/ 1993
1214. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Ils se jalousaient les uns les autres ; ils avaient la prétention de faire la guerre autrement, et de la faire mieux, et, bien que cette rivalité fût contenue par la présence du général Bonaparte, elle était au fond la cause principale de la diversité de leurs jugements. […] C’est là que deux ou trois traits de la main de Tacite auraient buriné tous ces visages coloriés des reflets de la figure principale. […] L’historien, très peu attentif à ces agonies du gouvernement libre auquel il a dû cependant la principale part de sa renommée, semble se ranger du côté du silence.

1215. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Le surplus des parois est tendu d’un papier verni représentant les principales scènes de Télémaque, et dont les classiques personnages sont coloriés. […] Les célèbres rillettes et rillons de Tours formaient l’élément principal du repas que nous faisions au milieu de la journée, entre le déjeuner du matin et le dîner de la maison, dont l’heure coïncidait avec notre rentrée. […] « Je puis vous crayonner les traits principaux qui partout eussent signalé la comtesse aux regards ; mais le dessin le plus correct, la couleur la plus chaude n’en exprimeraient rien encore.

1216. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Le récit pur et simple, c’est-à-dire purement et simplement scientifique de certaines expériences de restées Lavoisier, célèbres, n’aurait certes pas le don de nous intéresser esthétiquement ; il ne pourrait être acceptable qu’à la condition de prendre, comme sujet principal, Lavoisier lui-même et non point ses expériences, de faire ressortir son opiniâtreté et son courage de savant qui ne se laisse rebuter par rien. […] Les deux héros principaux nous sont d’abord montrés seulement de profil, comme enveloppés dans les éternels brouillards gris de la Bretagne. […] Puis l’intrigue principale se renoue à un événement insignifiant qui amène la déclaration de Yann.

1217. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Les articles quotidiens que deux de nos principaux chefs de file, MM.  […] Le sentiment de l’inévitable destinée, du mektoub, y est développé, mis en lumière entre un commencement et une fin, et si les arabesques ne manquent pas, elles se rattachent à un dessin principal. […] Comme Gertrude il figure un aveugle au milieu de clairvoyants, et le principal clairvoyant est ici sa femme. […] Le principal reproche que Taine fait à M.  […] Si la composition était le mérite principal d’un roman, il n’en faudrait mettre aucun avant ceux de M. 

1218. (1908) Après le naturalisme

La principale vaut qu’on l’examine entièrement. […] Nous en venons maintenant aux raisons principales qui, davantage encore, les firent échouer dans leurs espoirs. […] Pour beaucoup, dans le passé, elle fut comme si elle n’existait pas et même encore aujourd’hui, dans les villes et les campagnes, bien des gens en ignorent les principales œuvres. […] La diversité des apparences qu’elle revêt, des ramifications dont elle se multiplie ne nous l’a pas encore laissé entrevoir et, sagement, nous attendons de nous élever assez haut dans la connaissance pour pouvoir embrasser cet ensemble et y distinguer les principaux linéaments de la vérité suprême.

1219. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

. —  Deux traits principaux : les idées distinctes et les idées suivies. —  Construction psychologique de l’esprit français. —  Narrations prosaïques, manque de coloris et de passion, facilité et bavardage. —  Logique et clarté naturelle, sobriété, grâce et délicatesse, finesse et moquerie. —  L’ordre et l’agrément. —  Quel genre de beauté et quelle sorte d’idées les Français ont apportés dans le monde. […] « Nous sommes faits pour obéir à la volonté de Dieu — et pour accomplir ses saints commandements. —  Car de tous ses ouvrages grands ou petits,  — l’homme est la principale créature. —  Tout ce qu’il a fait a été fait pour l’homme, comme vous le verrez prochainement115. » C’est là un poëme, vous ne vous en doutiez guère ; appelez-le sermon, c’est son vrai nom ; il continue, bien divisé, bien allongé, limpide, et vide ; la littérature qui l’entoure et lui ressemble témoigne de son origine par son bavardage et sa netteté. […] Nos rois, ont livré avec eux huit batailles, et se tenaient dans leurs rangs qui formaient l’infanterie de nos armées, tandis que les rois de France se tenaient au milieu de leur cavalerie ; le prince montrait ainsi des deux parts où était la principale force. » De pareils hommes, dit Fortescue, peuvent faire un vrai jury, et aussi voter, résister, s’associer, accomplir toutes les actions par lesquelles subsiste un gouvernement libre ; car ils sont nombreux dans chaque canton ; ils ne sont point « abrutis », comme les paysans craintifs de France ; ils ont leur honneur et celui de leur famille à conserver », ils sont bien approvisionnés d’armes, ils se souviennent qu’ils ont gagné des batailles en France160. […] For of al hys making more and les, Man most principal creature es.

1220. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Le duc de Buckingham écrit une parodie de Dryden, le Rehearsal, et prend une peine infinie pour faire attraper au principal acteur le ton et les gestes de son ennemi. […] Particulièrement, l’action est si bien une qu’elle est la seule de son espèce sans épisode ni intrigue subsidiaire, chaque scène conduisant à l’effet principal et chaque acte se terminant par un grand changement de situation. » Il a fait davantage ; il a quitté l’attirail français, il est rentré dans la tradition nationale : « Dans mon style, j’ai essayé, de parti pris, d’imiter le divin Shakspeare, et pour le faire plus librement, je me suis débarrassé de la rime. […] Les personnages de son Essai sur le Drame se croient encore sur les bancs de l’école, citent doctoralement Paterculus, et en latin encore, combattent la définition de l’adversaire et remarquent qu’elle est faite a genere et fine, au lieu d’être établie selon la bonne règle, d’après le genre et l’espèce757. « On m’accuse, dit-il doctoralement dans une préface, d’avoir choisi des personnes débauchées pour protagonistes ou personnages principaux de mon drame, et de les avoir rendues heureuses dans la conclusion de ma pièce, ce qui est contre la loi de la comédie, qui est de récompenser la vertu et de punir le vice758. […] Ici Dryden a rassemblé en un vers un long raisonnement ; là une métaphore heureuse a ouvert sous l’idée principale une perspective nouvelle781 ; plus loin deux mots semblables collés l’un contre l’autre ont frappé l’esprit d’une preuve imprévue et victorieuse ; ailleurs une comparaison cachée a jeté une teinte de gloire ou de honte sur le personnage qui ne s’y attendait pas782.

1221. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Nous nous arrêtâmes un moment au pied de l’escalier principal pour voir descendre tout ce beau monde. […] Son principal mérite, c’est d’avoir ouvert le premier les portes du moyen-âge, où la foule s’est précipitée depuis en l’écrasant. […] Mlle Ida eut le principal rôle de ce drame, et s’y fit remarquer pour la première fois, d’obscure qu’elle avait été jusque-là au théâtre. […] Je vous dirai donc, pour terminer, que la veuve de Junot n’est point riche et qu’elle tire de la littérature les principales ressources de sa maison. […] Son salon est tendu de vieux lampas ; sur une des faces principales, un large dais de soie garni de franges, de glands, de bois sculpté, enveloppe le fauteuil féodal de quelque vieux suzerain, échu à l’auteur de Notre-Dame de Paris.

1222. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Au contraire, il me semble que plus vous serez simple et uni comme bonjour, jasant avec moi des événements, des accidents et des opinions de la veille, et plus je trouverai que vous êtes un écrivain à ma portée, un narrateur bonhomme, un critique attaché au fait principal. […] Le rôle principal, don Juan, est un grand coureur de filles et de femmes, et pourtant, en dépit de ces scélératesses coupables, on l’aime, quoi qu’on en ait. […] dans des œuvres si compliquées, pour déplacer ainsi l’action et le drame, et pour faire reposer l’intérêt, non pas sur le héros principal, mais sur quelque subalterne tout boursouflé de ridicule et de bon sens ! […] Alexandre Dumas avait imaginé d’encadrer l’intermède de Molière dans un intermède de la composition de l’auteur d’Antony, et il arriva, chose étrange et chose incroyable, et toute à la louange du poète moderne, que cet habile et intelligent auditoire du Théâtre-Français confondit d’un bout à l’autre, de ces trois petits actes, beaucoup trop allongés, le principal et l’accessoire, la comédie et la mise en scène, la sauce et le poisson ! […] Bref, ce vagabondage ou plutôt cette fantaisie qui ne s’arrête sur rien et sur personne, jette dans toute la pièce je ne sais quoi de décousu que Molière lui-même avait pressenti quand il a voulu faire de dona Elvire le nœud de sa lugubre comédie ; mais faute d’un peu d’amour dans l’âme de Don Juan, cette Dona Elvire, elle-même, par un privilège dont elle jouit seule, a beau paraître deux fois, au commencement et à la fin du drame, rien n’empêche qu’elle ne soit un personnage épisodique ; pas une de ces femmes, aimées ou perdues par Don Juan, ne tient à l’action principale.

1223. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Mais il était impossible qu’un homme tel que lui, doué d’une tête active et d’un caractère entreprenant, ne jouât pas un rôle principal dans les nouvelles destinées de la France. […] Rien ne me paraît le distinguer éminemment des principaux personnages qui ont commencé la révolution. […] L’uniformité des ouvrages d’Ossian tient à différentes causes ; mais j’en crois voir la principale dans l’absence de toute idée religieuse, et celle-là devait être la moins remarquée. […] Son vice principal est de grossir les traits et de charger les couleurs en voulant agrandir tout ce qu’il peint. […] Le sujet principal est en disproportion avec l’immensité du cadre et la multitude des accessoires.

1224. (1911) Nos directions

La principale vertu dramatique de Phocas, c’est bien sa forme. […] Il est généreux avant tout ; son acte extrême ne peut être qu’un acte de générosité ; Candaule pousse à bout sa vertu principale. […] Grâce à elles, a-t-on compris que l’intérêt principal d’un tel drame n’est pas surtout lyrique, mais psychologique d’abord ? […] et est-il possible d’admettre que la principale source de joie plastique du peuple grec reste pour nous définitivement tarie ? […] Bakst avaient de la dignité et la principale interprète elle-même, mima noblement, sans afféterie, le rôle impossible du Saint.

1225. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Hugo ne dit pas quand… Ce que nous avons dit à l’occasion d’Hernani s’appliquera à beaucoup de productions du même genre, et nous n’aurons plus à revenir sur la question principale : la liberté dans l’art réclamée au même titre que la liberté dans la société. […] Victor Hugo parce qu’il en est non pas le seul, mais le principal soutien.

1226. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Son traité de l’Existence de Dieu reproduit les principales vérités de la métaphysique cartésienne, à laquelle il mêle des ornements agréables, afin d’intéresser l’imagination à des vérités de raison. […] L’usage d’une langue étant de rendre universelle la communication des idées, et les hommes ne communiquant point entre eux par leurs différences, mais par leurs ressemblances, dont la principale est la raison, une langue est arrivée à sa perfection quand elle est conforme à ce que nous avons de commun, la raison.

1227. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Voulez-vous connoître les principales impostures qu’on y débite contre moi ? […] Elle engagea feu Madame Geoffrin de lui donner à dîner avec les principaux d’entre eux.

1228. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

M. de la Place est ennemi de tout amour qui n’est que simple tendresse, & non amour furieux & théâtral, tel que celui qui nous frappe dans l’Othello de Shakespeare ; amour si vrai, si terrible, si tragique, & qu’on dit avoir été le germe des principales beautés de la touchante tragédie de Zaïre. […] La simplicité naïve, la gaieté décente, la diction pure & noble même, autant que le sujet le comporte, en sont leurs principaux caractères.

1229. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Le principal, c’est qu’elle cesse quelquefois d’être de la critique. […] Leur tort principal et le malheur de leur poésie elle-même, c’est qu’ils firent de la théorie.

1230. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

S’il y a dans ces volumes quelques questions accessoires, étrangères à ce qui en doit faire le principal intérêt, je les laisserai de côté pour ne m’attacher qu’à la personne et au caractère de Bossuet même, et je tâcherai de marquer en quoi la publication présente ajoute à l’idée de ce grand homme et augmente ou modifie sur quelques points les notions qu’on a de lui.

1231. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

Scherer ne se laisse pas distraire un seul instant de son objet principal ; sa plume a quelque chose d’inflexible.

1232. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Non content de ces soldats en chair et en os, de ces hochets militaires en grand, il en avait encore à domicile dans sa chambre, et d’une autre sorte, pour le temps qu’il passait en ville : « Dans ce temps-là (1755), et longtemps après, le principal jouet du grand-duc, en ville, était une excessive quantité de petites poupées, de soldats de bois, de plomb, d’amadou et de cire, qu’il rangeait sur des tables fort étroites qui prenaient toute une chambre ; entre ces tables à peine pouvait-on passer.

1233. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Ledieu fait des phrases sur Homère et Démosthène ; pour couper court à ces assertions vagues qui tendraient à faire du lévite et du prêtre par vocation un nourrisson des neuf Muses, on peut recourir à Bossuet lui-même dans une note qu’il a tracée de ses études jusqu’à l’âge de quarante-deux ans environ : à cette première époque, et avant d’entrer dans cette seconde carrière de précepteur du Dauphin qui le ramena heureusement par devoir aux lettres et aux lectures profanes, il était sobre dans ses choix de ce côté, sobre et même exclusif : Virgile, Cicéron, un peu Homère, un peu Démosthène, … mais les choses avant tout, c’est-à-dire les saintes Écritures anciennes et nouvelles, l’Ancien et le Nouveau Testament, médité, remédité sans cesse dans toutes ses parties ; ce fut du premier jour sa principale, sa perpétuelle lecture, celle sur laquelle il aspirera à vieillir et à mourir : Certe in his consenescere, his immori, summa votorum est , disait-il.

1234. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

Sans entrer dans aucune controverse proprement dite et en m’en tenant à la description morale, je voudrais rappeler et signaler en quelques traits exacts et ressemblants la physionomie des moments principaux qui se sont dessinés dans cet ordre de faits depuis 1800 : ces moments, selon moi, sont au nombre de quatre et diffèrent notablement entre eux.

1235. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358

Ce qui frappe aujourd’hui, c’est encore dans les traits généraux et dominants une grandeur terrible ; Jupiter, Neptune, Apollon, Minerve, ces dieux principaux, ne sont pas peints à faire sourire.

1236. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »

L’étude fait ma principale occupation.

1237. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

Ce sont là des symptômes variables, des accidents nerveux qui doivent se produire beaucoup moins fréquemment aujourd’hui que la nature en est mieux connue ; car, on le sait, une des conditions principales pour que ces accidents se produisent, c’est qu’on en ignore la nature.

1238. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »

Sa conversation est composée de parenthèses, principal objet de toutes ses phrases ; il voudrait laisser échapper ce qu’il a le plus grand besoin de dire ; il essaye de se montrer fatigué de tout ce qu’il envie ; pour se faire croire à son aise, il tombe dans les manières familières ; il s’y confirme, parce que personne ne compte assez avec lui pour les repousser, et tout ce dont il est flatté dans le monde est un composé du peu d’importance qu’on met à lui, et du soin qu’on a de ménager ses ridicules pour ne pas perdre le plaisir de s’en moquer.

1239. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

En effet, par un effort immense et séculaire, ils avaient construit tour à tour les trois assises principales de la société moderne.

1240. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »

Je ne veux que m’arrêter à quelques principales causes d’erreurs.

1241. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »

Cela semble facile, puisque vous avez déjà arrêté le dessin général de l’œuvre, puisque vous avez pris votre point de départ et votre point d’arrivée, puisque vous avez compté, mesuré, subordonné les parties principales : et pourtant c’est encore une chose qui demande un soin minutieux.

1242. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337

Et nous nous disons que le jeune Ponticus se fera sans doute prier avant de céder Blandine à Jésus ; qu’Attale et Æmilia, passionnément amoureux l’un de l’autre, ne semblent pas dans les meilleures conditions pour embrasser la religion du crucifié, et qu’ils y feront quelque résistance ; ou bien qu’Æmilia se convertira seule, et que sa lutte contre Attale sera, du moins, l’un des principaux épisodes de cette tragédie… Mais rien de tout cela.

1243. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verlaine, Paul (1844-1896) »

Verlaine, qui se relie à François Villon par tant de génies libres et charmants, nous aide à comprendre une des directions principales du type français.

1244. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Elle avait alors pour principaux acteurs Oratio Nobili de Padoue faisant les amoureux, Adriano Valerini de Vérone jouant aussi les amoureux sous le nom d’Aurelio ; Lucio Burchiella faisait le personnage du docteur Gratiano ; Lidia de Bagnacavallo était la première amoureuse, et la jeune Prudenza de Vérone la seconde amoureuse.

1245. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291

L’antichristianisme et l’antisociétisme immoraliste se combinent à doses variables chez les principaux représentants de la pensée individualiste.

1246. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Bussy-Rabutin, historien trop véridique de son siècle, nous a transmis les noms des principales héroïnes de la galanterie qui commençait à fatiguer la cour par ses excès, et qui amena un nouveau genre de dissolution.

1247. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

Voilà le mérite principal, l’art de vivre et de régner qui a immortalisé Hortense et sauvé son renom.

1248. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

J’y rencontre à première vue, comme noms principaux, Lesage, l’abbé Prévost, Mme de Staal (de Launay), Mme Du Deffand, Fontenelle, Vauvenargues, Montesquieu enfin, et Voltaire déjà dans toute sa variété et sa richesse.

1249. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274

Le corps principal des Cosaques, commandé par Platov en personne, se rencontre à l’improviste ; il compte avoir bon marché d’une poignée de fantassins harassés, sans cavalerie ni artillerie.

1250. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

L’idée bifurquée, l’idée se faisant écho à elle-même, un drame moindre copiant et coudoyant le drame principal, l’action traînant sa lune, une action plus petite sa pareille ; l’unité coupée en deux, c’est là assurément un fait étrange.

1251. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289

Mais les principales conquêtes furent dues à la compagne de son zèle & de son apostolat.

1252. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Ce prince, remarquant des caractères tracés au-dessus de la principale porte de son palais à Berlin, demande à ses courtisans ce que c’est.

1253. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Il pourra donc et, par suite, il devra prendre pour matière principale de ses inductions les sociétés dont les croyances, les traditions, les mœurs, le droit ont pris corps en des monuments écrits et authentiques.

1254. (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »

Mais, mon principe, je le reprends très vite pour leur dire : au moins pour ce qui est des grands auteurs dont vous avez le temps de lire les oeuvres principales, lisez toujours l’auteur d’abord et le critique seulement ensuite, seulement après vous être fait de l’auteur une idée, quelle qu’elle puisse être, qui soit à vous.

1255. (1761) Apologie de l’étude

Sans doute elle ne dit pas toujours la vérité ; mais elle ne la dit encore que trop pour le principal objet que vous deviez vous proposer dans cette lecture, celui de connaître les hommes.

1256. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « De Stendhal »

Stendhal, malgré l’énergie d’un esprit dont la principale qualité est la vigueur, a subi comme les plus faibles cette tyrannie des habitudes de la pensée.

1257. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59

Stendhal, malgré l’énergie d’un esprit dont la principale qualité est la vigueur, a subi, comme les plus faibles, cette tyrannie des habitudes de la pensée.

1258. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

On le déposa dans la principale église jusqu’à ce qu’on eût ordonné sa pompe funèbre.

1259. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23

L’histoire grecque, dont il est le principal flambeau, nous a laissés dans l’incertitude sur son siècle et sur sa patrie.

1260. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

J’ai commencé par les deux principaux Précurseurs du mouvement symbolo-décadent, MM.  […] Les poètes sont imminents qui, prenant leur titre à sa primordiale acception, dévoileront leur propre Monde loyalement conçu par eux sans qu’ils se soient anéantis dans une cérébralité exacerbée, n’affichant aucune ingratitude envers l’univers de Dieu, leur ensealissime Principal. […] Il a toujours montré, dans ses différents avatars, beaucoup de talent, notamment dans Pœuf, un chef-d’œuvre de simplicité délicate, son originalité principale. […] — Je m’en tiendrai à la principale que, ma foi, j’excuse, approuve presque : c’est le besoin d’avoir une littérature à eux, à eux seuls, une littérature de vagissement, de balbutiement, de vague à l’esprit, une littérature d’avant les griots soudaniens. […] Busnach, novateur, la quantité, qualité principale, la vente, étalon de la valeur !

1261. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Voici, sommairement, les principaux traits de ce joli manifeste révolutionnaire : Vivant, l’homme de génie excite l’envie ; mort, il est adoré. […] Tel est le dessin, avec les principaux traits, de cette admirable scène, qui ne serait surpassée par aucune autre s’il n’y avait pas la seconde rencontre entre les deux amants au cinquième acte. […] Il est démontré que, si Corneille doit beaucoup à Guillem de Castro, au contraire Diamante a calqué sur l’œuvre de Corneille la donnée générale de sa pièce, les principales scènes et une foule de détails. […] Le théâtre du moyen âge représenta, sous le nom de Mystères, les principales scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, puis la vie et la mort des martyrs et des saints. […] Je ne suivrai pas la pièce en détail, j’en marquerai seulement les principaux traits.

1262. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

C’est qu’en effet la principale beauté de la littérature, c’est de redresser les torts et de s’indigner des injustices. […] Deschanel nous donne, et c’est la partie la plus neuve et la plus, intéressante de l’ouvrage, des aperçus ni des extraits de ses principaux discours. […] Autour de l’action se groupent une multitude d’actions secondaires, autant de petits miroirs qui reflètent la statue principale sous tous ses aspects ou en expliquent les beautés accessoires. […] Mais les traits principaux en étaient définitivement fixés par le Journal, qui est, sous sa forme discursive, une extraordinaire confession. […] Les deux caractères principaux y sont d’un dessin un peu contrarié.

1263. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

« Pendant plusieurs années, la viande de boucher fut dans la maison une chose inconnue. » Robert allait pieds nus et tête nue : à treize ans, il battait en grange ; à quinze ans, « il était le principal laboureur de la ferme. » La famille faisait tous les ouvrages ; point de domestique ni de servante. […] Il faisait si bien de l’amour le grand but de la vie, que, dans le club qu’il fonda avec les jeunes gens de Torbolton, on imposa à chaque membre l’obligation « d’être l’amant déclaré d’une ou plusieurs belles. » Dès l’âge de quinze ans, ce fut là sa principale affaire. […] La débauche avait presque gâté la belle imagination « qui auparavant était la source principale de son bonheur », et il avouait qu’au lieu de rêveries tendres il n’avait plus que des désirs sensuels. […] En vérité, il avait l’âme féodale. « Pendant toute sa vie, dit son gendre, son orgueil principal fut d’être reconnu membre d’une famille historique1209. » — « Sa première et sa dernière ambition mondaine fut d’être lui-même le fondateur d’une branche distincte. » La gloire littéraire ne venait qu’en second lieu ; son talent n’était pour lui qu’un instrument.

1264. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Ceci dit, je reviens à mon argument principal. […] Dans le dessin suivant les deux amants forment le groupe principal, comme dans le tableau si connu d’Ary Scheffer, et sous le rapport de la composition, l’œuvre de M.  […] Ce qui en constitue le principal intérêt, c’est qu’on y fait de la musique de connaisseurs pour des oreilles accoutumées à des chansons et à des polkas, et qu’elles l’apprécient fort bien. […] L’argument principal qu’il fait valoir pour ce changement, c’est que les autres classes de l’Institut sont organisées de cette façon. […] Plus d’une fois j’aurais été tenté de prendre la plume, pour l’amour de la justice, si je n’avais compté sur certains critiques que je vois tirer leur subsistance principale des revues et des journaux anglais.

1265. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

La principale conquête de la Révolution, c’est une aggravation du despotisme. […] Voici ses principaux arguments pour et contre : « On veut empêcher les frères nommés Jésuites d’enseigner la jeunesse et de remplir les vues de nos rois qui les ont admis à ces fonctions. […] Si elle était jointe à la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur. — Et enfin « tout serait perdu si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçait ces trois pouvoirs. » Mais alors, dira-t-on, cette constitution ne peut s’adapter qu’à la France de 1740 (avec une modification d’une certaine importance). […] Or votre doctrine semble avoir quelque prétention à s’appliquer à tous les peuples, à tous les Etats, et, vous le dites vous-même, à l’Etat aristocratique comme à l’Etat démocratique (« … si le même homme ou le même corps des principaux, ou des nobles ou du peuple… ») n’excluant, naturellement, que l’état despotique pur et simple. […] Montesquieu ne me paraît pas beaucoup plus heureux quand il compare le luthéranisme et le calvinisme, et quand il dit que « Luther, ayant pour lui de grands princes, n’aurait guère pu leur faire goûter une autorité ecclésiastique qui n’aurait point eu de prééminence extérieure ; et que Calvin ayant pour lui des peuples qui vivaient dans des républiques, ou des bourgeois obscurcis dans des monarchies, pouvait fort bien ne pas établir des prééminences et des dignités. » — Il oublie que, en France, ce sont précisément les princes et la noblesse qui ont été les principaux partisans et appuis de Calvin.

1266. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Notez, en passant, que la plupart de ces Français et de ces Nationaux dirigent leurs principaux produits vers le pays des Rastaquouères… Il y a plusieurs façons d’aller voir les images que nos peintres, nos sculpteurs et même nos architectes exposent chaque année dans deux palais vastes, afin de gagner de la gloire et de l’argent. […] Tristan Bernard qui est son principal associé. […] Il faut prendre garde à ce chien, il est si safre qu’il emporte tout. » Le principal personnage de l’Armature s’appelle le baron Saffre, et il justifie son nom. […] Les marchands en gros, les brasseurs, les distillateurs sont la cause principale de la multiplication des cabarets… Le trafic des liqueurs est démoniaque dans son insouciance : il ne s’inquiète point si le foyer domestique est désolé, si la joie et l’espérance sont écrasées dans le cœur, si la vertu est détruite, si les âmes sont damnées, si la terre est maudite et l’éternité devenue un désespoir hideux. […] Superstition, fanatisme, malpropreté, contravention perpétuelle aux lois les plus élémentaires de l’hygiène, tels étaient, selon l’opinion la plus répandue, les principaux traits de nos ancêtres.

1267. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Il devint le principal meneur de la révolution en Corse. […] Les crimes juridiques sont toujours précédés par un prologue où la basse police joue le principal rôle. […] Ce n’est pas en éludant la principale de ces questions que nous résoudrons les autres. […] Mais leur principale fonction consiste à servir d’intermédiaires entre l’empereur et ses femmes. […] La Tortue Sauteuse, d’après le théologien Loti, est une des principales idoles de la religion japonaise.

1268. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Il donne au loup un titre honorable, l’appelle « beau sire. » Le principal mérite de Louis XIV et de son siècle fut l’établissement de cette politesse qui répand de l’agrément sur toutes les petites actions de la vie, et lie de prime abord des étrangers, même des ennemis. […] Ce ne sont pas les individus avec leurs particularités personnelles et singulières, Louis XIV, M. le duc, l’abbé de Polignac, M. d’Antin qui nous intéressent, mais les caractères principaux qui résument la société humaine et l’histoire du temps, le roi, le noble, le courtisan, le bourgeois, l’artisan, le peuple. […] Il allait à la chasse ; apportait du gibier ; Faisait son principal métier D’être bon émoucheur ; écartait du visage De son ami dormant le parasite ailé Que nous avons mouche appelé Un jour que le vieillard dormait d’un profond somme Sur le bout de son nez une allant se placer Mit l’ours au désespoir.

1269. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Il faut qu’il croie en Dieu et qu’il le serve à ma manière… Je ne voudrais pas être votre femme, si ce n’était pour faire ensemble notre salut. » Ce dernier sentiment avait quelque chose de délicat, que M. de Saint-Pierre ne manqua pas de remarquer dans sa réponse, mais sans s’expliquer sur l’objet principal. […] Il n’osait seulement y penser, mais quand, dans les leçons attentives qu’il lui donnait, il venait à fixer ses regards sur cette taille angélique, sur cette grâce chaste des mouvements, sur ces joues rougissantes, sur ces yeux voilés par de longs cils, sur cette bouche entr’ouverte par le soupir et refermée par la crainte, et quand il entendait l’éclat de cette voix timbrée et sonore, et pourtant tremblante, qui était la principale de ses séductions involontaires, son âme lui échappait et il était prêt à tomber, pour l’adorer, aux genoux de son élève. […] Mais, comme Dieu a donné à chacun de nous des organes parfaitement assortis aux éléments du globe où nous vivons, des pieds pour le sol, des poumons pour l’air, des yeux pour la lumière, sans que nous puissions intervertir l’usage de ces sens, il s’est réservé pour lui seul, qui est l’auteur de la vie, le cœur, qui en est le principal organe.

1270. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »

En somme, la structure de l’œil composé présente tant de diversité, que Müller en a fait trois classes principales avec non moins de sept subdivisions. Il fait des agrégations de stemmates une quatrième classe principale, qu’il regarde comme servant de transition entre les yeux composés en façon de mosaïque, dépourvus d’appareils de concentration, et les organes visuels qui en ont un. […] Von Nathusius, telle serait la principale cause des grandes modifications subies par les races de Porcs.

1271. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

La surprise dont l’arrière-garde fut victime eut pour cause sans doute un certain manque de précautions : elle était restée trop éloignée du corps principal. […] Cependant ce voyage, dont le but principal a été manqué, n’a pas été dénué de tout intérêt, et j’en veux rappeler quelques impressions, en signalant ce qui pourra être utile à des recherches futures sur cet attrayant sujet. […] Wagner a ainsi, avec une remarquable habileté, « corsé » le thème principal de son œuvre. […] Toutefois le motif principal de notre auteur a été tout simplement de mystifier ses contemporains et sans doute aussi de gagner quelque argent. […] Il a même été traduit dans la langue principale des Philippines, le tagal, et répandu là par les missionnaires comme livre d’instruction chrétienne.

1272. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

En lisant sur la première page le nom de Lazare, nous avions pensé que l’Irlande jouerait le principal rôle dans le poème de M.  […] Non seulement, en effet, les personnages et les incidents se multiplient sans que l’action principale s’engage ou promette de s’engager, mais il n’y a aucune relation nécessaire entre les différents chapitres de ce premier volume. […] Quand ces trois épisodes seraient entièrement supprimés, non seulement l’action principale n’y perdrait rien, mais elle deviendrait, par cette élimination, plus simple et plus digne. […] L’auteur se complaît dans le récit de ces puériles confidences comme s’il oubliait entièrement le sujet principal de son livre. […] Il a passé en revue les principaux ouvrages de M. 

1273. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Je voudrais qu’il eût ses idées arrêtées sur les principaux problèmes de l’esthétique aussi bien que sur les rapports de la littérature et de la morale. […] Ai-je réussi à démêler les principaux éléments de cet esprit si complexe ? […] L’une de ses plus spirituelles fantaisies est celle qu’il voulait intituler : « Des principales manières d’écrire des pensées sans en avoir. » On ne saurait plus joliment pasticher et parodier les faiseurs de maximes. […] Faut-il résumer les principaux résultats auxquels il aboutit ? […] Il y a deux façons principales de la considérer.

1274. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Les trois personnages principaux du chef-d’œuvre de Prévost sont dessinés avec une vérité frappante. […] La Esmeralda et Quasimodo sont évidemment les deux principaux acteurs de Notre-Dame de Paris ; c’est sur eux que M.  […] À parler franchement, la pierre et l’étoffe sont les principaux, je devrais dire les seuls acteurs de ce livre. […] Pour mieux expliquer le sens et la portée du récit, je l’ai réduit à ses lignes principales. […] Si donc je crois de voir rappeler les principaux épisodes dont se compose la vie d’Agnès de Méranie, ce n’est pas pour superposer la tragédie à l’histoire.

1275. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

L’Italie était alors ce qu’elle est encore, ce qu’elle sera toujours, à moins qu’il ne renaisse à Rome un peuple-roi ; elle était une perpétuelle et héroïque anarchie de cinq ou six nationalités qui se disputaient la puissance, la gloire, la primauté dans cette cendre du vieux monde : les membres principaux de cette anarchie étaient Venise, Rome, Milan, Naples, Florence ; les Impériaux, les Français, les Espagnols, appelés comme aujourd’hui par les Piémontais en Italie, en faisaient leur champ de bataille ou le prix de leurs victoires. […] Machiavel n’était pas plus avancé que son temps ; voilà son principal crime dans le livre du Prince.

1276. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

Nous ne doutons pas que cette passion naturelle de l’homme d’immortaliser ce qui est beau, mais ce qui passe, n’ait été le principal mobile de l’art de la sculpture. […] La culture la plus intelligente ne saurait jamais remplacer ce mouvement naturel et spontané d’une société qui tend à faire de l’art la principale affaire de tout un peuple et la suprême expression de sa vie nationale.

1277. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Le plus jeune enfin, dont nous avons à vous parler, était le chevalier Xavier de Maistre, homme épisodique dans toute autre famille, homme principal dans celle-ci. […] Son nez était aquilin, la finesse naturelle du demi-Italien s’y révélait sur la bonhomie indécise du montagnard de Savoie ; ses lèvres étaient un peu pincées, mais un pli d’amertume triste en caractérisait fortement les coins ; son menton, trait principal de l’intelligence, était ferme, long, carré, et dessinait avec ses joues maigres et creuses un angle fermement accentué comme chez un vieillard.

1278. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Les particuliers, dans chaque société, commencent à sentir leur force ; ils cherchent à tourner en leur faveur les principaux avantages de cette société, ce qui fait entre eux un état de guerre. […] Il y a grande apparence que ces pyramides sont le principal organe du goût.

