vieux ami de province, citée dans l’article de George Sand sur Maurice de Guérin, (Revue des deux mondes, 15 mai 1840), est de moi.

1247. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

Phrase déjà citée par M. 

1248. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »

Dès que l’Ève éternelle ou l’éternelle Phryné est citée devant nous, nous sommes en cause, sciemment ou non ; et qui répondra de notre entière liberté de jugement ?

1249. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

On me cite de lui des mots d’un esprit surprenant, d’un tour héroïque, qui joignent l’éclat de l’image à l’imprévu de l’idée.

1250. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »

Il vous citera toujours un ouvrage très court, un sonnet, ou la Symphonie en blanc majeur, qui est exquise, ou Fatuité, qui est magnifique, ou Pastel, qui est d’un sentiment délicat et d’une exécution parfaite.

1251. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34

S’il lui faut de plus grands exemples, ou plutôt des exemples faits pour lui, je citerai des Rois qui sur le trône ont eu la passion dominante des Arts, & d’autres qui en sont descendus pour se débarrasser de leurs chaînes, & contenter uniquement la soif d’apprendre qui les dévoroit.

1252. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291

L’irrespect à l’égard des décisions des groupes est un sentiment qui tend à prédominer citez des âmes très cultivées et très délicates.

1253. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

En 1650, quand elle parut dans le monde, à son retour de la Martinique, âgée de quatorze ans, on la citait sous le nom de la belle Indienne.

1254. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

On me permettra de citer cette page tout entière, l’une des plus gracieuses qui soient sorties de la plume d’une femme assise devant son miroir.

1255. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

Parlant de l’expédition du prétendant en 1708, et des seigneurs qui devaient en être, Saint-Simon cite confusément Hamilton : Les Hamilton, dit-il, étaient frères de la comtesse de Grammont, des premiers seigneurs d’Écosse, braves et pleins d’esprit, fidèles.

1256. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre II. Le cerveau chez les animaux »

Dareste cite, à l’appui de cette assertion, l’autorité de M. 

1257. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Sans citer tant d’exemples présents à tous les esprits, voici un écrivain qui a débuté dans la carrière des lettres il n’y a pas loin de soixante ans, qui a reçu les encouragements de Mme de Staël, qui déjà joua un rôle politique important sous la première restauration, qui pendant les quinze années du gouvernement des Bourbons fut à la fois un publiciste populaire et un professeur de premier ordre, déployant avec une égale énergie son activité dans les luttes de la politique et dans les recherches ardues de la science, qui plus tard, après 1830, passant de l’opposition au pouvoir, se révélait comme le plus grand orateur politique de son temps, dépensait chaque jour pendant une lutte de dix-huit ans toutes les forces réunies de l’éloquence et du caractère contre le flot toujours montant de la révolution, et qui enfin un jour était emporté par elle !

1258. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Quant aux cas que l’on cite et où l’on prétend observer une pluralité de causes, pour qu’ils fussent démonstratifs, il faudrait avoir établi au préalable ou que cette pluralité n’est pas simplement apparente, ou que l’unité extérieure de l’effet ne recouvre pas une réelle pluralité.

1259. (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »

Il est quelquefois cassant ; il est quelquefois un peu trop admiratif et ami de tout le monde ; il est quelquefois, à votre goût, trop tourné du côté du passé ou au contraire trop attiré vers les nouveautés, et homme qui découvre tous les matins un nouveau chef-d’œuvre, ce qui lui fait oublier celui qu’il a découvert hier ; il est quelquefois l’homme qui n’a que de la mémoire et qui cite presque sans choix, et vous le trouvez monotone ; il est quelquefois l’homme qui, en parlant des autres, songe surtout à lui et qui, dans l’esprit des auteurs, ne trouve presque qu’une occasion de faire admirer celui qu’il a ; mais quels que soient ses défauts vous l’aimez toujours un peu : le lecteur aime celui qui lit et qui lui parle de lectures, et en vient même, par besoin de confidences intellectuelles à faire et à recevoir, à ne pouvoir plus se passer de lui Eh bien !

1260. (1761) Apologie de l’étude

Et là-dessus on débitera des maximes qu’on croira bien vraies, parce qu’elles seront bien triviales ; et on citera le beau passage de Cicéron sur l’avantage des lettres, dans son oraison pour le poète Archias ; et on croira cet avantage prouvé sans réplique ; car que répondre à un passage de Cicéron ?

1261. (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22

Bussy, dans la lettre imprimée à la suite des Factums, et souvent citée depuis, plaint Furetière d’avoir été poussé à de telles extrémités et de n’avoir pu produire sa défense en justice ; il ne fait de réserves qu’en faveur de Benserade, son ami, et de La Fontaine, que Furetière confond dans ses invectives avec leurs collègues de la commission du Dictionnaire.

1262. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

Barre, je cite ces quelques lignes, puisées au hasard, page 39 : « Quant au rythme, si Victor Hugo a dépassé Lamartine, il n’a pas été plus loin que Vigny.

1263. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »

Il ne suffit pas pour cela de la sévérité de son dialogue avec Alcée, tel que le cite Aristote69 : « Je veux », disait le hardi poëte, « te dire quelque chose ; mais la pudeur m’empêche. » Et Sapho de répondre : « Si tu avais le désir de choses nobles et belles, ni ta langue ne serait liée de peur de dire le mal, ni la pudeur ne retiendrait tes regards ; mais tu parlerais librement de ce qui est légitime. » Rien de mieux raisonné, sans doute ; mais tant d’autres témoignages nous la montrent différente !

1264. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »

Un livre aujourd’hui fort célèbre en Europe, la Réfutation des hérésies par Origène, cite un beau passage d’anciennes poésies grecques sur la naissance spontanée de l’homme.

1265. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Louis Veuillot que je viens de citer tout à l’heure. […] Les autres personnages sont peu importants ; nous n’avons à citer que Mlle Croizette, qui dit gentiment son bout de rôle, et dont le costume est charmant. […] Peut-être faudrait-il ajouter Musset, qui deux ou trois fois en a tâté ; mais c’était dans des ouvrages de courte haleine, et c’est à peine si, dans Sylvia, on pourrait citer deux de ces périodes flexibles et amples, qui se développent en vers de diverses mesures pour aboutir à un vaste alexandrin, qui repose l’oreille, ou d’autres fois à un trait qui se détache en un vers de huit pieds. […] Ce n’est pourtant pas une des meilleures de Molière ; mais, comme il a mis partout sa marque, jusqu’en ses moindres œuvres, il se trouve dans M. de Pourceaugnac une scène de haute comédie, une scène que l’on cite toujours et dont on s’est encore, en ces dernières années, armé plus d’une fois comme d’un argument sans réplique, dans la discussion de la loi sur les aliénés. […] Le seul passage analogue qu’on puisse citer est celui de L’Avare où Frosine assure aux enfants d’Harpagon que leur père n’a pas six mois à vivre ; eh bien, j’affirme que les « honnêtes gens » n’entendent pas cette tirade sans gêne, sans dégoût, et qu’elle est une de celles qui empêchent L’Avare de compter au nombre des chefs-d’œuvre de premier rang.

1266. (1883) Le roman naturaliste

Nous ne citons pas donner un avis inutile à M.  […] Voltaire avait là-dessus un mot d’un naturalisme trop cru pour que je puisse le citer. […] Je voudrais pouvoir citer. […] et combien de ses romans un lecteur impartial oserait-il mettre à la suite, si loin que ce soit, de ceux que je viens de citer ? […] Il faut en citer une.

1267. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

L’idée que Charron exprime dans les paroles que nous avons citées, est plus spécieuse. […] On sait que la licence du livre a passé en proverbe ; on n’en peut citer une page de suite. […] Nourri dès son enfance de l’étude des anciens, il a retenu, presque sans le vouloir, leurs phrases, leurs traits, leurs expressions ; son esprit surabonde de souvenirs ; il cite souvent avec inexactitude, parce qu’il cite toujours de mémoire, mais avec quel piquant, quel à-propos, quelle heureuse fécondité ! […] Quelle est celle des pensées que nous avons citées à laquelle, sauf peut-être l’absolu de la forme, chacun ne se sente obligé de souscrire ! […] On cite de préférence, parmi les pensées de La Rochefoucauld, celles qui se rapportent à son idée favorite.

1268. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Figure  : il n’y cite l’hellénisme, que comme un exemple de la figure qu’il appelle imitation. […] chap. xij.) cite la même phrase comme un exemple de l’énallage ; & d’autres l’ont rapportée à l’hyperbate, Méth. lat. de P. […] Annuere pro affirmare, dit Calepin (verb. annuo) ; & il cite cette phrase de Plaute (Bacchid.), ego autem venturum annuo. […] Cap. vj. de tropis,) nous fournit un motif légitime d’en douter : il cite, comme un exemple d’hyperbate, cette phrase de Cicéron (pro Cluent. n. 1.) […] de leg.) ; & elle trouve un nouveau degré de probabilité dans les passages mêmes que l’on vient de citer.

1269. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Les hellénistes et les latinistes n’en ont plus, du reste, le monopole : on en citerait d’aussi « brillants » qui ont été exécutés par des orientalistes, par des romanistes et par des germanistes, depuis que les textes orientaux, romans et germaniques sont soumis à la critique verbale. […] Supposons qu’un tel ait copié servilement (sans le citer) un ouvrage antérieur, écrit en 1850. […] Grâce à cette pratique, on voit au premier coup d’œil que des chroniques renommées, souvent citées (bien à tort), sont des compilations, sans valeur par elles-mêmes : c’est ainsi que les Flores historiarum du soi-disant Mathieu de Westminster, la plus populaire peut-être des chroniques anglaises du moyen âge, sont presque entièrement tirés des ouvrages originaux de Wendover et de Mathieu de Paris89. […] Toutes les autres sciences en pareil cas suivent une règle invariable : une observation isolée n’entre pas dans la science, on la cite (avec le nom de l’observateur), mais sans conclure. […] Il suffit de citer les noms de Schoemann, de Marquardt et Mommsen, de Gilbert, de Krumbacher, de Harnack, de Möller.

1270. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

A Motiers même, quand il se croit prêt à mourir, il assure l’avenir de Thérèse ; il la recommande à un curé qui avait été bon pour elle dans le voyage qu’elle avait fait pour rejoindre Jean-Jacques en Suisse… Et l’on pourrait citer vingt faits de cet ordre. […] Sur quoi l’on pourrait dire : — L’hérédité, dont vous citez un inconvénient possible, et l’inégalité des biens peuvent être contre la justice ou la raison, non contre la nature. […] Les traits qu’il cite : la fessée injuste donnée par l’oncle Bernard, l’histoire du paysan qui, terrifié par le fisc, cache ses provisions, ses démêlés avec M. de Montaigu, ce n’est peut-être pas de quoi déterminer une vocation de révolutionnaire. […] J’en veux pourtant citer une, — atroce, celle-là, si, comme je le crois, c’est une allusion à l’abandon des enfants de Rousseau. […] Je veux citer d’abord une partie des principes posés par l’auteur, et d’où le reste est déduit : L’homme est né libre, et partout il est dans les fers (« né libre » ne me présente aucun sens ; mais passons).

1271. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il explique, il compare, il cite des exemples, il raconte des historiettes, il est familier, il pénètre dans l’intimité des choses. […] « Je pourrais en citer dix ou douze, disait longtemps après M. de Bismarck ; je fis donc tout pour l’éviter ; il fallut bien enfin me soumettre. […] Tout le monde, par contre, ne sait peut-être pas que Barchou de Penhoen, pour ne citer que lui, a réellement existé et composé de gros livres. […] Ces deux fragments de lettres, que nous venons de citer, sont plus, importants pour la psychologie du grand homme que pour celle de sa belle-sœur. […] Darmesteter en cite de curieux exemples.

1272. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

On ne saurait imaginer les petits moyens auxquels recourait ce grand esprit pour n’avoir point à citer les autres : obligé par décence et par un reste d’équité de mentionner leurs noms dans les numéros détachés de la Revue des deux mondes, il s’empressait de les effacer dès qu’il recueillait ses articles en volumes. Il ne citait en note que lui-même, renvoyant sans façon le lecteur, d’un livre de M.  […] Il vous cite et recite encore son passage sans vouloir rien entendre à quoi que ce soit. […] C’est ainsi que dans le numéro du 19 août 1830, vingt jours après la révolution, nous insérâmes dans Le Globe une pièce de vers de Victor Hugo ; et dans les volumes de Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, l’auteur a cru devoir citer tout au long l’article du journal qui venait à propos en aide au poète et garantissait le libéralisme de ses sentiments auprès des générations modernes.

1273. (1898) Essai sur Goethe

Il cite à l’appui un fragment de L’Art poétique, et conclut : Pardonne, ma sœur, que je sois tant porté pour Boileau : c’est à lui que je dois mon peu de savoir que j’ai de la poésie française, et cet homme pourrait te servir, de même, de guide fidèle pour toute la lecture poétique française. […] C’est le moment de citer ici quelques réflexions qui s’imposent à mon esprit. […] Parmi les écrits de ce genre, il faut citer en premier lieu l’Histoire de sa vie, qui jouit dès le commencement d’une certaine popularité. […] Hermann Grimm cite lui-même, bien qu’il en tire d’autres conclusions. […] Il me fallait citer ce jugement, car les conférences de M. 

1274. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Le Moraliste de la Visite de noces ne se laisse pas attendrir par cette plainte, et une fois mis en règle avec l’Idéal par la petite phrase que j’ai citée, il continue son oeuvre d’analyse. […] Changez un mot à la phrase que je viens de citer et qui se trouve dans l’Homme-Femme. […] Edmond de Goncourt citée par M.  […] Je citerai en première ligne le profond essai sur Hamlet et Don Quichotte34. […] C’étaient ses termes mêmes, et il nous citait avec admiration un passage de Tolstoï où cet écrivain a comme rendu perceptible le silence d’une belle nuit au bord d’un fleuve, en mentionnant un simple trait : une chauve-souris s’envole.

1275. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Parle-t-il de l’art grec, il affecte de citer des noms obscurs, afin de bien affirmer l’étendue et la précision de ses connaissances. […] Ces mots sont textuels et je n’en cite que quelques-uns. […] Je n’en citerai qu’une, qui est remarquable par l’expression et par la pensée. […] Mais je veux citer quelques exemples. […] Je citerai encore le Banqueroutier, qui est peut-être le meilleur morceau qu’ait produit M. 

1276. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Il cite Lavater et Hahnemann plus souvent que La Rochefoucauld. […] On cite peu d’exemples d’une fantaisie plus travaillée, plus peinée, moins libre, et où il entre enfin moins de fantaisie. […] Les seuls écrivains qu’ils citent avec éloges et dont ils se recommandent sont des stylistes : tel La Bruyère. […] Je ne cite, bien entendu, que ce qui peut être cité. […] Je ne citerai qu’un exemple de ces témérités, et en prenant soin d’assurer que je n’invente rien.

1277. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Je veux citer quelques traits de la défense de l’accusé. […] Je citerais mille vers qui ne sont ni fous ni étranges, ce serait déjà beaucoup, mais qui sont ridicules. […] François Hugo, époque où il était affecté à l’italienne. — Je cite quelques strophes, ensuite nous verrons comment Victor Hugo aime. […] Champfleury s’est moins attaché à donner sa propre appréciation qu’à citer celle des contemporains de l’artiste, en expliquant toutefois les haines ou les amitiés qui pouvaient les faire mentir. […] Et j’aurai à citer bien d’autres merveilles de l’esprit poétique, tout à l’heure.

1278. (1802) Études sur Molière pp. -355

Pline, dans son Histoire naturelle, cite cette épitaphe : Turbâ se medicorum, periisse. […] Je ne prononce pas, mais je cite au tribunal que j’ai choisi, et l’auteur de la note et l’acteur qu’elle a induit en erreur. […] D’après ce dernier vers, les fameux comédiens que nous venons de citer, ont constamment laissé Jupiter et Alcmène dans la rue ; cependant Molière a imprimé en toutes lettres : la scène est à Thèbes, dans le palais d’Amphitryon . […] Parmi les dénouements à citer, on distingue encore ceux où l’auteur ménage avec art au spectateur une surprise satisfaisante. […] Enfin, parmi les dénouements à citer, et qui sont très rares, l’on distingue ceux qui, aux deux qualités dont nous venons de parler, réunissent la plus nécessaire, la vraisemblance.

1279. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Meissner en cite assez de preuves pour convaincre quiconque n’a pas saigné sous sa griffe. […] Que de noms je citerais, si je ne craignais de réveiller des douleurs encore trop récentes ! […] Je cite ici textuellement pour donner une idée de la passion entraînante, qualité principale de l’auteur. […] Les lignes suivantes de l’avant-propos méritent d’être citées comme un curieux échantillon de la sensibilité de nos pères. […] Je ne ferai que citer celle qui parut à Bâle, chez Decker (1801), celle de La Bedoyère (Paris, 1804.) et celle de L.

1280. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Son histoire est l’histoire de ses habitants ; nous allons en citer les plus remarquables passages. […] J’ai souvent occasion de citer dans mes notes la relation de ce voyageur exact et savant. […] Allah-Veyrdy Kân: Kaempfer le nomme Alay Verdy Khan, et dit qu’il est célèbre par la conquête du pays de Lâr ; mais j’ai, en faveur de ma rectification, la grande histoire intitulée: Tarykh à’âlem arâi A’bbacy, que j’ai déjà eu occasion de citer, et dans laquelle, fº 99, verso, du manuscrit de M. de Sacy.

1281. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

On nous citait une femme gagnant une très grosse somme par jour, avec le talent qu’elle a seule d’enfiler un collier de perles : c’est-à-dire d’assembler les perles, de les faire valoir l’une par l’autre, de les harmonier, de chercher pour ainsi dire leurs accords, sur des espèces de registres de musique en ébène. […] On cite du mort des traits de bonté divine, comme d’avoir reconnu un ami dans la dèche, et s’il n’a fait toute sa vie que des cascades, c’est qu’il avait la pudeur des hautes aspirations à la littérature, si ridicules dans ce siècle, sans grands talents. […] Et il cite l’exemple de Saint-Évremond s’entourant, à mesure qu’il vieillissait, de bêtes, d’animaux… et d’hommes, ajoute-t-il en souriant, pour faire plus de vie autour de lui. « Ah !

1282. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Georges Lefèvre nous cite plusieurs légendes des Zoulous, et entre autres celle de l’éléphant, considéré comme le représentant de la force, de la bonté, de l’intelligence. […] Lundi 29 avril On me cite un prince romain, atteint d’une singulière folie. […] — Ça a dû se faire… ça ne s’est pas fait… mais tenez, vraiment c’est assez curieux… J’avais un ami, l’abbé Pioger, qui aussitôt que j’avais fait un livre, le refaisait au point de vue clérical… ainsi La Pluralité des mondes, refaite par lui à l’usage des écoles chrétiennes… et sans trop me citer… Mais, il était mon ami… Quand j’ai dû me marier, il m’a dit : « — Vous devriez vous marier à l’église ?

1283. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

C’est, et nous ne citons ici que de mémoire, c’est Prométhée sur sa montagne ; c’est Antigone cherchant du sommet d’une tour son frère Polynice dans l’armée ennemie (les Phéniciennes) ; c’est Évadné se jetant du haut d’un rocher dans les flammes où brûle le corps de Capanée (les Suppliantes d’Euripide) ; c’est un vaisseau qu’on voit surgir au port, et qui débarque sur la scène cinquante princesses avec leur suite (les Suppliantes d’Eschyle). […] Ainsi, pour ne citer toujours que ce que notre mémoire nous rappelle, la scène de Ménélas avec la portière du palais (Hélène, acte I) ; la scène du phrygien (Oreste, acte IV). […] Il faut voir comme on lui dit, et nous citons des textes du temps : « Ieune homme, il faut apprendre avant que d’enseigner, et à moins que d’être vn Scaliger ou vn Heinsius, cela n’est pas supportable ! 

1284. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Il voulut bien citer, parmi les académiciens de naissance, M.  […] On cite les gens qui étaient innocents et qui ont été condamnés à mort. […] Pour prouver que je n’ai rien exagéré dans mon admiration, il faudrait citer, citer encore, n’importe quelle scène, au hasard, car toutes offrent des surprises et d’incomparables grandeurs. […] Longuement, en phrases prolixes et cent fois redites, il me cita des traits admirables de l’existence campagnarde de M.  […] Et il dit ces mots, que je cite textuellement : « Monsieur Caro passait l’été aux Damps, au milieu des villageois, dont il était aimé et respecté, dans une maison à peine plus ornée que les leurs, mais où il trouvait le calme le plus absolu… » Ainsi, voilà qui est définitif, M. 

1285. (1891) Esquisses contemporaines

Néanmoins les paroles que nous venons de citer, sonnent faux à notre oreille. […] Autrefois, et je n’ai qu’à citer La Harpe pour me faire entendre, « on critiquait », sans doute, et l’on « analysait » ; mais combien l’idée directrice du travail était différente ! […] C’est ainsi qu’ils citent l’Ancien Testament selon la version fautive des Septante ; qu’ils sont dominés en plusieurs endroits par la tradition judaïque et par l’exégèse rabbinique qui était celle de leur temps. […] Les lignes suivantes, citées par M.  […] Ceux qui seraient empêchés de le faire nous sauront gré peut-être d’en citer quelques fragments.

1286. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Je citerais sans relâche, car c’est là le vrai beau chez ce peuple grotesque et romantique, de lancer des traits à propos de tout et à propos de rien. […] Dans de semblables conditions on ne peut pas accuser le romancier de mensonge : il cite des hommes et des faits, il prend les hommes tels qu’ils sont, les fait agir et parler comme ils agissent et comme ils parlent, et c’est le lecteur qui conclut. […] Cuvillier-Fleury a soin de ne le jamais citer sans le dégager de sa phrase par deux guillemets. […] Je citerais sans relâche, car c’est là le vrai beau chez ce peuple grotesque et romantique, de lancer des traits à propos de tout et à propos de rien. […] « Il serait difficile de citer une classe de paysages où le ciel ne soit pas la clef, la note tonique, l’échelle, la principale expression du sentiment général de l’œuvre.

1287. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Ce chapitre de réhabilitation est victorieux et restera dans l’espèce116 ; mais, pour commencer, on ne peut tout citer. […] J’avais pensé à détacher et à citer encore, pour finir, deux lettres du Presbytère, à mon gré délicieuses (VIII et IX), l’une de Charles, l’autre de Louise.

1288. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Ce n’était plus une beauté, mais c’était une personne à citer pour la bonne grâce, pour l’humeur égale, pour le bon naturel. […] Elle était fille d’un épicier, et se nommait Mlle Lard, vrai modèle d’une statue grecque, et que je citerais pour la plus belle fille que j’aie jamais vue, s’il y avait quelque véritable beauté sans vie et sans âme.

1289. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

On cite de lui un trait qui fait le plus grand honneur à ses sentiments d’humanité non moins qu’à sa modestie. […] Nous allons vous en citer mille exemples : XIV Ce qu’il dit du gouvernement chinois est la preuve de la plus complète inintelligence.

1290. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Je le crois sans peine, et en cela il ressemblait à une quantité d’autres Allemands, savants en us ou en os, dont nos philosophes ne laissent pas de compulser et de citer sans cesse les gloses érudites. […] Les portes sont ouvertes, dans la première lettre que je reçois de l’étranger, je lis une phrase de Wagner, qu’on me cite : « Il faut brûler Paris ! 

1291. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Ils citent des faits comme ceux-ci : un monsieur qui a une certaine paresse à monter un escalier, à faire une visite au quatrième, et qui, pour s’y décider, se pique à la cuisse, par-dessus son pantalon. […] On cite comme la plus extraordinaire des morphinomanes la comtesse de Lichtenberg, qui se fait vingt ou trente piqûres par jour.

1292. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

On citera la prédilection des ouvriers pour les aventures qui se passent dans un fabuleux grand monde, l’attrait des histoires romanesques ou sentimentales pour certaines personnes d’occupations incontestablement prosaïques, le charme que les habitants des villes trouvent aux paysages, le goût que montrent des hommes simples et calmes d’habitude pour les musiques les plus passionnées. […] Ribot cite ces mots de M. de Quatrefages [Armand de Quatrefages (1810-1892), naturaliste, anthropologue, membre de l’Académie des Sciences, fut titulaire à partir de 1855 d’une chaire d’anatomie et d’ethnologie au Muséum d’histoire naturelle.

1293. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

« Le soir, on les entend redescendre en chantant de tous les sentiers des collines, et les petits bergers, qui redescendent avec leur troupeau de la montagne, ramènent à la jeune femme, pour le repas du soir, sa chèvre favorite, les cornes enroulées de guirlandes de buis. » …………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………… La composition déjà trop longuement citée se terminait par un hymne au printemps qui gonfle les bourgeons de la vigne, qui promet la grappe, qui distille lentement dans les veines du pampre le vin que l’automne répandra en pourpre sous l’arbre du pressoir, cette liqueur qui réjouit le cœur de l’homme jeune et qui fait chanter le vieillard lui-même, en ranimant dans sa mémoire ses printemps passés. […] Quand ces discussions étaient épuisées et terminées par de tristes retours sur la monotonie des regrets et sur la vanité des espérances, mon père, M. de Vaudran ou le jeune abbé tiraient un volume de leur poche ; ils citaient à l’appui de leurs opinions l’autorité de l’écrivain qu’ils étudiaient alors.

1294. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Les discussions effrénées qui se tiennent dans les dîners de Mlle Quinault et où il est question, entre la poire et le fromage, de toutes les choses divines et humaines, nous montrent Duclos le plus remarquablement cynique entre les cyniques, dans tout l’entrain et toute la jubilation de l’impudeur ; traduit en public et comme sténographié dans ce déshabillé, il reste sous le coup du mot final que lui adresse Mlle Quinault et que je laisse où je l’ai lu : car il faut être monté au ton des convives pour citer de ces choses.

1295. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

Et comme exemple mémorable, à côté de Quènes de Béthune chansonnier du Nord et trouvère, je citais encore Raimbaut de Vaqueiras, le plus distingué des troubadours d’alors par l’originalité et le talent, un chevalier de fortune, qui était de l’expédition et attaché au marquis de Montferrat.

1296. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Fidèle à ces principes, suivez votre goût pour les lettres, et vous obtiendrez des gens de bien une sanction sans laquelle les plus grands talents n’ont rien qui soit digne d’être envié. » Certes, celui qui fait ainsi parler les grands esprits, et qui met dans leur bouche un sens si juste avec des paroles si complètes, est lui-même de leur postérité à bien des égards, et, si on ne le cite qu’au second rang, il ne fait pas d’injure au premier.

1297. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Il ne disait pas assez en parlant ainsi ; il ne disait pas que dans ses propres écrits comme dans ceux d’un bien petit nombre de savants exacts, il était entré quelque chose de la beauté de l’art et de la magie du talent, et qu’il y aurait à citer des disciples de premier ordre dans la postérité de Buffon : lui-même, fût-il le seul, en serait la preuve.

1298. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

Je rends ce que j’éprouve en ces bons endroits, comme encore on me laissera citer ce mot de Louis XIV, conservé par Dangeau, lorsque deux ans après environ le vainqueur de Steinkerque et de Nerwinde, Luxembourg, se meurt : Vendredi 31 décembre 1694, à Versailles. — M. de Luxembourg à cinq heures du matin s’est trouvé mal, et sa maladie commence si violemment que les médecins le désespèrent.

1299. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463

Il y a, à cet endroit, de fort belles strophes, et qui expriment énergiquement la protestation de l’antique frugalité à la vue des poursuivants modernes de la richesse et des adorateurs du veau d’or ; j’en veux citer une seule, qui a bien du souffle et de la verdeur : Généreuse aristocratie Des grands cœurs sur terre envoyés, Ô Caton, ô La Boëtie, Fiers de vos indigents foyers !

1300. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

On était arrivé cependant, en examinant bien les divers écrits de Vauvenargues, à n’y pas voir seulement un jeune homme plein de nobles et généreux sentiments, de pensées honorables à l’humanité, doué d’un talent d’expression singulièrement pur, et d’une sorte d’ingénuité élevée de langage, — le meilleur des bons sujets et le modèle des fils de famille ; ce premier Vauvenargues qui se dessine, en effet, dans quelques réflexions et maximes souvent citées de lui, ce premier Vauvenargues que chaque âme honnête porte en soi à l’origine avant le contact de l’expérience et la flétrissure des choses, était dépassé de beaucoup et se compliquait évidemment d’un autre en bien des points de ses ouvrages.

1301. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319

Il se disait assez peu de ces mots d’un ton voyant et que l’on peut citer, dans le salon de l’Abbaye-au-Bois.

1302. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

Molé provoqua une fort belle réponse de cet homme d’État ; je la citerai ici tout entière, parce qu’en y faisant la part d’une certaine vivacité qui tenait aux circonstances et aussi à la délicatesse chatouilleuse des deux personnes, on y trouve une leçon gravement donnée, et d’un ton fort digne ; il y respire un sentiment fort élevé de la puissance publique que M. 

1303. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21

Augustin Thierry, qui se faisait beaucoup lire, un jour qu’il entendait ces Stances au chêne, arrêta son lecteur au vers que je viens de citer, et fit observer, en souriant de son fin sourire d’aveugle, qu’il n’y avait pas de raison pour qu’on ne dît pas à une citrouille : Pour ta rotondité, je t’aime entre nos sœurs.

