Comme il habitue le public à lire vite, le journal oblige l’auteur à écrire vite. […] Voici, par exemple, comment, en 1769, la France littéraire établit la liste des journalistes et auteurs d’écrits périodiques » : Gazette de France, MM. l’abbé Arnaud et Suard. — Journal des savants, une société de Gens de lettres. — mercure de France, M. de la Place (addition : pour le Mercure, mettez M.
L’auteur parle d’un ami qui, dans la crainte d’influencer mal ses semblables, s’était retiré en un prieuré. […] Kahn analyse avec humour le roman d’Anatole France, et, après quelques pichenettes, conclut, c’est le meilleur de l’auteur et vraiment un joli roman.
Tant qu’on lit, on est furieux contre l’auteur qui gâte une pensée supérieure à son talent. […] Et à l’auteur donc ?
Les quarante oies viennent de couronner une mauvaise pièce d’un petit Sabatin Langeac, pièce plus jeune encore que l’auteur, pièce dont on fait honneur à Marmontel, qui pourrait dire comme le paysan de Mme De Sévigné accusé par une fille de lui avoir fait un enfant : je ne l’ai pas fait ; mais il est vrai que je n’y ai pas nui ; pièce que Marmontel a lue à l’assemblée publique, sans que la séduction de sa déclamation en ait pu dérober la pauvreté ; pièce qui a ôté le prix à un certain M. de Rhulières, qui avait envoyé au concours une excellente satire sur l’inutilité des disputes, excellente pour le ton et pour les choses, et qu’on a cru devoir exclure pour cause de personnalités. […] Les jeunes auteurs de ces esquisses, peintres ou sculpteurs, sont obligés de conformer leurs tableaux ou bas-reliefs aux esquisses sur lesquelles ils ont été admis.
Ils se rendent propre facilement la façon de tourner les vers et la mécanique des auteurs de ces ouvrages. […] Comme Quinault étoit l’auteur et l’inventeur de ce stile particulier aux opera ; il montre que Quinault n’étoit pas sans genie ; mais ceux qui ne peuvent faire autre chose que de les repeter, en manquent.
Ne comparons pas à l’imagination orientale de l’auteur de Nathan le Sage et d’Émilia Galotti, l’imagination un peu bourgeoise de l’auteur du Fils naturel et du Père de famille.
L’auteur a l’esprit de sa consigne. […] Il nous a donné une analyse très exacte de la théodicée, de la métaphysique et de la morale de l’illustre auteur de la Somme.
L’auteur y parlait de la divinité du néant : Le cœur trempé sept fois dans le néant divin ! […] … La gloire de Delille est chétive, j’en suis bien sûr, aux yeux de l’auteur des Poèmes antiques et indiens, qui se croit un bien autre peintre que Delille, parce qu’il a le naturalisme de l’école moderne, l’empâtement du panthéisme allemand, et qu’il a lu la Flore indienne, car l’indianisme de M. le Conte de L’Isle n’a pas plus de profondeur que cela.
Ponsard, en supposant qu’on puisse employer ce terme de peinture en parlant d’un poète aussi peu peintre que l’auteur de Lucrèce ; mais si le résultat d’art est différent, le résultat d’impression est le même. […] Quand il rit, ce n’est plus un écho, et ce serait lui qui trouverait l’écho, s’il riait souvent, ce que je lui conseille… Cela ne veut pas dire, — qu’il me comprenne bien, — que l’auteur de Festons et Astragales doit renoncer à la poésie lyrique et se vouer exclusivement à la comédie.
Les auteurs ne sont pas d’accord sur la cause et la signification de cette acidité de la muqueuse buccale. […] Le même chien porte également une bouteille attachée à un conduit salivaire, sans que l’auteur parle de la salive. […] Ces auteurs conclurent, d’après leurs expériences, que le suc pancréatique avait les propriétés de la salive, et lui attribuèrent les mêmes usages. […] Ce sont des circonstances de ce genre qui ont été cause de la diversité des opinions des auteurs. […] Elle a été signalée aussi par plusieurs auteurs pour l’intestin et même pour l’œsophage.
Auteurs cités Paul Adam Prosateur.
Rozier, [N.ABCD] Abbé, Docteur en Théologie, Chevalier de l'Eglise de Lyon, né dans cette ville en 1734 ; Auteur de plusieurs Ouvrages de Physique & d'Histoire Naturelle qui le placent parmi les Ecrivains utiles de ce Siecle.
COSSART, [Gabriel] Jésuite, né à Pontoise en 1615, mort à Paris en 1674, Orateur Latin, dont les Discours prouvent tout à la fois que la belle Eloquence peut être le partage d’un homme de Collége, & la belle Latinité celui d’un Auteur moderne.
Dans le grand nombre d’Ouvrages que cet Auteur nous a laissés, on estime particuliérement son Histoire des Papes qui ont siégé à Avignon.
Charles Fuster Les Sept Lueurs d’Élohim : de belles pages symboliques, où l’auteur s’élève jusqu’aux conceptions et aux visions les plus grandioses.
. ; auteur dramatique) [Bibliographie] Ghislaine (1897). — La Bagatelle, comédie en un acte (1900).
Charles Fuster L’auteur ne se plaindra pas longtemps : il a du talent, un talent délicat, au charme communicatif ; c’est ce qu’il faut pour être heureux.
Tous ses Ouvrages historiques ne sont bons qu’à être consultés par ceux qui travaillent sur l’Histoire, & qui sont bien aises de s’épargner la peine de puiser dans les sources, en feuilletant les Ouvrages des Auteurs qui ont fait les frais du premier travail.
Gabriel Vicaire Rimes de mai est vraiment un livre de bonne foi, sincère et sans prétention, varié, aimable et fleuri comme les vingt ans de l’auteur.
Charles Fuster Ces « poèmes de jeunesse », comme les appelle l’auteur lui-même, ont des violences d’expression, mais aussi du pittoresque et un parfum de rusticité sincère.
Basnage, [Jacques] Ministre Protestant, frere du précédent, né à Rouen en 1653, mort en Hollande en 1723, est Auteur d’une trentaine d’Ouvrages, dont les trois quarts ont pour objet des matieres de controverse.
L’Auteur y a joint un Dictionnaire des Théatres, en 6 vol. qui, avec les mêmes défauts, fourmille d’inexactitudes.
Cet ancien apprenti graveur aimait à tracer de beaux caractères, surtout quand ces beaux caractères formaient des phrases dont il était l’auteur. […] (Sous-entendez : « Donc l’auteur ridiculise la vertu ».) […] Elle y gagne un mal que l’auteur ne spécifie pas, et qui est apparemment une pleurésie. […] L’auteur nous parle trop des « sens » et des « désirs » de Sophie, et même de son « tempérament combustible ». […] Mais Émile, plus austère, passa pour le chef-d’œuvre de l’auteur.
Verdier, [Antoine du] Seigneur de Vauprivat, né à Montbrison en 1544, mort en 1600 ; laborieux Compilateur sans jugement & sans méthode, qui n'a pas laissé de se rendre utile, en son temps, par sa Bibliotheque des Auteurs François, qui n'est aujourd'hui d'aucune utilité ; mais que les Remarques de M.
Charles Fuster L’auteur réunit, en un recueil solide, nourrissant, plein de sève, les poésies que lui ont inspirées son existence au milieu des paysans et son amour de la campagne, ou plutôt de la montagne.
Arnoult, [Jean-Baptiste] Abbé, mort à Besançon en 1753, Auteur de huit Traités sur l’Education de la Jeunesse, assez mal écrits, mais pleins de réflexions utiles pour la culture de l’esprit & du cœur.
C’est assez le sort des Auteurs qui s’attachent à des Productions frivoles, & qui n’ont que les ressources de l’esprit pour se garantir de l’oubli.
Cet Auteur paroît avoir oublié son propre esprit, pour ne s’occuper que de l’esprit des autres ; il n’a jamais donné que des Esprits étrangers, celui de St.
Cet Auteur s’est attaché à des Ouvrages solides, qui exigent des connoissances étendues, & prouvent, lorsqu’ils sont bien faits, le talent de les placer avec intérêt & discernement.
Riuperoux, [Théodore de] né à Montauban en 1664, mort à Paris en 1706, Poëte tragique, Auteur d'une Hypermnestre moins chargée de machines, mais beaucoup mieux conduite, mieux versifiée que celle de M.
Ceux qui désireront des éclaircissemens sur le personnel de cet Auteur, si décrié par les ennemis que les Trois Siecles lui ont attirés, pourront consulter les articles Condorcet, Helvetius, Liger, Lacombe, Palissot, Robé, &c. ainsi que l'Avertissement de la seconde édition de ce Livre, le Discours préliminaire de la quatrieme, & les Lettres qui terminent celle-ci.
Vigenere, [Blaise de] Secrétaire de Henri III, né dans le Bourbonnois en 1522, mort à Paris en 1596, Traducteur médiocre, mais littéral, des Commentaires de César, de l'Histoire de Tite-Live, & de quelques autres Auteurs Latins.
Mais les poèmes dont il est l’auteur ont révélé en lui un lyrique plein d’originalité et un fin ciseleur de rimes.
Charles Fuster L’auteur est bien certainement, après Heredia et sur ses traces, un des plus parfaits artistes de ce temps.
Charles Fuster Cet œuvre à la Musset, très passionnée, et, on le sent, très sincère, est précédée d’une préface où l’auteur fait le procès des symbolistes.
Bridault, [Jean-Pierre] Maître de Pension de Paris, mort en 1761, Auteur utile pour les jeunes gens, & même pour ceux qui ne le sont plus.
COSTE, [Pierre] né à Uzez, mort à Paris en 1747 ; Traducteur de l’Essai de Locke sur l’entendement humain, & Commentateur de Montagne & de la Fontaine, dont les remarques sont utiles pour l’intelligence de ces deux Auteurs.
Paul Lallemand L’auteur a voulu venger sa terre beauceronne du mal qu’on a dit d’elle : il a réussi… Tout jaillit, bondit, coule de source.
Alphonse Lemerre Auteur de plusieurs volumes de poésie dont les principaux sont le Cœur et les Yeux et les Réalités, M.
Paul Pionis Je dois convenir, après avoir lu ce livre, que le proverbe si connu : « Bon sang ne peut mentir », ne saurait être mieux appliqué qu’à l’auteur de ces poésies fraîches comme les fleurs d’avril, mais à l’allure martiale et chevaleresque comme celle des anciens preux.
Les autres ont pour objet des matieres de Religion, & sur-tout le développement des Prophéties, où l’Auteur a été surpassé par l’excellent Ouvrage de M.
Bayle a jugé à propos de consacrer à cet Auteur obscur un article assez long dans son Dictionnaire critique.
Celui-ci a composé l’Histoire de l’Eglise de Paris, c’est-à-dire qu’il a fait un Ouvrage diffus, où, parmi les recherches curieuses, on en trouve beaucoup d’inutiles, comme dans tant d’autres Ouvrages de cette nature, dont les Auteurs se sont trop attachés aux petits faits, en oubliant que les Histoires particulieres ne peuvent intéresser que par le choix, la maniere & la briéveté.
L’Auteur y paroît instruit, élégant, honnête homme, & habile dans les négociations dont il fut chargé par Henri IV, alors Roi de Navarre.
Cet Auteur sera caractérisé, en disant que son Eloge de la Roture n’a rien de noble ; son Livre des Causes de la Dépopulation, & des moyens d’y remédier, rien que d’utile ; sa Traduction de l’Imitation de Jésus-Christ, rien que d’édifiant ; & celle des Œuvres d’Ausonne, rien que de médiocre.
Plusieurs Auteurs ont profité de ses lumieres ; ils auroient dû, par reconnoissance, en faire honneurs à ce Religieux, dont les travaux leur ont été si souvent utiles.
On doit toujours de l’indulgence aux Auteurs qui, à son exemple, cultivent les Muses pour elles-mêmes, qui ont des mœurs douces & honnêtes, fruit d’un esprit sans orgueil & sans prétention.
De par Apollon dieu de la peinture, nous condamnons le Sr Parrocel auteur de cette maussade composition, à lécher sa toile, jusqu’à ce qu’il n’y reste rien, et lui défendons de choisir à l’avenir des sujets qui demandent du génie.
L’auteur qui veut barrer la rivière et prendre tout le poisson, c’est-à-dire, donner toute la littérature de ce siècle, montre, aujourd’hui, en fait de femmes, la fleur du panier, en supposant qu’un pareil panier ait une fleur… Aujourd’hui, ce n’est que quelques-unes.
[Note de l’auteur] C’est ici la fin des premières Causeries du Lundi qui, commencées au Constitutionnel et continuées sans interruption au Moniteur, ont tenu bon chaque semaine pendant cinq années accomplies ; on vient de voir le dernier article de cette série que j’aie donné au Moniteur. — Le morceau suivant, sur Werther, a été inséré dans la Revue contemporaine en juin 1865, et les autres l’ont été, vers le même temps, dans L’Athenaeum.
Léonce Depont, l’auteur des Sérénités , pur, grave et noble livre, qui est, on le sent, le résultat d’un long travail, d’un choix sévère parmi beaucoup de pages condamnées.
À dire vrai, et quoique l’auteur ait toutes les habiletés de l’art impersonnel, nous l’aimons mieux dans les pièces plus intimes, dont quelques-unes sont de véritables cris de détresse.
Charles Asselineau L’auteur de La Strega avait, en vers, la grande manière de son temps.
Auteur : M.
Raymond Roussel, l’auteur de la Doublure , tient à ce que ses lecteurs appellent son livre un roman.
Charles Fuster L’auteur, gentilhomme, mais nullement un amateur, aurait pu, en revenant du désert, nous en faire à l’infini des descriptions subtiles et nuancées.
On les lit avec intérêt, & l’on est porté d’autant plus à croire l’Auteur, qu’il ne fait nul effort pour être cru.
Auteur original de plusieurs Ouvrages originaux, & qui, en prenant la plume, semble ne s’être proposé que son amusement & celui des Lecteurs qui aiment un style singulier.
Le Monarque fut payé de l’honneur qu’il lui faisoit, par le plaisir de voir quantité de Pieces de Mécanique, dont ce Moine étoit l’Auteur.
Ce dernier Ouvrage lui a attiré les anathêmes de leur Chef ; mais cette étrange maniere de réfuter les bons Ecrits, n’a point nui au succès de ce Livre, & ne découragera pas sans doute le zele de l’Auteur.
Le seul Ouvrage de cet Auteur, qu'on lise encore aujourd'hui, est sa Version Françoise de Galistan, ou de l' Empire des Roses, composé par le Poëte Saay.
D’un autre côté, l’auteur de la Charte pouvait-il se parer des premiers écrits de M. […] La pauvre femme auteure, la voilà bien mal habillée, sans compter la femme auteure qui ne s’habille pas du tout ! […] » Avouez qu’un grand auteur n’eût pas mieux dit ; seulement, c’était commencer de bien bonne heure. […] Émile Souvestre, auteur du Phare de la Tour du Fou ; le second prix par M. Boulay-Paty, auteur du Combat des Francs.
L’auteur y relate des exploits trop peu connus… Ce sont partout des chaos d’armées, des mêlées de cavalerie, qu’accompagnent des paysages au charme pénétrant.
Eugène Bazin, de Versailles, auteur d’un recueil intitulé Rayons , poète religieux, harmonieux, sincère, compatissant, qui ne maudit pas, qui joint à d’heureux échos de la poésie anglaise des accents qui sont bien à lui.
Haag, Paul (1843-1911) [Bibliographie] Le Livre d’un inconnu, publié sans nom d’auteur (1879).
L’auteur, M.
Il y a apparence qu’avec un peu plus de culture, ses talens lui auroient fait un nom parmi les Auteurs dramatiques.
Ce qu’il a écrit sur l’économie domestique annonce l’Homme instruit, le Citoyen zélé & l’Auteur utile.
M. l’Abbé Irailh y a puisé ce que l’Auteur dit de meilleur sur les Gens de Lettres, pour ne faire usage dans ses Querelles Littéraires.
Ses Traductions de quelques Peres de l’Eglise & de plusieurs Auteurs profanes ont les mêmes défauts, & de plus, de la froideur, de la foiblesse & de l’inexactitude.
Ses Ouvrages peuvent être regardés comme une école de bon goût : ils offrent par-tout un Auteur nourri de la bonne Littérature des siecles de Périclès, d’ Auguste & de Léon X ; un Ecrivain exact, poli, correct, mais quelquefois trop scrupuleux.
Nous ne parlons de lui que pour faire remarquer que bien des Auteurs, aujourd’hui oubliés, ont été lus par des hommes célebres qui ne s’en sont pas vantés.
Auteur de plusieurs Ouvrages de Biographie très-peu estimés, tels que ses Histoires de Jules-César, de Louis XIII & de quelques Philosophes anciens & modernes.
Ceux qui ont encore le goût assez sain pour aimer la Latinité fine, simple, naturelle, élégante & pure de Phédre, la retrouveront très-souvent surpassée dans les Fables que cet Auteur a composées.
Portelance, une petite Comédie en Vers, intitulé les Adieux du Goût, qui a eu des succès, & en promettoit de plus grands au talent de l’Auteur, s’il eût pu continuer cette carriere.
Ma tâche est plus modeste que de conseiller l’auteur, moins aimable que de lui être complaisant.
Rodolphe Darzens La Muse noire, recueil comprenant des poèmes d’un rythme sur qui révèlent déjà, à travers l’admiration de l’auteur pour Baudelaire, une originalité curieuse, dont le caractère fut bientôt affirmé dans un livre ayant pour titre : Rosa mystica, où des pensées d’un ordre élevé sont exprimées en fort beaux vers.
Ses lumieres sur l’histoire ont servi à guider beaucoup d’Auteurs dans leur travail ; & sa facilité à communiquer les trésors de son immense Bibliotheque, a contribué à la perfection de plusieurs Ouvrages.
L’Auteur y joint le mérite du style à la justesse & à la solidité des raisonnemens.
Cet Auteur réunit au savoir & au talent de bien écrire, des qualités sociales qui donnent un nouveau prix à son mérite littéraire.
L’Auteur a un peu trop négligé ces qualités, qui donnent un nouveau lustre à l’érudition.
Un Auteur qui en écarteroit le goût du merveilleux & la bizarrerie du style, pourroit en tirer un grand parti.
Ruffi, [Louis-Antoine de] né à Marseille en 1657, mort dans la même ville en 1724, n'est guere connu que de ses Compatriotes, & n'est Auteur que de quelques Ouvrages qui peuvent servir de matériaux à une Histoire de Marseille.
Marc. 596 Lettre au Roi de Sardaigne Victor Amédée III, en lui envoyant l'Abrégé historique de la vie du Roi Charles-Emmanuel III, son père. 598 Lettre à l'Impératrice-Reine de Hongrie. 601 Lettre au Prince Charles de Lorraine, oncle de l'Empereur, Gouverneur des Pays-Bas, &c. 603 Lettre à un Journaliste. 605 Lettre à MM. les Auteurs du Journal de Paris. 615 Lettre à M. l'Abbé de Fontenai, Rédacteur des Annonces & Affiches pour la Province. 619 Lettre à M.
Pour ce qui est du lyrisme, nous avons un excellent témoin : Giovanni Berchet, le théoricien du romantisme italien, l’auteur de la Lettera semiseria di Grisostomo (1816). […] Pendant des années il ne s’est inspiré que des livres, cherchant à imiter les grands auteurs du passé ; et les étrangers, qu’il appelait à son secours, tantôt Pétrarque et tantôt Ossian ; et les Français, Voltaire, Lebrun, ou Parny. […] pleurard”, disait-il à l’auteur absent, “tu te lamentes ; tu es semblable à la feuille flétrie, et poitrinaire. […] VIII, article IX). — Rousseau, qui prépare son attitude antiphilosophique en s’imprégnant de philosophie, fait figurer Leibniz parmi les auteurs dont il poursuit chaque jour la lecture. […] Il n’y a pas si loin de l’affirmation de Jean-Jacques, que tout est bien en sortant des mains de l’auteur des choses, au cri du Neveu de Rameau : « Ô nature !
[Note de l’auteur] Ce tome onzième de la première édition contenait une « Table analytique générale » pour les onze premiers volumes, car j’avais lieu de croire le recueil des Causeries terminé à ce moment.
Félix Gaudin, auteur de Poésies chrétiennes (1864), âme honnête, éprouvée, reconnaissante, que l’injustice a atteinte, que la foi a relevée et consolée, humble acolyte en poésie, et qui, dans le pieux cortège, me fait l’effet de psalmodier ses rimes à mi-voix, en tenant à la main le livre de l’imitation, d’on la joie et la paix lui sont revenues.
L’auteur est breton, il aime sa terre natale et il la chante pieusement, en parlant comme un enfant parle de sa mère.
Garasse attribue un certain Parnasse satirique, Ouvrage rempli d’impertinences & d’obscénités, où l’on trouve un grand nombre d’Epigrammes & d’autres Pieces de la façon de Sicognes, de Motin, de Théophile, de Ménard, de Sarrasin, &c. si licencieuses, que ces Auteurs n’ont osé les insérer dans la collection de leurs Œuvres.
Cet Auteur prouve combien l’élocution est nécessaire quand on veut se faire lire & intéresser ; chez lui, la forme fait toujours tort au fond, parce que sa maniere de s’exprimer est infiniment au dessous de ses pensées.
Il ne suffit pas de posséder la langue de l’Auteur qu’on veut traduire, il faut encore connoître & savoir appliquer les finesses de la sienne.
Si cet Auteur obtient jamais de la célébrité, ce sera par l’ennui mortel qu’inspirent ses Ecrits ; & le moyen d’y parvenir, seroit de trouver des Lecteurs assez courageux pour les lire.
Ils auroient fait plus d’honneur à ce Poëte, si l’on y découvroit moins d’hémistiches dérobés à Corneille & à l’Auteur de la Henriade.
Le plus supportable de ses Ouvrages est une espece d’Histoire en Vers, ou plutôt en rimes, divisée en sept Livres, que l’Auteur appelle honnêtes Loisirs.
Cet Auteur se rendit utile à l’Etat par ses grandes connoissances, & se signala dans l’emploi de Garde de la Bibliotheque du Roi, par l’intérêt qu’il prenoit aux Gens de Lettres, auxquels il se faisoit un plaisir de communiquer les Livres & les Manuscrits dont ils avoient besoin.
L’auteur y procède par tableaux grandement espacés au point de vue chronologique, mais ces tableaux sont si bien choisis, que leur enchaînement s’éclaire de lui-même à travers les siècles… Le vers, bien construit, aux rythmes variés, juste de ton, accommodé aux effets voulus, se soutient sans défaillance pendant tout le cours de l’œuvre.
Sully Prudhomme J’ai lu l’excellent recueil de poésies : En route, avec le plus vif plaisir, car j’y ai trouvé, dans son expression achevée, tout le talent pur et solide de l’auteur.
En parcourant les pages heureuses de ce petit volume, on reconnaît que l’auteur appartient à la famille littéraire de Brizeux, de Charles Dovalle et d’Hégésippe Moreau, dont les vers discrètement émus chantent longtemps dans la mémoire.
. ; auteur dramatique) [Bibliographie] Petits poèmes (1896).
Les lumieres qu’il a répandues sur plusieurs endroits de ces Auteurs, prouvent qu’il avoit beaucoup de jugement & de sagacité.
Les regles que l’Auteur y donne, sont sages, bien développées, & toujours prises dans la nature.
L’Académie de Metz couronna en 1776 son Mémoire sur la Vigne, où les Cultivateurs peuvent puiser des lumieres d’autant plus sûres, que les observations de l’Auteur sont toutes fondées sur l’expérience.
Les Ouvrages de cet Auteur, qui sont en très-grand nombre, ont presque tous pour objet les Finances, le Commerce, & sont remplis d’excellentes vûes.
On a encore de cet Auteur plusieurs petits Ouvrages qui ont un rapport plus particulier avec les Belles-Lettres, & qui ne font pas moins honneur à sa plume.
Sous ce dernier titre, il est justement confondu dans la foule des Auteurs obscurs.
C’est à cet Auteur qu’on doit un Dictionnaire philosophique, qui n’a rien de commun avec ce Recueil d’impiétés qu’un célebre Ecrivain publia, quelques années avant sa mort, sous le même titre.
Je reconnais le talent, et je n’accuserai pas le patriotisme de leurs auteurs ; l’esprit de parti a fait de tout temps d’étranges illusions au patriotisme. […] On est, quand on veut faire du Tacite (et tout bon rhétoricien en a fait un peu au collège), on est, dis-je dans un état de tension continue qui ne mène pas très loin et qui fatigue auteur et lecteur.
« Veuillez, Monsieur, agréer l’expression de mes sentiments respectueux, « Sainte-Beuve. » Une note du Cabinet résumait ainsi le mémoire de l’auteur des Causeries : 5 avril 1856. […] La Société des auteurs dramatiques, qui diffère par son titre de la Société des gens de lettres, n’en est guère qu’une branche plus spéciale et développée.
Il se peut que Pétrarque ait été plus amoureux dans sa vie que l’auteur de Werther, que plusieurs poètes anglais, tels que Pope, Thomson, Otway. […] La perfection de quelques-unes de ces poésies prouve, sans doute, le génie de leurs auteurs ; mais il n’en est pas moins certain qu’en Italie les mêmes hommes n’auraient pas composé les mêmes écrits, quand ils auraient ressenti la même passion ; tant il est vrai que les ouvrages littéraires ayant le succès pour but, l’on y retrouve communément moins de traces du caractère personnel de l’écrivain, que de l’esprit général de sa nation et de son siècle.
Aussi quand venait le moment pour lui d’entrer en scène, il se présentait à l’auteur avec la netteté d’un personnage réel dont tout un ensemble de faits moraux antérieurs nécessite la conduite et le langage. […] Nos meilleurs romanciers et auteurs dramatiques n’ont pas de plus grand souci que d’établir en pleine réalité leurs personnages : ils craignent les inventions romanesques et les effets de mélodrame.