1279. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Ainsi presque tous les principaux personnages de MM. de Goncourt ne se développent point dans des phases qui se lient et s’engendrent : ils se révèlent, de loin en loin, par des accès. […] Je crois avoir indiqué et expliqué les principales affectations de MM. de Goncourt.

1280. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

§ 7 Une de ses principales armes, c’est la théorie du devoir. […] Alors intervient la principale tentative pour faire accepter, par la partie irréductible de l’individu, la forme sociale avec ce qu’elle a de plus contraire à l’individualité même, pour faire sortir la volonté sociale et anti-individuelle, des tendances mêmes qui ont combattu l’instinct social.

1281. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Tel élément, principal dans telle race, n’apparaît dans telle autre que rudimentaire. […] Le grand progrès que l’histoire littéraire a fait de nos jours a été de porter l’attention principale sur les origines et les décadences.

1282. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

Personne ne doute des principaux traits de la vie de François d’Assise, quoique le surnaturel s’y rencontre à chaque pas. […] Les quatre principaux documents sont en flagrante contradiction l’un avec l’autre ; Josèphe d’ailleurs les rectifie quelquefois.

1283. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

Cristophori Wagenseilii. de sacri rom. imperii libera civitate noribergensi commentatio ; accedit de germaniae Phonascorum, ( von der Meister singer) origine, praestantia, utilitate et institutis sermone vernaculo liber » ; tel est le titre d’un ouvrage publié en 1697 à Altdorf, « typis impensisque Jodoci Wilhelmi Kohlesii. » Il est la source principale de tout ce que l’on a écrit sur les associations poétiques et musicales qui fleurirent en Allemagne, depuis la fin du XIVe siècle et dont quelques unes ont prolongé leur existence jusqu’à nos jours : l’association des maîtres chanteurs de Ulm tint ses dernières assises le 21 octobre 1839. […] Dans un numéro de Musica d’octobre 1902, Charles Joly décrit le théâtre du Prince Régent de Munich, réalisé après celui de Bayreuth et suivant les mêmes principales règles de construction.

1284. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Les âmes sensibles étaient conquises et pour prolonger leur enivrement on mettait Atala en musique et en romances, et on reproduisait par la gravure et la peinture ses scènes principales. […] Les deux romans de Chateaubriand, Atala et René, possèdent l’inestimable mérite de renfermer, sous un petit volume et dans une forme littéraire, les principales caractéristiques du moment psychologique, disséminées dans d’innombrables et aujourd’hui illisibles productions, qui naissaient pour mourir le lendemain.

1285. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Chaque jour on devait lui amener un des principaux habitants à immoler à sa vengeance. […] La représentation est précédée d’un prologue dialogué entre le directeur du théâtre et les principaux acteurs qui doivent jouer leur rôle dans ce drame.

1286. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Ce livre contient les analyses des principales piéces, & un catalogue de toutes celles qui ont été données sur ce théatre, avec les anecdotes les plus curieuses & les traits les plus intéressans de la vie des auteurs & des acteurs. […] L’esprit de galanterie, les graces fines & délicates sont les principaux ornemens des Pastorales de Fontenelle.

1287. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

De sorte que la tâche principale de la psychologie ne serait pas d’expliquer ici comment tels ou tels phénomènes se produisent chez le malade, mais pourquoi on ne les constate pas chez l’homme sain. […] Nous venons de décrire les trois principaux aspects sous lesquels nous nous apparaîtrions à nous-mêmes, à l’état normal, si nous pouvions assister à la scission de notre présent.

1288. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Toutes ces affirmations se ramènent à trois thèses principales : 1° confusion des phénomènes psychiques et des phénomènes cérébraux ; 2° substitution de la méthode de statistique psychologique à la méthode d’intuition immédiate et directe dans la définition des phénomènes psychiques ; 3° explication du moral par le physique en vertu de l’axione dynamique de la résultante des forces. […] A part les confusions auxquelles nous expose une observation superficielle, en voici la principale raison.

1289. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Ce n’était pas le compte de Voltaire, qui prétendait, et avec raison, peindre, animer ses tableaux, tenir le lecteur en haleine et les yeux attachés sur les principaux personnages : « Je jetterais mon ouvrage au feu, si je croyais qu’il fût regardé comme l’ouvrage d’un homme d’esprit… J’ai voulu émouvoir, même dans l’histoire.

1290. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

C’est à Corfou qu’après une crise violente dans l’armée et une faction qui faillit tout dissoudre, les principaux chefs et barons parvinrent à ramener les dissidents, à réconcilier les esprits, et l’on put faire voile enfin pour l’expédition désirée, la veille de la Pentecôte (1203).

1291. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

On a là toute une matière de drame, la suite et le mouvement des scènes ; les principaux caractères même sont assez bien esquissés, et il y a un personnage d’Othilie qui a de la grâce et de l’idéal.

1292. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

C’est en ce déguisement et avec cette bonne mine d’emprunt qu’il traverse la ville à cheval et se rend au palais où il trouve les principaux Siennois assemblés.

1293. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

L’accident principal du siège est l’attaque d’un ouvrage à cornes qui défend la place : « Samedi 31 avril. — Vauban a dit au roi que, s’il était pressé de prendre Mons, on pouvait dès aujourd’hui se rendre maître de l’ouvrage à cornes ; mais que, puisque rien ne pressait, il valait mieux encore attendre un jour ou deux, et lui sauver du monde. » Ce n’est pas le monde qu’on sauve, c’est du monde qu’on veut sauver à Louis XIV.

1294. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

À la fin d’une tournée en Écosse, et après en avoir noté en vers les principales circonstances pittoresques, le poète des lacs, revenant au monde du dedans et maintenant à l’esprit sa prédominance vivifiante, disait pour conclusion : Il n’y a rien de doux comme, avec les yeux à demi baissés, de marcher à travers le pays, qu’il y ait un sentier tracé ou non, tandis qu’une belle contrée s’étend autour du voyageur sans qu’il s’inquiète de la regarder de nouveau, ravi qu’il est plutôt de quelque douce scène idéale, œuvre de la fantaisie, ou de quelque heureux motif de méditation qui vient se glisser entre les belles choses qu’il a vues et celles qu’il verra.

1295. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Son père, fort considéré en Bresse, de bonne et honnête race bourgeoise, avait abondé dans le sens du mouvement de 89 et avait été l’un des principaux rédacteurs du cahier de la ville de Pont-de-Vaux : avec cela, homme de principes religieux et bon chrétien.

1296. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

Ses belles qualités elles-mêmes, son honnêteté, sa droiture, sa candeur, la chaleur et la pureté de son civisme donnaient prise sur lui, donnaient envie et moyen aux principaux chefs des partis de le tirer à eux sous le prétexte du bien public.

1297. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21

Mais enfin, mon principal reproche à M. de Laprade est de ne pas bien défendre sa thèse, de la compromettre par des lieux communs, de vraies tirades qui sentent l’école, ou par des sorties qui accusent un esprit exclusif et rempli de sa propre image.

1298. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

Veuillot ne tarda pas à renoncer aux journaux du gouvernement à la tête desquels son talent, apprécié déjà, l’allait placer ; il entra dans les journaux religieux (1842) et bientôt devint à l’Univers le rédacteur principal et le seul en vue, le champion qui, pendant près de dix-huit ans, porta le poids des discussions, des attaques et des colères.

1299. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite et fin.) »

Ils sont les premiers à reconnaître ; « Que l’imagination des auteurs, quand ils traitaient des sujets religieux dont les points fondamentaux étaient fixés par l’Ancien ou le Nouveau Testament, ne pouvait se donner carrière que dans quelques scènes épisodiques et dans le dialogue naïf, familier, souvent trivial, des personnages secondaires, tels que les bergers, les soldats, les démons ; que l’exactitude des tableaux, le langage plus ou moins vrai qu’on prêtait aux personnages, l’effet comique qui résultait des facéties de quelques-uns, constituaient le principal mérite de l’ouvrage aux yeux du public, et en faisaient tout le succès ; que toute espèce d’idée d’unité était absente de ces compositions et étrangère à la pensée des auteurs ; qu’on ne songeait nullement alors à disposer les faits de façon à les faire valoir par le contraste, à concentrer l’intérêt sur certaines scènes, à tenir en suspens l’esprit du spectateur et à l’amener de surprise en surprise, de péripétie en péripétie, jusqu’au dénouement.

1300. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Où en était-on à la veille de la Lucrèce de Ponsard, et de l’avénement de cette nouvelle école dramatique dont les principaux talents ont fait depuis bien autre chose et sont sortis de la ligne étroite et un peu secondaire où l’on prétendait les confiner d’abord, — mais où en était-on au théâtre, lors de leur premier début ?

1301. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »

Napoléon s’y suppose en idée maître et roi durant dix ans, et il en ressuscite toutes les merveilles, étendues, agrandies, multipliées, selon les données incomparables du génie moderne ; je ne me refuserai pas à rappeler les principaux traits du tableau : « Mais à quel degré de prospérité, s’écrie tout à coup l’historien conquérant, pourrait arriver ce beau pays, s’il était assez heureux pour jouir, pendant dix ans de paix, des bienfaits de l’administration française !

1302. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »

Il n’y est tenu aucun compte de l’élément intérieur, du ressort principal qui explique les actions et toute la conduite de Racine dans ses dernières années, de son inspiration religieuse véritable, de son âme en un mot : et c’est elle qu’un ami du dedans va nous découvrir dans toute sa sincérité.

1303. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »

Les Mémoires se composent de quatre morceaux principaux : Mme de Lamotte et l’affaire du collier sous Louis XVI ; — les souvenirs de 1793 et des prisons sous la Terreur ; — l’administration du Grand-duché de Berg sous Napoléon ; — les débuts de la Restauration, la confection de la Charte, etc.

1304. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

Voici les formules principales de tous ces genres : les majuscules désignent les refrains ; les minuscules correspondantes aux majuscules indiquent des vers construits par les mêmes rimes que les refrains.

1305. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

S’il fallait définir ses procédés, on en trouverait, je crois, deux principaux.

1306. (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68

* *   * L’énergie studieuse d’un artiste de la plastique porte sur deux objets principaux : la science des milieux lumineux (« couleur ») et celle des formes y contenues (« lignes »).

1307. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VII. L’antinomie pédagogique » pp. 135-157

« Loin que l’éducation ait pour objet unique ou principal l’individu et ses intérêts, elle est avant tout le moyen par lequel la société renouvelle perpétuellement les conditions de sa propre existence.

1308. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Le symbolisme ésotérique » pp. 91-110

Charles Morice qui veut être leur protagoniste écrit : « Les sciences occultes constituent un des principaux angles fondamentaux de l’Art.

1309. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

Citation des principaux passages de Wagner sur Weber, à l’occasion du centenaire de celui-ci.

1310. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »

Notre principale faculté active est traduite par la volition dont la nature est de nous pousser à fuir la douleur et rechercher le plaisir.

1311. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »

Aux premières pages du moins mauvais de ses livres, — Dix années de philosophie, études critiques sur les principaux travaux publiés de 1891 à 1900, — M. 

1312. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

M. de Lamartine les sent l’un et l’autre profondément ; comment se fait-il qu’il déroge si à la légère, et sans paraître s’en douter, à l’impression principale que tous deux laissent dans l’âme ?

1313. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Les premiers en renommée, dans ce groupe de noms mémorables, ont été frappés par la mort presque en même temps que celle qui en faisait l’attrait principal et le lien.

1314. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Cette infidélité de ton, il l’aura en toute circonstance lorsqu’il parlera du Grand Siècle, et malgré sa familiarité si réelle avec les principaux comme avec les moindres personnages de ce beau temps.

1315. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183

I Il est en M. de Goncourt trois prédispositions originelles, sans lien nécessaire qui les relie : physiologique, intellectuelle, émotionnelle, affectant les trois départements principaux de son organisation psychique, qui, démontrées, peuvent suffire à l’analyse et à l’explication de cet artiste.

1316. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Se mettre à la portée du plus grand nombre des auditeurs, communément soumis, & possédant assez la théorie de la religion, mais froids dans la pratique ; parler à leur esprit beaucoup moins qu’à leur cœur ; remuer efficacement l’ame, toucher, plaire, entraîner, séduire même en un sens ; voilà quelle doit être la principale qualité d’un orateur chrétien, & c’est aussi celle qui distingue Massillon.

1317. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

Cet accessoire est trop étranger à l’idée d’éducation qui est ici la principale V. 11.

1318. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428

Ordinairement les écoles sont sous l’inspection immédiate du magistrat de la ville où elles sont fondées, et ce sont les principaux de la magistrature, avec monsieur le surintendant ou le chef du clergé, qui se chargent de ce soin.

1319. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40

Le solitaire de la vallée aura-t-il été doué d’intelligence pour saisir les traits principaux du siècle où nous vivons ?

1320. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Nous fonderons notre principale démonstration sur une équivoque visible43 ; et nous développerons en style touchant ou en phrases imposantes la grandeur de cette idée et la force de cette démonstration.

1321. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

C’est à elle que Louis XIV dut les principales qualités de son âme ; cette droiture, ennemie de la dissimulation, et qui ne sut presque jamais s’abaisser à un déguisement ; cet amour de la gloire qui, en élevant ses sentiments, lui donnait de la dignité à ses propres yeux, et lui faisait toujours sentir le besoin de s’estimer ; cette application qui, dans sa jeunesse même, fut toujours prête à immoler le plaisir au travail ; cette volonté qui savait donner une impulsion forte à toutes les volontés, et qui entraînait tout ; cette dignité du commandement qui, sans qu’on sache trop pourquoi, met tant de distance entre un homme et un homme, et au lieu d’une obéissance raisonnée, produit une obéissance d’instinct, vingt fois plus forte que celle de réflexion ; ce désir de supériorité qu’il étendait de lui à sa nation, parce qu’il regardait sa nation comme partie de lui-même, et qui le portait à tout perfectionner ; le goût des arts et des lettres, parce que les lettres et les arts servaient, pour ainsi dire, de décoration à tout cet édifice de grandeur ; enfin, la constance et la fermeté intrépide dans le malheur, qui, ne pouvant diriger les événements, en triomphait du moins, et prouva à l’Europe qu’il avait dans son âme une partie de la grandeur qu’on avait cru jusqu’alors n’être qu’autour de lui.

1322. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

Octave lui-même, durant son partage du Triumvirat, avait été complice et quelquefois principal auteur de barbaries et d’iniquités dont il hérita seul.

1323. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Si le but principal des Arts doit résider dans l’élévation de l’âme, c’est-à-dire, dans tout ce qui peut porter l’homme à un sentiment de grandeur & lui inspirer des idées nobles & intéressantes, il a une base solide dans l’idée de la grandeur de son être, idée quelquefois confuse ; mais il ne s’agit que de déployer en lui cet instinct. […] La morale est devenue l’étude principale des bons esprits, & la gloire Littéraire semble destinée, dorénavant, à quiconque plaidera d’une voix plus ferme les intérêts respectifs des Nations, citées au Tribunal de la Philosophie. […] Que les Ecrivains se souviennent constamment qu’ils sont par excellence les peintres de la vertu, que telle est leur principale fonction, & qu’ils doivent la présenter si belle que chacun ne puisse appercevoir le moindre de ses traits sans en devenir amoureux. […] Par l’exposition de la nature générale de l’homme, le Philosophe apprend donc comment les évenemens qui résultent du contrepoids de certaines inclinations & passions opposées à d’autres, doivent être ; c’est-à-dire, qu’il apprend la marche principale de tel ou tel caractère ; mais pour savoir d’une maniere claire & certaine jusqu’où & à quel dégré de force tel ou tel caractère, dans certaines circonstances, se montrera de la maniere la plus vraisemblable ; cette découverte est uniquement le fruit de la connoissance du monde. […] Le style Géométrique convient peut-être à l’histoire, dont le principal défaut est un déluge de faits & de raisonnemens vagues.

1324. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il remarque très judicieusement, et il pose en principe que le christianisme a eu pour principal effet de renouveler le fonds moral de l’homme. […] Qu’ils aient leur part dans le drame, et la principale encore, et comme indéfinie au contraire, par toute la force dont ils pèsent sur les desseins de nos héros. […] Le personnage principal de ses drames, c’est la couleur locale. Le personnage principal d’un roman sera une cathédrale, parce qu’elle serait en effet le personnage principal, avec son air sombre, austère et pensif, dans un tableau. […] Victor Hugo est poussé au développement par son défaut principal qui est le manque d’idées, et par sa faculté principale qui est une puissance incroyable de créer et de renouveler l’expression.

1325. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

II Deux puissances principales conduisent les hommes : l’impulsion et l’idée ; l’une, qui mène les âmes sensitives, abandonnées, poétiques, capables de métamorphoses, comme Shakspeare ; l’autre, qui gouverne les âmes actives, résistantes, héroïques, capables d’immutabilité, comme Milton. […] On commence par poser sa thèse, et Milton écrit en grosses lettres, en tête de son Traité du Divorce, la proposition qu’il va démontrer : « Qu’une mauvaise disposition, incapacité ou contrariété d’esprit, provenant d’une cause non variable en nature, empêchant et devant probablement empêcher toujours les bienfaits principaux de la société conjugale, lesquels sont la consolation et la paix, est une plus grande raison de divorce que la frigidité naturelle, spécialement s’il n’y a point d’enfants et s’il y a consentement mutuel. » Là-dessus arrive, légion par légion, l’armée disciplinée des arguments. […] Parmi celles-ci, l’Imagination tient le principal office ; avec toutes les choses extérieures que les sens représentent, elle crée des formes aériennes que la Raison assemble ou sépare, et dont elle compose tout ce que nous affirmons ou nions. […] Voici les titres des principaux écrits en prose de Milton : History of Reformation, —  the Reason of Church government urged against prelacy, —  Animadversions upon the remonstrant, —  Doctrine and discipline of Divorce, —  Tetrachordon, —  Tractate of Education, —  Areopagitica, —  Tenure of Kings and Magistrates, —  Iconoclastes, —  History of Britain, —  Thesaurus linguæ latinæ, —  History of Moscovy, —  de Logicæ Arte, etc.

1326. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Mais nous ajoutons aussitôt qu’une chose aussi chétive-quelques vibrations sonores, un peu d’air battu-ne saurait être l’élément principal, encore moins unique, d’une expérience où le plus intime de notre âme se trouve engagé. […] Boulenger et moi, une collection « arc-en-ciel » des principaux poètes, recueil dont l’originalité — indéniable ! […] Ces quelques lignes, si franches, si cordiales dans leur amertume, trahissent le mieux du monde les causes principales de la réaction que j’ai dite. […] Si je me suis arrêté plutôt sur quelques lyriques anglais, c’est qu’ils venaient d’eux-mêmes sous ma plume à propos de Baudelaire et de Mallarmé, et je n’aurais pas dû les séparer d’ailleurs de plusieurs philosophes et esthéticiens anglo-saxons dont le principal fut Carlyle.

1327. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Les compositions de Célestin se distribuent en plusieurs petits cadres entourant le sujet principal et renfermant des sujets épisodiques. […] Nous n’en avons pas encore dit la principale richesse, un dessin magnifique représentant les bords du Rhin, illustration du livre exécutée par la main qui l’a écrit. […] On retrouve les traits principaux de ce caractère dans la plupart des pièces du temps. […] L’école française a eu pour principaux mérites la sagesse, la clarté, la sobriété, l’intention et la composition philosophique, le dessin spirituel et correct ; mais elle satisfait plus la raison que les yeux. […] Les grands yeux de l’artiste s’étaient illuminés, et déjà le tableau se composait dans sa tête, et son doigt levé, suivant le contour des choses, en esquissait les principales lignes.

1328. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Comparez les événements de la comédie intitulée Lanfranc ou le Poète à la fable du même sujet traité par la muse classique ; car dès le premier mot, vous avez deviné que ce n’est pas sans dessein que j’ai choisi le principal caractère d’une des comédies classiques les plus renommées : comparez, dis-je, les actions de Lanfranc à celles du Damis de la Métromanie. […] Quoique fort ennemis de la prose en leur qualité de fabricants de vers à l’usage de l’hôtel de Rambouillet, et détestant surtout une prose simple, correcte, sans ambition, modelée sur celle de Voltaire, ils ne peuvent sans se contredire eux-mêmes s’opposer à l’apparition d’une tragédie qui tirera ses principaux effets des passions violentes et des mœurs terribles du moyen-âge. […] Je voudrais foudroyer les intolérants classiques ou romantiques, donner les principales idées d’après lesquelles, dans mon nouveau Cours de Littérature en seize volumes, je jugerai les morts et les vivants, etc.

1329. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Mais la raison principale de la persistance des types inférieurs, c’est qu’une organisation très élevée ne saurait être d’aucune utilité à des êtres destinés à vivre dans des conditions de vie très simples, et pourrait même leur être nuisible, en ce que, d’une structure plus délicate, elle serait exposée à des désordres plus graves et plus fréquents. […] Dès la première phase du développement de l’arbre, plusieurs des rameaux qui auraient pu devenir plus tard des branches principales se sont desséchés et sont tombés ; et ces branches perdues, de grandeurs diverses, peuvent représenter ces ordres entiers, ces familles, ces genres qui n’ont aujourd’hui aucun représentant vivant, et qui ne nous sont connus qu’à l’état fossile. Comme l’on voit ici et là un jet fragile et mince s’élancer d’un des nœuds inférieurs d’un arbre, et arriver plein de vie jusqu’à son sommet, lorsque des chances heureuses le favorisent ; de même nous voyons de rares animaux, tels que l’Ornithorynque et le Lepidosirène, qui, à quelques égards, rattachent l’un à l’autre par leurs affinités deux embranchements principaux de l’organisation, arriver jusqu’à notre époque, apparemment soustraits aux fatalités de la concurrence par la situation protectrice de leur station.

1330. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Ici deux théories principales se trouvent depuis longtemps en présence, pour la littérature française comme pour la littérature grecque et d’autres encore. […] Enfin il y a la poésie guerrière, attestée par la Vie de saint Faron, qu’on a invoquée à tort en faveur des origines épiques ; non pas que le souffle épique ait fait complètement défaut ; on le trouve, mêlé au lyrisme, dans les chansons de toile, dans les romances, mais il n’est pas l’élément principal. […] Lanson fait à son sujet une remarque importante : « La Fontaine a quarante-sept et cinquante-sept ans, quand il publie ses deux principaux recueils de Fables.

1331. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Avoir tout vu de la vie, en savoir tous les courants et tous les écueils, s’y être brisé, puis s’en être relevé, connaître les hommes par leurs passions et savoir s’en servir, avoir appris à ses dépens à toucher en eux les cordes qui résistent et celles qui répondent, avoir conservé au milieu de toutes ses traverses, et jusque dans les désastres où l’on est tombé par sa faute, son sang-froid, sa gaieté, son entrain, ses ressources d’esprit, sa bonne mine, son courage, son espérance surtout, cette vertu et cette moralité essentielle de l’homme ; quelle préparation meilleure, quand le ressort principal n’a point fléchi, quand le principe d’honneur a gardé toute sa sensibilité ! […] Ces diables de chouans étaient tous réunis en assemblée dans une ferme ; les principaux chefs y assistaient.

1332. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Il y avait en dernier lieu organisé l’octroi, et il était contrôleur principal des droits réunis lorsqu’il mourut. […] Son père, contrôleur principal des droits réunis de l’arrondissement, directeur de l’octroi de Boulogne, s’était marié et était mort en cette même année 1804, avant la naissance de son fils.

1333. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Mais Versailles et la Poétique de Despréaux, et l’opéra de Lulli, et les gaietés sur la Marans sont toujours vite interrompus par cette misérable santé qui, avec sa fièvre tierce, ne permet pas qu’on l’oublie, et devient peu à peu l’occupation principale. […] … Elle a eu raison pendant sa vie, et elle a eu raison après sa mort, et jamais elle n’a été sans cette divine raison, qui étoit sa qualité principale… Elle n’a eu aucune connoissance pendant les quatre jours qu’elle a été malade… Pour notre consolation, Dieu lui a fait une grâce toute particulière, et qui marque une vraie prédestination : c’est qu’elle se confessa le jour de la petite Fête-Dieu, avec une exactitude et un sentiment qui ne pouvoient venir que de lui, et reçut Notre-Seigneur de la même manière.

1334. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Quelle fut, à les prendre dans leur ensemble, la direction principale et historique des générations qui arrivaient à la virilité en 89, et de celles qui y atteignaient vers 1803 ? […] Pour mettre un peu d’ordre à notre sujet et éviter (ce qui en est l’écueil) la dispersion des points de vue, nous ne tenterons ni l’analyse des principaux ouvrages en particulier, ni encore moins le dénombrement, impossible peut-être à l’auteur lui-même, de tous les écrits qui lui sont échappés.

1335. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

Cette tête attirait et pétrifiait les yeux ; des cheveux soyeux et inspirés sous leur neige, un front plein et rebombé de sa plénitude, des yeux noirs comme deux charbons mal éteints par l’âge, un nez fin et presque féminin par la délicatesse du profil ; une bouche tantôt pincée par une contraction solennelle, tantôt déridée par un sourire de cour plus que de cœur ; des joues ridées comme les joues du Dante par des années qui avaient roulé dans ces ornières autant de passions ambitieuses que de jours ; un faux air de modestie qui ressemblait à la pudeur ou plutôt au fard de la gloire, tel était l’homme principal au fond du salon, entre la cheminée et le tableau ; il recevait et il rendait les saluts de tous les arrivants avec une politesse embarrassée qui sollicitait visiblement l’indulgence. […] On se précipitait à l’envi dans cette société ; les principaux courtisans du château de Clichy, qu’elle habitait pendant les mois de fête de l’année, étaient des hommes de lettres sauvés du naufrage, tels que La Harpe, Lémontey, Legouvé, Dupaty ; des hommes de politique, tels que Barrère, Regnaud de Saint-Jean d’Angély, Lucien Bonaparte, Fouché, Masséna, Bernadotte, Moreau, Camille Jordan, le jeune Beauharnais ; des hommes de monarchie, tels que les deux Montmorency (Matthieu et Adrien), le duc de Guignes, le comte de Narbonne, M. de Lamoignon, fleur d’aristocratie de naissance qui ne craignait pas de se mésallier parmi les adorateurs de l’aristocratie du cœur, la jeunesse, la grâce et la pureté : cette reine de dix-huit ans régissait cette cour si diverse avec un sourire.

1336. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

« Dans cinq autres livres de dissertations, les Tusculanes, j’ai recherché quelles étaient, pour l’homme, les principales conditions du bonheur : le premier traite du mépris de la mort ; le second, du courage à supporter la douleur ; le troisième, des moyens d’adoucir les peines ; le quatrième, des autres passions de l’âme ; et le cinquième enfin développe cette maxime, qui jette un si vif éclat sur l’ensemble de la philosophie, que la vertu seule suffit au bonheur. […] Il énumère les trois formes principales de gouvernement des peuples : la monarchie pure, l’aristocratie souveraine, la démocratie ou la souveraineté du peuple ; il admet les mérites spéciaux de chacune de ces formes de gouvernement ; il trouve la monarchie plus stable, l’aristocratie plus intelligente, la démocratie plus juste ; mais il trouve la monarchie plus tyrannique, l’aristocratie plus égoïste, la démocratie plus versatile, plus passionnée et plus ingrate.

1337. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Mais, bien que ces choses ne se démontrent pas de même, elles ont cependant, au moins en ce qui touche leurs principales vérités, un degré de certitude égal, et, je dirai plus, un degré de certitude supérieur à la certitude des phénomènes matériels. […] XXII « L’âme, continue-t-il, qui est immatérielle, qui va dans un autre séjour, de même nature qu’elle, séjour parfait, pur, immatériel, et que nous appelons pour cette raison l’autre monde, auprès d’un Dieu parfait et bon (où bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme va se rendre aussi), l’âme, si elle sort pure, sans rien emporter du corps avec elle, comme celle qui pendant sa vie n’a eu aucune faiblesse pour ce corps, qui l’a vaincu et subjugué au contraire, qui s’est recueillie en elle-même, faisant de ce divorce son principal soin, et ce soin est précisément ce que j’appelle bien philosopher ou s’exercer à mourir ; « L’âme donc, en cet état, se rend vers ce qui est semblable à elle, immatériel, divin, immortel et sage, et là elle est heureuse, affranchie de l’ignorance, de l’erreur, de la folie, des craintes, des amours déréglées et de tous les maux des humains, et, comme on le dit des initiés, elle passe véritablement l’éternité avec les dieux (les êtres divins).

1338. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »

Le monument qui renferme les cendres de mon père et de ma mère, et dans lequel, si le bon Dieu le permet, les miennes doivent être déposées, était une des principales causes de mes regrets en m’éloignant des lieux que j’habitais ; mais je trouvais presque toujours, en m’en approchant, une sorte de force qui me semblait venir d’en haut. […] « La pureté naïve et pathétique, qui est le principal charme du poëme de Woss, intitulé Louise, se fait sentir surtout, dit-elle, dans la bénédiction nuptiale du pasteur allemand en mariant sa fille.

1339. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Disons les principales. […] Nous allons ébaucher les principaux traits de ce poème ; transportez-vous en esprit dans un autre monde poétique et dans une autre nature, et écoutez : Nala est un jeune héros aussi beau et plus doux que l’Achille d’Homère.

1340. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Il y a cinq manières principales d’exprimer sa pensée pour la communiquer aux hommes : La chaire sacrée qui parle aux hommes, dans les temples, de leurs premiers intérêts : la Divinité et la morale ; La tribune aux harangues qui parle aux hommes, dans les assemblées publiques, de leurs intérêts temporels de patrie, de liberté, de lois, de formes de gouvernement, d’aristocratie ou de démocratie, de monarchie ou de république, et qui remue leurs idées ou leurs passions par l’éloquence de discussion, l’éloquence parlementaire ; La place publique, où, dans les temps de tempête, de révolution, de sédition, le magistrat, le tribun, le citoyen monte sur la borne ou sur les marches du premier édifice qu’il rencontre, parle face à face et directement au peuple soulevé, le gourmande, l’attendrit, le persuade, le modère et fait tomber de ses mains les armes du crime pour lui faire reprendre les armes du patriotisme et des lois. […] À la première représentation où fut le roi, il n’y mena que les principaux officiers qui le suivent à la chasse.

1341. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Bossuet, dans le Discours sur l’histoire universelle, après avoir énuméré les principales écoles philosophiques de la Grèce, celles de Platon, d’Aristote, de Zénon, d’Épicure, ajoute en passant brusquement aux Romains : Les Romains avaient dans le même temps une autre espèce de philosophie, qui ne consistait point en disputes ni en discours, mais dans la frugalité, dans la pauvreté, dans les travaux de la vie rustique et dans ceux de la guerre, où ils faisaient leur gloire de celle de leur patrie et du nom romain ; ce qui les rendit enfin maîtres de l’Italie et de Carthage.

1342. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Il aspire presque aussitôt à la communiquer et à la bien traduire, en la racontant gaiement à l’usage d’abord de ses seuls jeunes compagnons, et en croquant pour eux et pour lui, d’une plume rapide, les principaux accidents de la marche, la physionomie des lieux et des gens.

1343. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

Mais ma principale confiance est dans votre bonté, dont j’ai déjà ressenti bien des marques personnelles, et dont je m’efforcerai assurément de me rendre digne par l’usage que je ferai désormais de ma plume.

1344. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Les principaux membres de la Société y sont crûment traités comme des coquins et des intrigants, et Vicq d’Azyr y’est moins ménagé que personne.

1345. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360

Ces recherches de Bailly (1762-1766) seront toujours son premier, son principal titre de gloire scientifique, a dit M. 

1346. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Il y établit un principal instituteur qui choisissait les autres, ce qui n’empêchait pas le marquis et l’abbé de Dangeau, son frère, de venir de temps en temps inspecter la manutention et l’ordre de la maison.

1347. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Mais la plupart des notes principales sur Condé, Mme de Montbazon, Mme de Châtillon, Mme de Fiesque, Mme de Longueville, etc., sont excellentes et résument vivement ce qu’ont dit les contemporains.

1348. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Le charmant Hamilton, Grimm et Galiani, sont les principaux noms qui se présentent d’abord quand on cherche des exemples de ces parfaits naturalisés.

1349. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245

Le plus curieux morceau du volume, et dont le passage principal était déjà connu par un écrit de M. 

1350. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Un livre d’histoire, qu’il publia quelque temps après (Revue de l’Histoire universelle), et qui semblait ne répondre qu’à une demande de librairie, lui servit à se remémorer les faits principaux du passé, dont il faut être muni dans le présent, et à rassembler sous une vue sommaire les résultats d’idées qui sont des conquêtes ; c’étaient des armes qu’il préparait.

1351. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »

Ce ne fut qu’au commencement du xvie  siècle qu’un vent violent du Nord, sortant tout à coup de Wittemberg, l’endommagea pour la première fois irréparablement et brisa avec fracas plus d’une de ses principales ramures.

1352. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Je ne m’attache qu’à quelques traits principaux.

1353. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Il nous donne des descriptions vivantes des principaux types, l’Albanais, le Phanariote, l’Insulaire ; en un mot il est peintre, il est portraitiste avec saillie et ressemblance : le satirique ne commence et ne se donne tout son jeu que là où il se trouve en face d’une société et d’une Cour ridicules.

1354. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

De l’Époque, après le naufrage, il fut recueilli au journal la Presse, et, dès lors, on le vit un peu partout ; romans, nouvelles, feuilletons de théâtre, articles de critique, il ne se refusa rien : Le principal étant de vivre, Fidèle au : « Tel père, tel fils », Ma ressource devint le livre ; Mon père en vendait, — moi, j’en fis.