1304. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

» Je ne citerai qu’un de ses jugements entre dix sur Napoléon, car il y revient souvent.

1305. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite et fin.) »

Jésus et sa mère Maintenant je n’ai plus à citer de ce vieux Mystère qu’une scène véritablement pathétique et où le sujet a heureusement inspiré l’auteur, soit qu’il ait eu le premier l’idée, soit plutôt qu’il l’ait prise ailleurs et simplement perfectionnée.

1306. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »

On dirait même qu’il a d’avance quelque pressentiment de ce que notre siècle a ressaisi et remis en lumière des mystères ensevelis de l’antique Égypte ; il exhorte Louis XIV à faire fouiller la Thébaïde ; il est très au courant pour son temps, il cite les Voyages publiés par M. 

1307. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

Grâce à la conduite qu’il tint d’un bout à l’autre de cette campagne, son nom est désormais un des trois ou quatre qui viennent le plus naturellement sous la plume toutes les fois qu’on a à citer des généraux pitoyables de l’ancien régime, « les Villeroy et les Marsin, les Clermont et les Soubise. »

1308. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »

Déjà, en 1848, lorsque je fis à Liège mon cours sur Chateaubriand, j’avais pu citer quelques pensées inédites, tirées de ce morceau, qui m’avaient été transcrites par Mlle de Sénancour ; mais aujourd’hui que cette respectable dame, solitairement vouée à la mémoire de son père, a bien voulu mettre sous mes yeux le morceau même en son entier, je ne craindrai pas de l’insérer ici.

1309. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327

Je voudrais pouvoir citer tout entière la pièce intitulée Prière, qui joint à l’essor des plus belles harmonies une réalité et une intimité de sentiments tout à fait profondes.

1310. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

Sans doute je n’ai pu traiter un tel sujet, sans citer beaucoup d’écrivains et beaucoup de livres ; mais c’était à l’appui de mes raisonnements que je présentais ces exemples, et non avec l’intention de juger et de discuter le mérite de chaque auteur, comme on pourrait le faire dans une bibliothèque universelle.

1311. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

« La forme la plus habituelle était un couplet monorime suivi d’un refrain qui s’y était rattaché d’une façon quelconque : le nombre des couplets était indéterminé. » — Rondets : aAabAB (cf. la chanson citée p. 79).

1312. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

La définition de l’esprit scientifique que je citais tout à l’heure a été donnée en plein siège de Paris ; et, ce qu’il y a de touchant, c’est l’embarras de l’érudit scrupuleux à qui la patrie monte aux lèvres et qui dit qu’il l’oubliera, et qui ne peut cependant songer à autre chose.

1313. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Nous nous bornerons à citer ce que ce dernier, homme d’esprit en même temps qu’artiste, dit à la scène septième de l’acte II de Colombine avocat pour et contre, où il essaye de donner une idée des talents mimiques de Scaramouche : « Après avoir raccommodé (mis en ordre) tout ce qu’il y a dans la chambre, Scaramouche prend une guitare, s’assied sur un fauteuil, et joue en attendant que son maître arrive.

1314. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Citons encore un canevas de la même époque : Arlequin, dupe vengée : Arlequin, nouvellement marié avec Diamantine, mange souvent en ville par économie.

1315. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre II. L’analyse interne d’une œuvre littéraire » pp. 32-46

Je n’en citerai que deux preuves.

1316. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Il cite un manuscrit de Ledieu, qui n’est je crois, pas connu de beaucoup de personnes.

1317. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Aujourd’hui encore, lorsqu’on veut citer quelque témoignage qui donne à penser contre Marie-Antoinette, le témoignage de quelqu’un qui compte, c’est dans les Mémoires du baron de Besenval qu’on le va chercher.

1318. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

En vain lui répéta-t-elle qu’un homme de sa naissance & de son mérite ne devoit pas souffrir qu’on le citât si légèrement, & qu’on donnât lieu à tous les propos que les courtisans & le roi même avoient tenus.

1319. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Willm38, et tant d’autres œuvres importantes que je ne puis citer, sans parler des traductions, des commentaires, des monographies surtout, dont la gloire revient à la Faculté des lettres de Paris, à laquelle on a reproché quelquefois de rester attardée dans les voies d’une érudition surannée, tandis qu’il n’est pas une des branches nouvelles de la critique qu’elle n’ait encouragée et récompensée dans les travaux du doctorat.

1320. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

Il y a, entre ce morceau et les deux que je cite, la même différence qui se trouve entre l’intérêt d’une société aimable et le charme d’une amitié parfaite.

1321. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

Je les cite ensemble, à cause de l’analogie, mais sans les confondre ; car M. de Chateaubriand s’est élevé à la dignité de l’épopée, et ce ne sera pas moi qui contesterai à son bel ouvrage le nom de poème.

1322. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

Je regrette de ne pouvoir citer dans son intégralité, car c’est ainsi qu’elle vaut, la page 222 sur le style et le talent de Sterne, et le passage sur les deux espèces d’imagination chez les hommes de génie : celle qui éjacule et celle qui se concentre ; celle qui invente par sa propre virtualité et celle qui, pour inventer, se souvient.

1323. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

Et il est vrai que, plus que la théorie qui attribue la prépondérance des idées démocratiques à la prédominance des brachycéphales, celle qui l’attribue au seul mélange des races pourrait citer des coïncidences ; il nous sera possible de prouver42 que là où les races sont mélangées, — là où par suite les diversités individuelles l’emportent sur les divisions collectives — l’idée de l’égalité, toutes choses égales d’ailleurs, se montre plus aisément.

1324. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

Et je ne cite toujours que les noms les plus connus. — A cet épanouissement merveilleux d’une conception nouvelle de la vie (individuelle et sociale) devait succéder normalement une période épique de création ; si les circonstances extérieures l’avaient permis, l’Italie aurait réalisé comme la France, et avant elle, le principe national sous la forme de la royauté absolue.

1325. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »

Ce genre d’exposition muette dut prospérer de plus en plus ; et le peu de nouvelles œuvres tragiques citées sous Auguste, le Thyeste de Varius, la Médée d’Ovide, par les sujets mêmes, traités tant de fois à Rome, ne donnent l’idée que d’un drame d’autant plus bienséant sous l’empire qu’il était plus mythologique et plus loin de la réalité des passions humaines.

1326. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

Si vous voulez citer un autre nom, ce sera celui de Cæsius Bassus, que nous avons connu naguère ; mais il est aujourd’hui bien dépassé par des génies encore vivants. » Flatteuse espérance, que les contemporains ne se refusent pas, qui vaut mieux que les détractions de l’envie, mais qui souvent ne trompe pas moins !

1327. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

S’appuyant lui aussi sur Auguste Comte dont il rappelle le mépris qu’il avait pour Rousseau, Bainville cite en outre Jules Lemaître et Maurras, façon d’ancrer clairement l’anti-rousseauisme dans le paysage idéologique de l’époque et de montrer, comme il l’écrit lui-même, que le travail de Lasserre « se rattache à certaines tendances très précises de l’esprit contemporain » (p. 671), notamment aux conclusions de l’ouvrage de Louis Dimier, autre collaborateur de l’Action française, maîtres de la contre-révolution au XIXe siècle (Librairie des saints-Pères, 1907). […] Mais la jeunesse de Chateaubriand, la vieillesse de Lamartine (il ne faut pas citer de moindres noms à côté du sien) ont connu d’autres traverses. […] A vingt ans, dans sa correspondance avec Mme de Charrière, cette spirituelle marraine dont il fut l’élève, le premier et tardif amour, et dont la mémoire ne cessa pas de l’attendrir, il fait le roué et grimace un cynisme tel que les plus vives licences ne s’en sauraient citer. […] Qu’on cite donc une des pages « philosophiques » de George Sand qui échappe à cette appréciation.

1328. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

La morale est devenue l’étude principale des bons esprits, & la gloire Littéraire semble destinée, dorénavant, à quiconque plaidera d’une voix plus ferme les intérêts respectifs des Nations, citées au Tribunal de la Philosophie. […] Mais on prêchera vainement les Poètes à cet égard ; ils deviennent emportés, maniaques à la lettre, dans leurs bruyantes disputes sur la tournure plus ou moins élégante d’un vers, sur la prééminence d’une Tragédie de Racine, sur le goût, mot qu’ils citent sans cesse, & dont ils n’ont pas le plus souvent la moindre idée. […] On veut surtout leur apprendre à mépriser les jugemens ineptes de cette foule de Journalistes, qui, depuis quarante ans, ne sçavent que citer des noms au-lieu de raisonner, & dont la vénération stupide n’est point fondée sur le sentiment des beautés, mais sur l’impuissance réelle où ils sont d’appercevoir l’art dans toute son étendue & dans les nouveaux effets qu’il pourroit produire. […] Nous tirerons hardiment la conséquence des raisonnemens auxquels on n’a point répondu ; c’est qu’il faut en France recomposer l’Art, & ne plus citer Corneille, ni Racine ; il faut fouler aux pieds ces pitoyables règles(51) qui outragent le bon-sens, qui font un parloir de la scène, & fatiguent plus l’imagination dans le point où on la concentre, que si on lui laissoit son vôl étendu & rapide ; elle suffit seule à rapprocher les objets, à se transporter aux lieux où le Poète l’appellera ; à lier toutes les parties d’un grand évènement qu’elle peut embrasser sans peine & sans effort. […] On diroit que l’effort de l’esprit humain, se trouve dans une Tragédie Françoise, & rien de plus faux cependant ; je prendrai la peine de citer le trait suivant pour tous ces petits faiseurs de Pamphlets sur l’Art Dramatique.

1329. (1887) Essais sur l’école romantique

Demandez donc à cette portion de public ce qu’elle entend par le génie poétique : elle citera Corneille. […] Mais pour qui citer des vers de M.  […] » Je dois pourtant citer pour ceux qui n’ont rien lu ; car aussi bien à quel titre prétendrais-je être cru sur parole ? […] Or, quand, au lieu d’un mot de son crû, on peut en citer un d’autrui, très spirituel, et le faire sien en le commentant, on est quitte avec la compagnie, on a fait comme si l’on jugeait. […] L’avantage d’en citer de nouveaux exemples ne me dédommagerait pas de l’ennui de les chercher.

1330. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Les compatriotes de Giusti citent cette réponse comme une des meilleures pièces de son recueil. […] Je n’en citerai qu’une seule : Le Créateur et la Création. […] Guizot le cite à tout propos comme une autorité sans appel. […] Guizot a beau citer Lessing, Mengs, Émeric David, il n’arrive pas à démontrer que le groupe de Laocoon rentre dans sa définition. […] La loi salique si souvent citée, si peu connue, est analysée par M. 

1331. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Nous pourrions citer d’autres exemples, pour prouver que c’est là la méthode par excellence pour attaquer les problèmes physiologiques. […] Il suffit de citer ces expériences avec quelques détails, pour montrer le peu de valeur des résultats qu’on en déduit. […] Il suffira de citer les faits, leurs résultats parleront d’eux-mêmes, sans qu’il soit besoin d’aucun commentaire. […] Toutefois nous pouvons déjà constater que le suc pancréatique est le sel qui présente ce caractère parmi tous les liquides intestinaux que nous allons citer. […] Je citerai ici une thèse d’un de mes amis et de mes élèves, M. le docteur Moyse.

1332. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

A propos de la réimpression faite à Londres du Poëme des Jardins, on engageait le Virgile français à rompre enfin un exil désormais volontaire, à revoir au plus vite cette France digne de lui : on lui citait l’exemple de Voltaire qui, réfugié en son temps à Londres, n’avait point prolongé à plaisir une pénible absence. […] Fontanes, poursuivant cette contradiction piquante, avançait que, toutes les fois que le rêve de la perfectibilité philosophique s’empare des esprits, les empires sont menacés des plus terribles fléaux : « Le docte Varron comptait de son temps deux cent quatre-vingt-huit opinions sur le souverain bien,… du temps de Marius et de Sylla ; c’est un dédommagement que se donne l’esprit humain. » Selon Fontanes, qui cite à ce sujet une phrase de Condorcet, ce serait à Voltaire le premier qu’on devrait cette consolante idée de perfectibilité. […] Il est naturellement amené à citer une remarquable note de Lemercier, ajoutée au poëme d’Homère qui venait de paraître : « Les pédants, disait Lemercier alors novateur, épiloguent les mots et n’aperçoivent pas les choses. […] Mme de Staël qui, de son côté, citait avec éloge Mademoiselle de Clermont, disait pour toute vengeance : « Elle m’attaque, et moi je la loue ; c’est ainsi que nos correspondances se croisent. » Mme de Genlis reprocha plus tard dans ses Mémoires à Mme de Staël d’être ignorante, de même qu’elle lui avait reproché d’être immorale.

1333. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Bourget aimait jadis à nous citer des pages : Il loua sur le Pavilioengrogt une chambre chez le sieur Henri Van der Spyck, où il prit soin lui-même de se fournir de ce qui lui était nécessaire et où il vécut à sa fantaisie d’une manière fort retirée. […] Paul Sébillot, deux revues spéciales et de nombreuses publications, parmi lesquelles il faut citer les légendes de la Meuse colligées par M.  […] On en cite une, entre autres, empreinte d’une morne rudesse : Le pauvre laboureur, Il est bien malheureux ! […] Je citerai le morceau, non point dans son entier, mais en supprimant quelques formes trop particulières à la langue de M.  […] Je citerai à ce propos une page intéressante d’un livre récent, la Jeanne d’Arc du très regretté Henri Blaze de Bury37.

1334. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Bref c’est toute l’œuvre qu’il faudrait citer, les huit volumes de vers de ce magicien dont le cœur déborde d’images et dont les chants évoquent toute la féerie des pays intérieurs. […] La pièce suivante, l’Éternelle Fiancée, mérite d’être citée comme type des préoccupations du poète.

1335. (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série

Citons un exemple de ce dernier type : le désir passionné de vivre a-t-il rien imaginé de plus ingénieux que les fondations de prix ? […] Je conviens que trois lignes de notice dans une encyclopédie des arts, des sciences et des lettres sont une forme de vie peu différente de la mort25, un semblant de mémoire à peine distinct de l’incognito le plus obscur, et j’accorde qu’il n’y a d’immortalité entière et parfaite que celle des écrivains qu’on lira et citera toujours. […] Je pourrais multiplier les exemples et en choisir de plus frappants encore, citer ce qu’un amateur de calembours a plaisamment appelé des « vers solitaires », glissant leurs douze syllabes souples dans la mémoire de la postérité et s’y logeant à tout jamais ; mais il est plus intéressant a étudier, d’une façon générale, les conditions de la gloire littéraire dans le cas où le volume de l’œuvre immortelle est extraordinairement petit. […] De là, pour citer d’abord l’exemple le plus extrême, tous ces distiques, tous ces alexandrins devenus proverbes et non moins immortels que les vers de Molière ou de La Fontaine, puisqu’ils voltigent dans toutes les bouches, mais qu’on redit sans savoir au juste de qui ils sont, et qui errent par le monde comme des enfants sans père. […]   Pierre de Thou, historien latin du xvie  siècle, ne serait-il pas un exemple, des plus incontestables qu’on puisse citer, d’un auteur « né trop tôt » ?

1336. (1888) Études sur le XIXe siècle

Pour comprendre à quel point cela est vrai, il faudrait citer ici tout le chapitre de l’Esthétique de Hegel sur le rapport des moyens d’expression musicale avec le sujet exprimé 19. […] On peut citer presque au hasard parmi les chants d’amour, et toute la froideur de leur rhétorique apparaîtra si on les compare à n’importe quelles stances amoureuses de Musset. […] Ce morceau est très connu, mais il fallait le citer ; car il suffit de serrer le sens de toutes ces images pour trouver, non seulement le secret de la puissance de Victor Hugo, mais celui de son génie. […] Si je voulais passer en revue tous les romanciers véristes dignes d’attention, j’aurais encore quelques noms à citer : M.  […] Hennequin s’exprime à ce sujet dans l’étude déjà citée : « Quand on dit, sans trop y songer : un héros, un vieillard, une jeune fille, une mère, nous apercevons vaguement quelque chose de fort net et de fort simple.

1337. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Parmi ces illustres contemporains que je citais tout à l’heure, il en est un, un seul, celui qu’on serait le moins tenté de rapprocher de notre poëte, et qui pourtant, comme lui, plus que lui, mit en question les principaux fondements de la société d’alors, et qui envisagea sans préjugé aucun la naissance, la qualité, la propriété ; mais Pascal (car ce fut l’audacieux) ne se servit de ce peu de fondement, ou plutôt de cette ruine qu’il faisait de toutes les choses d’alentour, que pour s’attacher avec plus d’effroi à la colonne du temple, pour embrasser convulsivement la Croix. […] Brossette, peut tenir lieu d’un traité complet de peinture, et l’auteur y a fait entrer toutes les règles de cet art admirable (et Despréaux citait les mêmes vers que nous avons donnés plus haut). […] Je veux citer de Don Garcie quelques vers de tendresse, desquels Racine eût pu être jaloux pour sa Bérénice  : Un soupir, un regard, une simple rougeur, Un silence est assez pour expliquer un cœur.

1338. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

. — Mais rien de plus fréquent dans le toucher que l’action spontanée des nerfs ; il suffit de citer les névralgies proprement dites ; le jeu propre du nerf en l’absence de tout excitant appréciable éveille, maintient et réveille alors les plus vives et les plus diverses sensations de douleur. […] Esquirol cite, entre autres, « une Juive de trente-huit ans, aveugle et maniaque, qui néanmoins voyait les choses les plus étranges. […] Lamotte n’est pas le seul à citer de pareilles observations, car elles ne sont pas très rares. » — Toutes les mutilations pratiquées sur les animaux concluent dans le même sens139.

1339. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

On ne saurait citer une seule contrée dont les habitants indigènes soient actuellement si bien adaptés les uns aux autres et aux conditions physiques sous lesquelles ils vivent, que nul d’entre eux ne puisse en quelque chose être plus parfait ; car en toute contrée les espèces natives ont été si complétement vaincues par des espèces naturalisées qu’elles ont laissé ces étrangères prendre définitivement possession du sol. […] Je n’en citerai qu’un, non qu’il soit des plus remarquables, mais parce qu’il servira de plus à montrer comment peut s’effectuer par degrés la séparation des sexes dans les plantes dont nous allons avoir à parler. […] On pourrait citer de fréquents exemples montrant avec quelle rapidité de nouvelles races de Bœufs, de Moutons et autres animaux, ou de nouvelles variétés de fleurs, se substituent à des races inférieures plus anciennes.

1340. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

. — Je rappellerai ici un autre article de lui (n° du 20 septembre 1830), de ce nouveau Globe, que je ne puis m’empêcher de citer. […] C’est de cette sœur de son mari qu’il est question dans la lettre citée plus haut du chef d’institution, M. 

1341. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Il cite un merveilleux passage de la législation indienne de Brahma, qui prouve que la philosophie de la société est aussi vieille que la société elle-même. […] Nous ne pouvons résister au plaisir d’en citer quelques fragments, et ces fragments ont pour nous un charme plus exquis encore, parce que nous pouvons y ajouter son accent ému de tendresse et sa physionomie rayonnante de saine gaieté.

1342. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

C’est la plus noble, la plus légitime ambition, que celle qui cherche à fonder son empire sur la satisfaction des vrais besoins des peuples. » V Nous citons ces pages parce qu’elles sont très belles d’expression et de sentiment, les plus belles peut-être que l’historien politique ait écrites dans sa vie ; mais, en admirant la haute portée de ces vues d’homme d’administration et de ce style d’homme de discipline civile, peut-on se dissimuler la simonie des idées (si on tolère cette expression) qui éclate dans la pensée ? […] L’historien approuve ces concessions aux faiblesses humaines dans une page trop significative de ses propres pensées pour ne pas la citer.

1343. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

On voudrait citer, mais il faudrait tout citer ; on s’arrête ébloui de tant de magnificence, et l’on craint de choisir là où rien n’est à préférer.

1344. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

« Vous êtes dans l’erreur, vous qui croyez qu’un homme qui a quelque valeur doit peser les chances de vivre ou de mourir, au lieu de chercher dans ses actions si ce qu’il fait est juste ou injuste. » Puis il cite les vers d’Achille dans l’Iliade d’Homère : « Que je meure à l’instant même, pourvu que je venge le meurtre de Patrocle, et que je ne demeure pas ici un juste objet de mépris, assis sur mes vaisseaux, inutile fardeau de la terre !  […] Ce serait donc de ma part une étrange contradiction, ô Athéniens, si, après avoir gardé fidèlement, comme un bon soldat, tous les postes où j’ai été placé par vos généraux, à Potidée, à Amphipolis, à Délium, aujourd’hui que le dieu de l’oracle intérieur m’ordonne de passer mes jours dans la philosophie, la peur de la mort ou de quelque autre danger me faisait abandonner ce poste ; et ce serait bien alors qu’il faudrait me citer devant ce tribunal, comme un impie qui ne reconnaît point de Dieu, qui désobéit à l’oracle, qui se dit sage et qui ne l’est pas ; car craindre la mort, Athéniens, c’est croire connaître ce qu’on ne connaît pas.

1345. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Dans les romans (je citerai seulement ceux de Cyrano) se donne libre carrière une imagination débridée, capricieuse, celle qu’on allait nommer bientôt la folle du logis. […] C’est du reste le comique qui domine et je n’en veux citer qu’une preuve : cet épanouissement du burlesque qui dura une dizaine d’années et qui demeure le trait le plus caractéristique de la littérature d’alors.

1346. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

N’oublions pas de citer les traducteurs français à qui l’on est redevable en partie de la réussite du dernier concert populaire. […] Il cite les noms de Degas, Redon, Moreau et bien sûr, Fantin-Latour (1836-1904) qui recherchait une équivalence picturale au langage musical, ce qui le mène à préférer le vague et l’éthéré, équivalent de l’ineffable musique.

1347. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Il oublie qu’il m’a entendu, bien des fois, proclamer mon admiration pour des épithètes, comme la nudité intrépide des pêcheuses de Boulogne, de Michelet, comme gambades rêveuses de Hugo, dans La Fête à Thérèse, — et c’est curieux, ce reproche de sa plume s’adressant à moi, qui ai écrit dans Idées et sensations — un livre qui lui est dédié par parenthèse, — qui ai écrit, que c’était avant tout à l’épithète, et à l’épithète du caractère de celle qu’il cite, que se reconnaît le grand écrivain. […] Son frère, qui se trouvait là, citait cette phrase, à lui dite par une de ces femmes, à brûle-pourpoint et sans invite à la chose : « Connaissez-vous le jeu de frotte-nombril ? 

1348. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

Louis Ménard, poète distingué lui-même, pour disculper son ami du reproche de froideur, cite la pièce des Spectres comme exemple « d’émotion profonde et contenue ». […] Nous ne citons que les vers à peu près lisibles :                Tes père et mère… Voici la chose !

1349. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Nous en appelons à la bonne foi de quiconque connaît son vieux Louvre ; — qu’on cite un tableau de grand coloriste, où la couleur ait autant d’esprit que dans celui de M.  […] Citons une belle et honorable exception, M. 

1350. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Un de ces hymnes, qu’il cite dans son livre du Pédagogue comme une leçon à donner aux néophytes, se rapproche un peu de la simplicité monotone de nos litanies : « Frein des jeunes chevaux indociles197, aile des oiseaux qui ne s’égarent pas dans leur vol, vrai guide des enfants, pasteur des brebis royales, réunis tes fils innocents, pour qu’ils louent dans leur piété et chantent avec candeur de leur bouche ingénue le Christ conducteur de l’enfance ! […] Bien qu’il n’ait été frappé d’aucun blâme, d’aucune censure, comme Tertullien, Origène et tant d’autres, il ne resta point, comme eux, une autorité célèbre et citée souvent.

1351. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290

Il voulait surtout une histoire critique, c’est-à-dire où il y eût des jugements, et il citait pour modèles les Histoires ecclésiastiques de M. 

1352. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

L’auteur fait allusion à la mort connue de l’abbé Prévost qui, étant tombé frappé d’apoplexie dans la forêt de Chantilly, fut transporté dans un village voisin, où un chirurgien ignorant procéda incontinent, dit-on, à l’ouverture, ce qui détermina en effet la mort ; je cite de souvenir après une simple lecture, mais assez fidèlement, je crois :     Pleurez !

1353. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

Pour le surplus de sa vie, c’est lui-même, dans le cours de son Histoire, qui va nous informer, ne parlant jamais de lui qu’à l’occasion, sans se mettre en avant, sans affecter de se citer ni de s’omettre.

1354. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18

Fontenelle, qu’on cite toujours comme le premier maître dans le genre de l’éloge appliqué aux savants, n’eut pas à triompher de cette difficulté ; il se contentait d’indiquer d’un mot les points et les sujets de science, il ne les traitait pas.

1355. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108

On n’arrive pas à l’admiration ni à l’enthousiasme comme le prince de Ligne, que j’aurai souvent occasion de citer à son sujet, mais on comprend en souriant que celui-ci, dans une de ses saillies à demi romantiques, ait pu dire : Si La Bruyère avait bu ; si La Rochefoucauld avait chassé ; si Chamfort avait voyagé ; si Lassay avait su les langues étrangères ; si Vauvenargues avait aimé ; si Weisse24 avait été à la Cour ; si Théophraste avait été à Paris, ils auraient bien mieux écrit encore.

1356. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Pour n’en citer qu’un échantillon, voici ce qu’on lit dans un Dialogue entre Pasquin et Marforio, composé aussi bien que bon nombre de ces pamphlets d’alors, par Le Roux des Tillets, jeune médecin de la Faculté et des plus ardents, ancien ami intime de Fourcroy qu’il ne laisse pas de déchirer, et s’acharnant aussi sur Vicq d’Azyr.

1357. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Il y revient en toute occasion, et toujours avec jubilation et délices ; il l’appelle en un endroit une « espèce de personnage en détrempe » : « C’était un grand homme, fort bien fait, devenu gros avec l’âge, ayant toujours le visage agréable, mais qui promettait ce qu’il tenait, une fadeur à faire vomir. » Lui reconnaissant des qualités mondaines, des manières, de la douceur, de la probité même et de l’honneur, il cite de nouveau et commente ce mot de Mme de Montespan sur lui, qu’on ne pouvait s’empêcher de l’aimer ni de s’en moquer : Saint-Simon aimait donc assez Dangeau, mais quelle manière d’aimer !

1358. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Parmi les traductions de La Divine Comédie les plus estimées et faites en toute intelligence du texte, on cite celle de M. 

1359. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

On sera donc peu étonné que le maréchal sût lui-même par cœur quantité de vers de Racine, de Corneille, et jusqu’à des vers d’opéra, et qu’il les citât à tout propos.

1360. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

Toutes les fois qu’on voudra citer les hommes qui ont eu le goût passionné de la lecture, de l’étude, de la critique historique désintéressée, de l’érudition en elle-même, à la suite de ces noms fameux et toujours répétés des Huet, des Gabriel Naudé, des président Bouhier et de tant d’autres, lorsqu’on arrivera à notre siècle si rare en esprits de ce genre, en esprits aussi avides de savoir que peu empressés de le dire, on ne pourra s’empêcher de nommer Guillaume Favre.

1361. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

J’ai eu précédemment23 l’occasion de citer des pages de lui sur la félicité pastorale et champêtre dont on jouissait en Touraine durant les dernières années du règne de Henri IV, — toute une idylle.

1362. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Buffon n’ira jamais beaucoup plus à fond, et il négligera le menu ; s’il sait et si, par hasard, il cite un jour une épigramme de Piron contre le petit Poinsinet, c’est que Piron est de Dijon et que l’épigramme sent la moutarde.

1363. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17

C’est en vers qu’il dit ces dernières choses, et c’est pour cela que je ne les cite pas.

1364. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83

Je pourrais citer bien des preuves frappantes de cette disposition de son esprit dans ces volumes (tome i, pages 98, 108, 209, 237).

1365. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Il a, sur nos écrivains du grand siècle, et sur Boileau notamment, considéré comme auteur de satires, des opinions qui ne laisseraient pas de surprendre si on les citait, et qui ne me paraissent pas manquer de vérité dans leur entière indépendance.

1366. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

On cite une grande bataille en Espagne (au temps des guerres civiles), et qui même illustra l’un des généraux de ce pays, dans laquelle il n’y eut qu’un homme tué : dans les victoires de tribune, il n’y a pas même cet homme tué.

1367. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

J’en citerai un exemple qui me concerne.

1368. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

Il s’imagine souvent que tous ceux qui lui parlent sont emportés, et que c’est lui qui se modère ; comme un homme qui a la jaunisse croit que tous ceux qu’il voit sont jaunes, quoique le jaune ne soit que dans ses yeux… » Je ne puis tout citer ; la fin encore est à lire, et ceci ne peut s’omettre : « Mais attendez un moment, voici une autre scène.

1369. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Ces savants désœuvrés, comme on l’a vu dans tous les siècles éclairés, traiteront des questions frivoles ou dangereuses ; et sous le prétexte de communiquer aux hommes leurs découvertes et leurs lumières, il les corrompront par leurs préjugés ; et plus on fera de chemin en suivant ces lumières trompeuses, plus on s’égarera… » Je cite exprès cette page naïve, non précisément que je la blâme pour son excès de prudence ni que je la trouve déplacée sous la plume du petit prince, mais parce qu’elle jure étonnamment avec l’esprit littéraire du siècle qu’il aurait été chargé de diriger et de présider.