Dubout du mal que j’allais dire de sa pièce, je lui remontrais, entre autres choses, qu’on peut être un méchant auteur et un homme d’esprit. […] Dubout, comme l’ont insinué quelques médisants, ait obéi à un autre sentiment qu’au zèle pur de la vérité ; pas un instant je n’ai cru qu’il cédait, dans sa poursuite grotesquement acharnée, à un dépit cuisant d’auteur tombé, à une rage de vanité déçue, à une démangeaison de réclame, à une humeur processive et hargneuse d’homme d’affaires et de chicanou provincial, ou encore au désir têtu de montrer aux habitants de sa petite ville, témoins de son retour humilié, que ces gens de Paris ne lui faisaient pas peur et qu’ils n’auraient pas avec lui le dernier mot. » Qu’auriez-vous à dire ?
Citons l’Arioste, le cardinal Bibbiena, Machiavel, Ruzzante, Pietro Aretino, Francesco d’Ambra, Ludovico Dolce, Annibal Caro et des milliers d’auteurs qui firent admirer surtout la complication et la singularité des intrigues qu’ils inventaient et les grâces souvent trop libres de leur dialogue. […] La distinction de l’auteur et du déclamateur est un procédé imparfait, qui n’a d’autre raison d’exister que l’insuffisance de la nature humaine.
Un canevas qui avait du succès et que son auteur voulait faire imprimer était ordinairement transformé en comédie écrite. […] De part et d’autre, les mêmes ressorts furent mis en jeu : les rapts, les captivités, les retours imprévus, les travestissements, les méprises produites par deux Ménechmes frère et sœur, les substitutions de personnes, les reconnaissances finales, les breuvages soporifiques, etc., étaient le fond commun dont abusaient à l’envi les auteurs et les acteurs.
, où Dominique-Arlequin chantait plusieurs chansons françaises, notamment une chanson à boire commençant ainsi : Paye chopine, Ma voisine… Dans Le Théâtre sans comédie (Il Teatro senza commedie), pièce dont Cintio del Sole était l’auteur et qui fut jouée au mois de juillet suivant, un panégyrique de Scaramouche (Fiurelli absent) était prononcé en français par le Scaramouche qui le remplaçait, panégyrique que Gueulette suppose avoir été écrit par M. de Fatouville, conseiller au parlement de Rouen. […] Il suffit de lire l’analyse que donnent de ce scénario les auteurs de l’Histoire de l’ancien théâtre italien, pour se convaincre que les traits de ressemblance qu’il présente avec la fameuse comédie sont d’abord tout à fait insignifiants, qu’en outre ils ne tiennent nullement, dans la farce italienne, au fond du sujet et y semblent au contraire introduits après coup ; d’où l’on peut conclure à peu près certainement que Il Basilico di Bernagasso s’est enrichi de ces traits aux dépens du Tartuffe.
Il faudrait donc que l’auteur fût savant en géologie et très versé dans les antiquités de la Chine, de l’Égypte, de l’Inde, des Hébreux, etc. […] Les langues fournissant l’élément capital, il faudrait que l’auteur fût habile linguiste, ou du moins possédât les résultats acquis par la philologie comparée.
Nul poète, nul auteur ne prêche plus souvent l’amour de la retraite, et ne la fait aimer davantage. […] On peut objecter que, dans cette fable, le marchand est forcé de passer la rivière, comme il a été forcé de passer le torrent, et que la fable serait meilleure, c’est-à-dire, la vérité que l’auteur veut établir mieux démontrée, si le marchand, ayant le choix de passer par la rivière, ou par le torrent, eût préféré la rivière.
Monselet a été toujours sérieux, quand il n’a pas été triste, tout le long de ce volume, et je n’y ai guères compté qu’une anecdote vraiment gaie, et enlevée dans l’ancienne manière de l’auteur. […] Évidemment il y avait un autre mot pour dire ce que l’auteur voulait exprimer.
Sous ce modeste titre d’Études biographiques sur la Révolution d’Angleterre 6, Guizot a publié un volume d’histoire qui aurait bien eu le droit, à ce qu’il me semble, quand on pense au nom et au talent de l’auteur, de porter un titre plus orgueilleux. […] Les uns chercheront donc dans le nouvel écrit de Guizot, comme ils cherchèrent dans tous ceux du même auteur qui le précédèrent, des raisons suffisantes pour accepter et légitimer, pour innocenter et comprendre le principe des révolutions ; les autres pour le repousser, le maudire et le combattre davantage.
Pour obvier à cet inconvénient, qui frappe de stérilité la biographie que l’auteur du livre dont il est question voulait écrire, non pour Laïs elle-même, mais pour l’honneur de cette chose que Laïs représente dans le monde ancien et Ninon dans le monde moderne, et que nous ne savons comment nommer avec décence, Debay a découvert (nous ne dirons pas qu’il l’a inventé un manuscrit grec dont l’original, trouvé, dit-il, au couvent de Mégaspitron, et confié aux soins de Vietti le Polyglotte, a complètement disparu depuis la mort de ce savant. […] Désillusionné par la vie, l’auteur de Rancé a traité comme elle le méritait la grande Épicurienne du xviie siècle.
La fin de l’auteur est venue plus vite que celle du livre. […] le grand Goethe, l’auteur du Comte d’Egmont, pour avoir, dans ce drame, créé une maîtresse comme Clara, quand il avait, tout fait, dans l’Histoire, un type d’épouse comme Sabine.
S’il y a des titres, en effet, qui peuvent pousser comme des fleurs d’esprit dans les plus pauvres cervelles, il y en a d’autres qui ne sont que les fausses fleurs de la Spéculation ou de la Vanité… Je puis très bien pardonner à l’auteur d’un mauvais livre, quel qu’il soit, de m’avoir pipé avec le sien et de m’avoir fait avaler un méchant ouvrage caché sous un titre alliciant et qui s’adressait à ma friandise intellectuelle, mais il m’est impossible de pardonner à un éditeur — et par là je n’entends point le libraire — qui publie des Correspondances inédites et trompeuses sous des noms qu’on aime et auxquels la plus sympathique curiosité s’attache, et cela uniquement pour l’égoïste plaisir de camper son nom sous ces noms célèbres et d’avoir tripoté un livre de plus ! […] C’était l’Ami des auteurs (un type que je recommande à M.
Taine, qui l’avait signée, est l’auteur de ce livre, Les Philosophes français, dans lequel il n’est pas dit un mot de ce grand philosophe français, M. […] Jules Simon, qu’il appelle La Religion naturelle, et qui pourrait très bien, sans jeu de mots, dispenser du devoir qui a dû le suivre, car, quel que soit l’ordre de succession dans la publicité, il est certain que le devoir est la conséquence de la Religion naturelle, au moins dans la tête de l’auteur !
Tout ce qui est de regard et de récit dans ce Voyage d’Orient est à étonner de bon sens, de bonne humeur et de bon ton, toutes choses rares dans l’école romantique ; et s’il s’y rencontre des parties inférieures, ce sont les pages que l’auteur a voulu faire poétiques, comme la légende de la Reine de Saba, qu’il prétend avoir entendu raconter par un conteur de café, en Egypte, et que, pour cette raison, je ne mettrai point à sa charge. […] Ces compositions hybrides et morbides, mystérieuses, mystagogiques, qui traitent de magie et de surnaturalités et charrient dans leur flot noir ou brumeux toutes les superstitions et tous les songes de l’humanité, l’auteur des Illuminés les avait lues, et peut-être y avait-il cru, le temps de les lire ; car il n’était préservé par rien, ce sceptique à impression, qui se teignait pour une minute de tous les milieux par lesquels il passait, et qui nous a avoué quelque part qu’il avait été chrétien, polythéiste, mahométan, bouddhiste, enfin de dix-sept religions, tour à tour.
Ce poème, qui mériterait d’être réédité, si nous avions une littérature qui sût regarder derrière elle et qui n’abattît pas tous les jalons que les divers esprits contemporains ont plantés, attestait en son auteur une profondeur de foi et une santé de doctrine étonnantes dans un temps où tout était malade, même la vérité. […] Quant aux qualités individuelles de l’auteur de Volberg, c’étaient réellement des qualités de poète.
Les poésies homériques, incontestables d’antiquité et de génie, quel qu’en soit l’auteur, supposent, avant elles, un monde déjà poétique, des fêtes religieuses, des chants, des oracles, tout ce mouvement lyrique naturel à l’âme humaine quand elle s’élève ou se passionne. […] Mais nous y remarquons aussi, par le choix de l’auteur ou peut-être par les altérations de l’usage et du temps, cette variété de dialectes dont Homère avait usé pour parler à toute la Grèce, et que, dans une autre société, reproduisit le Dante pour parler à toute l’Italie.
Avant-propos On pensera, peut-être, qu’il y a de l’empressement d’auteur à faire paraître la première partie d’un livre quand la seconde n’est pas encore faite ; d’abord, malgré la connexion de ces deux parties entre elles, chacune peut être considérée comme un ouvrage séparé ; mais il est possible aussi que, condamnée à la célébrité, sans pouvoir être connue, j’éprouve le besoin de me faire juger par mes écrits.
Nous recommanderons seulement à l’auteur un peu plus de sobriété dans lus métaphores et de clarté dans les allusions.
Sainte-Beuve Les Fables de Lachambeaudie, publiées dans un magnifique volume (1851), nous avertissent que l’auteur est poète, homme de talent, doué de facilité naturelle et sachant trouver des moralités heureuses quand il ne les assujettit point à des systèmes.
L’Auteur a voulu imiter la maniere de Pétrone ; mais en proscrivant sagement les obscénités du satirique de Néron, il n’a pas eu le talent d’en atteindre l’élégante latinité.
Il jouissoit d’une grande réputation à la Cour de Charles IX & d’Henri III ; parce qu’alors il suffisoit d’être Auteur, pour être accueilli & se faire un nom.
La mémoire de cet Auteur & de ses Ouvrages devroit être la proie du plus profond oubli ; mais les extravagances rendent quelquefois aussi célebre, que les actions les plus sages & les plus vertueuses.
Nous lui devons une Histoire générale des Auteurs Sacrés & Ecclésiastiques.
En travaillant à son Livre des Faussetés des Vertus humaines, il n’a pas songé que le plus mauvais service qu’on puisse rendre à un Auteur substantiel & profond, c’est de le commenter.
L’Auteur s’y montre aussi élégant dans son style, que fidele à conserver le sens de ses Originaux, deux points de perfection assez rares dans les Traducteurs.
Cet Auteur paroîtra moins répréhensible, si l’on fait attention que le sujet qu’il a traité exigeoit moins que tout autre l’appareil du style & l’élégance des expressions.
On a de celui-ci un Recueil de Discours, de Plaidoyers, & de Mémoires, qu'on ne doit pas confondre avec la foule des Productions du Barreau : ces divers Ouvrages sont écrits avec noblesse & facilité ; mais l'Auteur semble y avoir trop prodigué l'esprit.
C’est un peu sur la réputation bien acquise de l’auteur qu’on va les regarder.
Écrivain fécond et soigneux, en même temps romancier, auteur dramatique, poète, M. des Essarts a touché à tous les genres avec une remarquable souplesse de talent.
En quarante strophes, l’auteur nous a fait passer par toutes les sensations de l’homme qui, lassé de la vie, s’est décidé à en trancher le fil lui-même.
Les Dissertations qu’on a de cet Auteur dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, sont également l’ouvrage d’un homme instruit, qui intéresse par la méthode & la clarté.
Tous ces titres ne l’empêchent pas d’être un Auteur médiocre.
L’âge déjà avancé de cet Auteur ne paroît pas ralentir son travail, & le mérite de ce travail doit porter à désirer qu’il puisse le continuer long-temps.
GÉRARD, [Philippe-Louis] Chanoine de Saint Louis du Louvre, né à Paris en 1732 ; Auteur d’un Roman en Lettres, intitulé le Comte de Valmont, où les principes de la Philosophie du siecle sont mis en action de la maniere la plus capable d’en faire sentir les dangers.
Les plus connus de tous, & ceux qui méritent le plus de l’être, sont les Journées amusantes & les cent Nouvelles Nouvelles, où, par un mélange d’Histoires & de Contes, l’Auteur trouve le moyen d’instruire & de plaire.
Il est aisé de s’en convaincre par les Vers au dessous du médiocre qui nous restent de cet Auteur.
Erudit que l’Auteur du Mathanasius a eu, dit-on, en vue, dans la plupart de ses plaisanteries.
Au début, l’auteur nous prévient que ses poèmes sont conçus « selon les prières et rites de notre mère la Sainte Église », et je ne doute point qu’il en soit ainsi, quoique, à vrai dire, cela m’importe peu.
Roland de Marès L’auteur des Aspirations , un livre qu’on pourrait définir : Les Mémoires du rêve.
Maurice Perrès La Manola est un conte des temps jadis, un poème à la fois burlesque, tragique et satirique, où l’auteur nous montre qu’il est un adroit rimeur selon Banville.
On ne la propose pas comme un modele de style ; on ne peut en regarder l’Auteur que comme ceux qui découvrent les mines, en laissant aux autres le soin d’épurer les métaux qu’on en tire, & de les mettre en valeur ; ce qui aura toujours un grand mérite aux yeux des justes appréciateurs de ce genre d’utilité.
On ne sauroit rendre trop de justice à ces Auteurs dont les travaux ont applani la carriere des Sciences, & ont servi comme d’échelon à la supériorité de ceux qui ont profité de leurs lumieres, sans en être plus reconnoissans.
Campigneules, [Charles-Claude-Florent Thorel de] Trésorier de France, des Académies d’Angers, de Ville-Franche, de Lyon, de Caen & des Arcades de Rome, né à Montreuil sur mer en 1737 ; Auteur qui a débuté par un Roman intitulé le Temps perdu, titre des plus convenables au temps qu’il a employé à le composer, & à celui que le Lecteur emploieroit à le lire.
Camus, [Antoine le] Médecin, Associé des Académies d’Amiens, de la Rochelle, & de Châlons, né à Paris en 1722, mort dans la même ville en 1772 ; Auteur de plusieurs Ouvrages qui annoncent également l’homme d’esprit & l’Ecrivain élégant.
Auteur d’une infinité de petits Drames très-intéressans & très-moraux, recueillis les uns sous le nom de Proverbes dramatiques, les autres sous le titre de Théatre de campagne.
Tel est l’Auteur de l’Histoire de la Maison de Bourbon, & de celle de Montmorency, plus ancienne, mais moins illustrée.
Il eût pu s’en tenir là ; mais le Calvinisme lui échauffa la tête, & d’Auteur estimable en fit un Libelliste & un Calomniateur.
Il a composé des Discours, des Histoires, des Critiques, des Satires, des Contes, des Epigrammes, des Cantiques, des Tragédies, un Poëme Epique en douze Chants, des Lettres sur les Spectacles, sur les Duels, sur le Sabbat des Sorciers, sur la Reine des Abeilles, sur les Convulsionnaires ; & pas un de ces Ouvrages n’a fait assez de sensation dans le monde, pour attacher la moindre célébrité au nom de l’Auteur.
Deux ou trois Tragédies & principalement celle de Manlius, Piece dans le genre de Corneille, l’ont placé parmi les bons Auteurs de notre Théatre.
Un Auteur qui en avoit eu besoin autrefois, est plus croyable que personne sur les sentimens que la Religion, l’humanité & la politique prescrivent à l’égard des Disciples.
On a encore de cet Auteur des Eloges de quelques Hommes illustres, le tout écrit en Latin, farci de grands mots, & assez dépourvu de sens.
Pierre Petit fut enterré à Saint Etienne du Mont, où l’Abbé Nicaise fit dresser, à son honneur, une Epitaphe, qui nous apprend que cet Auteur fut un des Astres de la Pleïade du dix-septieme Siecle : Eximus Poëta, Pleïadis clarissimum sidus.
Cette abréviation étoit nécessaire ; car, pour ne rien oublier, l'Auteur avoit surchargé son Ouvrage d'un tas de grossiéretés, de satires & d'obscénités qui le rendoient aussi dangereux pour la jeunesse ; que révoltant pour un honnête Lecteur.
La famille de cet Auteur a été féconde en Littérateurs.
On chercheroit vainement dans ses Mémoires, tels qu'il les a écrits lui-même [en dépit de ce que M. de Voltaire a pu dire pour prouver qu'il n'en étoit pas l'Auteur], de l'ordre, de la suite, de la précision ; mais on y reconnoît un génie supérieur, qui, lors même qu'il néglige les devoirs de l'Ecrivain, annonce le Grand Homme.
C’est un grand avantage pour parler d’un écrivain que d’avoir vécu dans sa familiarité, car il y a toujours beaucoup de l’homme dans l’auteur. […] Le parti du grand inconnu s’irrite de cette contradiction ; il s’acharne à l’admiration, il adopte jusqu’aux excentricités de son auteur favori, il prend à la lettre jusqu’à ses plaisanteries et à ses sarcasmes pour en faire des articles de foi, il divinise sa nouvelle école, il en fait un saint. […] Un hasard m’a fait connaître familièrement, à la fleur de mes jours, les trois frères de Xavier de Maistre, l’auteur du Lépreux et du Voyage autour de ma chambre, et, plus tard, Joseph de Maistre lui-même. […] Ce Benjamin de la tribu, ce Xavier de Maistre, l’auteur du Lépreux de la cité d’Aoste, je ne le connaissais pas alors ; je l’ai connu depuis. […] Mais tant qu’une larme chaude demandera à couler délicieusement du cœur de l’homme sensible, ému des souffrances de ses semblables, on relira le Lépreux de Xavier de Maistre, et l’on appellera l’auteur son ami.
Fou d’enthousiasme ou de fureur, nous reconnaissons l’auteur d’Antigone et de Virginie ; mais bientôt, quand il arrive à Londres, il ne songe plus qu’aux belles têtes de chevaux, aux fières encolures, aux larges croupes, et son grand souci est de faire traverser le détroit à ces quinze nobles bêtes dont il va enrichir ses écuries. […] Enfin elles m’arrivèrent successivement à Rome toutes les quatre, imprimées très correctement, grâce à mon ami ; mais, chacun a pu le voir, très salement imprimées, grâce au typographe, et versifiées d’une manière barbare, comme je l’ai vu depuis, grâce à l’auteur. […] Si je l’ai rapportée, c’est aussi pour consoler tous les auteurs présents ou futurs que des circonstances malheureuses forcent tous les jours honteusement et de plus en plus forceront à se déshonorer, eux et leurs œuvres, par de menteuses dédicaces. » VI Les deux dernières années de cette séparation furent adoucies subrepticement par deux voyages en France, pendant lesquels Mme d’Albany, pour sauver les apparences, loua une maison de campagne isolée, en Alsace, non loin de Colmar, et où Alfieri vint la rejoindre. […] Il me sembla qu’il pouvait en résulter une tragédie très touchante et très originale, pour peu que l’auteur eût l’art d’arranger sa fable de manière à laisser le spectateur découvrir lui-même par degré les horribles tempêtes qui s’élèvent dans le cœur embrasé et tout ensemble innocent de la pauvre Myrrha, bien plus infortunée que coupable, sans qu’elle en dît la moitié, n’osant s’avouer à elle-même, loin de la confier à personne, une passion si criminelle. […] J’y avais une fort belle vue, un air excellent et la solitude des champs. » Il s’y occupa trois ans de l’impression de toutes ses tragédies chez Didot, le prince des typographes français, et chez Beaumarchais, à Kehl, de l’impression de tous ses sonnets très peu dignes de Pétrarque, et d’une multitude de caprices d’auteur sans mérite et de traductions qu’il recueillait comme des reliques de lui-même à léguer in extenso à la très indifférente postérité.
Ce n’est pas de l’auteur que je parle ainsi, c’est de l’homme : l’homme en lui était mille fois plus vaste que l’écrivain. […] Les qualités de l’auteur de la Comédie humaine sont certainement la conséquence logique de celles de ses parents ; il avait l’originalité, la mémoire, l’esprit d’observation et le jugement de son père, l’imagination, l’activité de sa mère, de tous les deux, enfin, l’énergie et la bonté. […] « Fais donc gémir la presse, mauvais auteur (et le mot n’a jamais été si vrai) ! […] Mes Chouans terminés, je vous les porterai ; mais je ne veux en entendre parler ni en bien ni en mal ; une famille, des amis, sont incapables de juger l’auteur. […] Quelle existence d’auteur a été autrement ?
» Puis il me prend à part, et me parle longtemps et amoureusement du Dragon impérial, et de l’auteur. […] Soulié l’invite à aller chercher l’auteur de Madame Benoiton. […] Son amant, qu’on soupçonna de suite, comme auteur du crime, après quelques dénégations, s’écria tout-à-coup : « Je vais tout vous dire, mon juge, mais à la condition de la voir entamer ! […] Les plus touchantes voix de l’Opéra chantent le Requiem de l’auteur de Gisèle. […] Le cimetière est plein de bas admirateurs, de confrères anonymes, d’écrivassiers dans des feuilles de choux, convoyant le journaliste, — et non le poète, et non l’auteur de Mademoiselle de Maupin.
Scrupule qu’une connaissance plus approfondie de leur histoire détruira bientôt chez le futur auteur du Luther ! […] La figure que l’auteur a le plus épousée est celle de Coligny, — un Coligny, type dans lequel la Bible et la Henriade se confondent, — et qui n’est pas la haute, mais étroite figure de l’amiral de Châtillon. […] Par cela seul, il ajoutait à la fausseté des notions générales, et l’auteur lui-même, avec son grand bon sens, l’a reconnu depuis. […] Nous citerons, en preuve de ceci, le morceau très vaste et très élevé qui précède la Vie de Luther, et que l’auteur a divisé en deux parties, « de l’idée protestante avant et après la Réforme ». […] Il témoigne, plus qu’aucun autre livre de son auteur, l’impersonnalité et la souplesse.
Mais ce qui n’était d’abord qu’une simple plaisanterie, qu’une conjecture maligne, va devenir bientôt une affaire sérieuse, un décri formel et public, le sujet de tous les entretiens : C’est un scandale qui vous survivra, s’écrie Massillon ; les histoires scandaleuses des cours ne meurent jamais avec leurs héros : des écrivains lascifs ont fait passer jusqu’à nous les satires, les dérèglements des cours qui nous ont précédés ; et il se trouvera parmi nous des auteurs licencieux qui instruiront les âges à venir des bruits publics, des événements scandaleux et des vices de la nôtre. […] Ce n’est pas que le malin n’y reçût de temps en temps sa leçon au passage : dans ce même Petit Carême, Massillon, comme s’il eût présagé à l’avance l’auteur de La Pucelle, a dit : Ces beaux-esprits si vantés, et qui, par des talents heureux, ont rapproché leur siècle du goût et de la politesse des anciens ; dès que leur cœur s’est corrompu, ils n’ont laissé au monde que des ouvrages lascifs et pernicieux, où le poison, préparé par des mains habiles, infecte tous les jours les mœurs publiques, et où les siècles qui nous suivront viendront encore puiser la licence et la corruption du nôtre. […] [NdA] La marquise de L’Hôpital, femme et bientôt veuve du grand géomètre, auteur de l’Analyse des infiniment petits : « Il avait épousé, a dit Fontenelle, Marie-Charlotte de Romilley de La Chesnelaye, demoiselle d’une ancienne noblesse de Bretagne, et dont il a eu de grands biens.
Louis Paris, estimable frère du spirituel académicien, vient de donner en deux volumes le recueil des Œuvres diverses de Maucroix, qui sont en partie composées de productions inédites, lettres et vers ; il a fait précéder son recueil d’une étude complète sur la vie et les ouvrages de l’auteur, et il a bien mérité par là de notre histoire littéraire. […] En traduisant, il s’arrête plus au sens général qu’aux paroles ; quand il rencontre dans son auteur une pensée qui lui paraît subtile ou forcée, il ne se fait aucun scrupule de la retrancher ou de l’adoucir. […] Mon auteur est savant pour moi : les matières sont toutes digérées ; l’invention et la disposition ne me regardent pas : je n’ai qu’à m’énoncer.
Toutefois il ne lui eût pas nui de savoir du latin, et il en eût fait son profit, puisqu’il aime à étudier les auteurs anciens et à commenter César, dont il se fera en ses loisirs une sorte de bréviaire. […] Faut-il leur citer un de leurs auteurs, leur grand chef politique, Rohan, qui leur dit : « Nous sommes si insensibles à notre félicité, que nous ne la connaissons que quand elle est passée. […] Ses mémoires, qui comprennent, à son point de vue, toute l’histoire de France depuis la mort de Henri IV jusqu’à la fin de la troisième guerre contre les réformés où succomba La Rochelle (1610-1629), se ressentent de la complication des événements et des embarras de l’auteur.
Quoi qu’il en soit, chaque ami qui a déchiffré sa série de petits papiers a eu droit à une dédicace d’une partie des œuvres : ce qui fait qu’en avançant dans le second volume, rempli des écrits de Mme Swetchine, on rencontre de temps en temps des dédicaces particulières à des amis intimes (du fait de l’éditeur et non de l’auteur) : on croirait marcher de petite chapelle en petite chapelle ; dans ces moindres arrangements, on sent le goût de l’église et du reposoir. […] — L’auteur cherche et trouve ainsi des causes finales à toutes les infirmités de l’âge. […] Arrêté sur la hauteur d’où le pays se montre plus étendu et plus riche, il suit le cours des eaux qu’il a su maîtriser, il reconnaît ses ombrages, ses abris de prédilection, les champs fécondés par ses sueurs, des glands semés par lui devenus chênes ; le même soleil éclaire encore de ses rayons obliques et toujours amis la longue route qu’il a suivie, et les sentiers mystérieux par lesquels la bonne Providence l’a doucement conduit à elle… » Ce qui suit, et qu’il faut lire, sur les infirmités et l’usage moral qu’on en peut faire est fort beau, Dans ces termes adoucis, je cesse de contredire, et je m’efforcerais plutôt de m’associer aux affectueuses espérances de l’auteur.
