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1216. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte. »

Cromwell, qui voulut, également y aller un jour, ne partit point pour l’Amérique ; Cervantes non plus : l’Angleterre aurait perdu à l’un, — le monde entier à l’autre.

1217. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »

M. de Senfft, à qui Lamennais adressait quantité de lettres, publiées également dans ces dernières années, était familier avec la France où il avait assez longtemps résidé en qualité de ministre de Saxe ; il est, avec M. 

1218. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Eugénie de Guérin et Mme de Gasparin, au contraire, sont également nôtres, et presque au même titre ; chacun en est juge, et la comparaison qui commencera par une lecture de toutes deux, lecture que je conseille fort, servira à tous et à toutes.

1219. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »

Tous ces miracles tiennent plus de la bonté que de la puissance, et ne surprennent pas tant les spectateurs qu’ils les touchent dans le fond du cœur. » Quant à la doctrine, il la montre également humaine, appropriée, et tempérant la hauteur par la condescendance : « C’est du lait pour les enfants et tout ensemble du pain pour les forts.

1220. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »

. — Un républicain de nos amis, des plus dévoués à sa cause sous Louis-Philippe, et qui avait épousé une femme de la haute bourgeoisie, encore plus républicaine que lui, avait un beau-frère (mari de sa sœur) peintre en bâtiment, à qui il avait fermé sa porte ; c’était également par égard pour sa femme, que cette parenté désagréable eût embarrassée et choquée. — La vanité humaine, moyennant subterfuge, se retrouve partout.

1221. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »

« Je vous régalerai, écrivait-il à l’un d’eux (et il l’aurait pu dire également à chacun en particulier), de tout ce que la main de la Providence mettra entre les miennes et que je croirai pouvoir servir de nourriture agréable et utile à l’amour que Dieu vous a donné pour toute vérité.

1222. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »

Il n’est pas moins vrai que le jeune abbé malgré lui, fier et délicat comme il était, dut ressentir avec amertume l’injustice des siens : quoique d’un rang si distingué, il entrait dans le monde sous l’impression d’un passe-droit cruel dont il eut à dévorer l’affront ; il se dit tout bas qu’il saurait se venger du sort et fixer hautement sa place, armé de cette force qu’il portait en lui-même, et qui déjà devenait à cette heure la première des puissances, — l’esprit si la théologie avait pu être en passant une bonne école de dialectique, il faut convenir encore que cette nécessité où il se vit aussitôt de remplir des fonctions sacrées, sans être plus croyant que l’abbé de Gondi ; que cette longue habitude imposée durant les belles années de la jeunesse d’exercer un ministère révéré et de célébrer les divins mystères avec l’âme la moins ecclésiastique qui fût jamais, était la plus propre à rompre cette âme à l’une ou l’autre de ces deux choses également funestes, l’hypocrisie ou le scandale.

1223. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »

Si cependant ceux-ci et Cromwell fussent également nés puissants, ceux-ci eussent peut-être mieux gouverné que ce politique hardi et rusé.

1224. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327

Gray, dans son ode du Collège d’Éton, se le demandait ; mademoiselle Bertin se le demandait également : Chère enfant, tu n’as plus ton aile !

1225. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Grimm, dans sa Correspondance (15 août 1755), louant également ces Mémoires, dit que, « la prose de M. de Voltaire à part, il n’en connaît pas de plus agréable que celle de Mme de Staal. » C’est vrai ; pourtant cette prose, bien que d’une netteté si agréable et si neuve, ne ressemble point à celle de Voltaire, la seule véritablement courante et légère.

1226. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »

Ce que j’ai dit s’applique presque également aux deux sexes ; il me reste à considérer ce qui nous regarde particulièrement.

1227. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Préface » pp. 1-22

. — D’autres cas anormaux, empruntés également aux aliénistes et aux physiologistes, ont permis d’expliquer le procédé général d’illusion, et de rectification dont les stades successifs constituent nos diverses sortes de connaissances. — Cela fait, pour comprendre la connaissance que nous avons des corps et de nous-mêmes, on a trouvé des indications précieuses dans les analyses profondes et serrées de Bain, Herbert Spencer et Stuart Mill, dans les illusions des amputés, dans toutes les illusions des sens, dans l’éducation de l’œil chez les aveugles-nés auxquels une opération rend la vue, dans les altérations singulières auxquelles, pendant le sommeil, l’hypnotisme et la folie, est sujette l’idée du moi. — On a pu alors entrer dans l’examen des idées et des propositions générales qui composent les sciences proprement dites, profiter des fines et exactes recherches de Stuart Mill sur l’induction, établir contre Kant et Stuart Mill une théorie nouvelle des propositions nécessaires, étudier sur une série d’exemples ce qu’on nomme la raison explicative d’une loi, et aboutir à des vues d’ensemble sur la science et la nature, en s’arrêtant devant le problème métaphysique qui est le premier et le dernier de tous.

1228. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

II Il peut également s’appeler Gaston Paris.

1229. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

Comme elle est toujours également outrée, on la soupçonne volontiers d’indifférence au vrai et au faux, au juste et à l’injuste.

1230. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

Restent les revues, seules sauvegardes des lettres françaises, seuls lieux courtois où l’écrivain soit traité à son mérite, avec de la place pour exposer ses idées, un public sérieux et capable de relire ; mais s’il est aisé de parler tout à son gré d’un auteur, dans les revues, il n’est pas moins vrai de constater que la critique littéraire y est également réduite au minimum.

1231. (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68

Si nous supposons deux peintres maîtres de leur art, usant de la même technique — car il ne s’agit pas ici de la « manière » — et placés devant le même site ou devant le même groupe de personnages, ils en restitueront également les proportions et dans leurs tableaux les rapports des tons lumineux, les « valeurs » seront identiques ; mais les deux œuvres différeront par les qualités du trait et par le coloris.

1232. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

Mais cette observation s’applique également au poète.

1233. (1890) L’avenir de la science « XII »

Si les plus hautes vérités peuvent sortir de l’alambic et du creuset, pourquoi ne pourraient-elles résulter également de l’étude des restes poudreux du passé ?

1234. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310

Mais le temps marche si vite de nos jours, qu’on peut, dès à présent, apercevoir ses effets divers sur des œuvres qui, à leur naissance, paraissaient également vivantes.

1235. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

Mme de Sévigné conseillait à sa fille de lui écrire également à ce sujet et de rentrer par là en correspondance avec lui : « Quand vous aurez écrit cette première lettre, croyez-moi, ne vous contraignez point ; s’il vous vient quelque folie au bout de votre plume, il en est charmé aussi bien que du sérieux : le fond de religion n’empêche point encore ces petites chamarrures. » C’était mieux pourtant ou pis que des chamarrures que les Mémoires où se complaisait en secret le cardinal de Retz, et qu’il venait d’achever à cette date, pour obéir à Mme de Caumartin, qui lui avait demandé le récit de sa vie.

1236. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Je blâme également, dit-il, et ceux qui prennent parti de louer l’homme, et ceux qui le prennent de le blâmer, et ceux qui le prennent de se divertir ; et je ne puis approuver que ceux qui cherchent en gémissant.

1237. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Raucou et à Mme de Kercado, une femme de qualité également.

1238. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

Le moi est prolongé par l’imagination dans un temps incertain, avec un ensemble d’activités également incertaines dans leurs effets, comme dans leur nature et dans leur degré de développement.

1239. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Et si le passé de notre globe est pour le géologue un légitime objet de recherches, pourquoi le passé de notre espèce ne le serait-il pas également ?

1240. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40

N’oublions pas surtout qu’il y a chez la plupart des hommes, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, deux sortes d’opinions bien distinctes, bien spontanées, également vraies et intimes, et au-delà de tout calcul ou de tout retour personnel.

1241. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Les vieillards de l’endroit se levèrent plusieurs fois devant cette Hélène et lui décernèrent également la couronne de myrte et la couronne de laurier.

1242. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Elle soutient le sentiment religieux, elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature ; elle est l’appui du droit ; elle repousse également la démagogie et la tyrannie ; elle apprend à tous les hommes à se respecter et à s’aimer. » Pour mieux prouver que la science m’est indifférente, et que je ne me soucie que de morale, je range avec moi sous le même drapeau des philosophies sans métaphysiques, des métaphysiques opposées entre elles et des religions ; il me suffit qu’en pratique elles tendent au même but, et contribuent à nourrir dans l’homme les mêmes sentiments.

1243. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Au principe de contradiction, le seul qu’ils connaissent, il est indispensable d’ajouter un nouveau principe également absolu : le principe de raison suffisante. […] Car Hégel ne dit pas que, au moment où l’on énonce une proposition, on peut également énoncer la proposition contradictoire. […] Ensuite, qui nous garantit que les ordres de choses ainsi superposés à l’ordre mécanique ne seront pas, eux aussi, des déterminismes, différents peut-être, mais également inflexibles ? […] Et il n’est pas légitime de prendre à la lettre le déterminisme qui, pour un phénomène physique, n’admet d’autre cause qu’un autre phénomène également physique, puisque de tels phénomènes ne sont que des abstractions, et que l’action, si elle existe dans la nature, est quelque chose de bien autrement complexe. […] De là un second point de-vue, qu’on peut appeler le point de vue physico-sociologique : on s’efforce de rattacher les faits sociaux, non plus à leurs antécédents également sociaux, mais à des conditions extérieures observables et mesurables, telles que les circonstances géographiques, la densité de la population, la quantité des subsistances.

1244. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Il loue encore le prince d’être l’évêque extérieur, comme on disait de Constantin, de se montrer également éloigné du relâchement et de la sévérité ; et parlant des pays où l’accusation d’irréligion se renouvelle sans cesse parce qu’elle est toujours sûre d’être écoutée : « Que dis-je ? […] Songeons que l’épithète de très-bon est nécessairement attachée à celle de très-grand  ; et c’est assez pour nous : nous comprendrons que sous l’empire de l’Être qui réunit ces deux qualités, tous les maux dont nous sommes les témoins ou les victimes ne peuvent être que des actes de justice ou des moyens de régénération également nécessaires. […] C’est également pour avoir méconnu ce quelque chose de mixte qu’elle avait tant contribué à créer et à organiser, que la Restauration a péri ; c’est parce qu’il le respecte, qu’il l’accommode, et qu’en gros il le contente, que le régime présent est en train de vivre. […] M. de Saint-Victor (préface des Soirées) dit que le Principe générateur fut publié à Saint-Pétersbourg dès 1810 ; l’exact Quérard le porte à cette année également ; mais je crois que c’est une méprise qui provient de la date mise à l’ouvrage (mai 1809).

1245. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Il n’y avait entre eux qu’une ressemblance, c’est qu’ils étaient tous deux également honnêtes et bons garçons. […] — Je suis également soumis à ces deux effets de la liberté, répondit tranquillement Pierre. […] Pierre, qui en avait demandé, le laissa pour prendre du thé, et renonça également à boire cette autre potion. […] Ce même maître buvait démesurément, et avait également la passion des femmes.

1246. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Ici, au contraire, les mêmes raisons pourront dicter à des personnes différentes, ou à la même personne à des moments différents, des actes profondément différents, quoique également raisonnables. […] Les données actuelles de l’embryologie subsisteraient également. […] Faisant corps, dans une certaine mesure, avec cet ancêtre primitif, il est également solidaire de tout ce qui s’en est détaché par voie de descendance divergente : en ce sens, on peut dire qu’il reste uni à la totalité des vivants par d’invisibles liens. […] Deux points sont également frappants dans un organe tel que l’a-il : la complexité de la structure et la simplicité du fonctionnement.

1247. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

Vinet sur les moralistes français ont été insérés également par lui dans le Semeur et ensuite dans les Essais de philosophie morale. […] Une connexion assez étroite existe en l’homme entre la puissance de la volonté et la capacité de la foi ; l’esprit et le cœur s’énervent également dans la vacillation des principes. […] Cet estre que vous jouyssez, est également party à la mort et à la vie. […] Mais tous les hommes ne sont pas placés de manière à en souffrir également, et d’ailleurs, il peut y avoir pour l’observateur des conditions qui changent l’aspect des choses. […] Mais, par bonheur, les hommes ne sont pas tout entiers dans leur pensée ; leur impuissance et leur excellence les en empêchent également.

1248. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Et Mme de Maupas, admirant également Humbert pour ses deux sacrifices et pour son refus, lui tend la main. […] L’amour de la patrie, le sacrifice absolu de soi, le pardon et le repentir également héroïques, toutes ces belles choses ont trouvé grâce devant nous, et nous avons pardonné aux personnages de M.  […] Il donne également, par ses noirs cheveux amassés sur sa nuque en boucles épaisses, l’idée d’un prêtre criminel, d’un Claude Frollo ou d’un Rodin. […] Mais, direz-vous, toutes ces chansons, comiques ou sentimentales, sont également idiotes. — Toutes, c’est beaucoup dire, mais presque toutes. […] Chevreul y est également, parce qu’il a cent ans ; cela aussi est un mérite précis, facile à contrôler, irréductible.

1249. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Et cependant les langueurs d’une vie sans gloire ne sont pas également accablantes pour tous ! […] Quant aux progrès de la géographie, qui en dernier résultat tournent également au profit du commerce, le voyage de M.  […] La cause générale, ou Dieu, a produit un effet également général dans le monde : c’est l’homme. […] Cependant toutes les amours des plantes ne sont pas également tranquilles : il y en a d’orageuses, comme celles des hommes. […] Elle marche de pair avec celle des grands rois et des héros : Homère et Alexandre, Virgile et César occupent également les voix de la renommée.

1250. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

XXIV En 1672, il donna les Femmes savantes, honnies à la ville, soutenues également par le roi. […] En écoutant ce discours, on rit également et de l’abus qu’Arnolphe fait de son esprit et du peu d’effet qu’il produit. […] « Molière s’est peint lui-même dans le Misanthrope, vertueux, mais peu aimé, à cause de son manque de complaisance pour les faiblesses des autres ; il a également représenté Chapelle sous le nom de Philinte, qui, étant d’une humeur plus liante, voit les défauts d’un chacun sans s’irriter. » Cette assertion est appuyée par une multitude de faits que nous recueillerons dans la suite de notre commentaire.

1251. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Il cause aussi d’études semblables sur un village japonais, transplanté à Londres, où se voyaient également des danseuses japonaises. […] » Il trouva une autre fois, une ouvrière, également contrefaite, également malade du cœur, dont la petite vierge était tout entourée de fleurs, et qui lui disait avec passion : « Oui, c’est mon aide, mon secours en ce bas monde ! 

1252. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

. — Pour en trouver la raison, il suffit de les comparer à celles qui nous appartiennent également et que pourtant nous ne nous attribuons point, celles de couleur et de son. […] Il n’en est pas une dont la présence, la portée et les bornes ne nous soient manifestées à chaque heure, de sorte que son idée est associée à l’idée du moi par des anneaux à chaque heure reforgés et fortifiés. — Ajoutez au souvenir de mes événements et à l’idée de mes pouvoirs une dernière idée également renouvelée et affermie à chaque instant par l’expérience, celle de ce corps que j’appelle mien et qui se distingue par des caractères tranchés de tous les autres, étant le seul qui réponde à mon attouchement par une sensation de contact, le seul dont les changements puissent sans intermédiaire provoquer en moi des sensations, le seul en qui ma volonté puisse sans intermédiaire provoquer des changements, le seul en qui les sensations que je m’attribue me semblent situées.

1253. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Je lis ou j’écris jour et nuit ; l’un me délasse de l’autre… Mes yeux sont affaiblis par les veilles, ma main est lasse de tenir la plume, mon cœur est rongé par les soucis… J’ai à combattre mes passions ; pour tout ce qui tient à la fortune, je suis dans un juste milieu, également éloigné des deux extrêmes. […] La langue dans laquelle ces vers s’épanchent ne semble avoir été composée ni pour les hommes, ni pour les esprits délivrés de leurs corps ; mais c’est une langue entre ciel et terre, entendue également en haut et en bas, qui a de la terre la passion et la douleur, qui a du ciel l’espérance et la sérénité.