1355. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

On sait que cette belle langue, si florissante au xiie  siècle et qui balançait pour le moins celle du Nord, avait été vaincue, compromise dans le désastre même qui suivit la croisade contre les Albigeois, et que, privée désormais de ses principaux centres et foyers où elle était cultivée avec pureté et avec élégance, elle était bientôt retombée à l’état de patois ; c’est en parlant d’elle qu’il m’est arrivé de dire que le patois est « une langue qui a eu des malheurs. » Mais ce patois de la langue provençale ainsi réduite était encore le plus riche de tous, le plus pittoresque et le plus sonore ; il n’avait cessé, même dans sa décadence, de permettre à de vrais poëtes de se produire : Goudouli est le plus célèbre ; mais combien d’autres dignes de plus de renom et d’un auditoire plus étendu !

1356. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Laurentie pour un des personnages distingués et des noms principaux de la Restauration, etc.

1357. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

Et aussi, Napoléon était plus positif que Béatrix ; et tout en fondant savamment les vues accessoires et idéales avec la réalité, il aurait fallu que le principal du dessin portât sur celle-ci.

1358. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Mais bientôt, mis en arrestation par mesure générale avec les principaux habitants du faubourg Saint-Germain, il faillit être enveloppé dans les massacres de septembre.

1359. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »

Il n’attachait point à ses élégies le même prix, je l’ai dit déjà, qu’à ses autres ouvrages académiques, et ce n’est que vers la fin qu’il parut comprendre que c’était là son principal talent.

1360. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

Il se peut qu’il existe encore d’autres exceptions peu connues des étrangers ; mais pour dessiner les traits principaux qui caractérisent une littérature, il est absolument nécessaire de mettre de côté quelques détails.

1361. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »

Dans les monarchies aristocratiquement constituées, la multitude se plaît quelquefois, par un esprit dominateur, à relever celui que le hasard a délaissé ; mais ce même esprit ne lui permet pas d’abandonner ses droits sur l’existence qu’elle a créée, le peuple regarde cette existence comme l’œuvre de ses mains ; et si le sort, la superstition, la magie, une puissance, enfin, indépendante des hommes, n’entre pas dans la destinée de celui, qui dans un état monarchique doit son élévation à l’opinion du peuple, il ne conservera pas longtemps une gloire que les suffrages seuls récompensent et créent, qui puise à la même source son existence et son éclat ; le peuple ne soutiendra pas son ouvrage, et ne se prosternera pas devant une force dont il se sent le principal appui.

1362. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »

IV Une autre aile du château était occupée par une chapelle vaste, décorée, desservie par des aumôniers, et dont on sentait que le duc faisait ou comptait faire la pièce principale de son palais.

1363. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Dans une amusante folie intitulée Arlequin empereur dans la Lune, œuvre du même Nolant de Fatouville, qui fut le principal fournisseur du théâtre italien de 1682 à 1687, la fantaisie est aussi ramenée à la critique très directe de nos mœurs.

1364. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »

Dans l’un et l’autre cas, la reconnaissance du souvenir, comme appartenant au passé, est une idée très complexe qui consiste en ces trois principaux éléments : 1° un état de conscience actuel que nous appelons le moi se souvenant ; 2° un état de conscience que nous appelons le moi qui a perçu ou conçu ; 3° les états de conscience successifs qui remplissent l’intervalle entre ces deux points.

1365. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Le Sénat, afin d’éteindre ces dissensions, attira autour de lui les principales têtes de la discorde ; mais ce levain, au lieu de se perdre dans la masse de l’État, aigrit tellement les esprits, qu’il fallut bientôt être Noir ou Blanc à Florence comme à Pistoie : c’étaient chaque jour des affronts et des atrocités nouvelles.

1366. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Qu’est-ce qu’un classique ? » pp. 38-55

Au centre du lieu, trois grands hommes aimeraient souvent à se rencontrer devant le portique du principal temple (car il y en aurait plusieurs dans l’enceinte), et, quand ils seraient ensemble, pas un quatrième, si grand qu’il fût, n’aurait l’idée de venir se mêler à leur entretien ou à leur silence, tant il paraîtrait en eux de beauté, de mesure dans la grandeur, et de cette perfection d’harmonie qui ne se présente qu’un jour dans la pleine jeunesse du monde.

1367. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Tout en s’accommodant avec bonheur de cette condition bourgeoise, il y faisait entrer sans trop d’effort de hautes pensées, et sa modestie domestique prenait un caractère de grandeur morale : Mon père, dit-il quelque part, à propos de je ne sais quel détail de conduite, mon père, qui était un homme rare et digne du temps des Patriarches, le pratiquait ainsi ; et c’est lui qui, par son sang et ses exemples, a transmis à mon âme ses principaux traits et ses maîtresses formes.

1368. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »

Mais par-delà la restriction apportée par la nouvelle formule, l’esprit continua de percevoir comme élément principal du Bovarysme ce pouvoir de se concevoir autre sur lequel le Bovarysme des personnages de Flaubert avait attiré l’attention ; le Bovarysme devint ce pouvoir même, si bien que l’on en est venu à conserver ici pour désigner la faculté d’évolution elle-même ce terme de Bovarysme qui fut employé d’abord pour désigner une défaillance de cette faculté.

1369. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »

Si ces particularités esthétiques sont nombreuses, en d’autres termes, si l’œuvre analysée est considérable et variée, ces particularités sont importantes, en d’autres termes, si l’œuvre analysée est originale et grande, les particularités psychologiques seront nombreuses et importantes ; elles pourront suffire à définir l’artiste, en permettant de connaître l’indice individuel de ses principaux groupes d’idées, d’images, de sensations.

1370. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212

Il leur assigne le trait principal du tempérament pessimiste, celui de ne pouvoir être affecté que de sensations désagréables ou douleureuses, même pour des objets qui n’ont en soi rien de haïssable (J.

1371. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »

Cette grande idée, l’idée de la civilisation par la science, ne date guère que du xvie  siècle ; elle a eu pour principal organe l’illustre Bacon, dont elle est la gloire.

1372. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

. — Puisqu’il parle et qu’il s’exprime de manière à être compris, le Romantisme n’a pas besoin qu’on parle pour lui et qu’on lui fasse dire officieusement que « la forme est le principal, et la pensée l’accessoire », lorsqu’il dit tout le contraire.

1373. (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »

Et enfin, il reste quelque chose de la critique, parce que, à la vérité, Shakespeare a été trop grand poète et particulièrement trop grand poète lyrique pour ne pas, un peu, faire parler ses principaux personnages d’une manière qui ne les distingue pas suffisamment les uns des autres.

1374. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

VII Gustave Droz, qui ne l’est pas d’affirmation, du moins pour son propre compte, dans son livre, s’il l’est pour le compte de son principal personnage, n’a pas fait catholique que le dénouement de son roman : il en a fait catholique l’action même, dans la vie et le péché de son prêtre.

1375. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

L’écrivain le plus honnête a-t-il le droit, a-t-il le pouvoir de chercher ailleurs le principal ressort et l’intérêt de son œuvre ?

1376. (1887) La banqueroute du naturalisme

Oui ; si l’on savait peut-être que le commencement et la fin de son naturalisme, que sa principale ou son unique originalité n’avait guère consisté qu’à imprimer tout crus dans ses romans des mots dont je gagerais qu’à peine ose-t-il se servir dans la liberté de la conversation, jamais pourtant il n’en avait encore imprimé de tels, ni rendu le nom même de naturalisme synonyme à ce point de ceux d’impudence et de grossièreté.

1377. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Le dégénéré est incapable de s’adapter à des conditions données, incapacité caractéristique des variétés pathologiques de chaque espèce et certainement un des motifs principaux de leur prompte disparition. […] Psychologie du mysticisme Nous avons déjà vu que le mysticisme est un des symptômes principaux de la dégénérescence. […] Il croit voir en elles cent choses à la fois, et il met toutes les formes qu’il se figure apercevoir, en rapport avec l’aperception principale qui les a provoquées. […] On peut supposer l’histoire de ce mouvement connue, au moins dans ses traits essentiels, et nous n’en rappellerons ici que les principaux. […] L’effort vers la connaissance est donc la source principale de la religiosité anglaise.

1378. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

… On a donc eu raison de dire que le destin était le principal personnage du théâtre grec. […] Et je crois bien que, considérée ainsi, elle grandirait encore ; car ce qui s’agite dans ce drame, ce sont les destinées mêmes d’une des principales religions de l’humanité et de celle où, après tout, nous avons été encore nourris. […] (Il me fallait un endroit neutre où tous les principaux personnages pussent se rencontrer. ) Hélène et Brétigny viennent s’y réfugier entre deux valses. […] Il eût été beau de nous montrer une collection de faux bonshommes vraiment dignes de ce nom, de rassembler dans un drame les principales espèces d’hypocrisie (et Dieu sait s’il y en a ! […] Tout ce que nous venons de dire entraîne naturellement la création de quatre personnages principaux.

1379. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Autrefois, c’était l’âme qu’on étudiait ; c’étaient ses mouvements et ses affections qu’on soumettait à l’analyse, et qui fournissaient au roman et au théâtre leurs ressorts, leurs péripéties, leur principal intérêt. […] Dégager du milieu des déclamations passionnées les idées fausses, les théories dangereuses, les sophismes de toute nature ; mettre à nu, en un mot, la détestable philosophie morale qui a fait depuis trente ans le fond de cette littérature, voilà le principal objet que nous nous proposons. […] Un des plus caractéristiques est le personnage principal des Deux Frères, Philippe Brideau. […] Naturellement le théâtre a eu ici le principal rôle, puisque c’est à lui que revient de droit l’élément comique. […] Scepticisme religieux ou matérialisme, négation de la loi morale et de la liberté humaine ; justification, c’est trop peu dire, sanctification de la passion en général, de l’amour en particulier ; le mariage honni, le libertinage exalté ; voilà les points principaux de doctrine qui nous ont apparu.

1380. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Cassel paraît bien être resté ou devenu le centre administratif et le marché principal de la Flandre. […] C’est elle, le personnage principal ; où ne la trouve-t-on ? […] Maurice Wilmotte a beaucoup voyagé, il parle cinq ou six langues et possède les principales littératures européennes. […] Résolu à ne point voir dans la formation de la Belgique contemporaine un simple accident, Pirenne l’explique en reliant le peuple belge aux principaux événements de l’Histoire, en le faisant participer, en tant que peuple belge, depuis les temps les plus reculés, aux grands mouvements européens. […] D’autre part, les critiques dont nous avons tout à l’heure relevé les noms tiennent presque tous les rubriques des principaux journaux.

1381. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Le Tartufe est un chef-d’œuvre plus surprenant encore dans l’art des contrastes : dans cette intrigue si comique, aucun des principaux personnages ne le seroit, pris séparément ; ils le deviennent tous par leur opposition. […] Les prétentions déplacées & les faux airs font l’objet principal du comique bourgeois. […] Au contraire on appelle discours indirects, ceux dont l’historien ne rapporte que la substance ou les principaux points, & qu’il ne fait pas prononcer expressément par ceux qui sont censés les avoir tenus. […] La composition de l’épopée embrasse trois points principaux, le plan, les caracteres, & le style. […] Le grand art de ménager les descriptions est donc de les présenter dans le cours de l’action principale, comme les passages les plus naturels, ou comme les moyens les plus simples.

1382. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

La musique est bien l’art qui convenait à une époque dont la principale philosophie n’a voulu voir dans le mal qu’une forme inférieure du bien, et dans nos vices que des vertus à leur plus bas degré de développement. […] Le fond principal de ses dessins restera invariablement le même, les accessoires seuls différeront. […] Autre particularité très caractéristique : Goethe a rarement de l’enthousiasme, mais il n’a jamais de mépris, car sa principale préoccupation est de connaître la valeur et le prix exact de chaque chose. […] Le vrai public de Dante, ce sont les hommes qui sont entre trente et soixante ans ; or ce public lui fait en grande partie défaut, et c’est là une des causes principales des faux jugements qui sont encore accrédités sur le compte du poète. […] On pense à l’existence d’une cour minuscule où le principal office du grand chambellan serait d’ordonner d’atteler pour la promenade journalière du prince, où les principales affaires du premier ministre seraient la destitution d’un jardinier négligent ou la promulgation d’ordonnances pour l’éclairage des réverbères.

1383. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Sardou avait le démon du théâtre, ce qui est la principale condition pour réussir au théâtre. […] De là est venu le principal défaut qui nous choque dans les comédies de M.  […] On la retrouve dans les livres même où elle n’est pas l’objet principal. […] Ce genre échappe au principal reproche qu’on est en droit d’adresser à son aîné. […] Dans le portrait de d’Argenton, l’entourage ne vaut pas moins que la figure principale.

1384. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Son art n’est pas moins grand à ramener à quelques mobiles clairs et peu nombreux, logiquement coordonnés et subordonnés à un mobile principal, la variété bigarrée des phénomènes extérieurs. […] La France était à ses yeux le principal acteur de ce drame de la liberté qui remplissait l’histoire ; et de plus il éprouvait pour le moyen âge le même attrait que la plupart de ses contemporains. […] Cette doctrine, dont tous les traits principaux se trouvent déjà dans le Peuple, est développée dans Nos fils avec l’énergie et l’éloquence d’une foi profonde. […] Ces deux derniers sentiments ont été la principale inspiration de ses livres d’histoire. […] J’ai cru y reconnaître un désir sincère et un effort énergique pour se corriger de son défaut principal, qui est un goût excessif pour l’abstraction.

1385. (1897) Aspects pp. -215

Zola met tout de suite son héros principal en présence des lieux où il agira. […] Zola qui parle ici par la bouche de son principal personnage, qui affirme rudement sa conviction selon cette sincérité qu’on admire en lui. […] Il nous présente, par la parole et par l’action, sans se réduire à une analyse des caractères, trois façons principales de comprendre un seul fait. […] Le poète, lui, donnera seulement les traits principaux, il réduira la description au minimum, il relèvera chaque détail d’une image — il évoquera. […] Leur sonorité peut certes concourir, surtout en poésie, à marquer un rythme mais ce n’est là qu’une qualité de facture qui ne doit en aucun cas entraver leur fonction principale.

1386. (1774) Correspondance générale

Il se trouve à la fin que le plus grand dommage que nous ayons souffert, que le mépris, la honte, le discrédit, la ruine, la risée nous viennent du principal propriétaire de la chose ! […] Vous avez ici une cour et vos courtisans, et ces courtisans ont des âmes nobles, hautes, honnêtes, généreuses, et leur caractère principal est de ne l’être que des héros et de vous. […] Ses réponses aux principaux arguments qu’il attaque ne sont pas aussi victorieuses qu’il l’imagine ; il y en a auxquels il ne répond point du tout. […] Les économistes de profession sont bien d’une autre hardiesse, et la liberté, jointe au courage qu’ils ont de tout dire, est, à mon sens, un des principaux avantages de leur école. […] La population approchée de l’empire, de Pétersbourg, de Moscou, des principales villes de l’empire.

1387. (1927) Des romantiques à nous

Comme, d’autre part, mes études principales me faisaient un peu philosophe, je me suis trouvé dans une position peut-être avantageuse pour voir les choses de la musique avec plus de recul que le pur technicien, avec plus de précision et d’objectivité que le simple amateur, pour me sauver tout ensemble de l’étroitesse par où pèche souvent le premier, et du vague, qui est le péril du second. […] L’histoire de nos lettres depuis cette époque aurait, à l’entendre, pour trait principal cette progressive submersion de l’esprit français par ses deux rivaux septentrionaux, submersion sans cesse endiguée, tempérée par la personnalité française, le tempérament français de nos plus vigoureux génies littéraires, sans cesse activée et remise en marche par le poids torrentiel de l’esprit anglo-germanique poussant ses gros flots vers les vieilles rives latines. […] À vrai dire, l’observation, la peinture de l’humanité en général n’y fait pas défaut Mais elle n’en est pas l’objet ni l’inspiration principale, ni la plus vive source d’intérêt Il est plat d’écrire que la Chartreuse de Parme est une « étude des petites cours italiennes ». […] Mais c’est un redoutable piège pour elle que d’avoir maille à partir avec un homme dont la principale joie est l’intelligence, avec un moraliste qui, plaçant la vérité avant tout autre souci, non par héroïsme, mais par plaisir, ne la recherche pas moins a son propre sujet qu’au sujet de ses grands confrères en littérature et en gloire. […] En un sens, le vieux moine que l’on voit au premier acte, dans une salle de son couvent, occupé à continuer, dans un esprit de sérénité qu’aucun événement n’agite, les annales de la Russie rédigées par la chaîne silencieuse de ses prédécesseurs, ce vieux moine est le principal personnage de l’œuvre.

1388. (1886) Le naturalisme

Le principal mérite littéraire de Cervantès, — en laissant à part la valeur intrinsèque du Don Quichotte comme œuvre d’art, — c’est qu’il renoue la tradition nationale, en remplaçant la conception de l’Amadis étranger et aussi chimérique qu’Artus ou Roland, par un type réel comme notre héros castillan, le Cid Rodrigo Diaz. […] Cependant, la figure principale qui domine ces figures secondaires, parmi lesquelles il en est tant de féminines, est une autre femme d’une culture prodigieuse et d’une intelligence élevée, philosophe, historien, talent viril, s’il en fut, — la baronne de Staël. […] Ainsi, dans Madame Bovary, malgré la scrupuleuse conscience réaliste de l’auteur, chaque chose est toujours en sa place, et toujours le principal est le principal, l’accessoire l’accessoire. […] Je dis sa faiblesse parce qu’il est vrai que si nous exigeons aujourd’hui de l’art qu’il s’appuie sur les bases inébranlables de la vérité, comme il n’a pas pour objet principal de la rechercher, et que c’est là, au contraire, l’objet de la science, l’artiste qui se propose un but différent de la réalisation de la beauté verra tôt ou tard, avec une infaillible sûreté, se découronner le monument qu’il élève.

1389. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

C’est le principal. […] Non, le principal c’est que je laisse à la maison mon journal ! […] Mais surtout que l’entrée principale soit de telle façon qu’on soit obligé de traverser le salon et la bibliothèque avant d’arriver à l’atelier. […] Car je suppose que cela doit être approprié à la disposition des ornements intérieurs, et sans doute les principales images sont déjà commandées à des célébrités russes. […] Séville. — Nous sortons prendre l’air du pays, nous orienter, mais il ne faut pas quitter les rues principales, car on y est à l’abri ; les quartiers pittoresques, les rues ébréchées, interrompues de places et de jardins sont horribles, il y souffle une brise !

1390. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Ils y trouveront les principaux écrivains du xviiie  siècle analysés plutôt en leurs idées qu’en leurs procédés d’art. […] Ajoutez à cela des causes historiques dont la principale est la funeste et à jamais détestable révocation de l’Edit de Nantes. […] Et voyez le trait de ressemblance, et voyez aussi qu’il faut s’attendre à la pareille : la principale question qui a inquiété Sainte-Beuve en son article sur Bayle a été de savoir si M.  […] Le Paysan parvenu, à ne regarder encore que le personnage principal, est beaucoup moins distingué. […] Il s’ensuit que dans ses romans le personnage principal est vrai, et tout le reste conventionnel.

1391. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Monnard, la Revue des principaux poètes et prosateurs l’enchantent. […] Leur principale beauté est la grâce. […] Une autre fois peut-être j’aurai la liberté et le loisir de regarder cette visite comme un livre, et je verrai s’il n’y a rien à reprendre à la manière dont le livre est fait ; si l’ordre suivi par l’auteur est le meilleur, s’il n’y a pas trop d’allées et de venues, si la même matière n’est pas trop souvent quittée et reprise, si les épisodes se rattachent tous d’assez près au sujet principal, si les rapprochements sont toujours aussi naturels qu’ingénieux. […] Quinet, nous pouvons dire des principales remarques qu’il nous a suggérées, qu’elles subsistent.

1392. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

Remarquons d’abord qu’elles se ramènent à une propriété principale, l’étendue, et à l’un des pouvoirs énumérés plus haut, la résistance. — Un corps est une étendue solide ou résistante ; cela signifie que cette étendue, par toutes ses parties continues et successivement explorées, peut provoquer la sensation de résistance ; si ce n’est pas en nous, c’est en un être dont les sensations seraient plus fines que les nôtres. […] — Pour lever cette difficulté, considérons l’un après l’autre les principaux caractères de ces possibilités et de ces nécessités, et nous verrons qu’elles ont tous ceux de la substance. — Elles sont permanentes ; en effet, la proposition par laquelle j’affirme la possibilité et la nécessité de telle sensation à telles conditions est générale et vaut pour tous les moments du temps.

1393. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

La figure humaine, dont la Suisse et dont sa propre famille lui offraient les plus beaux types, l’expression des sentiments simples sur les traits, les attitudes, ces gestes de l’âme, furent sa principale étude dans de nombreux portraits. […] Le hasard nous a fait connaître personnellement quelques-uns des principaux personnages et quelques-unes des circonstances de ce drame intérieur, si intimement mêlé à la vie, aux œuvres, au génie, à la mort du jeune Robert, ce Werther des peintres.

1394. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Quelque temps après je fus chargé d’apporter moi-même à Paris un de ses principaux ouvrages en manuscrit pour le faire imprimer. […] « Au reste, quoique je connaisse les formes et que je sois très résolu à m’y soumettre, quoique j’aie la plus grande idée des ministres français et que la confiance qu’ils ont méritée les recommande suffisamment à celle de tout le monde, néanmoins je dois répéter ici à M. le général Savary ce que j’ai eu l’honneur de lui dire de vive voix : c’est que mon ambition principale, en me rendant à Paris, serait, après avoir rempli toutes les formes d’usage, d’avoir l’honneur d’entretenir en particulier Sa Majesté l’Empereur des Français.

1395. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

Cette question, Les Marges ont cru intéressant de la soumettre aux principaux représentants des générations intellectuelles d’aujourd’hui. […] Les principales idées dont le monde tressaille trouvent chez nous leurs hommes représentatifs.

1396. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

Au moyen âge, églises, châteaux, hôtels de ville représentent les trois faces principales de la société française ; ce sont les monuments d’une France chrétienne, féodale et municipale. […] Trois types principaux de femmes sont en vue.

1397. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

. — Et je prie qu’on observe quel emploi dramatique l’auteur fait dans toute la suite du drame de cet incident principal. […] Frédéric Villotbg, qui sert de préface, il donne un résumé de ses principales idées sur la musique appliquée à la scène82.

1398. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

L’accusé principal est calme, et d’un sang-froid sec ; seulement son visage, à mesure que s’engage le débat, et qu’il ferraille, sans repos et debout, contre le long interrogatoire du président, son visage semble maigrir et se creuser sous le tiraillement des nerfs. […] La raison principale qui empêcha Sainte-Beuve de faire les articles, je l’ai donnée dans une note jetée au bas d’une lettre de mon frère à Zola du 10 avril 1869 : « À quelques jours de là (de la visite à Sainte-Beuve) la princesse nous félicitant d’avoir un article de Sainte-Beuve, l’un de nous lui répondit : “Princesse, il n’y a pas tant à nous complimenter, M. 

1399. (1894) Textes critiques

Et l’expérience prouve que les six positions principales (et autant pour le profil, qui sont moins nettes) suffisent à toutes les expressions. […] faut-il apprendre, par ce temps de professionnisme naturiste, les premiers éléments d’histoire naturelle et qu’en effet les pattes principales des abeilles sont de véritables petites mains en forme de cuillers aptes à recueillir la cire ?

1400. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Je les suivis d’un regard surnaturel et éternel dans les principales transfigurations angéliques ou humaines qu’elles avaient à subir dans les mondes supérieurs et inférieurs, se rencontrant quelquefois, sans se reconnaître jamais complétement, de sphère en sphère, d’âge en âge, d’existence en existence, de vie en mort et de mort en renaissance, dans le ciel et sur la terre. […] J’en expliquerai d’avance et d’une façon générale le caractère allégorique en disant que le dessein principal de l’auteur est démontrer, sous des couleurs figuratives, les trois manières d’être de la race humaine. « Dans la première partie il considère le vice, qu’il appelle Enfer, pour faire comprendre que le vice est opposé à la vertu comme son contraire, de même que le lieu déterminé pour le châtiment se nomme Enfer à cause de sa profondeur, opposée à la hauteur du ciel.

1401. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

— J’ai énuméré dans le sixième chapitre les objections principales qu’on peut, avec quelque raison, élever contre la théorie que j’expose dans cet ouvrage. […] Cette induction est de la plus haute importance pour la théorie, en ce qu’elle appuie sur de nouvelles probabilités la supposition que les terrains Siluriens, où l’on trouve déjà représentés les quatre embranchements principaux du règne animal, ne sont pas les plus anciennes couches fossilifères qui aient existé ; car nous avons vu précédemment, que, s’il y a eu dénudation complète des aires granitiques, ce ne peut être que très anciennement, et lors de la première émersion de ces roches, lorsqu’elles n’étaient encore recouvertes que d’une seule formation récente et mal solidifiée, sur laquelle des eaux, peut-être plus chaudes, avaient une plus grande action dissolvante.

1402. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »

Ce caractère mixte de notre perception immédiate, cette apparence de contradiction réalisée, est la principale raison théorique que nous ayons de croire à un monde extérieur qui ne coïncide pas absolument avec notre perception ; et comme on la méconnaît dans une doctrine qui rend la sensation tout à fait hétérogène aux mouvements dont elle ne serait que la traduction consciente, cette doctrine devrait, semble-t-il, s’en tenir aux sensations, dont elle a fait l’unique donnée, et ne pas leur adjoindre des mouvements qui, sans contact possible avec elles, n’en sont plus que le duplicat inutile. […] Or, les principales difficultés qu’elles rencontrent l’une et l’autre dans la théorie de la perception dérivent de ce postulat commun.

1403. (1903) La renaissance classique pp. -

Nous nous souviendrons ensuite que, par une convention très ancienne et qui sans doute ne dépend pas de nous, notre principale matière, c’est l’homme. […] Notre but secret, notre but principal, pour ne pas dire l’unique, c’est de « plaire ».

1404. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

Un siècle après Massillon, les choses avaient bien changé : ce n’était plus la seule corruption des mœurs que l’orateur chrétien avait en face de lui comme ennemi principal, c’était l’incrédulité raisonnée, établie, et qui avait fait son chemin, même parmi les honnêtes gens.

1405. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

Son défaut principal dans cette réponse où il entre tant de bonnes raisons de détail, c’est de pencher tout entière d’un côté, de ne voir que l’Antiquité et rien de plus, de crier sur cette fin de Louis XIV à la décadence des lettres et à l’invasion de l’ignorance parce que la forme du savoir est près de changer, de croire « que c’est l’imitation seule qui a introduit le bon goût parmi nous », et de ne tenir aucun compte du génie naturel qui a mille façons de se produire dans la suite des âges et qui recommence toujours.

1406. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Il n’est pas de ceux qui dépensent chaque jour en esprit leur talent ; il évite même de l’employer en rien hors du cadre principal, unique.

1407. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Dans un cours que je faisais à Liège il y a six ans et dont M. de Chateaubriand et ses amis formaient le sujet principal, je disais quelques-unes de ces choses ; sur ce point en particulier qui tient à la production du Génie du christianisme, je concluais en des termes qui ont encore leur application et que je ne pourrais qu’affaiblir en essayant de les varier : Je ne crois pas me tromper, disais-je à mes auditeurs, en assurant que nous avons eu une satisfaction véritable à lire cette lettre de Chateaubriand à Fontanes, qui nous l’a montré sous l’empire d’une haute exaltation sensible et religieuse, au moment où il concevait le Génie du christianisme.

1408. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Louis Paris, nous apprend tout ce qu’on peut désirer, sinon sur les principaux événements de sa vie, du moins sur sa personne et son caractère.

1409. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426

Eu extrayant et citant des passages de Léopold Robert, ce qui est mon principal objet, ai-je besoin de faire remarquer que sa plume a une sorte d’inexpérience et de gaucherie en s’exprimant ?

1410. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269

Les sens trompent la raison, et en échange ils sont souvent trompés par elle : « Voyez quelle belle science et certitude, dit-il, l’homme peut avoir, quand le dedans et le dehors sont pleins de fausseté et de faiblesse, et que ces parties principales, outils essentiels de la science, se trompent l’une l’autre. » Il en résulte à ses yeux que les animaux, qui semblent aller plus à coup sûr, ont bien des avantages sur l’homme ; peu s’en faut par moments qu’il ne leur accorde une entière préférence.

1411. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Il lui écrit de Blois, le 18 mai 1589, dans les termes ordinaires : Mon âme, je vous écris de Blois, où il y a cinq mois que l’on me condamnait hérétique et indigne de succéder à la couronne, et j’en suis à cette heure le principal pilier.

1412. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421

Les grandes choses, et qui sont simples à la fois, ont été dites de bonne heure : les anciens moralistes et poètes ont dessiné et saisi la nature humaine dans ses principaux et larges traits ; il semble qu’ils n’aient laissé aux modernes que la découverte des détails et la grâce des raffinements.

1413. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Pendant deux ans et demi, soit dans son séjour en Suisse, soit à Venise où il retourna un moment, Rohan se trouva exposé à des ordres et à des contre-ordres continuels ; il y eut jusqu’à six revirements dans la conduite principale qu’on essayait de lui tracer.

1414. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431

Qui sait même si la personne principale qui aurait envoyé la lettre de Mme la margrave au roi, qui l’aurait appuyée, qui l’aurait fait réussir, ne pourrait pas se mettre à la tête du congrès qui réglerait les destinées de l’Europe ?

1415. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

J’aurais tout cela moins que Geoffroy, bien d’autres qualités moins encore, et je n’aurais de plus que lui qu’un amour de justice qui ferait des ennemis au rédacteur et pas un abonné au journal. » Parmi tous ces motifs de refus, il y en avait encore un autre, et le principal, que le malin ne mettait pas en ligne de compte, mais que le démon lui soufflait tout bas : c’est qu’il allait saisir la Renommée par un autre bout de l’aile.

1416. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

Mais le point de vue principal, avec tous ses développements et dans son originalité, est bien d’elle et d’elle seule ; il est tout d’abord à prendre ou à laisser.

1417. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »

Un pauvre enfant, qui devait un jour devenir principal de Montargis, Jean Stondonck, venait à pied de Malines à Paris pour être admis à cette sévère école, travaillait le jour sans relâche, et la nuit montait dans un clocher pour y travailler encore aux rayons gratuits de la lune.

1418. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Parmi ceux qui la soutiennent avec le plus d’honneur, je trouve des noms connus, des noms amis auxquels je ne puis échapper avant d’en venir à mon sujet principal, et que je me ferais scrupule de passer entièrement sous silence, puisqu’ils ont publié de nouveaux recueils, pas plus tard qu’hier.

1419. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

C’est sa voie directe en effet, c’est sa vocation principale ; il ne se croit pas libre en conscience de l’éluder ; il s’obstine à cet enseignement, à ce but de toute sa vie scientifique, comme à un devoir.

1420. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Deux ans après Foucault fut témoin de ce qui se passa au combat naval de La Hogue, et du brûlement de nos vaisseaux : une narration confidentielle et sincère qu’il en adressa à M. de Ponchartrain sur la demande de ce ministre, jette un grand jour sur l’impéritie, le désordre, le peu de concert et d’activité des principaux chefs qui commandaient, et sur la part de torts qui revient à chacun.

1421. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

Le malheur d’avoir échoué (ce que je crois) dans sa visée principale n’est donc pas si grand.

1422. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

La réaction de 1815 peut s’étudier dans deux ordres principaux et parallèles de faits où elle s’est concentrée, déchargée, où elle a fait éruption : à savoir les condamnations capitales avec accompagnement de massacres organisés dans les départements du Midi, et les propositions de la Chambre introuvable, cette Chambre où il ne fut pas même permis de parler de ces massacres comme d’un on dit et par manière d’hypothèse, et de laquelle, pour peu qu’on l’eût laissée faire, toute une contre-révolution sociale allait sortir, au risque de faire éclater et sauter sur place la seconde Restauration dès sa naissance.

1423. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

Après une description heureuse du Généralife qui n’est, en quelque sorte, que le pavillon champêtre de l’Alhambra, et dont le charme principal consiste dans les jardins et les eaux, il termine par une image vivante et d’une adoration toute sympathique :    « Un canal, revêtu de marbre, occupe toute la longueur de Fenclos, et roule ses flots abondants et rapides sous une suite d’arcades de feuillage formées par des ifs contournés et taillés bizarrement.

1424. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

C’est plaisir et soulagement, je l’avoue, au milieu des surcroîts et des surcharges de l’érudition contemporaine dont on profite tout en se sentant accablé parfois, de rencontrer un esprit, supérieur, habitué à généraliser et à simplifier, qui prend les choses littéraires par le côté principal et qui les offre comme il les voit, sans diminution, sans exagération non plus ni engouement, qui en sait ce qu’il faut en savoir, qui en ignore ce qui n’est bien souvent qu’inutile et incommode, et qui vous conduit vers le fruit d’une saine lecture par la large voie du bon sens.

1425. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Taine, je suis si entièrement d’accord avec lui sur le fond et le principal, que je me sens vraiment embarassé à marquer l’endroit précis où commence mon doute et ma dissidence.

1426. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

Le principal foyer était à Montauban même, où plusieurs patriotes, et surtout des protestants, avaient été massacrés dans une émeute ; quarante autres, presque tous négociants et de la religion réformée, étaient emprisonnés et menacés d’être sacrifiés aux fureurs du parti contre-révolutionnaire.