L’auteur promettait pour un troisième volume quantité de pièces plus légères, plus familières, des chants ou des causeries d’autrefois, des épîtres, des odes ; cependant les années s’écoulaient, et le volume promis ne venait pas : je le regrettais, car j’avais eu communication de quelques-unes de ces pièces tout à fait inédites ou parfaitement oubliées, et elles me semblaient très-dignes d’être mises ou remises en lumière. Elles paraissent enfin aujourd’hui, et, au lieu d’un seul volume, l’auteur, comme pour nous payer de l’arriéré, nous en donne deux ; et il y a joint encore un dernier volume de prose. […] Daru a souvent depuis raconté à l’auteur comment les choses s’étaient passées.
Habitué comme je le suis et enclin par nature à étudier surtout les individus, et ainsi fait moi-même que la forme des esprits et le caractère des auteurs me préoccupent encore plus que le but des ouvrages, je l’ai défini et appelé tout d’abord, après avoir lu de lui quelques chapitres : « un Bonald rajeuni, progressif et scientifique. » Mais de telles désignations sommaires ne signifient rien que pour ceux qui savent déjà tout ce qu’on y met. […] Il faudrait le prendre chapitre par chapitre et entrer en discussion avec l’auteur. […] L’auteur a particulièrement insisté, en maint endroit, sur l’esprit de liberté, d’égalité et d’harmonie, qui animait les bourgeois de cette Commune sous la vive influence du christianisme dont ils étaient imbus et pénétrés.
On la reconnut dépendante de toutes les circonstances qui gouvernent son auteur, du milieu, du pays, du climat, du moment, de la race. Des écrivains, comme Villemain d’abord, puis comme Sainte-Beuve, ne se contentèrent plus de proclamer leur jugement sur les œuvres et sur les hommes, mais cherchèrent à les expliquer et s’appliquèrent à déterminer, non plus leur valeur absolue, mais leur « sens historique ». — À mesure qu’il avance dans sa carrière d’écrivain, Sainte-Beuve tend à rapprocher davantage la critique de l’histoire : ses études, dont le recueil constitue un document si précieux pour l’histoire des lettres modernes, s’écartent de plus en plus du point de vue essentiellement esthétique de ses devanciers et de ses contemporains ; ses appréciations s’entourent de notes sur les ascendants de l’auteur, qu’il examine, sur sa famille, sa ville, sa province, sa race ; puis sur son enfance, sur l’éducation qu’il a reçue, sur les influences qu’il a subies ; puis il recherche quelles ont pu être ses opinions sur les matières les plus importantes : quelles étaient ses croyances religieuses ? […] Quelques-uns des auteurs latins subsistent pourtant : Virgile, d’abord, auquel on fait une sorte de réputation de nécromant, quelques écrits de Cicéron et de Sénèque, Tite-Live, Salluste, Horace, Ovide, Pline, Lucain ; on les lit dans les cloîtres, on les cite dans les écrits scolastiques et dans les chroniques, on les commente, mais généralement sans les comprendre, et en les plaçant tous au même rang.
Nous sommes déjà si loin de ces temps, que, pour bien juger d’un homme, d’un auteur qui y a vécu, il ne suffit pas toujours de lire ses productions, il faut encore les revoir en place, recomposer l’ensemble de l’époque et l’existence entière du personnage ; en un mot, il faut déjà faire un peu de cette étude et de cet effort qu’on fait pour les anciens. […] Il vint étudier à Paris, au collège de Navarre, et s’y lia avec les fils du duc de La Rochefoucauld (l’auteur des Maximes), gens d’esprit eux-mêmes. […] [NdA] Ou l’auteur, quel qu’il soit, du dialogue sur La Volupté inséré dans les Œuvres d’Hamilton.
L’auteur reconnaît très bien qu’on ne saurait réduire en art les moyens de former les grands hommes ; mais il croit qu’on pourrait porter très loin l’art de rendre les hommes bons. […] Trois boutons de roses blanches, qui devaient être offerts à Lina pour sa fête, n’ont fleuri que pour orner son cercueil : « Si je voyais de jeunes femmes, disait l’auteur, placer dans leurs cheveux trois boutons de roses blanches, en mémoire d’un événement réel que j’ai retracé, je le déclare, je serais plus fier que si toutes les Académies de l’Empire décidaient que mon ouvrage est sans défaut. » On m’assure que son vœu fut accompli, et que les roses à la Lina eurent leur mode d’une saison. […] Droz a été surtout séduit par le côté riant, familier, humain et affectueux de l’auteur des Essais ; il a reconnu en lui sinon un excellent instituteur, du moins un bon ami ; il a fait avec Montaigne comme tout à l’heure avec Cabanis ; il s’est mis en communication avec lui par la qualité sympathique qui unissait leurs deux natures.
Ce dernier volume, qui va paraître, contient : 1º un morceau étendu, De l’état de la poésie en France avant Corneille ; 2º une étude développée sur Corneille lui-même ; 3º trois biographies d’auteurs du temps, Rotrou, Chapelain et Scarron. […] Quelques mots, dont évidemment l’auteur s’est souvenu, et qui sont bien de Napoléon, sont enchâssés dans une trame habile, dont l’ensemble constitue le plus admirable discours d’un Conciones français. […] En général, dans tout ce discours, il me semble que Napoléon et M. de Narbonne savent trop bien leurs livres et leurs auteurs ; que M. de Narbonne est bien foncé sur son siècle des Antonins et sur son histoire de l’Empire ; que le Dialogue de Sylla et d’Eucrate est resté bien longtemps ouvert sur la table de l’Empereur, et que Bossuet vient là vers la fin avec un peu trop de détail aussi.
Il y montra son talent d’invention par un échappement dont il était l’auteur et que le sieur Lepaute lui contesta. […] Du mauvais goût, il y en a rarement quand l’auteur est dans cette veine de gaieté toute naturelle. […] Un des plus célèbres morceaux est au début du quatrième Mémoire, quand, par une prosopopée hardie, l’auteur, l’orateur se suppose dans un colloque avec Dieu, « avec l’Être bienfaisant qui veille à tout », comme on disait alors.
L’auteur commence par rechercher historiquement les idées générales, universellement répandues dans l’Antiquité, de sacrifice, d’offrande, de désir et de besoin de communication avec un Dieu toujours présent, qui ont servi de préparation et d’acheminement au mystère ; mais, au milieu des digressions historiques et des distinctions dogmatiques fines ou profondes, il mêle à tout moment de belles et douces paroles qui sortent de l’âme et qui sont l’effusion d’une foi aimante. […] L’auteur a pour but de démontrer qu’au point de vue chrétien et catholique, la communion crue et acceptée dans sa plénitude, la communion fréquente et bien faite (quand on a le bonheur d’y croire), est la plus sûre, la plus efficace et la plus vive méthode de charité. […] [NdA] L’auteur a indiqué l’air : Le Fil de la Vierge (par Scudo).
Un jour, un auteur dont le nom n’est pas indiqué, et que l’on croit être Thomas Payne, lui envoya le manuscrit d’un ouvrage irréligieux : supposez, si vous l’aimez mieux, que cet auteur sur lequel on est incertain soit un Français, un philosophe, un élève du monde de d’Holbach ou même de celui d’Auteuil, Volney par exemple, soumettant d’avance à Franklin le manuscrit des Ruines. […] Vous pourriez aisément déployer vos excellents talents de raisonnement sur un moins hasardeux sujet, et par là obtenir un rang parmi nos auteurs les plus distingués : car parmi nous, il n’est pas nécessaire, comme chez les Hottentots, qu’un jeune homme, pour être admis dans la compagnie des hommes, donne des preuves de sa virilité en battant sa mère.
L’auteur s’y montre sensible aux grandes beautés de ce noble génie, et on ne peut l’accuser de ne l’avoir pas goûté. […] Au xviie siècle, quelques auteurs, la Fontaine et Fénelon, aiment la campagne, et nous décrivent surtout les beautés aimables des prairies et des ruisseaux ; mais la grande nature leur est inconnue. […] Enfin, dans une histoire littéraire, je ne voudrais pas oublier qu’il est en quelque sorte l’auteur du renouvellement littéraire de notre pays.
Félix Pyat s’est porté pour le vengeur de Chénier : a-t-il lui-même, pour son compte, quelque dent particulière contre Janin qui l’aurait maltraité comme auteur dramatique ?
[Avertissement de l'auteur] Il a semblé plus commode et même assez piquant de ranger de suite et de réunir en un même volume les divers portraits de femmes qui étaient disséminés dans les cinq tomes des Critiques et Portraits ; on y a ajouté trois ou quatre articles, avec le soin d’excepter toujours les vivants.
Mais on ne peut pas dire non plus qu’elle revête le caractère d’étrangeté que l’auteur semble avoir voulu lui donner.
André Lemoine Amédée Rolland nous appartient comme l’auteur de deux recueils lyriques : Matutina et le Fond du verre, ouvrages spirituels, faciles, mais dans lesquels on trouve plus d’étrangeté que d’originalité.
Ses Ouvrages en prose pouvoient avoir quelque valeur, dans un temps où le raisonnement & le goût étoient si loin de leur perfection ; mais en qualité de Poëte, Beze est-il digne de figurer dans la belle édition des Auteurs classiques, imprimés chez Barbou ?
Il n’est pas l’Auteur du Testament politique du Cardinal de Richelieu, quoi qu’en dise l’Historien du Siecle de Louis XIV : il a fait seulement quelques bons Ouvrages de controverse, qui n’étoient pas des titres pour être reçus de l’Académie.
On désireroit seulement que, dans le Faux Généreux, il eût un peu moins sacrifié au goût du siecle pour le sérieux & le pathétique : un Auteur qui a tant de ressources par lui-même, n’a pas besoin de se prêter aux travers du moment pour se procurer des applaudissemens.
Nous ignorons si cet Auteur a été convulsionnaire, ainsi que les Philosophes l’en ont accusé : ce n’est pas là-dessus que nous devons le juger : ce que nous savons, c’est qu’il est un de ceux qui ont le plus écrit contre l’Encyclopédie.
Un Ecrivain philosophe prétend que Desbarreaux n’en est pas l’Auteur, & s’efforce d’en affoiblir le mérite.
Ce genre de travail peut être utile ; il suppose de l’étude, des recherches, de la méthode, & cet Auteur peut avoir ces bonnes qualités ; mais ce ne sont pas les qualités que le Siecle estime.
Des Etrennes, des Epîtres, des Fables, des Eloges, des Mémoires historiques, des Vies, des Essais sur divers sujets, des Anecdotes, des Dissertations, des Journaux, des Tablettes, des Lettres, des Histoires, des Bibliotheques, des Dictionnaires, une Traduction en Prose de Perse, & une imitation en Vers de ce même Poëte : tant de Productions seroient plus que suffisantes pour faire vivre un Auteur dans la postérité, si elles n’étoient mortes dès à present.
L’esprit de Mlle Scudéry, Ouvrage qui suppose le talent de l’analyse, eu égard à la diffusion qui regne d’un bout à l’autre dans les Productions de cette Demoiselle, le Dictionnaire des Cultes Religieux, celui des Batailles, le Dictionnaire d’Education, celui des Dits & Faits mémorables, lui méritent une place parmi ceux qui, sans rien tirer de leur propre fonds, ont voulu figurer parmi les Auteurs.
Nous ignorons si celui-ci a des prétentions ; en ce cas, il seroit très à plaindre, selon l’Auteur des Mémoires littéraires, bien capable de le guérir de cette illusion.
L’Auteur des Mélanges ne prétendoit pas, sans doute, faire naître dans la République des Lettres un Ouvrage aussi ridicule & une Philosophie aussi absurde.
On peut le placer, avec honneur, parmi nos Auteurs qui ont cultivé avec succès la Poésie Latine.
Cet Auteur a laissé des Mémoires sur la Vie du Cardinal de Retz, très-recherchés, malgré l'originalité de ceux que le Cardinal a écrits lui-même.
Je dis : affecte, car, vraiment, je ne puis croire que l’auteur russe ignore à ce point les Eddas ! […] Pas la moindre trace de musique, c’est-à-dire de l’art de communiquer à l’auditeur l’émotion de l’auteur. […] L’auteur de Qu’est-ce que l’Art ? […] » Voilà le fond du dissentiment : c’est l’auteur de l’Antéchrist qui en veut à l’auteur de Parsifal. […] Widmann, ami intime de Brahms, pour le prier de lui servir d’intermédiaire auprès de l’auteur du Requiem allemand.
Alexandre, comme à un Auteur laborieux, souvent utile & propre à fournir la matiere de plusieurs extraits intéressans à ceux qui savent les faire avec discernement.
On croit communément qu’il est l’Auteur des Mélanges d’Histoire & de Littérature, publiés sous le nom de Vigneul de Marville.
Beroald ou Beroalde de Virville, [François] Chanoine, de S.Gratien de Tours, mort vers l’an 1710, Auteur de l’Ouvrage le plus extravagant & le plus obscene qui ait paru depuis celui de Rabelais ; il est intitulé Moyen de parvenir.
Nos Auteurs ont la tête plus forte.
Ces deux Ouvrages, si utiles au Public, n’enrichirent pas leur Auteur ; car il vécut & mourut dans la plus grande pauvreté.
On a aussi de cet Auteur beaucoup de vers Latins, qui prouvent qu’il étoit en état d’instruire la Jeunesse dans le goût de la bonne Latinité, ce qui étoit de sa fonction ; fonction plus utile que celle des prétendus Précepteurs du genre humain, qui gâtent notre Langue & s’efforçent de renverser toutes nos idées.
Quoique le peu de Prose & de Vers que nous avons de lui soient totalement oubliés, il ne faut pas croire que cet Auteur fût sans mérite.
Ce que cet Auteur a fait de plus utile, est un Ouvrage sur les Antiquités de Paris ; on estime les lumieres qu’il y donne sur plusieurs monumens de cette Capitale.
M. l’Abbé Joannet est Auteur de quelques autres Ouvrages, & a long-temps travaillé au Journal Chrétien.
Les Notes qu’il a faites sur Horace, Perse & Juvenal, sont des modeles de clarté & de précision ; il est difficile de développer l’esprit d’un Auteur avec plus de substance & en moins de mots, contre la coutume des Commentateurs.
Son Histoire de Louis XIV n’est le plus souvent qu’une compilation informe des Gazettes étrangeres de son temps, dont les Auteurs n’annonçoient ni ne vouloient dire la vérité.
Il est vraisemblable qu’elle eût tiré un plus grand parti de ses richesses, si les Parques eussent été d’accord avec la Fortune pour prolonger sa vie, & lui procurer cette aisance si nécessaire aux Enfans d’Apollon ; car, selon un ancien Auteur, C’est peu pour eux d’avoir ce Dieu pour pere, Si rien n’échoit du côté de leur mere.
Les Sermons de cet Auteur sont à présent dans la poussiere.
Cet Auteur s’étoit mis dans la tête de copier Voiture, dont il n’a jamais pu approcher.
Celle du Poëme des Abeilles de Jean Ruccellaï, n’est pas, à beaucoup près, toujours conforme au texte de l’Auteur ; mais l’original gagne souvent à cette infidélité.
Les Comédiens peuvent y puiser des leçons utiles, capables de perfectionner leurs talens ; les Auteurs qui travaillent pour eux ne doivent pas non plus négliger les regles qu’il donne, pour acquérir le naturel, la justesse, le costume, & la vérité, si peu connus de la plupart de nos Poëtes dramatiques.
Préface Ces articles ont été publiés à diverses époques dans diverses revues, et l’auteur se proposait de les revoir et de les compléter.
Et ces deux livres, s’il est donné à l’auteur d’achever ce travail, en précéderont et en amèneront un autre qui sera intitulé : Quatrevingt-treize.
Son style scénique n’est ni si mâle et si tendu que celui de Corneille, ni si parfait et si harmonieux que celui de Racine ; ce style, qui sent trop l’improvisation, la facilité, la négligence, n’a point cette solidité qui résiste au temps dans l’œuvre des beaux vers ; mais le mouvement, l’éclat, l’héroïsme, la tendresse, toutes ces qualités de surface qui séduisent l’œil et l’oreille, lui donnent un caractère voltairien indéfinissable par un autre nom que par le nom de l’auteur. […] Un critique partial et injurieux, mais d’un goût plus classique et plus sûr que Piron, l’auteur de l’Année littéraire, Fréron, s’acharna à toutes les publications du grand poëte. […] Il n’est que trop vrai qu’un petit nombre de boutades d’esprit, éparses çà et là dans ses lettres au roi de Prusse, à d’Alembert, à Diderot, à madame du Deffand surtout, semblent jeter quelques doutes ou quelques dédains sur la nature et sur l’immortalité de l’âme, sur la personnalité et sur la providence de cet être suprême et infini appelé Dieu, auteur de tous les êtres, sans lequel tous les êtres seraient des effets sans cause ou des existences plus irrationnelles que le néant ; mais ces crimes de la raison contre elle-même dans Voltaire sont de lâches complaisances de plume, de honteuses concessions de bon sens faites par adulation à la femme impie, au prince immoral, aux écrivains sceptiques à qui ses lettres étaient adressées. […] « J’admirais encore plus l’intelligence qui préside à ces vastes ressorts ; je me disais : il faut être aveugle pour n’être pas ébloui de ce spectacle, il faut être stupide pour n’en pas reconnaître l’auteur, il faut être en démence pour ne pas l’adorer. […] Il apportait au théâtre une dernière tragédie, Irène, pièce peu digne de son génie, mais occasion de couronner dans l’auteur tant d’autres gloires.
qui est le nom de la petite patrie tant aimée de l’auteur.
Charles Fuster L’auteur des Chants d’un montagnard , des Mélodies païennes, des Accalmies, des Pics et vallées, s’est attristé brusquement.
On a reconnu généralement que l’auteur de ces essais, avait réussi à en donner une exposition claire et exacte.
Il répondit à quelqu’un qui lui demandoit pourquoi, écrivant si bien, il aimoit mieux être Traducteur, qu’Auteur lui-même : « Que la plupart des Ouvrages modernes n’étoient que des redites des Anciens, & que, pour bien servir sa patrie, il valoit mieux traduire de bons Livres, que d’en faire de nouveaux, qui le plus souvent ne disent rien de nouveau ».
On doit des éloges à ces hommes laborieux & assez modestes pour préférer les productions des Auteurs anciens à celles qu’ils auroient pu donner eux-mêmes.
Il vaut cent fois mieux procurer au Public les moyens de s’instruire & de s’amuser par la lecture des bons Auteurs, que de l’ennuyer par des productions qui n’offrent le plus souvent ni l’instruction ni l’amusement.
On ne trouve également qu’une image imparfaite de l’éloquence d’Eschine, dans la traduction qu’il a donnée des trois Harangues qui nous restent de cet Auteur.
Nous ne l’envisageons ici que comme un Auteur utile à beaucoup d’égards, & en cela bien plus louable que tant d’autres, qui ne repaissent le Public que de futilités, qui plus souvent cherchent à l’égarer par des productions dangereuses.
L’Auteur a compté pour rien ce qui s’appelle plan & style, défaut assez ordinaire à la plupart des Biographes de nos jours.
du Cerceau est encore Auteur de deux Histoires, l’une de la derniere Révolution de Corse, l’autre de la Conjuration de Rienzi.
Son Roman intitulé les Tableaux de la Fortune, est d’un bon Observateur ; son Histoire au Monde, souvent réimprimée & écrite d’après les Auteurs originaux, donne une idée avantageuse de son érudition : personne n’avoit traité, avant lui, d’une maniere plus vraie & plus instructive, ce qui concerne les Orientaux, & en particulier les Musulmans.
Il est très-vraisemblable que M. le Marquis de Dangeau, un des Seigneurs les plus accrédités à la Cour de Louis XIV, ait pu éclaircir beaucoup de faits, donner le nœud de certaines intrigues, & dévoiler les ressorts de la plupart des événemens de son temps ; mais une chose inconciliable, c’est de voir l’Auteur du Siecle de Louis XIV, tantôt le citer pour appuyer ce qu’il dit, tantôt rejeter son témoignage, en attribuant à un Valet de chambre imbécille les Mémoires qui portent son nom.
Quarante Ouvrages traduits de l’Anglois ou du Latin, sont la preuve de sa vocation particuliere au métier de la Traduction ; nous disons métier, parce qu’il s’en faut bien que l’Auteur ait donné à son travail toute l’application qu’il exigeoit.
Il n’en est pas certainement dans la Littérature comme dans la Noblesse : l’Auteur d’une grande Maison est ordinairement un homme d’un grand mérite, & c’est de lui qu’on se fait gloire de dater ; tandis que le plus souvent un Ecrivain obscur est l’inventeur d’une nouvelle génération poétique : mais son obscurité n’est pas une raison pour se dispenser de l’hommage qu’on doit à son invention.
On est vivement ému de la noblesse & de la chaleur qui dominent dans la plupart de ses Sermons, composés d’abord en François, & ensuite mis en Latin par l’Auteur lui-même, qui ne les a publiés que dans cette langue.
L’Auteurs s’est proposé dans celle-ci, comme il le dit lui-même, d’instruire & de plaire.
Sa Littérature étoit des plus étendues ; il possédoit les Auteurs de toutes les Nations, & ses Ouvrages sont un répertoire d’Anecdotes aussi piquantes qu’instructives.
Le mot de Cocu, si souvent employe par ces deux Auteurs, mais surtout par le premier, est depuis long temps proscrit au Théatre, & même dans la société.
Il auroit dû au moins conserver un peu plus d’égards pour ces derniers, s’il est vrai, comme le dit l’Auteur du Rabelais réformé, qu’il fut fils d’un Moine Apostat.
Ces imitations sont suivies de quelques Odes sur les événemens les plus célebres du regne de Louis XV, où, parmi des beautés sublimes, on rencontre des négligences & même des défauts que l'Auteur auroit évités, s'il eût consulté des amis éclairés & séveres.
C'est dommage que ces Discours ne soient pas tous égaux ; il y a une si grande différence entre eux, qu'on auroit peine à croire qu'ils soient de la même main, si la touche de l'Auteur ne s'y faisoit sentir par intervalles.
On dit que ses Sermons ont eu du succès dans le débit ; en ce cas, il est fâcheux pour leur Auteur qu'on les ait imprimés.
L’écrit parut d’abord sans nom d’auteur ; mais la première édition ayant été saisie et l’imprimeur (ou celui qui avait remis la copie à l’imprimeur) ayant été inquiété ou même incarcéré, Camille Jordan crut devoir se faire connaître, et l’affaire n’eut point d’autres suites. […] L’écrit de Camille Jordan répond complètement à ces questions ; l’auteur les traite à cœur ouvert et les embrasse avec autant de lumière que de franchise. […] Un de mes amis que vous connaissez assez froid, du moins en apparence, m’a égalé dans mes impressions : il a jugé, il a senti de même ; je n’ai de plus que lui qu’une tendresse pour l’auteur qui sera désormais l’un des trésors de ma vie. […] — Werner, que vous connaissez, je crois (auteur Attila et de Luther, deux tragédies qui ont fait grand bruit en Allemagne), se trouve dans ce moment à Rome. […] L’auteur y passe en revue presque tous les orateurs qui se sont fait un nom dans nos assemblées délibérantes : il a cherché à déterminer le genre et le degré de leur mérite littéraire.
S’il emprunte un témoignage, il commence par mesurer la véracité et l’intelligence des auteurs qu’il cite, et par corriger les erreurs qu’ils peuvent avoir commises par négligence ou partialité. […] Une dissertation politique précède ou suit la narration d’une bataille ; d’autres fois l’auteur se fait touriste ou psychologue avant de devenir politique ou tacticien. […] L’antithèse de la fin l’explique ; l’auteur l’a faite pour montrer que les gens de Glencoe étaient les plus grands brigands du pays. […] Il veut que nous ayons une opinion sur la moralité de l’acte, que nous l’attribuions à ses véritables auteurs, que chacun d’eux ait exactement sa part, et point davantage. […] Il semble que l’auteur soit un vulgarisateur comme M.
Son jeune auteur a longtemps souffert… L’art y est bien fin, mais comme enveloppé par un brouillard de souffrance.
Paul Briquel L’auteur, dans son envoi à Laurent Tailhade, nous parle de sa dix-septième année.
Daniel Lantrac a écrit de vrais poèmes en prose, en un style qui a juste assez d’imperfection pour faire bien augurer de l’écrivain, et une richesse d’images qui, peu à peu, appartiendra mieux à l’auteur.
Un recueil de vers de l’auteur est d’ailleurs annoncé pour paraître sous ce titre : la Porte d’Or.
Plus sûr de sa forme, l’auteur a vu Paris et puisé à de nouvelles sources d’inspiration sans laisser tarir les anciennes.
s’écria au fond du Parterre le véritable Auteur.
On ne trouve pas tout-à-fait l’élégance, la noblesse & la vivacité de style convenables à l’Histoire, dans son Histoire de l’établissement du Christianisme ; mais ces qualités, qui ne dépendent peut-être pas de l’Auteur, sont remplacées par la méthode, la bonne critique & l’érudition.
Nous nous garderions bien de donner une pareille preuve en faveur de certains Ouvrages de notre siecle, qui, sans être bons, ont eu le même sort ; mais du temps du Pere Caussin, les Auteurs n’avoient pas l’adresse d’envoyer leurs Productions aux Princes étrangers : l’utilité seule en faisoit la vogue.
On ne sauroit disconvenir qu’il ne mérite, à beaucoup d’égards, ce succès : il contient des critiques excellentes, des observations pleines de goût, mille traits d’un esprit piquant ; mais il faut avouer aussi qu’avec un style agréable, l’Auteur fatigue souvent son Lecteur, par une profusion & une monotonie de gentillesses qui ne s’accordent pas avec le ton convenable à un Journaliste.