1370. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

Il a eu des phrases inouïes (j’en pourrais citer au besoin une kyrielle)22, surtout quand il nous prêchait le beau.

1371. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Et dans ce tome vingtième que nous avons sous les yeux, si c’était l’heure de citer, nous aurions beau jeu.

1372. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »

Il me semble que sur ce terrain on est d’accord avec tous ; et après avoir dit ce qui est hors de contestation, on me permettra de citer ici un portrait de Jésus qui, tout apocryphe qu’il est, doit être ancien et qui résume du moins l’idée que la tradition avait transmise de cette vénérable figure.

1373. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

., ne mentionne nulle part Longus, tandis que dans ses Harmonies de la Nature (livre I, chapitre dernier), il cite comme modèles de tableaux de paysage plusieurs autres anciens.

1374. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Auguste Widal, professeur à la Faculté de Douai (seconde édition, chez Hachette), un livre intéressant, d’une bonne et agréable critique, assez ample et abondante, mais pas assez décisive sur certains points : et, par exemple, l’auteur cite à un endroit M. 

1375. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

L’ouvrage n’étant qu’une attaque à fond, une guerre déclarée aux romans de chevalerie dont n’entendirent jamais parler ni Aristote, ni Cicéron, ni saint Basile, il n’est pas plus à propos de venir citer ces grands noms que de s’inquiéter des règles de la rhétorique auxquelles un tel sujet, né si tard et si étranger aux anciens maîtres, échappe naturellement.

1376. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

Dès à présent je distingue ou crois distinguer de petits chefs-d’œuvre : la Visite, déjà citée, à Paul de Kock ; le Voyage de deux débiteurs au pays de la probité ; Ma femme m’ennuie ; les Réputations de cinq minutes ; le Peintre des morts ; Mon ennemi ; les Dimanches du charbonnier, etc., etc.

1377. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Rousset nous cite du Journal de M. de Gisors témoigne en effet d’un esprit sérieux et appliqué, qui a du sens et de la finesse.

1378. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Mais puisque celle-ci est devenue décidément un objet de controverse, puisque c’est la première chose, et la seule, que cite plus d’un de nos beaux esprits du jour quand il s’agit de Loyson, force m’est bien d’en parler.

1379. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »

Nefftzer et Scherer n’étaient pas pour lui des amis d’hier seulement5, et s’il m’était permis de citer un vieux proverbe qui me revient, dans ces souvenirs d’une vie qui, comme celle de tout grand travailleur, ne laissait pas d’avoir ses éclaircies de gaieté, je dirais qu’ils se connaissaient bien, ayant mangé plus d’un grain de sel ensemble6.

1380. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

VIII, 22), dans laquelle l’aimable et ingénieux Romain recommande aussi l’indulgence comme tenant de près à la justice, et cite à l’appui un mot de Thraséas, de ce personnage à la fois le plus austère et le plus humain : Qui vitia odit, homines odit ; voulant faire entendre que c’est une pente trop aisée de passer de la haine des vices à celle des hommes.

1381. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »

Ce sujet pourrait à lui seul occuper un chapitre à part ; je citerai seulement quelques textes.

1382. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

. — Un roi constitutionnel n’a qu’un pouvoir limité ; cela signifie que, s’il ordonne certaines choses, le renvoi d’un fonctionnaire, la promulgation d’une loi, elles seront faites, mais que, s’il ordonné d’autres choses, par exemple celles qu’on citait tout à l’heure, elles ne seront pas faites ; cela ne signifie rien de plus.

1383. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Villiers de l’Isle-Adam, le joli portrait des derniers précieux de la littérature contemporaine, et que je voudrais citer tout entier !

1384. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

Je ne citerai pas les contes les plus connus, les plus brillants, les plus populaires, mais quelques-uns des plus unis et des plus simplement vrais.

1385. (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)

Et M. de Pomairols, qui faillit être élu, est pourtant beaucoup plus comme-il-faut que Baudelaire, quant à Balzac et Verlaine (pour ne citer qu’eux), l’un avait des dettes, l’autre des… défauts.

1386. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

On nous dit que les métaphysiques intellectualistes aboutissent au pessimisme, et l’on cite Kant, Fichte, Hegel, Schopenhauer.

1387. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »

On cite tel auteur qui excelle, dit-on, dans l’art d’écrire, quoiqu’il abonde en pensées fausses ou contestables.

1388. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Il ne laisse éclater que sa douleur, et c’est ici que je demande à citer en entier une page qui fait honneur à celui qui l’a écrite, et qui complète bien le concert d’oraisons funèbres dont Madame a été l’objet : Je n’entreprendrai pas, dit-il, d’exprimer l’état où je me trouvai (en apprenant la nouvelle de cette mort).

1389. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

La plus belle disgrâce ministérielle que l’on puisse citer est celle du duc de Choiseul à Chanteloup ; elle fut triomphante d’abord comme une faveur ; l’idée de popularité commençait à naître.

1390. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

On en pourrait citer quelques-uns ; mais, en général, ces pièces de vers pèchent par le tissu et par le style qui ne se soutient pas.

1391. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »

On n’a garde de citer ces effets du préjugé et de la coutume dans un but de dénigrement et pour les tenir en mépris d’un point de vue misérable de rationalisme grossier.

1392. (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle

Car, dans cette formule sont impliquées pour moi telles folies et dangereuses imaginations inspirées par les religions (citons plus près de nous Milton et Dante), et sensationnelles seulement, pour peu qu’on les pense, sont les ordinaires visions de paradis ou d’enfers sous divers noms, où se meuvent les diverses théogonies d’amour et d’effroi.

1393. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

Quand je suis en pique-nique avec mes amis, et que la tête s’est un peu échauffée de vin blanc, je cite sans rougir une épigramme de Ferrand.

1394. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212

Je ne me souviens que d’une seule composition purement allegorique qui puisse être citée comme un modele, et que le Poussin et Raphael voulussent avoir faite, à juger de leur sentiment par leurs ouvrages.

1395. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Je vous cite textuellement : « Le Romantisme n’est plus qu’une grande ruine qui en impose encore aux badauds. » C’est bien dit, et il n’y a plus sans doute qu’à semer sur l’emplacement de la graine de tragédies !

1396. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Et, si j’avais la place de le faire, je m’amuserais à vous citer ici, en manière d’exemple, l’appréciation du critique apprécié d’un grand journal, qui consacrait son article à déclarer détestable, en l’attribuant à M. 

1397. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Cette sensibilité ondoyante, dont parfois les impressions sont justes et vraies, et d’autres fois injustes et fausses, cette sensibilité qui, dans les Lettres satiriques, tourne si brusquement de la haine à l’amour et de l’amour à la haine, tient évidemment trop la place de l’étude attentive d’une conscience sévère, et Babou en a donné une preuve particulièrement malheureuse, et que je me permettrai de citer, parce que je le dois.

1398. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Citons en particulier : 1° L’idée implicite (on pourrait même dire inconsciente) d’une âme cérébrale, c’est-à-dire d’une concentration de la représentation dans la substance corticale.

1399. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

Nous étions un peu Allemands, en 1828, lors des célèbres leçons que je citais tout à l’heure ; on y courait comme à l’Opéra, et en vérité c’était un opéra.

1400. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

On s’attend que je vais citer la lettre sur Rosbach. Je vais la citer pour disculper Voltaire et pour le défendre sur ce point ; car rien ne m’irrite comme la façon dont la lettre sur Rosbach a été interprétée et exploitée sottement ou perfidement contre Voltaire. […] Je pourrais vous en citer mille exemples. […] Rousseau la cite et la développe et l’explique avec un véritable enthousiasme : « … Revenons au droit et fixons les principes sur ce point important. […] Le danger : parce que, vous le voyez bien, on vous rendra responsable de tout ce qui est dans la Bible ; on ne citera jamais l’Evangile ; on citera insatiablement la Bible et on vous écrasera sous le poids de ses erreurs morales, de ses violences et de ses sauvageries, et vous ne pourrez plus vous délier de cette chaîne, vous laver de cette marque et vous secouer de cette charge.

1401. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Tarde dans la lettre que j’ai citée déjà, les idées me venaient en marchant. » Les différentes circonstances extérieures de l’invention peuvent nous être révélées par les différentes créations d’un même auteur. […] Mozart, dans une lettre célèbre et souvent citée, a exposé ce phénomène avec beaucoup de clarté45. […] Roger Dumas que j’ai déjà citées, on peut voir comment s’est produite l’évolution d’une pièce de vers. […] Legouvé est à rapprocher de l’histoire de la symphonie de Berlioz, Harold en Italie, que j’ai déjà citée. […] Citée dans l’Intelligence.

1402. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

À quoi en était réduit Corneille à soixante-treize ans (il faut dire qu’il avait élevé quatre fils et deux filles), une lettre souvent citée d’un bourgeois rouennais nous l’apprend : « J’ai vu hier M.  […] Il conçut que la notion même du péché peut devenir un élément de volupté ; il entrevit de loin, je le crois, les perversions du sentiment religieux où devaient se complaire certains néo-catholiques de nos jours, et, par exemple, un Barbey d’Aurevilly, pour ne citer que celui-là. […] Pour ne citer qu’un exemple, entre beaucoup d’autres moins tragiques, ne fut-ce pas une humble Antigone que cette pauvre ouvrière de la chapelle de Châteauvilain tuée par un malheureux gendarme ? […] Et le dénouement est mélancolique : car, s’il est heureux, il est exceptionnel et ne saurait être définitif… Vous connaissez ces vers sur le Havre, qu’on cite toujours pour s’en moquer : ………………………………………… Charmante ville ! […] Je cite toujours George Sand, parce qu’elle eut un merveilleux don de réceptivité, et que son œuvre est le vaste réservoir de toutes les idées de son temps. ) Mais il est juste d’ajouter que nos jeunes écrivains apportent à cette exhumation, peut-être inconsciente, une intransigeance de zèle qui rajeunit leurs découvertes.

1403. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Et, chose remarquable, on peut bien citer, au xviie  siècle, des talents surfaits, mais, je crois, pas un talent méconnu. […] Je vous en citerai quelques-uns. […] Ici, il faut citer. […] J’en citerai un passage intéressant : Hermolaüs me reproche que les Perses sont auprès de moi en grand honneur. […] Et toutes deux citent leurs ascendants avec tranquillité.

1404. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Laissant le rythme à part, cette strophe ne diffère de celle que nous avons citée plus haut que par les « circonstances » ; et les circonstances ne sont données que par la « situation ». […] Non ; mais la vérité, c’est qu’on ne songe pas même à les lire ; et de les citer, comme je fais, je crains que cela ne paraisse du pédantisme peut-être, — ou à tout le moins de la bibliomanie. […] » La réponse est bien simple : c’est qu’à cette occasion Bayle pouvait alléguer et citer tour à tour Libanius, Priscien, Grégoire de Nazianze, le scoliaste d’Homère, l’Etymologicum Magnum. […] Une traduction du grec — exquise d’ailleurs en son vieux style, supérieure même à son original — a fondé, comme on sait, l’immortalité d’Amyot, et Montaigne, avec sa manie de citer, ne sera-t-il pas toujours un peu suspect de n’avoir connu l’homme qu’à travers Plutarque ou Sénèque ? […] ou aux femmes du genre de celles que nous venons de citer ?

1405. (1940) Quatre études pp. -154

Et l’on a pu citer, à ce propos, de nombreux vers : tels ceux de Lamartine : Et cette voix mystérieuse Qu’écoutent les anges et moi, Ce soupir de la nuit pieuse, Oiseau mélodieux, c’est toi. […] Pour citer des exemples, la décadence romaine n’a pas un détail qui ne soit rigoureusement exact ; la barbarie mahométane ressort de Cantemir, à travers l’enthousiasme de l’historiographe turc, telle qu’elle est exposée dans les premières pages de Zim Zizimi et de Sultan Mourad. » Victor Hugo n’avait-il pas le droit d’inventer librement ses admirables images épiques ? […] Soit qu’on cite avec orgueil ses illustres sectateurs, Chapelle, Molière, Bernier, l’abbé de Chaulieu, M. le grand prieur de Vendôme, le marquis de la Fare, le Chevalier de Bouillon, le maréchal de Catinat, et plusieurs autres hommes extraordinaires, qui, par un contraste de qualités agréables et sublimes, réunissaient en eux l’héroïsme avec la mollesse, le goût de la vertu avec celui du plaisir, les qualités politiques avec les talents littéraires ; soit qu’on rappelle, après eux, l’école de Sceaux, qui rassembla ce qui restait de ces sectateurs du luxe, de l’élégance, de la politesse, de la philosophie, des vertus, des lettres, et de la volupté, et qui compta parmi ses membres Hamilton, Saint-Aulaire, l’abbé Genest, Malésieu, La Motte, M. de Fontenelle, M. de Voltaire, plusieurs académiciens et quelques femmes illustres45 ; soit qu’au contraire, on juge bon de mettre en garde les chrétiens contre une doctrine soi-disant puisée dans les vraies sources de la nature, contre un philosophe qui a mis le souverain bien dans les sens et dans la volupté : toujours on pense à cette influence prolongée46 ; toujours on constate l’action de la « secte épicurienne », qui prépare la vie à la passion, par le plaisir et par la liberté. […] Nous citons ici, textuellement, l’article « Épicurisme » de l’Encyclopédie, par Diderot. — Remarquons en passant que La Mettrie fait sa propre confession philosophique sous le titre de « Système d’Épicure » (Œuvres philosophiques, Amsterdam, 1763, tome II). […] (La note de Voltaire, que nous citons en tête de ses vers, est de 1742.)

1406. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

On parle de la femme d’un haut fonctionnaire, dont on n’a pu me citer le nom, qui a tiré de son gendre 30 000 francs sur la corbeille de noces et avec lesquels elle a acquitté les dettes de son couturier. […] Mais parmi tous ceux-là, on peut citer Janin, comme le naïf le plus extraordinaire.

1407. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Et à propos de cette théorie, par un de ces zigzags qui lui sont familiers, il cite Jeanne d’Arc qui n’est plus un miracle depuis qu’il a fait voir toute la faiblesse et l’insuffisance de l’armée anglaise, opposée à la concentration et au rassemblement de toutes les forces françaises. […] Il n’a jamais donné à dîner à personne, et l’on cite le nom d’un mortel qui, tombé chez lui à l’heure du déjeuner, y mangea une côtelette.

1408. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Et comme je me récriais à propos de l’audace de l’assertion : “Et l’Alsace, et la Lorraine seront à jamais perdues pour vous, reprit le comte, parce que les petits États s’en vont, et que la faveur est pour les grands, parce que vous ne vous doutez pas de ce que l’Allemagne, après sa consolidation et votre amoindrissement, deviendra comme puissance maritime, et quelle préférence auront, en ce temps d’intérêt matériel, vos anciens nationaux pour un grand pays riche, qui demandera beaucoup moins d’impôts que leur ancienne patrie.” » « Un autre fait, messieurs, que je vous demande la permission de citer. […] À propos des tendances actuelles de l’Allemagne, il cite un curieux symptôme : la représentation, coup sur coup, de trois pièces de théâtre, montrant la progression du mouvement philosophique, qui dans la première pièce, seulement anticatholique, devient dans la troisième, complètement antireligieux, — et met en scène et ridiculise un prêtre catholique, un ministre protestant, un rabbin.

1409. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

On cite un voleur qui se vantait de crimes qu’il n’avait pas commis. […] Dans l’art, l’ignorance des procédés ou méthodes et la maladresse de main a des inconvénients sans nombre, mais elle a du moins un avantage : c’est que l’ignorant a besoin de sentir sincèrement et d’être ému pour composer quelque chose de passable ; l’érudit, lui, n’en a pas besoin ; le procédé remplace chez lui l’inspiration ; le convenu et le conventionnel, le sentiment spontané du beau. « L’inspiration, disait Baudelaire, c’est une longue et incessante gymnastique. » Verlaine, l’ancien parnassien312 qu’on cite aujourd’hui comme un novateur, a dit aussi : A nous qui ciselons les mots comme des coupes Et qui faisons des vers émus très froidement Ce qu’il nous faut à nous, c’est, aux lueurs des lampes, La science conquise et le sommeil dompté.

1410. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Il est surtout à citer parmi les congénères de Poe par ses étranges et passionnantes et effrayantes musiques, où son talent se hausse presque au génie, où alternent les lourdes magnificences du chant grégorien, les dissonances dignes, subites et comme livides de la démence, l’essor navré et lourd de larmes d’un chant d’exténuée tristesse, écrasée sans cesse et rompue par le sévère retour des fermâtes sacerdotales. […] Elles ont recueilli le suffrage du principal organe des classes aisées en France, de la Revue des deux Mondes ; elles sont souvent citées dans les journaux des boulevards ; le nom de Heine apparaît parfois dans des conversations de gens étrangers aux lettres.

1411. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Il cite à Molière, pour exemple de ces contradictions de la rime et du sens, une foule de circonstances où, cherchant à trouver le nom d’un homme de génie, la rime lui présente au bout du vers le nom d’un plat ou ridicule écrivain. […] Nous les citons, car de tels vers sont trop rares dans Boileau.

1412. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Elles appartiennent à une littérature trop débraillée pour que nous les citions dans un catalogue de choses immortelles ; cela se chante entre deux vins, cela ne se lit pas. […] Bref, je lisais peu de vers alors, excepté ceux d’Hugo, de Vigny, des deux Deschamps, dont l’un avait le gazouillement des oiseaux chanteurs, dont l’autre avait, par fragments, la rauque voix du Dante ; j’entendais bien de temps en temps parler de Musset par des jeunes gens de son humeur ; mais ces vers badins, les seuls vers de lui qu’on me citait à cette époque, me paraissaient des jeux d’esprit, des jets d’eau de verve peu d’accord avec le sérieux de mes sentiments et avec la maturité de mon âge.

1413. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Sully survenant lui cita les Psaumes et lui parla du doigt de Dieu, dont la sagesse convertit souvent notre mal en bien ; il parlait en cela comme sentaient tous les bons Français, que la mort de cette pauvre femme tirait d’une inquiétude grave.

1414. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Une lettre souvent citée qui commence ainsi : « Enfant de saint Louis, imitez votre père… », indique en termes généraux quelle largeur de piété et quelle ouverture de cœur il lui souhaitait pour se faire aimer des bons, craindre des méchants, estimer et considérer de tous.

1415. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

 » Mais je ne cite que des traits, car l’ensemble des tableaux dépasserait toutes les bornes que je me puis permettre.

1416. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Toutefois, la ligne qui sépare les uns des autres se confond souvent, et si l’on prend, par exemple, les noms des grands capitaines, des grands rois et ministres qui ont écrit, et dont la pensée se présente d’abord, César, Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Frédéric, Napoléon, on trouvera que César et Frédéric avaient beaucoup du littérateur en eux, qu’il y avait en Richelieu de l’auteur, et de tous ces illustres personnages que je viens de citer, ceux qui sont le moins du métier, les seuls même qui n’en soient pas du tout, c’est encore Louis XIV et Henri IV.

1417. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387

C’est dans une lettre à M. de Lubersac, et vers le temps de Coutras ; toute la lettre est à citer : Monsieur de Lubersac, j’ai entendu par Boisse des nouvelles de votre blessure, qui m’est un extrême deuil dans ces nécessités.

1418. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

Et qu’on ne me cite pas La Fontaine comme lui disputant l’honneur de le mieux représenter que lui.

1419. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

[NdA] Je n’en citerai que cette strophe, qui est d’un sentiment vrai : Cum vacant omnes operi, siletur ; Est suum pensum, sua cuique cura ; Si quis auditur sonus, est precantûm      Estque canentûm.

1420. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75

Sauf de rares passages dans le ton de ce que je viens de citer, sauf de courts moments où le vieux coursier de guerre se redresse comme au son du clairon, il s’oublie, il se traîne ; il ne donne pas à sa propre manière son perfectionnement graduel, et, après une si fière et tumultueuse entrée, il a une fin lente, inégale et incertaine.

1421. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209

Il faut citer quelque chose de ces pages, qui égalent sur ce grand sujet ce qu’on a pu dire de mieux : Je ne suis pas de ceux, dit-il, qui, ayant dessein, comme vous dites, de convertir des éloges en brevets, font des miracles de toutes les actions de M. le cardinal, portent ses louanges au-delà de ce que peuvent et doivent aller celles des hommes, et, à force de vouloir trop faire croire de bien de lui, n’en disent que des choses incroyables ; mais aussi n’ai-je pas cette basse malignité de haïr un homme à cause qu’il est au-dessus des autres, et je ne me laisse pas non plus emporter aux affections ni aux haines publiques, que je sais être quasi toujours fort injustes.

1422. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Moment glorieux et trop fugitif, où le secrétaire d’État de la guerre, des Noyers, mandait à d’Émery, ambassadeur de France en Savoie, « que c’était une chose étrange que M. le duc de Rohan avec une poignée de soldats, sans canon ni munitions, fît tous les jours quelque action signalée, et qu’il portât partout la terreur, pendant que l’armée des confédérés, si florissante, si bien nourrie, si bien payée, demeurait dans l’inaction. » Peu s’en fallait qu’on ne le citât en cet instant comme un modèle de bonheur.

1423. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Et toutefois il n’y a pas une de ces lettres qui soit, à proprement parler, agréable : il y en a de vraies, de fortes, de bien sensées ; j’en citerai une, la prochaine fois, qui est de tout point admirable de douleur et d’âme ; mais l’agrément proprement dit, il n’est pas là pour nous autres Français.

1424. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Villemain, avoir lu Le Siècle de Louis XIV de Voltaire ; avoir su par cœur tant de belles pages citées dans les cours, dans les leçons de littérature, et qui honorent le goût !

1425. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M. Chéruel » pp. 35-52

André d’Ormesson, qui écrit la vie de son père d’un style si sain et dans cet esprit de bon sens, dans un sentiment si vrai d’onction domestique, était assez lettré ; il avait étudié au collège du Cardinal-Lemoine et au collège de Navarre ; il a pris soin de donner la liste des auteurs classiques qu’il avait expliqués dans sa jeunesse ; il les revoyait de temps en temps pour s’en rafraîchir la mémoire, et aimait à en citer des passages jusqu’à la fin de sa vie.

1426. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

Je veux citer cette page très belle et vraiment touchante : il vient d’être question de la mort : « La vieillesse aussi, dit-elle, est un mal irréparable : rien ne peut faire qu’on remonte le cours des ans ; mais, comme toutes les situations sans éclat, elle renferme des compensations puissantes et un charme secret, connu seulement de ceux qui s’exercent à le goûter.

1427. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Craufurd, s’est cru autorisé à citer ou à analyser (tome XIX, page 466, de son Histoire) comme étant effectivement de Mme de Staël, et en lui en faisant honneur ; elle est, au contraire, désavouée par l’auteur de Coppet et Weimar ou, pour mieux dire, par la famille de Mme de Staël, comme indigne d’elle et comme n’ayant pu absolument sortir ni de son cœur ni de sa plume.

1428. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

Mme de Maintenon le citait pour modèle comme l’opposé du pédant et de ceux qui affectent les termes de science : « On loue souvent, disait-elle, M. 

1429. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

L’exactitude m’oblige pourtant à remarquer que ce mot, tel que je le cite d’après un ancien traducteur, a été un peu arrangé en français.

1430. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »

Et je n’ai pas à aller chercher bien loin des exemples de cette nature d’esprits si honorables ; je citais tout à l’heure M. 

1431. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Comme preuve de l’intérêt soutenu et passionné qu’apporte en ce sujet la jeunesse sérieuse, je citerai aussi la remarquable série d’articles d’un ami, M. 

1432. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

J’en pourrais citer ici à l’appui ; je les ai lus, et j’ai compris votre sentiment sur les Anciens.

1433. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Le même étranger que je viens de citer pour son mot heureux d’une invasion de barbares dirigée par Orphée ajoutait avec cet esprit positif qui est bien celui d’un Anglais : « Mais les chœurs se payent bien cher ; trente sous par jour pour chaque choriste !

1434. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

On n’y réussit d’abord qu’incomplétement, et l’on pourrait citer plus d’une exception heureuse, plus d’un élève distingué qui, par son tour et son ressort d’esprit déjoua le régime mortifiant de ces froides années, — l’israélite Bréal, l’ingénieux mythologue de l’école de Renan ; le protestant George Perrot, savant archéologue et voyageur ; le spirituel voltairien Goumy, et bien d’autres encore. — (Voir à l’Appendice, à la fin du volume, une lettre d’un ancien élève sur l’École normale de ce temps ; j’aime à noter et à recueillir ces témoignages directs.)

1435. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

« Une personne qui l’avait entendu me disait, il y a vingt-cinq ans (je cite un des témoins que j’ai interrogés), qu’il avait un genre différent de M. 

1436. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

J’ai lu autrefois cette lettre manuscrite qui s’était conservée parmi quelques personnes du canton de Vaud, et qu’on citait comme un monument de foi et un témoignage de grave jeunesse.

1437. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

On aurait à citer encore quelques noms de poëtes, de romanciers, de critiques ; mais ce serait entrer dans le détail, et un coup d’œil d’ensemble (ce qui est singulier à dire) ne fournit guère rien que cela.

1438. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

iii) ; Aulu-Gelle lui-même n’a fait que citer textuellement les courtes paroles de C.

1439. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine »

Parmi ses bonnes fortunes à son arrivée dans la capitale, on cite la célèbre Claudine, troisième femme de Guillaume Colletet, et d’abord sa servante ; Colletet épousait toujours ses servantes.

1440. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

Sans doute, en ses transcriptions médico-littéraires et en particulier dans l’observation citée plus haut, il a fait œuvre habile et cohérente.

1441. (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206

Rhétoriciens excellents — mais purs rhétoriciens, — ils font apparaître les anciens, et même Homère, Comme d’incomparables maîtres de rhétorique : en dix ans de commerce assidu avec les chefs-d’œuvre latins ou grecs, un jeune homme acquiert un trésor de pensées belles à citer dans leur forme parfaite, et l’art d’étendre lui-même des lieux communs ou de les condenser en sentences ; jamais il n’aura senti vivre dans un texte grec l’âme de la Grèce, ou de tel Grec ; il ne se doutera pas qu’on peut tirer d’une phrase d’orateur ou d’une période poétique des émotions aussi profondes et de même ordre que celles qu’excite un temple ou une statue.

1442. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

Il est clair que ces indications seront très superficielles, très incomplètes ; et il ne faut pas y chercher même une esquisse de développement des ordres de connaissances auxquelles se rapportent les ouvrages que je citerai.

1443. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »

Il faudrait encore citer avec estime un traité sur la même matière, du peintre Lebrun, qui suivait les indications sommaires et si lumineuses de Descartes.

1444. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Pourquoi citer celui-ci ou celle-là, quand, au fond de tous les écrits contemporains originaux et de bonne foi, respire le fiel d’une aurore contristée ?

1445. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Édouard Dujardin nous le rappelle qui inscrit pour épigraphe en tête de ses Hantises (1886) : « Seule vit notre âme » et qui cite pour référence cette pensée de Gourmont : La seule excuse qu’un homme ait d’écrire, c’est de s’écrire lui-même, de dévoiler aux autres la sorte de monde qui se mire en son miroir individuel.

1446. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

Ainsi Mérimée, pour n’en pas citer d’autre, plus enclin à regarder au dedans qu’au dehors, se plaisait à décrire en style assorti des états d’âme violents, des caractères âpres, des éclats de passion sauvages pareils aux paysages que les descriptifs et les peintres d’alors jetaient sur le papier ou sur la toile.

1447. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293

On est, dans ce cas, presque toujours obligé de citer le trait saillant et d’abréger le reste, c’est-à-dire qu’on est ramené insensiblement à y mettre du sien comme dans un cours ; et, une fois les conditions bien posées, je ne vois pas grand mal à cela.

1448. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

Dans une des lettres nouvelles, on le voit, après un voyage en Nivernais, qui a été des plus fatigants, arriver à une terre appelée les Bordes ; il faut entendre comme il en décrit les délices : « On y mange quatre fois par jour ; on y dort vingt heures, et il n’y a pas de lit que le Sommeil n’ait fait de ses propres mains. » Et il entre alors dans tous les détails sur les avantages du lieu, et sur certains agréments de garde-robe qu’il décrit au long à sa belle-sœur avec un enthousiasme, avec une sorte de verve lyrique que je me garderai de citer ; nous sommes devenus trop petite bouche pour cela.

1449. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Enfin, cette véridique et terrible Madame que j’ai déjà citée sur l’article du vin, celle même qui avait trouvé les deux vers dans le jardin de Versailles, venant ici à l’appui du propos de Saint-Simon, nous dit sans plus de façon dans ses Mémoires : « À Marly, la Dauphine courait la nuit avec tous les jeunes gens dans le jardin jusqu’à trois ou quatre heures du matin.

1450. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Entre tant d’objets qui occupaient l’attention, deux particularités remarquables ont été souvent citées et sont restées dans la mémoire : les armes et la devise de Fouquet qu’on voyait partout, un écureuil grimpant avec cette devise : Quo non ascendet ?

1451. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Il établit les maximes hospitalières consacrées chez tout ce qui n’est point barbare ; il y joint ses aphorismes habituels de justice et de civilisation : « Il faut faire, en temps de paix, le plus de bien, et, en temps de guerre, le moins de mal qu’il est possible. » Il cite à l’appui la belle réponse de ce gouverneur espagnol de La Havane au capitaine de vaisseau anglais, qui, au moment du naufrage, jeté dans le port par la tempête, vient se livrer à lui pendant la guerre de 1746 : « Si nous vous eussions pris dans le combat, en pleine mer ou sur nos côtes, votre vaisseau serait à nous, vous seriez nos prisonniers ; mais, battus par la tempête et poussés dans ce port par la crainte du naufrage, j’oublie et je dois oublier que ma nation est en guerre avec la vôtre.