1254. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Aujourd’hui que nous avons à parler à propos d’Audubon de la cause américaine, nous le faisons en tremblant, car nous craindrions également ou d’être injuste envers un grand peuple naissant dans l’Amérique du Nord, ou d’être injuste envers l’autre moitié de ce peuple qui soutient une mauvaise cause dans l’Amérique du Sud. […] Le premier est porteur d’une calebasse remplie de vers qu’il garde en vie dans de la terre humide ; le second a renfermé dans une bouteille une cinquantaine de sauterelles, également en vie ; le troisième n’a rien du tout pour amorcer, mais il empruntera à son voisin.

1255. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »

Bernadotte, spirituel et ambitieux, était propre à briguer avec la même indifférence une dictature populaire ou un trône ; il n’avait cherché dans la révolution qu’une fortune, également prêt à la saisir dans une contre-révolution. […] Si le talent n’était pas mobile, il inspirerait aussi souvent les belles actions que les touchantes paroles ; car elles partent toutes également de la conscience du beau, qui se fait sentir en nous-mêmes.

1256. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Le plaisant et le sérieux se coudoient et fraternisent également. […] La forme et le fond en sont également modifiés.

1257. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »

La différence entre la douceur au toucher d’une surface polie et la rudesse d’une surface non polie, quoique produisant des sensations irréductibles pour l’« introspection », est due à ce que, dans un cas, les diverses terminaisons nerveuses, simultanément excitées, le sont aussi également, dans l’autre inégalement : les pointes compriment plus les nerfs et les creux les compriment moins. […] La différence entre un poids de deux kilogrammes et un poids de trente kilogrammes est également sensitive, comme quand on regarde une ligne de deux mètres à côté d’une ligne d’un décimètre.

1258. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

Il est rare que ces deux forces se tempèrent si également, qu’on ne prenne pas trop de repos et qu’on ne se donne pas trop de fatigue, l’homme périt engourdi de mollesse ou exténué de lassitude. […] Si distraite par des motifs également puissans, elle tire l’homme en deux sens contraires, l’homme suit une ligne moyenne sur laquelle il s’arme d’un pistolet ou d’un poignard, une direction intermédiaire qui le conduit la tête la première au fond d’une rivière ou d’un précipice.

1259. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Ce sont ces nouveaux Voyages qu’on publie aujourd’hui74, et pour lesquels les mêmes artistes ou d’autres également distingués ont prêté le concours de leur crayon ou de leur burin.

1260. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

[NdA] Il aurait pu également lui dire ce qu’il écrivait à la duchesse douairière de Mortemart (11 octobre 1710), sur cette habileté à voir et à reprendre les défauts de ceux qui nous entourent : C’est par imperfection qu’on reprend les imparfaits.

1261. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Avant Ronsard, il n’est chez nous qu’un seul écrivain célèbre, un seul qui soit capable de cette lecture largement prise à la source : c’est Rabelais, également lecteur de Platon, d’Hippocrate ou d’Homère ; et au milieu de ses bruyantes facéties, — à l’ampleur, au naturel et à la richesse aisée de sa forme, — il s’en ressent.

1262. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172

Il a eu un pareil soin également envers les autres personnages de son histoire.

1263. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Cette plume, si appréciée de ceux qui s’attachent à la véritable distinction, le sera également de tous le jour où lui-même il voudra bien consentir à en modérer les coups et les étincelles.

1264. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Il prit également les siennes, sans y tant regarder.

1265. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

Guillaume Favre eut son rôle particulier au milieu de tous ces hommes d’élite et dans ce beau quart de siècle de Genève : il fut proprement l’érudit, l’homme des recherches curieuses dans le champ de l’Antiquité, sur les points les plus obscurs de l’histoire des âges barbares, ou sur des recoins oubliés de l’époque de la Renaissance ; également et indifféremment propre à disserter sur un vers de Catulle, sur l’ancienne littérature des Goths, ou sur un ouvrage manuscrit de quelque savant du xve  siècle.

1266. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Peu après il va, également en famille, à Paris ; on n’est pas moins de huit jours à faire la route.

1267. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245

Lui ployait le fort et consolait le faible, et les génies les moins proportionnés entre eux le trouvaient tous également à leur portée ; il ne haranguait point d’un ton pompeux, mais ses discours familiers brillaient de la plus, ravissante éloquence, et ses instructions étaient des apologues, des entretiens pleins de justesse et de profondeur.

1268. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

Je laisse la suite du parallèle à ceux qui les ont également connus tous deux.

1269. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Alors ce n’était pas comme aujourd’hui ; il fallait être avec quelqu’un, il fallait choisir ; on ne pouvait être également l’ami de tous.

1270. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Quand on est lettré soi-même, on sourit involontairement d’abord de voir la critique de Napoléon s’appliquer à l’examen de chacune de ces campagnes fameuses dans l’histoire comme on procéderait au jugement d’une œuvre d’esprit, d’une épopée, d’une tragédie : mais n’est-ce pas une œuvre de génie également ?

1271. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

Mme Orlandini, née de parents irlandais, et son ami, un gentilhomme irlandais également, M. 

1272. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

J’eus également l’honneur, comme secrétaire du Comité en ces commencements, de dresser la première Circulaire, signée du ministre et insérée au Moniteur (18 mai 1835), l’Instruction concernant la langue et la littérature. — (Au lieu de sottises, lisez-y sotties.)

1273. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »

Velléius, dans son Abrégé de l’histoire grecque et romaine, a également des beautés, et même assez développées et originales.

1274. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

Il lui avait également rendu compte de la conversation qu’il avait eue avec Wieland, ce patriarche de la littérature allemande.

1275. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Je le compare à une glace également susceptible de rendre l’image d’un imbécile et d’un habile homme ; il est maladroit de l’avoir obligé à représenter d’aussi plats objets » Ces plats objets, c’étaient les conseillers qu’on lui avait donnés.

1276. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Esprit amer et coquet qui distillait douloureusement des vers érotiques ; qui, en politique, passait aisément à l’extrême ; qui combinait les lascivetés de boudoir avec la haine des rois, et insinuait à plaisir un coin de priapée dans le républicanisme, il n’était pas fait pour comprendre le sentiment libéral, sincère et modéré, le sentiment religieux, également sincère et philosophique, le talent simple, élevé, et toute l’âme morale de celui qu’il croyait avoir suffisamment accablé en l’appelant un doctrinaire, et en faisant une pointe digne de Brunnet sur son nom.

1277. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Jomini a également servi comme historien des Guerres de la Révolution à M. 

1278. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

Quinet a donné carrière à ses sympathies de moyen âge, en les relevant et les rachetant par ses vues philosophiques sur l’avenir du monde, sur la guerre dont il voit en Napoléon le dernier grand représentant, et sur la démocratie dont il le considère également comme le héros : « La poésie, dit-il, n’a pas seulement pour but de représenter Napoléon tel qu’il s’est montré aux contemporains.

1279. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

Delavigne, en prenant son sujet plus au sérieux, a réussi également, à sa manière, dans la voie de comédie moyenne qu’il s’est choisie.

1280. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »

Millevoye, en son moindre geste, a la sienne également.

1281. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »

Il trouva en Suisse, dans la maison de Coppet, l’amitié la plus tendre, la religion la plus tolérante et toutes les consolations que les mêmes déceptions donnent aux illusions également trompées.

1282. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Ronsard, malheureusement, ne subordonne pas son érudition à son tempérament : il la préférerait plutôt : tout au moins, il suit indifféremment l’une et l’autre, comme sources également fécondes et légitimes d’inspiration.

1283. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

Bodin malheureusement ne nous appartient pas tout entier : il écrivit en latin cette Méthode pour l’étude de l’histoire où abondent les idées neuves et fécondes, et cet étrange Heptaplomeres inédit jusqu’à nos jours, où avec une force incroyable pour le temps il confronte toutes les religions et les renvoie dos à dos, sans raillerie impertinente, comme expressions diverses de la religion naturelle, seule raisonnable, et comme également dignes de respect et de tolérance.

1284. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »

Et sur les femmes on peut dire tout ce qu’on voudra : tout sera également vrai.

1285. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

J’ai donc pensé qu’elles devraient servir également à la gloire du poëte qu’on traduit, et au progrès de la langue dans laquelle on traduit ; et ce n’est pourtant point là qu’il faut lire un poëte, car les traductions éclairent les défauts et éteignent les beautés ; mais on peut assurer qu’elles perfectionnent le langage.

1286. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120

Pavillon, avait également désapprouvé, dès le principe, l’idée de mettre en corps de communauté les filles destinées à l’éducation de l’enfance.

1287. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225

Ces deux esprits puissants, actifs, Mme du Châtelet et Voltaire, sont chacun à son œuvre ; elle aux sciences et à la philosophie, pour lesquelles elle a vocation et qu’elle aime uniquement ; lui aux sciences aussi, qu’il avait la faiblesse alors de vouloir également embrasser, mais en même temps aux vers, aux épîtres, à l’histoire, enfin à tout ; car son activité ne veut renoncer à rien.

1288. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18

Après quoi le précepteur emmène son élève, et lui montre l’état du ciel qu’ils avaient également observé la veille au soir avant de se coucher ; il lui fait remarquer les différences de position, les changements des constellations et des astres, car chez Rabelais, l’astronome, celui qui avait publié des almanachs, n’est pas moins habile que le médecin, et il ne veut considérer comme étrangère aucune science, aucune connaissance humaine et naturelle.

1289. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Moins de six mois après son mariage, Marie dégoûtée se consolait avec l’Italien David Riccio, homme de trente-deux ans pour lors environ, également propre aux affaires et aux plaisirs, qui la conseillait et la servait comme secrétaire, et qui avait ce talent de musicien si propre à en recouvrir et à en introduire quelque autre auprès des dames.

1290. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Les Gaietés champêtres, par M. Jules Janin. » pp. 23-39

Ceux qui croient que la vérité est une non seulement en morale, mais en religion, en politique, en tout, qui croient posséder cette vérité en eux et la démontrer à tous par des signes clairs et manifestes, voudraient à chaque instant que la littérature ne s’éloignât jamais des lignes exactes qu’ils lui ont tracées ; mais comme il est à chaque époque plus d’une sorte d’esprits vigoureux et considérables (je ne parle ici ni des charlatans ni des imposteurs) qui croient posséder cette vérité unique et absolue, et qui voudraient également l’imposer, comme ces esprits sont en guerre et en opposition les uns avec les autres, il s’ensuit que la littérature, la libre pensée poétique ou studieuse, tirée ainsi en divers sens, serait bien embarrassée dans le choix de sa soumission.

1291. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

Les principes, je les conçois aussi, je les respecte également, à condition qu’ils soient nets et avérés.

1292. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166

Les Mémoires de Franklin sont d’une lecture pleine d’intérêt pour tous ceux qui ont eu les débuts laborieux, qui ont éprouvé de bonne heure les difficultés des choses et le peu de générosité des hommes, qui ne se sont pourtant ni aigris ni posés en misanthropes et en vertueux méconnus, ni gâtés non plus et laissés aller à la corruption intéressée et à l’intrigue, qui se sont également préservés du mal de Jean-Jacques et du vice de Figaro, mais qui, sages, prudents, avisés, partant d’un gain pénible et loyal, mettant avec précaution, et avec hardiesse quand il le faut, un pied devant l’autre, sont devenus, à divers degrés, des membres utiles, honorables, ou même considérables, de la grande association humaine ; pour ceux-là et pour ceux que les mêmes circonstances attendent, ces Mémoires sont d’une observation toujours applicable et d’une vérité qui sera toujours sentie.

1293. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

L’abbé Barthélemy, en introduisant et en faisant parler constamment un personnage du passé, se retranchait la ressource des considérations modernes et vraiment politiques ; mais, eût-il parlé en son propre nom, il se les fût également interdites : elles n’entraient pas dans la nature de son esprit.

1294. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »

Le même mode de vision dont on a donné avec le Bovarysme la formule fera apparaître également chez les héros comiques de tout autre auteur ce que l’on remarque ici de ceux de Molière.

1295. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »

Sans cesse il propose l’oubli des fautes, non comme un précepte commode de bonheur, mais comme une indulgence nécessaire entre frères également coupables et malheureux.

1296. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

La vouloir également belle de tous côtés, c’est une sottise.

1297. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

On voit le saint sur son lit, on le voit de face, le chevet au fond de la toile, présentant la plante des pieds au spectateur, et par conséquent tout en raccourci ; mais la figure entière est si naturelle, si vraie, le raccourci si juste, si bien pris, qu’entre un grand nombre de personnes qui m’ont loué ce tableau je n’en ai pas trouvé une seule qui se soit apperçue de cette position, qui montre sur une surface plane le saint dans toute sa longueur, toutes les parties de son corps également bien dévelopées, la tête et l’expression du visage dans toute sa beauté.

1298. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66

Les sociétés humaines naissent et meurent ; mais leur berceau et leur tombeau sont des objets sacrés, également secrets et inconnus.

1299. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Ils savaient également qu’ils contractaient, par là même, l’obligation de soigner notre longue et pénible enfance ; et c’est de cette double considération que Fénelon faisait dériver la source du pouvoir paternel.

1300. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Les réactions motrices naissantes dessinent en effet quelques-uns des effets possibles de la représentation qui va réapparaître, et non pas cette représentation même ; et comme la même réaction motrice peut suivre bien des souvenirs différents, ce n’est pas un souvenir déterminé qui sera évoqué par un état déterminé du corps, ce sont au contraire bien des souvenirs différents qui seront également possibles, et entre lesquels la conscience aura le choix.

1301. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Il nomme toutes les prieures, il expose en style ecclésiastique leurs caractères tous divers, mais tous également saints ; il marque leur famille, il donne des détails sur la généalogie, il explique les circonstances qui les ont retirées du monde.

1302. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Nous disons : Philinte, le philosophe accommodant, c’est encore Alceste, un Alceste mûri et plus renseigné, qui, après la protestation douloureuse contre le mensonge et l’injustice et contre le mal universel, nous propose en exemple la résignation ironique et la curiosité détachée : si bien que l’âme de Molière est également dans l’un et dans l’autre et qu’ils présentent tour à tour les deux attitudes du poète. […] Les acteurs et les spectateurs y sont également consciencieux, naïfs et sincères. […] Je crois qu’il l’eût supprimée également, par amour de la clarté. […] Et pourtant, sans quitter l’allure lugubre qui lui reste de ce premier et incurable amour, il s’éprend d’un second amour également incurable. — Et le même marquis de Villemer n’hésite pas un instant à payer de toute sa fortune les dettes de son demi-frère le duc d’Aléria. […] Il connaît les hommes et les femmes, et les méprise également.

1303. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Flêchier eût fait parler M. de Montausier dans la prosopopée que j’ai raportée ci-dessus, il auroit fait une prosopopée : au contraire, les figures de mots sont telles que si vous changez les paroles, la figure s’évanouit ; par exemple, lorsque parlant d’une armée navale, je dis qu’elle étoit composée de cent voiles ; c’est une figure de mots dont nous parlerons dans la suite ; voiles est là pour vaisseaux : que si je substitue le mot de vaisseaux à celui de voiles, j’exprime également ma pensée ; mais il n’y a plus de figure. […] Les tropes rendent le discours plus noble : les idées comunes ausquelles nous somes acoutumés, n’excitent point en nous ce sentiment d’admiration et de surprise, qui élève l’ame : en ces ocasions on a recours aux idées accessoires, qui prêtent, pour ainsi dire, des habits plus nobles à ces idées comunes : tous les homes meurent également ; voilà une pensée comune : … etc. […] Il veut cependant que la prose ait de l’harmonie ; mais une harmonie qui lui soit particulière, quoiqu’elle dépende également du nombre des sylabes et de l’arangement des mots. […] En éfet, ces mots n’est que, du premier membre, marquent une négation, ainsi ils ne peuvent pas se construire encore avec un devoir, qui est dans un sens afirmatif au second membre ; autrement il sembleroit que Corneille, contre son intention, eut voulu mépriser également l’amour et l’honeur. […] Chacune de ces idées générales, quoiqu’on en dise, est aussi positive que l’autre, puisqu’elle peut être également le sujet d’une proposition.