DULARD, [Paul-Alexandre] de l’Académie de Marseille, où il naquit en 1696, & où il mourut en 1760, est Auteur d’un volume de différentes Pieces de Poésies, dont la réputation n’a pas passé les bornes de sa Province.
Son excellente Traduction de Juvenal, précédée d’un Discours sur les Satires de ce Poëte, Discours aussi bien pensé que bien écrit, lui donne plus de droit à une place distinguée dans la Littérature que les Productions médiocres n’en donnent aux petits Auteurs qui travaillent de leur propre fonds.
Les Journalistes, jaloux des suffrages du Public éclairé, doivent moins s’attacher à mortifier l’amour-propre des Auteurs qui s’égarent, qu’à les instruire & à les ramener aux regles dont ils se sont écartés.
Celui dont ils ont tiré le plus de parti, a pour titre, Bibliothecia pontifica, où l’Auteur donne un Abrégé de la vie des Papes, une Notice des Ecrits publiés par eux & contre eux ; ce qui suffit pour ranger le P.
Nous ne dirons pas, d’après le Gazetier Ecclésiastique, comme les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique des Hommes célebres, que l’Histoire de la Constitution UNIGENITUS de M.
Les réflexions critiques de l’Auteur se trouvent toujours d’accord avec les vrais principes de l’Art, & avec les remarques des habiles Artistes.
On ne peut lire ces Réflexions, sans en aimer l’Auteur, qui les a publiées sous le nom d’un Militaire, pour se rendre moins suspect aux Militaires mêmes à qui elles sont adressées.
Malgré le style languissant de ses Traductions d’Auteurs Grecs & Latins, on les lit encore, à cause de la clarté & de l’exactitude.
Ses Ouvrages, sans le placer parmi les Auteurs du premier ordre, ne laissent pas d’avoir leur genre d’utilité.
Tout ce qu’il a écrit, porte le caractere d’une ame sensible, d’un cœur vraiment jaloux de l’honneur & de la prospérité de sa Patrie : son Ouvrage de l’Ami des Hommes justifie son titre, & méritera ce nom à l’Auteur dans la postérité.
Les Ouvrages sortis de sa plume n’ont fait aucune fortune dans le Public ; mais les différens Recueils qu’il a formés des Poésies de nos meilleurs Auteurs, ont été accueillis.
On fera grace à la froideur & au défaut de rapidité, en faveur des réflexions sensées de l’ordre, du naturel, & de l’équité qui a conduit la plume de l’Auteur.
Ses Traductions en Vers de l'Essai de Pope sur l'homme, & de celui du même Auteur sur la Critique, font juger qu'il étoit capable de produire d'excellens Ouvrages par lui-même, s'il se fût moins défié de ses talens.
On est en droit d'espérer que le goût plus exercé de l'Auteur resserrera davantage son élocution quelquefois diffuse, & en écartera certaines métaphores outrées & captieuses, si l'on peut se servir de ce terme, qui, sans rendre la pensée plus vive, n'y jettent qu'un éclat plus éblouissant que lumineux.
Les plaisanteries de l'Auteur sur les divers états de la vie, sont, à la vérité, aussi anciennes que ces états mêmes, mais elles sont renouvelées d'une maniere très-piquante & très-philosophique.
« Plans simples, & presque toujours pris dans le cœur du sujet ; style facile, uni, coulant, assez concis, mais sans sécheresse, plus délicat que recherché, ne s’élevant qu’avec les choses qu’il traite, en n’ empruntant jamais sa force que de l’énergie même des objets ; & coloris, en général, aussi doux qu’égal : voilà, dit M. de Querlon, l’idée que nous donnerions de son genre. » Nous adoptons cette idée avec d’autant plus de confiance, qu’elle est conforme à la vérité, & que le Journaliste a prononcé ce jugement après la mort de l’Auteur.
Il fut, dit-on, dévoré par les flammes, dans une incendie, qui consuma la maison de l'Auteur, à S.
Brunetière n’a vu dans l’auteur des Fleurs du mal qu’un extravagant et un fou. […] Son auteur lui semble avant tout très gai. […] Mais il faut considérer que la critique de notre auteur est une sorte d’anatomie psychologique. […] C’est la faute de l’auteur qui est éloquent et somptueux à l’excès. […] L’auteur nie que Jeanne d’Arc ait été brûlée à Rouen.
Lamartine se rappelait, non sans sourire, son émotion lorsque l’auteur tragique avait daigné lui faire, de son front couronné, une inclination distraite. […] Il étudie le traité de Cicéron sur l’Amitié ; il cherche à pénétrer le sens difficile des auteurs latins. […] Un autre auteur que Dante lisait beaucoup, Boëce, prend le lion comme emblème de l’orgueil et de l’ambition. […] L’auteur de l’Énéide fait ses études à Tolède, ce foyer de magie ; il bâtit pour l’empereur Auguste un vaste édifice qu’il nomme Salvatio Romæ. […] L’auteur de Werther trouve à Weimar ses Scaligeri, ses Polentani.
Quand l’auteur reparaîtra dans un an ou dix-huit mois avec un nouveau drame en main, il sortira comme Épiménide de son antre, on lui demandera peut-être qui il est, ce qu’il veut : il aura tout à refaire, — surtout la curiosité si vive, si mobile, si passagère et inconstante, qui se porte toujours ailleurs, et, à tous ces titres, plus française de nos jours qu’elle ne fut jamais.
— Janin, dans son feuilleton (de lundi 4) sur les Nuées d’Aristophane, trahit sa peur qu’il ne s’élève un tel auteur comique qui dise des personnalités : il a l’air de plaider pour lui et de se prendre pour Socrate ; c’est comique.
Martin, l’auteur d’une Gerbe (1850) et l’un des poètes du groupe de M.
Avec ce recueil qu’il intitule : La Route fraternelle, l’auteur, M.
Il est Auteur, outre cela, de plusieurs autres Pieces marquées au coin du même génie.
Cet Auteur vécut long-temps à la Cour, où il n’employa son crédit que pour rendre service.
Celle du Paraguay est également curieuse & instructive : on ne peut reprocher à l’Auteur, que des détails trop longs, mais peut-être nécessaires, parce que ce dernier Ouvrage est en quelque sorte la réfutation de plusieurs griefs imputés à sa Société, au sujet des célebres missions qu’elle a établies dans ce pays.
Malgré l’envie que nous aurions de les louer, ses Tragédies d’Astarbé & de Caliste, son Héroïde d’Armide à Renaud, sa Traduction ou son Imitation en vers de quelques Nuits d’Young & du Temple de Gnide, semblent être d’un autre Auteur, par la froideur & la foiblesse du style, dont les accessoires font presque toujours perdre de vue l’objet principal.
Cet Auteur ne mériteroit pas cette remarque, s’il n’eût fait un Ouvrage mal digéré, à la vérité, mais qui, entre les mains d’un homme habile, eût pu être d’une grande utilité.
GIBERT, [Jean-Pierre] Docteur en Théologie, né à Aix en Provence en 1660, mort à Paris en 1736, Auteur peu connu des Littérateurs, mais très-estimé & très-consulté par les Jurisconsultes & les Théologiens.
d’Avaux le fit supprimer ; mais l’Auteur le continua, après la mort de ce Ministre, sous le titre de Nouvelles des Cours de l’Europe, jusqu’en 1710.
L’Auteur le composa, dit-on, sur les lieux.
On y trouve, il est vrai, ce qu’il faudroit aller chercher dans cent Auteurs différens ; mais on y chercheroit vainement du goût, de l’exactitude dans les faits, de la vérité dans les portraits, de la nouveauté dans les idées, de la noblesse & de la correction dans le langage.
Augier de] Abbé, mort en 1762, Auteur d’une Histoire des Arabes, en quatre volumes, où l’on rapporte des conversations ridicules, des anecdotes puériles, des combats bizarres, des contes, des fables, des visions, & toutes les rêveries des Peuples Orientaux.
Son nom ne conserve pas aujourd'hui toute l'estime qu'il mérite ; telle est l'influence du temps sur les suffrages des hommes : mille petits Auteurs, qu'on compare à Chapelle & à Chaulieu, ne seroient pas dignes d'être comparés à Saint-Gelais.
Dans Notre-Dame de Paris, l’auteur a dénoncé le premier ; dans les Misérables, il a signalé le second ; dans ce livre, il indique le troisième.
Heureusement que c’était à un poète lui-même qu’elle l’adressait ; car il se trouva que la Préface, mise en tête de ces humbles Essais, et qui n’était probablement pas de l’auteur des vers, se ressentait plus qu’il n’aurait fallu de l’existence de prolétaire à laquelle elle se rattachait, et avait un certain goût de doctrines sociales réputées dangereuses. […] L’auteur porte un nom connu et célèbre ; — il était un ami et un des visiteurs assidus de Sainte-Beuve pendant sa dernière maladie ; il est un de ceux dont Sainte-Beuve put dire dans l’après-midi du dimanche, 10 octobre, quatre jours avant de mourir, en le faisant monter près de son chevet : « Ils me font comme les soldats d’Alexandre, qui venaient visiter leur capitaine au lit de mort… » Et M. […] Il est vrai que nul autre que vous n’eût été capable d’une telle analyse… » — L’auteur de la lettre touche ici à un point d’une délicatesse extrême, où il trouverait des contradicteurs, dont la confidence est venue un instant embarrasser et presque intimider l’éditeur de ces articles et de ces notes : voulant tenir compte de toutes les opinions sérieuses, il n’a pu répondre à des objections d’un esprit sensé et lettré, — d’un très honorable et très respecté professeur de l’Université, — que cette publication continue de la biographie par lettres de Mme Valmore n’avait précisément pas paru intéresser dans un journal politique quotidien, — qu’en montrant à son sage et prudent avertisseur et interlocuteur le grand nombre d’adhésions que M. […] Sainte-Beuve un vaillant compagnon , et l’auteur de la lettre que nous achevons de reproduire, un ouvrier littéraire lui aussi, avait raison de conclure en disant : « Ce que vous nous donnez depuis votre maladie, mon cher maître, est d’un bon exemple.
Je ne parle pas ici par ressentiment d’auteur, car je suis le seul poète du temps et le seul homme politique de son époque qui soit, comme poète, placé par lui dans la compagnie immortelle d’Homère, de Virgile, de Racine, et, comme homme de tribune et de hautes affaires, au rang des hommes de bon sens. […] C’est une énigme perpétuelle offerte par l’auteur à la malignité du lecteur. […] « J’avais une tête très froide et très bonne, dit l’auteur d’Atala, et le diplomate, aussi grand que juste et ambitieux dans ses vues, avait le cœur cahin-caha pour les trois quarts et demi du genre humain. » Voici le cri du commentaire, cette fois plus juste que bienséant, arraché à M. de Marcellus par la flagrante ingratitude envers l’âme de Juliette (madame Récamier), oubliée si cruellement pour des affections légères à l’âge du poète : « Je crois, dit-il, qu’il faut rétablir ainsi cette phrase : J’avais une très froide et très bonne tête, et, après, le cœur cahin-caha pour les trois quarts et demi du genre humain. […] Le premier morceau de ce beau recueil, exhumé du mont Athos, de l’île savante de Rhodes, des mystères de la Thrace, c’est le poème de Médée et Nausicaé sur le Bosphore, par Apollonius de Rhodes, auteur argonautique.
Le lecteur isolé peut être séduit ou intimidé : l’auteur imprimé lui impose. […] Donc l’auteur variera les caractères et leur expression. — Nous savons, et nous disons souvent que « l’homme n’est pas parfait ». […] En autres termes, toutes les intentions que nous avons vu que l’auteur devait avoir, ne valent qu’effectivement réalisées, et la conception ne saurait se séparer de l’exécution. […] Boileau relevait vivement, dans une lettre de Huet, cette méprise qui dans la beauté des ouvrages donnait tout au sujet, rien à l’art et à l’auteur.
Quatre cantiques spirituels (1694), des épigrammes mordantes contre de méchants auteurs et de méchantes tragédies, firent encore voir qu’il gardait toute la vivacité, toutes les ressources de son esprit. […] Ses modèles et ses auteurs parlaient à son imagination. […] Là, comme dans Mithridate, il en use librement avec ses auteurs, pour le détail des faits et pour la composition psychologique des caractères individuels : mais Plutarque et Tacite ont très fortement enfoncé dans son âme la vision d’une Asie barbare ou d’une Rome corrompue, qui se déploie par-dessus le mécanisme abstrait des forces morales. Phèdre a une poésie plus prestigieuse encore : on ne saurait citer tous les vers qui créent, autour de cette dure étude de passion, une sorte d’atmosphère fabuleuse, enveloppant Phèdre de tout un cortège de merveilleuses ou terribles légendes, et nous donnant la sensation puissante des temps mythologiques : Noble et brillant auteur d’une triste famille.
Cet Auteur étoit petit neveu de Nicolas Camusat, Chanoine de Troies, mort en 1655, à qui nous devons des Mélanges Historiques, sous le titre de Recueil de plusieurs actes, traités & lettres missives, depuis 1390, jusqu’en 1580.
Une chose qui doit étonner, c’est que Charpentier, occupé toute sa vie à traduire les Auteurs Grecs & Latins, se soit rangé au nombre de leurs détracteurs.
Aussi tous les Ouvrages de Courtils parurent sans nom d’Auteurs, ou sous des noms supposés.
Les petites Pieces de Poésie que cet Auteur a présentées au Concours des Prix de l’Académie Françoise, n’ont obtenu, jusqu’à présent, que les lauriers de l’accessit.
Il paroît, au contraire, travaillé avec soin ; il annonce une étude profonde & réfléchie, une critique éclairée, & l’Auteur a l’attention de n’y rien avancer qui ne soit puisé dans les sources & appuyé sur le texte des originaux.
Les Auteurs du Nouveau Dictionnaire Historique disent que, de tous les Bénédictins, il est celui qui a le mieux écrit en François.
Cet Auteur a fait, pendant quelque temps, beaucoup de bruit dans une certaine portion du Monde littéraire, par des Critiques, des Satires, & des Libelles, dont l’extrême malignité ne pouvoit flatter que des caracteres conformes au sien.
Il sera bon de faire remarquer que cet Auteur, malgré la médiocrité de ses talens, avoit fait gagner plus de cent mille écus à son Libraire, & qu’il termina sa vie dans la plus affreuse pauvreté.
Il parut ensuite se détacher de son opinion, en l’abjurant publiquement, quoique plusieurs Auteurs prétendent qu’il y a persisté jusqu’à sa mort.
si ses discours, craints du chaste Lecteur, Ne se sentoient des lieux que fréquentoit l'Auteur, Et si, du son hardi de ses rimes cyniques, Il n'allarmoit souvent les oreilles pudiques.
Il regardoit ses Ouvrages avec tant d’indifférence, qu’il ne prit jamais aucun soin de les recueillir ; ils n’ont paru qu’après sa mort, réunis en quatre volumes, avec un Avertissement très-mal écrit, & qui ne ressemble en rien au génie de l’Auteur.
Les Notes placées par l'Auteur à la fin du dernier volume, sont autant de Dissertations courtes & lumineuses, propres à rendre un grand jour sur plusieurs parties de l'Histoire de France.
D'ailleurs, elle protégea les Lettres, & on ne peut la blâmer que de n'avoir pas toujours fait un bon choix dans les Auteurs qu'elle appuyoit par ses bienfaits & par son crédit.
Il est donc probable que, d’après le nom que cet auteur avait adopté, on a appliqué la dénomination de sottie aux pièces de théâtre que le ton satirique distinguait des autres, comme on appelle, dans la conversation ordinaire, des pasquinades les plaisanteries épigrammatiques et mordantes, semblables à celles qu’on affiche à Rome sur la statue de Pasquin.
Je ne m’avancerai pas jusqu’à dire que ces Mémoires ne laissent rien à désirer : l’auteur dicte, il ressaisit par portions des groupes de souvenirs, il se relit peu : de là des répétitions, de fréquents retours en arrière, une absence trop fréquente de dates précises là même où il croit les avoir données ; bien des défauts enfin qui tiennent, pour ainsi dire, à la main plus qu’à l’esprit. […] Le caractère de l’auteur lui-même s’y dessine dès les premières pages.
Puis, plus tard, quand ils sentirent que cet esprit de révolution était la vie même et l’avenir de l’humanité, ils se réconcilièrent avec lui, et ils espérèrent, ainsi que beaucoup de gens honnêtes à cette époque, que la dynastie restaurée ferait sa paix avec le jeune siècle ; qu’on touchait à une période de progrès paisible ; et que la Monarchie selon la Charte ne serait pas un poème de plus par l’illustre auteur des Martyrs. […] Notre pauvre article est demeuré une arche de pont sans suite, la tentative littéraire ayant été à fond compromise dans la médiocre issue du mouvement politique ; au lieu d’arriver d’une rive à l’autre avec essor, concert et déploiement, affermi, chaque poète, chaque auteur s’y est poussé comme il a pu, individuellement, et moyennant toutes sortes de mécomptes, de tâtonnements, de concession à la vogue et de démentis au passé.
C’est que je connais l’auteur de Josué et l’estime infiniment ; c’est un homme sage, de bonnes manières et même d’esprit, rempli de talent pour le commerce de la librairie. […] J’ai entrepris d’aller à Paris toutes les fois que l’on donne aux Français des comédies de Molière ou d’un auteur estimé.
. — Louÿs L’heureux auteur d’Aphrodite est mieux qu’un aimable conteur. […] On souhaiterait parfois une pointe plus acérée d’ironie (parce que, après tout, il n’y a que des imbéciles là-dedans), et que l’auteur ne « s’épate » pas lui-même, comme à quelques passages presque naïfs.
« Les auteurs des deux Déclarations des droits de l’homme sont tombés dans une étrange confusion et une étrange contradiction. […] Mais les auteurs des Déclarations croyaient à la fois à la liberté individuelle et à la souveraineté du peuple.
Il lut aussi sans doute plusieurs des ouvrages apocryphes, c’est-à-dire de ces écrits assez modernes, dont les auteurs, pour se donner une autorité qu’on n’accordait plus qu’aux écrits très anciens, se couvraient du nom de prophètes et de patriarches. […] Son auteur, vrai créateur de la philosophie de l’histoire, avait pour la première fois osé ne voir dans le mouvement du monde et la succession des empires qu’une fonction subordonnée aux destinées du peuple juif.
Cependant on a vu couronner, on a vu applaudir un pareil galimatias ; on a vu le Corps Philosophique s'empresser d'en adopter l'Auteur ; on a vu les Coryphées qui y président, nous retracer la Scene plaisante où le Médecin de M. […] &c. mais ce n'est que rarement, & ces expressions ne doivent être regardées que comme un reste d'habitude dont l'Auteur se guérira totalement, en perfectionnant de plus en plus son goût.
Malgré ce titre qui nous prévient et auquel l’auteur a ajouté ces mots : Épisode de l’Histoire du Hanovre, pour qu’on ne pût pas s’y tromper, est-ce vraiment de l’histoire dans sa notion pure et respectée que ce livre sans gravité, sans profondeur, sans vue morale ? […] L’auteur, qui a fait ses études dans les classiques de la Revue des Deux-Mondes, singe les allures d’Alfred de Musset dans un récit qui devrait être d’une simplicité un peu plus mâle que les Contes d’Espagne et d’Italie.
L’esprit le plus absolu, mais aussi le plus élevé qu’ait produit l’ancien régime expirant, l’auteur illustre du Pape, des Soirées de Saint-Pétersbourg et du Bacon, ne pouvait être compté parmi ces jaloux contemporains de Napoléon qui ont parlé de lui avec la voix de femme de la jalousie : madame de Staël, Marmont, Chateaubriand ! […] L’auteur du fameux passage sur Voltaire et sur le bourreau !
C’est, nous dit-il, d’après l’étymologie grecque, un auteur qui écrit sur les proverbes. […] Mais la plupart de ces proverbes n’ont pas d’auteurs et font rêver à ceux-là qui les inventèrent.
Nous espérons que les conclusions de l’auteur, mises sous ce patronage qui les éclairera en les soutenant et les fera mieux voir encore, saisiront l’attention de l’administration supérieure et pourront devenir, sous son action souveraine, comme une médaille frappée du coup de balancier définitif, toute une législation future. […] Cette théorie, d’une si originale simplicité qu’elle plonge l’esprit dans l’étonnement qu’inspirent ces vers qui semblent si faciles à trouver, et pour lesquels cependant il ne fallait rien moins que du génie, cette théorie, que son auteur a exposée dans son écrit intitulé : Symbolisme dans l’Architecture, est intégralement, pour qui sait l’y voir, en cet axiome, d’une concentration si profonde ; « L’art tout entier est symbolique de l’état matériel, moral et intellectuel de l’humanité aux diverses époques de son développement. » Mais, de cette profonde concentration, Daly l’a puissamment tirée.
J’ai dit déjà que nulle métaphysique, nulle théorie, aucun principe vaillant et ferme, ne gisait au fond de ces phrases transparentes où le moi de l’auteur se voit seul. Mais, dans le cours de ces articles sur tant· de sujets, je n’ai pas senti une seule fois l’accent ému, sincère et mâle d’un homme… L’auteur, qui ne pense qu’à une chose, — à rendre au temps présent le désagrément qu’il en reçoit, — tombe sur nous tous tant que nous sommes à coups de moralistes et de moralités.
L’auteur du livre que voici compte vingt-deux de ces éditions dont les deux dernières furent celles de Prompsaut en 1832, et en 1854 celle du bibliophile Jacob, et, de toutes les vies, la vie qu’il consulte le plus est celle de Colletet, car Colletet a écrit une vie de Villon, Colletet qui, crotté jusqu’à l’échine, Allait chercher son pain de cuisine en cuisine. […] Tout le monde sait que Villon est l’auteur d’un grand nombre de ballades, parmi lesquelles les deux fameuses : Les Dames du temps jadis et L’Honneur français, et de deux poèmes d’assez longue haleine : Le Petit Testament ou les Legs et Le Grand Testament, qui est vraiment une épopée personnelle.
Mais l’homme de ces idées générales, appliquées à l’œuvre et à l’auteur que Fréron critique, n’y est pas. […] Et elle était bien due, cette exception, à l’auteur de L’Écossaise et des infamies du Pauvre Diable ; elle était bien due à Voltaire, la nature la plus scélérate qui fût parmi les scélérats qui se mettaient en troupe contre Fréron.
Même la catastrophe, en vue de laquelle l’histoire tout entière a été écrite par le mélodramatique auteur des Couronnes sanglantes, même cette catastrophe est sans émotion partagée, sans expression digne des faits pathétiques dont le récit déborde à chaque pas ! L’auteur y décrit tout.
L’auteur est un charmant et facile esprit, d’une plume limpide, qui a de la raison et de la distinction dans le langage, chose assez rare dans ce temps d’esprits hâves, incorrects, troublés. Mais, tel qu’il est, son ouvrage ne diminuera pas beaucoup les difficultés de l’éducation et de la vie. — Dans l’intention la plus sérieuse de leur auteur, les Lettres d’une mère à son fils sont évidemment un traité d’éducation mis sous une forme romanesque, comme, par exemple, l’Adèle et Théodore de madame de Genlis, à la différence près que le livre de madame de Genlis, esprit balourd, mais non sans puissance, a de vastes et imposantes proportions, tandis que celui de Corne en a d’un exigu et d’un grêle !
Seulement, tout métaphysicien qu’il puisse être, l’auteur des Études de médecine générale est encore plus traditionaliste que philosophe, et il laisse à sa vraie place la métaphysique dans la hiérarchie de nos facultés et de nos connaissances, en homme qui sait que, sans l’histoire, les plus grands génies philosophiques n’auraient jamais eu sur les premiers principes que quelques sublimes soupçons… M. le docteur Tessier, qui croit à la science médicale, qui la défend contre les invasions sans cesse croissantes de la physique, de la chimie et d’une physiologie usurpatrice, donne pour chevet à ses idées le récit Moïsiaque, dont tout doit partir pour tout expliquer, et l’enseignement théologique et dogmatique de l’Église. En plein dix-neuvième siècle, lui médecin, il se fait hardiment scolastique, et, comme le robuste et beau pasteur du tableau de Robert, accoudé si grandiosement contre son attelage, l’auteur des Études de médecine générale, appuyé sur le front puissant du Bœuf de Sicile, oppose fièrement saint Thomas d’Aquin à Cabanis.
L’auteur y semble pressé, il a hâte d’arriver à ce qui est pour lui la grande affaire : — la philosophie. […] Caro, l’auteur de l’Idée de Dieu, aurait dû comprendre, si, en vivant avec les philosophes, son spiritualisme ne s’était pas essuyé des dernières lueurs du Christianisme qui l’éclairait encore… Or, entre tous, il a choisi, parmi ceux qui concentrent et qui résument la haine et le mépris d’une vie réputée inexplicablement douloureuse, le poète Leopardi, auquel il donne l’importance exagérée d’un talent qu’il n’eut jamais, et il le dresse à côté de Schopenhauer et de Hartmann comme étant le poète de l’idée dont ils sont les métaphysiciens.
Catulle Mendès, l’auteur de La Vie et la mort d’un clown, et qui semble le dédoublé de Hugo, est (je l’ai déjà dit), comme Hugo, un poète, et un poète trop ardent pour avoir l’observation du romancier. […] L’auteur de La Vie et la mort d’un clown a sur les romanciers du moment, qui ne tiendront qu’un moment, sur cette école de photographes qui se croient si plaisamment le dernier mot de l’art de peindre, l’avantage immense, et qui leur est inconnu, d’avoir de l’âme dans le talent et de la pensée dans le style.
Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même, — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur, car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait. […] Sans aucun doute, dans ce jeu bizarre où l’auteur devient de bonne foi, et, comme l’acteur, se fascine soi-même, il y a (et la Critique doit l’y voir) un naturel de poëte dramatique qui, tiré de toutes ces données, sujets habituels des contes d’Edgar Poe : le somnambulisme, le magnétisme, la métempsycose, — le déplacement et la transposition de la vie, — aurait pu être formidable.
De ce nombre est le célèbre Bourdaloue, auteur d’une oraison funèbre du prince de Condé. […] La politique intéressée craignit de rendre hommage à la vertu, et l’orateur, même au pied des autels, n’osa oublier un instant que l’auteur de Télémaque était exilé.
Aucun auteur n’a plus souvent traité ses lecteurs d’imbéciles. […] L’originalité de lieu manque trop à nos auteurs français. […] C’est la condamnation de l’auteur. […] Ce qu’il veut, c’est acquérir non pas seulement la connaissance, mais la familiarité d’un auteur. […] En somme, cela ne va pas plus loin qu’aux « rapprochements » ingénieux de nos pères entre les différents auteurs.
Charles Asselineau En lisant cette pièce (Roland), d’une exécution magistrale, la parenté d’idées et d’intentions du poète avec l’auteur des Orientales est évidente.
On a remis au Théatre François en 1770, une Comédie du même Auteur, intitulée l’Ecole des Bourgeois, qu’on voit reparoître de temps en temps, avec d’autant plus de plaisir, qu’elle est pleine de ce bon comique qui caractérise Moliere.
C’est dans cette source que la plupart de nos Auteurs didactiques d’aujourd’hui ont puisé les bons préceptes qu’ils ont donnés, & c’est d’après ces préceptes que les jeunes Littérateurs doivent travailler pour obtenir de véritables succès.
L’Auteur y venge avec esprit Despréaux & Rousseau de l’injustice de ceux qui ont osé reléguer ces deux grands Poëtes dans la classe des Versificateurs.
Cette derniere Comédie n’est qu’une farce ridicule, où l’Auteur des Fourberies de Scapin n’auroit pas voulu puiser, quand même il n’auroit été capable que de faire cette Piece.
Que penser également de celui de tant d’autres Ecrivains, qui se sont efforcés, depuis lui, à déprécier ces mêmes Auteurs ?
Cet Auteur, si bien fêté, eut peu après des Rivaux qui firent oublier ses Essais : son nom eût éprouvé le même sort, si ce Poëte ne faisoit époque dans l’Histoire de notre Théatre.
LEGENDRE, [Louis] Chanoine de Notre-Dame de Paris, né à Rouen en 1655, mort à Paris en 1733, Auteur d’une mauvaise Histoire de France en sept volumes in-12, d’une Vie du Cardinal d’Amboise qui ne vaut guere mieux, & de plusieurs autres Ouvrages, parmi lesquels il y en a un très-estimé & très-digne de l’être.
Cet Auteur aussi avide de s’instruire, qu’infatigable à mettre au jour le résultat de ses recherches, a encore refondu presque en entier l’Introduction à l’Histoire de l’Europe, composée par le Baron de Puffendorff, & y a ajouté tout ce qui conçerne l’Histoire de l’Asie, de l’Afrique & de l’Amérique.
On peut dire enfin, que cet Auteur, enlevé trop tôt aux Lettres, a enrichi la Littérature d’un Ouvrage digne de l’estime des Lecteurs solides & judicieux, pour peu qu’on fasse grace à son style, qui, à notre avis, n’étoit pas encore formé.
L’Auteur alloit en donner une nouvelle Edition, revue & augmentée, lorsqu’il mourut épuisé de travail.
La vivacité, l’esprit, l’imagination, & le goût, qui aiguisent ces petits Pamflets, donnent une idée avantageuse du talent de ce jeune Auteur, & laissent entrevoir qu’avec plus de suite dans le travail, il seroit en état d’entreprendre & de bien traiter des Ouvrages considérables.
Quoique cette matiere ait été souvent rebattue, l'Auteur y fait sentir une sagacité, & y annonce une méthode qui rend ses observations utiles.
Convenons-en, Voltaire, avec son seigneur Pococurante, traitant sous jambe les plus fameux auteurs et leurs chefs-d’œuvre, est bien loin d’ici, et je ne sais pourquoi il me revient précisément à l’esprit en ce moment, si ce n’est peut-être parce que dans une méthode excellente je crois entrevoir un peu d’abus, et que le goût nous avertit qu’il faut de temps en temps se détendre. […] Il ne s’agit plus de venir faire une simple lecture d’un auteur en l’accompagnant de remarques vives, de commentaires rapides et justes, de rapprochements heureux, et en y apportant un vif sentiment des beautés et aussi des défauts, comme ce serait le compte d’un disciple de Voltaire, de Pope et d’Horace. […] Aussi l’auteur en lui, l’écrivain, pour peu qu’il soit écrivain, souffre-t-il tout bas de ce qui fait la vogue même et l’applaudissement public du professeur. […] Me voici engagé dans un parallèle de l’auteur de Werther et de Vérité et Poésie avec l’auteur de René et des Mémoires d’outre-tombe. […] Je ne sais pas d’exposé plus plein, plus substantiel ; l’auteur n’esquisse rien au hasard ; il serre de près chaque point ; il tient compte de tout ; il pense que le temps des à-peu-près est fini.
Est, en outre, l’auteur de nombreux livrets d’opéras et d’opéra-comique : Faust, Roméo et Juliette, le Pardon de Ploërmel, la Statue, le Timbre d’argent, etc.
Auguste Desplaces L’auteur de la Cape et l’Épée est un de ces charmants esprits qui ont pour lyre une mandoline et dont la voix n’a jamais plus de fraîcheur que les soirs de printemps, sous les balcons, lorsque des yeux très éveillés luisent à travers la persienne.
L’auteur est inégal ; rarement il nous donne un poème, même un sonnet à apprendre par cœur d’un bout à l’autre.
Les néologismes, les tournures latines, les archaïsmes fournissent leurs ressources à l’auteur pour produire les tonalités les plus étranges et les plus diverses.
Jules Renard, et les comparaisons compliquées et géométriquement exactes où se plaît l’auteur de Sourires pincés .
Je crois ainsi que l’auteur du Devoir suprême eût gagné à ne pas emprunter le sien à M.
Sa personnalité politique s’y dessine mieux que dans les termes généraux de la satire… La meilleure pièce des Italiennes est celle que l’auteur adresse à Chateaubriand… Veyrat n’est pas seulement une des figures poétiques, c’est une des âmes, un des témoins de ce temps-ci : un Donoso Cortès de la Savoie… Sa lyre et son âme, sa vie et son œuvre sont une même chose.
Ces Auteurs auroient-ils donc voulu qu’en faveur de la Philosophie, M. l’Abbé de la Bleterie eût érigé en héros accompli, un Prince qui poussa la pédanterie philosophique au dernier degré du ridicule ?
Cet Auteur a une maniere de narrer qui lui est particuliere.
Tout ce qu’il a écrit néanmoins, quand il a su se borner à la Morale sans toucher aux Dogmes, marque un Auteur judicieux, plein de sentimens, d’honneur & de religion ; un Littérateur instruit, qui ne se sert de ses connoissances que pour orner la vertu & en inspirer l’amour ; un Ecrivain estimable, qui, sans avoir un style élégant, correct ni précis, a dans sa maniere de s’exprimer un ton de chaleur & d’intérêt, qui fait goûter ses Ouvrages.
Ce dernier Ouvrage est en sept volumes in-4°, dont le septieme contient un éloge historique de l’Auteur, par M.
Ses ouvrages de Biographie sont aujourd’hui fort négligés, indifférence que cet Auteur n’eût pas dû éprouver.
Le seul défaut qu’on y trouve, consiste dans une indiscrete profusion d’éloges ; tous les Auteurs y sont loués : c’est le moyen de n’en louer véritablement aucun.
Il est impossible de ne pas sentir que cet Auteur est en état de mieux faire, & que trop de rapidité & de négligence dans la composition, ôte aux Productions de sa plume un caractere qui pourroit les rendre dignes de lui.
Les Auteurs ne rougiront-ils pas de supporter si patiemment un joug si semblable à celui que les Spartiates imposerent autrefois aux Ilotes, qui ne cultivoient la terre que pour leur abandonner la moisson ?
L’Auteur y développe, d’une maniere assez lumineuse, les principales regles qu’en donnent Aristote, Cicéron & Quintilien.
Nous devons à un Auteur de nos jours, du même nom & du même état, une Traduction des Dialogues de Lucien, préférable à celle de d’Ablancourt du côté de la correction & de la fidélité.
On désireroit seulement que ces Ouvrages fussent écrits d’un style moins lâche, moins rampant ; que les événemens fussent plus vraisemblables ; que l’Auteur ne les eût pas amenés avec une contrainte qui les fait grimacer.
Cet Auteur a joui d’une grande réputation, & mérite d’en conserver encore dans les Colléges, aussi bien que parmi ceux qui sont capables de juger de la bonne latinité.
Rien de si ordinaire aujourd’hui, que de voir des Auteurs nés avec des talens, les égarer par un essor trop prompt, ou les affoiblir par la diversité des matieres qu’ils embrassent.
OUDIN, [François] Jésuite, né à Vignory en Champagne en 1673, mort à Dijon en 1752, celui de tous les Auteurs de son nom, qui est le plus connu & mérite le plus de l’être.
Pesselier sont des Lettres sur l’éducation, semées, par intervalles, de réflexions sensées, de vûes utiles, de morale solide & bien discutée : on désireroit seulement qu’il y eût moins sacrifié la justesse des pensées à la finesse de l’expression & du sentiment : une Idée générale des Finances, & des Doutes proposés à l’Auteur de la Théorie de l’Impôt.
Celui qui est intitulé Zamor & Almanzine, ou l’Inutilité de l’esprit & du bon sens, prouve tout au plus que l’Auteur manque de ces deux qualités, dont la premiere est pourtant indispensable quand on veut amuser & instruire, & dont la seconde doit empêcher d’écrire quand on ne sait être agréable ni instructif.
Les épithetes doivent être sobrement placées par-tout, plus particuliérement dans le style familier : l'usage des exclamations devient gauche & froid, quand il est trop répété ; & les réticences ne produisent un grand effet, que lorsqu'on sent que l'Auteur ne dit pas tout ce qu'il pourroit dire, non lorsqu'il s'arrête dans l'impossibilité de pouvoir rien dire davantage.
On a reproché à ce jeune Auteur de n'avoir pas mis assez de simplicité dans son style.
L'Auteur semble s'être plus attaché au sentiment, à la raison, à la saine Philosophie, qu'aux ornemens & à une élégance recherchée.
Lawrence, Gogol, que l’auteur, préparant, en octobre 1888, la suite de la 11e série de ses critiques, en retira pour les placer ici.
Dans cette période où la poésie française cherchait à se régénérer par l’étude du sentiment, en attendant la rénovation puissante de forme et d’expression que devait lui donner l’auteur des Orientales , Charles Dovalle eut son heure ; sa voix a été entendue, écoutée, et méritait de l’être.
C’est un joli volume de prose et de vers alternés… Avec quel plaisir nous avons lu les belles pages que l’auteur consacre à la Picardie.
C. de Lafayette quand il nous dit heureusement en vers de ces choses qui ne semblaient pouvoir être dites qu’en prose, par les auteurs d’ouvrages d’agriculture, M.
Eugène Crépet Il a, dans ses volumineuses œuvres, laissé d’admirables vers que les plus illustres contemporains signeraient hardiment, et cependant c’est à peine si son nom est sorti de cette pénombre qui confine à l’oubli… Entre toutes ces pièces, une surtout fut remarquée c’est celle qui a pour titre : Hommage aux mânes d’ André Chénier , et qui se termine par ces vers : Adieu donc, jeune ami, que je n’ai pas connu un de ces vers-proverbes qui profitent plus au public qu’à leur auteur, car tout le monde s’en souvient et les cite, sans que personne puisse dire qui les a écrits.
Charles Guérin J’estime l’Âme antique, parce que c’est un livre simple et de formes sereines ; il n’apaisera point ceux qui sont tristes, pas plus qu’il n’inquiétera ceux qui sont calmes, mais il flattera les esprits classiques qui aiment la nature vue à travers les bons auteurs.
Octave Mirbeau Un puissant et probe écrivain, un esprit hanté par des rêves grandioses et des visions superbes, un de ceux, très rares, en qui se confiait notre espoir, Jean Lombard, l’auteur de l’Agonie et de Byzance , est mort.
L’auteur d’Annaïk est bien du pays des matelots et des bardes.
Georges Oudinot Cette première et somptueuse édition des Soliloques du pauvre, déjà connus, d’ailleurs, dans certains cabarets artistiques de Montmartre, où l’auteur lui-même les interprétait devant l’équivoque public familier, apparaît justement à l’heure des inutiles discussions de journaux sur… la charité chrétienne.
Camille de Sainte-Croix Diverses poésies d’Arsène Vermenouze, en dialecte auvergnat, avaient valu déjà à son auteur de sincères hommages dans le monde félibre.
Il existe un autre Auteur de ce nom, de l’Académie des Sciences & de l’Institut de Bologne, à qui le Public doit une Histoire de l’Astronomie ancienne, depuis son origine, jusqu’à l’établissement de l’Ecole d’Alexandrie ; Ouvrage systématique, mais qui annonce un esprit profond, un Dialecticien habile, & un Ecrivain très-exercé & plein de goût.
L’Histoire de la Conquête d’Angleterre par Guillaume Duc de Normandie, celle de Philippe - Auguste & celle de Charles VIII, satisferont toujours les Lecteurs, pourvu qu’on n’y exige autre chose que tout ce qu’on peut trouver dans les autres Historiens, & qu’on fasse grace à la diffusion du style, en faveur de l’intérêt que l’Auteur a répandu dans sa maniere d’écrire & de présenter les événemens.
Ce Poëme a joui d’une grande réputation, pendant tout le temps que l’Auteur s’est borné à le lire dans les Sociétés ; mais depuis qu’il a été exposé au grand jour, le Public l’a mis au rang de ces Ouvrages dont les beautés de détails ne sont pas capables de racheter les défauts.
Mais quand on saura que les talens agréables n’ont été, dans cet illustre Auteur, que le germe & le prélude des plus hautes qualités ; quand les siecles futurs seront dans le cas d’admirer, comme notre siecle, un génie formé pour les plus grandes affaires, une ame nourrie des plus beaux sentimens, un cœur, le siége des plus rares vertus ; quand la postérité de toute l’Europe enfin reconnoîtra dans lui le vrai grand homme consacré par le suffrage de toutes les Nations ; alors les couronnes dues à ses talens littéraires ne seront que de foibles guirlandes de fleurs que les Muses auront déposées aux pieds de sa Statue ; & celles qui sont dues à ses succès dans les négociations les plus importantes, à l’administration la plus éclairée & la plus sage dans les fonctions de l’Episcopat, aux monumens multipliés de son zele & de sa générosité, iront d’elles-mêmes se reposer sur sa tête.
« Cet Auteur étoit savant, modeste, point intrigant, Prêtre, & honnête homme.
Ils consistent tous, à une Epitre près, sur les progrès & la décadence de la Poésie (où ce dernier période est prouvé par son exemple), dans des satires & des libelles contre plusieurs Auteurs, & sur-tout contre celui de l’Année Littéraire.
L’Auteur ne parut pas satisfait de cette édition ; son dessein n’ayant pas été qu’on imprimât des Vers qu’il avoit faits seulement pour s’amuser & les personnes avec lesquelles il étoit en société. » Les Chansons de M. de Coulanges ont un mérite particulier ; elles contiennent des anecdotes curieuses sur les événemens de son temps : c’est par-là que ce genre frivole peut encore être utile.
Gaston, Duc d’Orléans, disoit plaisamment, à l’occasion du mariage d’un Auteur pauvre avec une Demoiselle qui n’étoit pas riche, que la faim & la soif se marioient ensemble.
Aux deux défauts près que nous avons indiqués, cet Auteur, dans les objets qui n’intéressent pas ses idées particulieres, est constamment habile Interprete des Ecritures, Défenseur zélé de l’Eglise, Moraliste éclairé, Prédicateur sensible de la Piété Chrétienne & de ses devoirs.
C’est un tableau raccourci des progrès & de la décadence de la Prédication dans les différens siecles, accompagné d’observations didactiques, qui supposent une étude approfondie des Auteurs sacrés & profanes qui se sont distingués dans la carriere de l’éloquence.
Si cet Auteur n’a pas été heureux dans la partie des Belles-Lettres, il s’est rendu justement recommandable dans la Faculté de Droit, en introduisant dans ses Ecoles la discipline qu’on y observe aujourd’hui.
Ce Prélat est un des Ministres de l’Eglise, qui ont été le plus maltraités par l’Auteur du Dictionnaire critique.
Un Ecrivain qui se permet des comparaisons aussi amphigouriques, qui les répete en toute occasion & même sans occasion, n’est-il pas aussi peu propre à écrire l’Histoire, que l’Auteur de l’Interprétation de la Nature à traiter la Métaphysique ?
Les Notes qui accompagnent ces deux Poëmes, ainsi que le Discours qui les précede, ont un mérite que l'Auteur ne doit qu'à lui seul.
Il ajoute : « Si les Grecs avoient eu des Ecrivains tels que nos bons Auteurs, ils auroient été encore plus vivans ».
Scarron, [Paul] né à Paris en 1610, & non en 1598 ou 1601, comme plusieurs Auteurs l'ont avancé, mort en 1660.
J’en juge par celui que me font les Souvenirs de Mme de Caylus, les Mémoires de la mère du Régent, ceux de Saint-Simon (on ne les connaissait alors que par fragments), et cinquante auteurs d’anecdotes de la cour de France de ce temps-là. Sans prétendre devancer cette idée finale qu’il laissera après qu’on aura publié ses Mémoires au complet, je voudrais ici parler un peu du prince de Ligne comme de quelqu’un qui a beaucoup écrit, et, sans le traiter précisément comme un auteur, m’appuyer de ce qu’il a fait imprimer pour donner quelques remarques et sur l’homme et sur le temps. […] La réponse ne se fit pas attendre, dit le comte Ouvaroff (auteur d’une spirituelle notice sur le prince de Ligne) ; elle était conçue en ces termes : Monsieur, Après le malheur de vous avoir pour fils, rien ne pouvait m’être plus sensible que le malheur de vous avoir pour colonel.
Cette mortelle douleur de la pieuse et vertueuse Blanche en apprenant le vœu chrétien de son fils eût pu être dissimulée par un auteur plus soigneux des convenances extérieures, par un écrivain de la classe de ceux qui font les éloges ou les oraisons funèbres ; mais Joinville, comme Homère et comme les narrateurs primitifs, dit tout, et il ne songe à rien de ce qui est pose et attitude convenue. […] « Circé, est-il dit d’Ulysse dans Homère, retient ce héros malheureux et gémissant, et sans cesse par de douces et trompeuses paroles elle le flatte, pour lui faire oublier Ithaque : mais Ulysse, dont l’unique désir est au moins de voir la fumée s’élever de sa terre natale, voudrait mourir. » — Citant ce passage de Joinville, qui m’a rappelé celui d’Homère, Chateaubriand, au début de son Itinéraire de Paris à Jérusalem, où il a la prétention d’aller en pèlerin aussi et presque comme le dernier des croisés, tandis qu’il n’y va que comme le premier des touristes, a dit : « En quittant de nouveau ma patrie, le 13 juillet 1806, je ne craignis point de tourner la tête, comme le sénéchal de Champagne : presque étranger dans mon pays, je n’abandonnais après moi ni château, ni chaumière. » Ici l’illustre auteur avec son raisonnement me touche moins qu’il ne voudrait : il est bien vrai que, de posséder ou château ou simple maison et chaumière, cela dispose, au départ, à pleurer : mais, même en ne possédant rien sur la terre natale, il est des lieux dont la vue touche et pénètre au moment où l’on s’en sépare et dans le regard d’adieu. […] On dirait que les objets sont nés dans le monde le jour ou il les a vus… J’ai déjà remarqué ailleurs93 qu’à l’autre extrémité de la chaîne historique on a tout le contraire de cette impression, quand on lit nos graves professeurs d’histoire d’aujourd’hui, nos auteurs de considérations politiques d’après Montesquieu, mais plus tristes que lui, tous ceux qui cherchent et prétendent donner la raison de tous les faits, l’explication profonde de tout ce qui se passe, qui n’admettent sur cette scène mobile ni l’imprévu, ni le jeu des petites causes souvent aussi efficaces que les grandes ; esprits de mérite, mais ternes et laborieux, ployant sous le faix de la maturité autant que Joinville errait et voltigeait par trop de candeur et d’enfance94.
Rien de tel pour Bourdaloue : sa personne et tout ce qui touche l’homme, l’individu auteur ou orateur, a disparu dans la plénitude et l’excellence ordinaire de sa parole, ou plutôt il y est passé et s’y est produit tout entier. […] Il ne faut pas croire et répéter, d’après quelques auteurs, que l’éloquence de la chaire dans le sermon, était à naître quand Bourdaloue parut. […] Quand on demande à Bourdaloue ces traits, ces lumières du discours qui lui manquent, et qu’on lui oppose sans cesse Bossuet, je crains qu’on ne fasse une confusion, et que Bossuet ne soit là que pour cacher Chateaubriand, et pour signifier, sous un nom magnifique et plus sûr, ce genre de goût que l’auteur du Génie du christianisme nous a inculqué, je veux dire le culte de l’image et de la métaphore.
» Il y a, à cet endroit, je ne sais quoi de l’auteur piqué chez La Bruyère. […] Dans le sermon Sur la prière, c’est le mysticisme de Fénelon qui est signalé avec ses périls, et il ne tient qu’à nous de reconnaître l’auteur des Maximes des saints confondu avec ceux qui, sous prétexte d’être des âmes angéliques et choisies, s’estiment assez habiles pour réduire en art et en méthode ces mystères d’oraison, pour en donner des préceptes, pour en composer des traités, pour en discourir éternellement avec les âmes. […] Il ne porte rien de l’auteur ni de l’écrivain dans aucun de ses emplois : il ne songe à d’autre effet qu’à celui du bien.
Cela est presque incompréhensible dans l’auteur des beaux morceaux de Cinna, du Cid, de Pompée, de Polyeucte. […] Non seulement je n’en ai fait aucun, mais je les réprouve tous, et je regarde comme une injure cruelle l’artifice des auteurs qui mettent sous mon nom ces scandaleux écrits. […] Les autres sont des corbeaux qui se disputent quelques plumes de cygne du siècle passé qu’ils ont volées, et qu’ils ajustent comme ils peuvent à leurs queues noires. » À Le Kain il écrivait en 1765 : « Je vous souhaite un autre siècle, d’autres auteurs, d’autres acteurs et d’autres spectateurs. » Ce fut bien autre chose quand il crut voir qu’on abandonnait Racine pour Shakespeare, il poussa des cris d’aigle : « La canaille se mêle de vouloir avoir de l’esprit, écrivait-il en janvier 1778 au censeur Marin ; elle fait taire les honnêtes gens et les gens de goût.
La première scène se passe, j’en demande bien pardon pourtant aux amateurs de l’idéal, dans un omnibus, — oui, dans un omnibus : « Un de ces soirs, dit l’auteur, le Diable, après avoir corrigé dans quelque imprimerie la trente-septième édition de ses Mémoires par M. […] Tout cela n’est pas très-déterminé dans ce que j’ai sous les yeux ; il y a des ratures, et l’auteur paraît avoir hésité entre deux versions. […] Ce livre dispose l’imagination d’une certaine façon, pour la désoler ensuite selon la fantaisie de l’auteur, — grand artiste, mais pauvre philosophe !
On l’admet parce que l’existence de Putois offre une explication commode de certains méfaits commis dans la ville et dont on ne trouve pas l’auteur. […] « Ni Hobbes, ni Rousseau, dit-il, ne paraissent avoir aperçu tout ce qu’il y a de contradictoire à admettre que l’individu soit lui-même l’auteur d’une machine qui a pour rôle essentiel de le dominer et de le contraindre107. » — S’il y a contradiction, répondrons-nous, cette contradiction est dans notre constitution mentale elle-même ; dans la dualité de notre être et dans l’antagonisme qui met aux prises en nous deux âmes opposées : l’âme sociale et l’âme individuelle. […] Il rentre évidemment dans le déterminisme universel et dans un déterminisme particulier qui est le système d’intérêts et de désirs propre à l’auteur du mensonge.
On trouverait bien encore, au commencement du xviiie siècle, cette autre Mme de Staal (Mlle de Launay), auteur des charmants Mémoires, esprit élevé et ferme autant que fin ; mais elle n’a pas assez longtemps vécu, et, par les circonstances de sa condition première, elle n’a jamais été assez avant mêlée dans le plein milieu de la société, pour la personnifier de loin à nos yeux. […] Il y a deux ou trois maisons où je suis entièrement sur ce pied-là… Je ne paie point tribut à leurs grands auteurs du jour. […] On me permettra de citer encore ce passage, parce qu’on a accusé Mme Du Deffand de ne point aimer Plutarque, et que je suis sûr que, si elle ne l’a point aimé, c’est qu’elle a découvert un tant soit peu de rhéteur en lui : J’aime les noms propres aussi, dit-elle ; je ne puis lire que des faits écrits par ceux à qui ils sont arrivés, ou qui en ont été témoins ; je veux encore qu’ils soient racontés sans phrases, sans recherche, sans réflexions ; que l’auteur ne soit point occupé de bien dire ; enfin je veux le ton de la conversation, de la vivacité, de la chaleur, et, par-dessus tout, de la facilité, de la simplicité.