1452. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Elle sait la mythologie, l’histoire ; elle cite couramment Burrhus, Pyrrhus, Timon, le centaure Chiron et le reste.

1453. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

[NdA] Il faut citer les paroles mêmes de Mme de Maintenon, qui font un si grand contraste avec l’épicuréisme insouciant de Regnard ; c’est dans une lettre à la princesse des Ursins (19 juin 1707) : « Nous sommes dans un lieu délicieux.

1454. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

On opposera peut-être à mon explication que Bernardin de Saint-Pierre, de qui Lamartine procède à bien des égards si évidemment, et qui est un des maîtres de l’école idéale et harmonieuse, goûte pourtant et chérit La Fontaine autant que personne, et qu’il ne perd aucune occasion de le citer et de le louer.

1455. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

Moi, je voudrais que la société vît ces périls comme un homme ferme qui sait que ces périls existent, qu’il faut s’y soumettre pour obtenir le but qu’il se propose, qui s’y expose sans peine et sans regret, comme à une condition de son entreprise, et ne les craint que quand il ne les aperçoit pas dans tout leur jour. » Dans une lettre de la même époque à un autre de ses amis, trop longue pour être citée, il exprime encore avec plus de précision la vraie pensée du livre de la Démocratie.

1456. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Nous le reproduirons ici comme renseignements : « Plusieurs variétés bien distinctes ou espèces douteuses méritent une attention particulière ; car c’est en vain qu’on a voulu arguer tour à tour de leur distribution géographique, des analogies de leurs variations ou de leur caractère hybride pour déterminer leur rang ; J’en citerai ici un seul exemple ; celui bien connu de la Primevère et du Coucou (Primula vulgaris et verts).

1457. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

C’est quelquefois et même assez souvent un homme à penchants romanesques qui fait sa lecture ordinaire des romans réalistes, et ici l’on pourrait citer Flaubert lui-même, qui, romanesque et romantique éperdument, se corrigeait et rectifiait lui-même non seulement en lisant des romans réalistes, mais en en faisant.

1458. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Je pourrai citer le norvégien Thaulow et quelques autres artistes de Hollande, de France ou de Belgique, qui malgré la muraille de fer de la routine, n’en sont pas moins, aux yeux de ceux qui veulent regarder, les maîtres d’aujourd’hui et les annonciateurs de demain.

1459. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

La voici dans toute son éloquence : qu’on en retienne les termes pour les comparer tout à l’heure à ceux du document, officiel celui-là, que je citerai : « En présence des malheurs qui désolent la France, et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore ; « En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Église et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ ;‌ « Nous nous humilions devant Dieu et, réunissant dans notre amour l’Église et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés,‌ « Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection à Paris d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »‌ Il n’y a là nulle équivoque possible : le document est nettement catholique et incontestablement papiste.

1460. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Trois ans après, dans la discussion la plus vive, il la cite aussi exactement que s’il venait de l’écrire, ouvre le carton à l’endroit précis, et la présente à son adversaire pour ne rien dire que pièces en main.

1461. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Peut-être paraîtra-t-il puéril de citer un exemple : quand Chimène dit à Rodrigue : « Va, je ne te hais pas » ; aux yeux d’une froide analyse, c’est lui dire sous une forme diverse : « Va, je t’aime. » Et pourtant si elle prononçait ces derniers mots, elle serait une tout autre personne ; elle insulterait aux mânes de son père ; elle n’aurait plus ni charme, ni pudeur. […] Mais la philosophie du dix-huitième siècle, puisqu’on a adopté ce nom, ne pourra jamais former une doctrine textuelle ; on ne pourra jamais être reçu à citer un écrivain, pour prouver que cette philosophie avait un projet certain et des principes reconnus. […] Pour mieux apercevoir comment alors le caractère des littérateurs était indépendant des nuances diverses de leurs opinions, et se rapportait plutôt à un ordre universel des choses, nous pourrons citer Duclos, qui ne fit pas cause commune avec ceux dont nous avons parlé, et qui, plus d’une fois, affecta de l’éloignement pour leurs principes. […] Il employa aussi des combinaisons pour paraître un penseur profond ; il affecta de répandre dans ses écrits des idées et des rapports puisés dans les sciences exactes ou dans les arts ; mais comme il les possédait d’une manière incomplète, comme il les étudiait pour les citer et non pour les savoir, il montra moins de science que de pédanterie. […] Je veux citer un autre indice de cette disposition générale à honorer les défenseurs de Louis XVI, à sympathiser avec leur dévouement.

1462. (1885) L’Art romantique

D’autres fois il citait avec envie les anciens maîtres, qui ont eu presque tous le bonheur d’être traduits par des graveurs habiles, dont la pointe ou le burin a su s’adapter à la nature de leur talent, et il regrettait ardemment de n’avoir pas trouvé son traducteur. […] Comme les différents métiers réclament différents outils, les différents objets de recherche spirituelle exigent leurs facultés correspondantes. — Il est permis quelquefois, je présume, de se citer soi-même, surtout pour éviter de se paraphraser. […] Je n’ai pas choisi l’exemple ; j’ai pris celui qui s’est offert le premier à ma mémoire ; j’en aurais pu citer vingt. […] Je défie les envieux de me citer de bons vers qui aient ruiné un éditeur. […] Les hommes illustres que je viens de citer expriment parfaitement tout ce qu’exprime chacun des spécialistes, et, de plus, ils possèdent une imagination et une faculté créatrice qui parle vivement à l’esprit de tous les hommes.

1463. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Et, pour citer de plus nobles exemples, qui d’entre vous, Lyonnais, ne chercha point à dérober sa tête à la hache du bourreau ? […] Parmi ces derniers, je n’ai besoin que de citer Mounier et Camille Jordan pour justifier le préjugé en faveur de la colonie entière, qui, sans se conduire comme ces hommes, ne se montra pas néanmoins indigne d’eux. » 114. […] Pechméja, collaborateur de l’abbé Raynal, était un homme de lettres instruit, modeste et sensible, dont le beau monde du XVIIIe siècle s’était engoué ; pauvre et d’une santé débile, il vivait à Saint-Germain-en-Laye auprès de son ami le docteur Du Breuil, On les citait tous deux comme le modèle des amis.

1464. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

S’il emprunte un témoignage, il commence par mesurer la véracité et l’intelligence des auteurs qu’il cite, et par corriger les erreurs qu’ils peuvent avoir commises par négligence ou partialité. […] Là, se montraient les charmes voluptueux de celle à qui l’héritier du trône avait en secret engagé sa foi ; là aussi était cette beauté, mère d’une race si belle, la sainte Cécile dont les traits délicats, illuminés par l’amour et la musique, ont été dérobés par l’art à la destruction commune ; là étaient les membres de cette brillante société qui citait, critiquait et échangeait des reparties sous les riches tentures en plumes de paon qui ornaient la maison de mistress Montague ; là enfin, ces dames dont les lèvres, plus persuasives que celles de Fox lui-même, avaient emporté l’élection de Westminster en dépit de la cour et de la trésorerie, brillaient autour de Georgiana, duchesse de Devonshire1380. […] Je ne traduis pas la suite de l’explication, les exemples de Jacques V, de Sixte-Quint et de tant d’autres, que Macaulay cite pour donner des précédents au maître de Stairs.

1465. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

» Et l’incident se termine par une violente diatribe de Sainte-Beuve contre l’Orient qui mutile tout… Sainte-Beuve vient d’écrire un médaillon de Royer-Collard, et encore tout chaud de son article, il nous cite les mots consacrés de ce grand homme, et son dernier mot inédit, entendu par Veyne, qui le veillait pendant sa maladie. […] Alors nous, de nous récrier sur tous les mots de valeur qui passent dans la conversation et qu’on ne compte pas, parce qu’ils ne sont pas dits par des gens bénéficiant d’une haute position politique ou sociale, et nous citons le mot superbe de Grassot, à son animal à lui, dans une pissotière : « Que t’es bête, viens donc, c’est pour pisser !  […] je vous citerai trente femmes de bourgeois que je connais, et qui sont pures.

1466. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

» La Russie, selon Herzen, est menacée d’un démembrement prochain… L’empereur Nicolas, dit-il, n’était qu’un caporal, et il nous cite des traits qui nous le font apparaître comme le Christ de la consigne, cet empereur, que beaucoup de Russes disent s’être empoisonné, après les désastres de la Crimée. […] » Puis sur les mœurs de l’Angleterre, pays qu’il aime comme un pays de liberté, il nous cite de curieuses anecdotes. […] Et de là, passant au méli-mélo de la religion avec ces choses-là, il cite comme un modèle une lettre qu’il aurait bien voulu copier, — un chef-d’œuvre du genre, à ce qu’il dit — une lettre qui commençait par l’invitation à l’amant d’aller au mois de Marie, à la suite un petit sermon, puis une petite infamie à laquelle on l’invitait après, et en post-scriptum un rendez-vous avec quelques jolies polissonneries.

1467. (1902) Propos littéraires. Première série

Je me dispense ici de citer les noms ; mais vous les connaissez aussi bien que moi. […] Je n’en citerai qu’une, qui est tout à fait d’un maître écrivain, avec un effort, peut-être un peu trop sensible, pour ne caractériser la montagne que par des expressions morales, mais enfin véritablement forte et pleine, et laissant une impression singulièrement profonde et tenace dans l’esprit. […] Izoulet, et à celui qui le cite, M.  […] Maeterlinck nous cite quelques pièces grecques, comme Les Choéphores et l’Œdipe à Colone, où il n’y a pas d’action le moins du monde. […] Je voudrais tout citer, on me pardonnera de citer beaucoup ; on m’en voudra peut-être de ne pas citer davantage : « Si l’on recherche quelle est la fin de ces précieuses faveurs que l’homme reçoit de Dieu en entrant dans la vie, on trouve qu’elles vont toutes à le rendre plus digne d’être aimé et plus capable d’aimer lui-même.

1468. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

On en cite une, dans un arrondissement central, où un registre de l’état civil ne dure pas plus longtemps qu’une galette du Gymnase. […] *** Un écrivain, dont les romans se trouvent en feuilles chez les éditeurs de denrées coloniales, ou dans les cabinets où la lecture n’est qu’un accessoire, présentait dernièrement un manuscrit au directeur d’une revue parisienne, et comme celui-ci lui demandait quels étaient ses titres littéraires, — le romancier lui citait le titre de plusieurs de ses ouvrages. […] …… … Entre autres solennités que ramène l’hiver, il faut citer en première ligne le bal des artistes dramatiques, qui a eu lieu cette année, comme les précédentes, dans la salle de l’Opéra-Comique. […] Semblable à ce spadassin d’une comédie récente, qui marque à tuer les gens qui lui sont antipathiques, lorsqu’il a marqué une femme sur l’agenda de son désir, la vertu de la désignée peut appeler un notaire et faire son testament. — Telle dame citée comme un Gibraltar de fidélité, telle autre comme un Vincennes de rigueur, ont été forcées de capituler. — Il a effacé du dictionnaire le mot imprenable. […] *** On a souvent entretenu le public des singularités plus ou moins singulières de quelques artistes et de quelques écrivains célèbres. — Voici une anecdote qu’on nous a citée tout récemment à propos de M. de Balzac, — dont les manies pourraient former un recueil aussi volumineux qu’intéressant. — Un jour, le grand romancier invita une douzaine de ses amis à venir dîner dans cette fameuse maison des Jardies, bâtie sur les plans de M. de Balzac lui-même, qui, entre autres innovations, avait oublié l’escalier.

1469. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Je la cite presque tout entière : C’était une charmante nuit de mai : de légères nuées argentées flottaient, comme entraînées par la joie et l’ardeur de la fête du printemps. […] Il fallait un peu nous citer ces Idylles et ces Romances, si surannées, si puériles aussi, je le sais bien ; mais qui sont pourtant « l’œuvre » de Rouget et qui complètent sa physionomie littéraire, et sans lesquelles on ne le connaît pas. […] Je ne puis guère citer ; car un paysage écrit, c’est toujours long. […] Rien qui fit dire, à dix lignes de lui citées isolément : « Voilà du Maupassant. » C’est pour cela qu’il est un si grand écrivain. […] On peut citer encore le départ de Clotilde, et Pascal suivant des yeux à travers la plaine le train qui remporte, et sa vie avec elle.

1470. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233

Mézeray paraît donc croire que la réponse tant citée du premier président a été une invention royaliste du lendemain et faite après le triomphe.

1471. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — I. » pp. 495-512

Il en cite quatre exemples dont lui-même il fut témoin, mais la plus notable circonstance est celle-ci.

1472. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

. — Il resterait à citer et à discuter un portrait de Bourdaloue tracé par Fénelon dans ses Dialogues sur l’éloquence, portrait où la diversité et presque l’antipathie des natures se fait sentir, et où Fénelon exprime déjà sur ce talent trop réglé et trop uni à son gré quelques-uns des dégoûts modernes : mais il s’y juge peut-être lui-même encore plus que Bourdaloue, et c’est en parlant de Fénelon qu’il y aurait à y revenir un jour.

1473. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

En 1782 (et c’est aujourd’hui le seul échantillon que je veuille citer), il publia son premier recueil de poèmes, et il y en avait un intitulé La Retraite, qui terminait le volume.

1474. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

Parmi les lettres qui mènent à l’entière réconciliation, il faut surtout citer celle du 21 février 1748, dans laquelle la margrave s’épanche avec une tendresse sans réserve : Permettez-moi, lui dit-elle, que je vous ouvre mon cœur, et que je vous parle avec confiance et sincérité sur un sujet qui m’a causé depuis quelques années le plus mortel chagrin.

1475. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

[NdA] Stendhal (Beyle) qui avait plus d’une raison pour goûter Besenval et qui le cite souvent à l’appui de ses propres vues sur la société, a dit de lui : « J’aime ses mémoires ; il a la première qualité d’un historien, pas assez d’esprit pour inventer des circonstances qui changent la nature des faits ; et la seconde, qui est d’écrire sur des temps qui intéressent encore.

1476. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Vous citez M. de Chamberlan, auquel vous prétendez que j’ai écrit que tous les hommes sont nés avec une égale portion d’intelligence.

1477. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

Le spirituel général Haxo, qu’on peut citer dans un article où il vient d’être tant question de Vauban, aimait fort à contredire, et quand il n’y avait plus moyen : « Nous sommes d’accord, disait-il à son interlocuteur ; eh bien !

1478. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Maurice et Eugénie de Guérin. Frère et sœur »

Je te trouvais plus savant que moi, surtout lorsqu’un peu plus tard tu me citais Virgile, ces Églogues que j’aimais tant et qui semblaient faites pour tout ce qui était sous nos yeux.

1479. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »

Il avait une de ces mémoires heureuses comme nous en connaissons ; ce qu’il avait su une fois, il ne l’oubliait jamais, et, âgé de plus de soixante ans, il citait, à l’occasion, des passages de Cicéron, de Virgile ou d’Horace qu’il n’avait guère relus depuis sa jeunesse.

1480. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

Lui, il ne s’arroge rien d’emblée ; il est graduel pour ainsi dire, et laisse subsister les traces ; il tient compte de tous ceux qui l’ont précédé et aidé ; il les nomme, il les cite pour quelques phrases caractéristiques ; il est plutôt trop indulgent pour quelques-uns.

1481. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

Cousin ne cite pas volontiers, parce qu’il n’a pas eu l’idée de le découvrir, et dont M. 

1482. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

On cite encore de lui la dédicace de ce même roman de Persilès et Sigismonde au comte de Lemos, qui avait quitté la vice-royauté de Naples pour venir prendre en Espagne la présidence du Conseil. — Et c’est le cas de pardonner à ce roman qu’on ne lit pas, pour tous ces derniers témoignages qu’il nous a conservés de la fermeté et de la sérénité d’âme de Cervantes : « À Don Pedro Fernandez de Castro, comte de Lemos.

1483. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »

J’en indiquerai quelques-unes qu’il faudrait citer dans l’original : « De même que chez les poètes un vrai génie n’est jamais que rare, de même le vrai goût est rarement le lot des critiques ; les uns et les autres également ne tirent que du Ciel leur lumière, les uns nés pour juger comme les autres pour produire. » « Quelques-uns ont d’abord passé pour beaux esprits, ensuite pour poètes ; puis, ils se sont faits critiques, et ils se sont montrés tout uniment des sots sous toutes les formes ! 

1484. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

Il y aurait, comme accompagnement et contraste, à citer la correspondance de Madame Élisabeth, qui fait une manière d’aparté perpétuel.

1485. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat. »

Tous les biographes disent qu’en cette même année de la conquête de la Franche-Comté (1674), Catinat présent à la bataille de Senef y fut blessé et reçut à ce sujet un billet du grand Condé, dont il cite même les termes.

1486. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

Barbier, dans son Journal, cite ce mot et le met après la prise de Namur ; il me semble que, s’il a été dit dans cette campagne de 1746, il n’a pu l’être qu’après la prise d’Anvers.

1487. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Inégalité de rang, passion méconnue, gêne du monde, émigration ou Terreur, les idées favorites de Mme de Duras se retrouvent là, les principaux points du cercle sont touchés : et quand Ourika, sœur grise, dans ce couvent où tout à l’heure, par mégarde, il lui arrivait de citer Galatée, s’écrie, en parlant de l’image obstinée qui la poursuivait : C’était celle des chimères dont je me laissais obséder !

1488. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103

Citons cette page, que nous avons lue tant de fois nous-même vivante sur les pavés de nos places publiques : « Les dispositions dans le camp n’étaient déjà plus douteuses, et la passion en faveur d’Othon était déjà si furieuse que les soldats, non contents de le couvrir de leurs corps et de leurs armes, le portent, au milieu des aigles des légions, sur un tertre où s’élevait, quelques moments avant, la statue d’or de Galba, et l’entourent de leurs étendards.

1489. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »

Pourquoi cite-t-on ce vers comme burlesque : Le vrai feu d’artifice est d’être magnanime ?

1490. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Faguel a pu citer des parties, des situations, des rôles, où l’instinct scénique apparaît, chez Jean de la Taille surtout et chez Garnier.

1491. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »

Rien de plus achevé, de plus neuf que ces petites pièces, la Mémoire, l’Habitude, les Chaînes, la Forme : il faudrait citer presque tout le recueil.

1492. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »

La confession nous est si naturelle, continue le Père Monsabré, qu’avant de passer à l’état d’institution chrétienne « elle était partout connue, prêchée, pratiquée. » Et là-dessus il nous cite « un législateur chinois », Socrate, Sénèque, saint Jean-Baptiste et un missionnaire qui a trouvé la confession établie chez les sauvages  Fort bien ; mais alors comment l’orateur a-t-il pu nous dire, dans la première partie de son discours, que la confession, si elle avait été inventée par d’autres que Jésus-Christ, eût paru « une nouveauté énorme, une obligation oppressive, la plus répugnante des humiliations ? 

1493. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Je ne veux plus citer, car où m’arrêterais-je ?

1494. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Goron, de Saint-Georges de Bouhélier ou même de mon ami Jean-Bernard : « À part l’escarbot merdivore, à part les saints déjà nommés, nul être humain ne barbota dans la crotte avec de pareilles délices. » Certes quand je cite de telles phrases chez Saint-Georges de Bouhélier c’est pour faire connaître par des exemples la manière ordinaire de mon auteur ; ici, je ris d’un accident plutôt rare, mais qui ne serait jamais arrivé au Tailhade ancien.

1495. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370

Et c’est ainsi que, dans ces charmants volumes de La Mare au diable, je trouve en tête la page que j’ai citée, et, tout à la fin, je ne sais quelle brochure socialiste qui vient s’ajouter là, on ne sait pourquoi.

1496. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Il se représente, en une page trop vive pour être citée, comme aux prises, dans la solitude, avec un fantôme qui vient mêler l’idée de mort à celle du plaisir : « Mêlons des voluptés à la mort !

1497. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

On voit dans chacune de ses lettres combien elle se méfie de la sagesse du poète quand il est loin d’elle, abandonné sans conseil à toutes ses irritations, à ses premiers mouvements et à ses pétulances : « Croyez-moi, dit-elle à d’Argental, ne le laissez pas longtemps en Hollande ; il sera sage les premiers temps, mais souvenez-vous Qu’il est peu de vertus qui résistent sans cesse. » Si elle avait lu La Fontaine autant que Newton, elle citerait, pour le coup, ces vers charmants du bonhomme, qui vont si bien à Voltaire et à toute la race : Puis fiez-vous à rimeur qui répond D’un seul moment !

1498. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Parmi les personnes qui ont le plus feuilleté Vauvenargues et qui aiment à citer de lui des Pensées, il en est peu, on ose l’affirmer, qui aient étudié exactement cette première partie de ses écrits, et qui aient bien cherché à se rendre compte de sa théorie véritable.

1499. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164

Je n’en citerai qu’un seul exemple, resté secret jusqu’à ce jour.

1500. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205

Ce cœur de géomètre, si sensible à l’amitié, ne craint pas de s’épancher dans l’âme de Frédéric, d’y verser son affliction et presque ses sanglots, et le roi lui répond en ami et en sage, par deux ou trois lettres de consolation philosophique, qu’il faudrait citer tout entières.

1501. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Pasquier cite de ces exemples de bonnes locutions qu’il a dues à des gens du peuple.

1502. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Je me suis plu à citer ce passage de la réponse de Daunou aux objections élevées contre Rulhière, pour montrer de quel genre de soin, inusité chez les Modernes, cet historien élégant était préoccupé en composant ses tableaux.

1503. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

C’est censé écrit par une espèce de valet de chambre très instruit et très lettré, qui, au besoin, est homme à citer Horace en latin, Shakespeare en anglais, et à avoir lu Corinne.

1504. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Une quantité de Piémontais, de Polonais, anciens militaires de l’Empire, et un moindre nombre de Français, se trouvaient réunis dans cette ville ; ils y furent organisés en légion, sous l’aigle et le drapeau tricolore, par le colonel Pacchiarotti, officier piémontais d’un grand caractère, et dont Carrel ne s’est jamais souvenu depuis qu’avec un sentiment profond : il le citait toujours quand il parlait des hommes créés pour commander aux autres hommes.

1505. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Et encore, sur Plutarque toujours, car il faut citer et peser ces paradoxes de Courier, qui sont désormais en circulation : Je corrige un Plutarque qu’on imprime à Paris (août 1809).

1506. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

La reine Marie-Antoinette, étant à dîner chez Mme de Polignac, citait l’ouvrage des Études, « à l’occasion des oiseaux des Indes dont quelques-uns ont des poitrines rouges dans la saison des amours, comme si c’étaient des habits de parade prêtés par la nature seulement pour le temps des noces ».

1507. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Lorsque sous la Restauration, à cette heure brillante des tentatives valeureuses et des espérances, de jeunes générations arrivèrent et essayèrent de renouveler les genres et les formes, d’étendre le cercle des idées et des comparaisons littéraires, elles trouvèrent de la résistance dans leurs devanciers ; des écrivains estimables, mais arrêtés, d’autres écrivains bien moins recommandables et qui eussent été de ceux que Boileau en son temps eût commencé par fustiger, mirent en avant le nom de ce législateur du Parnasse, et, sans entrer dans les différences des siècles, citèrent à tout propos ses vers comme les articles d’un code.

1508. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Il fit ses études au collège des Oratoriens à Marseille ; et, s’il fallait choisir un élève qui exprimât dans son beau cette forme d’éducation qu’on recevait à l’Oratoire, libre, fleurie, variée, assez philosophique et moralement décente, on ne pourrait citer un meilleur exemple que celui de Barthélemy.

1509. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Ce dizain très moral pourrait trouver place aussi bien dans les contes de la reine de Navarre, et la dame Oisille ou la dame Parlamante pourraient le citer en réponse à quelqu’un des cavaliers trop entreprenants.

1510. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495

Après la bataille de Kolin, c’est à Milord Maréchal que Frédéric écrit ces paroles souvent citées (18 juin 1757) : « La fortune m’a tourné le dos.

1511. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »

Ferri, dans son étude sur la psychologie de l’association, ne dit rien de cette loi et cite pourtant lui-même un exemple qui aurait pu le mettre sur la voie.

1512. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »

Saint-Simon dit (je cite ceci de mémoire) : « Tout l’hiver on parla avec admiration du livre de M. de Cambrai, quand tout à coup parut le livre de M. de Meaux, qui le dévora. » Si le livre de Fénelon eût été de Saint-Simon, le livre de Bossuet ne l’eût pas dévoré.

1513. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Est-il besoin de citer ?

1514. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

Je citerai aussi le grand morceau sur la décadence romaine, qui commence à la page 330 par ces mots : « Après les tueries des triumvirs et les volées d’aventuriers et de soudards qui s’étaient abattues sur les restes de la République », — un sujet, par parenthèse, usé à force de rhétorique, mais que l’auteur a su relever par des traits inattendus et hardis.

1515. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Mais l’Histoire contemporaine qui était là sous sa main, ce maniaque d’Histoire, qui a fait de l’Histoire Romaine, l’a laissée sottement échapper ; et c’est là le grand reproche que lui feront les esprits friands d’anecdotes, les chasseurs aux documents historiques, en voyant qu’il n’y en a pas trois, de ces anecdotes et de ces documents, qu’on puisse citer.

1516. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

Dans l’impossibilité où je suis de citer tout ce qui me frappe au milieu de ce fouillis de richesses, j’indiquerai au moins le chapitre où l’auteur montre, avec une audacieuse justesse, que sans l’Église le Christianisme aurait fait le mal et l’erreur du monde et qu’il ne serait plus que l’épouvante de l’Histoire ; et celui-là encore qu’il intitule : « Coexistence des pouvoirs d’ordre, de juridiction et d’infaillibilité », dans lequel il prouve d’une manière si piquante que Jésus-Christ, étant et restant dans sa forme humaine sur la terre, n’en serait pas moins tenu d’instituer son Église telle qu’il l’a instituée et telle qu’elle est à cette heure.

1517. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Je citerai après les Élégies à Marie, toutes les pièces A ma mère, L’Aveugle, ce sujet qui a toujours inspiré les poètes, Ne va pas rester sur ton livre, Le Maçon, Le Cheval Jobi, etc.

1518. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

Vous l’aviez conduite hors du chemin dans une broussaille ; elle y est encore ; les physiologistes à qui l’on parle de psychologie se mettent à rire, citent Molière, l’opium qui fait dormir parce qu’il a une vertu dormitive ; l’homme qui perçoit les objets extérieurs parce qu’il a la faculté appelée perception extérieure ; l’âme qui ressent l’émulation parce qu’elle apporte en naissant un penchant à l’émulation ; l’esprit qui connaît les objets infinis parce qu’il possède la raison, faculté de l’infini.

1519. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Fénelon, dans la chasteté de son âme et de son goût, a pu louer la simplicité passionnée de Catulle, et citer de lui quelques mouvements d’une poésie ravissante.

1520. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Citait Williams Jones, l’auteur des Études sur la poésie asiatique.

1521. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

« Il me cita des exemples embarrassants. […] (Notez que les fameux « orages désirés », que l’on cite toujours, et qui semblent désigner les orages de la passion, ne signifient ici que le « vent de la mort ». […] ” » Fastidio illis esse cœpit cita, et ipse mundus ; et subit illud rabidorum deliciarum : quousque eadem  ? […] Je ne me lasse pas de le citer : « Ma guerre d’Espagne, le grand événement politique de ma vie, était une gigantesque entreprise. […] Son ami Joubert a très bien vu cela dans une lettre célèbre, que j’ai déjà citée à propos de Jean-Jacques Rousseau, à qui elle s’applique aussi parfaitement.

1522. (1899) Arabesques pp. 1-223

Montfort de ferveur… Doit-on citer M.  […] Il cite, avec enthousiasme, Marie-Marguerite des Anges, qui « se nourrissait de rogatons recrachés sur les assiettes et buvait, pour se désaltérer, l’eau des vaisselles », et Odon de Cluny qui « prend les appas de la femme, les retourne, les dépiaute, les rejette tels qu’un lapin vidé sur l’étal ». […] Maintenant le christianisme. — Ici encore, il sied de citer, car M.  […] Ceux que nous venons de citer sont plutôt des attractifs : ils ramènent à eux leurs rêves. […] On pourrait citer quantité de faits analogues, car les lois sont conçues de façon à désarmer le Mangé vis-à-vis du Mangeur.

1523. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Il cite la salaison des viandes qui sont perdues, l’établissement des ambulances du Luxembourg, où les blessés gelaient, les travaux des retranchements d’Avron, qui lui vaudront, dit l’orateur, dans son antipathie férocement injuste contre l’homme, de devenir l’Haussmann de Guillaume de Prusse. […] Ils vous citent avec orgueil l’hommage rendu à notre héroïsme par les Prussiens, et espèrent presque que Trochu va être reconnu comme un grand homme de guerre. […] Et à l’appui de sa thèse, il cite les paroles que prononçait Isaïe, huit cents ans avant le Christ : « Que me font vos sacrifices ! […] Et comme il cite le cerveau de Morny pesant 1 600 grammes, Saint-Victor s’indigne et demande avec colère ce que devait peser le cerveau d’un Goethe. […] Selon lui, il y avait très peu de centenaires dans les races primitives, et à l’appui de sa thèse, il cite des momies égyptiennes, où les dents sont comme rasées et où la denture a été absolument détruite par l’imperfection des moulins qui broyaient le blé — et il n’y avait pas encore de Fattet.