1427. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

Je donnerai de ce Portrait peu connu les principaux endroits ; et le physique d’abord, — ayez soin seulement de le rajeunir un peu en idée pour voir Louis XV dans ce premier éclat de beauté dont chacun a été ébloui : « La figure de Louis XV était véritablement belle ; il avait les cheveux noirs et bien plantés, le front majestueux et serein ; ses yeux étaient grands, son nez bien formé ; sa bouche était petite et agréable ; il n’avait pas les dents belles, mais elles n’étaient pas assez mal pour défigurer son sourire, qui était charmant, Un air de grandeur très remarquable était empreint sur sa physionomie, qui était encore rehaussée par la manière dont il s’était fait l’habitude de porter sa tète.

1428. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

L’historien arrive ainsi, en saisissant les traits principaux du caractère, à trouver le sens du règne de chacun.

1429. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Affaires de Rome »

Mais, à part ces modifications assez secondaires et d’ailleurs antérieures en date, la principale ligne de doctrine de l’abbé de La Mennais, surtout depuis son Essai sur l’Indifférence, n’avait pas fléchi.

1430. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

. — Un coup d’œil sur l’ensemble de la littérature et sur les phases de ses principaux personnages depuis dix ans éclairera encore mieux notre idée et la modération de notre désir.

1431. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Mais plus tard, à Lyon, quand pour vivre il ajoute à ses travaux d’humaniste, à sa médecine, à ses almanachs une bouffonne imitation des vieux romans, il y tire sa principale inspiration des profondeurs de son expérience ; le souvenir de ses plus essentiels instincts comprimés et menacés pendant tant d’années met dans l’œuvre comme deux points lumineux : la lettre de Gargantua à Pantagruel, et l’abbaye de Thélème.

1432. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Voici les principaux ouvrages auxquels Beaumarchais a fait des emprunts : Scarron, la Précaution inutile ; Molière, Georges Dandin ; Sedaine, Gageure imprévue ; Rochon de Chabannes, Heureusement ; Vadé, le Trompeur trompé ; Favart, Ninette et la cour, Marivaux, la Fausse Suivante ; Voltaire, le Droit du Seigneur, etc.

1433. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

On comprendra donc que nous nous contentions d’esquisser rapidement les physionomies des principaux orateurs qui se distinguèrent du commun : à la Constituante, Mirabeau et Barnave ; à la Législative et à la Convention, Vergniaud ; à la Convention, Danton et Robespierre.

1434. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

Il a été l’un des principaux orateurs de l’opposition sous l’empire.

1435. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »

Et alors le romantisme apparaît, dont le principal rôle est justement de décrire ce que nous n’avons pas coutume de voir : l’Espagne, l’Italie, l’Orient — et le moyen âge, l’éloignement dans le temps équivalant à l’éloignement dans l’espace.

1436. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »

Il serait peut-être intéressant de démêler, dans les principales œuvres de M. 

1437. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

La principale source des idées générales a manqué à tous ces écrivains.

1438. (1890) L’avenir de la science « V »

Si, comme Burke l’a soutenu, « notre ignorance des choses de la nature était la cause principale de l’admiration qu’elles nous inspirent, si cette ignorance devenait pour nous la source du sentiment du sublime », on pourrait se demander si les sciences modernes, en déchirant le voile qui nous dérobait les forces et les agents des phénomènes physiques, en nous montrant partout une régularité assujettie à des lois mathématiques, et par conséquent sans mystère, ont avancé la contemplation de l’univers et servi l’esthétique, en même temps qu’elles ont servi la connaissance de la vérité.

1439. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Louis XIV était parti de Fontainebleau après son dîner, et se trouvait à Montargis avec son fils, son frère et les principaux de sa Cour, pour la recevoir.

1440. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

La seule partie supérieure des Histoires de M. de Lamartine, et qu’il serait injuste d’y méconnaître au milieu de tout ce qu’on y rencontre d’inexact et de défectueux, c’est le sentiment vif des situations générales, l’esprit en quelque sorte des grandes journées et des foules, cet esprit que le poète encore plus que l’historien embrasse et qu’il recueille en son âme, avec lequel il se mêle et se confond, et dont il excelle à tracer en paroles émues, et comme en ondes vibrantes et sonores, les courants électriques principaux.

1441. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

C’est là une des causes principales des succès qu’ont obtenus les nouveautés gallicanes.

1442. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Dreyss, que c’est M. de Périgny, plutôt que Pellisson, qui fut en ceci le principal secrétaire de Louis XIV.

1443. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459

Il s’attache aussi à combattre l’idée que l’uniformité dans la législation soit nécessairement un bien, et ici, en se faisant l’organe des vieilles mœurs, des vieilles coutumes cantonnées sur divers points de la France, il se mettait en contradiction avec ce qu’il devait plus tard accomplir comme l’un des principaux rédacteurs du Code civil.

1444. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Une idée reçue, une habitude, une opinion qui ne se fait plus remarquer, a souvent été le principal ciment de l’édifice.

1445. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

On fera un jour, nous l’espérons bien, un recueil des principaux morceaux de Carrel ; nous souhaitons qu’on le fasse sans préoccupation politique, admettant tout ce qui caractérise la pensée de l’homme à ses divers moments, et ne songeant qu’à éviter le trop d’uniformité.

1446. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

Il est poussé à outrance, il est vaincu, écrasé ; il n’a plus pour ressource, dans une affaire désormais jugée et de nature déshonorante, qu’un chétif accessoire par où se rattacher au principal ; il est mis en demeure d’avoir à l’instant de l’énergie, de l’esprit, du génie ; il en aura.

1447. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Au lieu de chercher la preuve du christianisme dans tel ou tel texte particulier des Écritures, ou dans une argumentation personnelle qui s’adresse à la raison de chacun, M. de Lamennais soutenait qu’il faut la chercher avant tout dans la tradition universelle et dans le témoignage historique des peuples : et pour cela il croyait voir, même avant la venue de Jésus-Christ et l’établissement du christianisme, une sorte de témoignage confus, mais concordant et réel, à travers les traditions des anciens peuples et jusque dans les pressentiments des principaux sages.

1448. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Il faisait une assez spirituelle démonstration de son paradoxe sur les principales comédies, depuis Le Misanthrope jusqu’à Figaro.

1449. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

Walckenaer, dont c’est le meilleur ouvrage littéraire ; on n’a plus qu’à lui emprunter les principaux faits qui donnent à connaître le caractère de l’homme.

1450. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

Eh bien, si je regarde autour de nous, et si je considère les principaux événements de l’histoire du monde depuis le Contrat social, il me semble que le principe de la souveraineté sort de plus en plus de l’utopie pour entrer dans la réalité des faits.

1451. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

Telles sont, par exemple, souvent, les créations ou les créatures des frères Goncourt, tel est le principal personnage du Horla de Maupassant, etc.

1452. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Il existe encore pour nous un autre motif d’étonnement à constater cette singulière méprise des novateurs : c’est qu’ils eurent pour principal auxiliaire et pour guide intellectuel, le vivant et robuste John Ruskin, dont le naturisme puissant semble en contradiction flagrante avec l’esprit chrétien de la « Confrérie ».

1453. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

Jean Brunet — avec un sens opposé à celui que je lui donne — au cours de la discussion du projet de loi, je dis : « C’est un culte spécial et le fonctionnaire principal de ce culte qui prennent l’initiative de la mesure et qui viennent vous dire, à vous, Assemblée nationale : Sanctionnez ce que nous vous proposons et appliquez-y à notre profit l’autorité légale et supérieure de la France », — je demande si l’État peut, sans commettre la plus coupable des folies, sanctionner ce culte spécial, lui qui n’en propose aucun par son principe même.

1454. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Le lyrisme est avant tout la jeunesse exubérante du sentiment, un débordement de forces sans but précis, un élan de foi ; ses objets principaux : Dieu, l’amour, la nature.

1455. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

. — Mais le jardin était étroit ; Platon n’avait fait qu’indiquer le monde idéal ; ses dialogues semblaient un préambule plutôt qu’un voyage ; d’ailleurs son principal ouvrage, le Parménide, paraissait inintelligible.

1456. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Tâchons néanmoins de caractériser plus nettement encore chacun des trois genres principaux de critique que je viens de signaler. […] Depuis quelques années il a tourné, sans déchoir, sa principale activité du côté de l’industrie, des sciences et des arts pratiques. […] Découpant la rhétorique comme un mets, il laisse de côté l’exorde, l’exposition, la confirmation et le reste, pour ne garder que le principal du festin d’éloquence : la narration, le fait, la chose qui provoque le rire, la terreur ou les larmes. […] Amédée Pommier égale, s’il ne la dépasse, l’habileté métrique de Barthélemy et de Méry, et il eût au besoin fait tout seul la Némésis, Les principaux volumes de M.  […] Ils servent moins une action proprement dite qu’un rôle principal dans une situation largement exposée et dont ils sont chargés de renouveler les aspects.

1457. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Il se pourrait donc qu’entre Hubert Liauran et Armand de Querno la principale différence fût celle de l’âge. […] L’absence de la sympathie est cause ou effet d’inintelligence. — Par là s’expliquent les principaux de ses jugements sur notre littérature. […] Or, si le principal objet de la critique est de comprendre, n’est-il pas évident que pour comprendre l’œuvre d’autrui il faut commencer par s’oublier soi-même ? […] Lavisse passe en revue les principales questions politiques, sociales, économiques, financières, avec lesquelles l’Allemagne s’est trouvée aux prises au lendemain de la campagne de France. […] Il a été l’un des principaux rédacteurs des Études de théologie, de philosophie et d’histoire, fondées en 1857 par les PP.

1458. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Les contemporains eux-mêmes s’étaient fort enorgueillis de ce développement de l’esprit humain, et en avaient fait le principal caractère de l’époque où ils vivaient. […] Un de leurs principaux mérites, qui augmente surtout leur intérêt, c’est qu’elles servent à faire connaître les sentiments et les pensées du poète. […] On peut reprocher à la comédie du Méchant d’avoir trop peu d’action, de manquer d’intérêt et de développement ; peut-être Gresset aurait-il pu mettre plus de profondeur dans la conception du caractère principal. […] Pour achever ce tableau des principaux auteurs comiques, nous devons parler de Marivaux, dont les ouvrages ont un caractère singulier. […] Le dix-huitième siècle a voulu faire de cette manière d’envisager l’homme un de ses principaux titres de gloire.

1459. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

J’ai peu vu directement, peu pratiqué, je n’ai rien entamé en plein ; mais j’ai côtoyé par les principaux endroit un certain nombre d’existences ; et la mienne propre, je l’ai côtoyée, plutôt que traversée et remplie112… N’est-ce pas, avec une lucidité de diagnostic dont Senancour n’a pas tout à fait le courage, le mal d’Obermann ? […] Les conceptions romantiques, comme elles font le principal et le plus original de la littérature romantique, depuis les années qui précèdent 1830, constitueront donc l’objet de notre étude dans cette troisième partie. […] Il aborde la société convaincu que les hommes sont bons, c’est-à-dire que le bonheur de Jean-Jacques est leur principale affaire. […] Parfaitement supérieur aux fades et viles illusions de son prédécesseur, clairvoyant, froid et désabusé jusqu’à l’excès dans ses jugements parlés et sa philosophie du coin du feu, la nature, l’histoire et l’humanité se montraient à lui, dès qu’il prenait la plume, sur un théâtre éclatant dont il était le principal personnage. […] I Qu’un valet soit amoureux d’une reine, voilà qui n’est montrable à la scène que pour faire rire, parce que, si ce valet est assez fou pour manifester sa passion, il sera hué par l’office et, s’il n’est pas fou, le sentiment de sa passion expire dans l’idée de sa livrée, laquelle devient le principal personnage de la pièce.

1460. (1927) André Gide pp. 8-126

Le don de lier les idées n’est pas la principale qualité de la plupart des écrivains d’aujourd’hui, même des plus brillants. […] Mais le principal personnage des Faux monnayeurs est un romancier, Édouard, qui, dans des conversations ou des fragments de son journal intime, essaye de préciser la définition du genre. […] André Gide l’a lâché pour deux raisons principales.

1461. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Puis il conclut en doublant l’insulte : Ayant maintenant considéré les plus fortes objections contre le christianisme et les principaux avantages qu’on espère obtenir en l’abolissant, je vais, avec non moins de déférence et de soumission pour de plus sages jugements, mentionner quelques inconvénients qui pourraient naître de la destruction de l’Évangile, et que les inventeurs n’ont peut-être pas suffisamment examinés. […] Je pense que les avantages de ce projet sont nombreux et visibles aussi bien que de la plus haute importance. —  Premièrement, cela diminuera beaucoup le nombre de papistes, dont nous sommes tous les ans surchargés, puisqu’ils sont les principaux producteurs de la nation. —  Secondement, comme l’entretien de cent mille enfants de deux ans et au-dessus ne peut être évalué à moins de 10 shillings par tête chaque année, la richesse de la nation s’accroîtrait par là de 50,000 guinées par an, outre le profit d’un nouveau plat introduit sur les tables de tous les gentlemen de fortune qui ont quelque délicatesse dans le goût. […] For first, as I have already observed, it would greatly lessen the number of papists, with whom we are yearly overrun, being the principal breeders of the nation, as well as our most dangerous enemies… Thirdly, whereas the maintenance of a hundred thousand children, from two years old and upwards, cannot be computed at less than ten shillings a piece per annum, the nation’s stock will be thereby increased fifty thousand pounds per annum, beside the profit of a new dish introduced to the tables of all gentlemen of fortune in the kingdom, who have any refinement in taste.

1462. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Ces beaux et solides esprits forment une famille naturelle, et les uns comme les autres ont pour trait principal l’habitude et le talent de passer des idées particulières aux idées générales, avec ordre et avec suite, comme on monte un escalier en posant le pied tour à tour sur chaque degré. […] Auchintriater, un des principaux du clan, qui gouvernait le petit hameau d’Auchnaion, y trouva des quartiers pour une troupe d’hommes commandée par le sergent Barbour. […] Auchintriater, one of the principal men of the clan, who governed the small hamlet of Auchnaion, found room there for a party commanded by a serjeant named Barbour.

1463. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

La « question d’argent » est l’objet principal du théâtre de Pisemsky. […] Et comme, dans l’intervalle, il aura été abominablement trahi par sa maîtresse et par son principal commis, il sera charmé de reprendre sa femme. […] Voilà les principales ressemblances entre ces deux hommes d’un si robuste génie. […] Le danger s’est pour ainsi dire déplacé et, avec lui, le principal objectif de la grande comédie. […] Henri de Bornier, lui communique sa principale beauté.

1464. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Et ce fut à cette occasion qu’il fit paraître cet extrême désir qu’il avait de travailler à réfuter les principaux et les plus faux raisonnements des athées. […] Mais le principal secours lui vint de Marie Hervé, mère des Béjart, qui cautionna le bail du jeu de paume dit des Métayers, où la troupe allait dresser la scène de ses premières représentations : c’était à l’endroit où s’étend aujourd’hui la cour longue de l’Institut. […] Ainsi donc Albi peut-être, et dans ce cas alors Toulouse pour la première fois, et Carcassonne ; — Nantes presque certainement, Fontenay-le-Comte, selon toute apparence ; Angoulême, Limoges peut-être, et Bordeaux ; — Toulouse enfin, Narbonne, Agen, sans contestation possible, telles ont été de 1646 ou 1647 à 1650 les principales étapes du voyage de Molière. […] Brouchoud a relevé sur les registres de l’Hôtel-Dieu de cette ville, à la date du 19 février 1657, la mention d’une représentation donnée au profit des pauvres ; mais aucune indication ne permet d’affirmer qu’il s’agisse ici de Molière, sa troupe n’étant pas la seule dont l’établissement principal fût à Lyon. […] Il faut lui donner beaucoup de latitude. » Mais ce n’est pas tout pour voici que d’avoir l’espace libre ouvert, devant soi, l’espace immense ; — et le principal est encore d’avoir des ailes.

1465. (1864) Le roman contemporain

. — Principales divisions. — Les grands romanciers d’avant 1848 : — Eugène Sue. — Alexandre Dumas. — George Sand. — Jules Sandeau. […] About, quelque chose de plus : c’est le ton dans lequel est écrit l’ouvrage, l’accent d’un rôle tout entier, le sujet du livre, et les deux caractères principaux, ceux de Tolla et de Lello Coromella. […] Mais il y a un vice radical dans la conception du caractère de son principal personnage, et par conséquent dans la donnée de l’ouvrage. […] Ce forçat est appelé à tenir la place d’honneur, à jouer le principal rôle dans Les Misérables. […] Vous devinez que cette invention de l’auteur a pour objet de jeter de l’intérêt sur son principal personnage, fatalement perverti par l’enfer du bagne.

1466. (1887) Essais sur l’école romantique

Aujourd’hui, le cadre est le principal ; le fond, ou la passion, n’est plus que l’accessoire. […] Claude Frollo, dont j’ai parlé, et qui joue un des principaux rôles dans ce roman, est un prêtre fou de sciences occultes, et dont l’amour fait un scélérat.

1467. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

il entreprend un examen approfondi de la faculté de connaître ; son principal ouvrage a pour titre : Critique de la raison pure ; c’est une critique, c’est-à-dire encore une analyse : la méthode de Kant n’est donc pas autre que celle de Locke et de Reid. […] Sur ces points essentiels qui composent le domaine entier de la philosophie, nous interrogerons successivement les principales écoles du xviiie  siècle. […] Suffisait-il à l’auteur des Horaces d’avoir bien lu Tite-Live, de s’en représenter vivement plusieurs scènes, d’en saisir les traits principaux et de les combiner heureusement ? […] L’autre, amoureuse de la nature, s’y arrête et s’attache à l’imiter : son principal objet est de reproduire la réalité, le mouvement, la vie, qui sont pour elle la beauté suprême. […] Notre grande philosophie du xviie  siècle s’est quelquefois un peu trop complu en des hypothèses où Dieu joue le principal rôle et écrase la liberté humaine.

1468. (1925) Proses datées

Son principal ornement était un Bouddha doré ; aux murs quelques tableaux dont le portrait de Leconte de Lisle, par Benjamin Constant. […] Un étroit réduit servait de salle à manger et de cabinet de travail, Il avait pour principal ornement la délicate pendule de Saxe que Mallarmé a chantée dans son Frisson d’hiver, « qui retarde et sonne treize heures parmi ses fleurs et ses dieux » ; mais, le repas pris, nous nous hâtâmes d’aller au-devant d’Elémir Bourges, qui venait de Samois et avait annoncé sa visite. […] De là d’interminables conversations, soit religieuses, soit politiques, tout amicales de part et d’autre et que Dargaud notait ou relatait sur le journal qu’il tenait des principaux incidents de sa vie. […] Ni l’un ni l’autre ne prévit l’influence considérable de l’œuvre de Baudelaire sur la poésie la fin du XIXe siècle, car si l’école parnassienne n’en releva pas directement et suivit plutôt les directions d’un Leconte de Lisle et d’un Banville, le baudelairisme fut un des éléments principaux qui détermina la naissance du Symbolisme. […] Viaud, non que je prétende comparer le chef-d’œuvre du romancier anglais à la relation du marin français ; mais si son naufrage ne vaut ni comme conséquences littéraires ni comme enseignement moral celui de Robinson, il ne mérite pas moins qu’on en rapporte en abrégé les circonstances principales.

1469. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Ceci n’est point une « biographie critique » de Rousseau : mon principal objet a été l’histoire de ses sentiments. […] Je voyais bien déjà les principales idées à développer. […] — Pour plus de clarté, et pour fixer vos propres souvenirs, il me paraît indispensable de faire un sommaire très bref des faits principaux relatés dans ces six premiers livres qui nous occuperont aujourd’hui. […] Le principal argument de madame Macdonald, c’est que Rousseau avoue qu’il n’a vu aucun de ses cinq enfants. — Cette machination se serait faite d’accord avec Grimm et la mère Levasseur. […] Cette infirmité était la principale cause qui me tenait écarté des cercles et qui m’empêchait d’aller m’enfermer chez des femmes.

1470. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

Les diverses aptitudes de Bourdaloue laissaient sa principale vocation encore indécise.

1471. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — II. (Fin.) » pp. 322-341

Beyle tient fort à ce dernier trait qui est, à lui, sa prétention : Lesdiguières, ce fin renard, dit-il, comme l’appelait le duc de Savoie, habitait ordinairement Vizille, et y bâtit un château… Au-dessus de la porte principale, on voit sa statue équestre en bronze ; c’est un bas-relief.

1472. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Quoique ces auteurs, même les plus classiques comme Andrieux, n’eussent point à beaucoup près, autant que Fontanes, le culte et la vive intelligence de la langue du xviie  siècle, ils ne laissaient pas dans leurs principaux membres (et le nom de Daru nous les résume et nous les garantit) de composer une bonne école, somme toute, une bonne race en littérature.

1473. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

La Fare cite à ce sujet un mot de M. de La Rochefoucauld qui avait été l’un des principaux acteurs de cette dernière guerre civile, et qui lui disait : « Il est impossible qu’un homme qui en a tâté comme moi veuille jamais s’y remettre. » La Fare en conclut que l’histoire est un va-et-vient, un jeu de bascule perpétuel ; que l’abus qu’on fait d’un des éléments pousse à l’élément contraire, jusqu’à ce qu’on en abuse comme on avait fait du premier ; que « l’idée des peines et des maux venant à s’effacer peu à peu de la mémoire des hommes, et frappant peu l’esprit de ceux qui ne les ont point éprouvés, les mêmes passions et les mêmes occasions rengagent les hommes dans les mêmes inconvénients ».

1474. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Cette poésie touchante, familière et pure, a aussi tenté, de nos jours, quelques hommes de talent en France, et je suis loin de ne pas les estimer à leur prix : toutefois la veine principale et la source vive ont été surtout en Angleterre, et j’aimerais à ce que nos auteurs en fussent mieux informés, non point pour aller l’imiter et la vouloir directement transporter chez nous, mais pour se mieux pénétrer des conditions nécessaires à ce genre d’inspirations et pour s’y placer, s’il se peut, à l’avenir.

1475. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177

Ajoutons vite (car ceci n’est point une biographie que nous prétendons esquisser, et nous ne voulons que faire connaître l’homme et le poète par ses traits principaux) que dès que Cowper s’aperçut que la présence de lady Austen pouvait à la longue chagriner Mme Unwin, et que l’aimable fée apportait dans le commerce habituel un principe trop vif de sensibilité ou de susceptibilité, propre à troubler leurs âmes unies, il n’hésita point une minute ; et sans effort solennel, sans coquetterie, par une simple lettre irrévocable, il sacrifia l’agréable et le charmant au nécessaire, et l’imagination tendre à l’immuable amitié.

1476. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

Cette lettre, publiée par Voltaire, est devenue historique, et elle fait le plus grand honneur auprès de la postérité à l’esprit et à l’humanité de M. d’Argenson : « Vous m’avez écrit, monseigneur, lui répondait Voltaire, une lettre telle que Mme de Sévigné l’eût faite, si elle s’était trouvée au milieu d’une bataille. » Et cet éloge est mérité ; on a la description gaie, vive, émue, du combat, du danger, du succès plus qu’incertain à un moment, de la soudaine et complète victoire ; le principal honneur y est rapporté au roi : puis, après tout ce qu’un courtisan en veine de cœur et d’esprit eût pu dire, on lit les paroles d’un citoyen philosophe ou tout simplement d’un homme : Après cela, pour vous dire le mal comme le bien, j’ai remarqué une habitude trop tôt acquise de voir tranquillement sur le champ de bataille des morts nus, des ennemis agonisants, des plaies fumantes… J’observai bien nos jeunes héros ; je les trouvai trop indifférents sur cet article… Le triomphe est la plus belle chose du monde : les Vive le roi !

1477. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

Un ver secret s’est glissé au cœur ; un venin subtil a rongé la trempe, le ressort principal n’existe plus.

1478. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

À l’égard de Paris, vous savez comme je pense ; si je pouvais m’y tenir, je n’aurais point d’autre patrie… Et il expose quelques-uns des motifs et des obstacles trop réels (sans pourtant articuler le principal de ces obstacles) qui l’empêchent de se livrer à ses goûts et d’aller se fixer à Paris pour y étudier, y cultiver les gens de mérite qu’il y rencontrerait, et y devenir lui-même peut-être un écrivain.

1479. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237

Une notice préliminaire, à la fois instructive et élégante, met le lecteur au fait de tout ce qu’il doit savoir pour se plaire tout d’abord dans cette bonne compagnie, pour en entendre à demi-mot les allusions et les badinages habituels, pour en connaître les principaux personnages et tous les entours.

1480. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Étant tel de sa nature, homme de prudence et de conseil avant tout, la principale ou même la seule raison de l’abdication de Charles-Quint, ce fut sa santé usée, ruinée par les fatigues, et aussi, il faut le dire, par les intempérances.

1481. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire. »

Suit pour vous marquer combien je suis véritablement sensible aux invitations que vous m’avez faites d’aller à Londres, et combien je suis fâché de n’avoir pas encore fait ce voyage, dont le plaisir de vous admirer sera le principal motif.

1482. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

Je lui demanderai donc (en ne faisant ici que répéter ce que je tiens d’un amateur du théâtre, d’un de ces hommes de finesse, de rondeur et de sens, tels que Molière les eût aimés en son temps, et qui, en revanche, méditent et ruminent sans cesse leur Molière), je lui demanderai s’il sait quelle est la pièce en cinq actes, avec cinq personnages principaux, trois surtout qui reviennent perpétuellement, dans laquelle deux d’entre eux, les deux amoureux, qui s’aiment, qui se cherchent, qui finiront par s’épouser, n’échangent pas durant la pièce une parole devant le spectateur et n’ont pas un seul bout de scène ensemble, excepté à la fin pour le dénouement.

1483. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

On en abuse depuis quelque temps ; non qu’on puisse jamais nous en trop dire sur Molière, sur La Fontaine, sur Bossuet, sur Pascal, sur Mme de Sévigné, si ce sont des choses vraiment nouvelles qu’on nous apporte, soit des textes plus exacts, soit des documents biographiques plus certains ; mais si ce sont des redites, des inutilités, des parties secondaires qu’on nous donne pour principales, des papiers de valeur purement historique qu’on exalte comme des chefs-d’œuvre littéraires, ah !

1484. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »

N’ai-je pas trop dit en insistant, ainsi que je l’ai fait, sur la distinction comme caractère principal de son talent et de son crayon au milieu même de la vulgarité ou plutôt de la réalité des sujets ?

1485. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

Son principal objet, et il l’atteignit, était de protéger Arras et Cambrai dont la conquête était la visée de Marlborough.

1486. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Ses personnages principaux sont des comédiens de campagne, une troupe ambulante, les prédécesseurs immédiats de la jeunesse de Molière.

1487. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

A côté de l’Académie, soit en dehors d’elle ou dans son sein, mais dans un parfait accord et concert avec ses principaux membres, un homme en particulier eut l’honneur de comprendre mieux que personne cette disposition de son temps, de se vouer uniquement à la servir, à l’éclairer ; il eut la pensée et la patience de s’établir durant de longues années dans un coin propice, non pour régler, mais pour relever au fur et à mesure, pour surprendre et constater les faits de langage, à simple titre de témoin scrupuleux et fidèle.

1488. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »

Louvois, sentant que la crise approchait, tenta un dernier effort pour avoir raison des résistances de Madame Royale et pour lui arracher une occupation militaire des principales places du Piémont par la France : à ce prix, elle était assurée de l’entière et absolue protection du roi contre tout ce que pourrait entreprendre son fils.

1489. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Je ne pose que les points principaux et comme les premiers jalons de la double route ; mais il est clair qu’il y avait antagonisme, antipathie, incompatibilité entre les esprits et les procédés.

1490. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Son personnage principal, le duc Pompée-Henri de Joyeuse, un lion à la mode, beau, aimable, doué de tous les talents, un ténor et un virtuose comme on en a connu, — comme un Mario ou un Belgiojoso, — arrivé à l’âge de quarante ans, cette extrême limite de la jeunesse, à bout de ressources et de désordres, tout à fait ruiné, est appelé en Allemagne par un ancien ami de sa famille, un ami de sa mère, le comte Herman qui, en mourant, l’adopte et lui laisse par testament son immense fortune, à la condition de prendre son nom et de séjourner en Allemagne au moins une année.

1491. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

L’apparition de pareils talents et de pareils caractères sera peut-être le principal avantage que des temps malheureux auront procuré à la postérité.

1492. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

La première condition du plan de Mirabeau est notre éloignement avec toute la famille hors de Paris, non pas à l’étranger, mais en France… » Si la reine avait été charmée de Mirabeau, celui-ci, comme nous l’apprend de son côté M. de La Marck, sortit de l’entrevue plein de flamme et d’enthousiasme, « La dignité de la reine, la grâce répandue sur toute sa personne, son affabilité lorsque avec un attendrissement mêlé de remords il s’était accusé lui-même d’avoir été une des principales causes de ses peines, tout en elle l’avait charmé au-delà de toute expression. » Quand on la voit plus tard produire exactement le même effet sur Barnave, il faut reconnaître qu’elle avait de près ce don des femmes, le charme, la fascination.

1493. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

Les dépressions qui séparent les dunes ont également des noms pour marquer leurs principales variétés : le col étroit, oblong, resserré entre deux dunes ; la vallée plus large, et toujours ouverte dans la direction des vents régnants ; le couloir tournant et en labyrinthe ; le bassin, d’une certaine étendue ; le palier plus plat et uni en raison d’un mélange de sable et de plâtre cristallisé : tous ces creux et ces irrégularités de niveau ont autant de noms distincts : « C’est dans ces bas-fonds comparés par les Arabes à un réseau de veines (erg, areg) que se trouvent les chemins et les puits sans lesquels les dunes seraient infranchissables.

1494. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Le principal personnage de la publication, en regard de Louis XV, est le maréchal de Noailles qu’il s’agit de bien connaître.

1495. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »

Le premier Mémoire du duc de Noailles, adressé au roi, est pour accompagner une Instruction confidentielle donnée par Louis XIV à son petit-fils, Philippe V, qui allait régner en Espagne : un des principaux articles de cette Instruction, celui que commente avec le plus d’insistance le maréchal, est la recommandation pour un roi de n’avoir jamais ni premier ministre ni favori.

1496. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »

Toute la question, la question principale du moins, que soulèvent plusieurs des dernières productions de MM. de Goncourt, pourrait se résumer en ce point délicat ; leur théorie elle-même est en cause.

1497. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Les esprits dont la qualité principale est le bon sens ont cela d’heureux ou de malheureux, mais d’irrésistible, que lorsqu’ils sont en présence d’actes ou de projets démesurés, imprudents, déraisonnables, rien n’y fait, ni affection ni intérêt ; un peu plus tôt, un peu plus tard, ils ne peuvent s’empêcher de désapprouver.

1498. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Munich est devenu le principal centre de cette influence.

1499. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

Mais le principal objet de Perrault, c’était la littérature ; et les sciences et les arts lui servaient surtout à fonder cette induction assez téméraire : puisqu’il y a progrès dans les arts « dont les secrets se peuvent calculer et mesurer », il faut donc aussi qu’il y en ait dans l’éloquence et dans la poésie, dont les éléments ne se laissent pas mesurer ni même, souvent, atteindre par le raisonnement.

1500. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »

Si l’on va tout au fond des choses, on trouvera que le véritable et le principal objet des réunions mondaines, c’est l’exhibition de la femme, accommodée, attifée, harnachée, habillée ou déshabillée de la meilleure façon possible pour charmer les yeux des hommes et pour les tenter.

1501. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Il est fâcheux que le principal épisode de son roman repose sur cette impossibilité radicale.

1502. (1829) De la poésie de style pp. 324-338

Surtout ne trouverait-on pas là une des causes principales de l’obscurité que l’on a reprochée successivement à tant d’écrivains, et des luttes terribles qu’il leur a fallu soutenir avant qu’on en vînt à rendre justice à leurs plus belles productions ?

1503. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Le principal mobile des martyrs est l’amour pur de la Loi, l’avantage que leur mort procurera au peuple et la gloire qui s’attachera à leur nom.

1504. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Joubert continua de vivre et de penser, mais avec moins de délices ; il s’entretenait souvent d’elle avec Mme de Vintimille, la meilleure amie qu’elle eût laissée ; mais rien ne se reforma de tel que la réunion de 1802, et, dès la fin de l’Empire, la politique et les affaires avaient relâché, sinon dissous, les relations des principaux amis.

1505. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le père Lacordaire orateur. » pp. 221-240

Mais il me faut arriver au principal.

1506. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

À mesure qu’il était contraint de resserrer le cadre, je ne dis pas des discussions, mais des plus simples réflexions politiques, il développa sa partie littéraire, qui devint désormais le principal ou plutôt l’unique instrument de son succès.

1507. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431

Mme Du Deffand en était là, aveugle, ayant un appartement dans le couvent de Saint-Joseph. rue Saint-Dominique (quelques chambres du même appartement qu’avait occupé autrefois Mme de Montespan, la fondatrice) ; elle avait soixante-huit ans ; elle vivait dans le très grand monde, comme si elle n’était pas affligée de la plus triste infirmité, l’oubliant tant qu’elle le pouvait, et tâchant de la faire oublier à tous à force d’adresse et d’agrément ; se levant tard, faisant de la nuit le jour ; donnant à souper chez elle ou allant souper en compagnie, ayant pour société intime le président Hénault, Pont-de-Veyle, le monde des Choiseul dont elle était parente, les maréchales de Luxembourg et de Mirepoix, et d’autres encore dont elle se souciait plus ou moins, lorsque arriva d’Angleterre à Paris, dans l’automne de 1765, un Anglais des plus distingués par l’esprit, Horace Walpole : ce fut le grand événement littéraire et romanesque (pour le coup, c’est bien le mot) de la vie de Mme Du Deffand, celui à qui nous devons sa principale correspondance et tout ce qui la fait mieux connaître.