1304. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Le Génie pensait féconder également le roman et l’épopée. […] C’est enfin en 1813 également que paraît à Londres l’Allemagne de Mme de Staël, dont l’édition de 1810 avait été détruite sauf deux exemplaires. […] Sainte-Beuve lui a constitué une place — également officielle — de dernier des classiques. […] Également de son entourage vinrent les Pereire, qui restèrent toujours, qui sont encore, comme on dit, des personnalités saint-simoniennes. […] La cour, les salons, les journaux, témoignent également de cette attention donnée aux lettres.

1305. (1910) Rousseau contre Molière

Mais je puis être un homme assez haut placé dans le degré de l’humanité, si je suis sensible aux injustices dont je suis l’objet, à la condition de l’être aussi aux autres, et si je suis également affecté des injustices qui frappent les autres et de celles qui m’atteignent. […] Il promène sur le monde un regard très perçant, très sûr et très tranquille, bien convaincu de la dépravation humaine et également de l’inutilité de tous les efforts qu’on ferait pour la guérir. […] En tous cas, comme cela se passe entre gens que je méprise également, je n’ai point à y prendre parti. » Il est possible que c’ait été là l’idée rapide de Jean-Jacques Rousseau. […] N’a-t-il pas ceux qui caressent également tout le monde, qui promènent leurs civilités à droite et à gauche et courentàtous ceux qu’ils voient avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d’amitié ? […] En les traitant également, ne montrerait-elle pas qu’ils ont les mêmes droits sur elle ?

1306. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Les deux groupes ennemis, d’ailleurs, comprenaient également mal les textes qu’ils se jetaient à la tête. […] Le christianisme qu’il repousse, et la science qu’il prend pour religion ont entre eux ce point de ressemblance, que leur base est également incertaine, en dehors de l’observation. […] Un autre, qui devait également contribuer à isoler Scherer, c’est la préoccupation constante d’un certain nombre de questions qui sont restées indifférentes à l’agnosticisme de ces dernières années. […] Ses mains faiblissent et il sent que bientôt il devra s’abandonner à une perte certaine ; mais il se cramponne toujours et voit que deux souris, l’une noire, l’autre blanche, faisant également le tour du buisson auquel il est suspendu, le rongent par dessous. […] Ainsi il a été amené à se préoccuper essentiellement de ces questions d’histoire, de politique et de politique religieuse, qui, depuis longtemps, n’avaient plus cours dans les lettres, et à les examiner à un point de vue également nouveau : celui de l’avenir de la race, ou du moins de la nation.

1307. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Subissant le joug de la France, puis imposant pour quelques années le sien à l’Allemagne, l’Angleterre était merveilleusement préparée à ce double rôle par la double origine, normande et saxonne, qui la rattache à la fois aux deux pays et la rend également capable, dans le domaine des lettres, d’agir sur l’un et de se modeler sur l’autre sans faire violence à son génie propre. […] Sa pauvre tête, qu’on lui a persuadé contenir l’intelligence divine, accablée d’un si prodigieux fardeau, élargie jusqu’à éclater, n’est plus qu’un chaos sans bornes, où recommence chaque jour, avec un cliquetis de croyances et d’explications également obscures, la bataille sans relâche des écoles et des sectes, dont pas une ne consent à faire trêve et à s’abdiquer dans la connaissance désormais positive de l’Univers-Dieu. […] Au bout d’une ou deux années, les dépenses de Rothsattel s’élèvent désormais bien au-delà de ses revenus, et les résolutions énergiques paraissant nécessaires pour remettre dans son budget l’équilibre détruit, Ehrenthal saisit l’occasion et l’engage dans deux spéculations, également compromettantes pour sa fortune. […] Cette scène, que nous allons citer tout entière, scène de lutte sourde et contenue entre des passions également implacables, est la plus dramatique du livre. […] La Wertherie (Paris, 1791) appartient également à ce genre d’ouvrages où les auteurs ont suivi Goethe pas à pas, ne faisant de changements au texte original que ceux qui étaient indispensables pour transformer une œuvre de génie en une platitude.

1308. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Ce singe de L. est également ici et une quantité d’autres, tous ceux qui étaient à Nice, etc., etc. […] Vous me demandez si je n’hésite pas entre l’amour de l’art et l’amour de la belle nature ; je n’hésite pas : je les aime également, mais la belle nature ne donne des jouissances à peu près complètes que lorsque l’on sait que l’on est soi-même quelque chose, lorsqu’on possède la force de l’art qui est une grande et très grande force. […] Je ne vous le pardonnerais qu’en ma faveur, de même que je trouverais monstrueux si l’on donnait ces monuments à une autre qu’à moi… Ce qui serait également bizarre, mais excusable à mes yeux. […] Écoutez donc : le manque de franchise dans une circonstance solennelle ou dans un rien me répugne également. […] Il ne se trouverait pas une poignée d’hommes méprisant les accusations bêtes qu’on pourra leur jeter au visage et se disant simplement, honnêtement, amoureux de la grandeur de leur pays, et prêts à soutenir les hommes de talent dans quelque tiroir qu’ils soient classés par les amateurs d’étiquettes, prêts également à blâmer ce qui leur semble mauvais quelle qu’en soit la provenance sacrée.

1309. (1883) Le roman naturaliste

Un scrupule de la même nature m’a également empêché d’atténuer, dans cette nouvelle édition, quelques vivacités de plume, inévitables, on le sait, dans l’entraînement de la polémique. […] L’âpreté de son ambition, l’autorité despotique de son attitude et de son geste, la sécheresse de sa parole, la domination d’épouvante qu’il exerce également sur son évêque et sur ses pénitentes, ont bientôt mis toute la ville à ses pieds. […] Nous connaissons également cette vieille femme très riche : elle s’appelait madame Dubuc, et elle fut la première femme jadis de Charles Bovary. […] C’est qu’il a également de l’érudit et de l’antiquaire le mépris du présent et le dédain de l’action. […] Elle prouve, en effet, à notre avis, deux choses, et deux choses également vraies : la justesse de l’effet ; et aussi que Flaubert avait beaucoup étudié Chateaubriand.

1310. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Ceux-ci sont du peuple également, mais ne sont pas de vrais conducteurs du peuple. […] Ils sont désapprouvés également par la science moderne et par le bon sens. […] « Le christianisme a accompli l’initiation générale par la mort volontaire de l’initiateur » et par les mille morts, également volontaires, des martyrs. […] Initiateurs et initiés étaient également dans les desseins de la Providence. […] Il est possible qu’ils aient raison ; mais à prendre le mot rétrograde dans le sens courant, ils sont rétrogrades également, et tous deux à souhait.

1311. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Mais pourquoi eux-mêmes ces talents aimés, ces poètes adoptés, pourquoi les plus fidèles d’entre eux ont-ils également changé et varié avec les saisons ? […] Je me rappelle que, quelques instants avant la séance, M. de Vigny en costume, mais ayant gardé la cravate noire, « par un reste d’habitude militaire », disait-il, rencontra dans la galerie de la Bibliothèque de l’Institut, et au milieu de la foule des académiciens, Spontini, également en grand costume et affublé de tous ses ordres et cordons74 ; il alla à lui les bras ouverts et lui dit d’un air rayonnant : « Spontini, caro amico, décidément l’uniforme est dans la nature. » Ce mot, qui de la part d’un autre eût été une plaisanterie, n’en était pas une pour lui et eût pu s’appliquer à lui-même.

1312. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

VI L’histoire de Laure a été écrite avec l’orgueil de la parenté par l’abbé de Sades, descendant de cette femme angélique ; par un hasard de la destinée, ma famille maternelle remonte également à cette source. […] Le testament également retrouvé d’Audibert de Noves, qui mourut jeune comme sa fille, parle de Laure, sa fille aînée, à laquelle il lègue 6 000 liv. tournois pour sa dot.

1313. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

On pourrait faire un ouvrage également curieux et instructif sur la manière dont ce grand prince présida aux études de ses enfants et les dirigea. […] Le droit de requête et de pétition des hommes de toutes conditions y est également sans autres limites qu’une respectueuse convenance.

1314. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Ces trois personnes de rangs si différents, mais également exilées dans la patrie des arts, associaient leurs talents comme leurs cœurs. […] On voit dans ses lettres, à cette époque, qu’il tremble également de l’achever ou de le laisser imparfait.

1315. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

« Quant à l’épilogue que j’avais également projeté, je puis aussi vous le faire connaître. […] Nous avons vu un autre grand écrivain politique, comblé de dons et d’honneurs par les princes de la maison de Bourbon, remplir également le monde de ses plaintes mal fondées contre leur prétendue ingratitude.

1316. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

Continuons. » Le professeur nous lut alors, sans l’interrompre, tout le premier chant ; on y voit avec plus de charme que de clarté comment Charlemagne, à la tête de l’armée d’Occident, attendait au pied des Pyrénées l’armée des Sarrasins commandée par Agramant ; comment le paladin Roland, neveu de Charlemagne et revenant des Indes avec Angélique, reine du Cathay, dont il était amoureux jusqu’au délire, arriva au camp de Charlemagne pour lui prêter son invincible épée ; comment Charlemagne, craignant que la passion de Roland pour Angélique ne lui fît oublier ses devoirs de chevalier et de chrétien, lui enleva Angélique, dont Renaud de Montauban, son autre neveu, était également épris ; comment Angélique fut confiée par Charlemagne au vieux duc de Bavière, afin de la donner comme prix de la valeur à celui de ses deux neveux qui aurait combattu avec le plus d’héroïsme ; comment les chrétiens sont défaits par les Sarrasins ; comment Angélique s’évade pendant la bataille à travers la forêt ; comment elle y aperçoit Renaud courant à pied après son cheval Bayard, qui s’était échappé ; comment Angélique, qui a Renaud en aversion alors, s’éloigne de lui à toute bride ; comment, arrivée au bord d’une rivière, elle est aperçue par le chevalier sarrasin Ferragus qui a laissé tomber son casque au fond de l’eau en buvant au courant du fleuve ; comment Ferragus, enflammé à l’instant par la merveilleuse beauté d’Angélique, tire l’épée pour la défendre contre Renaud ; comment Angélique profite de leur combat pour échapper à l’un et à l’autre ; comment Renaud et Ferragus, s’apercevant trop tard de sa fuite, montent sur le même cheval pour la poursuivre, l’un en selle, l’autre en croupe ; comment ils se séparent à un carrefour de la forêt pour chercher chacun de leur côté la trace d’Angélique ; comment Renaud retrouve son bon cheval ; comment Angélique, après une course effrénée de trois jours, descend de cheval dans une clairière obscure de la forêt. Ici le poète se complaît à décrire une des scènes pastorales de cette nature dont les imaginations poétiques sont le miroir complaisant, et qui rafraîchissent également le lecteur.

1317. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Désirer l’union d’un peuple en une seule famille, l’union des nations en un seul peuple, faire de l’État un père et de tous les citoyens des enfants entre lesquels sa main partage également les fruits du travail commun, tout cela met en paix l’utopiste sur ce qu’il a négligé de faire pour répandre un peu de bonheur autour de lui. […] le paganisme et le christianisme sont d’accord : à savoir, un être également capable de mal et de bien, et libre de choisir.

1318. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Il est également faux de dire que l’homme a créé avec réflexion et délibération le langage, la religion, la morale, et de dire que ces attributs divins de sa nature lui ont été révélés. […] Cela rappelle Mme Dacier s’extasiant sur tel passage d’Homère parce qu’il peut fournir cinq à six sens, tous également beaux.

1319. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

C’est ce qu’oublient également les idéalistes, préoccupés des formes préétablies dans l’intelligence, et que l’intelligence, selon eux, imposerait ensuite à la nature. […] Si à chaque instant, dans l’univers, tout était phénomène nouveau ou ensemble nouveau de phénomènes sans que rien ne durât, si, à l’instant présent, tout était à la fois produit et anéanti, pour laisser place dans l’instant suivant à une apparition également instantanée, comme un éclair infiniment petit par la durée et infiniment grand par l’étendue, il faudrait supposer que le monde à chaque instant meurt et renaît.

1320. (1909) De la poésie scientifique

L’on se rend compte alors, que, dénué d’idée directrice le concrétant en concepts philosophiques et sociaux, le « Symbolisme », de par son essence toute émotive, se soit scindé en autant de modes, mais tous également inaptes aux généralisations, que lui imposaient de vibrants tempéraments. […] D’ailleurs, en 1887 même, quand paraît ma revue, Ecrits pour l’Art (janvier 1887), qui pendant six mois  l’idée de Symbole, de Mallarmé, n’étant point encore représentative d’Ecole  soutiennent également l’art de Mallarmé : de Régnier et Viélé-Griffin, « Symbolistes » de demain au Mercure de France, ne connaissent que cet art Mallarméen, et la théorie instrumentale, « cette association harmonique du vers que réalise M. 

1321. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

Il s’agit d’un Noël composé par Lacenaire condamné à mort, à l’occasion d’un dîner qu’il lui fut accordé de faire avec son camarade également condamné.  […] La véritable critique et la véritable œuvre littéraire doivent également rechercher le sérieux et l’impersonnel.

1322. (1926) L’esprit contre la raison

Or, on est bien au cœur du débat idéologique et littéraire, Crevel faisant à la fois son entrée sur plusieurs scènes : celle du manifeste surréaliste, où l’ont précédé Breton (octobre 1924) et Aragon (Une vague de rêves dans la revue Commerce date également d’octobre 1924) ; celle du débat qui s’aigrit entre NRF et surréalisme après un temps de coexistence pacifique puis de paix armée ; celle de l’engagement politique enfin. […] Crevel a fait un compte-rendu très enthousiaste de ce texte citant également ces deux versets, dans Philosophies, n° 5, en 1925.

1323. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

car chez Luther, le sycophante et le menteur ont également dégradé l’homme de cœur et l’homme de génie. […] Mais, également réussis tous les deux, le Calvin devra étonner davantage.

1324. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272

Il parlait également d’un volontaire français, d’un autre joli phénomène chevaleresque, le comte Roger de Damas, de qui il disait : François Ier, le Grand Condé et le maréchal de Saxe auraient voulu avoir un fils comme lui.

1325. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

. — Je regrette également pour elle qu’elle ait écrit, bien avant la Régence, certaine lettre à l’électrice de Hanovre, et je me passerais très bien aussi de la réponse de cette dernière : ce sont tout simplement des grossièretés dignes du mardi gras.

1326. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

Froissart est également loin de ces ardeurs et de ces colères en sens opposé.

1327. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Daru est entré dans plus de détails, et qui sont également authentiques et confirmés ; car, lorsque la première édition de l’Histoire de Venise eut paru, lord Holland offrit à l’auteur d’en faire parvenir un exemplaire au Captif de Sainte-Hélène, et les observations qui furent faites revinrent par le même canal à M. 

1328. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

On dit qu’il est toujours également facile, faible, rempli de puérilités, trop attaché à la table, trop renfermé.

1329. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

., se trouvent toujours, ne semblent pas indiquer qu’en créant les animaux l’Être suprême n’a voulu employer qu’une idée, et la varier en même temps de toutes les manières possibles, afin que l’homme pût admirer également et la magnificence de l’exécution et la simplicité du dessein.

1330. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

Léon Feugère a également rencontré d’Aubigné dans ses consciencieux travaux sur les prosateurs du xvie  siècle, et s’est arrêté devant lui avec complaisance.

1331. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

Duveyrier portant la parole pour les électeurs se félicitait également en leur nom de recevoir les anges de paix que l’Assemblée leur envoyait.