1524. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Il cite une île où « les gens sont hauts de dix-huit ou trente pieds de haut, et non vêtus, fors de peaux de bêtes  » ; puis une autre île « où il y a moult diverses femmes et cruelles, qui ont pierres précieuses dedans les yeux, et ont telle vue que si elles regardent un homme par dépit, elles le tuent seulement du regard comme fait un coq basilic. » Le bonhomme conte, et puis c’est tout ; le doute et le bon sens n’ont guère de place encore dans ce monde. […] Voir, pour tous les détails, les Chroniques anglo-normandes, III, p. 4, citées par Aug. […] Je cite souvent ce second ouvrage, qui est plus complet.

1525. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

[référence exacte de l’édition citée par Egger : Alfred Tonnelé (1831-1858), Fragments sur l’art et la philosophie et pensées diverses, p. p. par G. […] Selon quelques auteurs, les langues trop riches, trop analytiques, auraient le même défaut ; un langage synthétique et concis, aidant moins la pensée, l’excite davantage, car alors l’assimilation n’a pas lieu sans un véritable effort d’invention ; on cite à l’appui les écrivains bibliques et surtout la langue chinoise. […] Si nous traitions ici ex professo de la distraction, nous serions conduits à citer des cas où la distraction reproduit exactement l’incohérence des paroles du rêve ; mais, alors même, la distraction se distingue nettement du sommeil : nos actes, auxquels nous sommes attentifs, sont cohérents, tandis que la parole intérieure est incohérente ; durant la veille, même distraite, quelque chose de nous est toujours cohérent ; dans le sommeil, l’incohérence de la parole n’est qu’un cas particulier d’une loi qui s’applique à tous nos faits sans exception.

1526. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

C’est Voltaire lui-même qui a recueilli çà et là ces vers sans suite, et qui les cite comme des vers plats et faibles ; puis il ajoute : « Je vous demande, monsieur, si à ce style, dans lequel tout le rôle de ce Turc est écrit, vous reconnaissez autre chose qu’un Français qui appelle sa Turque madame, et qui s’exprime avec élégance et avec douceur ? […] Nous savions, nous autres Français, qu’Iphigénie était citée après Athalie comme la production la plus parfaite de Racine ; nous savions qu’Iphigénie avait eu plus de succès que Phèdre dans la nouveauté, et qu’elle était encore suivie au théâtre avec un empressement plus vif ; mais le docteur Blair est apparemment plus instruit que toute la France du mérite et du sort de ces deux pièces. […] Les circonstances sont les mêmes, et trop peu décentes pour être rapportées ; je me borne à citer cette niaiserie : le Crémante de Quinault dit : J’ai goûté le plaisir de voir ses cheveux blonds Tomber à flots épais ; jusque sur ses talons, Et même si bien pris mon temps et mes mesures, Que j’en ai finement ramassé des peignures. […] Devisé cita des témoins graves qui l’avaient entendu faire confidence de son plan à Quinault. […] M. l’abbé Dubos, pour prouver qu’on ne réussit jamais éminemment dans plusieurs genres, cite La Fontaine, si admirable dans ses fables et dans ses contes, si médiocre dans ses comédies.

1527. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Comme je n’exagère rien, je ne craindrai pas de beaucoup citer. — La première lettre est de Juliane C…, à sa tante ; Juliane, pauvre ouvrière en robes (une petite tailleuse, comme on dit), raconte, dans son patois ingénu, comment il lui est arrivé avant-hier une grande aventure : on avait travaillé tout le jour autour de la robe de Mlle de La Prise, une belle demoiselle de la ville, et, sitôt faite, ses maîtresses avaient chargé Juliane de l’aller porter. […] Il cite en un endroit le Huron ou l’Ingénu, et par conséquent ne l’est plus tout à fait lui-même.

1528. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

Ainsi, dans les drames qu’on vient de citer, le poëte parfois atteint au sommet de son art, rencontre un personnage complet, un éclat de passion sublime ; puis il retombe, tâtonne parmi les demi-réussites, les figures ébauchées, les imitations affaiblies, et enfin se réfugie dans les procédés du métier. […] Puis le héraut cite les accusés ; le consul prononce le réquisitoire ; Afer déchaîne contre eux son éloquence meurtrière ; les sénateurs s’échauffent ; on voit à nu, comme dans Tacite et Juvénal, les profondeurs de la servilité romaine, l’hypocrisie, l’insensibilité, la venimeuse politique de Tibère. —  Enfin, après tant d’autres, le tour de Séjan approche.

1529. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Nous citons ici, comme nous l’avons cité dans notre entretien sur Bernard de Palissy, le travail et l’anxiété de Benvenuto dans la fonte de cette œuvre divine en bronze. […] Il parlait d’après Bandinello, qui lui cita pour exemple le Christ et le saint Thomas de bronze d’André Verrochio ; le beau David du divin Michel-Ange, qui n’était parfait que par devant.

1530. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Et des cas analogues, il n’en manquerait pas à citer dans l’histoire intellectuelle d’autrefois. […] Je n’en veux pour preuve que celle-ci, parmi beaucoup d’autres qu’on pourrait citer : l’intérêt, l’émotion, l’enthousiasme des auditoires populaires devant lesquels M. 

1531. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Si je ne cite aucun des écrits plus récents qui ont pu paraître sur Swift, c’est que je n’ai trouvé dans ceux que j’ai pu lire que la collection habituelle de ces anecdotes, que d’innombrables notices sur Swift ont déjà répandues dans le public, et parmi lesquelles j’avais déjà choisi le petit nombre de celles qui me semblent nécessaires pour la parfaite intelligence du caractère de ce grand écrivain ; et celles-là, Craufurd, Walter-Scott, et les œuvres mêmes de Swift me les avaient fournies. […] Désignant Malborough sous le nom de Marcus Crassus, il lui écrivait : « Vous êtes le plus riche citoyen de la république ; vous n’avez pas d’enfant mâle, vos filles sont toutes mariées à de riches patriciens ; vous touchez au déclin de la vie, et malgré tout cela, vous êtes profondément atteint de cet odieux et ignoble défaut de l’avarice… Je n’en citerai pour exemple que cette fameuse paire de bottes que toute l’éloquence du monde vous décida à peine à laisser couper, pour vous en délivrer, lorsque vous ne pouviez les garder mouillées et glacées comme elles l’étaient, qu’au péril de votre vie. » (Examiner nº 28.)

1532. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Il cite alors Mallarmé bien sûr, le premier à oser une révolution de la « musique verbale » après la révolution wagnérienne de la « musique instrumentale ». […] Il cite encore Laforgue dans les « musiciens des mots » ou Villiers de L’Isle-Adam ou encore le Zola de l’Œuvre pour le domaine romanesque.

1533. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

« Cette famille, poursuivait-il, avait véritablement aussi des puretés de mœurs et des dignités de sentiment à la hauteur de ce qu’elle appelait son origine. » Il citait, entre autres, comme un type de distinction, d’intelligence et de cœur, une de ses tantes, qui lui servit de mère à l’âge où le cœur des mères est à l’âme de leurs enfants grandis ce que la mamelle est à leurs lèvres quand ils sont au berceau. […] Mais, avant de feuilleter ses chansons, citons, pour caractériser son génie naissant, une ou deux de ces poésies sérieuses et élégiaques qui tombaient de son âme sensible, plus printanières et plus irréfléchies peut-être que ses couplets.

1534. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Parmi tous ces portraits heureusement saisis, à l’exception peut-être de celui de Guizot, si grandi qu’il en perd toute proportion et toute réalité, nous en avons remarqué plusieurs que nous aurions voulu citer pour donner une idée des ressources variées du coup de pinceau de l’auteur. […] Encore une fois, l’idée donnée du livre de Cassagnac, j’ai presque tout dit ; car ces dialectes à travers lesquels il circule, ces grammaires qu’il habite, feraient peut-être, si j’en détachais quelque chose pour le citer ici, le même effet qu’à moi.

1535. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Citons l’essentiel de sa démonstration : « Supposez qu’un train extrêmement long se déplace le long de la voie avec une vitesse v indiquée sur la figure 3. […] Elle est universellement connue et partout citée.

1536. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Lisant ensuite, dans l’Art poétique d’Horace, que l’étude des moralistes ouvre à la poésie la source de richesses la plus abondante, il s’y livra avec ardeur, en commençant par Aristote, qu’il avait vu citer le plus souvent dans les livres élémentaires de droit. […] Dans le peu qu’il en cite, on voit qu’il avait soupçonné l’analogie du calorique et du magnétisme.

1537. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Voici une traduction ou imitation en français d’une des plus citées, et dans laquelle on verra qu’il essaye de combattre et de réfuter sa propre terreur, de se rassurer contre ses craintes habituelles : Dans un chemin mystérieux     L’esprit de Dieu voyage, Sur les flots, dans l’ombre des cieux,     Tout voilé par l’orage.

1538. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Je ne citerai qu’un ou deux exemples frappants.

1539. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Biot se plaisait à citer, comme le plus fidèle et le plus vivant résumé de la théorie de la lumière, ces beaux vers de l’épître à Mme du Châtelet Sur la philosophie de Newton : Il déploie à mes yeux par une main savante De l’astre des saisons la robe étincelante ; L’émeraude, l’azur, le pourpre, le rubis, Sont l’immortel tissu dont brillent ses habits.

1540. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

. — J’en pourrais citer trente de même force. — D’autres fois, ce sont des anecdotes, des à-propos d’érudition.

1541. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

J’en veux citer deux seulement, qui serviront d’échantillon.

1542. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

S’il avait moins de goût que les grands hommes de la Grèce et de Rome que nous venons de citer, cela tenait aux inconvénients de son époque, de son éducation, et à un vice aussi de son esprit, atteint d’une sorte de pédantisme : mais s’il péchait dans le détail, il ne se trompait pas dans sa vue publique de la littérature et dans l’institution qu’il en prétendait faire pour le service et l’agrément de tous.

1543. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

C’est à elle que le bon vieux roi disait un soir en la quittant et en lui baisant plusieurs fois la main, devant son chancelier qui passait pour en être lui même amoureux : « Mon chancelier vous dira le reste. » On citait de sa façon maint couplet, des impromptus de société, des épigrammes, et peu de personnes, nous dit La Harpe, ont mis dans ces sortes de bagatelles une tournure plus piquante.

1544. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

je crois toujours qu’il n’est que votre gendre. » On cite d’elle beaucoup de ces jolis mots.

1545. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Il faut citer ce passage, afin de le réduire à sa valeur : « J’ai connu Mme d’Albany à Florence ; l’âge avait apparemment produit chez elle un effet opposé à celui qu’il produit ordinairement : le temps ennoblit le visage, et, quand il est de race antique, il imprime quelque chose de sa race sur le front qu’il a marqué : la comtesse d’Albany, d’une taille épaisse, d’un visage sans expression, avait l’air commun.

1546. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Des savants lettrés comme Biot devaient eux-mêmes s’en emparer et insérer des Vues dignes d’être citées, dans la relation de leurs voyages scientifiques.

1547. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

C’est ainsi, pour citer un cas des plus considérables, que le savant M. 

1548. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Vous dire comment une particularité de si peu de valeur a pu se fixer dans ma mémoire, avec la date précise de l’année et, peut-être bien, du jour, au point de trouver sa place en ce moment dans la conversation d’un homme plus que mûr, je l’ignore ; mais si je vous cite ce fait entre mille autres, c’est afin de vous indiquer que quelque chose se dégageait déjà de ma vie extérieure, et qu’il se formait en moi je ne sais quelle mémoire spéciale assez peu sensible aux faits, mais d’une aptitude singulière à se pénétrer des impressions. » Un précepteur qu’on lui donne, pour le mettre en état d’entrer bientôt au collège, ne réussit qu’à partager l’esprit du jeune enfant et à y introduire un élément d’étude régulière, sans rien supprimer d’une sensibilité vague et discrète qui ne se laissait pas soupçonner.

1549. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Je cite cette lettre des ambassadeurs suisses d’après M. 

1550. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Malouet, dans ses Lettres sur la Révolution, publiées en 1792, s’était contenté de dire, en racontant seulement la première tentative de Mirabeau en mai 1789 : « Là finissent nos relations, et j’ai été deux ans sans lui parler ; mais, peu de temps avant sa mort, ayant encore été provoqué par lui à une explication sur sa conduite dans la dévolution, qui m’avait bien souvent indigné, il me rappela cette anecdote, et me montra des sentiments dont il faudrait pouvoir citer les preuves et les témoins, pour être cru. » (4e Lettre.)

1551. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

Certes l’invocation de Lucrèce ne surpasse pas ce que je veux citer : « L’amour doit gouverner la terre que l’ambition fatigue.

1552. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Mais comme élégies passionnées, comme éclats de cœur et élancements d’amante, les premiers volumes de Mme Valmore ne nous laissent que l’embarras de choisir et de citer.

1553. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

Mérimée, et pour mieux distinguer un talent contemporain qu’on n’a pas eu encore l’occasion d’analyser avec plus de détail, on citera ici un passage du Globe (janvier 1831) ; il y faut faire la part de la phraséologie légèrement saint-simonienne : « En relisant le Théâtre de Clara Gazul, toutes les autres productions de l’auteur me sont revenues à l’esprit, et je me suis confirmé dans l’idée que c’était l’un des artistes les plus originaux et les plus caractéristiques de cette époque souverainement individuelle.

1554. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Un écrivain a fleuri et brillé en son temps ; il est mort ; le goût public a changé ; sa renommée a vieilli et a pâli ; on le cite encore à la rencontre, on a de lui une ou deux pièces qui seules survivent au reste des œuvres oubliées ; il semble que tout soit dit sur son compte : et voilà subitement qu’un homme arrive, littérateur ou non de métier, mais ayant au cœur je ne sais quelle étincelle littéraire, et cet homme un matin se consacre à cette mémoire défunte, la réchauffe, la restaure, s’applique de tout point à la rehausser.

1555. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Puisqu’on connaît le portrait de Mlle de Liron, puisque j’ai osé citer un passage de Mlle Aïssé malade, qui, en donnant une incomplète idée de sa personne, laisse trop peu entrevoir combien elle fut vive et gracieuse, cette aimable Circassienne achetée comme esclave, venue à quatre ans en France, que convoita le Régent, et que le chevalier d’Aydie posséda ; puisque j’en suis aux traits physiques des beautés que Mlle de Liron rappelle et à l’air de famille qui les distingue, je n’aurai garde d’oublier la Cécile des Lettres de Lausanne, cette jeune fille si vraie, si franche, si sensée elle-même, élevée par une si tendre mère, et dont l’histoire inachevée ne dit rien, sinon qu’elle fut sincèrement éprise d’un petit lord voyageur, bon jeune homme, mais trop enfant pour l’apprécier, et qu’elle triompha probablement de cette passion inégale par sa fermeté d’âme.

1556. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Sa vie déborde, elle se compare à un lion en cage : elle devait naître femme spartiate ou romaine, ou du moins homme français ; osons citer son vœu réalisé depuis par des héroïnes célèbres : « Viens donc à Paris, écrit-elle à la douce et pieuse Sophie ; rien ne vaut ce séjour où les sciences, les arts, les grands hommes, les ressources de toute espèce pour l’esprit, se réunissent à l’envi.

1557. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Les voici donc, et avec leurs épigraphes, pompon en tête ; quand on cite le minutieux auteur, il y aurait conscience de rien oublier.

1558. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

Parmi les romans français nouveaux, dont les femmes sont les auteurs, on doit citer Caliste, Claire d’Albe, Adèle de Sénanges, et en particulier les ouvrages de madame de Genlis ; le tableau des situations et l’observation des sentiments lui méritent une première place parmi les bons écrivains.

1559. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Il cite les proverbes du village : Camarade épongier ……     Portait, comme on dit, les bouteilles.

1560. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

XXXIV Je ne veux en citer qu’un mémorable chapitre, chapitre complet ; car il fait pleurer autant que penser.

1561. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

Parmi ses Traités de piété, je citerai : De la Sainte Philosophie ; Méditations sur Job, sur les lamentations de Jérémie, sur le cantique d’Ezéchias (Isaïe), etc.

1562. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »

Citons un peu, au hasard, pour le plaisir : Pareille à toutes les femmes romanesques, Hélène s’occupait de la délicatesse des voluptés communes à elle et à son ami comme d’un souci de sentiment.

1563. (1890) L’avenir de la science « XIII »

On pourrait citer une foule de recherches qui pour l’avenir se résoudront ainsi en quelques lignes, lesquelles supposeront des vies entières de patiente application.

1564. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

… » Sa foi ne fut nullement atteinte par l’affaiblissement des organes. « Dans les temps modernes, dit-il à la fin du morceau que je citais tout à l’heure et qui est en quelque sorte son testament philosophique, est survenu un grave événement d’évolution, qui n’est plus ni une hérésie ni une religion nouvelle.

1565. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

» — Mais la même voix s’éleva du sanctuaire, pleine d’une ironie courroucée : — « Certes, je l’ordonne, afin que votre impiété vous fasse périr promptement, et que désormais l’on ne vienne plus demander à l’oracle s’il faut livrer des Suppliants. » Les historiens ne citent aucun cas d’un tel sacrilège ouvertement consommé.

1566. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Il faut citer, en partie du moins, ce récit navrant, dont chaque vers tombe lentement exprimé comme une goutte de sang : La maternité vint bientôt… Que te dirai-je ?

1567. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

On citerait tel mot, dans le nombre, qui semble aiguisé par Rivarol et empoisonné par Chamfort.

1568. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Il faut citer cette page heureuse par laquelle il prend place entre Vauvenargues et André Chénier, ses frères naturels, morts au même âge, qu’on aime à lui associer pour le talent et pour le cœur comme pour la destinée.

1569. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

Elle ne se marque guère qu’en un point : c’est un tuteur fictif, le tuteur de Mme d’Épinay, qui est censé raconter l’histoire de sa pupille, mais qui ne fait le plus souvent que lui céder la parole à elle-même, ainsi qu’aux autres personnages, dont il cite et insère au long les lettres, journaux ou conversations.

1570. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246

On a prétendu qu’il n’y avait rien de plus lourd, de plus maussade que lui, et on cite de Johnson un mot dur dans ce sens-là.

1571. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

Sur ce même étendard qu’on lui reprochait d’avoir fait porter en l’église de Reims au sacre, de préférence à celui de tous autres capitaines, elle répondit cette parole tant citée : « Il avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fût à l’honneur. » Il y a dans Homère un admirable passage.

1572. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Voici un exemple entre mille pourtant, et l’un de ceux qui se peuvent citer.

1573. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

On cite chez lui quelques exemples charmants d’une langue neuve et véritablement trouvée, mais ils sont rares.

1574. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Des quatre noms qu’il cite, trois aujourd’hui sont unanimement salués et reconnus : Mme de Staël et Burke sont hors ligne ; Rivarol, moins relu, a laissé un nom brillant et comme un lointain phosphore.

1575. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

Il faudrait tout citer, tout rappeler dans ses tableaux d’une touche à la fois si forte et si ravissante.

1576. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Veut-on que j’en cite quelques-uns au hasard : « Faire du pouvoir » (6 janvier 1831). — « Le système politique qui règne aujourd’hui est tout à fait dans le genre classique, etc. » (12 janvier 1831). — « Commerce, crédit public, amortissement » (14 janvier). — « L’opposition doit vouloir rester minorité » (18 janvier). — « Juste milieu » (10 février). — « Qu’est-ce qu’un député sans mandat ? 

1577. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — I. » pp. 1-22

Il le citera toujours ensuite comme un exemple de ces généraux plus heureux qu’habiles, et qui ont eu pour eux la fortune sans la mériter.

1578. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

» Et lui-même, en sentant ainsi, il a mérité d’être traité comme un ancien : citer Montesquieu, en détacher un mot qu’on place dans un écrit, cela honore.

1579. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

Il ne saurait être de mon dessein d’examiner ici ce procès : quand on lit les Mémoires de Mme d’Épinay d’une part, et Les Confessions de l’autre, il est clair que les lettres citées dans l’un et dans l’autre ouvrage, et qui peuvent servir à éclaircir la question, ne sont pas semblablement reproduites, qu’elles ont été altérées d’un des deux côtés, et que quelqu’un a menti.

1580. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — II. (Fin.) » pp. 308-328

On ne s’intéresse à ses semblables qu’à raison de l’intérêt qu’on prend à soi-même et qu’on ose attendre de leur part. » Et il cite à ce propos un mot de Rousseau, qui venait un jour de s’épancher auprès d’un ami, et qui remarquait que cet ami (peut-être Grimm lui-même) recevait son épanchement sans lui rendre du sien : « Ne m’aimeriez-vous pas ?

1581. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349

Un biographe que je citais tout à l’heure, et qui avait beaucoup vécu dans sa société, disait : « Je ne crois pas l’avoir jamais laissé plus satisfait de mes éloges, qu’en l’assurant qu’une volonté très décidée me paraissait presque incompatible avec une grande étendue, une grande finesse, une grande supériorité d’esprit. » Nous avons à revenir, après être allés ainsi tout d’abord au centre de l’homme.

1582. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

Cependant le passage que j’indique, et vingt autres que je pourrais également citer, sont trop directs et trop expressifs pour ne pas ouvrir un jour vrai sur le fond premier de la nature de Frédéric, dussent-ils paraître en contradiction ouverte avec ce qui a suivi.

1583. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »

Les uns, très complexes, comme tous ceux que nous venons de citer, sont intellectuels en même temps que moraux : ils résument et systématisent la situation philosophique de toute une époque en face de la vie et de la destinée.

1584. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

C’était un vieux. » L’on pourrait citer de ces portraits par dizaines.

1585. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Faut-il citer toute la psychologie scientifique et toute l’ethnologie pour montrer que c’est rétrograder vers le passé, que de considérer en l’homme l’être instinctif et inconscient de préférence à l’être conscient, pensant, voulant, résolu et moral ?

1586. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Nisard ici cite Saint-Simon : « Saint-Germain, dit celui-ci, offrait à Louis XIV une ville toute faite ; il l’abandonna pour Versailles, le plus triste et le plus ingrat de tous les lieux, sans vue, sans bois, sans eau, parce que tout y est sable mouvant et marécage ; il se plut à y tyranniser la nature et à la dompter à force d’artet de trésors.

1587. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

Il en est de même des plantes : on peut citer des espèces végétales nouvellement introduites en certaines îles où elles sont devenues très communes en moins de dix années.

1588. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191

Tout en écrivant l’endroit du discours de Diomède que je viens de citer, je recherchais la cause des différens jugements que j’en ai entendu porter.

1589. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Un détail piquant que j’en veux citer, c’est que le bel et éblouissant Rivarol, — ce lettré mondain et plus que mondain, dont la fatuité heureusement avait assez d’esprit pour faire une peur blême aux imbéciles, qui sans cette peur se seraient peut-être moqués d’elle, — c’est que l’homme enfin de l’habit rouge du Comte d’Artois et de la poudre, comme le Prince de Ligne, de la couleur des cheveux d’or de la Reine, avait été un instant l’abbé, le petit et modeste abbé Rivarol.

1590. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »

Renan a oublié de citer l’homme qui, dans un livre intelligible et français, a posé l’idée générale qui domine la critique de détail dont on est si fier aujourd’hui et dont on attend tant de ruines.

1591. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Il faut citer ; on ne me croirait pas : « Ni La Bruyère, — dit doctoralement M. 

1592. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

et Voltaire, à Potsdam, aurait pu la citer à Frédéric, que tout bas il accusait de rappeler Denys de Syracuse, à double titre de despote et de mauvais poëte.

1593. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Enfin, pour justifier ce parallèle, le troubadour du douzième siècle, celui que devait un jour citer et imiter le Dante, avait su plier sa langue naissante à tous les artifices de la mélodie, mêler dans ses sanglants tableaux les teintes graves et douces, être élégiaque enfin comme il était lyrique.

1594. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Il en est ainsi même quand ces mots n’ont pas un son tout à fait identique ; je citerai les rimes : Marengo, lombago ; gouine, baragouine ; affranchîmes, cacochymes ; prodige, callypige ; tonnez, tu n’es qu’un nez ; boyaux, royaux ; urêtre, prêtre, etc. […] Si les prétendus vers « romantiques » que nous venons de citer ne sont pas des vers, s’ensuit-il que l’alexandrin conçu par Boileau soit le seul possible ? […] Quoiqu’il n’eût jamais fait de vers, il émettait cette théorie singulière, en contradiction avec les paroles précédemment citées par nous, qu’« un beau vers qui ne signifie rien est supérieur à un vers moins beau qui signifie quelque chose ». […] Becq de Fouquières vient à proposer en les justifiant par cette étrange théorie du « vers romantique », il suffit de les citer sans commentaire (ce sont des vers de V.  […] M. de Banville cite les deux vers suivants de V. 

1595. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Sans cesse, dans ses livres, il les cite, les prend à témoin. […] Dans ses souvenirs relatifs à ces années, Quincey cite encore les tortures qu’il eut à subir de la part d’un frère aîné, William : elles furent pour lui, suivant son expression, « l’initiation au monde de l’angoisse ». […] Je voudrais pouvoir citer, mais décidément, et malgré qu’ils n’en aient pas l’air, les vers de Whitman sont encore trop des vers pour être traduits. […] — Enfin le lecteur cita le nom d’un candidat appelé Sanctuary : et l’on vit le visage de Pater s’éclairer tout à coup : — “Oui, dit-il, celui-là je me le rappelle ; son nom m’a ravi !”  […] Et pour compléter cette nomenclature il faudrait citer encore deux auteurs dramatiques, M. 

1596. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Pour donner plus de poids à l’objection, on me cite la Comédie-Française. […] Pour ne citer que deux pièces, celle intitulée, À Aimée, et la Maison démolie, renferment des strophes qu’on n’oublie plus. — La dernière, qui m’a rappelé la Tristesse d’Olympio, a soutenu très vaillamment dans mon esprit ce redoutable voisinage. — Peut-être même la forme est-elle ici plus achevée et plus savante que dans telle autre pièce du recueil. […] Pour ne citer qu’un de ses articles, véritable chef-d’œuvre du petit journal, il n’est pas un lecteur du Figaro qui ne se souvienne de son ravissant portrait de Louis Hamon, — ce Prince Charmant du royaume de la Fantaisie, qui vient de faire son tour de Grèce, en s’attardant à Athènes ! […] Ici, il s’est montré véritablement poète ; et, pour vous le prouver, selon ma promesse de tout à l’heure, je pourrais citer mainte page de cette notice ; les limites étroites de cet article ne me le permettent pas.

1597. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Songez qu’il cite avec complaisance ces lignes de Victor Cousin où apparaît en un jour si cru la tare du génie oratoire : « Oui, messieurs, donnez-moi la carte d’un pays, sa configuration, ses climats, ses eaux, ses vents et toute sa géographie physique ; donnez-moi ses productions naturelles, sa flore, sa zoologie et je me charge de vous dire a priori quel sera l’homme de ce pays, et quel rôle le pays jouera dans l’histoire, non pas accidentellement, mais nécessairement ; non pas à telle époque, mais dans toutes ; enfin l’idée qu’il est appelé à représenter. » Cela était déclamé et gesticulé vers 1827 dans une chaire de Sorbonne, au milieu d’un enthousiasme qui renouvelait autour de Cousin, sur la montagne Sainte-Geneviève, les jours d’Abélard : mais vraiment Gaultier-Garguille sur le Pont-Neuf et Mangin devant sa boîte à crayons ont-ils jamais fait montre d’un charlatanisme plus effronté ? […] Sur cette page de Hugo que je viens de citer, on pourra toujours répéter la phrase immortelle de l’abbé Morellet, et dire que cela ne nous fait pas concevoir d’idées nettes et nouvelles. […] L’homme qui veut agir sur le public, par l’éloquence orale ou écrite, est obligé de fouler aux pieds ce génie critique ; il ne doit pas dire qu’il ne sait rien : il doit laisser entendre qu’il sait tout… Je m’excuse de citer encore Cicéron, mais je l’ai déjà appelé le patron de la corporation oratoire, fort honnête homme avec cela. […] Sainte-Beuve, dans le passage que nous citions, signale cette extension du goût comme un des dangers de la critique, ne voit de goût bien équilibré que dans des « familles d’esprits », et familles, nations, cela signifie indifférence ou hostilité à l’égard d’autres familles ou d’autres nations. […] Il les cite à propos, et c’est ce que les commentateurs ne font pas.

1598. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Même il a fait des vers orduriers, et lord Byron cite de lui un paquet de lettres, inédites bien entendu, et telles qu’on ne peut rien imaginer de pis ; c’est le trop-plein de la séve qui suintait chez lui et salissait l’écorce. […] Vraiment on n’ose les citer, tant l’emphase en est grotesque1176. […] Lesquels citerai-je ?

1599. (1925) Dissociations

Il cite comme une de ces sept merveilles un certain autel d’Apollon à Détos qui était tout entier façonné de cornes assemblées sans lien ni mortier. […] Mystères de la statistique J’aurais cru à une plaisanterie, pas bonne et très usée, si je n’avais lu cela dans un journal qui passe pour très sérieux et qui, d’ailleurs, cite sa source, le Bulletin municipal, organe moins badin encore que lui-même, et si le dit bulletin n’offrait pour garantie la signature du docteur Jacques Bertillon. […] Je ne cite que ces fragments des vieux remparts, mais c’en est assez pour m’attendrir et je n’ai jamais passé sur les quais sans en reconstituer la vision.