1508. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Il serait curieux de suivre et d’énumérer les principaux noms de femmes vraiment distinguées qui l’ont successivement et quelquefois concurremment aimé, et qui se sont dévorées pour lui.

1509. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Dans un premier livre il traite de l’esprit proprement dit, et de ses principales branches, imagination, réflexion et mémoire ; dans le second livre il traite des passions ; dans le troisième il traite du bien et du mal moral, en d’autres termes, des vertus et des vices.

1510. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

» Il parle des principaux chefs et auteurs de ces maux avec mesure pourtant, et en parfaite connaissance de cause : jamais les Guise et Coligny n’ont été mieux jugés et mis en balance, vices et vertus, avec une plus impartiale équité.

1511. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Pourtant il me semble que les principaux points du récit de Rulhière ont été généralement adoptés depuis, et par les historiens même (tels que Lévesque) qui sont d’ailleurs le moins disposés à le suivre.

1512. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Admis au collège d’Harcourt en qualité de boursier, grâce à la bonté du principal, M. 

1513. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Mais c’est bien à Mme des Ursins qu’il me paraît ressembler en effet dans les bons moments, au moins par les principaux traits et notamment par celui d’une raillerie qui enferme une louange.

1514. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Un dîner chez Mme Tallien, une soirée chez Mme de Beauharnais, les Concerts-Feydeau, ces réunions d’alors avec leur mouvement et leur tourbillon, avec le masque et la physionomie des principaux personnages, revivaient jusqu’à la fin sous la plume et dans les récits de Mme Gay.

1515. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Napoléon, quand il livrait une bataille, portait ses forces sur un point principal : « Le nœud de la bataille est là », disait-il.

1516. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Il comprit fortement du moins le principal des éléments qui devait y prévaloir et triompher.

1517. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

Rappeler le nom de chacune des œuvres qui suivent, c’est enregistrer un succès : Vaudeville (1859) : les Lionnes pauvres, en collaboration avec Foussier ; Gymnase (1859) : Un beau Mariage ; Comédie-Française (1861) : les Effrontés ; Comédie-Française (1863) : Maître Guérin ; Comédie-Française (1866) : Lions et Renards ; Odéon (1869) : la Contagion, avec Got, de la Comédie-Française, dans le principal rôle ; Vaudeville (1876) : Madame Caverlet ; Comédie-Française (1878) : les Fourchambault, qui furent la dernière œuvre d’Émile Augier et qu’il retoucha, il y a quelques années quand elle fut reprise avec un succès que l’on n’a pas oublié.

1518. (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité

Les principaux phénomènes sociaux, religion, morale, droit, économie, esthétique, ne sont autre chose que des systèmes de valeurs, partant, des idéaux.

1519. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

Sans doute le héros principal du conte — littérature de passe-temps — est l’homme courageux ; mais celui des fables — littérature d’enseignement pratique (de fait plus encore que d’intention) — est le personnage roublard qui, malgré son peu de moyens physiques, arrive à ses fins et triomphe constamment de la force brutale.

1520. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Ils savent que, dans les arts, la partie la plus noble de nous-mêmes veut autre chose que l’imitation de ce qui tombe sous nos sens ; que, dans la poésie particulièrement, l’âme et l’imagination demandent, pour aliment de leur dévorante activité, ces sentiments profonds et en quelque sorte infinis, dont la religion et l’amour sont les deux principales sources ; et que l’esprit même ne saurait être entièrement captivé qu’à l’aide de cet art délicat, qui consiste à ne pas arrêter avec trop de fermeté les formes de certains objets, et à étendre sur quelques autres un voile qui les laisse entrevoir ou seulement soupçonner.

1521. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Et c’est le manque de grande et forte conception morale dans Macaulay qui, bien avant qu’il eût passé avec armes et bagages de la Littérature à l’Histoire, fait déjà le vice principal et radical de sa critique dans les quelques morceaux, admirables sous d’autres rapports, que nous avons de lui, et qui en aurait été, je le crains bien, le vice éternel, en supposant qu’il ne fût jamais devenu, lui, le transfuge de la littérature.

1522. (1900) La province dans le roman pp. 113-140

Je ne justifie aucunement le dédain de nos anciens auteurs envers la province, qui fut toujours pour la grandeur du pays, grandeur matérielle et grandeur morale, ce que les masses de l’infanterie sont pour la force d’une armée : l’élément principal, le corps discipliné, pressé, obscur, qui porte le poids de la bataille et ne connaît de la victoire que le repos qui la suit.

1523. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »

Le défaut d’unité, tel est bien en effet, le caractère principal de la société pendant cette période confuse qui sépare les deux moments du développement de l’égalitarisme, le crépuscule du monde antique et l’aurore des temps modernes.

1524. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Ce rapprochement établissait ce qui est évident et bien connu : à savoir que dans toutes les biographies du même homme les faits, les dates et les principales historiettes sont toujours forcément les mêmes. […] C’est la principale raison de certaines hostilités déchaînées contre Flaubert, dont je m’étonne que M.  […] Il y faut donc une liste des écrivains et de leurs principales œuvres, établie et hiérarchisée d’après les données d’expérience évidente : succès, influence, opinion de la foule et des habiles. […] Songez qu’on n’a pas un manuel ni une encyclopédie indiquant brièvement et avec précision les sujets des principaux poèmes et romans, ni les thèses des principaux essais contemporains. […] Daniel Mornet cite à peu près tous les ouvrages excepté le principal (les Oiseaux s’envolent).

1525. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

« Je me souviens d’avoir dit à mon camarade Ferron que le roi périrait sur l’échafaud et que, vraisemblablement, notre expédition devant Thionville serait un des principaux chefs d’accusation contre Louis XVI. » Il avait donc, s’il faut l’en croire, le sentiment de tuer allègrement son roi en mangeant des saucisses à la foire, auprès du camp. […] « Les uns se sont mis dans le commerce des charbons ; les autres font avec leurs femmes des chapeaux de paille ; les autres enseignent le français qu’ils ne savent pas. » « Ils sont tous très gais. » Le chevalier fait la connaissance de Peltier, principal rédacteur des Actes des apôtres, et ambassadeur du roi d’Haïti auprès de George III ; une espèce de bohème « qui n’avait pas précisément de vices, mais qui était rongé d’une vermine de petits défauts ». […] « Le Concordat fut publié dans tous les quartiers de Paris avec grand appareil et par les principales autorités. » (Thiers.) […] Et c’est leur œuvre principale, leur grande œuvre, et qui nous rend bien pâle et presque indifférent le reste de leurs ouvrages. […] La principale vanité de Lamartine consiste à dire, comme Mascarille, que tout ce qu’il fait lui vient naturellement, qu’il improvise tout et que les vers ne sont pour lui qu’un divertissement.

1526. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Les autres vers, étant commandés par la rime, sont ce qu’ils peuvent, se rattachent tant bien que mal à l’idée principale. […] La phrase ample et longue, savamment aménagée et équilibrée, exprime quelque chose de complet, présente à la fois l’idée, principale et les incidentes, tout ce qui l’explique, la renforce ou la modifie. […] Il me semble bien que la sympathie artistique suffit, que le principal est de faire des peintures vivantes, et que c’est même le tout de l’art, le reste étant forcément autre chose : morale, religion, métaphysique. […] Le jour où les ouvriers redescendent, la fosse est noyée et quelques-uns des principaux personnages restent au fond. […] Caravan, commis principal au ministère de la marine ; Morin, mercier (Une partie de campagne, En famille, etc.).

1527. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

C’est là, à mon avis, le vice principal de ce petit livre, et le défaut le plus grave de l’état d’esprit actuel de M.  […] L’instinct social se compose d’une foule d’éléments dont le principal est la sociabilité, et la sociabilité se compose de plusieurs parties dont l’essentielle est l’instinct d’imitation. […] Et quant aux personnages principaux, comptez-les et voyez s’ils sont intéressants, divers, caractérisés, chacun infiniment curieux à étudier et à peindre. […] De la partie biographique j’ai déjà dit le défaut principal, qui est qu’elle est surabondante et d’une complaisance aussi fatigante qu’infatigable aux histoires d’amour et même de simple galanterie. […] Tarde, le pouvoir est le représentant des croyances du peuple, beaucoup plus que des désirs du peuple, pour bien des raisons, dont la principale est que sur les désirs on se divise et que sur les croyances on se rapproche.

1528. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Ces obstacles, bien entendu, sont innombrables, et nous n’envisagerons avec lui que les principaux. […] Toute notre poésie, du plus haut au plus bas, est marquée et plus que marquée par l’importance diffuse que l’on donne à l’amour, présenté toujours comme événement principal. […] Certains athées ont pour principal mobile moral leur athéisme même, tant ils sont jaloux de prouver qu’un athée peut être homme de bien et à quel point il peut l’être. […] Telles sont les principales ruses, inconscientes ou conscientes, de l’espèce inférieure contre l’espèce supérieure. […] Napoléon qui voyait dans les idées modernes et en général dans la civilisation quelque chose comme un ennemi personnel, a prouvé par cette hostilité qu’il était un des principaux continuateurs de la Renaissance.

1529. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Leur dernier livre (Journal des Goncourt) met en scène, dans le déshabillé d’une causerie familière, les principaux écrivains du siècle. […] Principales œuvres de M.  […] Principaux livres de M.  […] Ses principaux livres sont : Les Contes cruels, L’Amour suprême, L’Ève future, Axel, etc. […] Principales œuvres : Le Comte Kostia, La Ferme du Choquard, L’Aventure de Ladislas Boski, Olivier Maugand, etc.

1530. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Je ne suis sûr que d’une chose, c’est que je m’engagerai dans des impasses, c’est qu’il me faudra par moments rebrousser chemin, c’est que peut-être je ne ferai qu’effleurer le principal, tandis que je m’empêtrerai dans l’accessoire. […] Je me demande si sa principale découverte, dans le domaine qui nous occupe, n’est pas celle justement d’une seule tendance transformable, qui formerait tout le fond de notre vie psychique spontanée. […] Et si je cherche, maintenant, les raisons de cette émotion, il me semble qu’une des principales est que j’avais la sensation de me trouver en face d’une œuvre douée d’une dimension de plus que toutes celles que j’avais rencontrées jusque-là. […] Que peut-il y avoir de plus voisin de l’idée que se fait Proust de l’inquiétude comme origine principale (et non comme effet) de l’amour. […] Je maintiens par conséquent que son œuvre a non seulement une extraordinaire valeur en soi, mais qu’elle ouvre, comme celle de Freud d’ailleurs (dont c’est peut-être, il faut le dire, en même temps que le principal, le seul mérite), qu’elle ouvre une voie nouvelle, une direction nouvelle à la psychologie, j’entends à la psychologie romanesque et littéraire.

1531. (1902) Le critique mort jeune

On peut donc dire que la réforme symboliste a échoué, puisque les réformateurs n’ont pu se faire agréer du public — et d’abord du public cultivé — qu’en renonçant aux nouveautés extrêmes et en cédant sur les points principaux de leur programme. […] Le principal de son œuvre, c’est en effet à des étudiants qu’il l’a destiné. […] Justus de Corpoy, noble homme et modérateur du consistoire de Montauban, on retient surtout le dessein principal de l’auteur, qui était, à ne s’y pas tromper, de peindre des couleurs les plus crues quelques vénérables figures de protestants. […] Mais on remarquait surtout la manière profondément habile — et toute propre à un écrivain qui a analysé beaucoup de livres et qui connaît son métier — dont il avait su lier l’idée principale de son livre, à savoir la force des influences du terroir, à l’intrigue qui en était comme la parure. […] Un vieux raisonneur de comédie, qui paraît dans ce livre, l’expose précisément ainsi : « Des personnes dont se pare le sujet principal.

1532. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Turgot considère les Parlements comme le principal obstacle à tout bien ; il n’espère rien des assemblées. […] Là, l’état militaire, chez nous déprécié ou considéré comme synonyme d’oisiveté et de vie désœuvrée, était le principal titre d’honneur, une sorte de carrière savante. […] La plus cruelle vengeance que la France put tirer de l’orgueilleuse noblesse qui a été le principal instrument de sa défaite serait de vivre en démocratie, de démontrer par le fait la possibilité de la république.

1533. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Le proviseur du collège, Pierre Baudet, et le principal, Fortin, étaient amis des « solitaires. » Toutefois, dès cette année-là, le jeune homme commence d’échapper à Port-Royal, et s’émancipe assez vivement. […] Mais nous voyons que, dans toutes ses entreprises, son sexe fut son principal instrument d’action. […] Le subtil Acomat est, par ses principaux traits, le type même d’une certaine espèce d’hommes politiques, et, en même temps, un Turc fort vraisemblable. […] La principale chose à quoi je me suis attaché, ç’a été de ne rien changer ni aux mœurs ni aux coutumes de la nation. […] Dans la tragédie d’Euripide, qui pourrait s’intituler, très sérieusement, Hippolyte vierge et martyr, c’est, comme l’indique le titre, le fils de Thésée qui est le principal personnage.

1534. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Visible surtout cette délicatesse dans les photographies retrouvées des premiers âges, alors que les enfants grandissent, ces premières photographies éclaircies par le temps où ne reste des intelligents et gracieux petits visages, avec les yeux en transparence, que la ligne principale, le trait, ce qui suffit d’un portrait d’enfant, ce que saurait dessiner toute mère aimante. […] En résumé, le principal reproche qu’on puisse faire à M.  […] J’en coupe les principaux passages : LE CHIEN NOIR DE BOULOGNE À Boulogne-Sur-Mer, il y a un grand chien noir qu’on voit toute la journée errer ou s’étendre près du port. […] Jusqu’en ces derniers temps, c’était leur principal lieu de rendez-vous. […] C’est donc bien à Nicolas Ier que revient l’honneur de cette salutaire et légitime réaction qui, accentuée par Alexandre III, a abouti à la nomination de vrais Russes, de nom et de cœur, aux principales fonctions dans l’ordre civil et militaire, jusque-là presque uniquement réservées à des personnages d’origine allemande.

1535. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Dans la démocratie qui s’organise autour de nous, et dont nous n’apercevons que les principaux traits, il y aura, de plus en plus, entre la littérature et les mœurs, des rapports étroits. […] Le principal défaut de cette étude, dont les feuillets ne sont, à vrai dire, que des fiches cousues bout à bout, c’est que l’auteur commet, à chaque instant, des fautes de perspective. […] C’est en eux qu’une époque puise son idéal de morale et de beauté. » Or, voici quels sont, selon lui, les principaux caractères de la littérature actuelle. […] Ne connoit-on pas bien qu’il fait un accessoire du principal ? […] » Rentré le soir à Thonon, le duc assemblait en conseil ses principaux officiers, avec François de Sales et le père Chérubin, et l’on délibérait sur les mesures à prendre.

1536. (1813) Réflexions sur le suicide

Il y a une cause de Suicide, qui intéresse presque tous les cœurs de femme : c’est l’amour ; le charme de cette passion est sûrement le principal motif des erreurs qu’on commet dans la manière de juger l’homicide de soi-même. […] Mais il faut encore ranger sous deux classes principales les causes du déshonneur : celles qui tiennent à des fautes que notre conscience nous reproche, ou celles qui naissent d’erreurs involontaires et nullement criminelles.

1537. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Mais ce n’est pas dans le pays de l’harmonie qu’il faut chercher le moment principal de cette prosaïque dissolution de la beauté, de ce dualisme intérieur de l’art, qu’on appelle proprement la satire. […] Car il n’y a que ces deux moments principaux de l’action qui puissent, dans la division de la poésie dramatique, s’opposer l’un à l’autre comme genres différents.

1538. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

La controverse religieuse et les querelles de parti retentissent autour de lui ; il s’en écarte soigneusement ; au milieu de tous ces chocs, son principal souci est de préserver son écritoire ; c’est un catholique déteint, déiste à peu près, qui ne sait pas bien ce qu’est le déisme ; là-dessus il emprunte à lord Bolingbroke des idées dont il ne voit pas la portée, mais qui lui semblent bonnes à mettre en vers. « J’espère, écrit-il à Atterbury, que toutes les Églises sont de Dieu, en tant qu’elles sont bien comprises, et que tous les gouvernements sont de Dieu, en tant qu’ils sont bien conduits. […] De ses deux poëmes principaux, l’un, sur Salomon, paraphrase et met en scène le mot de l’Ecclésiaste : « Tout est vanité. » À ce trait, vous découvrez tout de suite que vous êtes en pays biblique : une pareille idée ne fût point venue alors à un camarade du Régent.

1539. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Elles semblaient ignorer quel était le principal de ces officiers, autour duquel les autres se rangeaient avec respect, lorsque l’une d’elles, jeune encore, saisie d’une vive émotion, s’écria : “Voilà l’Empereur ! […] « Pendant ce temps, il avait lancé sur Lisbonne son principal lieutenant, Masséna, pour aller porter à l’armée anglaise le coup mortel ; et, jugeant au frémissement du continent qu’il fallait garder des forces imposantes au Nord, il formait une vaste réunion de troupes sur l’Elbe, ne consacrait plus dès lors à l’Espagne que des forces insuffisantes, laissait Masséna sans secours perdre une partie de sa gloire, permettait que d’un lieu inconnu, Torrès-Védras, surgît une espérance pour l’Europe exaspérée, qu’il s’élevât un capitaine fatal pour lui et pour nous ; puis, n’admettant pas que la Russie, enhardie par les distances, pût opposer quelques objections à ses vues, il reportait brusquement ses pensées, ses forces, son génie, au Nord, pour y fixer la guerre par un de ces grands coups auxquels il avait habitué le monde et beaucoup trop habitué son âme ; abandonnant ainsi le certain, qu’il aurait pu atteindre sur le Tage, pour l’incertain, qu’il allait chercher entre le Dniéper et la Dwina !

1540. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

En nous promenant sous le soleil de midi dans l’allée principale, nous causâmes sur la littérature contemporaine, sur Schelling et sur Schelling et Platen. […] L’obstacle principal, c’est que sur nos scènes on joue de tout.

1541. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

J’ai déjà établi80, il est vrai sans pouvoir donner la longue liste des preuves que j’ai rassemblées à ce sujet, que le système reproducteur est éminemment susceptible d’être troublé dans ses fonctions par un changement dans les conditions de vie, et que le désordre de ce système chez les parents me paraît être la cause principale de la nature variable et plastique des descendants. […] Cependant parmi les Ombellifères ces différences sont d’une importance si évidente, qu’Auguste-Pyrame de Candolle s’en est servi pour établir les principales subdivisions de l’ordre ; les graines étant quelquefois, selon Tausch, orthospermes dans les fleurs extérieures, et cœlospermes dans les fleurs centrales.

1542. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Bernis, sans être encore ministre, en fut l’agent principal, le plénipotentiaire confidentiel ; il en débattit et en régla les articles avec l’ambassadeur de l’Empire, M. de Starhemberg.

1543. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Deux contemporains, deux disciples de Malherbe, Balzac et Godeau, ont très bien marqué un des points principaux de son innovation et de sa réforme.

1544. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

L’établissement de l’École militaire vers le milieu du siècle suivant, et dont le principal honneur revient à Pâris-Duverney, fut le complément nécessaire de ces fondations monarchiques, et remplaça ce que les compagnies de cadets avaient d’insuffisant.

1545. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

Il se joue cependant avec Catulle ; il s’applique déjà à Horace ; puis une bien autre ambition le tente, l’épopée elle-même, l’épopée moderne avec toutes ses difficultés et ses réalités positives, ennemies du merveilleux ; âgé de vingt ans, il ne voit là rien d’impossible : il compose donc son Washington ou la Liberté de l’Amérique septentrionale, et, choisissant le siège de Boston comme fait principal et comme centre de l’action, il achève un poème en douze chants dont on pourrait citer des vers honorables, et qu’il accompagne d’une préface modeste et judicieuse.

1546. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

» Le ciseau et la scie étaient ses principaux outils, et il fabriquait « des tables comme on en peut voir, et des escabeaux comme il n’y en eut jamais. » Plaisantant plus tard sur les occupations de divers genres qu’il s’était créées à cette époque où il lui fallait échapper à tout prix aux inconvénients et aux dangers du rien faire, il disait encore : J’ai, dans cette vue unique, entrepris bien des métiers auxquels la nature ne m’avait pas destiné, quoique dans le nombre il y en ait où j’ai fait de remarquables progrès par la seule force d’une héroïque persévérance.

1547. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

Ordinairement il intitule ses chants d’après le morceau de début ou le tableau principal qui les décore : ainsi un des chants s’intitule Le Jardin ; un autre Le Soir d’hiver, un autre Promenade d’un matin d’hiver, un autre Promenade d’hiver à midi ; mais le second chant a pour titre Le Cadran, quoiqu’il n’y soit point question d’une telle chose ; c’est un titre mystique et symbolique, comme qui dirait les signes des temps.

1548. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Il trouvait enfin amplement à satisfaire sa principale passion, qui était le désir de paraître.

1549. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Frédéric vit le bon côté, le côté sérieux de ce succès de son frère dans l’opinion : Le public en France, lui écrivait-il (13 septembre 1784), suit ce droit bon sens naturel qui voit les objets sans déguisement ; mais les ministres ont bien d’autres réflexions à faire, dont la principale roule sur leur conservation… Mais j’ose me flatter que votre séjour disposera les esprits en notre faveur, et que si la France voit enfin qu’elle est obligée de revirer de système, elle nous choisira comme son pis-aller.

1550. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Dans une visite qu’il fait au père de La Chaise chez les jésuites de la rue Saint-Antoine, il demande à voir les principaux et les plus célèbres de la maison ; mais les pères Bourdaloue, de La Rue, Gaillard, sont absents : Le père Gravé, confesseur de Mme la duchesse de Bourgogne, s’est trouvé seul, et M. de Meaux l’a vu, et chez le père de La Chaise, et encore dans la salle où il s’est promené avec lui près d’une demi-heure et sans bâton, donnant cette marque de force et de courage, afin que le père Gravé en portât la nouvelle à Versailles comme il l’en priait.

1551. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323

— De même qu’en musique le sentiment dominant du musicien choisit dans la variété des sons ceux qui lui conviennent et donnent à tout l’ensemble un motif unique, de même il doit y avoir dans l’être intelligent et moral un sentiment ou une idée dominante qui soit le centre ou le motif principal ou unique de tous les sentiments ou actes de la vie.

1552. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Ne lui demandez pas de se soigner, de se relire : « Mes affaires et mes amis, dit-il, ont besoin de moi, et le peu de temps qu’on me laisse est mieux employé à composer qu’à m’appesantir sur des révisions de style… Si je me contraignais pour me rendre méthodique, je suis certain que je serais moins lu encore que je ne le serai dans toute la pompe de la négligence et des écarts2. » Dans la Théorie de l’impôt, qui est censée une suite à l’entretiens ou discours tenus et prêchés à Louis XIV par Fénelon, cet éloquent prélat parle le plus rébarbatif des langages ; il dira que « l’honneur, ce gage précieux dont le monarque est le principal et presque le seul promoteur, a comme toute autre chose, son acabit ou son aloi nécessaire ».

1553. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Un autre témoin fort digne d’être écouté à son sujet, Dutens, un esprit sérieux et solide, le premier éditeur complet de Leibnitz, Anglais d’adoption et de jugement, qui avait visité les principales Cours d’Europe et qui avait en soi bien des termes de comparaison, a parlé de ce prince dans le même sens que le président Hénault : « M. le prince de Conti était l’un des plus aimables et des plus grands hommes de son siècle : il avait la taille parfaitement belle (il dérogeait par là notablement à la race des Conti, qui avait la bosse héréditaire), l’air noble et majestueux, les traits beaux et réguliers, la physionomie agréable et spirituelle, le regard fier ou doux, suivant l’occasion ; il parlait bien, avec une éloquence mâle et vive, s’exprimait sur tous les sujets avec beaucoup de chaleur et de force ; l’élévation de son âme, la fermeté de son caractère, son courage et sa capacité sont assez connus en Europe pour que je me dispense d’en parler ici.

1554. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Le nom de Mme de Boufflers est étroitement lié à un épisode célèbre de l’histoire littéraire de son temps, à une querelle qui fit grand bruit dans le XVIIIe siècle, celle de Hume et de Rousseau, et il est impossible d’exposer au complet ce démêlé bizarre, sans l’y rencontrer à l’origine comme la cause occasionnelle principale, et à la fin comme l’arbitre ou le juge le plus équitable entre les deux contendants.

1555. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

J’essaye toujours, quand j’ai à tracer un portrait de femme, de me la définir par ses traits principaux et par ce qui la caractérise entre toutes.

1556. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Elle ne garda à Genève qu’une maison champêtre, Chêne, vendit le domaine principal et bien regretté, la maison patrimoniale de Châtelaine, un vrai « paradis perdu », et s’en alla émigrer non loin de Lucques et près de Pescia, où elle dressa sa tente dans une heureuse vallée, le val de Nievole, et dans un coin plus clos que les autres et appelé Valchiusa (val fermé ou Vaucluse).

1557. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Dans le temps de la seconde démarche de Chimène auprès du roi, quand le monarque se décide à publier le cartel proposé par elle et annonçant qu’à celui qui lui apportera la tête de Rodrigue elle donnera, s’il est noble et son égal, tous ses biens avec sa main, sur ces entrefaites Rodrigue est allé en pèlerinage pour l’expiation de ses péchés à Saint-Jacques de Galice, accompagné de deux écuyers ; et c’est en route que lui arrive une aventure des plus touchantes, léguée de longue main par la tradition, et en apparence des plus étrangères à l’action principale.

1558. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Pendant près de vingt ans on le voit l’ordonnateur principal des fêtes de Bagnolet, et par ses opéras-comiques, ses proverbes, ses jolies comédies, ses parades, il ne cessa de fournir aux plaisirs de ce prince, amateur de théâtre de société et bon acteur lui-même.

1559. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Catinat, il faut le dire, ne vit dans cette guerre si mauvaise qu’il allait faire à de pauvres montagnards pour leur religion, et dans la part principale qu’il y devait prendre, qu’une marque nouvelle de la confiance du roi et une occasion d’avancement : il était militaire avant tout, et chargé en chef, pour la première fois, d’une expédition difficile, il eut un mouvement de joie ; il ne raisonna point sur la légitimité de l’entreprise, il ne s’occupa que de prendre ses mesures pour la conduire le mieux possible et le plus vivement.

1560. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

A le juger tel qu’il se montre dans ces Souvenirs, je le vois en politique, en littérature, en art, en tout, n’ayant rien de bien tranché ni de saillant, il est pour la Charte en 1814, et cela ne l’empêche pas d’avoir des restes d’impérialisme, d’aller rendre visite dans ses voyages aux principaux membres dispersés de la famille de Napoléon.

1561. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

La figure principale qui se dessine pour nous est celle de Marie-Thérèse.

1562. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Sa première fougue de tempérament passée, les livres devinrent bientôt sa passion principale et dominante.

1563. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Mais bientôt, et mieux conseillé, il se ravisa : Louis XVIII de son côté, sur le conseil de lord Wellington, se ravisait également, et M. de Talleyrand, rappelé par le roi à Cambrai, fut le principal ministre et le pilote préposé à cette entrée de la seconde Restauration, comme il l’avait été à la première.

1564. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

L’athéisme et le fatalisme dogmatique des Rêveries ont fait place à un doute universel non moins accablant, à une initiative de liberté qui met en nous-même la cause principale du bonheur ou du malheur, mais de telle sorte que nous ayons besoin encore d’être appuyés de tous les points par les choses existantes.

1565. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »

D’ailleurs ce n’est pas vous, qui comprenez si bien la pensée de toutes choses, qui pouvez être un mauvais juge de la mienne. »  Vers ces premiers temps de notre connaissance, qui coïncidait avec l’entrée de George Sand à la Revue des Deux-Mondes, les directeur et propriétaires de cette Revue réunirent les principaux de leurs rédacteurs ou amis à un dîner chez Lointier, rue Richelieu. 

1566. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Au moment où ce navire Argo qui portait les poëtes, après maint effort, maint combat durant la traversée contre les prames et pataches classiques qui encombraient les mers et en gardaient le monopole, — au moment où ce beau navire fut en vue de terre, l’équipage avait cessé d’être parfaitement d’accord ; l’expédition semblait sur le point de réussir, mais on n’apercevait guère en face de lieu de débarquement ; les principaux ouvraient des avis différents, ou couvaient des arrière-pensées contraires.

1567. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

A la bonne heure ; mais je puis dire qu’une de ces expressions de Benjamin Constant à Mme de Charrière passe tout et ne se pourrait représenter qu’en latin, comme lorsque Horace, par exemple, parle d’Hélène : Nam fuit ante Helenam… Le principal tort, sans doute, en ces incidents, est à la femme qui souffre de tels oublis de plume ; pourtant cette affectation de cynisme sert à juger aussi les qualités de jeunesse et le degré de conservation de celui qui se donne licence.

1568. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Le principal motif fut la piété sans doute, comme le dit le Nécrologe de Port-Royal ; mais l’économie y entra aussi pour quelque chose, car il ne haïssait pas l’argent4.

1569. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Aloïsius Bertrand163 Il doit être démontré maintenant par assez d’exemples que le mouvement poétique de 1824-1828 n’a pas été un simple engouement de coterie, le complot de quatre ou cinq têtes, mais l’expression d’un sentiment précoce, rapide, aisément contagieux, qui sut vite rallier, autour des noms principaux, une grande quantité d’autres, secondaires, mais encore notables et distingués.

1570. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

Mais c’est la réunion même de ces deux talents qui a été l’une des principales causes des grandes différences qui existent entre la tragédie française et la tragédie anglaise.

1571. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Disons les principales.

1572. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

Il considéra que, la Révolution étant rationaliste dans son essence, l’encouragement et la propagation de la science devaient être un des principaux soucis d’une société issue de la Révolution.

1573. (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26

Non point, car nous ne considérons pas le public comme une foule étrangère à amuser ; comme un but, principal ou accessoire.

1574. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268

Non point, car nous ne considérons pas le public comme une foule étrangère à amuser ; comme un but, principal ou accessoire.

1575. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

Je ne vois qu’une différence, c’est que le principal représentant du positivisme a confessé son erreur, tandis que nous attendons encore l’aveu de ceux qui n’ont pas été plus infaillibles que lui.

1576. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

Le plan général est vaste et même grandiose ; l’historien procède par grandes masses qu’il dispose et distribue autour d’un événement principal qui donne son nom à chaque livre.

1577. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Mais le trait principal qui la distingue, et qui marque sa destinée, c’est d’avoir voulu être une Julie réelle, et, malgré ses titres, de n’avoir pu être agréée.

1578. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142

Arrivons vite à son titre principal, à sa gloire d’amante.

1579. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246

Déjà vieux et tout à fait retiré du monde, il écrivait à une dame française : Vos bons auteurs sont ma principale ressource ; Voltaire surtout me charme, à son impiété près, dont il ne peut s’empêcher de larder tout ce qu’il écrit, et qu’il ferait mieux de supprimer sagement, puisqu’au bout du compte on ne doit pas troubler l’ordre établi.

1580. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

Interrogée dans son procès sur la doctrine que lui enseignait saint Michel, son principal patron et guide, elle répondait que l’ange, pour l’exciter, lui racontait « la calamité et pitié qui était au royaume de France ».

1581. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Mais il faut en toute matière, quand on a peu d’instants, aller au principal et au sérieux.

1582. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Le philosophe qui cherche les causes est comme le machiniste qui serait assis au parterre de l’Opéra, et qui essaierait de se rendre compte de certains vols, de certains effets extraordinaires de gloire et de nuage ; et, à l’aide de cette simple comparaison, Fontenelle trouve moyen d’amener les principaux systèmes physiques qui ont été tour à tour proposés par les philosophes.

1583. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

Sans compter le plaisir désintéressé qu’il y a à revivre quelque temps en idée dans cette compagnie choisie, je répondrai avec une parole de Goethe, le grand critique de notre âge : Ce serait, dit-il en parlant de Mme de Tencin, une histoire intéressante que la sienne et celle des femmes célèbres qui présidèrent aux principales sociétés de Paris dans le xviiie  siècle, telles que Mmes Geoffrin, Du Deffand, Mlle de Lespinasse, etc. ; on y puiserait des détails utiles à la connaissance soit du caractère et de l’esprit français en particulier, soit même de l’esprit humain en général, car ces particularités se rattacheraient à des temps également honorables à l’un et à l’autre.

1584. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Jasmin y laisse voir un des principaux traits de son talent : il a la gaieté sensible, et, même quand il pleure, on voit rire toujours dans ses larmes un rayon de soleil.

1585. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Barbey d’Aurevilly, prend hautement le parti de ceux qu’il appelle les Prophètes du passé, et nous retrace, à côté de la grande figure de Joseph de Maistre, la figure ingénieuse et forte de Bonald, pour dire mon mot sur ce dernier, et pour assigner les principaux traits de sa manière.

1586. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Les principaux personnages y sont vertueux, sensibles, intéressants, et l’on y a affaire à une nature humaine d’Opéra-Comique ou de Gymnase, non pas à la vraie et sincère nature.