1332. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426

Plus tard, à Venise, il ne se contentait pas des bateliers et des pécheurs de la cité, il allait également en chercher de plus primitifs et de mieux conservés à Chioggia et à Palestrina.

1333. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

Poirson, discutant le témoignage de Louvet, a également exprimé des doutes (voir Revue des sociétés savantes des département, 1859 ; deuxième série, tome I, page 568.)

1334. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Et il touche un coin de défaut de la comtesse, qui nous est également attesté par les contemporains : si elle était capable d’affaires et de dévouement utile, elle l’était aussi de rancunes et d’intrigues ; elle en voulait à ceux des serviteurs de Henri qu’elle jugeait opposés à elle et à son influence, à Castille, à d’Aubigné : Faites, pour Dieu !

1335. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387

Louis XIV, s’adressant à son Parlement, n’était pas tendre, et le réduisait strictement à l’obéissance : Henri IV est un roi plus parlant et moins majestueux, mais il mène également son monde et le fait obéir.

1336. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421

Cousin n’aime ni La Rochefoucauld, ni Hamilton (car il se prononce également et avec plus de vivacité encore contre ce dernier).

1337. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

Pellisson qui, depuis qu’il s’était converti, avait beaucoup de zèle, et qui de plus avait titre et qualité spéciale d’économe de Cluny, engagea un jour Santeul à mieux employer son talent, et à faire des chants religieux, des hymnes qui lui seraient une occupation également lucrative et plus décente, plus digne d’un religieux : « Laissez là, lui disait-il, tous ces artifices menteurs des muses et d’Apollon ; c’est assez donner à Phébus et aux muses ; ces sortes de jeux ne siéent qu’à la jeunesse, et, pour n’être que des jeux, on y trouve aussi quelque gloire.

1338. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

Il se compare à Clément Marot, poète et valet de chambre également, et qui s’est mal trouvé en Cour des accusations et calomnies de ses ennemis ; mais Sénecé n’a pas d’ennemis, il n’a pas été calomnié ; à lui, il ne lui est arrivé qu’un accident bien simple : une mort de reine l’a dégagé d’une domesticité honorifique, d’une chaîne dorée ; il est retombé dans son ordre et dans sa classe : c’est assez pour son malheur, pour son incurable ennui, car le bonheur le plus souvent dépend pour nous de ce premier cadre idéal dans lequel l’imagination, dès la tendre jeunesse, s’est accoutumée à placer et à découper la perspective flatteuse de la vie.

1339. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Il aimait également ses frères ; mais ici le roi se faisait sentir davantage.

1340. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431

Pendant ce temps-là, on agissait également auprès du maréchal de Richelieu, alors général de l’armée française en Saxe, et, sans rien obtenir quant à l’ensemble des affaires, on parvenait personnellement, par des moyens indirects, à le ralentir.

1341. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Madame Bovary par M. Gustave Flaubert. » pp. 346-363

Autre particularité également remarquable !

1342. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Une fois placé sur ce terrain, il n’y avait pas de raison pour ne pas s’en prendre également à Henri IV et à La Fontaine.

1343. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Le public ne serait pas surpris, et l’Académie, tout en étant guidée, n’aurait pas la main forcée par une de ces interventions subites et capricieuses, qui ne plaît pas toujours également (croyez-le bien) à tous ceux qui la favorisent.

1344. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Doué d’une harmonie pleine et d’un vaste pinceau, en possession d’une sorte de sérénité et d’impassibilité native ou acquise, désoccupé ou guéri de passions pour lui-même, il voyage à travers le monde de l’histoire et les diverses contrées, il revêt indifféremment et presque également bien les formes les plus diverses ; il exprime avec vigueur et relief les manifestations les plus variées de l’histoire, de la nature et de la vie.

1345. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Chateaubriand, dans une visite qu’il fit à Coppet en 1805, avait été également frappé de cette idée exaltée de malheur, qui lui parut disproportionnée et en contradiction avec la beauté du séjour : « Elle se regardait comme la plus malheureuse des femmes dans un exil dont j’aurais été ravi. » Mais la souffrance est là où on la ressent.

1346. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

L’effet général, pourtant, qu’à la réflexion je tire de cette lecture, la dernière impression qui pour moi subsiste et surnage à l’égard du prince si travaillé au dedans, si distrait par ses maux corporels, qui a dû prendre si souvent sur lui, et qui a su faire si constamment, si également, si noblement son personnage public, c’est, — toutes misères tant royales qu’humaines mises en compte, — c’est encore le respect.

1347. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

Je sais que des amis d’un esprit très-distingué lui ont dit le contraire et lui ont précisément reconnu, en tout ceci, le don et le génie de l’intuition ; mais je ne comprends pas bien à quoi ce mot s’applique, là où toute vérification et tout contrôle sont à jamais impossibles, et je ne puis parler que selon les vraisemblances et d’après mes impressions, d’après celles également de bien des esprits ayant même mesure que moi et même niveau.

1348. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

J’ai assez dit les crimes et les excès : qu’on me laisse revenir à mon aise et reposer un peu mon regard sur ces nobles et graves figures qui apparaissent dans leur lointain, avec quelques autres également respectables, comme les bons génies si peu écoutés de la Restauration.

1349. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Il est bien, en effet, un poète de transition et de l’époque intermédiaire, en ce sens qu’il unit en lui plus d’un ton de l’ancienne école et déjà de la nouvelle : tantôt, dans ses épîtres familières, il rappelle le bon Ducis, également touchant et familier ; tantôt, dans ses petites odes gracieuses, il semble se rattacher et donner la main à Fontanes finissant ; tantôt, dans ses stances méditatives ou ses effusions patriotiques, on dirait qu’il ne fait que côtoyer et doubler Lamartine qui prélude, ou Casimir Delavigne qui commence : tous ces accents divers, ces notes de plus d’un genre se rencontrent tour à tour et naturellement, sans disparate, dans les vers de M. 

1350. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Lamennais, le fougueux, le personnel, l’obstiné, celui qui croyait que la volonté de l’individu suffît à tout, ne pouvait s’empêcher à certain jour d’écrire : « Plus je vais, plus je m’émerveille de voir à quel point les opinions qui ont en nous les plus profondes racines dépendent du temps où nous avons vécu, de la société où nous sommes nés, et de mille circonstances également passagères.

1351. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

Il ne peut y avoir eu un tel quiproquo dans l’établissement du christianisme, et je dirai également, du catholicisme, sa forme unique, sa forme organique et manifeste avant et durant tout le Moyen-Age et encore depuis, sans faire injure à la Providence elle-même qui aurait tendu là un singulier piège et préparé un leurre magnifique à l’esprit humain, à la piété confiante des fidèles.

1352. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Léopold Delisle pour l’état des terres et le rapport des classes en Normandie ; il aurait pu citer également, en portant son regard à l’autre extrémité du royaume et vers le Midi, M. 

1353. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

Du haut plateau de l’Asie sont venues successivement et par essaims des races, des branches de races qui ont fondé dans les plaines et les vallées propices les premiers grands empires, ou qui les ont détruits pour en élever d’autres également passagers et périssables.

1354. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

L’impartialité nous oblige à dire que tous les conseils de Marie-Thérèse à sa fille n’étaient pas également bons ; nous distinguerons entre ceux qu’elle lui donnait sur son métier de reine, conseils sages, utiles, excellents à suivre en tout point, et ceux que la politique particulière de l’Autriche lui dictait : ces derniers conseils, soupçonnés du public, étaient parfois périlleux pour Marie-Antoinette, tendaient à la rendre impopulaire et à justifier le reproche qu’on lui faisait généralement, de sacrifier l’intérêt de la France à celui de l’Autriche.

1355. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Une femme célèbre, déterminée à lutter avec le vainqueur d’Italie, l’interpella au milieu d’un grand cercle, lui demandant quelle était, à ses yeux, la première femme du monde, morte ou vivante : « Celle qui a fait le plus d’enfants », lui répondit-il en souriant. » C’est là le lieu de ce fameux mot en réponse à Mme de Staël, et qui a tant couru : elle voyait également pour la première fois le général Bonaparte, elle essayait d’emblée sur lui la fascination de son éloquence.

1356. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »

M. de Lamartine, par un procédé tout inverse, à force de lui donner raison d’avance et de lui faire beau jeu, lui ôte également toute prise et l’annule.

1357. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Or j’ai soigneusement recherché dans ses œuvres les traces de ces premières et profondes souffrances ; je n’y ai trouvé d’abord que dix vers datés également de Londres, et du même temps que le morceau de prose ; puis, en regardant de plus près, l’idylle intitulée Liberté m’est revenue à la pensée, et j’ai compris que ce berger aux noirs cheveux épars, à l’œil farouche sous d’épais sourcils, qui traîne après lui, dans les âpres sentiers et aux bords des torrents pierreux, ses brebis maigres et affamées ; qui brise sa flûte, abhorre les chants, les danses et les sacrifices ; qui repousse la plainte du blond chevrier et maudit toute consolation, parce qu’il est esclave ; j’ai compris que ce berger-là n’était autre que la poétique et idéale personnification du souvenir de Londres, et de l’espèce de servitude qu’y avait subie André ; et je me suis demandé alors, tout en admirant du profond de mon cœur cette idylle énergique et sublime, s’il n’eût pas encore mieux valu que le poète se fût mis franchement en scène ; qu’il eût osé en vers ce qui ne l’avait pas effrayé dans sa prose naïve ; qu’il se fût montré à nous dans cette taverne enfumée, entouré de mangeurs et d’indifférents, accoudé sur sa table, et rêvant, — rêvant à la patrie absente, aux parents, aux amis, aux amantes, à ce qu’il y a de plus jeune et de plus frais dans les sentiments humains ; rêvant aux maux de la solitude, à l’aigreur qu’elle engendre, à l’abattement où elle nous prosterne, à toute cette haute métaphysique de la souffrance ; — pourquoi non ? 

1358. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

Dans les deux cas, l’inexpérience est la même ; aussi le résultat est-il également inexact et ridicule ».

1359. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442

Ce que j’ai dit pour les femmes peut s’appliquer presque également aux hommes qui jouent un rôle éclatant.

1360. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Cette place que nous assignons à la morale, au-dessus du calcul, convient également à la morale publique et à la morale individuelle.

1361. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

Dorénavant, le couple dont le nom est le premier terme comprend, comme second terme, un cortège immense d’autres mots et, par suite, une série aussi grande de tendances distinctes, lesquelles correspondent à des caractères généraux également distincts, et laissent place à côté d’elles pour une infinité de tendances nouvelles que l’expérience pourra provoquer. — Telle est la vertu de la substitution établie par les couples.

1362. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Mais il fit cet étrange Cymbalum mundi, la première œuvre française qui manifeste, entre les deux théologies également intolérantes, l’existence d’un tiers parti de libres philosophes.

1363. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Le public, surchauffé, fiévreux, débordait d’enthousiasme, applaudissait également à leur entrée dans la salle le bailli de Suffren et Mme Dugazon578.

1364. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

Et après le père, ce fut la femme : Mirabeau plaida lui-même contre sa femme devant le Parlement d’Aix (1782) ; il ne put empêcher la séparation d’être prononcée ; et il ne resta de ce procès tapageur que les imputations également diffamatoires des deux parties.

1365. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Laurent Tailhade s’extasie également sur ce miraculeux don de parole : Jamais causeur plus exquis, plus varié, plus fécond en trouvailles.

1366. (1890) L’avenir de la science « XVI »

Certains linguistes supposent qu’à l’origine il y avait une seule langue sémitique, dont tous les dialectes sont dérivés par altération ; d’autres supposent tous les dialectes également primitifs.

1367. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »

C’est celle qui procède subjectivement ; elle ne recherche point ce qu’est le beau ; aux définitions déjà données, elle n’essaie pas d’en ajouter une nouvelle, également quoique autrement insuffisante : elle se borne à l’étude des phénomènes internes, c’est-à-dire des effets que le beau produit sur nous.

1368. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

Les plus jolis vers qu’il ait adressés à son ami Chaulieu ont pour sujet la paresse également.

1369. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265

Un autre trait que l’on doit également à Brienne, et que Shakespeare n’aurait pas omis dans une Mort de Mazarin, est d’une grande énergie et d’une effrayante vérité.

1370. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Elle inventa également pour eux toute une série d’exercices gymnastiques alors inconnus : les exercices des poulies, des hottes, les lits de bois, les souliers de plomb ; elle put se féliciter plus tard à bon droit d’avoir appris à son principal élève « à se servir seul, à mépriser toute espèce de mollesse, à coucher habituellement sur un lit de bois, recouvert d’une simple natte de sparterie ; à braver le soleil, la pluie et le froid ; à s’accoutumer à la fatigue, en faisant journellement de violents exercices et quatre ou cinq lieues avec des semelles de plomb ».

1371. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

De la grande ère de 89 il garda toujours, en l’épurant de plus en plus à la flamme du sanctuaire intérieur, la passion active du bien, la soif du bonheur des hommes, de l’émancipation et de l’amélioration de ses semblables : il était et il resta en ce sens-là l’un des enfants de cette grande génération, et ce souffle qui, en se répandant alors sur les âmes, y rencontra tant de mélange et y enfanta les tempêtes, ne cessa de l’animer doucement, également, avec élévation et persévérance, jusqu’à ce que, dans les dernières années, il ne fût plus distinct en lui du zèle tout chrétien.

1372. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

On y voit Patru partagé alors entre la volupté et la gloire, s’occupant du choix d’un genre de vie et du problème de la destinée, travaillé d’agitations, de nobles inquiétudes, de ces « divines maladies » qui sont également inconnues aux courtisans et au peuple ; plein surtout d’un beau feu pour l’éloquence, se met tant aux champs dès qu’on n’en parle pas à son gré, critique déjà en ce point, très docile sur tout le reste.

1373. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Henri bientôt dépassa pourtant la mesure dans ses licences, et elle de son côté également ; ils n’étaient pas en reste l’un à l’égard de l’autre.

1374. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Obéissant à une vocation instinctive et dont le premier éveil s’était fait sentir à lui dès l’âge de dix ans, il commença, dans la même ville également, son cours de théologie.

1375. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Quand on vous parle du littérateur de l’Empire dans sa perfection et dans sa justesse, ne pensez ni à Fontanes qui date de plus loin, ni à Andrieux qui a également ses racines au-delà, ni à Lemercier déjà célèbre sous le Directoire, ni à Delille qui a débuté avec éclat sous Louis XV : pensez à M. 

1376. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

Il donnait, en causant, l’envie d’appliquer ses idées, mais il ne donnait pas également à ceux qui l’écoutaient (aux Condorcet, par exemple, et aux Chamfort) son tempérament, sa discrétion dans le détail, et sa prudence27.

1377. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique, avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc Oui, je viens dans son temple et dont l’autre Oui, je viens dans son temple                         adorer l’Éternel serait également blanc, si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique.

1378. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

Masque qui reprenait sa figure parce qu’il avait le désespoir de l’illusion… Non, je n’ai jamais vu d’opposition plus vive qu’entre ces deux critiques et ces deux professeurs du xixe  siècle, contrastant en tout, — excepté en convictions fortes et en autorité morale qu’ils n’avaient pas plus l’un que l’autre, ce qui les frappe également tous deux de néant et leur enlève, du coup et pour jamais, toute grande influence sur les hommes !

1379. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Le problème de la destinée humaine pèse autant sur le front de l’un que sur le front de l’autre, et fut la grande douleur, la grande anxiété de tous les deux… Inquiets, sceptiques, désespérés, trouvant, à juste titre, que l’incompréhensible est au bout de toutes les questions qui font l’esprit humain et l’Univers, altérés de la soif furieuse de la certitude, et n’ayant pour l’étancher que les eaux troubles du doute, qui faisaient mal au cœur à leurs fiers esprits dégoûtés, tous les deux ressentirent également cette douleur, la plus élevée des douleurs de la vie : le mal de l’esprit, pire que toutes les souffrances de la sensibilité !