Écrivain en prose, Frédéric est un disciple de nos bons auteurs, et, en histoire, c’est un élève, et certes un élève original et unique, et par endroits passé maître, de l’historien du Siècle de Louis XIV. […] Il court rapidement sur les temps barbares et stériles, et sur ceux de ses ancêtres dont on ne sait que les noms ou quelques traits insignifiants : « Il en est, dit-il, des histoires comme des rivières, qui ne deviennent importantes que de l’endroit où elles commencent à être navigables. » Il choisit le français de préférence à toute autre langue, parce que « c’est, dit-il, la langue la plus polie et la plus répandue en Europe, et qu’elle paraît en quelque façon fixée par les bons auteurs du siècle de Louis XIV ». […] L’auteur ne s’y borne pas à l’ensemble des opérations stratégiques, il embrasse le tableau des cours de l’Europe durant ce laps de temps.
Il composait également de la musique dans le goût italien, des solos par centaines, et il jouait, dit-on, de la flûte en perfection ; ce qui n’empêcha pas Diderot de dire : « C’est grand dommage que l’embouchure de cette belle flûte soit gâtée par quelques grains de sable de Brandebourg. » En Allemagne, où l’on disserte de tout, on a disserté sur les livres et les bibliothèques de Frédéric, sur les auteurs qu’il préférait, et on en a tiré des conséquences sur la nature et la qualité de ses goûts. […] Frédéric jugeait bien encore des moralistes et philosophes anciens, ou même des poètes philosophes en qui la pensée domine, tels que Lucrèce : « Lorsque je suis affligé, disait-il, je lis le troisième livre de Lucrèce, et cela me soulage. » Pourtant, même dans ce qui faisait l’objet de ses lectures familières, il y regardait si peu de près quant à l’érudition, qu’il lui est arrivé de ranger par mégarde Épictète et Marc Aurèle au nombre des auteurs latins. […] Jamais aucun auteur avant vous n’a eu le tact aussi fin, ni le goût aussi sûr, aussi délicat que vous l’avez.
Cette Histoire qui est à la seconde édition, et dont l’auteur, M. […] « Après la prière des voyageurs, par laquelle ma mère, raconte d’Aguesseau, commençait toujours la marche, nous expliquions les auteurs grecs et latins, qui étaient l’objet actuel de notre étude… » Grec, latin, et plus tard hébreu, anglais, italien, espagnol, portugais, mathématiques, physique, et surtout belles-lettres (sans parler de la jurisprudence qui était son domaine propre), le jeune d’Aguesseau apprenait tout, et, doué de la plus vaste mémoire, il retenait tout : « … L’admirable avocat général d’Aguesseauqui sait toutes mes chansons, et qui les retient comme s’il n’avait autre chose à faire », écrivait de lui à Mme de Sévigné M. de Coulanges. […] Aujourd’hui, quand on relit chez son dernier biographe les morceaux qui sont donnés pour les plus éloquents, quand on relit dans les Œuvres mêmes de l’auteur ces Mercuriales tant vantées, on ne peut y rien voir que l’exercice d’un talent distingué sachant se servir habilement d’une rhétorique heureuse.
Il s’y élevait à des vues générales qui embrassaient toute la politique et la civilisation de ce pays ; mais surtout il y exposait la campagne de Mina en Catalogne, et les aventures de la Légion libérale étrangère, avec feu, avec une netteté originale et une véritable éloquence ; on sentait qu’il ne manquait à ce style un peu grave et un peu sombre, pour s’éclairer et pour s’animer, que d’exprimer ce que l’auteur avait vu et senti. […] Carrel, à travers tous les égards qu’un biographe doit à son auteur, ne put dissimuler son impression sur ce qu’il appelait cette équipée. […] Un exemplaire unique du National, dans lequel les noms des auteurs sont indiqués d’une manière authentique au bas des articles (presque tous alors anonymes), me permettra de l’étudier durant ce laps de six mois et de le présenter au public avec certitude.
L’auteur eut la faveur d’assister à cette exquise représentation. […] Tarare, qui avait peut-être été écrit sous l’inspiration de la pantoufle merveilleuse, et qui se jouait en concurrence avec le procès Kornman, était un opéra de Beaumarchais, très fou, très bizarre, mais très à propos, un opéra soi-disant philosophique, politique et déjà révolutionnaire, préludant à la Déclaration des droits, et où « la dignité de l’homme était le point moral que l’auteur avait voulu traiter, le thème qu’il s’était donné », disait-il sérieusement dans son Discours préliminaire. […] Quelques personnes, parmi lesquelles je citerai Esménard, auteur de l’article Beaumarchais dans la Biographie universelle, M.
Aujourd’hui, la Société des bibliophiles, considérant qu’il n’y avait jusqu’à présent aucune édition exacte des contes et nouvelles de cette princesse, que dès l’origine les premiers éditeurs en avaient usé avec le royal auteur très librement, et qu’on ne savait où trouver le vrai texte de ce curieux ouvrage beaucoup plus célébré que lu, a pris à tâche de remplir cette lacune littéraire : elle a chargé un de ses membres les plus consciencieux, M. […] Enfin, les Nouvelles de la reine de Navarre se présentent avec un portrait de l’auteur et un fac-similé de miniature, le tout d’un style grave, net, élégant. […] Voilà ce que la reine Marguerite, comme romancier et auteur de nouvelles, n’eut point l’art de deviner.
Qu’ils y arrivent, et il sera temps alors pour nous de les combattre, de leur démontrer que ces règles contre lesquelles on se mutine, sont pourtant les seules bases sur lesquelles puisse être assis le système dramatique d’un peuple éclairé, et qu’elles sont elles-mêmes fondées sur les résultats de l’expérience, lentement convertis en axiomes ; qu’elles ne sont pas, comme on a l’air de le croire, des lois imposées à l’imagination par le caprice d’un vieux philosophe grec du temps d’Alexandre, et que l’auteur de la Poétique n’a pas plus inventé les unités, que l’auteur de la Logique n’a créé les syllogismes ; que ces lois, établies pour les intérêts de tous, font seules du théâtre un art, et de cet art une source d’illusions ravissantes pour le spectateur et de succès glorieux pour le poète ; qu’elles ont le double avantage d’élever un obstacle contre lequel le génie lutte avec effort pour en triompher avec honneur, et une barrière qui arrête l’invasion toujours menaçante de la médiocrité aventureuse ; qu’on peut quelquefois essayer de reculer les limites de l’art, et quelquefois même, comme a dit Boileau, tenter de les franchir, mais qu’il ne faut jamais les renverser ; et qu’enfin, il en peut être de la littérature comme de la politique, où quelques concessions habilement faites à la nécessité des temps, préservent l’édifice de sa ruine, et le rajeunissent, tandis qu’une révolution complète, renversant tout ce qu’elle rencontre, bouleversant tout ce qu’elle ne détruit pas, plaçant le crime au-dessus de la vertu, et la sottise au-dessus du génie, engloutit dans un même gouffre la gloire du passé, le bonheur, du présent, et les espérances de l’avenir. […] Ce sont, disent-ils, les écrivains modernes qui ont imité les auteurs anciens, au lieu de créer comme eux ; qui leur ont emprunté, avec les formes de leurs poèmes, le fond même de leurs sujets et de leurs idées, au lieu de traiter, sous des formes différentes, des sujets et des idées appartenant à l’histoire, à la religion, aux mœurs des nations chrétiennes.
L’Académie elle-même, l’Académie, qui juge les morts (en France on n’est jugé que par ses pairs) et qui met au concours la rédaction de leurs épitaphes, est entrée dans la sympathie universelle et a dernièrement couronné un éloge de l’auteur de ces Mémoires, dont la gloire doit se mesurer à la grandeur monumentale de son livre. […] L’auteur des Mémoires eu chercha laborieusement la raison avec cet art des inductions et des interprétations qu’il possédait mieux que personne et qui le rend un historien si séduisant, si éblouissant et si dangereux, et il la trouva, nous dit-il, dans l’opposition et l’influence de Mme de Maintenon, la vieille fée, — de Mme de Maintenon, sa seconde haine ; la seconde raison de la popularité actuelle de son livre, et pour nous la seconde tache de ces admirables et adorables Mémoires, que nous voudrions effacer. […] Lemontey, au xviiie siècle, et de notre temps l’auteur de Ménages et Finances de Voltaire, qui ne craint pas d’être scandaleux, voilà les seuls hommes à notre connaissance qui aient touché pour ne pas la frapper d’une injure la mémoire du cardinal Dubois.
Jamais l’auteur octogénaire de l’incomparable Épître à Horace n’avait, même dans sa plus ardente jeunesse, retrouvé sur la lyre les touches vives et savantes du poëte romain. […] Est-ce par hasard, en effet, que l’auteur de la médiocre tragédie de Didon a rencontré quelques strophes immortelles ? […] Citait Williams Jones, l’auteur des Études sur la poésie asiatique.
Gautier écrivait dans le journal de l’auteur de Judith et sous le canon de Hugo.
. — Les Études françaises et étrangères, avec préface de l’auteur, poésies (1828). — Roméo et Juliette, traduction (1829). — Poésies d’Émile et d’Antony Deschamps, nouvelle édition revue et augmentée (1841). — Macbeth, traduction en collaboration avec Alfred de Vigny (1848)
Rachilde Depuis longtemps, l’auteur nous affirme qu’il a inventé le vers libre, et pour nouvelle preuve il nous offre une nouvelle série de poèmes très en dehors des règles connues.
Paul Zahori Louis Marsolleau, c’est l’auteur des Baisers perdus ; c’est le chansonnier de la Bataille ; c’est le « patronet » de la Petite République ; c’est un Breton absolument parisianisé et pourvu du don rare : il démolit — en riant et d’un mot — les imbéciles les plus graves.
Cela m’étonne d’autant plus que je suis le premier à reconnaître chez l’auteur une réelle compétence sur la théorie critique du rythme et du vers.
L’auteur aime moins la vie que sa vie.
C’est un mérite d’être court, & quand cet Auteur n’auroit que celui-là, on devroit lui en savoir gré.
Cet Auteur étoit donc très-digne de l’estime & de la confiance de François I, qui lui donna le soin de sa Bibliotheque.
Il ne faut pas ignorer qu’il est l’Auteur de la fameuse Conversation du P.
Energie & vérité dans les tableaux, justesse & nouveauté dans les cadres, agrément & vivacité dans les entretiens des personnages que l’Auteur met en scène, style correct, harmonieux, semé de traits hardis & heureux ; il réunit, en un mot, tout ce qui peut attacher le Lecteur, & lui inspirer du mépris pour la secte dangereuse dont on y dévoile les menées.
Ce titre sembleroit d’abord annoncer un systême conçu d’après l’idée attachée ordinairement au terme de Synonymes : au contraire, l’Auteur prouve très-évidemment que notre Langue n’a pas deux mots qui signifient précisément, & dans un égal degré de nuance, la même chose.
L’Auteur a eu l’art de disposer les Scènes de maniere que l’action ne languit point, & c’est par cette espece de magie, peu connue des Poëtes tragiques d’à présent, qu’il a su en rendre les défauts moins sensibles.
Arrêtez, mon soleil, dit encore un Amant à sa Maîtresse, dans une autre Piece du même Auteur : la Maîtresse répond : Si je suis un Soleil, je dois aller toujours.
Titon du Tillet, Auteur du Parnasse en bronze qu’on voit à la Bibliotheque du Roi.
Monsieur, lui répondit l’Auteur, voulez-vous permettre que je laisse ces Livres dans votre anti-chambre ?
Cet Auteur s’est attaché, dans sa Prose, à des objets plus graves, & les a traités du style qui leur est propre.
Quelquefois l’Auteur en fait sentir les beautés & les défauts ; mais ce n’est pas toujours avec cette habile précision qu’on admiroit dans les jugemens de son prédécesseur.
Les Journaux ont parlé très-avantageusement de ses Poésies, dont le Recueil parut il y a quelques années : on a laissé dire les Journalistes, & la très-grande dose d'encens que l'Auteur du Mercure*, entre autres, leur avoir prodiguée, n'a pas aveuglé les Connoisseurs sur la médiocrité de ces Poésies.
Le Sylphe est encore une des plus agréables Productions du même Auteur, qui, de vingt Pieces jouées sur nos Théatres, n'en a pas une qui n'ait été applaudie, & ne mérite de l'être par les Esprits judicieux & délicats.
C’est faire apprécier au lecteur l’ensemble de toutes les tentatives, dans lesquelles les auteurs se sont essayé à voir avec des yeux autres que ceux de tout le monde ; à mettre en relief les grâces et l’originalité des arts mis au ban par les Académies et les Instituts ; à découvrir le caractère (la beauté) d’un paysage de la banlieue de Paris ; — à apporter à une figure d’imagination la vie vraie, donnée par dix ans d’observations sur un être vivant (Renée Mauperin, Germinie Lacerteux) ; à ne plus faire éternellement tourner le roman autour d’une amourette ; à hausser le roman moderne à une sérieuse étude de l’amitié fraternelle, (Les Frères Zemganno) ou à une psychologie de la religiosité chez la femme (Madame Gervaisais) ; — à introduire au théâtre une langue littéraire parlée ; — à utiliser en histoire des matériaux historiques, restés sans emploi avant eux, (les lettres autographes, les tableaux, les gravures, l’objet mobilier) ; — tentatives enfin, où les deux frères ont cherché à faire du neuf, ont fait leurs efforts pour doter les diverses branches de la littérature de quelque chose, que n’avaient point songé à trouver leurs prédécesseurs.
L’auteur est mort au moment où il allait prendre sa place au soleil.
Charles Fuster M. le vicomte de Borrelli était déjà l’auteur d’un Sursum corda couronné par l’Académie, de cette Légion étrangère et de cette Rana qui eurent un vif succès.
Léon Bailby L’auteur a choisi pour ses premiers vers un beau titre, simple, qui rappelle un peu le titre fameux des Méditations de Lamartine.
En un mot, c’est dans les Ecrits de ce jeune Auteur qu’on trouve la saine Philosophie, & non dans les productions de ces Ecrivains orgueilleux qui la font consister dans des maximes ampoulées, dans des sentences froides & de commande, dans des déclamations aigres & séditieuses, faute de pouvoir mieux faire.
D’ailleurs, il est tant d’Auteurs qui n’ont un nom que parce qu’ils n’ont pas de frere, qu’il y auroit de l’injustice à lui refuser la gloire qu’il mérite, parce qu’il en a eu un plus célebre que lui.
Il faut instruire, autant qu’on le peut, les jeunes Auteurs, par les disgraces de la médiocrité.
Il n’y a peut-être que M. de Voltaire dans le monde, capable de persister, après les avoir lues, nous ne disons pas à croire, mais à soutenir que le Ministre de Louis XIII n’est pas l’Auteur du Testament qui porte son nom.
L’Histoire de la Rivalité de la France & de l’Angleterre, que cet Auteur a publiée depuis la derniere Edition de notre Ouvrage, ne prouve pas qu’il ait perfectionné sa maniere d’écrire.
On a de cet Auteur un Ouvrage de près de 200 pages in- 4°. intitulé, Le Réveil de Chindonax, Prince des Vacies, Druides, Celtiques, Dijonnois, avec la Sainteté, religion & diversité des cérémonies observées aux anciennes sépultures.
On ne peut refuser à M. l’Abbé Guenée une grande érudition, une profonde connoissance de l’Histoire ancienne en général & de celle des Hébreux en particulier, une logique vive & pressante, de la justesse dans les idées, de la clarté & de la netteté dans le style, qui n’est peut-être pas assez animé, & un ton de modestie & de politesse d’autant plus généreux, que l’Auteur prend la défense de la vérité contre un Adversaire qui l’avoit traité d’Imbécille & de Franc Ignorant.
Ce n’est pas le grand nombre des Poésies de cet Auteur qui l’a rendu célebre.
S’il suffisoit, belle Cousine, D’avoir les charmes de Corinne, Pour inspirer de tendres sons ; Pour vous l’Auteur le plus aride Feroit cent couplets de chansons, Et vous en feriez un Ovide.
Qu’on réunisse à la fois l’esprit, l’étendue des connoissances, la facilité pour écrire, un style guindé & précieux, un goût peu sûr, & quelquefois mauvais ; on se fera une juste idée des Productions de cet Auteur.
Cet Auteur est présentement occupé d'une énorme compilation sous le titre de Dictionnaire universel des Sciences, Morale, Œconomique, Politique, & Diplomatique, dont les trois premieres Lettres forment 12 volumes in-4°.
De telles Productions seront toujours distinguées, avec les éloges qu’elles méritent, de la multitude assommante de nos Romans bizarres, frénétiques, & sans dessein ; parce qu’elles prouvent qu’avec le talent d’écrire, leurs Auteurs ont du savoir & des lumieres qu’on ne peut acquérir qu’avec beaucoup d’étude & de réflexion.
Sicuti est, facie ad faciem. » Si elles eussent été toutes de cette espece, on se fût bien gardé de dire que cet Auteur étoit un prodige de vraie philosophie & de vraie éloquence.
L’auteur dit en note que l’hôtel de Rambouillet se déchaîna longtemps contre Boileau qui avait accablé Chapelain et Cottin par ses satires. […] Madame de La Fayette, auteur de Zaïde, de La Princesse de Clèves, a aussi publié La Comtesse de Tendes, La Princesse de Montpensier, l’Histoire d’Henriette d’Angleterre, les Mémoires de la Cour de France de 1688 et 1689.
Le bâtard reniera Dieu, son père suprême, parce qu’il a été renié par l’auteur de ses jours, son père inférieur et provisoire ; et le voilà avec deux bâtardises au lieu d’une ! […] Du reste, fait presque tout entier avec des mots improvisés sur place et des anecdotes, ce livre, qu’on appelle des Pensées comme on appelle son auteur un moraliste, — par antiphrase, — traduit assez mal le genre d’esprit qu’il eut, car de la conversation dont on se souvient est de la conversation morte, et l’encre avec laquelle on la rapporte est le deuil de cet esprit-là.
I J’attendais la nouvelle édition de ce livre pour parler de l’auteur de La Fille Élisa, — de cette production jalouse et désespérée, sur laquelle j’ai gardé le silence par respect pour l’homme qui l’a écrite. […] C’est ce que firent MM. de Goncourt, entassant ces cent années dans l’étroitesse d’un volume qui les étreignait, — les pressant dans un fourmillement éblouissant, enlevant à la force du poignet cette surcharge des livres d’une époque qui a immensément écrit, et la lançant d’un train si rapide qu’on pourrait regarder les deux auteurs de La Femme au xviiie siècle comme les deux plus brillants postillons de l’Histoire, et qui l’aient jamais menée avec la vigueur de ce train-là !
I Ceci — je crois — est le début de l’auteur dans l’histoire politique. […] Ce livre est d’une telle impartialité qu’il est impossible de voir à travers les pages l’opinion politique de l’auteur.
pas d’hier, et qui cependant n’a pas eu le retentissement auquel l’auteur devait s’attendre. […] Ou bien, encore, aurait-il gardé rancune à l’illustre romancier français de s’être joué dans la pensée swedenborgienne avec une puissance que Swedenborg n’avait pas, et d’avoir tiré de cette pensée un parti qui aurait stupéfié son auteur, — s’il l’avait compris ?
Décemment, l’auteur n’eût pas pu le signer du nom de « Polyeucte ». […] elle y est, mais il faut la faire jaillir ; il faut savoir la dégager des innocences qui l’entourent [et l’éteignent : « Persuadez-vous que votre santé est bonne — dit l’auteur de l’Hygiène de l’âme, qui a l’air de se moquer de vous, mais qui ne s’en moque point ; — persuadez-vous que votre santé est bonne, et elle pourra le devenir. » Voilà l’innocence.
je crains fort, pour mon compte, que les amis de Guérin, qui avaient pris pour lui faire trompette un hautbois tortueux aussi peu sûr de ses sons, ne se repentent maintenant d’un choix déterminé par le nom seul de l’instrumentiste ; mais ce que je sais de science certaine, c’est que Guérin n’avait nul besoin que l’auteur des Consolations, qui n’est nullement celui des affirmations et des certitudes, affirmât, sous réserve de s’abuser, un genre de génie que Guérin était bien de force à affirmer tout seul, et que l’auteur des Portraits contemporains ajoutât au mou de ses affirmations le mou de sa manière, en donnant, pour éclairer son œuvre, ce médaillon, vaporeux et gris, d’une biographie, qui, cependant, n’est pas sans charme (le charme du sujet), mais dans lequel je ne trouve que le profil fuyant et énervé de cette individualité poétique, — plus poétique que son talent même !
Le sujet accepté ou subi, car le talent, cette vibration, c’est parfois la vibration d’un horrible coup qui nous fut porté, le sujet accepté ou subi, l’auteur a-t-il au moins varié le sujet tombé dans sa tête, qui n’a pensé que sous le coup qui l’a frappée ? […] III Quant au style, il est évident que l’auteur des Victimes d’amour est de cette école qui part de Stendhal, qui partait lui-même de Voltaire, passe par M.
En voici un autre dont j’ignore l’auteur. […] L’auteur, bien entendu, flétrissait tout le temps les révolutionnaires, et de la façon la plus énergique. […] Encore je ne sais, car ceux qui les lisent ne font aucune attention au nom de l’auteur. […] L’auteur des Poèmes épars est donc un sage bien ingénieux. […] Sur les faits, il est impossible de n’être pas d’accord avec l’auteur de la brochure.
Il est impossible, en effet, qu’il y ait eu depuis plus de vingt-cinq ans une sorte de concours ouvert pour apprécier ces admirables tableaux d’histoire et leur auteur, sans que toutes les idées justes, toutes les louanges méritées et les réserves nécessaires se soient produites : il ne peut être question ici que de rappeler et de fixer avec netteté quelques-uns des points principaux acquis désormais et incontestables. […] Mais cette génération d’auteurs de mémoires, issus de la Fronde, s’arrête à peu près au seuil du règne véritable de Louis XIV. […] Une telle nature de grand écrivain posthume 95 ne laissait pas de transpirer de son vivant ; elle s’échappait par éclat ; il avait ses détentes, et l’on conçoit très bien que Louis XIV, à qui il se plaignait un jour des mauvais propos de ses, ennemis, lui ait répondu : « Mais aussi, monsieur, c’est que vous parlez et que vous blâmez, voilà ce qui fait qu’on parle contre vous. » Et un autre jour : « Mais il faut tenir votre langue. » Cependant, le secret auteur de Mémoires gagnait à ces contretemps de la fortune. […] » Elle dit encore à un autre endroit (2 décembre) : Les Mémoires de Saint-Simon m’amusent toujours, et comme j’aime à les lire en compagnie, cette lecture durera longtemps ; elle vous amuserait, quoique le style en soit abominable, les portraits mal faits ; l’auteur n’était point un homme d’esprit ; mais comme il était au fait de tout, les choses qu’il raconte sont curieuses et intéressantes ; je voudrais bien pouvoir vous procurer cette lecture. […] M. de Chateaubriand, dans un jour de mauvaise humeur contre le plus grand auteur de mémoires, a dit : « Il écrit à la diable pour l’immortalité. » Et d’autres entrant dans cette jalousie de Chateaubriand et comme pour la caresser, ont été jusqu’à dire de Saint-Simon qu’il était « le premier des barbares ».
Nous prions l’auteur de la Vie de Jésus de faire un peu grâce au roman. « La vie est courte, dit-il, et l’histoire, la science, les études sociales ont tant d’intérêt ! […] Style et « nervosité » à part, l’auteur des Caractères s’y prend-il autrement pour nous faire connaître la cour ou la ville, que MM. de Goncourt pour nous mettre sous les yeux le monde des artistes et celui des hommes de lettres ? […] Ils vont poursuivant le détail de plus en plus, et, tourmentés du désir de donner avec des mots la sensation même des choses, il leur arrive, comme à l’auteur de la Momie, de mêler à la langue littéraire des réminiscences et quelque chose du vocabulaire de l’atelier. […] C’est que les auteurs, en proie à cette inquiétude, à ce désir inassouvissable d’une expression égale à leur impression, ont trouvé (là est l’affectation) que les mots connus étaient usés, n’accrochaient pas assez l’attention, et aussi (là est la part de sincérité) que ces mots ne rendaient pas tout ce qu’ils voulaient. […] Quand on l’a lu longtemps, on est charmé de voir la verdure et les arbres moins colorés dans la campagne que dans ses écrits. » Que dirons-nous des auteurs de Manette Salomon et de Madame Gervaisais ?
Car, avant Richard Wagner, l’idéal conçu par l’auteur du Barbier de Séville n’a pas été atteint. […] On a souvent indiqué ce point de vue que le chevalier victorieux des cuistres, c’est l’auteur de la tétralogie en personne, coupant, à la barbe des académies et des conservatoires, le frais laurier qu’usurpaient les rhéteurs. […] La Revue de Bayreuth (Bayreuther Blaetter) Analyse du numéro de février 1885 1° H. de Wolzogenal : — Conférence faite à Vienne le 13 février 1884. — L’auteur suit le développement de Wagner : d’abord révolutionnaire des conditions sociales et artistiques de son temps ; puis réformateur de l’art ; enfin régénérateur d’une culture idéale. 2° Friedrich Hofmannam : — Sur l’architecture théâtrale (conclusion de l’article commencé dans le précédent numéro). — À la fin de cet article, l’auteur montre comment on pourrait appliquer le principe du théâtre de Bayreuth aux autres théâtres. […] 5° Arthur Seidl : — À propos d’une représentation des Maîtres Chanteurs à Leipzig. — L’auteur, un jeune étudiant, et fondateur des associations wagnériennes universitaires de Munich et de Tübingen, décrit les impressions ressenties lors de cette représentation et établit une comparaison intéressante entre l’œuvre vivante du Maître et l’image inanimée que tracent les savants universitaires, de cette période si remplie de l’histoire allemande.
De jolis profils de femmes traversent ces pages, où l’auteur a su traduire les fraîches impressions de la jeunesse en ouvrier consciencieux et habile.
Or, les poèmes du Verger doré furent écrits à des dates diverses ; quelques-uns, lorsque l’auteur était dans sa quinzième année.