1587. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40

Après en avoir, l’Évangile en main, rappelé les stations principales et sacrées qui sont dans la mémoire des petits enfants : Je ne suis, continue M. 

1588. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Il y a des causes générales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie, l’élèvent, la maintiennent, ou la précipitent ; tous les accidents sont soumis à ces causes ; et, si le hasard d’une bataille, c’est-à-dire une cause particulière, a ruiné un État, il y avait une cause générale qui faisait que cet État devait périr par une seule bataille : en un mot, l’allure principale entraîne avec elle tous les accidents particuliers.

1589. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

C’est son esprit qui en a dicté les principales parties, et il n’est pas difficile d’y suivre une pensée originale, qui ne ressemble ni à celle de La Harpe, ni à celle de Marmontel ; qui est d’un tout autre ordre, et qui ne craint pas le parallèle, en ses bons moments, avec celle de Voltaire.

1590. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349

Ce sont des pensées-anecdotes, si je puis dire ; on sent qu’il y a là-dessous un ou plusieurs noms propres, qu’il a sous-entendus ; par exemple : On pourrait se former une idée du principal caractère d’un homme en remarquant seulement les mots parasites qui lui échappent habituellement.

1591. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

Seulement le roi a pris à son compte la curiosité de l’historien : Je souhaiterais savoir : 1º si, au commencement du règne du tsar Pierre Ier, les Moscovites étaient aussi brutes qu’on le dit ; 2º quels changements principaux et utiles le Tsar a faits dans la religion ; 3º dans le gouvernement qui tient à la police générale ; 4º dans l’art militaire ; 5º dans le commerce ; 6º quels ouvrages publics commencés, quels achevés, quels projetés, comme communications de mers, canaux, vaisseaux, édifices, villes, etc. ; 7º quels progrès dans les sciences, quels établissements ; quel fruit en a-t-on tiré ?

1592. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

Bazarof, le personnage principal de Pères et Enfants, est le moins atteint.

1593. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

Les salles étaient de deux espèces : les unes, simples cours d’hôtelleries, ouvertes, un tréteau adossé à un mur, pas de plafond, des rangées de bancs posés sur le sol, pour loges les croisées de l’auberge, on y jouait en plein jour et en plein air ; le principal de ces théâtres était le Globe ; les autres, des sortes de halles fermées, éclairées de lampes, on y jouait le soir ; la plus hantée était Black-Friars.

1594. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

Je ne veux faire ici que quelques remarques, afin de rappeler à l’esprit du lecteur certains points principaux.

1595. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191

Ce qui achève d’augmenter la confusion, la discordance, la fatigue de l’œil, ce sont des tons jaunâtres trop voisins et trop répétés : les nuages sont jaunâtres, la carnation des hommes jaunâtre, les draperies ou jaunes ou d’un rouge mêlé de teintes jaunes ; le manteau de la figure principale d’un beau jonquille, les ornements en sont d’or, il y a des écharpes tirant sur le jaune, la grande suivante au derrière énorme est jaune.

1596. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Et ce sera là le principal intérêt de cette publication.

1597. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »

Il renversa l’ordre des buts qu’il avait à toucher ; il prit le principal pour le secondaire.

1598. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »

Je continue à croire que la principale vertu est l’effort de la raison pour voir les choses à leur place dans l’ensemble, pour les « remettre au point » en toute vérité et simplicité, et à mon détriment s’il le faut, quelque douloureux que ce soit, mais je ne crois pas que le monde soit pénétré de raison.

1599. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

Étrangère à toute idée mécanistique, la science eût alors retenu avec empressement, au lieu de les écarter a priori, des phénomènes comme ceux que vous étudiez : peut-être la « recherche psychique » eût-elle figuré parmi ses principales préoccupations.

1600. (1903) Propos de théâtre. Première série

Ces morceaux descriptifs sont continuels dans le drame indien, et nul doute qu’ils n’en fussent un des plus chers attraits et peut-être le principal. […] Et, dans Zaïre, le personnage principal n’est point Orosmane, c’est Zaïre, et vraiment il y a peu de rapports. […] Brunetière ; et ici bien des arguments très spécieux et ingénieux, dont, pour faire court, je ne retiens qu’un seul, le principal, le plus fort, et véritablement original, admirable petite trouvaille de moraliste aussi bien que de dialecticien. […] Mais la principale raison, c’est qu’il est poète. […] L’accessoire, mais ici l’accessoire est le principal, c’est Chicaneau, et une vieille plaideuse, la comtesse de Pimbêche, se disputant à la porte du juge ; c’est Dandin se sauvant pour « aller juger », rattrapé par son portier et maudissant son fils qui ose l’empêcher de faire son devoir ; c’est enfin le procès du chien Citron.

1601. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Bien au contraire, Dante entre en scène dès les premières lignes de sa Comédie : il en est l’acteur principal ; Virgile et Béatrice le conduisent ; les réprouvés et les élus s’entretiennent avec lui ; il reconnaît, dans l’enfer, dans le purgatoire et dans le paradis, ses amis et ses proches ; on lui prédit sa gloire future. […] L’amour, la poésie amoureuse, y semblaient, même aux hommes les plus graves, la principale affaire. […] Elle y avait rencontré une poésie populaire qui se dégageait du latin et s’essayait en de nombreux dialectes (Dante n’en compte pas moins de quatorze principaux). […] Au xive  siècle, les principaux chefs de l’ordre furent des Français, et force nous est bien de reconnaître, hélas ! […] Tel est, ma chère Viviane, le dénouement de cette Comédie divine dont l’humanité est à la fois le sujet, l’acteur principal et l’éternel auditoire.

1602. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

De là l’emploi des mythes par Platon et le recours à quantité d’éléments figuratifs dont l’analogie est le principal. […] Cette situation instable a eu sa principale répercussion dans l’architecture où l’Occident excelle et par quoi il demande à être jugé. […] Si l’on veut bien se rappeler mes précédentes études, mon but consiste à constater la mentalité dite symboliste chez ses principaux représentants et à dégager, au moyen de monographies, l’état d’âme collectif de cette génération. […] 1º « En poésie, comme en musique, le rythme est non pas le seul principal, mais le premier agent du plaisir esthétique ; les autres n’ont plus le même pouvoir dès que l’originalité de celui-ci est amoindrie. » 2º « Notre poésie ne peut pas vraiment posséder toute sa force expressive sans un accord plus parfait entre le sens et le rythme. » 3º Le rythme des romantiques ne saurait nous suffire. […] « Le manque absolu d’un choix dans les balancements de nombres affaiblit la portée des accents toniques et rythmiques ; … ce sont ces affaiblissements irréguliers et successifs qui donnent l’allure prosée. » De là trois lois essentielles que Souza formule ainsi : 1º  «  Le caractère d’un rythme principal délimité par une mesure donnée dépend non d’une division en larges groupements fixes, mais de la succession de petits groupes les plus proches de l’unité. » Autrement dit : « Le mouvement rythmique non seulement se précise, mais se nuance à l’infini par petites ondes successives différant les unes des autres, quoique subtilement liées entre elles. » 2º « L’obéissance absolue à la force de l’accent oratoire est de nécessité première ; seulement, la portée de cet accent est dépendante de l’intégrité du rythme principal. » L’accent tonique en effet n’a rien à voir « dans la création par l’accentuation de ces divisions du temps qui constituent la vie du discours, le mouvement rythmique.

1603. (1894) Critique de combat

  Le problème qui se pose à nous tous dans le domaine des affaires publiques a trois faces principales : il est politique, social, religieux. […] Proviseur, principal ou directeur, censeur, surveillants, maîtres d’étude, autant de nourrices sèches qui, moyennant finance, se chargent de faire sucer aux jeunes esprits le lait de la science et des bons principes ! […] Refonte du code militaire encore si sauvage, interdiction du port de l’uniforme, partout où il n’est pas nécessaire, fixation minutieuse des limites de l’obéissance due aux supérieurs, guerre infatigable à la guerre, lutte contre le chauvinisme qui ne rêve que tueries et victoires sanglantes, telles sont les principales mesures qu’il réclame. […] Du principal ouvrage du principal personnage, nous est-il dit au cours du récit. […] Jean-Jacques, dans son second Discours, dénonce l’inégalité comme une des causes capitales qui ont fait de civilisation le synonyme de corruption ; et l’idée d’égalité est la principale génératrice du Contrat social.

1604. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Dans son œuvre maîtresse, Napoléon et Alexandre, tout en s’appliquant à mettre en plein relief les figures principales et à concentrer la lumière sur de si grands acteurs, il s’est continûment soucié d’évoquer autour d’eux le tableau concret d’une époque aperçue dans sa complexité. […] Il est l’envieux, le jouisseur forcené, principal danger de notre société. […] « La conception de l’unité organique du monde humain et de ses principales variétés de type et de structure psychologiques, qui est le fond de toute sa doctrine, il les doit à l’école historique allemande et à Goethe. » Lui-même n’en faisait-il pas volontiers l’aveu ? […] « La peinture de l’amour, de ses égarements et de ses crimes est le principal objet du théâtre. […] — Cette légitimité ou cette légalité de l’assassinat a été son principal argument pour réclamer le rétablissement du divorce.

1605. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Comme Jéhu se préoccupait des nombreux descendants de la famille d’Achab qui se trouvaient dans Samarie, il écrivit aux principaux de la ville une lettre hypocrite et ambiguë, que les notables comprirent fort clairement. […] Rien ne put fléchir la douceur obstinée avec laquelle il résolut de subordonner et de sacrifier, s’il le fallait, aux droits de sa pensée, tout ce qui fait l’occupation principale des autres hommes : soin de la carrière, recherche des honneurs, souci de la popularité. […] Or, il y a, dans cette machine compliquée, un rouage principal qui donne le branle à tous les autres : une faculté maîtresse. […] Enfin (et c’est là le principal grief), on accuse la science d’avoir paralysé l’action, retenu l’initiative, énervé les volontés. […] Couronnons nos fronts de guirlandes fleuries. » Le sage supporte la vie ; il arrive même jusqu’à l’aimer, parce qu’il a su découvrir les deux principales sources d’éternelle consolation.

1606. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Taine s’achève parle résumé d’un de ses principaux ouvrages historiques et par quelques réflexions sur l’un de ses disciples immédiats. — A l’essai sur Alexandre Dumas, j’ai rattaché un compte rendu d’une de ses dernières pièces et quelques pages plus intimes, écrites au moment de sa mort. […] J’en distingue ici trois principales. […] Il s’est conformé sur ce point à l’enseignement de l’exégèse allemande, dont le principal effort fut de modifier ainsi le terrain de la discussion théologique. […] Suivez, à travers les principaux personnages des cinq romans qu’a publiés Flaubert, la mise en œuvre de cette théorie psychologique sur la misère fondamentale de la vie. […] « Peindre des bourgeois modernes et français, me pue au nez étrangement », dit-il encore, et ses trois principaux romans sont uniquement consacrés à cette fastidieuse peinture !

1607. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Sous Jacques Ier, tous les ans, au jour des Rois, la reine, les principales dames et les premiers nobles jouaient un opéra, appelé Masque, sorte d’allégorie mêlée de danses, rehaussée par des décorations et des costumes éclatants, et dont les tableaux mythologiques de Rubens peuvent seuls indiquer la splendeur. « Des lords vêtus à la façon des statues antiques, portant sur la tête des couronnes persanes, avec des enroulements d’or tournés en dedans, le front ceint d’un bandeau de gaze incarnat et argent ; le justaucorps en drap incarnat d’argent coupé de manière à dessiner le nu, à la façon de la cuirasse grecque, rattaché sur la poitrine par une large ceinture de drap d’or brodé qui s’agrafait avec des bijoux ; les manteaux de soie colorée, les uns couleur du ciel, les autres couleur de perle, les autres couleur de flamme ou bronzés254 : les dames en corsage de drap blanc d’argent, brodé de figures de paons et de fruits ; au-dessous, un vêtement lâche, froncé, incarnat, rayé d’argent, divisé par une ceinture d’or, et, sous celui-ci, un autre vêtement flottant de drap azuré d’argent, galonné d’or ; leurs cheveux négligemment noués sous une riche et précieuse couronne ornée de toutes sortes de diamants choisis ; sur le haut, un voile transparent qui tombait jusqu’à terre ; leurs chaussures d’azur et d’or garnies de rubis et de diamants. » J’abrége la description, qui ressemble à celle des contes de fées. […] Ses écrits ne sont que des opinions qui se donnent pour des opinions ; même le principal est une réfutation des erreurs populaires. […] Aussi bien, dit son principal personnage, « le but de notre Institut est la découverte des causes et la connaissance de la nature intime des forces primordiales et des principes des choses, en vue d’étendre les limites de l’empire de l’homme sur la nature entière et d’exécuter tout ce qui lui est possible. » Et ce possible est l’infini. […] Ma il vero e principal ornemento dell’ animo in ciascuno penso io che siano le lettere, benchè i Francesi solamente conoscano la nobilità dell’arme… et tutti i litterati tengon per vilissimi huomini. […] Saturn was lord of my geniture, culminating, etc., and Mars principal significator of manners, in partile conjunction with mine ascendent ; both fortunate in their houses, etc.

1608. (1914) Une année de critique

Est-il naturel que deux jeunes gens amoureux s’avisent de consigner dans leurs lettres les axiomes principaux de la psychologie des passions ? […] Mais je n’ai point signalé encore le principal mérite de Monsieur Bois, penseur. […] La seule différence avec notre temps (il est vrai qu’elle compte) est qu’en celui-ci l’anarchie est le fait principal, tandis que les derniers vestiges d’organisation demeurent cachés. […] Il les considère en eux-mêmes, et non pas dans les rapports qu’ils entretiennent avec un personnage principal. […] Et il convient de parler enfin du principal mérite de M. 

1609. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Plusieurs incidents politiques, assez péniblement rattachés à l’histoire principale, une entrevue avec Georges, la longue détention du marquis de Couaën, les démarches actives d’Amaury, son initiation à des projets sanguinaires qui avortent avec la machine infernale et meurent sur l’échafaud de Cadoudal ; plusieurs autres épisodes viennent se mêler, avec plus ou moins de vérité, à cette existence si monotone, qui se traîne péniblement entre les impatiences d’un amour profané et la satiété quotidienne d’une sensualité prodigue. […] Il venait de prédire l’alliance anglaise, cette conséquence vraiment grande de la révolution de juillet, dont nous doutions alors, qui fait notre principale force aujourd’hui. […] Quel est donc l’intérêt principal de la Compagnie dans ces immenses conquêtes ?

1610. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

La psychologie comparée nous apprend que, plus un animal est intelligent, plus il tend à réfléchir sur les actions par lesquelles il utilise les choses et à se rapprocher ainsi de l’homme ; mais ses actions adoptaient déjà, par elles-mêmes, les principales lignes de l’action humaine, elles démêlaient dans le monde matériel les mêmes directions générales que nous y démêlons, elles s’appuyaient sur les mêmes objets reliés entre eux par les mêmes rapports, de sorte que l’intelligence animale, quoiqu’elle ne forme pas de concepts proprement dits, se meut déjà dans une atmosphère conceptuelle. […] Comme cette confusion a créé les principales difficultés du problème de la connaissance, il ne sera pas inutile d’appuyer encore une fois sur les traits par où les deux ordres se distinguent. […] Or, dès qu’on s’est représenté clairement la distinction entre l’ordre « voulu » et l’ordre « automatique », l’équivoque dont vit l’idée de désordre se dissipe, et, avec elle, une des principales difficultés du problème de la connaissance.

1611. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Les ennemis de Gui Patin l’appelaient le médecin des trois S, parce qu’indépendamment de la Saignée, son grand et principal moyen, il avait coutume d’ordonner le Son et le Séné ; ajoutez-y le Sirop de roses pâles : ce qui fait quatre S.

1612. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

C’est ainsi qu’il raffine et dévide tout à l’excès, ne s’arrêtant pas aux traits principaux et ne les détachant pas.

1613. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

L’ouvrage que M. de Meilhan publia à Hambourg en 1795, intitulé Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution, avec le caractère des principaux personnages du règne de Louis XVI, est d’un homme en qui les ridicules cessent dès qu’il tient la plume et qui mérite toute attention par la modération et les lumières.

1614. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

Pour nous, ce qui nous attire et ce qui nous en plaît aujourd’hui, ce n’est pas tant ce canevas sentimental aisé à imaginer, et qui est traité d’ailleurs avec grâce et délicatesse, comme aurait pu le faire Mme de Souza ; ce sont moins les personnages amoureux que des personnages au premier abord accessoires, mais qui sont en réalité les principaux : c’est un président de Longueil, forte tête, à idées politiques, à vues étendues, une sorte de Montesquieu consultatif en 89, et qui, en écrivant à Saint-Alban, lui communique ses appréciations supérieures et son pronostic chaque fois vérifié ; — c’est aussi le père du jeune Saint-Alban, espèce de Pétrone ou d’Aristippe, qui, pour se livrer à ses goûts d’observation philosophique et de voyages, a renoncé dès longtemps aux affaires, aux intérêts publics, même aux soins et aux droits de la puissance paternelle, et s’en est déchargé sur son ami le président de Longueil.

1615. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Mais il faut bien parler des études principales que Mme de Tracy s’était réservées pour ses dernières années, et qui semblent au premier abord en contradiction avec la vocation de la femme ; elle nous dira elle-même pourquoi elle les avait entreprises : Il y a des jours où l’on éprouve un désir passionné de revoir ceux que l’on a perdus.

1616. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. (suite et fin) »

Et puis, circonstance principale qui explique tout !

1617. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

. — Le germe de corruption qui était en moi s’est développé bien vite… » La seconde édition des Poésies (1833), qui portait pour titre : Albertus ou l’Ame et le Péché, légende théologique, du nom de la pièce principale, et qui avait au frontispice une eau-forte de Célestin Nanteuil, marquait un pas de plus.

1618. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

La difficulté d’y trouver un maire tient à plusieurs causes : d’abord à ce qu’ici comme partout ailleurs les anciens fonctionnaires capables d’administrer ont passé en Allemagne, à la suite de la conquête ; — en second lieu, parce que Worms est une ville de plaisir, où, hors les affaires personnelles de commerce ou de propriété, on se soucie fort peu de se donner d’autres occupations ; — en troisième lieu, parce que les idées et même les prétentions de l’ancienne ville libre et impériale y existent encore, avec plus ou moins de force, dans l’esprit et le cœur de ses habitants ; — 4°, parce que les soins d’un maire sur cette frontière sont pénibles et même dispendieux pour un homme qui a de l’honnêteté, et qui pourtant a un peu de cette avarice, laquelle est aussi un des principaux traits du caractère des habitants… » À Spire, c’était bien pis ; en 1813, le maire qu’on avait cru bon était décidément hostile à la France ; ses sentiments équivoques commencèrent à se démasquer avec nos revers : « Un reste de pudeur, écrivait Jean-Bon (28 mars 1843), lui fait sans doute garder encore une sorte de réserve, mais seulement ce qu’il en faut pour ne pouvoir pas être convaincu légalement de son aversion pour le gouvernement qui l’a cru digne de sa confiance.

1619. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

Nos plus libres auteurs comme Molière et La Fontaine imitent beaucoup eux-mêmes ; le principal, aux yeux de ce dernier, et tout le fin de l’art consiste à savoir rendre sien cet air d’Antiquité.

1620. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »

Camille Rousset nous l’a appris), une combinaison stratégique digne d’un grand capitaine : c’était de concerter une double invasion des troupes françaises en Piémont, Catinat y entrant de front par Pignerol et Suse, et une autre armée arrivant par la Savoie, pénétrant par le petit Saint-Bernard, la vallée d’Aoste, et prenant à revers et à dos l’armée ennemie pour venir rejoindre sur ses débris l’armée principale.

1621. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »

… » Ce mot de l’Empereur, l’ordre de Berthier dicté du champ de bataille et enjoignant au colonel Franceschi du 8e hussards d’achever la déroute de l’ennemi en coupant, détruisant ou prenant ses débris de colonnes, ce rôle principal et actif en un si grand jour, semblaient assurer désormais la destinée militaire de Franceschi et fixer son étoile.

1622. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. » p. 232

Sa vie et sa correspondance (suite) Mardi 4 mai 1869 Il me reste à indiquer des portions de correspondance qui offrent des tons un peu plus variés, à montrer pourtant jusqu’à la fin la note fondamentale, et aussi à recueillir les principaux hommages qui n’ont pas manqué de son vivant à ce tendre et sympathique génie.

1623. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

Les distances, les boues, les glaces, les neiges, les hasards, jouaient le principal rôle.

1624. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Dans l’exposé qu’ils firent des diverses écoles littéraires, ils s’attachèrent à établir les principaux groupes et à les distinguer par des caractères ou des nuances qui se trouvent encore justes aujourd’hui.

1625. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »

La Renaissance avait été d’abord exclusivement érudite et bornée à son objet principal d’exhumation et de restauration ; on avait porté dans la découverte et la mise en lumière des anciens manuscrits une passion sans partage.

1626. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Voilà jusqu’à ce jour les principaux faits de cette vie du poëte ; il nous reste seulement à en caractériser plus en détail deux portions qui se mêlent intimement à la chronique fugitive de notre poésie contemporaine : ce sont les deux périodes que j’appellerai de la Muse française et du Cénacle.

1627. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

Il ne pouvait s’empêcher presque chaque fois, dans ses articles très-peu critiques, de revenir à la poésie et aux souvenirs émus de ses jeunes années, aux principaux noms romantiques qui lui étaient restés chers : mon nom, à moi-même, y trouvait souvent son compte, et son amitié pour moi, à travers l’éloignement et l’absence, n’a jamais varié.

1628. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE. » pp. 444-471

Or, ce champ libre qui a formé jusqu’ici le principal honneur de la France, qu’en a-t-on fait ?

1629. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Il lui dut lui-même ses principales ressources au début et comme la mise en train de son œuvre.

1630. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

Les lettres de Mme de Pontivy étaient plus rares, plus abattues ; tous les souvenirs attiédissants s’accumulaient en elle de préférence, et lui devenaient son principal aliment.

1631. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »

Les principales parties du récit prennent une dénomination, comme les Chasseurs, les Laboureurs, etc ; c’était ainsi que, dans les premiers siècles de la Grèce, les Rhapsodes chantaient sous divers titres les fragments de l’Iliade et del’Odyssée.

1632. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

L’apparente incohérence de l’œuvre de Marguerite se réduit facilement à quelques traits principaux : 1° Elle a ouvert la source du lyrisme, qui est dans l’émotion personnelle ; quelques élans de foi ou d’amour fraternel nous le montrent168.

1633. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »

Si maintenant Corneille a souvent besoin de prendre plus que la formule des doctes n’accorde, s’il n’arrive guère à faire coïncider dans le temps et l’espace l’action réelle et la représentation de l’action, tandis que Racine n’a jamais subi la gêne des règles, la raison principale en est que les passions se manifestent tout entières par des impulsions instantanées, tandis que la volonté se reconnaît surtout à la constance des effets, et il n’y a pas de constance sans une certaine durée.

1634. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »

L’action, que j’abrège fort, est simple, grande et poignante, et les principaux états d’esprit qu’a dû engendrer la rencontre des deux religions y sont tous représentés.

1635. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne.

1636. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192

La principale de ces contraintes est la division du travail dont on a souvent signalé la répercussion funeste sur le physique et surtout le moral du travailleur.

1637. (1890) L’avenir de la science « II »

On découvre sans peine que la société moderne lui est redevable de ses principales améliorations.

1638. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Vous les avez considérées comme une seule et même personne, et vous avez décidé que les noms d’Édouard et de Calixte Chaix figureraient indivis dans la liste des principales récompenses que vous décernez.

1639. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Mais, à dater de ce jour, celle qui faisait leur principal lien leur manqua, et la liaison bientôt s’en ressentit.

1640. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Le comte Joseph de Maistre, né en 1754, à Chambéry, en Savoie, dans une famille de haute magistrature, l’aîné de dix enfants, avait été élevé selon l’esprit de la sévérité antique, et il en garda toujours le cachet dans ses mœurs et dans son caractère : Le trait principal de l’enfance du comte de Maistre, nous dit son fils dans la Notice biographique, fut une soumission amoureuse pour ses parents.

1641. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Mme de Lambert, toute sa vie, se fit une loi de respecter d’autant plus la bienséance, qu’elle l’avait vue offensée davantage autour d’elle dans son enfance ; elle se proposa pour objet principal et pour but de toute sa conduite la considération et l’honneur.

1642. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263

Mme Necker se propose dans cet écrit, qu’elle traçait d’une main déjà défaillante, de combattre la loi française du divorce et d’en montrer les contradictions avec les principales fins de la nature en société et de la morale.

1643. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Le sixième livre de ses Mémoires, qui nous fait parcourir en détail les différents cercles du xviiie  siècle et qui nous en montre un à un tous les principaux personnages, est historiquement des plus curieux à consulter pour l’histoire des mœurs et de la société française.

1644. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Il considère la parole comme « la physique expérimentale de l’esprit », et il en prend occasion d’analyser l’esprit, l’entendement, et tout l’être humain dans ses éléments constitutifs et dans ses idées principales ; il le compare avec les animaux et marque les différences essentielles de nature : puis il se livre, en finissant, à des considérations éloquentes sur Dieu, sur les passions, sur la religion, sur la supériorité sociale des croyances religieuses comparativement à la philosophie.

1645. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

le roi casse le garde de la marine, mais le fait enseigne de vaisseau. » Dans cette première partie de sa carrière, on nous dit que le chevalier de Bonneval assista aux principales affaires maritimes, et qu’il s’y distingua.

1646. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

À neuf heures, ayant réuni en conseil aux Tuileries les généraux de la Garde, le maréchal leur exposa son plan, et il fut décidé qu’on opérerait sur trois colonnes principales, agissant par la ligne des boulevards, par celle des quais, et par le centre jusqu’au marché des Innocents.

1647. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Dans ce premier essai de Bernardin, on saisit déjà le fond et les lignes principales de son talent : c’est moins développé, moins idéal, mais, en cela même aussi, plus réel par endroits et plus vrai en un sens que ce qu’il dira plus tard dans les Études et les Harmonies.

1648. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126

Ces premières années de séjour en Suisse sont marquées par beaucoup de joie, de gaieté ; Voltaire sent qu’il est redevenu libre ; il se mêle à la vie du pays, et y fait accepter la sienne ; il fait jouer chez lui la comédie, la tragédie, et trouve sous sa main des acteurs de société, et point du tout mauvais, pour les principaux rôles de ses pièces.

1649. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

Et ici toute la Révolution de 89 et ses principales scènes apparaissent dans le lointain du panorama.

1650. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

Si cette liberté est chimérique, il n’est nullement chimérique de dire que nos actions sont des mouvements ayant leurs principaux antécédents dans notre moi, dans la réaction nerveuse et cérébrale de notre organisme entier, manifestée sur un point particulier.

1651. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

Mercredi 13 avril Un homme politique disait, ce soir, au fumoir de la princesse, que la principale cause de nos désastres en 1870, avait été un rapport de l’archiduc d’Autriche, affirmant à l’Empereur, que la mobilisation de l’armée prussienne ne pouvait être opérée que le 10 août, — et elle avait été faite le 31 juillet.

1652. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

C’est la première étude approfondie qu’on ait faite de l’art au point de vue sociologique, — nous ne disons pas seulement social, car ce n’est pas simplement l’influence réciproque de l’art et du milieu social que Guyau a étudiée : il a proposé une conception proprement sociologique de l’essence même de l’art, et il a montré l’application de cette idée sous ses principales formes.

1653. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Quand on a besoin d’un dieu qui vous secoure, et certainement c’est là le principal, il faut en admettre un qui soit personnel, immatériel, bon, sage, juste.

1654. (1694) Des ouvrages de l’esprit

Le paysan ou l’ivrogne fournit quelques scènes à un farceur, il n’entre qu’à peine dans le vrai comique : comment pourrait-il faire le fond ou l’action principale de la comédie ?

1655. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Ce manque de culture générale sera le principal défaut des jeunes écoles.

1656. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Peut-être objectera-t-on que les anciens avaient raison de regarder la poésie descriptive comme l’objet accessoire, et non comme l’objet principal du tableau ; je le pense aussi, et l’on a fait de nos jours un étrange abus du genre descriptif ; mais il n’en est pas moins vrai que c’est un moyen de plus entre nos mains, et qu’il a étendu la sphère des images poétiques, sans nous priver de la peinture des mœurs et des passions, telle qu’elle existait pour les anciens.

1657. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

Ou il rapportera toute la connaissance humaine aux principales facultés de notre entendement, comme nous l’avons pratiqué dans l’Encyclopédie, rangeant tous les faits sous la mémoire ; toutes les sciences sous la raison ; tous les arts d’imitation sous l’imagination ; tous les arts mécaniques sous nos besoins ou sous nos plaisirs ; mais cette vue qui est vaste et grande, excellente dans une exposition générale de nos travaux, serait insensée si on l’appliquait aux leçons d’une école, où tout se réduirait à quatre professeurs et à quatre classes : un maître d’histoire, un maître de raison, une classe d’imitation, une autre de besoin.

1658. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Lecteur, avec Franz Werfel et Walter Hasenclever chez l’éditeur Kurt Wolff à Leipzig, il contribue à faire de lui le principal diffuseur des textes expressionnistes.

1659. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »

N’est-il pas reconnu que l’accroissement de la quantité sociale a pour principal effet de gêner le libre jeu des institutions dites démocratiques ?

1660. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

On voulut y suppléer en les multipliant, en les répétant, en attachant un très grand nombre de phrases accessoires à la phrase principale, en créant un faux style périodique, qui marchait toujours escorté de détails et de choses incidentes, qui, au lieu de se développer avec netteté, offusquait la vue par des embarras, et dans sa lenteur n’avait qu’une fausse gravité sans noblesse.

1661. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

La riche variété des tons lyriques élancés de cette jeune âme se rapportait cependant à quelques sources principales : les souvenirs d’enfance et de premier séjour, la passion du soleil, du bruit et de la renommée, bientôt l’amour paternel et ses vives tendresses, partout l’éblouissement prolongé de l’Empire et de l’Empereur.

1662. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Les roses de toute sorte, les violettes, les œillets vifs, les tendres chrysanthèmes composent le principal de l’étalage, couchés sur un lit de fougères noires et vertes. […] Au fond, vous trichez avec les siècles, mais j’adore cela qui est, peut-être, l’acte principal du poète : vous projetez à un futur inappréciable mais certain, avec le caractère de perpétuité pris alors, des écrits qui sourdent maintenant d’une vie neuve spirituelle ; et quoi déplus enchantant que ce mélange et d’ingénuité et de vétusté — à travers votre maîtrise ? […] Et cet autre de la seconde ; Au fond, vous trichez avec les siècles, mais j’adore cela qui est, peut-être, l’acte principal du poète  ? […] Tobie Touze, principal épicier du Lavandou. […] … J’ai vu au coin d’une rue, sur un mur l’image d’une madone, hâve comme une peinture de Cimabue… Bientôt nous entrâmes dans San Remo, et après quelques détours la voiture s’engagea dans la principale rue.

1663. (1888) Portraits de maîtres

Pour nous qui voyons dans le pessimisme autant que dans le scepticisme un des principaux obstacles au relèvement de l’esprit français, cette tendance mérite d’être combattue chez un homme qui tant de fois a fait honneur à la nature humaine par la propagande salutaire des plus nobles sentiments. […] Pour lui comme pour nous, Sainte-Beuve n’est pas assez haut placé parmi les chanteurs de ce siècle : pour lui comme pour nous, Joseph Delorme reste la principale et plus remarquable œuvre poétique du maître. […] — Nous avons eu l’occasion de retrouver dans ces publications d’outre-tombe Michelet sous ses trois principaux aspects : l’historien ; le professeur ; le poète. […] Cette captivité deviendra la principale excuse de Bonaparte et la raison plausible d’une légende présentement abolie. […] Aux traditions celtiques, d’où sont issus les romans de la Table ronde, Quinet avait demandé le thème, les principaux personnages de son œuvre, mais il avait tout transfiguré par la puissance de l’esprit moderne appliqué aux conceptions du passé.

1664. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Le principal est qu’on ne le méprise pas : après cela, que chacun l’habille à sa fantaisie. […] Les aurores boréales multiplient leurs fantasmagories ; les lignes principales des sites s’amollissent soudain, changent la forme des objets… Et le héros de Bjœrnson ajoute : « Il est naturel que les conceptions des hommes, en rapport avec cet entourage, soient démesurées. […] Et de ce résumé, même si bref, dérive une philosophie de l’histoire ; il est facile d’en dégager les grandes lignes et les principaux caractères. […] Il met son principal effort à ne pas sacrifier l’une ou l’autre, mais à réaliser l’une par l’autre. […] Mais tu objectes que ce moine ignorait les principales délices de vivre.

1665. (1886) Le roman russe pp. -351

Avant d’introduire les écrivains russes comme partie principale dans ce procès, je voudrais résumer le débat en toute liberté et sincérité. […] D’autre part, l’objet principal de ce volume est de rechercher comment le génie particulier du peuple russe se manifeste dans l’œuvre de ses écrivains : je ne crois pas que Pouchkine puisse nous avancer beaucoup dans notre étude. […] Comme le héros principal, la plupart des louches comparses qui l’environnent ne sont pas foncièrement mauvais ; ce sont des produits nécessaires, excusables : produits de l’histoire, des mœurs publiques, du gouvernement, de toutes les fatalités qui déforment le Russe ; car le Russe est un être excellent, corrompu par l’état social où il vit. […] Je ne m’attacherai qu’au principal, à celui qui donne à la littérature slave sa physionomie particulière et sa haute valeur morale. […] N’est-ce pas là le principal ?