1380. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Ce sont des âmes étonnées d’être prises dans des corps. » Ne pourrait-on pas dire que ce « mal mystérieux fait chanceler » également le préraphaélisme tout entier ?‌

1381. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Il y eut ensuite des difficultés diplomatiques ; Démétrius voulait que les souverains et leurs ambassadeurs lui donnassent le titre de César ; on ne voulait l’appeler que grand-duc, et on lui opposait force petites chicanes de cérémonial qui, en définitive, l’amoindrissaient également vis-à-vis de ses sujets et des étrangers. […] Nous avons longtemps hésité : le Chœur des vagues, les Alcyons, le Cabin Boy, le Fond de l’Océan, le Mousse, et dix autres pièces, nous semblaient également dignes de passer sous les yeux de nos lecteurs et de les dédommager de notre prose. […] À trente ans de distance, ces pages auront eu deux actualités bien diverses et également frappantes. […] Ces deux excès, également conformes au secret penchant de la nature humaine, suivant qu’elle apporte aux lendemains de la lutte plus d’amertume ou plus de lassitude, je voudrais les éviter aujourd’hui en parlant de M.  […] C’est le propre de l’excès en toutes choses, d’être également funeste, et par lui-même, et par l’excès contraire qu’il amène ou qu’il confine en quelque point ; et c’est probablement pour les hérésies et les erreurs théurgiques, mystiques, théosophiques et philosophiques, qu’a été fait le vieil adage « les extrêmes se touchent ».

1382. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Il me plaît, lui, par tout ce que j’ai de bon dans l’âme ; mais vous, vous me plaisez également par ce que j’ai de bon et par ce que j’ai de mauvais. […] Il courut alors contre lui nombre de chansons pareilles, également plates, et qui n’avaient que le refrain. […] Retenez bien qu’entre des actions également défendues par les lois divines et humaines, il en est de naturelles, comme il en est qui ne sont pas naturelles, et si vous voulez que je vous donne un exemple qui vous apprenne à les discerner, Chénier, écoutez-moi : … Il est naturel pour un fils de fondre le poignard à la main sur le bourreau de son père ; mais il ne l’est pas pour un frère de laisser son frère périr sur un échafaud, quand il n’avait, pour le sauver, qu’à le vouloir.

1383. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

J’obéissais aux nobles, qui eux-mêmes obéissaient au roi, et qui tenaient également leur puissance de leurs pères, mais, comme le roi, se soumettaient, dans la morale et la religion, à l’Église. […] N’est-il pas vrai que c’est également un joli et moral axiome, dans le sens où on l’entend communément, que celui-ci : Il faut une religion aux femmes. […] C’est que le Christ sait que cet amour même, qui l’a perdue, doit tôt ou tard la sauver ; que l’amour est sa loi ; que c’est la lumière qu’elle a reçue primitivement du Créateur ; qu’elle a raison de suivre cette lumière ; qu’elle n’a pas encore la vraie lumière, mais qu’elle a pourtant la lumière, et qu’ainsi, si elle est condamnable dans l’idéal et par l’idéal, elle est également pardonnable de droit, et par conséquent absoute, par la loi même de cet idéal, puisque, encore une fois, c’est l’amour qui tôt ou tard doit la sauver : « Parce que tu as beaucoup aimé, tes péchés te seront remis. » La société aujourd’hui a-t-elle, en pareil cas, un droit quelconque de condamner ?

1384. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Molière est Gaulois ; c’est le secret de sa popularité : Gaulois de race, qui va droit et d’instinct aux sources, un peu dédaignées par ses contemporains, de l’antique malice et de la gaberie traditionnelle ; Gaulois de tempérament, qui n’aime pas à perdre terre, également éloigne du romanesque, en dépit de Mélicerte, et de l’héroïque, en dépit de Don Garde de Navarre, somme toute ne s’élevant jamais au-dessus d’un certain niveau moral ; Gaulois d’allure, qui ne s’effarouche ni d’une parole franche ou même crue, ni d’un geste hardi, pour ne pas dire libertin ; — je parle de l’œuvre et non de l’homme, puisque ce grand moqueur vécut triste et mourut hypocondriaque. […] En effet, Molière n’a pas également bien inspiré tous ceux qu’à tentés son histoire ; et puis, cette histoire elle-même a son histoire. […] Il faut alors chercher d’autres raisons de cette hostilité persistante, et des raisons qui soient dignes également de Corneille et de Racine. […] On n’a pas impunément reçu de la nature tant de dons prodigieux : la plus rare et la plus rapide faculté d’assimilation qui fût peut-être jamais, l’intelligence la plus ouverte et la plus curieuse, la plus brillante imagination, la sensibilité la moins profonde, il est vrai, mais la plus irritable et la plus prompte, l’esprit le plus étincelant, le goût le plus difficile et le plus exquis, la plume enfin la plus souple, également facile, également agile dans le vers et dans la prose. […] L’un et l’autre, ils ont été le plus grand nom de leur temps et la voix la plus écoutée ; l’un et l’autre, ils ont parlé comme personne cette langue lumineuse du bon sens, également éloignée de la singularité anglaise et de la profondeur germanique ; l’un et l’autre, ils se sont moins souciés de l’art que de l’action, de charmer que de persuader ou de convaincre, et de gagner des esprits à leur cause ; l’un et l’autre enfin, partout où de leur temps quelque controverse s’est émue, quelque conflit élevé, quelque grande bataille engagée, comme si le sort du combat n’eût dépendu que de leur présence, ils sont venus, et ils ont vaincu.

1385. (1932) Le clavecin de Diderot

Mais Courtot ajoute également que « si Crevel ne vous communique pas sa fièvre, c’est que vous êtes définitivement vacciné contre la révolte ». […] D’une pierre, deux coups : les bords du Léman sont également chers à Mme de Noailles qui écrivit, à Amphion, ses premiers vers et à M.  […] À l’un comme à l’autre, on pourrait également reprocher ce dont Breton faisait justement grief à Barrès lors du procès que lui intenta Littérature : User d’un charme, d’une séduction où et quand charme et séduction ne devraient s’exercer. […] Hegel ne semblait-il point prévoir ces merveilleux moyens d’investigations et leur résultat qui est le merveilleux lui-même, quand il énonçait : Le vrai est le délire bachique, dans lequel il n’y a aucun des composants qui ne soit ivre et puisque chacun de ces composants, en se mettant à l’écart des autres, se dissout immédiatement — ce délire est également simple et transparent.

1386. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Il nous semble alors que, si celle-ci affirmait une réalité objective, celle-là doit affirmer une non-réalité également objective et, pour ainsi dire, également réelle. […] Comme, d’autre part, le néant paraît se poser lui-même et que, ces deux extrémités étant données, l’intervalle entre elles l’est également, il s’ensuit que tous les degrés descendants de l’être, depuis la perfection divine jusqu’au « rien absolu », se réaliseront, pour ainsi dire, automatiquement dès qu’on aura posé Dieu. […] Si donc la connaissance usuelle, en raison du mécanisme cinématographique auquel elle s’assujettit, renonce à suivre le devenir dans ce qu’il a de mouvant, la science de la matière y renonce également.

1387. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Mais le poème et le voyage sont également inanimés, c’est-à-dire également infidèles au titre qu’ils portent. […] Car s’il est vrai que Hume et Berkeley, en partant de la doctrine de Locke, sont arrivés, l’un à douter des relations légitimes de cause et d’effet, l’autre à nier l’existence de la matière, il est également vrai que la philosophie française du xviiie  siècle n’a souscrit ni au doute de Hume, ni à la négation de Berkeley. […] Si donc toutes les formes de la poésie dramatique consacrées par l’histoire sont également légitimes, à quelles conditions s’accomplira la réforme du théâtre moderne ? […] Les personnages, le chœur et la fable de la tragédie antique nous frappent également par leur simplicité. […] Les personnages, la fable et le dialogue du drame futur, quel qu’il soit, seront également soumis à la vérité humaine.

1388. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Il est également certain, si l’on tient à comparer Meilhac, que Dumas et Augier eurent plus de force et, si vous le voulez, plus de pensée. […] Mais la comédie de Marivaux, et celle de Musset, sont également fort loin de contenir tout l’univers moral. […] Les amours de la Vie de Bohème ont également de quoi les séduire. […] Jalouse fait également songer aux jolies comédies qu’écrivaient, au siècle dernier, les Dufresny, les Boissy et les Fagan. […] Mère, filles, gendre et fiancé, tout en parlant avec vérité, ne se distinguent presque pas entre eux, n’ont d’autre caractère que d’être également cupides et également inconscients de leur ignominie.

1389. (1903) La pensée et le mouvant

Nous croyons qu’elles sont, ou qu’elles peuvent devenir, également précises et certaines. […] Il lui appartiendrait de montrer que la faculté de critiquer, ainsi entendue, est un parti pris d’ignorer, et que la seule critique acceptable serait une nouvelle étude, plus approfondie mais également directe, de la chose même. […] C’était, pour nous, une vision brillante et évanouissante, perdue dans la foule de ces visions également brillantes, également évanouissantes, qui se recouvrent dans notre expérience usuelle comme des « dissolving views » et qui constituent, par leur interférence réciproque, la vision pâle et décolorée que nous avons habituellement des choses. […] Et il a beau prendre du temps, il est indivisible : si la mélodie s’arrêtait plus tôt, ce ne serait plus la même masse sonore ; c’en serait une autre, également indivisible. […] Mais la métaphysique y a travaillé également.

1390. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

Il était suivi du valet de chambre monté sur une haquenée anglaise, lequel portait sur lui la casaque de son maître, casaque de velours orangé à clinquant d’argent, et, en la main droite, des tronçons d’épées, de pistolets et armes diverses, et des lambeaux de panaches, de son maître également, le tout lié en faisceau et formant trophée : Après cela, disent les secrétaires s’adressant à Rosny, vous veniez dans votre brancard (brancard fait à la hâte de branches d’arbres, surmonté de cercles de tonneaux), couvert d’un linceul seulement ; mais par-dessus, pour parade des plus magnifiques, vos gens avaient fait étendre les quatre casaques de vos prisonniers, qui étaient de velours ras noir, toutes parsemées de croix de Lorraine sans nombre en broderie d’argent ; sur le haut d’icelles les quatre casques de vos prisonniers avec leurs grands panaches blancs et noirs, tout brisés et dépenaillés de coups ; et contre les côtés des cercles étaient pendus leurs épées et pistolets, aucuns brisés et fracassés ; après lequel brancard marchaient vos trois prisonniers, montés sur des bidets, dont l’un, à savoir le sieur d’Aufreville, était fort blessé, lesquels discouraient entre eux de leurs fortunes… Après les prisonniers venaient le surplus des domestiques, puis la compagnie des gens d’armes et les deux compagnies d’arquebusiers, ou du moins ce qui en restait, non sans plus d’un brancard encore pour les blessés, et sans bien des têtes bandées ou des bras en écharpe : toute une ambulance victorieuse.

1391. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Il a peint en quelques pages légères et d’une touche inimitable ces promenades, ces cavalcades matinales et familières, où la reine Marie-Antoinette ravissait et effleurait les cœurs, et ne cessait de mériter les respects : il nous a rendu cette reine aimable et calomniée sous ses vraies couleurs, comme il fera également de tous les illustres souverains qu’il a connus, de l’impératrice Catherine, de Frédéric le Grand, de Joseph II, de Gustave III.

1392. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

Était-ce parce que La Fare semblait contrecarrer le ministre en s’attachant à la marquise de Rochefort72, dont Louvois était également amoureux ?

1393. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

En 1656, c’est-à-dire dix ans avant que Boileau publiât ses premières satires, et trois ans avant Les Précieuses ridicules de Molière, on était dans la pleine littérature des Scudéry, des Sarasin, des Pellisson, Scarron, Chapelain, Gilles Boileau, Ménage, et de tous ces beaux esprits dont le goût n’était pas également sain et pur.

1394. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177

Littérairement, son goût était sain et sûr : Elle est si bon critique, non par théorie, mais par nature, disait Cowper, et elle a un sentiment si net de ce qui est bon ou mauvais dans une composition, que lorsque dans le doute je lui soumets (ce qu’en pareil cas je ne manque jamais de faire) deux sortes d’expression qui semblent avoir également droit à ma préférence, elle se décide, sans que je l’aie jamais vue se tromper, pour la plus droite et la meilleure.

1395. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

Il remplit admirablement bien tous les devoirs de la dignité pastorale. » Un peu plus loin, et sans qu’on ait songé au contraste, l’abbé de Caumartin nous est rendu dans sa grâce parfaite et son amabilité : « L’abbé de Caumartin est également versé dans la scholastique et dans la positive.

1396. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

[NdA] Cette espèce de rétrécissement de vue a été également remarquée par Saint-Simon, et c’est en quoi le garde des sceaux d’Argenson, qui eut le génie administratif et l’exécution, n’était pourtant pas de la première volée comme homme d’État.

1397. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

À côté des ministres pervers et corrompusai, dont elle eut à souffrir, elle peint également ses parents, qu'elle se pique de vénérer, le roi son père, la reine sa mère, quelques-unes de ses sœurs, le roi son frère qu’elle aime tendrement, et dont, à certains endroits elle parle avec beaucoup d’aigreur, parce que la dernière partie des mémoires fut écrite dans un temps où elle était brouillée avec lui.

1398. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

Elle n’est pas également sensible à tous les hommes ; il faut qu’elle trouve certaines dispositions dans leur cœur : la musique et la poésie ne flattent pas tous les goûts, ni la gloire ; mais cela n’empêche pas qu’elle ne soit réelle… Je crains que le goût de la littérature n’arrête trop vos pensées.

1399. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237

Et les gouvernements sont également fondés sur les mœurs et sur les lois ; détruisez les uns ou les autres, et vous renverserez l’édifice… L’emploi de l’esprit aux dépens de l’ordre public est une des plus grandes scélératesses, parce que de sa nature elle est ou la plus impunissable ou la plus impunie ; et de toutes la plus dangereuse, parce que le mal qu’elle produit s’étend et se promulgue par la peine même infligée au coupable, et des siècles après lui.

1400. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

Des nuages gris, mais légèrement argentés par les bords, sont répandus également sur toute la face du ciel.

1401. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »

Rousset, commentant ce même endroit, l’a été également, que j’ai lieu de m’étonner qu’ensuite il ne ménage pas plus les expressions au sujet d’un roi magnanime ; qu’il se plaise parfois à le montrer dans un embarras qui touche au comique (tome Ier, p. 418) ; qu’il parle de ses éruptions de vanité, et pour un projet dans lequel il le surprend au dépourvu, projet un peu trop ambitieux, mais qui a grand air, il s’égaye de ce qu’il appelle sa déconvenue (tome Ier, p. 419) ; qu’enfin, pour l’avoir surpris, un autre jour, dans une grande variation d’ordres et de contre-ordres donnés coup sur coup (tome Ier, p. 489), il se moque tout à fait de lui.

1402. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

À la Renaissance, il a été également l’un des grands et puissants moyens de l’émancipation des esprits.

1403. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Se servit-il également des disciplines, ou ne s’en servit-il pas ?

1404. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »

C’est bien assez de Philippe de Champaigne, peintre également loyal et sincère, pour le rapprocher des Le Nain.

1405. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »

Eh bien, pourquoi n’y aurait-il pas, de lui également, quatre ou cinq portraits au moral ?

1406. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

Aimer Molière, c’est être également à l’abri et à mille lieues de cet autre fanatisme politique, froid, sec et cruel, qui ne rit pas, qui sent son sectaire, qui, sous prétexte de puritanisme, trouve moyen de pétrir et de combiner tous les fiels, et d’unir dans une doctrine amère les haines, les rancunes et les jacobinismes de tous les temps.