1600. (1896) Le livre des masques

Mais il serait absurde de supposer qu’il est incompréhensible ; le jeu de citer tels vers, obscurs par leur isolement, n’est pas loyal, car, même fragmentée, la poésie de M.  […] On pense bien que je ne m’amuserai pas à citer tels vers qui me paraissent mauvais ; et surtout je n’irai pas les chercher dans les poèmes de M.  […] Tailhade ne sont pas davantage destinées à faire rêver les belles madames qui s’éventent avec des plumes de paon ; il est difficile d’en citer même une pleine strophe.

1601. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Nous voudrions pouvoir citer en entier ce speech vraiment remarquable, le citer dans sa langue, avec tout ce luxe de phraséologie orientale, si éloigné de la manière habituellement simple et précise de Jacquemont, mais qui empruntait du climat, du lieu, de la circonstance, un singulier éclat ; nous voudrions reproduire tout l’effet de ce curieux discours ; mais il est fort long ; c’est tout le programme de cette politique libérale et pacifique qu’a suivie la France depuis la révolution de juillet, et qu’une sorte de divination révélait en ce moment à notre jeune compatriote. Voici du moins comment l’orateur finissait : nous citons la version anglaise pour ceux qui veulent juger de sa facilité à improviser dans cette langue : « Gentlemen, believe me that those feelings which I have so feebly expressed to you through a foreign language, but which live so warm in my heart, are shared in by the immense majority of the generation to which I belong, and which now assumes the political power in my country.

1602. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Pour bien faire la médecine, pensait-il, il ne faut guère de remèdes, et encore moins de compositions, la quantité desquelles est inutile et plus propre à entretenir la forfanterie des Arabes, au profit des apothicaires, qu’a soulager des malades… Je rends la pharmacie le plus populaire qu’il m’est possible… Il cite les noms de plusieurs de ses confrères comme ayant introduit dans les familles de Paris « une médecine facile et familière, qui les a délivrées de la tyrannie de ces cuisiniers arabesques ».

1603. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

Duclos, qui ne le cite guère que pour le critiquer, aurait dû dire : « Je l’abrège, je le tronque, je le copie à chaque page, et, si je vous intéresse en y mêlant çà et là quelques traits de moi, honneur avant tout à lui ! 

1604. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Il le montre jaloux de son autorité, sentant le danger de la laisser attaquer, et capable, à cette seule idée, de violents mouvements de colère qui avaient des suites ; il cite une lettre vigoureuse de ce roi au duc de Richelieu sur les envahissements de pouvoir du Parlement : Cette lettre, dit-il, doit prouver que Louis XV aurait employé la force pour arrêter, dès les premiers moments, les entreprises des révolutionnaires.

1605. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — II. (Fin.) » pp. 257-278

Le rétablissement du culte en particulier, loin de l’irriter, l’attendrit, ce qui est un bon signe moral ; citons deux passages qui sont un correctif nécessaire à ce qu’on a dit, et qui font foi d’une impression salutaire : Vers la fin de 1802, j’assistai au mariage du jeune d’Arquelai.

1606. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102

. — Il est plus agréable de se reporter sur ses grandes qualités de capitaine, et lui-même il est le premier à nous y convier et à nous avertir que c’est là le côté principal par lequel il convient de considérer surtout un homme de son métier, lorsqu’écrivant à l’un de ses amis pendant cette campagne du Danube, il dit avec une vive justesse : Mais à propos (il venait de citer le nom de M. de Feuquières), pourquoi ne s’en sert-on pas, de ce Feuquières ?

1607. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

On raconte que plusieurs personnes moururent de douleur à la nouvelle de cette mort, et l’on cite des noms.

1608. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Je ne cite cette circonstance que pour donner la mesure de l’autorité que Bonaparte, dès le début de son commandement en chef, avait prise sur ses lieutenants.

1609. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Son affectation alors était, dans la conversation courante, de nommer tout haut familièrement et avec un parfait sans-gêne les jeunes illustres ; s’il pouvait, dans un Cours public, pendant la demi-heure d’attente, citer tout haut, et en parlant d’un banc à l’autre, Alphonse, Victor, Alfred, Prosper, Eugène, il était content : cela voulait dire dans sa bouche, Lamartine, Hugo, de Vigny, Mérimée et Delacroix.

1610. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Je prends un passage entre dix autres que je pourrais citer : « Je me borne maintenant, écrit-il le 1er juillet 1842, à observer les changements qui ont eu lieu ici depuis mon premier voyage.

1611. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »

Un des raits qu’on cite de lui est que, lorsqu’on lui apporte des lièvres pris en chasse, ou d’autres animaux semblables, son plaisir est de les voir rôtir vivants.

1612. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »

J’en citerai une moins connue que les autres, et qui les résume ; elle est d’un poète nommé Thymoclès, dont on n’a que ces quatre vers.

1613. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

La lettre du ministre Chaptal que j’ai citée, et qui annonce à Jean-Bon Saint-André cette mutation, ne contient pourtant rien de tel, et n’implique, on l’a vu, aucun mécontentement : tout au contraire, il n’y est question que de lumières et de sagesse ; aussi j’incline à croire qu’il y a quelque exagération dans le récit.

1614. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Je citerai, parmi les écrivains qui ont marqué dans cette voie, chacun à sa manière et selon son procédé, M. 

1615. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Cette mémorable lettre du maréchal de Saxe au comte de Maurepas, datée du camp sous Maastricht, le 15 mai 1718, se trouve citée dans l’ouvrage de M. 

1616. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Léon Gautier, dans un livre intéressant sur les anciennes Épopées françaises, se plaçant à l’époque qu’il estime la plus belle de notre moyen âge poétique, a jugé avec une extrême rigueur notre Renaissance littéraire du xvie  siècle ; et je demande à le citer ici de préférence à d’autres qui ont pensé de même, au poète Miçkiewicz par exemple, parce qu’il embrasse plus complètement tous les éléments du procès et qu’il y entre, le dernier venu, en toute connaissance de cause : « Nous ne savons pas, dit M. 

1617. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Longtemps mêlée à ces orages des partis, à ces cris d’enthousiasme ou d’anathème, sa jeunesse n’avait pourtant rien à rayer de son livre ni à désavouer de sa vie ; le témoignage qu’il se rendait dans la pièce citée plus haut, il peut le redire après comme avant ; nul ne lui contestera ce glorieux jugement porté par lui sur lui-même.

1618. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

Littérairement, on pourrait presque dire qu’il fit école : on citerait toute une série de petits romans (dont le Mutilé, je crois, est le dernier) où l’intérêt se tire d’une affliction physique contrastant avec les sentiments de l’âme : mais ce sont des romans, et le Lépreux n’en est pas un.

1619. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Guizot pour toute réponse cita ces deux vers de Loyson : C’est pour périr bientôt que le flambeau s’allume, Mais il brûle un moment sur les autels des Dieux !

1620. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

On pourrait citer d’autres passages plus imposants et plus énergiques, mais aucun assurément de plus gracieux : « Dans toutes les villes, les temples tombaient à la fois sous la spoliation et l’anathème ; il n’en était pas ainsi des campagnes.

1621. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »

— On est embarrassé avec lui de citer, parce que cette causerie plaît surtout par sa grâce courante et qu’elle s’insinue plus qu’elle ne mord.

1622. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »

Il s’en faut que les autres « branches » du roman aient la valeur de ces deux cents vers : cependant on en pourrait citer encore d’agréables et d’amusantes.

1623. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

On cite ordinairement comme ayant fourni la trame de cette pièce un canevas italien, intitulé : Il Ritratto ovvero Arlecchino cornuto per opinione.

1624. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

Tels passages ressemblent à certains tableaux qu’on cite dans l’histoire de l’art ; il manque à ces tableaux, parfaits dans les détails, un objet principal dont tous les accessoires tirent leur prix.

1625. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292

Je pourrais citer mille travestissements du même genre ; je n’en rappellerai qu’un Legouvé (le père), dans sa tragédie La mort de Henri IV, rencontra sur sa route le mot si connu : « Je voudrais que chaque paysan pût mettre la poule au pot le dimanche. » Une poule !

1626. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

Il suffit de citer Molière, La Fontaine, Corneille.

1627. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

Mais le cardinal de Polignac paraît avoir été celui des favoris le plus en vue, et l’on va même jusqu’à citer des fragments de lettres qui seraient décisifs.

1628. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Fontaine, le même que nous citions il n’y a qu’un instant, et qui était un grand géomètre, mais un assez mauvais homme, avait remarqué les premiers travaux analytiques de Condorcet et avait pu craindre de voir s’élever en lui un rival : « J’ai cru un moment qu’il valait mieux que moi, disait-il, j’en étais jaloux ; mais il m’a rassuré depuis. » C’est Condorcet lui-même qui raconte agréablement cette anecdote dans l’éloge de Fontaine, et avec bon goût cette fois.

1629. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Correspondance entre Mirabeau et le comte de La Marck (1789-1791), recueillie, mise en ordre et publiée par M. Ad. de Bacourt, ancien ambassadeur. » pp. 97-120

À peine, en ces cinquante notes, en est-il une dont on ne puisse citer des passages, non pas seulement éloquents, mais vrais, mais justes, et d’une prophétie trop justifiée par l’expérience.

1630. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Entre tant d’hommes d’esprit qui venaient chez elle, et parmi lesquels je citerai encore Mairan, l’abbé de Montgault, l’abbé de Choisy, l’abbé de Bragelonne, le père Buffier, le président Hénault, Mme de Lambert avait fait un second choix de préférence dans la personne de M. de Sacy, le traducteur élégant de Pline le Jeune, et en qui elle voyait la réunion de toutes les vertus et de tous les agréments, les mœurs et les grâces.

1631. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

J’ai voulu citer tout ce passage qui nous touche par la destinée du grand homme qui y est en jeu et qui s’y agite si indifféremment : on se sent pénétrer d’une amère pitié.

1632. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

A toutes un fil de fer perce et coud les paupières, comme on fait à l’épervier sauvage, lorsqu’il ne demeure pas tranquille. » Le Purgatoire, chapitre xiii — Nous citons l’excellente traduction de M. 

1633. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

Maître de danse dont on cite plus communément le mot : « Que de choses dans un menuet ! 

1634. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

L’art le plus puissant est celui qui redevient régulièrement à la mode dans les périodes de renaissance. » De Chirico s’élève contre la partialité, veut un art de synthèse et « le retour au métieral », ce qui est un peu le retour à l’homme, au dessin (il est de l’avis d’Ingres qu’il cite : un tableau bien dessiné est toujours assez bien peint).

1635. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

Allons plus loin ; comparons le poète à lui-même dans le même ouvrage ; et quelque belle que soit la strophe que nous venons de citer, nous ne balancerons point à lui préférer la suivante, par cette seule raison que l’expression y est plus naturelle et moins étudiée : Ainsi de cris et d’alarmes Mon mal semblait se nourrir ; Et mes yeux noyés de larmes Étaient lassés de s’ouvrir.

1636. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Comment, par exemple (il est bon de citer des noms), un homme comme Audin, l’une des plus charmantes plumes et des plus poignantes aussi du catholicisme de ces derniers temps, Audin, l’historien et le biographe, n’a-t-il que l’aumône dérisoire d’une mention chétive, quand, à côté, M. 

1637. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Philarète Chasles se cite lui-même.

1638. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

C’est la science, les notions demandées à tout, l’encyclopédisme, cette rage des vieux siècles littéraires, qui a fait faiblir la poésie aussi dans Gœthe ; et je cite Gœthe, ce poète, qui n’a pas selon moi la grandeur qu’on lui donne, mais que je prends comme un exemple, parce qu’il est superstitieusement respecté !

1639. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Coëffeteau, qui fut longtemps célèbre par la pureté du langage, et qu’on citait encore sous Louis XIV, la soupçonna peut-être, mais ne la trouva point.

1640. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Ils reconnaissaient les personnages, citaient les noms véritables, en regard des noms fictifs, et, comme il arrive en pareil cas, chacun en citait de différents. […] Chapuis, j’ai cru qu’il me poussait un chêne dans le cœur… » Je cite de mémoire et au hasard du souvenir. […] Edmond Pilon cite avec une admiration émue La Chevauchée d’Yeldis, un chef-d’œuvre, le chef-d’œuvre ! […] Il me cite le cas de Tartuffe où Elmire se trouve métamorphosée en un jeune garçon qui oblige Tartufe à confesser qu’il a dérobé des confitures dans le placard de son bienfaiteur, Orgon. […] … Au lieu d’interdire par à-coups et sans raison, des pièces d’une haute portée sociale, comme Ces Messieurs, de Georges Ancey (je cite Ces Messieurs, parce qu’on pourrait croire que je fais allusion aux Avariés), pourquoi ne serait-elle pas quelque chose comme un tribunal qui empêcherait qu’on portât la main sur nos grands écrivains, aux œuvres desquels on n’a pas le droit de toucher, précisément parce qu’elles appartiennent à tous ?

1641. (1888) Portraits de maîtres

De à nos jours, parmi les œuvres qui en portent témoignage, je n’en citerai que deux qui tiennent les extrémités de la chaîne, les Méditations de Lamartine, nostalgique appel d’une âme anxieuse de croyances la Légende des siècles de Victor Hugo qui repose tout entière sur des idées chrétiennes, médiation du surnaturel, intervention de la Providence, pleine adhésion à l’espoir du salut par le repentir. […] Nous pourrions citer vingt autres pièces non moins adroitement rythmées, quelques-unes même sur des coupes de Peletier du Mans et de Pontus de Tyard. […] Ne citons qu’un exemple : L’empressement des ouvriers d’élite à suivre les conférences répond aussi bien aux plus nobles besoins de l’esprit qu’aux insuffisances de l’enseignement primaire. […] Dans cette belle étude sur l’auteur d’Avatar que nous avons déjà citée, M.  […] On ne peut surtout éluder les solides apologies que lui ont dédiées d’illustres disciples, un Bersot, un Paul Janet, pour ne citer que ceux dont les plus difficiles ne suspecteraient pas l’attachement aux institutions libérales.

1642. (1922) Gustave Flaubert

Dans les deux curieuses lettres qu’il écrivit aux Goncourt à propos de Sœur Philomène, Flaubert regrette de ne pas trouver assez de cet humour-là, et il leur cite des anecdotes effroyables qui, elles, sentent bien la dalle d’amphithéâtre et la mouche verte. […] Parmi les académiciens auxquels elle dut, à cet effet, accorder ses faveurs, ses lettres inédites nous permettent de citer au moins le secrétaire perpétuel Villemain, Victor Hugo (un dessin de femme nue, vue de dos, par Victor Hugo, qui appartenait à Louis Barthou et qui est reproduit par M.  […] La critique eût peut-être été indécise, mais la dernière phrase fit sur elle l’effet d’une plume de paon passée dans les naseaux d’un taureau. « Tous les journaux citent comme preuve de ma bassesse l’épisode de la Turque, que l’on dénature, bien entendu, et Sarcey me compare au marquis de Sade qu’il avoue n’avoir pas lu…, Barbey d’Aurevilly prétend que je salis le ruisseau en m’y lavant106. » Flaubert n’avait pas prévu cet échec, qui lui fut très dur, et qu’il ne comprit pas.

1643. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Citons au moins celles de substance et d’unité. […] Bossuet cite saint Augustin, il cite Platon lui-même, il l’interprète et le défend d’avance contre ceux qui feraient des idées platoniciennes des êtres subsistants par eux-mêmes, tandis qu’elles n’existent réellement que dans l’esprit de Dieu. […] On cite sans cesse la Grèce antique et l’Italie moderne comme des exemples triomphants de ce que peut l’alliance de l’art, de la religion et de l’État.

1644. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Il lui en coûte d’être obligé de choisir entre tant de pages qui l’ont également ravi ; il lui semble qu’il fait tort à l’auteur, qu’il le trahit indignement ; il est tenté de tout résumer, puis de tout citer et, supprimant son commentaire, de laisser le lecteur jouir du texte vivant. […] Pour sûr, ce n’est point la Grande Ourse qui lui a fait examiner, à lui, ses prières du soir ; et la ronflante apostrophe à Voltaire, volontiers citée par les ecclésiastiques, ne part pas d’un grand logicien. […] Voyez dans les Vaines tendresses, l’Indifférente, le Lit de Procuste ; le premier sonnet des Épreuves ; les dernières strophes de la Justice : je cite, à mesure qu’elles me reviennent, ces pages où la précision est particulièrement frappante. […] J’en pourrais citer bien d’autres encore. […] Ce don, il est vrai, n’est déjà pas très fréquent chez les hommes (encore y a-t-il une bonne douzaine d’écrivains qui l’ont possédé de notre temps) ; mais il est si rare chez les femmes que celle qui par hasard en est pourvue peut être citée comme une surprenante exception.

1645. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

On pourrait citer à l’infini les exemples de réputation dus à l’éloignement de Paris. […] On respirait la faible odeur d’ambre qu’exhalaient les crocodiles couchés sous les tamarins des fleuves. » C’est par milliers qu’on pourrait citer des exemples de relief plastique aussi intense que les descriptions de Flaubert et que n’ont jamais dépassé les efforts de toute l’école réaliste contemporaine. […] Sans citer les nombreux élèves de nos lycées capables de comprendre Homère et Virgile, M.  […] Peut-on être un écrivain et un lettré et ne pas voir que Rabelais et Montaigne, par exemple, pour ne citer que les plus vieux, sauf l’archaïsme de certains mots et le latinisme agréable de quelques tournures, sont demeurés et demeureront à jamais immortellement jeunes ? […] Zola nous citent Manon Lescaut  ; mais c’est une erreur de croire que Manon Lescaut est mal écrit.

1646. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

je cite, mais leur vrai critique c’est Charles Maurras, et le « sceptique en dernier ressort », celui qu’il leur faudra attendrir pour conquérir une gloire un peu solide, c’est Francis Chevassu. […] Ces nombreuses années déjà, et ce mince bagage : le rapprochement est édifiant. — Je cite des faits et les faits seuls sont éloquents : c’est d’ailleurs ma manière de critiquer. […] Et pourtant la presse s’occupe d’eux, les cite, les consulte ! […] Des tentatives véritablement remarquables ont déjà été faites dans le sens que je vous indique, et je vous citerai l’exemple de Rosny, qui a su mettre en œuvre, comme artiste, une belle intelligence de penseur et de savant.

1647. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Ce genre d’histoire a son mérite quand il ne s’agit pour l’historien que de bien regarder et de bien faire voir les faits ; mais regarder ce n’est ni sentir ni juger : le regard n’est pas un sentiment, le regard n’est pas un jugement ; le regard n’est qu’une perception presque indifférente, et, s’il est permis de se servir d’une expression souvent citée depuis que M.  […] Je ne puis résister au plaisir de citer ces deux belles pages ; elles sont au nombre de celles qui font le plus sentir et le plus penser parmi les innombrables repos de ce livre, repos toujours courts, où M. 

1648. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Dimanche 18 juillet On citait un ménage de vignerons, près d’Auxerre, qui avait bu dans l’année vingt-sept feuillettes de vin, et quatre feuillettes d’eau-de-vie. […] Sur Baudelaire, il cite ce mot d’Asselineau, disant qu’à l’hôtel Pimodan, il se couchait sous son lit, pour l’étonner.

1649. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Zola s’en défend avec énergie : il cite encore une fois son Claude Bernard, qui a dit : « Le fatalisme suppose la manifestation nécessaire d’un phénomène indépendamment de ses conditions, tandis que le déterminisme est la condition nécessaire d’un phénomène dont la manifestation n’est pas forcée. » Le romancier doit être déterministe, ajoute avec raison Zola, non fataliste : « c’est la source de son impartialité. » Conçoiton un savant se fâchant contre l’azote, parce que l’azote est impropre à la vie ? […] On pourrait citer dans l’histoire des littératures des chefs-d’œuvre à peu près aussi mal composés que Manette. » (Jules Lemaître, Étude sur les Goncourt. — Revue bleue, 30 septembre 1882.)

1650. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Littré vient de s’expliquer encore une fois dans la préface de sa nouvelle édition d’Auguste Comte, où il nous fait l’honneur de citer nos études sur le matérialisme contemporain et d’y répondre en quelques pages. […] Vacherot cite ces paroles, il déclare qu’elles sont très-éloquentes, mais qu’il ne peut y souscrire. […] Taine cite en note l’expression allemande empruntée à Hegel : Die aufgehobene Quantilat.

1651. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

M. de Fénelon dit encore (nous voulons tout citer, ne fût-ce que pour contrebalancer quelque peu notre admiration profonde pour le génie et le talent de Molière) : — « En pensant bien, il parle mal. […] Despréaux que Molière, qui peint avec tant de force et de beauté les mœurs de son pays, tombe trop bas quand il imite le badinage de la comédie italienne. » Et Fénelon cite, pour finir, les deux vers de Boileau à propos du sac ridicule où Scapin s’enveloppe. […] Pour ma part, si je voulais donner à un étranger l’idée de la grandeur, de la toute-puissance, de la sereine et calme majesté du roi Louis XIV, je n’irais pas m’amuser à citer les pompes de Versailles, ni cette suite de guerres et de victoires, ni cette liste d’heureux capitaines, ni ces noms charmants de La Vallière, de Fontanges et de Montespan, ni les vers et les louanges des poètes, ni l’éclat adorable des beaux-arts ; je dirais, tout simplement, à l’étranger qui me demanderait une preuve sans réplique, de la magnificence sans égale de ce beau règne : — Figurez-vous, Mylord, que le roi et sa cour ont ri comme des fous, au Malade imaginaire ; que le roi n’a pas pu s’en lasser, et qu’il l’a fait représenter plus d’une fois, toujours avec de nouveaux rires, sans que jamais, à lui et aux siens, à cette représentation fidèle des tortures de l’espèce humaine, l’idée leur soit venue qu’après tout, les uns et les autres, ils étaient tous mortels. […] Fabre a trouvé les personnages de sa comédie dans les indignations de Jean-Jacques ; mais comme Fabre était, lui aussi, de son côté, quoique dans une sphère moins élevée, une imagination active, un esprit ardent, un sophiste puissant, il s’est trouvé que cette idée du citoyen de Genève, jetée au hasard, dans un moment de caprice et de mauvaise humeur, s’est fécondée dans la tête de Fabre, qui a fini par faire une admirable comédie de ces quelques lignes que je vous ai citées plus haut.

1652. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Et 3º de quelques pièces en prose, parmi lesquelles on cite son Discours de réception, 1748. […] Lettres inédites, citées ci-dessus ; J.  […] Lettres inédites, citées ci-dessus ; Jean-Jacques Rousseau, ses amis et ses ennemis, t.  […] 3º Les Œuvres. — Il ne survit rien aujourd’hui de toutes les œuvres que nous venons de citer ; et bien moins encore de tant d’autres qu’il nous serait facile d’énumérer.

1653. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Et maintenant encore vous me parlez de me confier vos peines comme si je vous l’avais défendu, vous citez ce manuel que vous ne comprenez pas. […] Du reste, vous ne pensez pas un mot de ce que vous dites lorsque vous me citez des études faites chez moi ou dehors, que vous en faites un paquet perfidement qualifié de tableaux et que vous vous en servez pour m’assommer. […] Comme résultat ça n’existe pas, mais ce sont des études aussi bien que n’importe quoi, et puis, vous qui avez de si beaux registres, consultez-les et vous verrez que je n’ai même pas eu le temps de parcourir toutes les phases de dégringolade parcourues par les personnes que vous me citez souvent. […] Bastien-Lepage, ni le troupeau d’étrangers que vous citez ne songent, je crois, à adopter ou à renier les Japonais, les Primitifs, etc., etc.

1654. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Je cite à dessein ces trois noms qui appellent inégalement et foncièrement l’estime : ne personnifient-ils pas ce qu’il y a de plus spécial dans la littérature de ce temps ? […] Un Poëte qu’on peut citer même après Gœthe, M.  […] Par ainsi fonde-t-il la distinction réelle des vers et de la prose ; ceux-ci étant d’essentielle synthèse, la synthèse musicale et picturale de l’objet à suggérer, tandis que celle-là, analytique, sauf des cas, qu’elle soit symbolique ou directe, décompose l’objet en ses éléments constitutifs. — Pour Verlaine le Vers demeure le Vers, l’être intangible et frémissant dont il avait appris de maîtres forgerons, Leconte de Lisle et Banville, et Baudelaire lui-même, à forger l’armure, et quelques-uns des plus célèbres alexandrins qu’on citera dans vingt ans seront de Sagesse. […] Vacquerie, de qui je citais la Formosa parmi les œuvres dramatiques qui font d’heureuses taches de clarté dans la grande nuit du Théâtre contemporain, — Madame Ackermann, athée qui, sans talent, a eu son instant de génie, — et en même temps qu’elle M.  […] Taine et, malgré la menace des dernières lignes ci-dessus citées, son admiration et sa préférence ne sont pas douteuses.

1655. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Platon et Aristote se complaisent à citer leurs devanciers, et Diogène de Laërte nous apprend que bien des histoires de la philosophie avaient précédé la sienne. […] On parle sans cesse des hasards de la guerre et de la fortune incertaine des combats ; en détail, rien de plus vrai ; en grand, rien de plus faux, car je défie qu’on me cite une seule partie perdue par l’humanité. […] Citez-moi une gloire imméritée. […] Votre activité morale, pour peu qu’elle sorte des limites de la conscience et produise des actes extérieurs, rencontre l’État qui la juge et la cite à son tribunal. […] On peut dire aussi que la critique de Brucker n’égale pas son érudition ; il cite avec le plus grand soin toutes ses autorités, mais il ne les discute pas toujours, et s’appuie souvent sur des monuments d’une authenticité suspecte.

1656. (1903) Propos de théâtre. Première série

Elles sont un peu hautes en couleur et un peu chaudes de ton pour que je puisse les citer. — Dame ! […] On peut citer ; car ils ne sont pas lascifs, précisément parce qu’ils sont ensorcelés. […] Lanson cite Les Juives. […] Lanson cite L’Écossaise. […] Philaminte lève les épaules aux barbarismes de Martine, mais c’est Bélise qui donne à Martine des leçons de syntaxe, et qui lui dit d’où vient le mot grammaire ; c’est elle qui cite Vaugelas, et qui disserte sur « le pléonasme et la cacophonie ».

1657. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

On cite plusieurs occasions où les harangues latines, françaises ou italiennes de Dante (il parlait éloquemment ces trois idiomes) persuadèrent, à l’avantage florentin, les princes et les peuples. […] Avant Pétrarque il n’est jamais question de textes grecs, et Dante ne cite rien que sur les versions latines ; je doute fort qu’Homère ait été pour lui plus qu’un grand nom, un nom presque symbolique, le nom d’un clerc merveilleux, tel à peu près qu’il figure dans notre Roman de Troie. […] Ce Joachim de Flore que vous venez de nommer, serait-ce l’abbé calabrais que cite Montaigne, et « qui prédisait, dit-il, tous les papes futurs, leurs noms et formes ?  […] Gœthe, dans ses Mémoires, à propos d’une très belle lettre d’Ulrich de Hutten qu’il cite, développe exactement la même pensée. […] Sans doute. — C’est Cacciaguida, vous vous le rappelez, Viviane, qui fait à Dante cette prédiction, si souvent citée, de sa gloire future et de l’exil où il mangera le pain amer et montera l’escalier d’autrui :   Tu lascerai ogni cosa diletta Più caramente : e questu è quello strale Che l’ arco dell’ esitio pria saetta.

1658. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Il fallait bien qu’il eût dans son amour-propre, et dans la manière dont il le portait, quelque chose qui choquait et offensait l’amour-propre des autres, pour qu’il ait excité, aux heures de ses succès militaires et de ses plus grands services, un déchaînement d’envie et une irritation telle qu’on en connaît peu d’exemples. « Mon fils, lui avait dit sa spirituelle mère quand il entra dans le monde, parlez toujours de vous au roi, et jamais aux autres. » Villars, a-t-on remarqué, ne suivit que la première moitié du conseil : il parlait constamment de lui devant tous et se citait en exemple dans les grandes comme dans les petites choses. — Après la paix de Riswick, le roi jugea à propos de l’envoyer à Vienne comme ambassadeur (1699-1701) ; le poste était important à cause de la question pendante de la succession d’Espagne, qui pouvait à tout moment s’ouvrir ; il s’agissait de négocier par précaution un traité de partage avec l’empereur, ce traité dût-il ne pas s’exécuter ensuite.

1659. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

[NdA] Ce sont des vers de Gentil-Bernard que Bonstetten aimait à citer : cela ne l’empêcha pas de goûter Hernani à sa naissance.

1660. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

Pour des travaux qui, faits avec conscience et modestie (comme nous en pourrions citer), appellent l’estime, je vois venir le moment où l’on n’aura plus assez de couronnes.

1661. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

Et moi-même, si j’osais me citer en exemple, avant que la bonté toute particulière de l’Empereur voulût bien m’appeler à l’honneur de siéger parmi vous, qu’étais-je ?

1662. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

En prononçant ce cruel adieu, mon cœur est oppressé ; il me semble que j’aime plus que jamais le petit nombre d’amis que je laisse en France… » Il laissait des amis non seulement dans le civil, tels que celui à qui il écrivait, mais aussi dans le militaire, et de vraiment intimes : je ne citerai que le général Guilleminot.