1666. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Il agrandissait le champ de l’histoire littéraire et faisait un art véritable d’une science jusqu’alors réservée aux savants, et qui depuis, devait être cultivée au point de devenir sous le nom de critique un des principaux genres littéraires du xixe  siècle. […] Il y faudrait des situations vraies et des caractères vrais, réels même, se groupant autour d’un type destiné à résumer le sentiment ou l’idée principale du livre. […] Leur principale affaire est de se peindre aux regards du public ; de nous conter leurs petits secrets ; de nous faire entendre surtout qu’ils sont chargés d’ennuis ; que la pâleur règne sur leur front et le désespoir dans leur âme. […] Les principales pièces de Bouchardy, telles que le Sonneur de Saint-Paul, Lazare le Pâtre, Jean le Cocher ont fait la joie des parisiens et la fortune des théâtres de l’Ambigu, de la Gaîté ou de la Porte Saint-Martin. […] Frédéric Lemaître partagea depuis les bravos du public parisien avec Mme Dorval, et créa les principaux rôles du romantisme, entre autres celui de Don César de Bazan, dans Ruy-Blas.

1667. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Ses chers poëtes latins le suivaient partout ; il les avait relus avant de partir ; il récitait leurs vers dans les lieux dont ils font mention. « Je dois avouer, dit-il, qu’un des principaux agréments que j’ai rencontrés dans mon voyage a été d’examiner les diverses descriptions en quelque sorte sur les lieux, de comparer la figure naturelle de la contrée avec les paysages que les poëtes nous en ont tracés896. » Ce sont les plaisirs d’un gourmet en littérature ; rien de plus littéraire et de moins pédant que le récit qu’il en écrivit au retour897. […] Son principal morceau, la Campagne 899, est un excellent modèle de style convenable et classique.

1668. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Pleins d’expérience, ils discouraient ensemble, semblables à des cigales qui, sur la cime d’un arbre, font résonner la forêt de leur mélodieuse voix. » La belle Hélène, sortie de son palais pour contempler le combat, affligée des malheurs qu’elle cause, compatit aux peines de Priam, s’agenouille devant lui et lui nomme un à un les principaux chefs des Grecs, à mesure qu’ils défilent sous ses yeux dans la plaine. […] On y voit Achille égorgeant les prisonniers troyens en présence des principaux chefs de l’armée des Grecs : l’ombre de Patrocle assiste à cette immolation.

1669. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

J’y fus le principal témoin et le principal acteur.

1670. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

Cependant, ma propre sûreté veut que cet enfant périsse ; mais il faut que ce soit un des domestiques d’Astyage qui lui donne la mort, et qu’il ne la reçoive ni de moi ni d’aucun des miens. » « En finissant ces mots, il envoya chercher un des principaux pâtres d’Astyage, qu’il savait habiter au milieu des meilleurs pâturages, dans le sein des montagnes les plus fréquentées par les bêtes sauvages. […] Il avait déjà entendu dire, en traversant la Thessalie, qu’un petit corps de troupes dont les Lacédémoniens étaient la principale force, s’était réuni aux Thermopyles, et qu’un descendant d’Hercule, Léonidas, le commandait.

1671. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Maurice Donnay s’est laissé un peu égarer par sa chimère d’une comédie exactement ressemblante à la vie ; d’une comédie où il n’arrive, extérieurement, presque rien et où les principaux événements sont les sentiments des personnages ; d’une comédie absolument simple, plus simple encore, quant à la fable, que Bérénice ou Amants (cette Bérénicette). […] Il y a dans la patrie française, et quoique fondus en elle pour tout le principal, des groupes qui demeurent quand même un peu susceptibles et ombrageux.

1672. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

— Mais revenons à notre sujet principal, la période glaciaire. […] Il se pourrait que, par l’effet même de cet affaissement, des bouches volcaniques se soient ouvertes subséquemment, de manière à former d’abord des volcans sous-marins le long des crêtes principales, ou lignes de brisement des couches terrestres.

1673. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

VIII Le principal mérite de ces Essais russes de Tourgueneff est de nous faire connaître, classe par classe, homme par homme, les mœurs encore peu connues de l’immense population de l’empire. […] Quant au reproche que vous m’avez fait de m’être enivré, ce n’est pas moi qui suis en cette occasion le principal coupable. […] Cet homme, dont le principal mérite consistait à porter des bottes à semelles fines, et à tâter délicatement le pouls de sa noble cliente, dormait quatorze heures sur vingt-quatre, soupirait le reste du temps, et administrait sans cesse à la baruinia des gouttes de laurier-rose.

1674. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Et dans la scène principale, qui est toute la comédie, quand enfin les deux amants de Molière sont en présence, comme cette fois éclatent librement l’esprit et l’amour l’Adraste ne peut se lasser de contempler celle qu’il aime. […] — a pris l’intrigue, l’idée première et les personnages principaux du Sicilien, dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais ! […] Vous savez, et les races futures le sauront, si les principaux acteurs de cette petite comédie ont eu à subir des fortunes bien diverses. […] Ne disons donc pas de cette comédie : Le Philinte de Molière ; ne disons même pas : Le Philinte de Fabre d’Églantine, disons : Le Philinte de Jean Jacques Rousseau ; car Jean-Jacques Rousseau est le véritable père de cette comédie ; il en a tracé lui-même, avec du fiel, le principal caractère.

1675. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Le Slave de convention se divise en deux types principaux : le Polonais, très en dehors, Gascon de l’Orient ; le Russe, dont la folie est plus rêveusement inquiète. […] Principaux animalcules en suspension : le vieillard sublime, la jeune fille chaste, la mère séduite qui expie, l’officier séduisant et instruit. […] — je rapporte trois remarques principales : 1º La vogue est encore aux Alsaciens-Lorrains et, dans presque tous les récits de longue haleine, la guerre de 1870 fait un premier ou un dernier chapitre agréable. […] Il essaya de fonder une académie féminine et s’inscrivit lui-même, parmi les quarante, sous son principal pseudonyme : Marie-Louise Néron. […] Deux éléments principaux contribuent à le former : une prétention puérile d’abord, le désir de nous montrer qu’on peut faire ce que nous faisons ; et aussi la timidité, l’effroi de s’engager seule dans une voie inconnue.

1676. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Nous retrouverons Chateaubriand plus d’une fois, car c’est l’un des principaux personnages de la comédie du style. […] Albalat a la bonté de nous citer quelques passages des Martyrs où ce procédé ridicule s’affirme naïvement d’une comparaison gauchement greffée sur l’image principale : « La hache de Mérovée part, siffle, vole et s’enfonce dans le front du Gaulois, comme la cognée dans la cime d’un pin. » Mais Homère n’est jamais incohérent ; ici Chateaubriand divague : l’image de renfort est absurde ; qui songea jamais à enfoncer une cognée dans la cime d’un pin ; pourquoi faire ? […] » Macaulay, et ici c’est le mécanisme même du plagiat innocent, avait, devenu vieux, une mémoire littérale très vive et une mémoire localisatrice très faible ; « si on lui lisait quelque chose dans la soirée, il se réveillait le lendemain matin l’esprit plein des pensées et des expressions entendues la veille ; il les écrivait de la meilleure foi du monde, sans se douter qu’elles ne lui appartenaient pas. » Une forme plus fréquente et moins dangereuse de la mémoire tronquée est celle où l’on garde le souvenir des circonstances locales et secondaires tout en oubliant le principal, ce qui fut le but même et le centre de l’acte dont nous n’avons gardé entre nos doigts que l’enveloppe. […] L’introduction expose principalement les principes du vers libre, étude que l’auteur reprend et développe, au cours de ses portraits, quand il arrive aux principaux protagonistes de cette méthode. […] La principale valeur de l’art décoratif d’aujourd’hui, c’est la richesse des motifs qu’il utilise.

1677. (1910) Rousseau contre Molière

Peut-être aussi, comme pour Don Juan, mais à plus forte raison aussi, Rousseau n’a point touché à Tartuffe parce que son principal système d’argumentation contre Molière y était réfuté. […] Rousseau, soit à dessein, soit, et bien plutôt, instinctivement, a évité de parler des pièces de Molière sur lesquelles il aurait eu peu de prises, en tant que son principal grief contre Molière se serait à peu près évanoui à y toucher, en tant au moins qu’elles contenaient une réponse assez forte à opposer à ce grief. […] Tel est le principal grief de Rousseau et, du reste, de tous ceux qui ont attaqué Molière. […] » Voilà les trois raisons principales pour lesquelles le savoir des femmes n’est nullement relatif aux hommes. […] L’homme dit ce qu’il sait, la femme dit ce qui plaît ; l’un pour parler a besoin de connaissances ; l’autre, de goût ; l’un doit avoir pour objet principal les choses utiles, l’autre, les agréables.

1678. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Puis autour de ce noyau se développe toute une série de petits tableaux, qui comprennent la vie entière du personnage principal. […] L’évolution des événements est absolument transposée de l’extérieur à l’intérieur de l’âme même du personnage principal. […] Et ce n’est qu’au premier abord qu’on peut la confondre avec la morgue du dandy ou du dilettante ; bientôt on y reconnaît la faculté principale et native de cet esprit. […] Mais ce fut pourtant le poète chez lui qui tira l’avantage principal du mouvement. […] Elle me semble plutôt être une âme-sœur, plus frêle, du Faune de Raynaud, mais elle vit d’une vie véritable et c’est là le principal.

1679. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Les classiques français doivent donc être notre lecture principale, concurremment avec les classiques grecs ou latins, Homère en tête, surtout Homère, qui est un monde et qui peut, à la rigueur, tout remplacer. […] Les principales pièces de Shakespeare avaient déjà été traitées avant lui. Racine a pris aux Grecs le sujet de ses tragédies et leurs principales scènes. […] On y entrevoit une idée principale, l’action salutaire du malheur, et deux effets, qui se produisent l’un sur l’esprit, l’autre sur la volonté. […] L’antithèse est donc la grande, la principale ressource de l’inspiration d’idées.

1680. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

N’est-il pas déterminé par beaucoup de circonstances étrangères au contenu de cet ouvrage, dont la principale est l’esprit d’imitation, si puissant chez l’homme et chez l’animal ? […] Nous savons par ailleurs qu’elle fit Aricie dans une représentation de Phèdre, où madame de Staël tenait le rôle principal. […] Il a fait sa principale étude des mythes, et il s’est appliqué à reconnaître à la fois le mécanisme des langues et le mécanisme des religions. […] Mais la figure principale, qui se détache sur un fond d’une richesse inouïe, le poète Ko-Li-Tsin, a déjà ce caractère de fierté sauvage, d’héroïsme juvénile, de chevalerie étrange, que Judith Gautier sait imprimer à ses principales créations et qui les rend si originales. […] Les mathématiques furent pour eux un divertissement, et un exercice, jamais l’occupation principale de leur esprit et moins encore le but de leur vie.

1681. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Le principal, attrait de l’Académie des orateurs était qu’à de certains jours on s’y réunissait pour s’entrelire des discours sur toute sorte de sujets. […] Comme s’il ne suffisait pas, pour le juger, de la seule préface de sa Pucelle, à l’endroit, par exemple, où il parle si savamment du sens allégorique, « par lequel la poésie est faite l’un des principaux instruments de l’architectonique !  […] La gloire ou le reproche, comme on le voudra prendre, en revient pour une part à Voltaire et pour une part à Rousseau, mais peut-être pour la principale aux ouvriers de l’Encyclopédie. […] Si cela m’est arrivé, je vous en demande mille pardons… Permettez que mon ouvrage paraisse, et ne contraignez pas l’artiste à toucher à la figure principale contre son propre goût. […] Cette autre femme qui porte un enfant sur ses bras et qui contemple la scène avec une expression d’étonnement tempéré d’un peu de compassion, c’est la mère, c’est l’épouse fidèle et chaste, qui, par sa seule présence, vous donne ingénieusement l’explication du groupe principal.

1682. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Il ne remarque pas que les aptitudes et les penchants fondamentaux d’une âme lui appartiennent, que ceux qu’elle prend dans la situation générale ou dans le caractère national lui sont ou lui deviennent personnels au premier chef, que lorsqu’elle agit par eux, c’est d’après elle-même, par sa force propre, spontanément, avec une initiative complète, avec une responsabilité entière, et que l’artifice d’analyse par lequel on distingue ses principaux moteurs, ses engrenages successifs et les distributions de son mouvement primitif n’empêche pas le tout, qui est elle-même, de tirer de soi son élan et sa direction, c’est-à-dire son énergie et son effort. […] Quand il montre, chez les courtisans joyeux de la mort de Monseigneur, « un je ne sais quoi de plus libre en toute la personne à travers le soin de se tenir et de se composer, un vif, une sorte d’étincelant autour d’eux qui les distinguait malgré qu’ils en eussent », cette expression folle est le cri d’une sensation ; s’il eût mis « un air vif, des regards étincelants », il eût effacé toute la vérité de son image ; dans sa fougue, le personnage entier lui semble pétillant, entouré par la joie d’une sorte d’auréole. — Nul ne voit plus vite et plus d’objets à la fois ; c’est pourquoi son style a des raccourcis passionnés, des idées explicatives attachées en appendice à la phrase principale, étranglées par le peu d’espace, et emportées avec le reste comme par un tourbillon.

1683. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Puis, plus tard, au milieu de tous ses mécomptes et de ses découragements moroses, il eut encore le sentiment net des situations diverses et des principaux moments de la Révolution : il comprit les temps où il fallait attendre et se taire (1794), ceux où il n’était possible que de marchander et de biaiser (1795), ceux enfin où il était bon de reparaître et où le nœud ne devait être résolument tranché que par l’épée (1799).

1684. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Il allait avoir fort à faire encore malgré sa victoire ; l’électeur de Bavière n’était pas à portée pour qu’on pût songer à le joindre, et il fallait ajourner l’exécution de ce principal dessein.

1685. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Mais le grief principal qu’on alléguait, c’était le retard dans l’envoi des états de situation qu’on dressait tous les quinze jours, et qu’il avait cru pouvoir différer, parce qu’il n’avait pas reçu à temps de la division Souham, toute composée de régiments provisoires, les états nécessaires pour rédiger le sien.

1686. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Sa pensée principale était que chaque parti chercherait à tirer le saint abbé à soi, et qu’il fallait au contraire l’imiter, en se tenant, comme il avait fait, dans l’éloignement de tous les partis.

1687. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

Les temps antérieurs à Moïse et les formes nombreuses de la gentilité, la révélation spéciale du législateur hébreu, la révélation sans limite de Jésus et l’Église romaine qui en est la permanente dépositaire, se déroulent tour à tour devant lui et composent les pièces principales de ce merveilleux enseignement : tout le programme de la future science catholique est là.

1688. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

Bien des femmes aussi ont été plus difficiles de goût qu’en province, et ne lui ont point passé ses familiarités d’intérieur ou ses invraisemblances, par intérêt pour les principales situations.

1689. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Telle est la situation d’esprit des trois personnages principaux au moment où Racine commence sa pièce.

1690. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Mais si la postérité s’en tient, dans l’essor de son coup d’œil, à cette brève compréhension d’un homme, à ce relevé rapide d’une œuvre, il y a, jusque dans son sein, des curiosités plus scrupuleuses et plus patientes qui éprouvent le besoin d’insister davantage, de revenir à la connaissance des portions disparues, et de retrouver épars dans l’ensemble, plus mélangés sans doute mais aussi plus étalés, la plupart des mérites dont la pièce principale se compose.

1691. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

On les a déduits rigoureusement d’une définition primordiale ; on déduira d’eux non moins rigoureusement les autres droits du citoyen, les grands traits de la constitution, les, principales lois politiques ou civiles, bref l’ordre, la forme et l’esprit de l’État nouveau.

1692. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Les Védas chez les Indiens, les Kings chez les Chinois, le Zend-Avesta chez les Persans, les Chants orphéiques chez les Grecs, les feuilles même de la Sybille chez les Romains, la Bible et les Psaumes chez les Hébreux, sont les principaux monuments sacrés de ces différentes zones de la terre.

1693. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Vingt des principaux citoyens de Florence furent décapités par les ordres de Savonarole : théocratie gouvernée par des tribuns insensés.

1694. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »

L’aventure, dans Tristan, les tournois, le luxe, les habitudes confortables ou délicates, dans les lais, sont des ornements qui tendent évidemment à devenir le principal.

1695. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Après le Caprice (1847) vinrent (je ne cite que les principales pièces) : Il ne faut jurer de rien, le Chandelier, et André del Sarto, en 1848 ; les Caprices de Marianne, en 1851 ; Fantasio (1866) n’a jamais réussi ; On ne badine pas avec l’amour (1861) est resté au répertoire de la Comédie-Frauçiase ; Barberine a été jouée en 1882.

1696. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Un général Chichkova, à qui on attribue les proclamations éloquentes qui, en 1812, appelèrent le peuple russe à la défense de son territoire, était le principal avocat de l’idiome slavon ; et, de fait, il en tira parti habilement dans un pays où le patriotisme se confond avec l’attachement à la religion.

1697. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Je suppose un lecteur qui connaît en gros les principaux traits de cette époque : l’œuvre de Richelieu attaquée et près de périr ; un parlement qui veut régir l’État et ne rend pas la justice ; un Condé, un Turenne menant les armées étrangères contre la France ; des finances mises au pillage ; un premier réparateur, l’Italien Mazarin, plus Français que les Français de la Fronde, mais qui se paye de ses services par des mains qui prennent tout ; que va-t-il demander à l’historien de cette époque ?

1698. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

Mais cet âge touche à son terme ; le rôle principal va de plus en plus, ce me semble, passer aux hommes de la pensée.

1699. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Il serait à souhaiter qu’à toute époque un représentant de tous les groupes intellectuels existant alors eût pris la peine de faire un travail analogue pour lui et les siens ; on aurait de la sorte une série de témoignages qui donneraient le droit d’embrasser une époque entière dans les conclusions qu’on tirerait sur l’origine de ses principales tendances.

1700. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

Un voyageur entrant un jour, à Yeddo, dans une école japonaise, entendit de jeunes garçons réciter, en chœur, un alphabet rythmique formé des principaux sons de la langue.

1701. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »

Pour commencer, mistress Clarkson congédie, haut la main, le duc de Septmonts, un des principaux actionnaires de la « Société du Bec dans l’eau », dont elle tient la banque.

1702. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Nous parlant des conférences et réunions particulières qui précédèrent l’entrée de MM. de Villèle et Corbière au Conseil et dont il était l’un des principaux moteurs, M. de Chateaubriand se complaît à tracer de ses collègues des caricatures plus ou moins grotesques ; il nous étale les fronts chauves de tous ces Solons peu soignés : « C’était bien vénérable assurément, dit-il, mais je préférais l’hirondelle qui me réveillait dans ma jeunesse, et les Muses qui remplissaient mes songes. » Et il continue de se jouer avec ces images de cygne et d’aurore.

1703. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Au même moment où il se dit guéri de l’ambition et sans maître, il écrit au duc de Saint-Aignan, qui est son principal recours auprès de Louis XIV, des louanges du roi qui sont faites pour être redites et montrées, et pour lui ménager peut-être un retour.

1704. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Il lui demandait à elle-même de lui envoyer là-dessus des notes, des mémoires, dont il ferait ses délices : « Écris-les avec détail, tendresse et naïveté, disait-il ; fais pour mon usage une petite récapitulation des dates, des principaux événements de nos amours (à la fois si heureux et si infortunés), depuis que je te connais. » Il rédigea et ordonna ensuite tout cela en quelques Dialogues qu’on a jusqu’au sixième, lequel est resté interrompu.

1705. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

La reconnaissance est un jugement, ou du moins contient un jugement qui en est l’élément principal ; comprendre consiste également en jugements, ou du moins contient des affirmations de rapports, c’est-à-dire des jugements.

1706. (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »

Voilà donc les principaux textes de La Fontaine relativement au bonheur de la médiocrité et au grand avantage qu’elle a sur les autres états sociaux.

1707. (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes

À cette source principale du plaisir, réel ou supposé, que nous procure l’harmonie latine, on peut encore en ajouter une seconde, mais à la vérité beaucoup plus légère et plus imparfaite.

1708. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Ces zimmerwaldiens et kienthaliens font la difficulté principale du parti socialiste.

1709. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Quatre jours avant sa mort, cet enfant religieux, ému de pressentiments, voulut établir son avoir d’âme et récapituler ses expériences principales :‌ D’abord, l’expérience des hommes.

1710. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

Ce rapprochement de Pindare avec Bossuet n’a été pour nous, on le voit, ni un paradoxe ni une prétention à des vues nouvelles, mais un cadre abrégé où se plaçaient d’eux-mêmes les principaux traits de la physionomie du poëte grec.

1711. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Il y a de tout cela dans l’œuvre du poëte et dans la chanson principale du Chœur 136 : « Ô cher, ô gracieux, ô le plus aimable des oiseaux !

1712. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Incontinent écarter cependant, sous un prétexte, le leurre, accuserait notre inconséquence, niant le plaisir que nous voulons prendre : car cet au-delà en est l’agent, et le moteur dirais-je si je ne répugnais à opérer, en public, le démontage impie de la fiction et conséquemment du mécanisme littéraire, pour étaler la pièce principale ou rien. […] Même principale, la niveler aux classes de l’Institut, montre une main politique et sacrilège126. » Seulement, cette Académie réelle n’est qu’un symbole, une figure qui mime une Académie idéale, et qui aurait tort de se confondre avec elle, autant que le prêtre de prendre pour lui la flexion de genoux et de tête qui salue l’Élévation, « tout le mal se réduisant à ce quiproquo : on les veut immortels en place que ce soit les ouvrages ». […] L’habitude de ces images en mouvement est, peut-être, la raison principale qui déroute à la lecture de Mallarmé.

1713. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Je ne m’arrête qu’au Paysan parvenu, un livre d’une vérité plus âpre et plus hardie, et j’en passe en revue les principaux personnages. […] La conversation qui s’engage alors nous fait connaître les principaux personnages et leur situation respective. […] Sardou n’a fait œuvre d’art que dans la préparation des principales scènes de son drame ; ces scènes elles-mêmes sont, si je puis dire, hors de la littérature à force d’horreur, et relèvent plutôt de la pantomime, — pantomime romaine, pantomime bas-empire, faite pour être goûtée de Néron ou de Théodora. […] Trois personnages principaux : M.  […] Il y a deux façons principales de concevoir et de peindre l’assassin, le voleur, l’homme de Cour d’assises et de bagne : la façon évangélique, optimiste, idéaliste, mystique, qui est celle de Hugo dans les Misérables, et la façon lugubrement comique, et, si j’ose dire « fumiste », qui est celle d’Henry Monnier faisant parler Jean Hiroux, ou de Jules Jouy dialoguant avec Gamahut.

1714. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Aussi bien, il y a bien des manières d’être impie, parmi lesquelles on en peut distinguer trois principales. […] Ils sont, sinon la substance même de l’esprit de Platon, du moins un des éléments principaux de sa pensée. […] Une métaphysique est une religion ; elle en a tous les caractères ou au moins les caractères principaux. […]   Et tels sont les traits principaux de la métaphysique de Platon. […] Le législateur habile aura égard dans ses lois à ces différences après les avoir observées et reconnues autant qu’il est donné à un homme de les reconnaître. » Telles sont les principales idées de Platon quand il considère objectivement les choses sociologiques, la marche naturelle des affaires publiques et des changements qui arrivent dans les empires.

1715. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Les principaux personnages du roman sont des prêtres ; le but de l’auteur est évidemment de peindre le clergé provincial. […] Avant d’aborder le sujet principal dont il s’agit dans cette lettre, agréez, s’il vous plaît, que je vous expose mes propres vues sur le réalisme, que je vous dise comment je suis réaliste et pourquoi, et enfin ce qui me sépare de vous et de vos amis ; cela ne sera peut-être pas inutile à porter quelque lumière sur une question, assez obscure jusqu’à ce jour. […] Je puis assurer que celles dont je vais parler ont vraiment existé et que leur histoire est vraie dans ses principaux événements, ils m’ont été certifiés par plusieurs habitants que j’ai connus à l’Île de France. […] Quand le romancier a ses principaux caractères trouvés et bien définis, il voit d’ensemble leurs rapports : c’est l’action générale. […] Les Espagnols aussi, quel est leur mérite principal ?

1716. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Mais au sentiment religieux qui le soutient et le guide dans sa pénible carrière le paysan russe joint un tour d’esprit gracieux et poétique ; les pages charmantes intitulées la Prairie semblent avoir pour objet principal de mettre en évidence cette disposition naturelle. […] Ses principaux caractères sont la finesse, la vérité, l’étrangeté.

1717. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

À la vérité, plusieurs des principaux champions des « saines doctrines littéraires » lui ont fait l’honneur de lui jeter le gant, jusque dans sa profonde obscurité, à lui, simple et imperceptible spectateur de cette curieuse mêlée. […] L’unité d’ensemble ne répudie en aucune façon les actions secondaires sur lesquelles doit s’appuyer l’action principale.

1718. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »

Bref, la mémoire sous ces deux formes, en tant qu’elle recouvre d’une nappe de souvenirs un fond de perception immédiate et en tant aussi qu’elle contracte une multiplicité de moments, constitue le principal apport de la conscience individuelle dans la perception, le côté subjectif de notre connaissance des choses ; et en négligeant cet apport pour rendre notre idée plus claire, nous allons nous avancer beaucoup plus loin qu’il ne convient sur la voie où nous nous sommes engagés. […] Mais là n’est pas encore la difficulté principale.

1719. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Pour ma part, je crois que cette « activité de l’esprit » est bien une réalité, et la principale, et qu’il suffit d’avoir le courage de formuler sa pensée à ce sujet pour aboutir à des notions satisfaisantes. […] Adolphe Lacuzon, dont je citais les belles paroles en tête de cet article, la mission principale de la poésie devrait être de rappeler aux hommes ces problèmes essentiels.

1720. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

VI Quatre écrivains principaux établissent cette comédie ; Wycherley, Congrève, Vanbrugh, Farquhar628, le premier grossier et dans la première irruption du vice, les autres plus rassis, ayant le goût de l’urbanité plutôt que du libertinage, tous du reste hommes du monde et se piquant de savoir vivre, de passer leur temps à la cour ou dans les belles compagnies, d’avoir les goûts et la carrière des gentilshommes. « Je ne suis pas un écrivain, disait Congreve à Voltaire, je suis un gentleman. » En effet, dit Pope, « il vécut plus comme un homme de qualité que comme un homme de lettres, fut célèbre pour ses bonnes fortunes, et passa ses dernières années dans la maison de la duchesse de Marlborough. » J’ai dit que Wycherley, sous Charles II, était un des courtisans les plus à la mode. […] Pour empêcher les échappées de l’esprit distrait, un personnage secondaire, le laquais, la suivante, l’épouse, viennent, couplet par couplet, doubler en style différent la réponse du principal personnage, et à force de symétrie et de contraste nous maintenir dans la voie tracée. […] From the principal parts of nature, reason and passion, have proceeded two kinds of learning, mathematical and dogmatical. […] Ses principaux ouvrages ont été écrits entre 1646 et 1655.

1721. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

Chez l’homme, l’influence du cœur sur le cerveau se traduit par deux états principaux entre lesquels on peut supposer beaucoup d’intermédiaires : la syncope et l’émotion. […] Au premier rang se trouvait l’âme raisonnable et immortelle se confondant en Dieu, ensuite l’âme sensitive et mortelle, ayant pour agent un autre archée principal, qui lui-même commandait à une foule d’archées subalternes, les blas. […] La combustion vitale au contraire suppose une régénération corrélative, phénomène de la plus haute importance dont il nous reste à tracer les caractères principaux. Le mouvement de régénération ou de synthèse organique nous offre deux modes principaux.

1722. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Tant y a qu’on trouvera, dans ce livre, pour nous borner aux principaux, des renseignements très intéressants, et dont la plupart sont tout nouveaux, sur Mme de Staël, sur le prince Auguste de Prusse, sur Wellington, sur Ballanche, sur Benjamin Constant, sur Chateaubriand et même sur Mme Récamier. […] À partir de cette époque, il eut toutes les vertus chrétiennes, excepté la charité, qui est, à la vérité, la principale ; mais il faut en avoir soi-même et ne pas demander trop à un journaliste qui était né mousquetaire. […] Telles sont les idées principales que M.  […] L’une, tenue pour principale coupable, fut condamnée à mort, l’autre à être marquée. […] On trouva, à peu près encore, un alibi à la principale coupable et on la relâcha, ainsi que sa supposée complice.

1723. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Il finit par voir partout ces deux bêtes noires, et son principal souci, à mesure que l’âge aigrissait sa manie, fut de les accabler de ses traits36. […] Les acteurs principaux, si légers ou si coupables qu’ils pussent être, les comparses, quel que fût l’attrait de leur beauté tragique ou de leur force comique, ne lui faisaient pas oublier ce qui, dans ce spectacle composite, était fait pour retenir l’attention et la pitié. […] On y trouve, en un langage sobre et clair, le souci qui fut la principale préoccupation du duc d’Aumale, et qui donne à sa vie, malgré tant de traverses et de déboires, une belle unité. […] Anatole France, un des principaux résultats de cette méthode de gouvernement qui consiste à faire à l’Église « des blessures profondes, cachées, envenimées, en introduisant dans l’épiscopat des prêtres imbéciles d’esprit et de caractère… ». […] La règle de beauté, qui fut le principal secret de sa maîtrise en l’art d’écrire, lui a permis, malgré le scepticisme profond dont il était atteint, d’établir une distinction entre les actions humaines.

1724. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Mais, comme les principaux caractères de ces écrivains se retrouvent dans les maîtres, je crois que c’est à ces derniers qu’il faut revenir pour esquisser l’orientation prochaine de notre mouvement contemporain. […] Ces lignes seront à leur place dans un livre où le roman contemporain doit être examiné sous ses principaux points de vue. […] Parfois son imagination artiste se détend et sa puissance se concentre sur le principal personnage. […] Il a magistralement exposé les principales opérations du métier d’écrire. […] Tels sont les principaux auteurs contemporains où celui qui se préoccupe du style peut examiner les diverses manifestations de l’art d’écrire.

1725. (1923) Nouvelles études et autres figures

Nous ne connaissons pas l’histoire d’Hésiode, mais nous connaissons son esprit et sa nature, ce qui est le principal. […] Je ne cite que ses principaux travaux ; mais cela suffit pour que nous accueillions la nouvelle thèse de ce grand arabisant avec toute l’attention que sa méthode et son talent exigent. […] Au-dessous de lui, le préfet des études qui jouait le rôle d’un vice-recteur, le principal chargé des pensionnaires, le ministre chargé des religieux, les procureurs, les surveillants. Le Général représentait l’autorité sans appel ; le Provincial, nommé pour trois ans, choisissait le recteur, le préfet des études, le principal, les prédicateurs. […] Ce livre avait été suivi d’un roman, Caleb Williams, qui popularisait les principales idées de la Justice politique.

1726. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Voici les principales de ces lois : 1º C’est d’abord le passage constant d’un état plus simple, relativement homogène, à un état plus complexe d’hétérogénéité. […] Leur esprit gardait un calme noble et sage ; ils ignoraient l’amour sentimental (la famille même), les fièvres cruelles des chagrins, et ces luttes pour vivre et ces impatiences qui sont les sources désormais principales de l’émotion dans nos cœurs. […] Je crains même qu’à force d’être variées, ingénieuses, et belles, ces digressions n’empêchent au premier abord de sentir tout l’intérêt et toute la vérité de l’aventure d’amour qui forme le sujet principal. […] Étrange recueil, composé sur le modèle de ceux qu’on nous faisait lire au collège, — avec des notices biographiques, des analyses, des notes historiques et grammaticales, — mais où Pascal, Bossuet, La Bruyère, sont remplacés par les principaux critiques de nos journaux et de nos revues ! […] Tel est, si je puis dire, le schéma des événements que me narrait ma nourrice, dans son zèle à me révéler quelques-uns des principaux secrets de la vie.

1727. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Rien n’est donc nouveau, ni l’audace, ni le cri d’alarme, ni l’injure dans un sens et dans l’autre ; ne nous attachons qu’au talent, ont beau se renouveler, se vouloir rajeunir, et, même en n’y réussissant pas toujours, faire pâlir du moins la couleur des styles précédents ; les idées, sinon la pratique, en matière de goût et d’art sévère, ont beau s’élever, s’affermir, s’agrandir, je le crois, par une comparaison plus studieuse et plus étendue : il est des impressions heureuses, faciles, touchantes, qui, dans de courtes productions, tirent leur principal intérêt du cœur, et qui durent sous un crayon un peu effacé. […] Nous le trouvons, avec La Harpe et l’abbé de Vauxcelles, l’un des trois principaux rédacteurs du journal le Mémorial  ; et, dans sa mesure toujours polie, il poussait comme eux au ralliement et au triomphe des principes et des sentiments que le 13 vendémiaire n’avait pas intimidés, et qu’allait frapper tout à l’heure le 18 fructidor. […] Qu’on n’oublie toujours pas le duc d’Enghien fusillé quatre jours auparavant : le Consul espérait, par cette fraude, confisquer à la mesure l’approbation du Corps législatif et de son principal organe.