1407. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

En quelque fâcheuse condition où sa destinée le réduise, vous le verrez également éloigné de la faiblesse et de la fausse fermeté, se possédant sans crainte dans l’état le plus dangereux, mais ne s’opiniâtrant pas dans une affaire ruineuse, par l’aigreur d’un ressentiment, ou par quelque fierté mal entendue.

1408. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

Le récit du maréchal de Montesquiou, très-distinct de celui de Villars, paraît n’être arrivé d’abord au roi que par voie verbale également ; mais on possède une relation écrite que ce maréchal fit avec détail et complaisance pour être mise sous les yeux de Louis XIV, lorsqu’il dut produire ses titres et état de services avant d’être admis dans l’Ordre du Saint-Esprit.

1409. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

Voiture disait cela à propos de cette interminable traduction de Quinte-Curce que Vaugelas retouchait sans cesse et qui ne fut mise au jour qu’après lui ; il l’aurait pu dire également pour ces Remarques tant remaniées et ruminées.

1410. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Puis, arrivant à une autre régence, au début d’un autre règne, on saurait à quoi s’en tenir également sur ces festins mystérieux des Bussy et de ses libres compagnons : ici la satire politique et personnelle, l’épigramme frondeuse se mêlaient très-probablement à des gaîtés plus fines qu’innocentes.

1411. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

Ce trait de Montesquieu m’en rappelle un autre qui est également tout à l’honneur de Don Quichotte.

1412. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

Les dépressions qui séparent les dunes ont également des noms pour marquer leurs principales variétés : le col étroit, oblong, resserré entre deux dunes ; la vallée plus large, et toujours ouverte dans la direction des vents régnants ; le couloir tournant et en labyrinthe ; le bassin, d’une certaine étendue ; le palier plus plat et uni en raison d’un mélange de sable et de plâtre cristallisé : tous ces creux et ces irrégularités de niveau ont autant de noms distincts : « C’est dans ces bas-fonds comparés par les Arabes à un réseau de veines (erg, areg) que se trouvent les chemins et les puits sans lesquels les dunes seraient infranchissables.

1413. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »

Les peintures de Mme de Gasparin abondent en ces sortes d’expressions vierges49 ; toutes ne paraissent pas également heureuses.

1414. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

Grote ne voie pas de raison pour la faire nécessairement postérieure en date et d’une couleur morale plus tardive, serait d’un autre Homéride, également créateur et homme de génie.

1415. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »

Déjà, du reste, elle a porté ses fruits ; elle a trouvé, comme on pouvait s’y attendre, des esprits tout préparés, et dans un livre également curieux, mais de plus en plus conjectural et tout à fait aventuré dans ses conclusions23, un autre homme d’esprit, M. 

1416. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Ce qui était vrai d’un Masséna, l’enfant chéri de la Victoire, d’un Vandamme85 et de bien d’autres, peut s’appliquer également à Villars, « cet enfant de la Fortune », ainsi que le baptise Saint-Simon.

1417. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Napoléon avait été informé d’un rapprochement de Talleyrand avec Fouché pendant son absence, et il le soupçonnait de s’être également entendu avec Murat en cas d’accident et en prévision de ce qui pouvait soudainement résulter, dans cette aventure espagnole, d’une balle de guérillas ou d’un poignard de moine visant droit à sa personne.

1418. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Ce que les lecteurs mondains diraient de nos jours en lisant le détail des mortifications et de certains excès, un grand nombre parmi les contemporains des personnages le disaient également et presque par les mêmes termes.

1419. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192

Mais il me semble, et ne vous semble-t-il pas également, Messieurs, qu’après quelques années peut-être, après des orages bien moindres sans doute que n’en eurent à supporter les vaillants adversaires, et durant lesquels se serait achevée cette lente épuration idéale, telle que je la conçois, le poëte tragique perfectionné et persistant aurait retrouvé un public reconnaissant et fidèle, un public grossi, et bien mieux qu’un niveau paisible, je veux dire un flot remontant qui l’aurait repris et porté plus haut.

1420. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

La scène se passe vers le même temps que pour Eugène de Rothelin ; les personnages sont également simples, purs, d’une compagnie parfaitement élégante, et du plus gracieux type d’amants qu’on ait formé ; mais ici ce n’est plus, comme dans la charmante production de Mme de Souza, un idéal de conduite et de bonheur, et, ainsi que je crois l’avoir dit, une espèce de petit Jehan de Saintré ou de Galaor du dix-huitième siècle : il y a souffrance, désaccord ; le sentiment d’inégalité sociale est introduit.

1421. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »

Egalement destinées à la récitation dramatique sont certaines pièces de forme narrative et lyrique du même écrivain : ici le fabliau se réduit presque en farce dialoguée, là une altercation bouffonne s’enferme dans le cadre d’une ballade, « à jouer de personnages149 ».

1422. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Il dévoile également les travaux têtus de François Zola et « son heure de folie ».

1423. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

On y lit également le précis et la critique des événements militaires survenus en Europe pendant les années 98 et 99.

1424. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Le Tasse, au milieu des délices de Ferrare, en sut quelque chose : Ferdousi, à la cour de Ghaznin, va également l’éprouver.

1425. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

Placé entre une convenance et une vérité, il eût craint également de manquer à l’une ou à l’autre.

1426. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431

Elle sentit en lui aussitôt et les qualités propres à cet homme si distingué et celles de la race forte à laquelle il appartenait : elle lui en sut gré également ; et elle qui n’avait jamais aimé d’amour, qui n’avait eu que des caprices et point de roman ; qui, en fait d’amitiés, n’en comptait que trois jusqu’alors sérieuses dans sa vie, celle de Formont et celle de deux femmes, dont l’une encore l’avait trompée ; cette moraliste à l’humeur satirique devint tout d’un coup tendre, émue autant qu’amusée, d’une sollicitude active, passionnée ; elle ne s’appartint plus.

1427. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l’infortune.

1428. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463

En un mot, cette sûreté de maître qu’elle porte dans l’expression et la description, elle ne l’a pas également dans la réalisation de ses caractères.

1429. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Les observateurs comme La Rochefoucauld, ayant surpris l’homme dans un temps d’intrigue et dans une société corrompue, avaient insisté dans le même sens ; avec cette différence qu’ils ne lui offraient point de remède, de sorte que, sous ce regard également inexorable des moralistes tant chrétiens que philosophes, sous ce double concert déprimant, toutes les vertus naturelles périssaient.

1430. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Une lettre admirable de lui, et qui le peint dans la sérénité de son rajeunissement final, est celle qu’il adresse à Achille de Harlay, retiré également des charges publiques, sur les douceurs de la retraite, sur les charmes d’une étude paisible et variée, désormais toute confinée à l’intérieur du cabinet, et dont on se dit qu’on ne sortira plus : « J’ai d’un côté mes livres, ma plume et mes pensées ; d’un autre, un bon feu tel que pouvoit souhaiter Martial quand, entre les félicités humaines, il y mettoit ces deux mots : focus perennis.

1431. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

L’esprit de Mme de Maintenon, très juste également, ne l’était aussi que dans un cercle restreint, pour les choses de famille et de société, pour ce qui se passait dans l’intérieur d’une chambre : elle ne voyait pas et ne prévoyait pas au-delà de la muraille.

1432. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Rulhière, vers le même temps, put retrouver quelques-uns de ces traits de méfiance dont il prenait note, dans un Rousseau plus jeune, mais également atteint du soupçon, dans Bernardin de Saint-Pierre qu’il avait beaucoup connu en Russie.

1433. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Dans sa Lettre à Voltaire, La Harpe se plaignait d’avoir des ennemis : « Il est également triste et inconcevable, disait-il, d’être haï par une foule de personnes qu’on n’a jamais vues. » À quoi Voltaire répliquait : « Il y a eu de tout temps des Frérons dans la littérature ; mais on dit qu’il faut qu’il y ait des chenilles, pour que les rossignols les mangent afin de mieux chanter. » La recette était singulière.

1434. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

En voyant ces deux aspects d’un même personnage, je mettais en regard dans ma pensée les deux portraits que Saint-Simon a tracés également de d’Antin, l’un au début (t. 

1435. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

C’est ainsi que partout il prend et garde sa place : au bivouac, en Espagne, il s’isole et ne permet point la familiarité, sauf à offrir d’échanger un coup de sabre avec l’indiscret qui le dérangera ; et là où il n’a plus de sabre, dans les prisons de Toulouse ou de Perpignan, il tient également à distance et en respect la compagnie assez mêlée qui s’y rencontre.

1436. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

En cela même il abuse, et il a légèrement amolli la nature, il l’a partout argentée trop également.

1437. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Les plus grands talents eux-mêmes auraient-ils rendu également tout ce qui forme désormais leur plus solide héritage de gloire ?

1438. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Il se distingua également dans ses cours de droit : Lorsqu’il soutint sa dernière épreuve, dit M. 

1439. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — II. (Fin.) » pp. 246-265

La république de Venise était aux prises avec l’archiduc de Gratz ; Louis XIII, par le conseil de Richelieu, veut évoquer à lui l’affaire ; et, comme la guerre de Piémont se prolonge malgré les efforts qu’on a faits sur les lieux pour l’apaiser, Louis XIII désire également que le duc de Savoie dépêche un négociateur à Paris pour traiter avec l’ambassadeur d’Espagne qui y réside, jugeant que l’affaire se réglera mieux auprès de sa personne ; il envoie en Espagne un ambassadeur pour obtenir, à cet effet, l’agrément du Roi Catholique.

1440. (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65

Quelques conséquences que vous tirerez bien de là sans que je m’en mêle, c’est l’impossibilité confirmée par l’expérience de tous les tems et de tous les peuples, que les beaux-arts aient chez un même peuple, plusieurs beaux siècles ; c’est que ces principes s’étendent également à l’éloquence, à la poésie et peut-être aux langues.

1441. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Si nous sommes plus habiles que les anciens dans quelques sciences indépendantes des découvertes fortuites que le hazard et le temps font faire, notre superiorité sur eux dans ces sciences, vient de la même cause qui fait que le fils doit mourir plus riche que son pere, supposé qu’ils aïent eu la même conduite, et que la fortune leur ait été favorable également.

1442. (1892) L’anarchie littéraire pp. 5-32

Ils ne sont d’ailleurs qu’une variété de Symbolistes opaques tirant également leur origine de Mallarmé.

1443. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145

Mais si le critique n’a pas encore tout son développement de doctrine et de génie sévère dans l’auteur des Jugements nouveaux, s’il n’a pas encore atteint cette carrure et ce poids, cette maturité et cette élévation définitive qui font le critique tout-puissant dans une compréhension et une exclusion également souveraines, l’écrivain, qui apparaît toujours plus tôt chez les hommes parce qu’il tient bien plus à des spontanéités qu’à des expériences, et à des jaillissements qu’à des replis, l’écrivain est venu chez Xavier Aubryet, et son développement est si complet et si superbe qu’il aura plus à faire désormais pour s’émonder que pour s’accroître.

1444. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

L’un (Gustave Planche) est un sec aux os épais qui a du muscle, l’autre (Mérimée) est un sec maigre qui a du nerf, mais tous deux, l’un comme critique et l’autre comme écrivain de roman et de drame, sont dépourvus également d’imagination créatrice, plantureuse et féconde, et, encore une fois, c’est dans cette identique absence de la même faculté que probablement ils sympathisèrent, Mérimée, il est vrai, n’a laissé dans ses écrits à ma connaissance aucun témoignage d’admiration ou de reconnaissance pour le critique auquel il doit tout, mais s’il a été ingrat, ce sec d’esprit qui pouvait bien l’être de cœur, il l’aura beaucoup été, car il doit tout à Gustave Planche, qui l’a presque inventé tant il l’a vanté !

1445. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

C’est une organisation d’artiste réfléchie qui sait plonger également dans la rêverie et la réalité à je ne sais combien de brasses, et nous en rapporter parfois des choses effrayantes ou charmantes, inconnues à la lumière des livres communs… Seulement, il n’a besoin de se mettre derrière personne : ni derrière Quincey, ni même derrière Poe.

1446. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »

Il peut très bien au contraire s’accorder avec ces associations multiples et entrecroisées qui, mêlant ses sujets pour les fins les plus différents, les empêchent de se constituer en grands corps nettement tranchés, et, les prenant chacun par un seul côté de leur personne, les laissent aussi, par un certain côté, également soumis à son gouvernement.

1447. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Adieu175, réunions aimables de compagnons, qui, sortis ensemble du pays, y retournez également par des chemins divers ! 

1448. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

« Également éloignée des avides favoris d’un artificieux sacerdoce et des esclaves plus pervers encore du blasphème anarchique, tu fuis sur tes ailes rapides, devançant la course des vents au désert, et rivale des flots.

1449. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Il ne les approuvait pas, les uns et les autres, également ; tout de même, il ne les anéantissait pas au profit de l’un d’entre eux. […] Aucune génération française s’est-elle également grisée d’idées ? […] on n’ose pas le dire ; les Argiens et les Phrygiens l’adoraient également. — On l’aime ; et, voici la malchance, elle n’aime pas. […] Marcel Boulenger le croit également. […] Elle le lit à une amie : elle pleure encore ; l’amie également.

1450. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Dans ce dessein, il lui propose pour mari un sien ami, également riche et de bonne maison. […] Et c’est pourquoi nous avons accueilli avec une bruyante indulgence la farce de cet écrivain familier, au nom et au prénom également fatidiques, et qui paraissent liés l’un à l’autre comme l’effet à la cause : Thomas Gueullette. […] On y entend des cris d’indignation et des cris de douleur également injustifiés. […] C’est la formule algébrique de l’Heureux Stratagème, et c’est également celle de Pepa, comme vous l’allez voir. […] Arrive Pepa, également furieuse.

1451. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

« Ni l’exacteur qui trouve équitable et droit de maintenir les règlements du prince avec rigueur, et qui ne trouve pas également juste et convenable de payer leurs sueurs aux indigents que nourrit un salaire : ni le concussionnaire dont l’esprit toujours inexpérimenté invente des prétextes, et juge prudent de taxer d’une main étroite et rapace les labeurs d’autrui qu’il est exempt de supporter. […] De l’autre côté, le but du poème épique est d’intéresser et d’étonner ; or on y parvient également par une action héroïque et merveilleuse que suit un grand revers, ou que couronne un grand succès. […] Concluons de ces remarques dernières, que la conclusion épique doit tourner à la prospérité du héros principal, quand le poème a pour objet de le chanter personnellement ; mais qu’elle sera également bonne, en tournant à l’adversité, quand le poème, ne racontant qu’un mémorable fait, se terminera conséquemment aux promesses de l’exorde. […] Il en est, ce me semble, des qualités physiques ainsi que des facultés intellectuelles ; elles ont également leurs bornes, au-delà desquelles une puissance inconnue les arrête. […] L’injure que fit également Pâris à l’honneur de Ménélas, renouvelait le cours de ces crimes qui se perpétuaient en outrageantes représailles.

1452. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Je blâmerai également M.  […] Ils aimaient tous deux cette vieille allée en berceau où s’était passée entre eux une scène qui était demeurée également chère à leur souvenir. […] Un maillot noir, une grande collerette blanche et un haut toupet de clown également blanc. […] Jean Rameau n’a rien des écadents, rien non plus des poètes prud’hommesques qui sont également redoutables. […] Mais je les aime tous également. » Et il les embrassa tous, en effet, dans un regard affectueux auquel chacun et chacune répondit par sourire d’assentiment.

1453. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Tous deux se moquent également de l’homme et de Dieu ; mais l’ironie hautaine du grand seigneur se change chez l’homme de bourse en blague cynique ; don Juan garde à travers ses dérèglements l’allure d’un gentilhomme ; le loup-cervier perce sous la tenue apprêtée de d’Estrigaud. […] Mme Granger, qui n’a pas cette trompette dans le gosier, l’envoie avec une compassion mêlée de mépris, qui est également plaisante. […] De toutes les pièces de Molière, et j’oserais presque dire de toutes les pièces de tous les genres et de tous les pays, Tartuffe est la seule qui amuse également tout le monde, de quelque façon et en quelque théâtre qu’elle soit jouée. […] C’est également ce côté du rôle que Provost s’était efforcé de mettre en lumière. […] Les pièces taillées sur ce modèle seront toujours rares, parce qu‘il faut pour les jouer un artiste qui puisse également bien rendre deux personnages très différents, et qui ait assez de souplesse pour opérer à tout instant, sur sa physionomie et sur son jeu, les transformations que réclame le drame.