1663. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

Son idéal pourtant à lui, c’était le temps de la régence d’Anne d’Autriche, avant la Fronde, de 1643 à 1648 : il a chanté cet heureux temps dans ses stances les plus passables : J’ai vu le temps de la bonne Régence… Sa pièce la plus jolie et la plus citée est la Conversation du Père Canaye et du maréchal d’Hocquincourt.

1664. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

C’était le temps enfin du Grenier, des amis joyeux, de la reprise au revers du vieil habit ; l’aurore du règne de Lisette, de cette Lisette infidèle et tendre comme Manon, et dont il est dit dans un fragment de lettre qu’on me pardonnera de citer : « Si vous m’aviez donné à deviner quel vers vous avait choquée dans le Grenier (J’ai su depuis qui payait sa toilette), je vous l’aurais dit.

1665. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

M. de La Mennais ne prétendait certes pas que le temps des dépositions de rois dût revenir, et s’il citait la bulle de Boniface VIII, c’était comme mementodu dogme à des absolutistes qui se disaient chrétiens ; toujours y avait-il en ceci quelque difficulté à embrasser, je ne dis pas la droiture, mais le fond et le but de sa tendance politique.

1666. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

L’élément théocratique qui entre dans son organisation sociale lui a donné quatorze siècles d’existence63… » A-t-il bien pu, lui, M. de Bâville, dans le courant de la phrase, dire Bossuet tout court, citer d’emblée et sur la même ligne Pascal, Molière et Newton, Molière un comédien d’hier, Newton que Voltaire le premier en France vulgarisera ?

1667. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Des critiques sans portée ont abusé du droit de le citer pour modèle, et l’ont trop souvent proposé à l’imitation par ses qualités les plus inférieures ; mais, pour qui sait le comprendre, il a suffisamment, dans son œuvre et dans sa vie, de quoi se faire à jamais admirer comme grand poëte et chérir comme ami de cœur.

1668. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Il ne craint pas même à l’occasion (générosité que l’on aura peine à croire) de citer avantageusement, par leur nom, les journaux ses confrères, le Mercure de France et le Verdun.

1669. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

» Dans un autre moment de galanterie, en 1675, il écrit à mademoiselle Minutoli ; et, à cet effet, il se pavoise de bel esprit, se raille de son incapacité à déchiffrer les modes, lui cite, pour être léger, deux vers de Ronsard sur les cornes du bélier, et les applique à un mari : « Au reste, mademoiselle, dit-il à un « endroit, le coup de dent que vous baillez à celui qui vous « a louée, etc. » L’état naturel et convenable de Bayle à l’égard du sexe est un état d’indifférence et de quiétisme.

1670. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Il faudrait pouvoir la citer tout entière.

1671. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

De vives images, d’imprévues alliances de mots, voilà tout le secret du charme de Montaigne : je n’en cite pas d’exemples ; qu’on ouvre les Essais à n’importe quelle page, et qu’on lise.

1672. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Il suffira de citer ici les trois grandes éditions modernes : Beuchot, Paris, 1828 et suiv., 70 vol. in-8 ; table, 1840, 2 vol. in-8 ; Avenel, Paris, 1867 et suiv., 8 vol. in-4 ; Moland, Paris, Garnier, 1877-1883, 50 vol. in-8 ; table, 2 vol. in-8.

1673. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Après le Caprice (1847) vinrent (je ne cite que les principales pièces) : Il ne faut jurer de rien, le Chandelier, et André del Sarto, en 1848 ; les Caprices de Marianne, en 1851 ; Fantasio (1866) n’a jamais réussi ; On ne badine pas avec l’amour (1861) est resté au répertoire de la Comédie-Frauçiase ; Barberine a été jouée en 1882.

1674. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Je ne puis me retenir de citer un passage de ce feuilleton, vraiment enlevé : Comparez, pour voir, toute cette partition de Boïeldieu à ce fameux quadrille d’Orphée aux enfers qui a emporté dans son tourbillon frénétique toute notre génération.

1675. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

Quelqu’un nous citerait au hasard des vers ou même des couplets de Victor Hugo et nous demanderait d’où ils sont tirés.

1676. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Je dois cependant citer une belle scène et très dramatique.

1677. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

Il en est de même pour Jules Tellier que je cite plus loin et qui affichait son mépris des symbolistes non moins que René Ghil.

1678. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Lecteur Citoyen, les Ouvrages des Philosophes de ce siecle fourmillent de déclamations du genre de celles que je viens de vous citer ; & pas un Prince pour les envoyer aux Petites-Maisons, pas un Ecrivain préposé pour les combattre, pas un Médecin nommé pour les traiter selon les saines regles de la Thérapeutique.

1679. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Il suffit de citer l'Arrêt du Conseil d'Etat du 10 Janvier, de cette année 1779, concernant les Enfans-Trouvés.

1680. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Walckenaer et dans la notice déjà citée de M. 

1681. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Cette forme nous deviendra plus sensible à mesure que j’en citerai davantage.

1682. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Lamartine a dit qu’il avait de grosses mains, ce n’est pas vrai, il avait des mains de femme. » Et la conversation va à l’esprit, aux bons mots, et Sainte-Beuve cite ce mot de Mme d’Osmont abîmant la duchesse de Berry, lors de son arrestation en Vendée, et à laquelle on demandait pourquoi elle était si dure pour la princesse et qui répondait : « Elle nous a fait toutes cocues ! 

1683. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

J’en citerai principalement trois : la liberté de penser, la liberté de conscience, la liberté de l’industrie.

1684. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

On cite d’ordinaire ces deux vers de Boileau isolés de ceux qui les précèdent ; ils n’ont alors d’autre sens que celui que nous combattons.

1685. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Comme je souffre de m’arrêter de les citer !

1686. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »

Cf. ceux de nos travaux que nous venons de citer.

1687. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Tel fut le sort (pour ne citer qu’un exemple) de ce Manlius qui avait sauvé le Capitole.

1688. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

L’évêque d’Antioche Théophile citait, pour inspirer la crainte de Dieu, ces vers du poëte tragique : Tu vois la justice muette, inaperçue pendant le sommeil, le voyage, le séjour.

1689. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Cela est digne de réflexion, et les êtres ingénieux ne manqueront pas de se demander par quel étrange mystère les abominables pauvretés que je viens de citer avec un mélange de dégoût généreux et de joie perverse se transforment, dans d’innocentes cervelles, en poésie romanesque et touchante. […] Pour donner une idée de sa manière, je citerai une page entre autres, le tableau de la capitale pendant la bataille de Paris : L’appréhension du danger causa plus de trouble et d’effroi que le danger même. […] Elle survivra à toutes les autres formes de l’art si, comme dit une scolie de Virgile que j’ai trouvée quelque part citée par M.  […] On citerait sans peine, des vers de Lemierre, de Millevoye, de Fontanes, de Chênedollé, qui nous, touchent de plus près que les siens par le ton, l’accent et le sentiment. […] Je n’en puis citer que deux ou trois strophes.

1690. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Il est impossible de citer dans un ordre équitable tous ceux qui se sont attachés à la souffrance, ont pleuré sur elle ou l’ont exaltée. […] Les ignorants citent Fichte, Hegel et Renan. […] Il faudrait citer tout l’ouvrage, tant les finesses se tiennent ou s’intriquent, tant les images sont justes et rares et servent à la composition de lieu. […] Ses analyses des pièces d’Ibsen, des poèmes de Wagner et du Zarathustra de Nietzsche sont incompréhensibles par sa faute et non par celle des auteurs qu’il cite. […] Je citerai encore les magistrales, les touchantes conversations du vieil organiste Gilquin.

1691. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

» je vais vous citer la plainte exquise que dit l’homme au masque de fer dans sa prison, la gracieuse élégie, un peu molle de ton, mais charmante, par où s’ouvre l’acte II : Le sommeil ne met pas mon âme en liberté ; Dans mes songes jamais un ami ne me nomme : Le matin, quand j’en sors, je ne suis pas un homme Allant, venant, parlant, plein de joie et d’orgueil, Je suis un mort pensif qui vit dans son cercueil. […] Rocheblave, à l’Odéon, par Bocage], et j’en fais une autre en attendant. » Et si vous me dites dédaigneusement que tout cela sent bien l’argent, et si vous me citez le vers de la Métromanie : Ce mélange de gloire et de gain m’importune, et si vous vous étonnez que George Sand fût si préoccupée de la recette, je vous dirai une anecdote que je sais très authentique. […] Un développement sur la passion indéracinables, sur « l’envoûtement », comme on dit aujourd’hui, est aussi de toute beauté et, peut-être en l’abrégeant, s’il le faut, je tiens à le citer : Depuis trois jours je n’ai ni mangé ni dormi. […] J’en pourrais citer encore. […] » Il aurait pu citer les lignes de La Bruyère : « Il devrait y avoir (mais il n’y en a pas) des sources inépuisables de douleur pour certaines pertes… On pleure amèrement, on est sensiblement touché ; mais en est ensuite si faible ou si léger que l’on se console… » — Il aurait pu citer la Jeune Veuve de La Fontaine, et la Matrone d’Ephèse.

1692. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

À côté de ceux que je citais tout à l’heure, qu’il me suffise de nommer Challemel-Lacour, Chassang, Assolant, Aubé, Perraud, Ferry, Weiss, Yung, Belot, Gaucher, Gréard, Prévost-Paradol, Levasseur, Villetard, Accarias, Boiteau, Duvaux, Crouslé, Lenient, Tournier. […] Paul, le jugeait dès la seconde année avec une clairvoyance vraiment prophétique, dans une note qui mérite d’être citée en entier, car elle nous montre avec quelle conscience, quelle élévation et quelle pénétration d’esprit M.  […] « Elle est de la famille82 » On pourrait citer un grand nombre d’exemples semblables. […] Je n’en citerai que deux exemples. […] Paradol, dans la lettre citée plus haut, parle avec admiration de cette « brillante et savante leçon » ; — « je ne le connaissais pas encore, dit-il, si souple, si nerveux, si clair et surtout si à son aise.

1693. (1901) Figures et caractères

Sans nommer les Causeries du Lundi de Sainte-Beuve ou les Hommes et Dieux de l’admirable Paul de Saint-Victor, citerai-je plus près de nous la Vie Littéraire de M.  […] L’exemple des insectes et des oiseaux instruit sur les fondements de la famille et de la citée. […] Cette phrase, souvent citée comme un des fondements de la poétique mallarméenne, figure dans le bref « Avant-dire » que Mallarmé rédigea pour le Traité du Verbe de René Ghil, en 1886 — cette page où Mallarmé oppose la « Littérature » à « l’universel reportage », et où, des « calices sus », il distingue « l’absente de tout bouquet ». […] La définition que cite Régnier, faisant de la « Musique » un « ensemble de rapports existant dans tout » (« Crise de vers », dans Œuvres complètes II, Paris : Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2003, p. 212) renvoie implicitement à une conception de la musique que l’on pourrait qualifier de pythagoricienne. […] Lors de sa première publication, en 1862, la strophe citée par Régnier avait la forme suivante : « La tête dans l’orage, ils défiaient l’enfer : / Ils voyageaient sans pain, sans bâton et sans urnes, / Mordant au citron d’or de l’idéal amer. » (Stéphane Mallarmé, Œuvres complètes I, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1998, p. 125).

1694. (1774) Correspondance générale

Vous serez traîné dans la boue avec votre livre, et l’on vous citera dans l’avenir comme un homme capable d’une infidélité et d’une hardiesse auxquelles on n’en trouvera point à comparer. […] Sans doute il y a eu des souverains bienfaisants ; mais qu’on m’en cite un seul qui ait mis à ses bienfaits cette singulière délicatesse qu’y met votre souveraine et la mienne. […] Je suis fâché que, dans les exemples que vous citez, vous ayez oublié l’aveugle-né qui, en recevant le don de la vue, voyait les hommes comme des arbres. […] Nous la plaçons à cette date, parce que Grimm cite le sixain qu’elle renferme dans son « ordinaire » du 15 juillet 1754. […] Son embonpoint servait de motif à des plaisanteries citées un peu partout.

1695. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Là-dessus il cita Virgile et Cicéron,          Avec force traits de science. […] A présent, nous savons la cause de cette amplification éloquente ; nos discoureurs avaient une raison pour citer Ulysse, on ne dépense pas tant de talent gratis.

1696. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Quelle suite de vérités originales et de doctrines neuves peut-on trouver et prouver, lorsque, dans un conte moral comme celui de Mélibée et de sa femme Prudence, on se croit obligé d’établir une controverse en forme, de citer Sénèque et Job pour interdire les larmes, d’alléguer Jésus qui pleure pour autoriser les larmes, de numéroter chaque preuve, d’appeler à l’aide Salomon, Cassiodore et Caton, bref d’écrire un livre d’école ? […] Faut-il citer toutes ces bonnes gens qui parlent sans avoir rien à dire ?

1697. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

On ne citait que M. de Bondy capable de lui disputer le palme de l’assaut. […] Je ne vous citerai point à ce sujet le consentement universel des nations, l’autorité des hommes de génie dans tous les temps, et notamment celle des législateurs.

1698. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

Pour comprendre ce fait, on peut le rapprocher de l’intéressante expérience sur les hystériques que nous avons citée plus haut. […] Dessoir, dans son livre du Double Moi (Das Doppel Ich), cite les actions automatiques comme preuve de l’existence en nous d’une double conscience.

1699. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Je veux bien que pour se disculper et même se relever dans l’opinion, l’auteur en appelle à Saint-Augustin lui-même qui, pour démontrer la puissance de la volonté humaine sur nos différents organes, cite des individus qui, par des sons postérieurs ab imo, dit le texte, sans malpropreté sine pædore contrefaisaient des sons harmonieux. « Cité de Dieu. […] En regard et en opposition, nous pourrions citer le chevaleresque, l’héroïque Sylvère et l’irréprochable Miette, tous deux fusillés par les gendarmes comme de vils gredins.

1700. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Les hardiesses de Jean-Jacques Ampère et de Charles Magnin nous font plutôt aujourd’hui sourire ; et quelle page pourrions-nous citer d’eux ? […] Les véritables savants en sont encore à demander vainement qu’on leur cite une seule découverte réelle qui soit due à cette méthode si vantée. » Et en conséquence, la méthode qu’il a voulu substituer à celle de Cousin, comme étant non seulement la meilleure, mais à vrai dire la seule bonne, c’est celle qui consiste, si vraiment nous voulons nous connaître, à commencer par sortir de nous-mêmes ; et, quand ensuite nous essayons de systématiser nos observations, à n’y rien mêler de notre fond. […] 3ºLes Œuvres. — Les Œuvres de Paul-Louis Courier comprennent : — 1º Ses imitations ou traductions de l’antique, parmi lesquelles on peut citer sa traduction des Pastorales de Longus, de quelques fragments d’Hérodote, et de l’opuscule de Xénophon Sur le commandement de la cavalerie. […] Courier est celle que nous avons citée, en 4 volumes, Paris, 1834, Paulin et Perrotin. […] L’inspiration exotique dans la poésie de Leconte de Lisle ; — et à ce propos de l’influence de l’auteur d’Émaux et Camées ; — et de celui des Orientales ; — sur l’auteur des Poèmes barbares. — Mais l’influence des indianistes semble avoir été plus grande encore, — notamment celle d’Eugène Burnouf [Cf. également dans la « Notice » de Baudelaire, citée plus haut, une très heureuse comparaison de Leconte de Lisle avec Ernest Renan]. — Largeur et beauté de la description dans les vers de Leconte de Lisle : — ses animaux [Cf. 

1701. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Brunetière aurait pu, à ce propos, citer maintes phrases du rôle de Béralde : « Est-il possible… que vous vouliez être malade en dépit des gens et de la nature ?  […] Et, par exemple, après avoir proclamé la nécessité du second acte, il cite la phrase qui termine le premier (« Qu’on me cherche les mêmes hommes qui ont assassiné Dugast !  […] Quelques traits bien choisis, du genre de celui que cite mon maître, eussent amplement suffi à nous faire admettre le bras de la duchesse serré par le gant de fer du duc et ce qui s’en suit. […] Ariste ne comprend toujours pas : il veut même la marier à un petit marquis dont il la croit éprise… Et je ne puis me tenir de vous citer ici une bien jolie scène. […] … Mais non : retenons-nous, ce sera assez de le citer.

1702. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Il reprit le cours de ses travaux littéraires ; et, vers 1741 ou 1742, il parut comprendre, pour la première fois, sa vraie vocation ; il écrivit son premier roman, et voici dans quelles circonstances : En 1740, Richardson avait publié Paméla, le plus faible, à coup sûr, de tous ses ouvrages ; ce livre obtint alors un succès éclatant ; non seulement on le vantait dans le monde comme un modèle achevé de toutes les perfections, mais les ministres le citaient dans la chaire sacrée, comme aujourd’hui le révérend Irving cite les poésies de Wordsworth. […] Parmi les noms qu’on a voulu opposer à Mackenzie, pour établir sa descendance et sa parenté, je dois citer particulièrement Richardson et Sterne. […] Je citerais plus d’un éblouissement dont le programme, arrêté dix-huit mois d’avance, ne s’est réalisé qu’au retour. […] Je trouve très inutile, de la part du narrateur, de s’excuser du plaisir qu’il a pris aux combats de taureaux, de citer saint Augustin, de s’excommunier, comme il fait, pour sa cruauté prétendue. […] Ils citent les joyeusetés de Rabelais aux assises de leur impassible raison, et mettent hors la loi Pantagruel et Panurge.

1703. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Je crois que je vous en citerai de mémorables exemples. […] Depuis Ronsard jusqu’à nos jours, on ne citerait pas une révolution de la littérature ou du goût qui n’ait eu chez nous pour origine et pour guide une évolution de la critique. […] Et pour les moyens qu’il indique d’« enrichir » ou d’« ennoblir » la langue, de l’accroître et de l’amplifier, on en voudrait de plus précis que cette éternelle « imitation » où nous le voyons constamment revenir, sans en autrement définir l’objet et la limite que par la métaphore si souvent citée : qu’il ne faut pas « imiter » platement les anciens, mais « se les convertir en sang et en nourriture ». […] Certes, Desportes n’est pas sans mérite, et si je voulais vous citer d’admirables vers de lui, je n’en serais pas embarrassé. […] Parmi ces fragments autobiographiques, il y en a un qu’on a souvent cité, comme le plus caractéristique, et que pour cette raison il faut bien citer encore.

1704. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

En ce temps-là, on citait encore M.  […] Parmi celles qui lui inspirèrent l’un et l’autre de ces deux sentiments, il faut citer d’abord cette « Inconnue » dont l’image, d’abord indistincte, puis très précise, a intrigué, passionné, obsédé son esprit et son cœur. […] Il faut citer cette lettre que M.  […] Enfin, s’il entreprend, comme doit le faire tout bon successeur, d’explorer même les œuvres ignorées et, pour ainsi dire, les péchés de jeunesse commis par son héros, je souhaite qu’il ne cite point (à moins que ce ne soit pour faire rire ses confrères) les vers où Dumas fils prétendit expliquer comment il faut s’y prendre Pour entrer au palais qu’on trouve au pont des Arts. […] Cet homme a le sens de la mer… » En écoutant ces paroles (que je cite textuellement) les monocles prirent une mine approbative et compétente.

1705. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Courbet, inconnu, des phrases qui annonçaient sa destinée : je ne les citerai pas, je ne tiens pas plus à avoir raison le premier que de porter les modes le jour de Longchamp. […] Et tant d’autres que l’on pourrait citer. […] Castille conciliera ces appréciations nouvelles avec celles signées de son nom que j’ai citées plus haut, et qu’il publia dans le Pays en 1854.

1706. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

On peut citer, comme exemple en ce genre, les pages sur la ruine de la civilisation arabe et les pensées, aussi élevées qu’émouvantes, par où il conclut le chapitre II de sa Littérature du Midi.

1707. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Quoiqu’on n’aime aujourd’hui que le saillant et le coloré, je citerai le passage : « En voyant un si grand homme dans le négligé de sa vie domestique, j’admirais encore en lui une simplicité de manières qui encourageait la modestie timide, sans permettre cependant la familiarité ; un entier oubli de sa gloire, mais qui n’excluait pas le goût de la louange ; une habitude de distractions toujours réparées par les retours d’une bonté naïve ; une vivacité de discours qui avait l’air de l’abandon, mais d’où s’échappaient des éclairs de génie. » C’était le goût d’alors, tout en nuances : on ne saurait moins appuyer et mieux dire. — Il y avait une chose que Suard n’eût jamais dite en pleine Académie, mais qu’il aimait à raconter.

1708. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

La lettre à Brissot, déjà citée (du 31 juillet 92), ayant pour objet de le prémunir contre les facilités de caractère et de jugement auxquelles il était enclin, présente des indications très-particulières sur les principaux de ce groupe illustre et fraternel que de loin une seule auréole environne.

1709. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Rousseau que nous vous avons citée tout à l’heure : « Tout homme qui peut secouer le joug sans danger a le droit de le faire. » C’est aussi la conclusion de La Fayette copiée de Rousseau : « L’insurrection est le plus saint des devoirs. » Est-ce une société qu’une réunion d’hommes fondée sur ces deux axiomes parfaitement logiques dans le système de ce contrat, axiomes dont le premier avilit toute nation qui ne secoue pas tous les jours le joug social, et dont le second ensanglante tous les jours la société ?

1710. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Phèdre a une poésie plus prestigieuse encore : on ne saurait citer tous les vers qui créent, autour de cette dure étude de passion, une sorte d’atmosphère fabuleuse, enveloppant Phèdre de tout un cortège de merveilleuses ou terribles légendes, et nous donnant la sensation puissante des temps mythologiques : Noble et brillant auteur d’une triste famille.

1711. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Ainsi, au livre II chap. 33, les médecins qui font une descente dans l’estomac de Pantagruel pénètrent, dit l’auteur, dans un gouffre « plus horrible que Mephitis, ni la palus camarine, ni le punays lac de Sorbonne, duquel escrit Strabo. » Qui lui eût cherché querelle sur ce point, Rabelais l’eût renvoyé aux imprimeurs, lesquels auraient écrit Sorbonne pour Serbonne, nom d’un lac que cite en effet Strabon.

1712. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »

Aussi voit-on sans mauvaise humeur l’infatuation de Balzac écrivant d‘un de ses critiques : « Un d’eux ne pouvant souffrir cet éclat, je ne sais lequel, qui me rend plus visible que je ne veux, et cette réputation incommode que je changerais de bon cœur avec le repos de ceux qui ne sont connus de personne, a entrepris de parler plus haut que la renommée et d’obliger tout un royaume de se dédire. » Et plus loin : « Il m’est pourtant bien doux de recevoir aujourd’hui, avec vos prières, celles de la moitié de la France10. » Bayle cite l’anecdote de cet homme qui lui demandait des nouvelles de messieurs ses livres.

1713. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

La rareté des livres, l’absence des index et de ces concordances qui facilitent si fort nos recherches obligeaient à citer souvent de mémoire, c’est-à-dire d’une manière très inexacte  Enfin les anciens n’avaient pas l’expérience d’un assez grand nombre de révolutions littéraires, ils ne pouvaient comparer assez de littératures pour s’élever bien haut en critique esthétique.

1714. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Lewes cite plusieurs passages de Berkeley.

1715. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Et après des gros mots des uns et des autres contre l’Église, il arrive que quelqu’un cite cette parole de Montrond, le viveur, l’ami de Talleyrand, auquel un prêtre demandait à son lit de mort, s’il avait blasphémé l’Église : « Monsieur le curé, j’ai toujours vécu dans la bonne compagnie ! 

1716. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

Cependant Hœfer183 cite d’après le De physica de S.

1717. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Nous pourrions citer tel poète contemporain, par exemple M. 

1718. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Il y a deux ou trois excellents articles (puisque articles il y a) dans le Port-Royal, entre autres celui-là, que je suis tenu à citer, où l’auteur compulse tous les maux que les Provinciales, ce livre plus grand par le résultat que par le talent, firent aux Jésuites et au catholicisme, par cela même… C’est presque tout un volume sur les conséquences historiques du livre de Pascal, que je ne crains pas d’appeler le chef-d’œuvre de Sainte-Beuve, et qu’il faudrait publier à part du Port Royal et tirer de cette chiffonnière aux tiroirs brouillés… En effet, la haine a eu là le regard aussi profond que l’amour.

1719. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

Cousin, qu’il faut citer, car nous serions embarrassé pour exprimer de telles choses, nous raconte que son premier amour fut pour lord Holland, l’ami de Buckingham, « qui lui persuada d’engager sa royale amie, la reine Anne d’Autriche, dans quelque belle passion semblable à la leur… et ce ne fut point la faute de Mme de Chevreuse, si Anne d’Autriche ne succomba pas… Buckingham était entreprenant, la surintendante (Mme de Chevreuse) fort complaisante, et la reine ne se sauva qu’à grand’peine. » Ce premier maquignonnage d’amitié résume, en un seul fait, toute la vie de Mme de Chevreuse, qu’on pourrait appeler le vice sans succès !

1720. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Haïssables autant que jamais, dangereuses comme au premier jour, car la passion, éternelle comme l’homme, s’empare de l’erreur et s’en fait une arme dans la brutalité de ses desseins, elles ne sont plus cependant, ainsi qu’elles l’étaient autrefois, nécessaires de cette nécessité providentielle dont parle l’Évangile quand il dit ces graves paroles citées par saint Augustin : « Il faut qu’il y ait des hérésies (oportet hæreses esse), parce que ce sont les hérésies qui forcent la vérité à des démonstrations nouvelles. » Au contraire, ces filles de l’orgueil semblent avoir terminé le travail de contradiction que Dieu impose quelquefois à l’homme révolté dans l’intérêt de la vérité méconnue.

1721. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Je citerai des phrases, des mots, des fragments de conversation ou de mémoires, écrits ou dits non par une seule, mais par dix jeunes filles, à Paris ou en province.

1722. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

Tels sont en particulier ces hymnes mis sous le nom d’Orphée, fabrication ancienne, puisque Platon en cite quelques vers, mais évidemment reprise et accrue plusieurs fois, à l’époque des trois premiers Ptolémées, et dans cette ville d’Alexandrie, où Clément et saint Justin martyr les recueillirent plus tard comme un germe antique de la foi naturelle, qu’on aimait alors à rapprocher des vérités de la foi révélée.

1723. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Ajoutons-le : dans cette inégale mais forte civilisation du seizième siècle, où la vie était partout et s’accroissait par la division même, une ville de province, justement citée aujourd’hui pour son École de cavalerie, avait alors son éditeur de Pindare, Jean Benoist, docteur en médecine, professeur de langue grecque à l’Académie royale de Saumur.

1724. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Nous objections timidement que les plus grands génies ne s’étaient interdit ni l’amour, ni la passion, ni même le plaisir, et nous citions des noms illustres. […] Nous-même, s’il nous est permis de nous citer après des noms si glorieux, nous avons eu dès le début cette double faculté. […] Nous citons là ses paroles textuelles. […] Méry eût pu citer les vers de tous les poëtes latins. […] Les maîtres de l’histoire et de la critique, Michelet et Sainte-Beuve, les citent comme des autorités pour tout ce qui regarde le règne de Louis XVI, la Révolution et le Directoire, qu’ils connaissent à fond et dont ils savent tous les dessous.

1725. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

il sied de citer son nom en passant, et me rappeler de quel air de négligence apprêtée il présentait sa canne : « La canne de Zola, té .. […] Et ainsi qu’un livre ne se peut esseuler de l’Œuvre, un poème du livre, nulle strophe ne se peut citer hors du poème, et nul vers hors de la strophe. ». […] A « l’Echo de Paris », Nestor (Henri Fouquier)56 cite six ou sept vers d’un poète des « Ecrits » et déclare que « l’esthétique du Groupe philosophique-instrumentiste paraît être qu’on pense par les sons !  […] Mais, pour dire que naturellement il sent ainsi, il est curieux — étant donnée la suprême négation de tout le « Symbolisme » — de citer sur Zola un passage de la lettre que m’écrivait André Fontainas à propos de ma Légende d’âmes et de sangs, 1885 : « Vos vers tourmentent le cerveau, ils chantent, ils frémissent, ils hantent. […] Georges Duhamel citait cette phrase (en l’avant-propos de son volume Des Légendes, Des Batailles, 1907) : « L’essence de la poésie doit être une Métaphysique émue de l’homme et de l’universel en rapports connus par la Science, et le poète un poète de la Science »… C’est en tant que « poète scientifique »  qu’en sa thèse la Poésie scientifique (1918) parlera de René Arcos, M. 

1726. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

On cite souvent à ce propos l’anecdote citée par Hobbes, d’une personne demandant au milieu d’une conversation sur Charles Ier, la valeur du denier romain sous Tibère. […] Chez l’homme fait, l’instinct est beaucoup plus rare ; à peine peut-on citer chez lui l’instinct de conservation, et encore bien moins développé. […] Parmi elles, il faut citer comme les plus remarquables le Mémoire sur l’habitude, de Maine de Biran, son premier ouvrage ; la Thèse de M.  […] Renan cite pourtant un fait en faveur de la thèse que nous combattons. […] Le sauvage considère sa morale comme devant être celle de tous et par conséquent les faits que l’on cite n’infirment pas l’universalité de la loi.