1728. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

… Je voudrais évoquer ici un souvenir de ma première jeunesse, dont la principale image se rattache d’invincible façon à l’héroïne de Mme Henri de Régnier. […] — « Chaste entre les chastes — c’est le principal portrait de la mère d’Augustin — restée vierge de cœur, Thérèse-Angélique conservait du mariage et de la maternité un dégoût invincible pour l’œuvre de chair. […] Ce serait donc un point de vue tout à fait faux, celui du critique qui regretterait de ne pas trouver ici ce qu’il a l’habitude de chercher, c’est-à-dire de la critique littéraire et l’analyse des principales œuvres répondant à tel nom déterminé.

1729. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Ramener les choses aux Idées consiste donc à résoudre le devenir en ses principaux moments, chacun de ceux-ci étant d’ailleurs soustrait par hypothèse à la loi du temps et comme cueilli dans l’éternité. […] Quelle fut la principale découverte de Galilée ? […] Quoi qu’il en soit, son rôle principal, chez Kant, est de donner à l’ensemble de notre science un caractère relatif et humain, bien que d’une humanité déjà quelque peu divinisée.

1730. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Les revers de la fin de 1813 et la chute du premier Empire produisirent sur Sismondi une impression que plusieurs de ses amis n’avaient pas prévue, et qui était cependant assez naturelle chez un homme en qui le cœur jouait le principal rôle.

1731. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Il s’attache à en énumérer les principales sortes, à en dénombrer les sources les plus fréquentes : les mauvais tours, les transpositions de mots et les entrelacements maladroits, les constructions que l’on appelle louches, « parce qu’on croit qu’elles regardent d’un côté, et elles regardent de l’autre. » Notez ici que l’écrivain devient spirituel à force de propriété et de justesse, comme il sied à un grammairien. — La longueur des périodes est encore un des vices les plus ennemis de la netteté du style : Vaugelas entend parler surtout de celles qui suffoquent et essoufflent par leur grandeur excessive ceux qui les prononcent, « surtout, ajoute-t-il avec esprit, si elles sont embarrassées et qu’elles n’aient pas des reposons, comme en ont celles de ces deux grands maîtres de notre langue, Amyot et Coëffeteau. » Reposoir est fort joli.

1732. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Qu’elle ait seulement conscience de son rôle et, pour le mieux remplir, qu’elle le modifie, le transforme et l’approprie en se pénétrant de la différence des temps ; qu’elle se fasse pardonner de paraître une Compagnie aristocratique en se ressouvenant plus souvent de son berceau d’institut national ; qu’en se rattachant sans doute aux gloires séculaires et à l’Académie de l’ancien régime, elle sache bien qu’elle n’en est pas la descendante directe ; que la généalogie de ses fauteuils est artificielle et toute chimérique ; que son titre principal est de date plus certaine et l’oblige plus étroitement, et qu’après tout elle est une fille elle-même de la Révolution.

1733. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Son titre principal est l’Illustration, dans laquelle il a souvent devancé et anticipé la théorie d’André Chénier, cet autre précurseur ardent, tombé également avant l’âge.

1734. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

En parlant de Mirabeau, il était difficile qu’une imagination amante des gloires sombres et fortes, qui s’était attaquée déjà à Cromwell, à Richelieu, à Charles-Quint, à Louis XI, à Napoléon, ne se prît pas au côté purement et simplement grand, et n’y sacrifiât point les considérations autres qui tempèrent et corrigent, qui agrandissent les fonds du tableau, mais diminuent la hauteur de la principale figure.

1735. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

Assez semblable au fleuve dont parle Werther, le courant principal, si profond, si abondant en lui-même, disparut presque au milieu de toutes les saignées et de tous les canaux par lesquels on le détourna.

1736. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Cette traduction de Théophraste n’était-elle pour lui qu’un prétexte, ou fut-elle vraiment l’occasion déterminante et le premier dessein principal ?

1737. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Et puisque j’ai touché aux questions de chiffres, je répéterai ce que les représentants des principaux journaux ont dit devant les commissions qui les ont entendus, ce que M. 

1738. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

De ces deux moitiés de l’homme, ils ont, dans leur acte de société, oublié la principale : l’âme, et sa destinée immortelle et infinie.

1739. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

« Tous les problèmes que les socialistes se proposent peuvent être ramenés à deux problèmes principaux : « Premier problème : « Produire la richesse.

1740. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

Plésent, professeur à Louis-le-Grand, s’exprime ainsi : « Ces élèves, nourris de sciences, gavés de mathématiques, sont de plus en plus dépourvus des deux qualités principales du bon mathématicien : la logique et le raisonnement.

1741. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

Léon Daudet Le principal élément de beauté dans la littérature c’est la puissance vitale.

1742. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

Saint-Sulpice m’en apparaît toujours comme le facteur principal.

1743. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »

Wagner a lui-même indiqué les principales différences qui séparent aussi complètement que possible son théâtre de drame de nos salles de spectacle et de soirée.

1744. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Au Mercure du dix-neuvième siècle, dont il fut le principal rédacteur à dater de 1825, il fit ses plus grandes malices au vicomte Sosthène de La Rochefoucauld, son voisin d’Aulnay.

1745. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Ce sont en effet les fibres qui établissent des relations entre les diverses cellules ; or, l’intelligence porte surtout sur des relations : elle doit avoir pour principal organe ces fibres, ces canaux de communication où le sens intime, se rapprochant de l’état d’indifférence et s’exerçant sur des termes, devient entendement.

1746. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

La principale et la plus avisée de ces attitudes est cet orgueil démesuré et tutélaire par lequel il se persuade que la plus haute forme de civilisation, la plus humaine et la plus morale a été réalisée par lui.

1747. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Taine a écrit d’admirables études d’ensemble sur l’art en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas ; mais vouloir connaître le génie propre et personnel de tel sculpteur ou de tel peintre d’après ces études de milieux extérieurs, c’est comme, si on voulait déterminer l’âge d’un individu d’après la moyenne d’une statistique, pu les principaux événements d’une vie par l’histoire d’un siècle.

1748. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

On s’étonne qu’il y ait du mal dans le monde, et le premier, le principal de tous ces maux, c’est le vice, c’est le péché.

1749. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

Or, comme l’objet principal de toute science de la vie, soit individuelle soit sociale, est, en somme, de définir l’état normal, de l’expliquer et de le distinguer de son contraire, si la normalité n’est pas donnée dans les choses mêmes, si elle est, au contraire, un caractère que nous leur imprimons du dehors ou que nous leur refusons pour des raisons quelconques, c’en est fait de cette salutaire dépendance.

1750. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Le passage est très curieux : « N’est-ce pas traiter indignement la raison que de la mettre en parallèle avec l’intelligence des animaux, puisqu’on en donne la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse chez nous, au lieu que l’instinct demeure toujours dans un état égal.

1751. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Il est vrai que du dedans serait venue la première impulsion, à la vision intérieure nous aurions demandé le principal éclaircissement ; et c’est pourquoi le problème resterait ce qu’il doit être, un problème de philosophie.

1752. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Je crois avoir montré qu’en Italie, comme en France, nous trouvons trois ères, dont chacune commence par une période lyrique ; en Italie cette évolution s’arrête à mi-chemin, à l’épopée, et n’aboutit dans le drame qu’à des œuvres isolées ; j’en ai dit les raisons ; la principale, c’est l’absence de vie nationale.

1753. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Tout au plus, pourrai-je détacher de cette série de portraits, sans trop de risques, la principale figure du livre, vers qui toutes les autres convergent, le baron Saffre. […] Suit le questionnaire, divisé en quatre chapitres principaux, lesquels sont, chacun, subdivisés en une infinité de sous-chapitres qui convergent, en divergeant, vers l’idée dominante des chapitres, habilement disposés selon des rythmes tangentiels et circonstancieux. […] Mathieu a parfaitement déterminé une des principales causes du mal moderne. […] Toutes les deux, par les entraves légales ou morales qu’elles apportent à l’amour, ont été les principales causes de perversions sexuelles qui désolent l’humanité et sont un crime véritable contre l’Espèce. […] Lugné-Poe aura l’honneur de représenter comme il eut l’honneur, contre toutes les hostilités des pédants et les railleries des sots, de représenter, pour notre joie, les principaux chefs-d’œuvre d’Ibsen.

1754. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

« Pour que cette exécution soit artistique, c’est-à-dire nous transmette l’émotion de l’auteur, trois conditions principales sont requises, pour ne rien dire des autres. […] « Une des conditions principales de la création artistique est la pleine indépendance de l’artiste. […] C’est dans cette suppression de toute séparation entre les hommes, dans cette union du public avec l’artiste que consiste la vertu principale de l’art. » Voilà qui est excellent, et qui définit avec simplicité et clarté, d’une façon populaire, le phénomène artistique ailleurs expliqué au moyen de formules abstraites inaccessibles à la généralité : suggestion, ésotérisme, objectivation et suppression du Moi, et Dieu sait quels autres termes obscurs dont se servent nos ordinaires « abstracteurs de quintessence ». […] Ce qu’il y a de décisif, au contraire, c’est une formidable expulsion des traits principaux, en sorte que les autres traits disparaissent. » Ici Nietzsche parle véritablement en artiste et ce qu’il dit de l’acte créateur sera reconnu exact par tous ceux qui créent : « Dans cet état, on enrichit tout de sa propre plénitude : ce que l’on voit, ce que l’on veut, on le voit gonflé, serré, vigoureux, surchargé de force. […] Les musiciens antérieurs étaient à cet égard infiniment plus consciencieux ; le rythme était leur principale préoccupation ; ils en connaissaient admirablement la théorie.

1755. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Je voudrais marquer les principales. […] Il est bien remarquable que les réclamations qui rendent la fabrication du livre onéreuse à l’excès et qui surchargeraient de sommes énormes les entreprises théâtrales, ne viennent pas de ce principal intéressé. […] Je n’ai pas la compétence requise pour juger le naturaliste dont le principal titre paraît bien avoir été une intrépidité dans l’hypothèse, féconde surtout par les contradictions soulevées. […] C’est à Paris que se développent les grandes destinées scientifiques, artistiques et littéraires, à Paris que siègent les directions de nos grandes voies de communication, nos principales banques, nos grandes revues et nos grands journaux. […] J’en discerne trois principaux. — Le premier consiste dans les mœurs.

1756. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

. — Néanmoins les jalons que nous avons posés suffisent pour marquer les lignes principales, et la correspondance établie ci-dessus entre l’action nerveuse et l’action mentale nous permet de conduire l’analyse au-delà des notions que le microscope nous fournit. […] — Il est utile que tous les segments puissent collaborer, quel que soit le point inférieur, supérieur ou moyen, où l’irritation se rencontre ; pour cela, il faut qu’à chaque cellule aboutisse, outre le nerf afférent, un nerf efférent. — Une pareille esquisse est aussi écourtée que grossière ; néanmoins elle n’est pas une œuvre de fantaisie : c’est à peu près sur ce plan que la nature a travaillé pour dessiner les linéaments principaux de la moelle épinière et de ses trente et une paires de nerfs.

1757. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

En vrai prince, il a pour ennemi principal son fils aîné, héritier présomptif du marquisat, qu’il laisse jeûner et qu’il engage à faire des dettes. […] On a besoin aussi de se rappeler que ce talent, fondé sur la réflexion intense et concentré dans les préoccupations morales, a dû transformer la peinture des mœurs en satire systématique et militante, exaspérer la satire jusqu’à l’animosité calculée et implacable, noircir la nature humaine, et s’acharner, avec une haine choisie, redoublée et naturelle, contre le vice principal de son pays et de son temps.

1758. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

» Samedi 26 mars Ce soir, passé la soirée sur la scène de l’Odéon, à voir jouer Germinie Lacerteux, tantôt assis sur la cheminée de la chambre de Mlle de Varandeuil, tantôt sur le lit d’hôpital de Germinie, tout en causant avec Guenon, qui me fait remarquer sur un morceau de papier blanc, collé sur un portant, la désignation des tableaux de la pièce en la dénomination des machinistes, et où les trois tableaux, où Mlle de Varandeuil joue le rôle principal, portent le titre : La vieille. […] C’est la mise en train de la cuisine pour prendre avec le magnésium des photographies des principales scènes de la pièce.

1759. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

La force principale de l’homme, dit-il, c’est l’amour : « Nous ne comprenons ni l’homme comme point de départ, ni le progrès comme but, sans ces deux forces qui sont les deux moteurs : croire et aimer179. » Et ailleurs : Adorer, c’est aimer en admirant. […] Quand elle y atteint, elle a atteint par cela même sa mission morale et sociale : elle est devenue une des plus hautes manifestations de la sociabilité dans le monde spirituel et une des principales forces qui assurent le progrès humain.

1760. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Les trois principaux médiateurs de l’expressionnisme en France entre-deux-guerres sont Paul Colin, avec son livre Allemagne et la publication de Kasimir Edschmid ou Carl Sternheim dans Europe, Yvan Goll, qui publie des anthologies poétiques et traduit Kaiser, et Jacques Benoist-Méchin, qui traduit Kaiser et Fritz von Unruh. […] Die Aktion (éditée par Franz Pfemfert) et Der Sturm (fondée par Herwarth Walden) sont les deux principales revues expressionnistes allemandes, créées respectivement en 1911 et 1910.

1761. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

C’est Eckhof, c’est Ackerman, c’est Schrœder, c’est Iffland qui se disputent à l’envi ses principaux rôles. […] Il faut donc qu’il y ait une vertu, ou, si vous aimez mieux, un sel qui conserve la gaieté de ces pièces, même après que les principales sources du rire ont été taries. […] Le pivot de la pièce On s’est beaucoup extasié sur l’artifice de Molière, qui n’a présenté son principal personnage qu’au troisième acte, alors qu’il était déjà connu, accepté, excusé par le public. […] Les scènes de comédie n’étaient imaginées que pour amener des motifs de chœur ou de danse, et retirer de l’œuvre les chants et les ballets, c’était en enlever le principal, la raison d’être.

1762. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

» * Si vous ne m’accordez pas, tout d’abord, que la principale cause de corruption dans les pays libres est la compétition politique, n’allons pas plus loin. […] La canne à sucre est le principal produit de nos colonies ; nos colonies l’expédient à la métropole qui leur apporte en échange ses produits. […] Il en coûta cher au principal acteur d’avoir laissé les choses en venir aux attendrissements et aux sacrifices inutiles. […] Et s’il s’agit, en effet, de ces honnêtes gens-là, ne va-t-il pas de soi, qu’en prenant leur part de la faute, ils ont atténué d’autant le tort du principal coupable ?

1763. (1913) Poètes et critiques

Je me donne pour tâche principale de répartir et de grouper les citations sous des rubriques commodes : nature, mœurs, gens, tradition, poésie ; et je m’efforcerai de réduire le commentaire à sa plus simple expression. […] Avec quelles adroites réserves, avec quel sens de la nuance littéraire ou artistique il indiqua les « torts » principaux de « l’admirable Renaissance » ! […] Pour aussi libertin, dans les deux sens du mot. que l’aient laissé les années de collège, et quoiqu’il nous paraisse, avant tout, s’attacher à continuer routinièrement la tradition de tant de bons garçons, qui parvenus au tournant assez dangereux de la vingtième année, eurent pour principal souci de mener la vie de bohème et de rééditer ces fredaines de quartier Latin, magnifiées ou romancées par le très populaire, très banal, mais non pas très inoffensif Henri Murger, Verlaine n’est-il pas déjà, — ne fût-ce qu’un moment et dans l’intervalle de deux excès, — tenté de ne pas réprimer on ne sait quelle aspiration vers un autre idéal ? […] Et cette passion si chaste, si sincère, si forte et si émouvante néanmoins. » Au sortir de cette lecture, Verlaine ressentit plus vivement qu’il n’avait pu le faire jusque-là le principal défaut des infaillibles Parnassiens, leur sécheresse foncière ; il écrira plus tard en parlant d’eux : « Du bois, du bois et encore du bois. » Mais ce qui est autrement curieux, c’est qu’à lui, à l’auteur des Fêtes galantes, la bonne Marceline réservait une surprise de métier : il apprit d’elle et de sa poésie « un peu naïve, sous le rapport de la forme », que le plus inspiré perd quelque chose à n’avoir pas l’absolue possession du mécanisme de son art, mais que la virtuosité extrême offre encore plus de périls, et qu’il est presque nécessaire au vrai talent, pour n’être pas sournoisement ensorcelé, garrotté, étouffé par son propre acquis, de recourir à l’abandon d’une partie de ses moyens, de deviner le prix de l’ignorance.

1764. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

V M. de Roux a consacré un important chapitre de son histoire à réduire une autre légende, celle qui veut que l’excès du cléricalisme ait été un des principaux motifs de l’impopularité de la Restauration. « Le trône et l’autel », ces deux mots reviennent encore dans les polémiques rétrospectives. […] Citons ce passage d’une éloquence pascalienne : « La principale difficulté prévue consiste dans le dégoût, l’atonie, la tristesse, en face d’une vie si différente de celle que j’aimais ici. […] Imaginons le danger que représentait au douzième siècle, au treizième, au quatorzième, le transfert, à travers l’Italie du Nord, puis la France, des sommes d’argent que les Siennois devaient ainsi transporter sur les principaux marchés de l’Occident, notamment en Champagne et en Angleterre. […] La principale était d’un ordre plus élevé encore et qui intéressait le fond le plus intime de sa personne.

1765. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Clairville est le principal Homère. […] Il proclame Œdipe-roi « le chef-d’œuvre de l’antiquité », et si, dans son affabulation, il ne suit pas le texte original, ce n’est point qu’il nie la sublimité de ce grand homme ; il obéit aux exigences femmelettes de son public, voilà tout, et c’est déjà trop : « Je reconnus que ce qui avait passé pour merveilleux aux siècles de Sophocle et de Sénèque pourrait sembler horrible au nôtre, que cette éloquente et sérieuse description de la manière dont ce malheureux prince se crève les yeux, qui occupe tout leur cinquième acte, ferait soulever la délicatesse de nos dames, dont le dégoût attire aisément celui du reste de l’auditoire ; et qu’enfin l’amour n’ayant point de part en cette tragédie, elle était dénuée des principaux agréments qui sont en la possession de la voix publique. » Le passage a son prix, n’est-ce pas ? […] * *   * Pour résumer ces observations, — en me répétant, — la principale raison à donner de la place infime qu’occupe le théâtre dans la hiérarchie littéraire est celle-ci : le théâtre a perdu le souci de l’intelligence. […] Mais qu’on ne fasse pas du curieux et de l’anecdotique la préoccupation principale et la première considération ; qu’ils viennent en leur rang — et qu’ils le gardent ; qu’on ne donne pas sans cesse au plus mince renseignement l’importance d’une révélation qui va renouveler la face de l’histoire ! […] Le principal est que nos critiques insistent sur ce point : que, désormais, la littérature doit s’imprégner de l’humanité, jaillir de l’inspiration générale !

1766. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

. — Ce portrait serait à joindre à ceux que nous avons tracés des principaux poëtes de la même époque, à la suite de notre Tableau de la Poésie française au xvie  siècle (édition de 1843).

1767. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Un peu plus tôt, un peu plus tard, l’aimable société avait son terme marqué vers ce moment qui enleva plusieurs de ses principaux convives : l’un des Ségur mourut, l’aîné devenait maître des cérémonies ; Després, nommé secrétaire des commandements du roi de Hollande, et d’autres membres encore, appelés à de graves fonctions officielles, durent renoncer à des amusements qui semblaient incompatibles avec l’étiquette renaissante.

1768. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Puisqu’elle n’a pas été une sainte, Valérie demeure son titre principal, celui autour duquel, bon gré mal gré, se rattache sa vie.

1769. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Voilà pour les préliminaires ; mais le principal, ce qui devrait former le corps même de l’édition désirée, ce qui, par la difficulté d’exécution, la fera, je le crains, longtemps attendre, je veux dire le commentaire courant qui y serait nécessaire, l’indication complète des diverses et multiples imitations, qui donc l’exécutera ?

1770. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Tout ce monde parade, boit et mange copieusement, en cérémonie : tel est leur principal emploi, et ils s’en acquittent en conscience.

1771. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Ôtez du livre une centaine d’hommes principaux qui animent tout de leur âme, qui passionnent tout de leurs passions, et le livre n’existerait plus.

1772. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Il affirme, dans sa lettre à Pierre-François de Médicis, que, dans son troisième voyage, il s’est soigneusement occupé des constellations méridionales, qu’il a mesuré la distance des principales d’entre elles au pôle et qu’il en a reproduit la disposition.

1773. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Les mémoires furent égarés par lui ; on n’en a connu les principaux faits que par ses entretiens, et par les allusions dont ses poésies sont pleines.

1774. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Boileau fit encore deux voyages, en Alsace et en Flandre ; puis il se tint en repos, laissant à Racine la principale part de travail, comme aussi des libéralités royales, qui semblent s’être proportionnées à l’activité déployée par chacun des deux collaborateurs.

1775. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Je n’ai insisté que sur les parties principales de l’œuvre de M. 

1776. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Décomposant alors son âme en deux, c’est-à-dire idéalisant en deux personnages l’esprit du bien et l’esprit du mal, l’esprit qui en lui cherche l’avenir et l’esprit qui lui dit que ses espérances sont des rêves, l’esprit qui souffre et qui aime et l’esprit qui n’aime pas, il place Méphistophélès à côté de Faust ; et son œuvre principale fut terminée.

1777. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Mais… mais le principal but des prix étant de venir en aide aux jeunes qui promettent surtout, comment faire ?

1778. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Elle a publié des articles de Richard Wagner, et des articles des principaux critiques d’art : elle traite surtout d’esthétique, de linguistique et de philosophie.

1779. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Stanten, le directeur du Métropolitain, serait autorisé à signer avec les principaux artistes d’Autriche et d’Allemagne des contrats de trois ans.

1780. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Nous avons laissé en route le procès de madame Lecoutellier avec son neveu ; mais, pour le rattraper, il faudrait retourner en arrière, quitter la voie principale de la comédie, et prendre l’embranchement du quatrième acte ; cette petite cause ne vaut pas le voyage.

1781. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

J’insisterais moins sur cet incident, si l’auteur n’en avait fait le principal ressort de l’intrigue, puisqu’il détermine le duel d’Olivier avec M. de Nanjac.

1782. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Voilà les traits principaux de Pindare ; voilà ce qui lui a acquis la primauté entre les poëtes lyriques.

1783. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

Vous connaissez maintenant, par votre expérience, que comme des esclaves fugitifs elles vous ont abandonné, et qu’elles sont même, en quelque sorte, devenues perfides et homicides à votre égard, puisqu’elles sont la principale cause de votre désastre.

1784. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Il a écrit une Astrée très ordinaire quoique assez bien conduite  ce n’est qu’un épisode de l’Astrée, le principal, à la vérité, les amours d’Astrée et de Céladon  mais sans talent supérieur ; c’est simplement acceptable.

1785. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Telles sont les arêtes principales du système de M. 

1786. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Étant donné tel esprit, tel caractère, tel instinct, telle passion, telle idée fixe, on peut prédire le genre de vie de l’homme ainsi fait, sinon dans les plus menus détails, du moins dans les principaux traits qui la caractérisent.

1787. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Mais c’est surtout dans le principal personnage, dans Léonora Galigaï, que sont sensibles ces différences de personnalité en vue de l’effet immédiat. […] D’ailleurs, cet attentat, durant quelques années, ne fut pas sans gloire ; ses principaux auteurs, François Ponsard, Joseph Autran qui, hors du théâtre, écrivait des vers assez dignes d’estime, et cet excellent Latour Saint-Ybars, que l’amour de l’histoire romaine égara jusqu’à le porter à croire que Domitius Ahenobarbus, appelé Néron, était un fort aimable homme, purent croire à leur immortalité ; elle dura ce que durent les regains des moissons depuis longtemps fauchées. […] Cependant, Victor Hugo étant en exil et ne pouvant plus témoigner la persistance de son génie que par des chefs-d’œuvre qui étaient comme des coups de tonnerre de l’autre côté de la mer, ces trois grands poètes : Théodore de Banville, Leconte de Lisle, Charles Baudelaire, ne suffisaient point à retenir la foule vers la poésie, gloire principale de ce siècle. […] Lequel de nous a dit que l’art poétique pouvait se passer de ses éléments principaux de force et de grandeur, et dans quel monde inconnu trouver un poète qui ne soit pas pétri d’humanité ? […] Un son nous fait désirer celui qui doit lui répondre, et, quand le second retentit, il nous rappelle celui qui vient de nous échapper. » La rime offre en outre cet avantage admirable, que le mot où elle se pose, devenant comme souligné par un son, plus remarqué, aide, chez tout bon poète, à l’expression plus intense d’une part de l’idée, de la part principale de l’idée s’il a bien su distribuer celle-ci ; et, enfin, les langues insuffisamment « accentuées » ne sauraient renoncer à la rime sans, renoncer au rythme lui-même qui, comme à des clous d’or, y suspend, y précise la ligne de son ondulation.

1788. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

L’importance énorme, presque unique, de Louis XIV au milieu de sa cour, l’amoindrissement de la noblesse ; la passion des dames et du beau monde pour les conversations spirituelles et solides, l’affectation succédant à l’esprit et la pédanterie à la science ; le goût des questions et l’ardeur des querelles religieuses, l’impiété couvant sourdement sous la foi emphatique d’un siècle qui affirmait plus qu’il ne croyait, et l’hypocrisie lui prêtant déjà son manteau ; la licence des mœurs d’une part et l’exemple de l’adultère donné par un roi, d’autre part une pruderie dont l’austérité jetait une ombre importune sur les plaisirs de la cour ; l’affranchissement de la pensée et ses premières luttes contre l’entêtement de l’ignorance et des vieilles doctrines : tels sont les principaux caractères du temps où Molière écrivait. […] Elle fut lue dans les principaux salons de Paris.

1789. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Ils ont voulu déduire de leurs théorèmes élémentaires la forme du système planétaire, les diverses lois de la physique et de la chimie, les principaux types de la vie, la succession des civilisations et des pensées humaines. […] Si quelqu’un recueillait les trois ou quatre grandes idées où aboutissent nos sciences, et les trois ou quatre genres d’existence qui résument notre univers ; s’il comparait ces deux étranges quantités qu’on nomme la durée et l’étendue, ces principales formes ou détermination de la quantité qu’on appelle les lois physiques, les types chimiques et les espèces vivantes, et cette merveilleuse puissance représentative qui est l’esprit, et qui, sans tomber dans la quantité, reproduit les deux autres et elle-même ; s’il découvrait, entre ces trois termes, la quantité pure, la quantité déterminée et la quantité supprimée1518, un ordre tel que la première appelât la seconde, et la seconde la troisième ; s’il établissait ainsi que la quantité pure est le commencement nécessaire de la nature, et que la pensée est le terme extrême auquel la nature est tout entière suspendue ; si ensuite, isolant les éléments de ces données, il montrait qu’ils doivent se combiner comme ils sont combinés, et non autrement ; s’il prouvait enfin qu’il n’y a point d’autres éléments, et qu’il ne peut y en avoir d’autres, il aurait esquissé une métaphysique sans empiéter sur les sciences positives, et touché la source sans être obligé de descendre jusqu’au terme de tous les ruisseaux.

1790. (1904) Zangwill pp. 7-90

Les humanités déistes et particulièrement chrétiennes, ces singulières humanités, qui ne nous paraissent ordinaires et communes que parce que nous y sommes habitués, ces singulières humanités, où l’homme occupe envers Dieu une si singulière situation de grandeur et de misère, si audacieuse au fond, et si surhumaine, — l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, — et Dieu fait homme, — avaient séparément le sens du parfait et de l’imparfait, du fini et de l’infini, du relatif et de l’absolu ; elles connaissaient donc les limitations de l’humanité ; ajouterai-je que généralement ces humanités étaient à la fois intelligentes et profondes, et que la constatation même des contrariétés intérieures, de la grandeur et de la misère, faisait peut-être le principal objet de leurs méditations ; dans ces humanités l’homme était reconnu créature et limité aux limites humaines ; l’historien demeurait un homme. […] « Quelle opposition entre notre littérature du douzième siècle et celle des nations voisines. » J’arrête ici pour aujourd’hui la citation ; la méthode est bien ce que nous avons dit ; elle est doublement ce que nous avons dit ; quand par malheur l’historien parvient enfin aux frontières de son sujet, à peine réchappé de l’indéfinité, de l’infinité du circuit antérieur, il se hâte, pour parer ce coup du sort, de se jeter dans une autre indéfinité, dans une autre infinité, celle du sujet même ; à peine réchappé d’avoir absorbé une première indéfinité, une première infinité, celle du circuit, celle du parcours, et de tous ces travaux d’approche, qui avaient pour principal objet de n’approcher point, il invente, il imagine, il trouve, il feint une indéfinité nouvelle, une infinité nouvelle, celle du sujet même ; il analyse, il découpe son sujet même en autant de tranches, en autant de parcelles que faire se pourra ; il y aura des coupes, des tranches longitudinales, des tranches latérales, des tranches verticales, des tranches horizontales, des tranches obliques ; il y en aurait davantage ; mais notre espace n’a malheureusement que trois dimensions ; et comme nos images de littérature sont calquées sur nos figures de géométrie, le nombre des combinaisons est assez restreint ; tout restreint qu’il soit, nous obtenons déjà d’assez beaux résultats ; nous étudierons séparément l’homme, l’artiste, le penseur, le rêveur, le géomètre, l’écrivain, le styliste, et j’en passe, dans la même personne, dans le même auteur ; cela fera autant de chapitres ; nous nous garderons surtout de nous occuper dans le même chapitre de l’art et de l’artiste ; cela ferait un chapitre de perdu ; et si d’aventure, de male aventure nous parvenons à parcourir toutes les indéfinités, toutes les infinités de détail de tous ces chapitres, de toutes ces sections, il nous reste une ressource suprême, un dernier moyen de nous rattraper ; ayant étudié séparément l’homme, l’écrivain, l’artiste, et ainsi de suite, nous étudierons les relations de l’homme et de l’écrivain, puis de l’artiste et de l’art, et du styliste, et ainsi de suite, d’abord deux par deux, puis trois par trois, et ainsi de suite ; étant données un certain nombre de sections, formant unités, les mêmes mathématiques nous apportent les formules, et nous savons combien de combinaisons de relation peuvent s’établir ; cela fera autant de chapitres nouveaux ; et quand nous aurons fini, si jamais nous finissons, le diable soit du bonhomme s’il peut seulement ramasser ses morceaux ; que de les rassembler, il ne faut point qu’il y songe ; l’auteur a fait un jeu de patience où nulle patience ne se retrouverait.

1791. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

On peut dire que tout le travail qui est fait dans les éditions critiques successives d’un même ouvrage, par le collationnement du texte avec le manuscrit, quand celui-ci se retrouve, ou simplement par la comparaison des différentes « leçons » des principales éditions, que tout cet immense appareil savant de contrôle a pour but essentiel de résister à la déformation systématique que les familles, les amis, les éditeurs font subir aux œuvres des grands écrivains. […] Nous ne connaissons les principaux faits d’une époque (les années 1914-1918 entre autres) que par des discours, des mémoires, des souvenirs officiels.

1792. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Ils ont voulu déduire de leurs théorèmes élémentaires la forme du système planétaire, les diverses lois de la physique et de la chimie, les principaux types de la vie, la succession des civilisations et des pensées humaines. […] Si quelqu’un recueillait les trois ou quatre grandes idées où aboutissent nos sciences, et les trois ou quatre genres d’existence qui résument notre univers ; s’il comparait ces deux étranges quantités qu’on nomme la durée et l’étendue, ces principales formes ou détermination de la quantité qu’on appelle les lois physiques, les types chimiques et les espèces vivantes, et cette merveilleuse puissance représentative qui est l’esprit, et qui, sans tomber dans la quantité, reproduit les deux autres et elle-même ; s’il découvrait, entre ces trois termes, la quantité pure, la quantité déterminée et la quantité supprimée47, un ordre tel que la première appelât la seconde, et la seconde la troisième ; s’il établissait ainsi que la quantité pure est le commencement nécessaire de la nature, et que la pensée est le terme extrême auquel la nature est tout entière suspendue ; si ensuite, isolant les éléments de ces données, il montrait qu’ils doivent se combiner comme ils sont combinés, et non autrement ; s’il prouvait enfin qu’il n’y a point d’autres d’éléments, et qu’il ne peut y en avoir d’autres, il aurait esquissé une métaphysique sans empiéter sur les sciences positives, et touché la source sans être obligé de descendre jusqu’au terme de tous les ruisseaux.

1793. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Et il nous faut, sans rire, faire notre but non seulement des onze passions principales, mais encore de toutes les secondaires parmi lesquelles la honte et l’envie. […] Le ton c’est la principale marque des grands poètes. […] L’affabilité, la douceur, la constance en amitié formaient le principal du caractère de Desportes. […] Ami particulier de Ronsard, il était lié avec les principaux adeptes de la Pléiade.

1794. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

Le principal est que si le transformisme se démontre avec une extrême facilité pour ce qui regarde les espèces disparues et les temps antédiluviens ou paléontologiques, il échoue complètement quand il s’agit des espèces vivantes. […] On peut donc croire que je n’exagérerai rien et que j’analyserai fidèlement les parties principales du rapport. […] Voici une séance où il se trouve encore que le principal témoin est M.  […] J’aime par-dessus tout cette pensée d’un inconnu : « La douleur est l’un des principaux stimulants de la vie. » George Sand, avec une grande naïveté, réserve aux femmes l’ennoblissement ou l’embellissement par la douleur : « La douleur, dit-elle, n’embellit que le cœur de la femme. » Pourquoi cet acharnement à vanter les mérites d’un mal, du plus grand mal, du seul mal, en somme, qui atteigne l’homme ?

/ 1993