Nous aimons à féliciter l’auteur de ne s’être pas borné à une plaquette de quelques sonnets plus ou moins harmonieusement groupés, mais de nous avoir donné un vrai poème.
L’Auteur y développe avec art les plus secrets ressorts des passions ; tous les mouvemens d’un cœur entraîné par la tendresse y sont peints avec naturel, intérêt, & variété.
L’Auteur auroit dû les entremêler de plus d’images, multiplier, plus qu’il n’a fait, les leçons générales, y placer avec choix des beautés accessoires ; par-là il auroit rendu son Ouvrage aussi agréable qu’il est utile.
Il y a aujourd’hui un Auteur du même nom, né à Montpellier, qui s’est également exercé dans l’Art de la Comédie, mais qui n’a eu aucune espece de succès, & qui n’annonce aucun talent.
Il a été encore utile aux Lettres, par son courage à défendre les bons Modeles contre la dépravation du goût ; & son respect pour les chef-d’œuvres de l’antiquité, prouve que, s’il n’étoit pas capable de donner dans ses propres Ouvrages de grands exemples, il étoit très en état de sentir & de faire valoir les beautés des anciens Auteurs.
L'Auteur n'a pas su toujours distinguer le vrai d'avec le faux, l'intéressant d'avec l'inutile, l'abondance du style d'avec la prolixité toujours ennemie du genre historique.
Nous le plaçons parmi les Auteurs François, parce qu’il a passé la plus grande partie de sa vie en France, & que tous ses Ecrits sont dans notre Langue.
On voit la tête d'une Coquette sur les épaules d'une Paysanne, comme le dit fort bien un Auteur* peu connu.
Cet Auteur travaille présentement, en Société avec M. le Comte de Catuélan & M.
Il n’a pas pour objet de persuader que les choses s’amenderaient si l’on y apportait quelque changement proposé par l’auteur.
) Une maladie n’ayant pas permis à l’Auteur de présider à l’impression de son Livre, il s’y est glissé quelques fautes qui forment des erreurs ou des contre-sens ; & d’autres plus légeres que le Lecteur intelligent voudra bien corriger.
La pensée générale aurait couru le risque d’être brisée par un travail qui eût été fastidieux pour l’auteur, parce que rien ne fatigue plus que de revenir sur ses propres idées, et qui eût été en même temps sans aucune utilité, parce que le lecteur saura bien faire lui-même l’appréciation des circonstances et des conjonctures nouvelles.
On a parlé des Souvenirs sur l’Empire de M. de Meneval, ancien secrétaire particulier de l’empereur : il n’y a pas d’habitude de composer un livre, et ceux qui ne lisent que pour avoir un récit agréable et continu peuvent y trouver du mécompte ; mais il y a beaucoup d’anecdotes précieuses, originales, que garantissent la position et la probité de l’auteur.
Legouvé d’être le fils de l’auteur du Mérite des Femmes, et que même M.
L’auteur doit être, comme son livre et son éditeur, un brave homme de provincial ; ses manières doivent être simples et ses mœurs pures… Est-il besoin d’ajouter qu’il n’appartient à aucune école, à aucune coterie de gens de lettres ?
Par ce que nous avons déjà dit des premières aptitudes de l’auteur, de son éducation, de son séjour au-delà des Alpes, on voit que ce livre renferme, à tous les points de vue, une condensation bien complète.
Maurice Lefèvre, résumant l’impression générale, disait, en nommant l’auteur de ces deux poèmes : « Xavier Privas, un nom à retenir… ».
Les Littérateurs les moins portés à lui rendre justice n’ont pu s’empêcher de reconnoître dans l’Ode sur le Jugement dernier, dans la Satire du dix-huitieme siecle, & dans celle que l’Auteur a intitulée Mon Apologie, un excellent ton de versification, des images grandes & sublimes, des pensées courageuses, des tableaux pleins de feu & d’énergie, & un grand nombre de vers que les meilleurs Poëtes du siecle dernier n’auroient pas désavoués.
Cet Auteur devoit s’attendre à de nouvelles injures ; elles ne lui ont pas manqué.
L’auteur de Gutenberg a certainement le vers beaucoup plus plein et plus mûr que M.
Maurice Le Blond Je pourrais citer de jeunes auteurs… qui n’ont pas plus de vingt-cinq ans, et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M.
Ernest Figurey Charles Grandmougin, l’auteur du Christ , est à la Franche-Comté ce que Brizeux fut à la Bretagne, ce que sont Jean Aicard à la Provence, Vicaire à la Bresse, Theuriet à la Lorraine.
L’auteur, un peintre dotaient, est coloriste, et c’est à l’Orient qu’il a demandé la magie de son soleil et les sujets de ses belles envolées de poète.
Ernest Raynaud L’auteur a mis quelque coquetterie à parfaire ce livre : Premier Livre pastoral, en peu de mois, pour confondre ceux qui l’accusaient d’impuissance.
On ne douta plus à Paris du mérite de l’artisan-poète, après que l’auteur des Impressions de voyage eut, en quatre pages spirituelles et attendries, montré le boulanger dans sa boutique et le chantre dans son sanctuaire.
L’Auteur ne raisonnoit qu’en Sectaire.
Et si la traduction péche à ces égards, ne doit-on pas en faire remonter la cause aux défauts de l’Auteur primitif ?
Un autre service que M. de Laplace a rendu, par cette Traduction, c’est d’avoir ouvert une source, où ceux de nos Auteurs qui n’entendent pas l’Anglois, peuvent aller puiser des idées, des situations, des caracteres, des sujets même, pour le naturaliser ensuite sur notre Scène.
Ce mot né coiffé expliqueroit assez bien la petite fortune littéraire & civile de quelques merveilleux Auteurs de nos jours.
Pourquoi tant chercher, répondent plusieurs, et parmi eux de hautes intelligences, l’auteur de variété, par exemple ? […] Pour Valéry, c’est un auteur difficile. […] en m’envoyant le manuscrit de cette véritable somme encore inédite, l’auteur veut bien me signaler « la convergence, le recoupement de nos thèses respectives ». […] L’appui que nous donne l’auteur n’est pas moins considérable, puisqu’il a séparé la logique et la raison de l’intelligence proprement dite, qu’il associe l’entendement à l’imagination. […] Mais il m’a paru important pour notre thèse d’en faire connaître les grandes lignes, l’auteur aboutissant à une métaphysique a posteriori, d’autant plus intéressante pour nous qu’elle serait dans son ensemble cartésienne et mécaniste.
« Dès le commencement du siège de Paris par les armées allemandes, vers la fin de l’année 1870, j’appris que les auteurs dramatiques allemands se mettaient à exploiter sur nos scènes populaires les embarras de nos ennemis. […] Nous détruirons, ailleurs, l’ordre suivi, afin d’avoir plus nôtre, et plus exacte, l’Idée de l’auteur. […] J’aurais voulu, à mon tour, examiner les théories Wagnériennes de l’auteur de la Harpe et la Lyre ; telles m’avaient même paru intéressantes, ne serait-ce que par le ton d’évidente sincérité, et d’extraordinaire bonne foi. […] Cette traduction n’est pas excellente, cela saute aux yeux ; l’auteur ne paraît pas s’être assez soucié de la valeur littéraire du poème : sa traduction est un pur livret d’opéra. […] Wagner avait demandé au chef d’orchestre Hans Richter de la mettre en musique sous le titre d’Une Capitulation, comédie à la manière antique, sans même lui signaler qui en était l’auteur, projet qui fut finalement abandonné.
Les vrais auteurs de ces coups d’État sont ceux qui les rendent possibles et quelquefois inévitables. Puisque ce premier chapitre sur la critique littéraire des Girondins par l’auteur des Girondins lui-même, à vingt ans de distance, a eu pour mes lecteurs un intérêt littéraire et politique que je ne prévoyais pas, continuons, et donnons-leur, pendant ces deux Entretiens encore, la suite de ces explications. […] Je voulais faire un code en action de la république future, si, comme je n’en doutais déjà plus guère, une république, au moins temporaire, devait recevoir prochainement de la nation et de la société françaises le mandat de la nécessité, le devoir de sauver la patrie après l’écroulement de sa monarchie d’expédient sur la tête de ses auteurs ; que la prochaine république fût au moins girondine au lieu d’être jacobine. […] Danton leur offre encore la paix, s’ils consentent à ne plus reprocher ces forfaits à leurs auteurs.
C’était le plus souvent de délicieux romans d’Auguste Lafontaine, un auteur très à la mode alors, traduits de l’allemand, et tout mouillés de larmes de famille par les lecteurs des environs. […] Dans un de ces entretiens, il nous raconta qu’il allait bientôt paraître un volume du poésies dont il avait connu intimement l’auteur ou plutôt l’éditeur à Lauzanne. — Ce chevalier français, nous dit-il, était lieutenant-colonel d’un régiment de cavalerie émigré licencié, et vivait habituellement avec sa femme dans un modeste village des environs de Liége. […] Nous n’avons rien à répondre, si ce n’est qu’il y aurait deux Voltaire, car nous prenons pour juges les connaisseurs les plus distingués en poésie et nous leur demandons si aucun d’eux oserait donner la préférence à l’auteur des Trois Manoirs ou à l’auteur des Trois Plaids.
Mais puisqu’il a cité Malherbe dans sa nomenclature des grands poètes français, on peut y ajouter Maynard, qui est bien un aussi grand poète que l’auteur de l’Ode à Marie de Médicis. […] Gabriel Decalandre, auteur de quelques inventions merveilleuses et merveilleusement peu connues. […] Ch. de Tourtoulon, qui est l’auteur d’une savante étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl, conclut ainsi une série d’observation faites sur les lieux mêmes où les patois du nord confinent aux patois du midi, où la terre d’oïl finit et la terre d’oc commence. […] — Anne d’Urfé (le père de l’auteur de L’Astrée) ; Pernette du Guillet ; Louise Labé ; Berchoux ; Ch.
Je vois, par l’article des Débats de ce matin 29, que le chanoine de Lyon, auteur du livre, le Monopole universitaire, s’appelle Desgarets.
Il fut, avec Philippe de Chennevières, l’auteur des Contes de Jean de Falaise , d’un groupe d’esprits rares qui forma un moment une sorte de petite école dont la Normandie aurait le droit d’être fière et qui eût fait plus de bruit si les gens du pays du cidre étaient aussi retentissants et ardents et hardis que les félibres méridionaux.
On peut en juger par une petite Brochure de sa composition, intitulée Rousseau vengé, où il défend ce grand Poëte contre un petit Auteur parvenu de chute en chute au Fauteuil académique.
Théophile est Auteur d'une Tragédie, intitulée Pyrame & Thisbé, que Pradon, intéressé à louer les mauvais Ouvrages, n'a pas craint de louer sans mesure.
Il est étonnant que de plus de deux mille Traductions d’Auteurs Grecs & Latins, qui ont été faites en notre Langue, on en trouve à peine dix qu’on puisse regarder comme bonnes.
Il est facile de juger par la maniere dont il a écrit sur les matieres scientifiques, qu'il eût pu se faire, s'il l'eût voulu, un nom distingué dans les Belles-Lettres ; mais cet Auteur n'en est que plus louable d'avoir préféré l'utilité générale à de vains agrémens qui sont souvent pour le Public un sujet de raillerie ou de mépris.
… » Comme Voltaire l’avait dénoncé d’emblée aux puissances et signalé comme un calomniateur de Louis XIV, de Louis XV et du roi de Prusse, La Beaumelle le rappelait à l’ordre et lui faisait toucher son inconséquence : « Apprenez qu’il est inouï que le même homme ait sans cesse réclamé la liberté de la presse, et sans cesse ait tâché de la ravir à ses confrères15. » Il y a même une lettre assez éloquente, la xiiie , dans laquelle l’auteur suppose un baron allemand de ses amis, qui s’indigne de l’espèce de défi porté par Voltaire, dans son enthousiasme pour le règne de Louis XIV : « Je défie qu’on me montre aucune monarchie sur la terre, dans laquelle les lois, la justice distributive, les droits de l’humanité, aient été moins foulés aux pieds… que pendant les cinquante-cinq années que Louis XIV régna par lui-même. » La réponse est d’un homme qui a souffert dans la personne de ses pères et qui sort d’une race odieusement violentée dans sa conscience, opprimée depuis près de quatre-vingts ans16 et traquée. […] Il n’est pas entièrement prouvé pour tout le monde que les Lettres de Brutus et de Cicéron ne soient pas d’un habile auteur de pastiches. […] Il ne croit pas mal faire en s’y livrant, il croit faire mieux que son auteur ; il le flatte, il lui rend service : comment ne l’en remercierait-on pas ?
Guadet52, qui est le résultat d’une longue et consciencieuse enquête, dans laquelle l’auteur a été animé par les plus honorables sentiments de famille et de patriotisme. […] Vaubertrand, dont le père, concierge de la prison des Madelonnettes pendant la Terreur, s’est honoré par des actes nombreux d’humanité, et qui, notamment, a donné asile, pendant six mois, à Quatremère de Quincy frappé de proscription, se complaît aujourd’hui, dans un âge avancé, à célébrer le respectable auteur de ses jours55 ; mais c’est une erreur, à lui, bien qu’assurément des plus innocentes, de croire qu’il faille pour cela emprunter toutes les pompes et l’appareil de la rime et de la poésie : une simple notice en prose eût mieux rempli son intention, et les notes de sa brochure en font l’intérêt. […] L’auteur de la Vie a esquissé à grands traits et d’un crayon vigoureux le portrait de ce célèbre montagnard, qui lui servit de tuteur, et envers qui il avait à payer une dette de reconnaissance ; il y a joint toute une plaidoirie pour sa défense et au plus grand honneur de sa mémoire.
L’article sur Indiana passa sans que je reçusse de ses nouvelles ; mais après l’article sur Valentine, Planche qui la connaissait déjà me dit que l’auteur désirait me voir pour me remercier. […] J’ajouterai, à l’honneur des auteurs critiqués, qu’il n’en est aucun, ni La Mennais, ni Lamartine, ni Hugo, qui ne m’ait donné, même après ces articles restrictifs, des témoignages de pardon indulgent et de bienveillance. […] — Les souvenirs, en général, me sont chose si chère et si douloureuse que je n’aime pas à y insister à moins qu’on ne m’y oblige. — Mais à ceux qui m’interrogent sur ce que je pense à mon tour de l’auteur des éloquents Mémoires, je réponds : Vous la connaissez par là comme par tant d’autres endroits de ses écrits, mais vous ne la connaissez encore qu’à demi : il y a des parties plus profondes, plus vives, qu’elle a raison, du moins maintenant, de ne pas dire, et seulement d’indiquer : si on savait tout d’elle, je ne parle pas de l’admiration, mais l’estime pour sa nature et la sympathie même augmenteraient.
On ne conçoit pas des auteurs produisant et des acteurs interprétant une pièce sur une scène devant laquelle, au lieu d’un rideau, s’élèverait un mur. […] Ainsi les auteurs qui tentent de se soustraire à la tradition stérile et au spectacle vulgaire, qui veulent se réfugier en un asile d’art, quittent en même temps le domaine du théâtre. […] Ceux qui, résistant à l’évidence, crieraient qu’un art ne meurt pas, un illustre membre de la Société des Auteurs dramatiques, c’est M.
On ne conçoit pas des auteurs produisant et des acteurs interprétant une pièce sur une scène devant laquelle, au lieu d’un rideau, s’élèverait un mur. […] Ainsi les auteurs qui tentent de se soustraire à la tradition stérile et au spectacle vulgaire, qui veulent se réfugier en un asile d’art, quittent en même temps le domaine du théâtre. […] Ceux qui, résistant à l’évidence, crieraient qu’un art ne meurt pas, un illustre membre de la société des Auteurs dramatiques, c’est M.
Car n’oublions pas qu’au beau milieu de ces Mémoires, et à travers toutes les diversités galantes et amoureuses qui les remplissent et dans lesquelles la personne principale s’est peinte à nous plus qu’en buste, la préoccupation, j’allais dire la chimère d’une éducation morale systématique, y tient une grande place, et, dans l’entre-deux de ses tendres faiblesses, Émilie ne cesse d’y faire concurrence à l’auteur d’Émile. […] Parison après le décès de celui-ci, et quand on publia le catalogue de sa bibliothèque, des détails nouveaux, et les plus précis, sur la publication et l’édition première des Mémoires de Mme d’Épinay : En 1817, l’auteur de la présente notice, ayant fait l’acquisition du manuscrit qui renfermait les Mémoires de Mme d’Épinay, pria son ami de le revoir et de le mettre en état d’être imprimé. […] Parison s’en est acquitté avec tant de bonheur, que, tout en conservant, sans les altérer, les récits de l’auteur, il a su extraire de l’« ébauche d’un long roman » (c’est ainsi que l’a qualifié Grimm dans sa Correspondance) des Mémoires fort curieux que tout le monde a lus avec le plus grand plaisir.
Car si le livre était mauvais, il le refaisait, et il imputait, sans y songer, à l’auteur quelques-unes de ses propres inventions à lui-même. […] L’abbé Arnaud disait à Diderot : « Vous avez l’inverse du talent dramatique ; il doit se transformer dans tous les personnages, et vous les transformez tous en vous. » Mais si Diderot n’était rien moins qu’un poète dramatique, s’il n’était nullement suffisant à ce genre de création souveraine et de transformation tout à fait impersonnelle, il avait en revanche au plus haut degré cette faculté de demi-métamorphose, qui est le jeu et le triomphe de la critique, et qui consiste à se mettre à la place de l’auteur et au point de vue du sujet qu’on examine, à lire tout écrit selon l’esprit qui l’a dicté. Il excellait à prendre pour un temps et à volonté cet esprit d’autrui, à s’en inspirer et souvent mieux que cet autre n’avait fait lui-même, à s’en échauffer non seulement de tête, mais de cœur ; et alors il était le grand journaliste moderne, l’Homère du genre, intelligent, chaleureux, expansif, éloquent, jamais chez lui, toujours chez les autres, ou, si c’était chez lui et au sein de sa propre idée qu’il les recevait, le plus ouvert alors, le plus hospitalier des esprits, le plus ami de tous et de toute chose, et donnant à tout son monde, tant lecteurs qu’auteurs ou artistes, non pas une leçon, mais une fête.
Il sait à quel point les vérités pratiques et utiles de l’économie politique sont plus importantes que tous ces grands principes, et combien il est difficile de les faire accepter et de les appliquer dans la mesure qui convient à chaque État en temps opportun : L’économiste rural et non raisonneur, écrivait-il, à qui l’on doit en France la culture des pommes de terre ; le paysan zurichois qui doublait le produit de ses prairies, ont plus fait pour la société que mille traités sur le luxe, dont les auteurs n’ont pas arrêté la vente d’une aune de dentelles, et qu’une foule d’hypothèses sur les richesses, dont le pauvre n’a pas retiré un écu. […] En remerciant ceux qui, dans cet intervalle, avaient accompagné leurs plaintes de témoignages d’intérêt et d’affection, il ne put s’empêcher cependant de relever avec une ironie amère la prétention de ces autres lecteurs qui « paraissent considérer un auteur dans les conjonctures où nous sommes, dit-il, comme un serviteur qu’ils ont chargé de défendre leurs opinions, et qui doit monter à la tranchée pendant qu’ils dorment ou se divertissent. […] Pourtant, la Révolution n’étant plus française exclusivement, mais cosmopolite, « tout homme, remarque l’auteur, a droit de montrer ses inquiétudes… Chaque Européen est aujourd’hui partie dans ce dernier combat de la Civilisation : nous avons corps et biens sur le vaisseau entrouvert ».
Benjamin, qui le voyait faire, qui entendait causer ceux qui y contribuaient de leur plume, et qui lui-même travaillait à l’imprimer, eut l’idée de donner quelques articles ; mais, sentant bien qu’on les refuserait avec dédain à cause de sa jeunesse, si on l’en savait l’auteur, il les fit arriver d’une manière anonyme et en déguisant son écriture. […] Il dit d’une manière charmante, au début de ses Mémoires, que, si la Providence lui en laissait le choix, « il n’aurait aucune objection pour recommencer la même carrière de vie depuis le commencement jusqu’à la fin, réclamant seulement l’avantage qu’ont les auteurs de corriger dans une seconde édition les fautes de la première ». […] Pour juger Franklin littérateur, économiste et auteur de différentes inventions utiles, il convient de se bien représenter ce jeune homme à sa date et à sa place, au milieu de ses compatriotes si rudes, si inégalement instruits et si peu faits à tous les arts de la vie.
Quand la réputation des auteurs est établie, il est aisé d’en parler convenablement, on n’a qu’à se régler sur l’opinion commune ; mais à leurs débuts, au moment où ils s’essayent et où ils s’ignorent en partie eux-mêmes, et à mesure qu’ils se développent, les juger avec tact, avec précision, ne pas s’exagérer leur portée, prédire leur essor ou deviner leurs limites, leur faire les objections sensées à travers la vogue, c’est là le propre du critique né pour l’être. […] Cette génération utile et, en quelque sorte, préparatoire, qui reconnaissait pour chef littéraire Gottsched, comptait parmi ses auteurs les plus distingués Gellert, Haller. […] Il y avait sur Jean-Jacques, l’auteur récent du Devin du village, un mot d’éloge avec un trait piquant : « Un homme, disait le Génie, dont je fais ce qu’il me plaît, encore qu’il regimbe contre moi… » Récalcitrant et quinteux jusque dans son génie, c’était bien Jean-Jacques, même dès Le Devin du village.
Necker, qui est à la fois moins rebattue et moins épineuse : c’est de le lire comme un auteur qui, ayant beaucoup écrit, a beaucoup parlé de lui et qui s’est peint immanquablement lui-même. […] Je pourrais relever bien d’autres singularités de pensée et d’expression dans ce discours ; je me hâte d’ajouter que, malgré tout, il réussit fort tant à l’Académie que devant le public ; les juges les plus difficiles, en s’accordant à reconnaître « que la langue semblait manquer à tout moment à l’auteur », le lui passèrent en faveur de ce qu’on appelait l’énergie ou la nouveauté de ses pensées. […] Après l’avoir lu, il reste toujours une difficulté pour moi : comment concilier chez l’auteur une si fine et, au fond, une si méprisante description de la sottise réputée par lui presque universelle depuis Adam, avec ce grand respect pour l’humanité en masse et avec ce culte si continuel de l’opinion présente ?
Que d’ailleurs la grammaire grecque de Dübner soit plus ou moins applicable à nos classes, qu’elle remplisse ou non les conditions qu’exigent l’esprit et le cerveau français, que l’auteur ait rencontré ou non dans ses exposés l’expression juste, précise et claire, c’est-à-dire française, ou qu’il ait trop retenu du jargon scolastique, je n’ai qualité, ni compétence, ni goût, pour traiter de pareilles questions. […] L’auteur de l’attaque n’était autre que M.
Diderot nous parle d’un éditeur de Montaigne, si modeste et si vaniteux à la fois, le pauvre homme, qu’il ne pouvait s’empêcher de rougir quand on prononçait devant lui le nom de l’auteur des Essais. […] Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, qu’il doit servir à expliquer, le recueil des Feuilles d’Automne est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse.
Il fait un pas, et les systèmes arbitraires sont renversés ; les statues de leurs auteurs restent seules debout sur leurs ruines. […] En revoyant cette première partie du Cours ainsi rajustée et heureusement rajeunie, on pouvait se demander si les leçons de 1828-1829, que nous possédons saisies et fixées par la sténographie, mais saisies au vol et dans toute la rapidité de l’improvisation, si ces leçons, jusqu’ici très-goûtées et plus que suffisantes, n’allaient pas souffrir quelque peu du voisinage et réclamer de l’auteur une retouche légère à leur tour.
Les membres les plus illustres du vieux congrès, les auteurs de la déclaration d’indépendance, promus successivement au pouvoir, y ont éprouvé à loisir leurs idées et les ont léguées à une génération mûrie de près à leurs exemples. […] Il y eut à cette époque unanimité parmi tous les patriotes auteurs de la révolution, pour resserrer le lien fédéral, pour être fédéralistes, ce qui, en Amérique, signifie précisément le contraire de ce qu’on entend chez nous : être fédéraliste aux États-Unis, c’est en effet se ranger pour le gouvernement central par opposition au gouvernement des États particuliers.
Ce n’est pas l’invention poétique qui fait le mérite de cet ouvrage ; le sujet est presque entièrement tiré de la Genèse ; ce que l’auteur y a ajouté d’allégorique en quelques endroits, est réprouvé par le goût. […] Les Anglais peuvent se permettre en tout genre beaucoup de hardiesse dans leurs écrits, parce qu’ils sont passionnés, et qu’un sentiment vrai, quel qu’il soit, a la puissance de transporter le lecteur dans les affections de l’écrivain : l’auteur de sang-froid, quelque esprit qu’il ait, doit se conformer à beaucoup d’égards au goût de ses lecteurs.
Combien y a-t-il de nos grands auteurs qui soient compris par le peuple ? […] Les Ausone, les Fortunat, les Aper scandent des vers et des périodes bien latines ; au-dessous d’eux le pauvre colon gaulois murmure tout bas une prière aux dieux de ses bois et de ses fontaines, on ne l’aperçoit que par hasard dans un barbarisme dont s’amuse un auteur curieux.
Par malheur, d’aucuns croiront que, lorsque je compare à Valmiki l’auteur des Contes grassouillets, je ne saurais parler bien sérieusement. […] Puis l’auteur, dans chaque récit, proclame avec tant d’insistance, de conviction et un tel luxe d’épithètes plantureuses son goût pour les grosses femmes, qu’il se peut bien que cela devienne amusant à la longue.
L’auteur l’appelle « le grand Wolff » et voit en lui « la plus puissante incarnation de l’esprit parisien dans le journalisme ». […] l’auteur de Boule de suif et de Mademoiselle Fifi.