1454. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« Et la mère de Kriemhilt lui offrit également ses services avec beaucoup de bonté […] Tous tes parents me veulent également du bien. […] Ils offrirent également aux messagers de riches présents que ceux-ci n’osèrent accepter, à cause de leur maître.

1455. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

« C’est également par le procédé historique, je veux dire en profitant habilement des pans de murs qui nous restent d’une plus vieille construction, et en développant ce qui existe, que l’on pourrait former quelque chose pour remplacer les anciennes traditions de famille. […] En réalité, l’église et l’école sont également nécessaires ; une nation ne peut pas plus se passer de l’une que de l’autre ; quand l’église et l’école se contrarient, tout va mal. […] Il faudrait faire pénitence des deux à la fois, car la fausse démocratie et le catholicisme étroit s’opposent également à une réforme de la France sur le type prussien, je veux dire à une forte et saine éducation rationnelle.

1456. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Peut-être leur charme ne s’exerce-t-il pas également sur tous les esprits : et dans cette impuissance il y a tout à la fois de leur faute et de celle du lecteur, mais les partisans qu’elles sauront toujours rassembler, seront toujours assez nombreux et surtout, assez choisis pour écarter l’oubli et forcer le respect. […] Janin a des droits d’une autre sorte encore à être jugé avec quelque sang-froid ; car après avoir été souvent exposé à des ovations frisant de très près le ridicule, il s’est vu arracher du pavois par des mains qui n’étaient pas courtoises, et qui lui ont fait subir des avanies contre lesquelles le bon goût, non moins que les égards dus aux lettres et même aux écrivains par les écrivains, protestaient également. […] Jules Janin le premier, dis-je, s’affranchit superbement de cette règle, et s’établit de façon à se passer également de justice, de raisonnements, de science littéraire, et même de la lecture préalable des volumes dont il était censé devoir indiquer le mérite à ses lecteurs.

1457. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Gabriel Mourey publiera prochainement des ouvrages qui me paraissent également devoir instaurer cette synthèse d’art littéraire. […] Il y a là une confusion spéciale à la littérature ; et cela à cause de l’outil : la plume, qui sert également aux économistes, aux statisticiens… et aux poètes. […] Écrivant parfaitement notre langue, il s’est rallié à la méthode évolutive, pour laquelle il luttera également au Portugal. — V. […] Les symbolistes ont également cette prétention, qui n’est pas injustifiée, mais quant à dévoiler la secrète signification de ce vocable, je ne le saurais. […] La vérité n’est pas dans les extrêmes, et les psychologues sont tout aussi incomplets que leurs rivaux ; leur conception de l’âme est également étroite.

1458. (1911) Nos directions

ces grands hommes savaient que, poème ou roman, discours ou tragédie, cela était de l’art, et du même art, le seul, celui que tous ils pratiquaient, librement, mais également — et nos contemporains l’ignorent… ou du moins semblent l’ignorer. […] Mais ces deux excellents esprits manquaient également de génie, le premier pour échapper complètement aux conventions de psychologie théâtrale de son époque, le second pour animer des hommes vrais, non subordonnés à des thèses. […] Toutes deux sont également complètes, définitives, nécessaires. […] Poète et conteur prolifique, Paul-Armand Silvestre (1837-1901) fut également l’auteur de très nombreux livrets et drames. Poète et romancier, Jean Richepin (1849-1926) a également connu le succès comme dramaturge, avec Le Chemineau (1897).

1459. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Les philosophes et les méditatifs aiment à se poser ces questions ; l’historien, je le sais, n’y est pas également obligé. […] Tous deux bienveillants d’imagination et optimistes par nature, tous deux larges, faciles de talent, également alors ennemis de l’affectation, et tout au plus négligés, ils n’étaient pas, au milieu de leurs nombreuses différences, sans quelque rapport d’inclination et de manière.

1460. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

. —  Placé dans cet isthme de sa condition moyenne, —  sage avec des obscurités, grand avec des imperfections, —  avec trop de connaissances pour tomber dans le doute du sceptique, —  avec trop de faiblesse pour monter jusqu’à l’orgueil du stoïcien, —  il est suspendu entre les deux ; ne sachant s’il doit agir ou se tenir tranquille, —  s’il doit s’estimer un Dieu ou une bête, —  s’il doit préférer son esprit ou son corps, —  ne naissant que pour mourir, ne raisonnant que pour s’égarer, —  sa raison ainsi faite qu’il demeure également dans l’ignorance, —  soit qu’il pense trop, soit qu’il pense trop peu, —  chaos de pensée et de passion, tout pêle-mêle, —  toujours par lui-même abusé ou désabusé, —  créé à moitié pour s’élever, à moitié pour tomber, —  souverain seigneur et proie de toutes choses, —  seul juge de la vérité, précipité dans l’erreur infinie, —  la gloire, le jouet et l’énigme du monde. […] Salomon conte ici qu’il a vainement interrogé ses sages, qu’il a été malheureux également par l’amour refusé et par l’amour obtenu, que le pouvoir ne l’a point contenté, et il finit par se remettre aux mains de Dieu.

1461. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

On ignore l’invention des langues, et même si les langues furent inventées ou innées ; les notes, qui ne parlent qu’à l’oreille, sont moins divines sans doute que les langues qui parlent à l’intelligence ; néanmoins on ignore également comment elles furent inventées : les origines de la musique sont pleines de mystères. […] Tous les instruments de musique, également familiers au père et à la mère, étaient les seuls meubles épars sur le plancher ou contre les murs.

1462. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Ils l’accueillirent en homme dont la vie ou la mort devait également porter un éternel honneur à leur maison. […] L’un et l’autre méritaient également cette préférence : ils avaient devancé leur siècle dans la tendresse pour un malheureux et dans le culte pour un grand homme.

1463. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Dans l’étude sur les poemes symphonîques de Franz Liszt, (Leipzig, 1857), nous le voyons également occupé aux questions techniques : il a achevé l’étude de la matière artistique : c’est maintenant l’étude de la forme. […] Ces Souvenirs de Richard Wagner intéressent également les adversaires et les enthousiastes du compositeur.

1464. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

D’autres peintures de vases archaïques le représentent avec deux ailes, l’une blanche et l’autre brune ; son pétase est moitié blanc, moitié noir ; son visage est également mi-parti, clair à droite et foncé à gauche. […] En dehors de la ressemblance des supplices également subis pour les hommes, l’imagination chrétienne rêva des concordances mystérieuses entre la Passion du Titan et celle de Jésus.

1465. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Quelques espèces de Sphégides sont également parasites d’autres espèces. […] Les Fourmis se trouvent également en grand nombre dans l’ambre de la Baltique.

1466. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

C’est lorsqu’une tendance, avantageuse en elle-même, est incapable de se modérer autrement que par l’action d’une tendance antagoniste, laquelle se trouve ainsi être également avantageuse. […] On nous enseignait au collège que la composition des substances alimentaires était connue, les exigences de notre organisme également, qu’on pouvait déduire de là ce qu’il faut et ce qui suffit comme ration d’entretien.

1467. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Cette fine remarque de Bernis sur le vernis d’esprit philosophique qui était alors partout, s’appliquerait aujourd’hui à bien d’autres vernis également répandus, vernis de talent, vernis d’esprit, vernis de jugement.

1468. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

En attendant, tâchez de faire sentir à M. de Kaunitz deux choses également vraies : c’est que le roi n’abandonnera jamais l’impératrice, mais qu’il ne faut pas que le roi se perde avec elle.

1469. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154

Dans les conversations qu’il a avec Henri, il cite également son prophète et son auteur : Sire, dit-il au roi de Navarre à Meudon, au moment où l’on apprend que Henri III vient d’être assassiné à Saint-Cloud, j’espère que Votre Majesté sera un jour paisible et bien heureuse, mais ce ne sera pas sans beaucoup travailler et sans courir de grands hasards.

1470. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

[NdA] Je ne voudrais pas faire de rapprochement forcé ; mais il m’est impossible de ne pas remarquer que Beyle, dans un ordre d’idées plus léger, ne fait autre chose qu’adresser aux Français de ces reproches que le comte Joseph de Maistre leur adressait également.

1471. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Lui aussi, il fut malade, et dans sa maladie il eut également part à mes soins et à mon attention ; mais si, après sa guérison, je prenais la liberté de le caresser de la main, il grognait, frappait des pieds de devant, s’élançait ou mordait.

1472. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

En un mot, la pièce me parut si belle que je ne consultai pas longtemps sur ce sujet ; je crus d’abord, sans m’en conseiller qu’à moi-même, qu’un ouvrage également avantageux à deux si excellents hommes ne se devait point cacher, et que n’y allant pas moins, à le mettre au jour, de la gloire de M. de Balzac, à qui il s’adresse, que de l’honneur de mon parent, pour qui il est fait, je devais, pour la satisfaction de tout le monde, faire un présent au public de l’apologie de M. de Voiture ainsi que j’avais fait de ses œuvres.

1473. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

J’ai terminé ce chapitre, qui aurait pu s’intituler Frédéric le Grand et le prince Henri : il m’en reste un dernier à écrire, à extraire d’une autre portion, également intéressante, de cette correspondance de famille ; il aura pour titre : Frédéric le Grand et sa sœur la margrave de Baireuth, et pour ce qui est des sentiments moraux, il sera plus consolant.

1474. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122

On se ruinait en détail ; la frontière s’en allait pièce à pièce ; on périssait également et sans honneur : Puisque la guerre est résolue, disait-il, tâchons de la faire sur de meilleurs principes qu’elle n’a été faite depuis longtemps.

1475. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

On le voit le premier Français newtonien qui ait importé au sein de l’Académie des sciences le vrai système du monde, et qui l’ait mis à la mode également dans la société.

1476. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

La nouvelle s’en est répandue partout où il est connu, et amis et ennemis s’en sont réjouis presque également, et lui en ont fait des huées qui le persécutent : l’Académie même ne s’en est pas abstenue, et s’est réjouie, en sa présence et à ses dépens, de l’avoir vu venir par force au lieu où il faisait profession de ne point venir de son bon gré.

1477. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Vous savez mieux que qui que ce soit que le bien est également éloigné de tout excès.

1478. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

Caillot d’un extrait du procès-verbal de la séance du 3 octobre 1793 (vieux style), constatant que notre Comité ne connaissait aucuns suspects ; — au bas duquel on a certifié « que les deux citoyennes Boufflers, en particulier, n’avaient donné aucune preuve d’incivisme ; qu’au contraire elles avaient manifesté la plus parfaite soumission aux lois. » Une autre pièce, également à décharge, présentait d’une manière avantageuse leur conduite depuis leur rentrée, et nous prouve toute la bienveillance qu’elles inspiraient : « An II, 5 germinal (25 mars 1794). — Extrait d’un tableau d’observations (en conciance) envoyé ledit jour par le Comité de surveillance d’Auteuil au Directoire du district de Franciade (Saint-Denis).

1479. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

« Les autres emplois civils et militaires avaient été également distribués, par élection, entre ces républicains imberbes qui s’engageaient à secourir les pauvres (on avait un trésor) et à défendre les faibles. » D’autres joueront au drame ; d’autres, à la guerre et au conquérant : ici c’est l’économiste et le philanthrope en herbe qui se dessine.

1480. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Ainsi, pour cette lumière vague qui revêt ce paysage pâli à travers lequel il s’achemine pour arriver au splendide éclat, il nous la montre d’une incroyable vivacité sans doute, mais, comme dans l’Élysée de Virgile, diffuse et sans rayonnement direct, ne causant ni éblouissement ni fatigue : « Elle vous baigne également, comme une seconde atmosphère, de flots impalpables.

1481. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Je sentis, à la vive et fraternelle étreinte de ses deux petites mains cordialement posées dans les miennes, que la réalité de mon rêve était revenue ; puis, s’emparant avec une familiarité de sœur aînée du bras d’Olivier et du mien, s’appuyant également sur l’un et sur l’autre, et versant sur tous les deux, comme, un rayon de vrai soleil, la limpide lumière de son regard direct et franc, comme une personne un peu lasse, elle monta les escaliers du salon. » Est-il besoin de remarquer que Dominique, le narrateur qui est ici le peintre, n’a fait entrer dans son tableau que ce qu’il a eu réellement motif de voir, d’entendre, de retenir, ce qui est en rapport avec son sentiment, — le son des grelots qui lui annonçait l’approche désirée, — le voile bleu qui tout d’abord a frappé son regard ?

1482. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Le roi fait l’objection que tout le monde fera également : c’est que Rodrigue est fatigué ; il vient de passer la nuit à guerroyer contre les Maures : « Sortir d’une bataille et combattre à l’instant !

1483. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Des divers généraux que Louis XIV avait alors sous la main, nul n’était plus propre que Catinat à cette guerre du Piémont qui était devenue en quelque sorte sa spécialité, sa partie d’échecs et ses qualités, ses défauts même de trop de réserve et de prudence convenaient également aux fins proposées.

1484. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Ce commandement devait être compliqué : il s’agissait pour Catinat de se concerter avec le prince de Vaudemont, général pour le roi d’Espagne notre allié, et de plus d’être ainsi que lui sous les ordres du duc de Savoie notre allié également, lorsque ce prince serait arrivé à l’année.

1485. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

Il a même eu quelque temps la réputation d’esprit, qu’il a perdue par quelqu’une de ses lettres qui ont paru dans le public et qui étaient peu honnêtes et très-maladroites. (12 novembre 1775.) » Cette réputation d’esprit qu’on avait refaite à Louis XVIII devenu roi fut également compromise aux yeux de tous par la publication de ce pitoyable Voyage à Bruxelles et à Coblentz.

1486. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

» Lorsque les députés arrivèrent ensuite avec leurs mandats et leurs instructions écrites, Malouet eût été d’avis également que les ministres s’y appuyassent pour déterminer l’objet et la portée des débats.

1487. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

« (La Chesnaie, 1811)… Tout m’est bon, parce que tout m’est, ce me semble, également indifférent.

1488. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Mais bientôt, et mieux conseillé, il se ravisa : Louis XVIII de son côté, sur le conseil de lord Wellington, se ravisait également, et M. de Talleyrand, rappelé par le roi à Cambrai, fut le principal ministre et le pilote préposé à cette entrée de la seconde Restauration, comme il l’avait été à la première.

1489. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Je ne saurais ici que donner l’idée du livre qui serait à faire et en présenter un raccourci ; mais je me figure que le tableau de cette existence si délicate, si généreuse et si combattue, pourrait être d’un véritable intérêt et d’une consolation efficace pour bien des âmes également éprouvées, à qui le sort n’a cessé d’être inclément et dur.

1490. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

Dans ce même temps environ, partait aussi vers des plages immenses, et possédé d’immenses pensées, poussé également au songe de la vie solitaire, un autre élève de Jean-Jacques, celui qui sera le grand René.

1491. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Mais surtout, mais à tout moment, soit dans le courant d’une pièce, soit au début, la pensée part subitement du sein de Mme Valmore comme un essaim effaré ; on ne peut rendre l’essor de ces échappées violentes ; ceux qui ont entendu Mme Dorval, en quelques-uns de ses cris sublimes, ont éprouvé une impression également irrésistible.

1492. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

Il prend tous les cas particuliers comme équivalents et également significatifs.

1493. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »

L’homme idéal, celui qui viendra à la fin des temps, comme il saura et concevra également toutes choses, n’aura sans doute presque plus de personnalité intellectuelle ; et il n’aura que des passions, des vices et des travers fort atténués.