1727. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Nous ne l’analyserons pas, tout le monde la connaît, nous nous bornerons à citer pour tout commentaire les passages les plus saillants de ce langage poétique où il commençait à exceller. […] Celle-ci a cité des gens de vertu singulière ; celle-là cite des gens d’un très-rare mérite.

1728. (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150

Cependant je pourrais citer de jeunes auteurs d’un goût tout différent, qui n’ont pas plus de vingt-cinq ans et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M.  […] On ne m’excusera pas de citer ce fait de la vie publique (comme si la littérature n’était pas aussi de la vie publique ?)

1729. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Au moment de débuter, on lui reproche sa mauvaise foi, et dans la première représentation qu’il donne, et où il avait à représenter un hara kiri, il s’ouvre tout de bon le ventre. » À déjeuner, Hayashi cause nourriture japonaise, et me cite, comme un mets délicieux : une salade de poireaux et d’huîtres. Questionné par moi sur les livres et les auteurs européens, en faveur au Japon, il me cite Le Cid de Corneille et les drames de Shakespeare, — ayant au fond une grande parenté avec les drames héroïques du théâtre Japonais.

1730. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Lui qui se plaît, en prose et en vers, à faire des nomenclatures de noms illustres, il ne cite jamais (ou il cite très indifféremment et au hasard de la rime, sans y insister) les noms des philosophes, des historiens, des hommes de pensée.

1731. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

On citerait encore tous ces sculpteurs de l’Empire qui, lorsqu’ils n’astreignent pas la statuaire aux conventions des images achilléennes, la condamnent à faire des portraits dont quelques-uns sont d’un beau caractère, comme celui d’Auguste par exemple, mais dont la plupart sont de simples copies d’une individualité commune. […] Diderot ne cite pas ces noms, il les crie : « Philoctète se roulait autrefois à l’entrée de sa caverne. […] J’ai trouvé dans les auteurs que j’ai consultés des choses généralement inconnues et dont j’ai fait mon profit. » Il cite des autorités : la liste en est très longue. […] Il est rare qu’un personnage de tragédie ait confessé une souffrance corporelle : on cite un vers de Phèdre à titre d’exception. […] Ici nous ne pouvons nous dispenser de citer tout entière l’explication si décisive de Millet lui-même.

1732. (1910) Rousseau contre Molière

  Rousseau ici se moquerait de moi et me dirait que ceci n’est que discours et me citerait le premier mot de la réponse d’Alceste : « Je sais que vous parlez, Monsieur, le mieux du monde. » Sans doute ; mais je parle des précautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son personnage, et vous voyez bien qu’il l’entend, lui, et qu’il souhaiterait que nous l’entendissions comme tout le contraire d’un égoïste et d’un homme apte seulement à supporter les maux d’autrui. […] Non que ma vanité s’abaisse à recevoir De l’encens pour un trait qui ne fut qu’un devoir ; Mais enfin, dans un siècle égoïste et barbare, Où le crime est d’usage et la vertu si rare, Je prétends qu’un arrêt en termes solennels Cite mon innocence en exemple aux mortels. […] Il comprend que si Molière vivait de son temps, il se moquerait de lui. » Rousseau sent très bien que le Misanthrope est une satire de Jean-Jacques Rousseau, et que l’on peut sans cesse tourner contre lui, citer contre lui. […] Je puis citer en exemple de cela la petite pièce de Nanine qui a fait murmurer l’assemblée et ne s’est soutenue que par la grande réputation de l’auteur, et cela parce que l’honneur, la vertu, les purs sentiments de la nature y sont préférés à l’impertinent préjugé des conditions. » Ainsi : « L’homme est né bon ; la source de l’intérêt qui nous attache à ce qui est honnête est en nous et non dans les pièces ; l’amour du beau moral est un sentiment aussi naturel que l’amour de soi-même ; il ne naît point d’un arrangement de scènes. […] Il vient de dire ce que je viens de transcrire et que, par parenthèse, on omet toujours quand on le cite, oubliant que c’est la base même de son raisonnement.

1733. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Une foi nouvelle s’est fait pressentir à eux : ils s’attachent à cette perspective ravissante avec enthousiasme, avec conviction, avec résolution… Supérieurs à tout ce qui les entoure, ils ne sauraient être dominés ni par le fanatisme renaissant, ni par l’égoïsme sans croyance qui couvre la société… Ils ont le sentiment de leur mission et l’intelligence de leur époque ; ils comprennent ce que leurs pères n’ont point compris, ce que leurs tyrans corrompus n’entendent pas ; ils savent ce que c’est qu’une révolution, et ils le savent parce qu’ils sont venus à propos. » Dans le morceau (Comment les Dogmes finissent) dont nous pourrions citer bien d’autres passages, dans ce manifeste le plus explicite et le plus général assurément qui ait formulé les espérances de la jeune élite persécutée, M. 

1734. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

Tout cela s’est mis avec moi sur ce lit ; j’ai vu, revu, pensé, béni ; puis un petit sommeil et un rêve… » XXVII Qu’on ne s’étonne pas à me voir tant citer ; je suis sans cesse tenté de laisser aller ma plume, mais qu’écrirait-elle qui valût ce que nous lisons ainsi ensemble ?

1735. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

La page charmante du roman de Psyché, où La Fontaine a peint cette intimité délicieuse de nos grands écrivains, est dans toutes les mémoires : il serait oiseux de la citer.

1736. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

« On ne met aujourd’hui de prix qu’à l’art d’écrire ; « Et parmi nos quarante, on a beau les compter, « Il n’est pas trois lecteurs que je pourrais citer.

1737. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »

J’en pourrais citer d’autres de la même pièce qui les égalent.

1738. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

L’histoire ne saurait citer aucun autre siècle qui ait avancé aussi vite dans cette voie.

1739. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Homère cite la lyre, la flûte, la syrinx, la trompette militaire : chacun de ces instruments fut chargé d’une signification spéciale.

1740. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

J’ai eu doublement tort de citer.

1741. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

A ce propos, il lui cite Raphaël, Franklin, Shakespeare, Fulton, Machiavel.

1742. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

Que d’incidents, de compétitions, de surexcitations d’amour-propre, à ces répétitions conduites par le père Pourrat, qui nous citait des axiomes dramatiques de Talma !

1743. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

» Un mot spirituel, un mot à la Sophie Arnould, de la charmante actrice, qu’on me citait justement, avant-hier : « Comme on lui disait qu’elle devait être riche, que le prince avait dû bien faire les choses, elle répondait : « Non, non, les d’Orléans en sont encore aux prix de 48 ! 

1744. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Ses panégyristes citent la morale et les solides instructions qui sont répanduës dans les poëtes : ils s’appuïent des odes de Pindare, et même de ces cantiques divins que les ecrivains sacrés nous ont laissés sur la grandeur et les bienfaits de Dieu.

1745. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

L’exposition d’Othon est citée comme modèle : elle est naturelle, noble, bien amenée, marquée par une époque intéressante.

1746. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

IV, chap. 5] Voltaire, que j’aime à citer aux incrédules, pensait ainsi sur le siècle de Louis XIV, et sur le nôtre.

1747. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

., la décision de Villemain ne dépasse pas le doute, et il rappelle à l’esprit le mot de Goethe, que nous ne nous lasserons jamais de citer à ces sceptiques, qui devraient être les trappistes de la pensée, car qui doute n’a pas le droit d’enseigner et même de parler : « J’ai bien assez d’opinions douteuses en moi sans que vous y ajoutiez encore ! 

1748. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Contentons-nous donc de ses fantômes couronnés, de sa démocratie à deux têtes, de ses courants bifurqués, de ses révolutions à double entente qui répondent au sourire de Démocrite et aux pleurs éternels d’Héraclite sur cette scène du monde livrée aux deux principes d’Oromaze ou d’Arimane, sans que l’on puisse le plus souvent discerner lequel d’entre eux est le mauvais génie. » Nous avons voulu citer, dans leur monstruosité expresse, les paroles de M. 

1749. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

il donnera, ce livre, des embarras bien terribles à la Critique qui voudra citer… Je l’ai dit crapuleux et trivial ; mais ce qui déshonorerait même la monstruosité, systématiquement poursuivie par l’auteur, c’est la trivialité.

1750. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

V Et c’est le dernier pas, en effet, et l’accomplissement de la parole que nous avons citée : « On n’échappe au mariage que pour y revenir. » Fanny a trompé son mari pour son amant, et elle finit par tromper son amant pour son mari.

1751. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

Homère est indubitablement le premier auteur de la langue grecque ; et puisque nous tenons des Grecs tout ce que nous connaissons de l’antiquité païenne, il se trouve aussi le premier auteur que puisse citer le paganisme.

1752. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Saint-Simon en cite un qui depuis dix ans ne voulait pas sortir de son lit. […] Je pourrais même citer des arrondissements ou il suffit que les gros fermiers, les propriétaires adoptent un nom pour que les Journaliers adoptent l’autre. — Règle générale : le villageois ne reçoit conseil que de ses égaux ; il ne parle volontiers d’affaires publiques qu’avec les gens de la même condition et du même habit, qui trinquent avec lui et parlent son langage. […] Cela est si étrange, qu’il faut citer presque tout. — « Vous aviez été si longtemps sans m’écrire, que je commençais à être inquiet. […] Personne n’a trouvé de plus belles, de plus fines et de plus fortes expressions morales : il suffit de citer celles des Romains et des Barbares dans le Triomphe de Divicon, celles du major Davel et des deux ministres protestants qui raccompagnent au supplice, celles du père et de la mère de l’Enfant prodigue, celle d’Omphale. — Tous ses intérieurs ou paysages antiques sont exquis ; jamais, avec des procédés si simples, on n’a donné une si exacte idée de la nature et de la vie grecques. […] On peut citer en exemple son portrait de La Fayette ; nous n’en avons pas de meilleur et il n’y en avait pas de plus difficile à faire, car le personnage était devenu légendaire ; nulle part on ne l’a jugé avec moins de préventions et avec plus de droiture, avec une si exacte appréciation des circonstances, avec une impartialité si soutenue, avec un discernement si sûr ; aujourd’hui encore, l’article serait lu avec profit et par tout le monde.

1753. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Je ne puis me tenir de vous en citer quelques-uns : Tandis que, suscitant le courage et la foi, Corneille, de son âme espagnole et romaine. […] Les prêtres aiment Musset ; ils le citent dans leurs sermons ; c’est par eux que j’ai connu pour la première fois quelques-uns de ses vers : le début de Rolla, l’Espoir en Dieu, Tristesse, même les Nuits. […] Ils ont fait planer dans une apothéose le chansonnier de jadis, le vieux célibataire à cheveux blancs soigneusement bouclés, le monsieur en habit bleu barbeau à boutons de métal, admirateur de Delille et d’Esménard, gaillard et paterne, qui sacrifie à Momus et aux Ris, cite Horace, vit avec sa servante et garde le dépôt de « l’esprit français ». […] J’en citerai quelques-unes. […] Citons encore quelques chansons d’un caractère moins étroitement local.

1754. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Il nous cite un certain Darwin, que nous ne connaissons pas, et sur lequel nous consulterons ces messieurs de l’Académie des sciences. […] Elles peignent si bien son état d’âme, qu’il est nécessaire de les citer. […] Il aime la paix et il cite avec délices ces deux vers du chevalier de Parny : Une paisible indifférence Est la plus sage des vertus. […] » Je citerai encore quelques stances, dont les sonorités étouffées ont une langueur qui berce et assoupit tous les sens : Douceur du soir !

1755. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Du Marsais Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL A A, a & a s.m. (ordre Encyclopéd. Entend.

1756. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Permettez-moi encore, Messieurs, de vous citer un exemple pris parmi les faits les plus simples, afin que vous soyez bien convaincus de cette vérité. […] Nous pourrions vous citer encore beaucoup d’exemples analogues, pour vous prouver que la circonstance la plus légère suffit quelquefois pour changer les apparences d’un phénomène, et lui donner l’aspect d’un fait contradictoire. […] Toutes les réactions précédemment citées apparaîtront avec des caractères un peu différents, mais d’une manière encore plus évidente, si, au lieu d’employer la potasse caustique, seule, nous y ajoutons un sel de cuivre. […] Bien que les observations que je vous ai citées, dans lesquelles on a rencontré le sucre chez des carnassiers en même proportion que chez les herbivores, soient déjà une preuve que le sucre se forme où on le trouve, je veux vous démontrer maintenant, par des expériences directement appropriées à ce but, que le sucre ne provient pas de l’alimentation. […] Dans la marmotte qui a fait le sujet de l’expérience citée plus haut, il est question d’une sorte de diffusion de la matière sucrée dans l’organisme ; car on constata qu’outre le tissu du foie, il y avait encore des traces de sucre dans la bile, dans le diaphragme, dans la capsule surrénale droite et dans l’estomac.

1757. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Je voudrais vous citer quelques-unes des longues pièces, où s’affirme, personnel et virilisé, le grand talent lyrique d’Albert Glatigny. […] Je ne puis cependant résister au plaisir de citer une page des Vaines Tendresses, — un des plus tendres et des plus admirables sonnets que je sache ! […] Dans le Gibet de John Brown, il est dit entre autres choses que le cadavre du grand martyr est une porte, et je n’ai pas besoin d’insister sur l’inouïsme de cette image. » Vous pensez bien que, si modeste qu’on veuille être, on ne se soucie pas de se montrer tout à fait ridicule et j’ai reculé devant le désastre de citer de pareilles métaphores. […] Notre couple effrayant en tous lieux a la vogue ; On le cite à la danse, au festin, au combat ; Nul ne sait mieux que nous conduire une pirogue Sur les flots encombrés de nasses du Saubat.

1758. (1925) Proses datées

On citait de lui des « mots cruels » et de féroces boutades. […] On citait de lui des fantaisies spirituellement paradoxales, maints traits, si bien que la figure qu’il s’était composée avait tenté un romancier qui l’avait prise pour un modèle du héros d’un livre remarqué. […] Cette révélation, Baudelaire en a exprimé le caractère dans une lettre souvent citée. […] J’en citerai pour exemple : Une Mort héroïque, Portraits de Maîtresses, Mademoiselle Bistouri, Mais, « contes » ou « poèmes », les Petits Poèmes en Prose sont d’une rare, précise et originale perfection.

1759. (1887) George Sand

Pour bien marquer cette nuance, deux noms suffisent ; nous pourrions en citer dix : Teverino et le Secrétaire intime. […] Citons encore, mais sans nous arrêter : la Daniella, un roman très romanesque ; Narcisse, les Dames Vertes, l’Homme de neige, Constance Verrier, la Famille de Germandre, Valvèdre, la Ville-Noire, Tamaris (1862) ; Mademoiselle de La Quintinie (1863), la Confession d’une jeune fille (1865), Monsieur Sylvestre, le Dernier amour, Cadio (1868), Mademoiselle Merquem, Pierre qui roule, le Château de Pictordu, Flamarande, etc., etc. ; puis les Légendes rustiques, Impressions et souvenirs, Autour de la table, les Contes d’une grand’mère, etc., etc. […] Il sent qu’il a affaire à une personne et non à un instrument. » (1er mars 1803, Correspondance inédite, citée plus haut.) […] Citons les dates des principaux romans : En 1832, Indiana, Valentine ; en 1833, Lélia ; en 1834, les Lettres d’un voyageur et Jacques ; en 1835, André et Leone Leoni ; de 1833 à 1838, le Secrétaire intime, Lavinia, Metella, Mattea, la Dernière Aldini ; Mauprat fut écrit à Nohant en 1836, au moment où Mme Sand venait de plaider en séparation.

1760. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Je la cite après eux, non parce qu’elle explique sa vie, comme ils prétendent, mais parce qu’elle montre mieux qu’une autre l’idée singulièrement trouble que cet homme d’esprit avait de lui-même : « Il y a deux races en ce monde, depuis Abel et Caïn ; deux races adverses et ennemies : l’une qui est faite pour croire, pour respecter, pour aimer, pour adorer, pour porter humblement et vaillamment les jougs du devoir ; l’autre, incrédule, haïsseuse, impie, qui blasphème et qui raille, et qui ne se soumet qu’à la force, pour laquelle elle se sent moins de haine que pour le devoir au fond, révoltée contre la société, c’est-à-dire contre l’homme autant que contre Dieu. […] L’expression ne s’interrompt pas d’être atroce la main du sauvage ne tremble pas un instant sur cette victime lamentable, à faire pleuvoir les larmes des anges « Musset, en prose, semble chaussé d’une sorte de sabots à sonnettes, fort jolis, sans doute, mais qui pourtant le privent de ses ailes principales qu’il avait aux pieds et non aux épaules. » Cette phrase donne si parfaitement la manière de l’homme que j’ai tenu à la citer. […] C’est une des plus terribles sentences du Livre qu’il citait si souvent et dont la secrète douceur lumineuse ne le pénétra jamais. […] Cette musique est tellement une avec cette poésie qu’il faudrait, je crois, reproduire les mêmes réflexions, avec le désavantage de ne pouvoir citer des sons et l’inconvénient plus grand encore d’avoir à parler à des hommes qui ne peuvent pas avoir pour comprendre d’aussi mystérieuses analogies spirituelles, la subtilité des anges.

1761. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Dans les quatre-vingt-une pensées que je lis sous le nom de Mme de Sablé, j’en pourrais à peine citer une qui ait du relief et du tour.

1762. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Mais voici un bien autre attrait, le plus pénétrant de tous pour un monde qui raffole de Parny ; selon le comte d’Artois dont je n’ose citer le mot, c’est l’appel aux sens, l’éveil des sens qui fait toute la verdeur et toute la saveur de la pièce.

1763. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

Nous ne pouvons la fixer dans une formule exacte ou approximative ; nous ne pouvons avoir et donner, à propos d’elle, qu’une impression littéraire ; nous sommes réduits à noter et citer les faits saillants par lesquels elle se manifeste, et qui indiquent, à peu près, grossièrement, vers quelle hauteur de l’échelle il faut la ranger.

1764. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

Pour ne citer qu’un exemple, les guêpes ne périssent point annuellement en ne laissant dans les nids que les reines, comme dans les climats froids ; mais les générations et les essaims se suivent sans interruption.

1765. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Il ne faisait pas de plan ; on n’en cite qu’un qu’il ait écrit, c’est celui de Xerxès.

1766. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Il trouvait tant de difficultés à les justifier, lui si exact en fait de citations, qu’il avait fini par admettre en principe que les deux Testaments, chacun de leur côté, sont infaillibles, mais que le Nouveau n’est pas infaillible quand il cite l’Ancien.

1767. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Walther obtiendra Eva par le concours, et ce motif est celui du rêve dont Walther fera son chant de maître ; il correspond bien à la dernière phrase de Sachs citée plus haut ; on ne lui trouve plus cette liberté indéfinie d’allure qu’il présentait quand il signifiait le printemps, il rappelle à présent Eva, le concours, le nouveau mode que Walther doit créer.

1768. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

Aristote en cite un notable exemple. — Une Femme avait empoisonné un jeune homme en lui faisant boire un philtre érotique.

1769. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

Nous citions l’Anthologie tout à l’heure : on se rappelle, devant cette élégante agonie, les gracieuses épitaphes de courtisanes grecques qu’elle nous a transmises, et qui semblent tracées par le doigt même de l’Amour : — « Je renferme Laïs, la belle citoyenne de Corinthe, qui vécut dans l’or et la pourpre, plus recherchée et plus délicate que Vénus elle-même.

1770. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Elle me cite des choses admirables sur l’amour de la patrie.

1771. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Mercredi 23 janvier Flaubert dit que toute la descendance de Rousseau, tous les romantiques n’ont pas une conscience bien nette du bien et du mal, et il cite Chateaubriand, Mme Sand, Sainte-Beuve, finissant par laisser tomber de ses lèvres, après un moment de réflexion : « Et c’est vrai que Renan n’a pas l’indignation de l’injuste ! 

1772. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »

Deslyons, dans une note de cet écrit, devenu très rare et que possédait, si notre mémoire est bonne, Charles Nodier, cite un passage du grand antiquaire numismate de Venloo, Hubert Goltzius, où, à propos des embaumements, Goltzius mentionne les Égyptiens d’Eschyle, et l’Apothéose d’Orphée, titre omis dans Pénumération de Meursius.

1773. (1772) Éloge de Racine pp. -

Mais quand je n’aurais à citer que Britannicus , n’en serait-ce pas assez ?

1774. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

Certes, il existe en ce moment plusieurs autres poètes qui cultivent avec un juste succès les quatre genres que nous venons de citer ; mais ceux d’entre eux qui ont le plus de droit aux hommages seront les premiers à sanctionner les nôtres ; certes, nous avons des écrivains distingués qui traitent encore des genres si admirablement traités par nos grands maîtres, mais, on ne saurait trop le répéter, ce ne sont pas ces écrivains qui peuvent caractériser l’époque actuelle.

1775. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

Les livres saints disent que la vie de l’homme fut, au berceau du monde, plus longue, et que depuis elle a été accourcie : je ne cite ici les livres saints que comme dépositaires des traditions antiques.

1776. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »

Il y a quelque temps, jetant sur le papier le plan du présent article et arrêtant la liste des travaux à consulter, je voulus inscrire le nom de Prendergast, l’auteur dont je citais tout à l’heure la méthode intuitive et dont j’avais lu autrefois les publications parmi beaucoup d’autres sur la mémoire.

1777. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

. — Quant aux traits proprement parodiques, à la manière de Scarron, et quant aux pures plaisanteries de collège et facéties de Saint-Charlemagne, il y en a, mais moins qu’on a dit, car on n’a guère trouvé à citer que « monter une trirème » et « filer à la Perse ». […] On cite toujours les mêmes, et ça fait toujours plaisir. Il y en a qu’on cite de vive voix, mais qu’on n’écrit pas, et ce sont peut-être les meilleurs. […] Qui connaît Catherine, Guise, Lorraine, Coligny, — et les hommes par-dessus le marché, — connaît vraiment l’histoire des guerres de religion, fût-il incapable de citer une date précise ou un nom de bataille. […] Je veux citer ici une phrase de mon éminent confrère, Léon Bernard-Derosne, qui m’a frappé par sa belle couleur : « Le Père Vignal est un de ces dominicains bien râblés et frémissants, qui, rien qu’en se tapant sur la cuisse, mettent en l’air, pour tout un Carême, les jeunes et les vieilles dévotes des deux faubourgs. » C’est bien cela.

1778. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Homère cite la lyre, la flûte, la syrinx, la trompette militaire ; et chacun de ces instruments fut chargé d’une signification spéciale. […] Il cite avec admiration, dans plusieurs passages d’Isis, le nom et les opinions du scolastique allemand. […] Renan la dit fortuite, et il cite l’exemple du semeur aveugle : parfois cette fin du monde est la vertu ; parfois, la vertu même est un moyen, une duperie de la nature, pour nous obliger à réaliser une fin différente. […] Je vais prendre quelques citations un peu au hasard, dans son Jardin d’Épicure, car vraiment c’est le livre tout entier qu’il faudrait citer. […] Ochorowicz, Gibier, etc., je ne citerai point les noms et les prénoms des personnes qui ont assisté avec moi à cette séance : exciter à la haine et au mépris des lois de la nature, n’est-ce point quelque chose comme un anarchisme, et le plus dangereux de tous ?

1779. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Cette phrase regarde le public, dont elle tend à expliquer et à excuser l’engouement, et en même temps elle semble paraphraser l’annotation du Cardinal que nous avons citée tout-à-l’heure ; elle en ôte seulement la mauvaise humeur, sans avoir l’air d’y songer. […] Je n’entrerai pas dans l’analyse du drame ; j’en citerai seulement quelques détails. […] Je me garderai bien, moi, ici, de suivre Rotrou sur ce terrain-là, et de citer les passages anti-chrétiens de ses rôles, parce que peut-être il se trouverait quelqu’un pour m’attribuer, à moi, ce qu’aurait dit non pas même Rotrou, mais le personnage de sa pièce.

1780. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

Je citerai les propres paroles de sir John Herschel et de Stuart Mill96. […] Non seulement l’expérience faite avec les yeux ou avec l’imagination n’est qu’un indice, mais de plus cet indice, en certains cas, peut manquer ; tout à l’heure, ni avec l’œil externe, ni avec l’œil interne, je ne pouvais suivre le prolongement des deux parallèles au-delà d’une certaine distance ; pareillement, on peut citer telle figure, le myriagone régulier, que je n’ai jamais vue tracée, que par l’imagination je ne puis tracer, et sur laquelle pourtant je puis porter avec clarté des jugements certains.

1781. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Et l’on s’entretient amoureusement de ce théâtre faisant la joie intellectuelle de Weimar, et de là on est amené à dire qu’il n’y a que les milieux restreints, les petits centres pour goûter la littérature distinguée, et l’on cite les petites républiques de la Grèce, et les petites cours italiennes de la Renaissance : tout le monde constatant que les grandes accumulations de populations, comme Paris, les capitales à l’innombrable public, font de préférence de formidables succès à Roger la Honte ou à La Porteuse de pain, à de grosses et basses œuvres. […] … une longue application m’est défendue depuis ma maladie. » Et revenant aux jouissances qu’il éprouve encore ; il cite la conversation avec un être qui a l’intelligence des choses qu’il aime, et il finit en me demandant d’une voix caressante, et presque humble, de l’inviter à déjeuner.

1782. (1925) Portraits et souvenirs

Je ne rapporterai pas les exemples que cite M.  […] Citerai-je Rabelais, dont l’œuvre encyclopédique n’est ni lisible, ni compréhensible sans une explication continuelle ? Citerai-je Ronsard, que ses contemporains eux-mêmes prirent soin d’éclaircir de commentaires ?

1783. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Tout de même, si les hommes pouvaient se douter du rôle de volant entre deux raquettes qu’ils jouent, ils feraient une mine singulière… Mais on le leur révélerait qu’ils n’en voudraient rien croire… Et le Bon Dieu qui cite du Jean-Jacques ! […] Les journalistes me citent dans leurs échos. […] Imitez les grands saints… Voulez-vous que je vous cite des exemples ?

1784. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

Sa grande personnalité ne se fait sentir que dans de délicats sous-entendus, comme lorsqu’il parle des embellissements de Paris, et qu’il cite Notre-Dame. […] Il décrit les lunettes de cette époque, rapprochant la planète de l’œil, à une distance guère plus grande que la distance de quatre-vingt-dix lieues, « en sorte, dit-il, que s’il y avait eu un monument, — et il cite toujours, quand il parle d’un monument, Notre-Dame de Paris — on aurait dû l’apercevoir comme un point. […] Il se plaint drolatiquement du peu de connaissance des hommes, qu’ont les membres du gouvernement, et me cite ce joli mot de Morny, embêté par les prétentions dirigeantes et gouvernantes des journalistes, disant : « Vos journalistes, mais ils n’ont pas été seulement ministres ! 

1785. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Il cite, là-dessus, cet endroit de l’Encyclopédie où l’on prouve que le chant de Méduse dans Persée iroit aussi bien sur des paroles d’un caractère tout opposé. […] Sans citer, sans appeller en jugement aucun membre de l’université, sans écouter ses défenses, & prendre aucune information d’elle, « il suspendit de leurs fonctions tous les docteurs en théologie, en droit & médecine, & tous leurs écoliers, & fit publier cette suspense dans toutes les paroisses de Paris. » L’université, pour justifier sa conduite, se hâta de répandre des copies multipliées de son décret contre les dominicains. […] Ce même écrivain cite ces paroles de l’évêque de Montpellier, Colbert : « Si Paul V s’étoit rendu aux sages remontrances qui furent faites pour publier la bulle contre Molina, il auroit épargné à l’église tous les maux qu’elle éprouva depuis ; au saint siège, cette foule de décrets qu’a produits sa complaisance pour les jésuites ; aux jésuites, le malheur d’être devenus une pierre d’achoppement dans Israël ; aux fidèles, celui d’être dirigés par des hommes qui ne connoissent de la religion que l’extérieur, qui ont établi des maximes pour justifier les péchés, & qui, voulant accorder les passions avec l’évangile, ne réforment pas les passions, mais détruisent l’évangile ». […] Il condamne chacune des cinq propositions à part, sans citer ce qui les précédoit ni ce qui les suivoit, ni même les pages dont elles étoient tirées.

1786. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

« Il y avait dans le Lothian, province de la montagneuse Écosse, dit l’historien que nous citons, un lieu solitaire où Knox passait chaque jour de longues heures.

1787. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

on n’a qu’à feuilleter le poème, à se rappeler les passages fameux que tout le monde cite : les prologues des Misères et des Princes, la cour des Valois, et tant de vers éclatants qui fleurissent jusque parmi les plus épineuses broussailles.

1788. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

On a chicané Pascal sur l’exactitude des textes qu’il cite : mais il s’est bien gardé.

1789. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Et je citerai d’autant plus volontiers Victor Cousin que le livre auquel je me réfère n’est pas une tentative originale et hardie, mais un exposé destiné à une sorte de vulgarisation philosophique.

1790. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

Dupanloup ; le mot de la Bible qu’il citait le plus souvent, et qu’il aimait doublement parce qu’il était biblique et qu’il finissait par hasard comme un vers latin, était : Da mihi animas, cetera tolle tibi.

1791. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

On opposait sa simplicité à la froideur d’âme des savants ; on le citait comme un exemple de la gratuité absolue des dons de Dieu.

1792. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Et j’ai cherché vainement, dans les étouffantes salles, quelque autre peinture qui pût être citée.

1793. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Il suffit de citer, pour les rattacher encore à ce mouvement, De toute son âme ou Donatienne de M. 

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