Or, il est de l’auteur de Une Martyre, des Litanies de Satan et de Delphine et Hippolyte. […] En tous cas, l’auteur de Volupté, qui n’était pas précisément un naïf, n’a pas douté un instant de la sincérité du poète des Fleurs du mal.
Cependant c’est la meilleure publicité des travaux de l’érudit qu’est l’occasionnel romancier ; rien n’attirera mieux aux volumes sévères que les légères brochures du même auteur ; on s’y apprivoise à des études qu’on ne soupçonnait pas suggestives de charmes si imprévus. […] À l’écriture même, simple et franche, ne s’informât-on pas de l’absolue compétence de l’auteur, on s’assure que cette histoire, d’un intérêt ethnique réel et de profit, est évoquée dans une atmosphère morale et sensuelle d’incontestable exactitude.
Les pays grecs et romains n’entendirent pas parler de lui ; son nom ne figure dans les auteurs profanes que cent ans plus tard, et encore d’une façon indirecte, à propos des mouvements séditieux provoqués par sa doctrine ou des persécutions dont ses disciples étaient l’objet 1233. […] D’un autre côté, on se refuse à voir des hommes comme nous dans les auteurs de ces mouvements extraordinaires qui ont décidé du sort de l’humanité.
Ça m’est parfaitement égal… Ce Roqueplan, un homme tout couvert de l’aes alienum, comme dit Salluste… Tenez, il y a un jeune homme, l’auteur d’une Sapho, qui a touché juste, le mâtin ! Il a mis dans sa préface : les auteurs qui vont louer leurs livres au cabinet de lecture… Et ce Pyat… J’ai voulu devant les magistrats dire toute ma conduite, montrer toute ma vie… Mais quand on me dit que je ne sais pas le français, moi, qui ne sais que cela… car je ne sais ni l’histoire, ni la géographie, ni rien… mais le français, cela me paraît prodigieux… Tout de même, ils ne m’empêcheront pas d’avoir tout Paris à mon enterrement !
C’est que l’auteur d’une invention souvent insignifiante croit ennoblir son œuvre en la qualifiant d’un mot qu’il achète et qu’il ne comprend pas26 ; c’est aussi que les commerçants connaissent le goût du peuple pour les mots savants ; en prononçant des bribes de patois grec ou latin, la commère se rengorge et la femme du monde sourit, pleines de satisfaction. […] L’auteur, pour l’amour du grec, fait venir bogue, une sorte de poisson, de [mot en caractères grecs], qui veut dire crier : c’est peut-être aller un peu loin !
On lui répondit que la déclamation tragique, quoique chargée, ne détruisoit point l’illusion nécessaire au spectacle ; que l’imagination des spectateurs se prêtoit à ce langage comme à la mesure, à la rime & au chant de nos opéra ; que cette supposition, une fois admise, est une source de plaisir, pourvu que l’auteur ne la pousse pas trop loin, & qu’en conservant « la sublimité du ton de la tragédie, il suive, autant qu’il est possible, la nature, & ne fasse que l’élever sans la guinder, l’aggrandir sans l’enfler, l’ennoblir sans la détruire ». […] Les adversaires de cet acteur & auteur qui fait ressortir toutes les déclamations à son tribunal, & qui les y condamne toutes hors celle dont il est ici question, se soulevèrent contre lui.
« Il ne trouvait rien effectivement, dit le savant auteur de sa vie, qui lui parût moins solide que de s’occuper de nombres tout simples et de figures imaginaires, comme si l’on devait s’en tenir à ces bagatelles, sans porter la vue au-delà. […] Sa maxime était que cette application nous désaccoutume insensiblement de l’usage de notre raison, et nous expose à perdre la route que la lumière nous trace155. » Cette opinion de l’auteur de l’application de l’algèbre à la géométrie est une chose digne d’attention.
Damiron et l’auteur de l’article du Globe du souvenir si plein de bienveillance qu’ils ont accordé à l’Essai sur les Institutions sociales, publié en 1818. […] Selon moi, prétendre faire commencer le langage par l’interjection et l’onomatopée, c’est comme prétendre faire commencer la religion par le fétichisme ; encore serait-ce le fétichisme entendu dans le sens que lui donnent les auteurs d’un pareil système ; car le fétichisme, dans son véritable sens, n’est autre chose que la croyance en l’esprit enchaîné, par un lien magique, dans le signe grossier ; et ce n’est qu’ainsi que ce signe est pourvu de puissance.
Si je ne sais qui s’écrivait Jenesayki, cela aurait assez l’air d’un nom cosaque, mais l’auteur a mieux aimé celui de Robert Franz. […] Franz, avec sa préface admirative, mise à la tête du livre, pour nous apprendre que la dame Chez Lacroix, cosaque, auteur ou muse de ce livre, au luxe et aux passions cosaques, est, après tous ses tapages de faste et de passion, réduite maintenant à la pauvre mansarde) où elle vit modestement, entre son piano et son lit de fer (je le crois de fer, effectivement), ce qui, par parenthèse, est très peu cosaque ; si cet honnête et fort inconnu M.
À cette raison de tous les temps s’ajoute une raison de circonstance plus haute que l’intérêt de l’auteur et de ses ouvrages, plus haute que l’intérêt de curiosité que nous inspire l’Algérie, et cette raison, c’est l’armée de Sébastopol qui nous la fournit. […] Voilà pourquoi nous épaulons ardemment ce projet d’œuvres complètes de l’auteur du Grand désert 25.
Il est vrai qu’ils n’avaient pas mis leurs vingt-deux têtes dans le même bonnet, et qu’ils n’étaient, après tout, que les pierres d’une mosaïque intellectuelle, composée par un éditeur… Chacun de ces vingt-deux fragments d’un traducteur intégral avait son petit coin, son alvéole, dans la ruche, sa petite pièce sur laquelle il s’était rué et avait épuisé son petit génie, — et puisque chacun avait choisi le morceau (ode, épode, épître ou satire) qui convenait le plus à son genre d’esprit ou d’imagination, ce n’était pas peut-être, en tant qu’il faille traduire un auteur, la plus mauvaise espèce des traductions que celle qu’ils faisaient à eux tous. […] Grâce à la mort de son auteur, la seule chose dont elle soit ornée, cette notice profitera peut-être à la publicité de cette traduction d’Horace : mais profitera-t-elle à Horace lui-même, à Horace, le poète de tous les égoïstes qui veulent passer pour sages et de tous les pédants qui veulent qu’on les croie très forts en latin ?
I Ce n’est pas ici le Guizot l’historien, l’auteur de l’Histoire de la civilisation, qui trouvera prochainement sa place ailleurs, c’est le Guizot critique et biographe de Shakespeare. […] On sent que l’esprit prudent, magistral (un plus malin que moi dirait magister) et sceptique de l’illustre auteur, car Guizot est sceptique, sous sa forme arrêtée et décidée, — seulement il est sceptique avec réserve, — on sent que cet esprit n’a pas l’inconvénient qu’auraient eu peut-être, s’ils avaient écrit sur Shakespeare, d’autres esprits trop émus et trop fécondés par l’idée d’écrire sur ce grand homme.
deux fois nouvelle, puisqu’il atteste des modifications inespérées et profondes dans la pensée de son auteur, connu déjà par des publications importantes et tout un enseignement public. […] Ils sont les semeurs d’un grain invisible qu’ils jettent, pour ainsi dire, par-dessus le mur de leur œuvre et qui doit lever plus loin… Cependant, ne soyons pas injuste : si l’histoire de la Grèce antique par Lerminier est un ouvrage où nul mot n’a été écrit en dehors ou à côté du sujet qu’il traite, si le respect des faits et de l’unité de leur ensemble y est poussé jusqu’à la stoïque abstinence de ces déductions ou de ces inductions qui s’en élancent naturellement, et qui devaient tenter la verve philosophique de l’auteur, n’oublions pas qu’au seuil de ce livre il y a une préface dans laquelle l’historien, qui s’est imposé une réserve si haute et si sévère, signale néanmoins fort bien renseignement pratique qu’on peut tirer de son histoire.
Si, d’un côté, les opinions connues de Macaulay, devenu, grâce à sa plume, un homme politique important et un ministre d’État, disaient assez nettement d’après quelles tendances et dans quel système cette histoire d’Angleterre serait conçue et réalisée, d’un autre, les articles de la Revue d’Édimbourg, qui avaient commencé et fixé la réputation de l’auteur, et dont quelques-uns sont des chefs-d’œuvre, ne disaient pas avec moins d’autorité qu’à part ces opinions premières qui pèsent sur tout ce qu’on écrit et y impriment la marque de leur vérité ou de leur erreur relatives, qu’à part enfin le joug des partis si dur à secouer dans les pays fortement classés, il y aurait, du moins, dans l’histoire écrite par une telle main, le talent, mûri par les années et par l’étude, de l’homme qui avait tracé des pages si animées et si réfléchies en même temps sur Warren Hastings, lord Burghley et le comte de Chatham ! […] Quant aux cruautés qu’on lui reproche, quant à ces terribles et vivants témoignages qu’on invoque : Jeffreys et le colonel Kirke, il faut se rappeler les idées d’un temps qui croyait que la première des vertus était la fidélité au prince, et ces mœurs publiques qui avaient été pétries dans le sang des guerres civiles, mais surtout, quand on est, comme Macaulay, l’auteur de la belle théorie des décimés de l’Histoire, il fallait savoir l’appliquer, pour l’honneur de la vérité et de la justice, fût-ce à ses ennemis !
Renée ne le reconnaît pas : « La raison d’État — nous dit-il — n’avait pas toujours été une religion pour Richelieu… Sa foi datait de son entrée au ministère. » Mais un homme aussi apte et aussi accoutumé aux choses de l’Histoire que l’auteur de Madame de Montmorency ne sait-il donc pas à quel point la Fonction ouvre, élargit et élève le regard, et que de ce sommet de la Fonction on voit ce qu’on ne voyait pas encore du bas de la vie ? […] … Et même, pour donner une idée de l’accent de l’auteur, qu’y avait-il ?
Touchée, sans doute, de ce dévouement à la chose publique, l’Académie mit son estampille à cette teinture, en donnant à plusieurs reprises le prix Gobert à son auteur. […] II C’est un disciple, en effet, de ces deux célèbres philosophes, quoique depuis vingt-cinq ans, et après les malheurs et les ébrèchements arrivés à leurs philosophies, il soit moins disposé à se vanter de ses auteurs que quand il était jeune et n’était pas superbe.
., et que je soupçonne, au style, d’être de madame Michelet, nous apprend que ce livre posthume n’est que le fragment d’un livre plus grand dans la conception de son auteur. […] Les généralités révolutionnaires qui gâtent ce livre, ont emporté l’auteur trop souvent loin du sujet dans lequel j’aurais voulu le voir se restreindre et se concentrer.
Crétineau-Joly, l’auteur de l’Histoire de lα Compagnie de Jésus, de la Vendée militaire, de l’Histoire de la Révolution et de l’Église, du Pontificat de Clément XIV, l’éditeur et le dépositaire des Mémoires de Consalvi, ne peut pas sortir et disparaître entièrement de l’histoire religieuse, politique et littéraire du xixe siècle. […] L’auteur de la biographie intitulée : Jacques Crétineau-Joly, avait dans les mains tous les éléments d’une vie qui, claire et courte, mais substantielle et d’un bel accent, aurait été lue, car, en France, on aime les batailleurs, et pouvait rester, durable comme une médaille.
L’auteur de l’Essai sur l’indifférence, ce logicien ardent, cet esprit péremptoire, ce polémiste formidable qui vivait sous cette visière baissée de son génie, était, le croira-t-on ? […] Les lettres de Lamennais, spirituelles autant qu’éloquentes, ont dans leur forme détendue quelque chose qu’on n’avait pas vu encore sous la plume opulente, solennelle et passionnée, de leur auteur.
Résumé de la science et de la vie de son auteur, un jour le Kosmos résumera sa gloire, — mais comme on résume, en diminuant. […] Ce dont l’auteur du Kosmos est fier, c’est de sa partie oratoire (sic), (page 127 des lettres).
Résumé de la science et de la vie de son auteur, un jour le Kosmos résumera sa gloire, — mais comme on résume, — en diminuant. […] Ce dont l’auteur du Kosmos est fier, c’est de sa partie oratoire (sic) (page 127 des lettres).
Je l’ai dit plus haut : à ce triste moment du siècle, Brucker, cet esprit ardent, ce Don Juan intellectuel, qui avait cherché dans toutes les idées de son temps, comme l’autre Don Juan dans toutes les femmes du sien, un infini qui n’y était pas davantage, avait tué raide l’auteur en lui. […] Sous ce pêle-mêle d’idées et d’images, de sentiments et d’abstractions, il y a une unité qui tient au fond du livre et de l’âme de l’auteur, et qui nous venge bien du manque d’unité de cette forme que j’ai signalée ; et cette unité du sujet, retrouvée, à toute place, dans cette dispersion de qualités qui rayonnent de toutes parts, en ce livre formidable, comme les balles écartées d’une espingole, c’est justement ce qui est en cause dans cette misérable heure : c’est la grandeur et le droit de la paternité !
Semblable à cet autre grand moraliste chrétien, le saint auteur des Confessions, Dieu ne l’a pas appelé à lui tout d’abord, et ces premières années d’une jeunesse dépensée dans les misères voluptueuses du monde, ont tourné au profit de l’âme convertie et lui ont donné une science terrible, la science de ces passions qui nous ravissent à Dieu, quand nous ne nous ravissons pas à elles. […] Lacordaire a dépassé Massillon des cent ans de civilisation qui ont, depuis l’auteur du Petit nombre des élus, roulé sur nous et corrompu l’âme humaine.
III Mais, il faut bien le dire aux éditeurs des Œuvres complètes, si c’est l’enthousiasme pour l’auteur des Tragiques qui les a poussés à publier cette masse de poésies inédites, leur publication servira plus à l’Histoire et à la Critique littéraires qu’à l’homme dont ils auront voulu augmenter la renommée et fixer incommutablement la gloire. […] À part les satiriques de notre littérature, qui sont tous issus, plus ou moins, depuis Régnier jusqu’à Barbier et Barthélemy (de la Némésis), de l’auteur des Tragiques, de ce premier et terrible fulminateur contre les vices monstrueux d’une époque si exceptionnellement dépravée, il serait certainement possible de retrouver, à deux cents ans de distance, d’autres ressemblances et d’autres traits de famille entre d’Aubigné, ce précurseur de plus grands que lui, et d’autres poètes qui ne sont pas seulement séparés de lui par deux siècles.
L’auteur était Dion Chrysostôme, surnommé ainsi à cause de son éloquence. […] Nous n’avons point de panégyrique d’Antonin, qui cependant valait bien la peine d’être loué ; nous savons seulement qu’un orateur grec, nommé Gallinicus, auteur de plusieurs autres éloges, avait fait le panégyrique de ce prince ; mais rien de cet orateur ne nous est resté que son nom.
» — Théophile Gautier a répondu à Bocage, qui lui demandait son sentiment : « Je n’ai pas dormi. » — Le sculpteur Auguste Préault, qui assistait aussi à celte lecture, a résumé son opinion de la manière suivante : « S'il y avait des prix de Rome pour la tragédie, l’auteur partirait demain pour la Ville éternelle. » 9.
C'est de l’école romantique dont nous sommes, de 1828 à aujourd’hui ; l’auteur, qui a fait le tour du monde en amateur et qui est un homme de près de quarante ans, est artiste dans le vrai sens ; il a médité et mûri ses différentes pièces et descriptions, y mêlant un sentiment moral, et les appropriant par le tour ou le sujet à quelque artiste du jour : L'Etna est dédié à Victor Hugo ; Émile Deschamps a une pièce qui résume heureusement et savamment tout l’art poétique moderne.
— Le livre de M. de Custine sur la Russie est plus qu’un livre agréable : au milieu de beaucoup de répétitions, de bel esprit, d’afféterie même et de prétention à étaler ses propres sentiments qu’on ne lui demande pas, l’auteur a observé avec sagacité, avec profondeur ; il dévoile (et c’est la première fois qu’on le fait) les plaies et les lèpres de cette société russe, de cette civilisation plaquée ; il révèle sur le prince, sur les grands, sur tous, d’affreuses vérités : ce livre porte coup (c’est l’opinion de bons juges, non suspects de faveur).
Les chefs-d’œuvre du xviie siècle deviennent déjà assez anciens pour que la critique s’y applique, et non plus à la manière de La Harpe pour y chercher des modèles et des exemples à proposer aux continuateurs ou imitateurs, mais d’une méthode plus érudite et scientifique, pour y étudier la langue, le vocabulaire, le texte, relever les altérations que ces textes ont déjà subies depuis près de deux siècles qu’on les réimprime, pour y noter les variantes que les auteurs eux-mêmes avaient apportées dans les éditions premières.
N'oublions pas que les chroniques de Sainte-Beuve à la Revue suisse étaient anonymes, ce qui permettait à l’auteur de parler de lui-même à la troisième personne, comme s’il s’agissait d’un autre.
Le dernier numéro de la Revue contenait un article, sévère peut-être, mais certainement mesuré, sur la comédie de l’École du monde ; huit jouis après, le Messager, qui appartient, dit-on, à l’auteur de cette comédie, ouvrait une série d’attaques directes et même de dénonciations formelles contre M.
L’auteur était un jeune homme de beaucoup de cœur et d’esprit, qui avait su inspirer à notre cher directeur Eugène Yung une vive sympathie, et qui mourut peu après, à vingt-sept ans, Mme Paul Chalon vient de réunir en volume les essais de son mari.
Un volume a été immédiatement reconnu comme sortant de l’ordinaire, et son auteur, encore très jeune, peut être tout de suite placé à côté des poètes dont nous avons le droit d’être fiers.
Et voici les Poèmes dialogués, qui sent sans aucun doute, du moins de ma part, ce que l’auteur a fait de meilleur.
Théophile Gautier M. de Châtillon, bonne fortune que lui envieront tous les poètes, a composé plus d’une de ces chansons qui semblent faites par tout le monde et n’avoir jamais eu d’auteur, telles qu’en inventent les carriers en tournant leur grande roue rouge, les charretiers au tintement des grelots de leur long attelage, les compagnons en brandissant leur canne enrubannée sur le chemin du tour de France, les villageois en versant leur botte pleine de raisin dans la cuve de la vendange, la jeune fille en tirant son aiguille près de la fenêtre que l’hirondelle libre vient agacer de son aile.
La poésie en est grande et simple tout à la fois ; elle caractérise merveilleusement, selon nous, le génie de l’auteur, qui-appartient au romantisme par le fond et au genre classique par la forme.
Fernand Séverin Je regrette cependant, pour ma part, que ce livre (Les Nuits de quinze ans) où la volupté charnelle parle seule, soit dépourvu de tristesse, de mélancolie, ou, du moins, de gravité (car les pièces de la fin, où l’auteur a mis quelque chose qui ressemble à des remords, n’ont guère l’accent de la sincérité).
André Lemoyne Dans les Chants modernes, la désespérance de l’ancien romantisme jette çà et là sa note funèbre un peu incohérente, mais les hauts faits de la grande industrie contemporaine ont éveillé surtout le lyrisme de l’auteur, qui glorifie dignement les travaux herculéens des classes déshéritées.
Charles Fuster, qui est poète, a cherché et trouvé prétexte à des élans poétiques, conduisant son roman un peu à la façon des livrets d’opéras où l’auteur a pour principal souci de créer ce qu’on appelle des situations musicales à son collaborateur.
Hugues Lapaire, auteur des Chansons berriaudes .
Impossible de mieux caractériser ce savoureux recueil que par cet avant-dire de l’auteur même.
Il faut louer hautement, aussi, avant d’aller plus avant, la pure atmosphère où l’auteur s’est tenu de la première à la dernière page.
Gaston Deschamps Parmi les poètes célèbres en 1865, l’auteur des Poésies de Joseph Delorme citait premièrement M.
Gaston Deschamps On remarque, chez l’auteur de cette jolie lamentation, outre une remarquable habileté verbale et une possession précoce du métier, la recherche de certaines rimes qui auraient scandalisé Boileau et Quicherat.
mais sa tête pâle, souffrante, ses yeux enfoncés et inquiets, sa bouche tourmentée, son grand front plein d’orages montrent clairement que. riche, heureux enfin, maître de son succès et de son art, propriétaire d’un beau château et d’un nom qui voltige sur les bouches des hommes, roi absolu du théâtre du Gymnase et du théâtre du Vaudeville, assez affermi dans sa tyrannie légitime pour pouvoir ne faire qu’une bouchée d’Edgard Poe et de Cervantès, et pour contraindre les poètes morts à lui gagner les droits d’auteur, — il ressent encore les souffrances passées du temps où les directeurs de spectacles, aujourd’hui ses esclaves !
Dans ce poème, car le volume n’en contient qu’un, l’auteur a fait un adieu au monde social pour se retirer dans la nature, pour vivre loin des humains et laisser errer ses rêves des cimes des montagnes aux profondeurs des mers, des abîmes du ciel à ceux de la terre.
Où cet Auteur paroît véritablement original, c’est dans ses Lettres à M.
On doit être peu étonné, après cela, des éloges que M. de la Chalotais donne à cet Auteur, dans le Réquisitoire prononcé par lui, à l’occasion de l’affaire des Jésuites.
L’Auteur des Caracteres se borne à saisir les objets, à les présenter, & les objets parlent d’eux-mêmes.
L’Auteur de la Métromanie a été long-temps de ce nombre.
Il y a cependant apparence qu’il eût trouvé grace aux yeux des Auteurs du Systême de la Nature.
L’Auteur y suit, pour ainsi dire, les progrès des idées, & en facilite le développement.
MOINE D’ORGIVAL, [Henri le] Curé de Gouvieux, près de Chantilly, où il est né vers l’an 1719, Auteur de quelques Ouvrages de Littérature, qui annoncent plus de talens naturel & d’érudition, que de goût & de solidité.
Aussi l’Auteur convenoit-il lui-même qu’il n’avoit nulle disposition à cette Eloquence qui suppose dans l’ame, de l’élévation, de la simplicité, & de la chaleur.
L’Auteur y développe, y discute, avec autant de sagacité que de justesse, tous les événemens, toutes les intrigues, toutes les manœuvres, tous les motifs, toutes les ressources, toutes les passions qui ont produit tant de vicissitudes dans cette Isle célebre, & dont le Gouvernement a fourni tant de tableaux différens.
On feroit un gros volume, si l'on vouloit recueillir tous les Vers qui ont été composés à la louange de l'Auteur du Parnasse François.
On mêlait aux sujets les plus respectables les plaisanteries les plus basses, et que l’intention seule empêchait d’être impies ; car, ni les auteurs, ni les spectateurs, ne faisaient une attention bien soutenue à ce mélange extravagant, persuadés que la sainteté du sujet couvrait la grossièreté des détails.
Vingt auteurs, vivant à des époques très éloignées les unes des autres, ont travaillé aux livres saints ; et, quoiqu’ils aient employé vingt styles divers, ces styles, toujours inimitables, ne se rencontrent dans aucune composition.
Là-dessus une invitation à dîner à un auteur dramatique, une invitation demandant sa collaboration d’une manière presque transparente. […] mais qu’ils sont donc bêtes les auteurs ! […] Et Sainte-Beuve assure, qu’en 1817, lorsqu’un mandat d’amener fut lancé contre lui, on trouva, à six heures du matin, l’auteur du Génie du christianisme, couché entre deux filles. […] Nieuwerkerke remonte épouvanté, disant : « Il y a en bas un auteur qui sent l’ail ! […] On sent l’auteur traversé d’inquiétudes, de préoccupations.
……………………………………………………………………………………………… « On a bu à l’homme illustre, à Goncourt romancier, historien, auteur dramatique, écrivain d’art. […] Jeudi 11 avril Une gouvernante anglaise, appartenant à la religion catholique, a quitté la maison Daudet, lorsqu’elle a appris que l’auteur de Lourdes, y était reçu. […] Le vieil Hertfort, le prisonnier de l’Empire, lit, sous Louis-Philippe, La Fille aux yeux d’or, croit reconnaître, dans le type qui a servi à Balzac, une fille qui avait passé dans ses orgies, en un des endroits, où il avait été interné, et demande à Jules Lacroix de le faire dîner avec l’auteur, à la Maison d’Or, où il l’invite. […] Wendel, qui en a eu connaissance, assure qu’il n’y avait pas un mot, dont la réalisation ne soit arrivée, eh bien, ce rapport avait été refusé, peut-être un peu, parce que l’auteur était catholique et surtout parce qu’il était revenu de là-bas, avec la réputation de se piquer le nez. […] Le jour de l’érection de la statue d’Augier, déjà un peu souffrant, il a tenu à y assister, pour mettre à néant la légende de son antagonisme, avec l’auteur du Mariage d’Olympe.
Ce roman de Balzac était annoncé, il y a quelques jours, dans les Débats, par une lettre de l’auteur, la plus amphigourique, la plus affectée et la plus ridicule qui se puisse lire, tout cela afin de mettre en goût le public.
Les rimes se groupent au lieu de s’entrecroiser, et l’auteur tire, de ce procédé, des effets charmants.
Auguste Desplaces Pas plus que l’auteur de la Némésis , on ne doit omettre le spirituel poète Méry.
Alphonse Daudet Amédée Pommier, un merveilleux artisan en mots et en rimes, l’ami des Dondey et des Pétrus Borel, l’auteur de l’Enfer , de Crâneries et Dette de cœur, beaux livres aux titres flamboyants, régal des lettrés, effroi des académies, et pleins de vers bruyants et colorés comme une volière d’oiseaux des tropiques… C’est en collaboration avec Amédée Pommier que Balzac, toujours tourmenté de l’idée d’écrire une grande comédie classique, avait entrepris Orgon, cinq actes en vers, faisant suite à Tartuffe.
Une simple pièce de vers, une élégie, un sonnet, faisaient remarquer l’auteur, et il était admis partout.