1494. (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49

Symbole et allégorie sont également fondés sur l’analogie, et tous deux contiennent une image développée.

1495. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

Elle n’échappe pas aux causes d’erreur que nous venons de signaler ; elle est également variable et contradictoire.

1496. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Elle est également contre-imitation, j’entends par là que de parti pris les hommes d’une génération font ou disent souvent le contraire de ce qu’ont dit ou fait ceux de la génération précédente ; j’ai déjà montré comment ce développement par opposition est régulier dans la succession des écoles littéraires ; c’est pourquoi aussi la période la plus périlleuse pour la renommée d’un grand homme est le tiers de siècle qui suit sa mise au tombeau.

1497. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

[NdA] Mme la comtesse Dupont, veuve du général, a voulu contester l’exactitude de ces faits ; M. le maréchal Dode, je ne sais pourquoi, l’a essayé également.

1498. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Je ne dirai pas que toutes les idées m’en paraissent également nettes, dégagées et venues à terme ; il en est qui ne sont évidemment qu’à l’état d’essais.

1499. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Alissan de La Tour, homme de finance également ; il était receveur général et payeur de l’Hôtel de Ville de Paris.

1500. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246

Son esprit se jouait en cent façons sur ce triste thème ; parlant de lui et de l’un de ses amis, lord Tyrawley, également vieux et infirme : « Tyrawley et moi, disait-il, voilà deux ans que nous sommes morts, mais nous n’avons pas voulu qu’on le sût. » Voltaire qui, avec la prétention d’être toujours mourant, était resté bien plus jeune, lui écrivait, le 24 octobre 1771, cette jolie lettre, signée Le vieux Malade de Ferney : … Jouissez d’une vieillesse honorable et heureuse, après avoir passé par les épreuves de la vie.

1501. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Après avoir ainsi épuisé avec une curiosité avide et subtile, et une richesse de langue inimaginable, toutes les formes, toutes les postures et les attitudes plus ou moins naturelles ou contraintes de cette vaste désolation de Versailles, il revient alors à ses deux princes et princesses du premier salon, et aux physionomies de première qualité qu’il nous livre également dans toutes leurs nuances.

1502. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

il réussit également en l’un et en l’autre.

1503. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Sayous la met spirituellement en parallèle avec la méthode toute contraire qu’affectait et que professait le sophiste littérateur Garat, également rédacteur des séances politiques, dont il rendait compte dans le Journal de Paris.

1504. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

Enfin il y donne un autre mobile encore et qu’il ressentait également, l’utilité du public et du monde : « N’est-ce pas un beau dessein que de travailler à laisser après nous les hommes plus heureux que nous ne l’avons été ? 

1505. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — II. (Fin.) » pp. 308-328

Les qualités qui manquent à Voltaire pour être un historien véritable, il les sent également : En général, il faut un génie profond et grave pour l’histoire.

1506. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »

Par exemple, la joie peut être plus ou moins intense ; la puissance que je déploie pour vaincre un obstacle intérieur ou extérieur, un mouvement de colère ou un poids à soulever, peut être également plus ou moins intense.

1507. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Zola également dignes d’affection et d’indifférence.

1508. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

Beaucoup de bruit pour rien servit également de canevas deux fois : à Davenant, en 16/3 ; à James Miller, en 1737.

1509. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

J’aurais également, et même plus encore, à contredire dans le chapitre très-fort d’ailleurs et très-nourri que M. 

1510. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

Voir également les animaux gardiens du dounnou ou l’hyène vengeresse de la morale outragée dans « Le châtiment de la diâto ».

1511. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Elle eut le triste honneur de frapper également la tête hébétée d’un gouvernement éperdu, qui demanda toujours à tout le monde un secours dont il ne sut jamais se servir, depuis Pezay jusqu’à Mirabeau !

1512. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

Don Quichotte et Cervantes, le livre et l’homme, ont été également pénétrés.

1513. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Il a su braver également le rire édenté des vieux voltairiens et le scepticisme, sans rire, des libres penseurs qui sont sortis de Voltaire.

1514. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Ils sont également les enfants de la peine, et ils sont venus parce que le corps de l’homme énervé manquait de force pour les contraindre33.

1515. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre I. La demi-relativité »

Voici alors l’explication proposée par Lorentz, explication dont un autre physicien, Fitzgerald, avait également eu l’idée.

1516. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

« La destinée d’un être est appropriée à sa nature. » Cette seconde proposition est également générale pour M. 

1517. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

D’autre part, un témoignage antique place la représentation de la tragédie des Perses à la quatrième année de la soixante-quinzième olympiade, dix ans après Marathon, et l’année même de Salamine, deux journées où le poëte, qui célébrait ainsi la seconde, avait également combattu.

1518. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Celui dont la science surpasse tout, a fait les cieux et en a réglé l’ordonnance, de sorte que, sous la splendeur d’une lumière également distribuée, chaque partie est visible pour une autre.

1519. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Les choses de la vie le préoccupent également, et l’on est un peu étonné de trouver en cet homme de bronze devant le travail et les événements, une âme d’une tendresse exquise. […] Un homme également aimé par une jeune femme et une jeune fille, aimant également les douceurs, les vertus de leurs âmes, comme la beauté de leurs corps, la jeune fille plus clairvoyante, étant plus récemment sortie des mains de Dieu, et y retournant en se donnant la mort, voilà tout le drame, et toute l’intrigue qui le noue et le dénoue. […] Un obus éclata sur la pauvre voiture : les poneys tombèrent, la tête la première, foudroyés ; quatre squaws se tordirent sur le sol, déchirées par les éclats, dans l’agonie horrible de la femme blessée à mort ; la cinquième, également précipitée à terre, se releva en étreignant convulsivement son nourrisson, dont la tête fendue ballottait sur ses seins. […] Ceux qui, pour créer un style nouveau, tout en protestant contre le classique, c’est-à-dire le grec, le romain, la renaissance, croient devoir remonter aux sources du moyen âge, font également fausse route. […] Il en ajoute une autre qu’on trouvera développée dans les pages où il parle de madame de Bonnemains ; il s’agit du moment où le général crut devoir passer la frontière : « Il céda également à une autre influence dont je me verrai quelquefois obligé de parler ici et qui finit par l’absorber à peu près totalement, celle de madame de Bonnemains.

1520. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Dès maintenant, entre deux œuvres d’art qui semblent également animées et vivantes, c’est à la plus belle que nous donnerons d’habitude la préférence ; nous trouvons toujours le beau plus poétique, c’est-à-dire plus digne d’être créé. […] En somme, grâce, précision vraie, agilité vraie, peuvent également se définir : adaptation complète à un but réel ou fictif ; en d’autres termes, harmonieux équilibre entre la vie et son milieu. […] La tragédie grecque avec ses chœurs, avec ses mouvements lyriques mêlés à la trame dramatique a également disparu ; mais ce qui a péri, c’est surtout ce qu’il y avait en elle de conventionnel. […] Dans les cirques de montagnes se trouvent des recoins profonds où viennent coïncider tous les bruits des monts qui s’élèvent à l’entour ; un écho musical en sort qui résume en lui la vie de toute la montagne, depuis sa base jusqu’à son faîte : c’est ainsi que, dans le cœur des grands poètes, tout le cycle de la vie humaine vient pour ainsi dire aboutir et éveiller une voix ; le passé, le présent, l’avenir des générations qui s’accumulent autour d’eux et au-dessous d’eux viennent également y retentir. […] James Sully, dans son important ouvrage sur la Sensation et l’Intuition, a également appliqué aux arts la théorie de l’évolution universelle.

1521. (1774) Correspondance générale

On ne permettrait plus d’écrire, nous n’oserions même plus penser ; bientôt il deviendrait impossible de lire ; car auteurs, livres et lecteurs seraient également proscrits. […] Son ton est partout celui de l’exorde ; il va toujours aussi compassé dans sa marche, également symétrisé dans ses idées, jamais ni plus froid ni plus chaud. […] Elle vous est, je gage, toujours chère, et vous êtes également l’objet de son affection. […] D’ailleurs, cet ouvrage, après que nous y aurons mis la main tous les deux, peut également paraître à Paris et à Lausanne ; il n’y a rien qui puisse effaroucher un censeur. […] Godard à l’Ermitage, répond à une lettre également inédite de Damilaville, conservée dans le même volume et que sa longueur ne nous permet pas de reproduire ici.

1522. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Salvadori Ruffini, qui doit être, — ou je me trompe fort, — un pseudonyme sournois de Nestor Roqueplan : « Trois rôles, tous trois différents en caractère, en beauté, en détails ; trois passions, sublimes, puissantes, plus élevées l’une que l’autre ; trois femmes d’une physionomie, d’une volonté et de passions diverses ; trois représentations également grandes de génie. Et Mlle Cruvelli, dans toutes les trois, également grande, puissante, séduisante et toujours différente ; c’est-à-dire à la fois Valentine, à la fois Julia et Alice ! […] Hier, femme du monde et poussée au théâtre par des succès de salon ; aujourd’hui s’improvisant comédienne et posant sur la scène un pied encore mal assuré, madame Lauters a failli rester aux mains de deux critiques, également compétents, dignes de foi tous les deux, et dont l’un s’efforçait de la hisser au Capitole, tandis que l’autre la poussait malhonnêtement par derrière pour la précipiter de la roche Tarpéienne. […] La phrase dit également deux choses : que l’air en question rappelle, comme couleur seulement, une cantilène de Lazzaroni ou qu’il la reproduit à l’aide d’un plagiat effronté.

1523. (1898) La cité antique

Cette religion ne fut pas toujours également puissante sur l’âme ; elle s’affaiblit peu à peu, mais elle ne disparut pas. […] Cette formalité était également obligatoire à Rome, en Grèce et dans l’Inde. […] Tel est l’antique principe ; il s’impose également aux législateurs des Hindous, à ceux de la Grèce et à ceux de Rome. […] Ces règles ont été également en vigueur chez les Hindous, chez les Grecs, chez les Romains. […] On voit dans un plaidoyer d’Isée deux hommes se disputer un héritage ; chacun d’eux allègue une loi en sa faveur ; les deux lois sont absolument contraires et également sacrées.

1524. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

Tournez la page : ce petit drame, si bien noué, se dénoue par une de ces ténébreuses et immorales conventions d’alcôve conjugale, également révoltantes pour l’honnêteté et pour le goût. […] Sa célébrité, son influence européenne, ses moyens de propagande philosophique, se composaient bien moins du succès de tel ou tel de ses ouvrages, — roman, tragédie ou poëme, — que d’un ensemble, d’un rôle dont il avait à soigner également toutes les parties pour tenir l’enthousiasme en haleine et ne pas permettre à la curiosité publique de se lasser ou de se refroidir. […] Mouchon est fort curieuse ; lui-même avoue de bonne grâce avoir cédé au torrent ; il est allé, lui aussi, voir Lekain dans Sémiramis, et il s’y est rencontré avec d’autres pasteurs et d’autres syndics, également emportés par l’entraînement général. […] J’ignore ce qui s’est passé depuis : j’ignore de qui Grasset tient ce manuscrit odieux : mais ce que je sais, c’est que ni vous ni aucun des membres de cette république ne permettront des ouvrages si horribles, qui outragent également les mœurs, la religion et le repos des hommes. […] Mais c’est manquer également de respect à Anne d’Autriche et à Louis XIV, au fils et à la mère, que de s’obstiner à ne voir dans sa subite froideur pour les factieux amis de ses jours d’orage, dans son alliance avec le continuateur de la politique nationale, que l’effet d’une inclination féminine, d’une fantaisie romanesque, d’une intrigue de salon ou d’alcôve.

1525. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Cependant le train roule, et, à quelque emploi qu’ils aient dépensé les heures du trajet, paresseux ou actifs, tristes ou gais, ces voyageurs arriveront également. […] La plupart des esprits ne sont pas également aptes à évoquer ces deux groupes d’images et ne possèdent ces deux sortes d’imagination qu’à des degrés inégaux Flaubert possédait évidemment l’imagination du monde extérieur d’une façon très remarquable. […] Taine sur l’opinion, — puissance obtenue sans qu’il l’ait désirée jamais, — et ses conflits avec les diverses nuances de cette opinion, — conflits provoqués sans qu’il s’en soit jamais soucié, — s’expliquent également par les effets contradictoires d’une forme d’esprit initiale. […] L’Idéalisme est vaincu également dans la littérature. […] A ses yeux, le pessimisme et l’optimisme sont deux manières de voir les choses, également légitimes, également inexactes, qui attestent seulement un tour particulier de l’âme qui s’y abandonne.

1526. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Quand on voit les goûts se partager à ce point, quand on constate de telles divergences entre esprits également sincères, également épris du beau, on comprend que l’on aurait mauvaise grâce à prétendre imposer son opinion personnelle : la conciliation s’impose. […] La musique en exprime également ; et la peinture ; et la sculpture. […] Toutes les parties du plan, que l’on a simultanément présentes à l’esprit, sollicitent également la pensée ; elles tendent d’elles-mêmes à se développer ; spontanément elles nous suggèrent des images. […] Les poètes ont également renoncé à ce purisme, à ce souci d’élégance et de noblesse, qui leur faisait écarter comme indigne d’eux le mot précis, technique.

1527. (1914) Une année de critique

Au cours de ces dernières années, les gens de lettres parurent considérer successivement que leur fonction était de s’enivrer de mauvais alcool, de la fumée des pipes, de propos plus fumeux encore que celles-ci, en des tavernes de la rive gauche, ou bien de thé et de beauté également refroidis, dans les salons de la rive droite. […] Alors : Marie, inquiétée, sentant son inconséquence et réveillée de sa mélancolie, masquait dans la lettre suivante cette vue vraie de son âme, dangereuse également à René et à elle. […] Il savait pourtant que tous les hommes sont également nuisibles dès qu’ils agissent, et qu’ils n’évitent de répandre autour d’eux la douleur qu’en demeurant en place. […] Dès le dix-septième siècle, un écrivain remarquait que Versailles convient également aux promenades des philosophes et aux rêveries d’un amant délaissé. […] Voilà pourquoi, parmi nos hommes de lettres, également soucieux d’augmenter leur production et d’éviter la monotonie, on en voit beaucoup qui s’occupent à vitupérer les mécréants plutôt qu’à entonner les louanges du vrai Dieu.

1528. (1913) Poètes et critiques

Ce n’est pas une raison, parce que l’on admire Villon, et qu’il a écrit Les Repues franches, pour s’imposer un travail également bizarre, et pour infliger aux lecteurs l’étude d’une trentaine de rébus. […] Il est permis de s’en réjouir sans réserve ; il est permis également, en songeant aux projets ajournés, de mêler au sentiment de gratitude une nuance de regret. […] Dalécarlie et Vermland sont d’ailleurs également « parsemés de petites colonies finnoises ». […] Ils sont déconcertants et puérils parfois, on ne peut pas le contester, mais, il faut bien le reconnaître également, ils sont poignants, ils ont, dans leur vague mystérieux, on ne sait quoi de shakespearien. […] En septembre également, sous ce titre Almanach de l’année passée, le poète reprend, dans le mode mélancolique, ses souvenirs des jours insouciants ou éclairés d’un beau rayon d’espoir, puis cruellement endeuillés, exaspérés, souillés par la misère.

1529. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Bernis qui, plein d’autorité, cette fois, et d’influence au sein du conclave, contribua pour sa bonne part à ménager l’élection du nouveau pape Pie VI (février 1775), obtint également son amitié et avec un degré de plus de confiance.

1530. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

Dès 1800 et vers les premières années de cette renaissance, quelques hommes de talent et de goût revinrent également au grand règne, mais par un sentiment prompt et vif d’admiration pour les chefs-d’œuvre, par l’adoption reconnue salutaire des doctrines, par l’attrait du beau langage et de l’éloquence ; les Fontanes, les Joubert, les Bausset obéirent à cet esprit et s’en firent les organes.

1531. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

Duclos ici s’est piqué d’honneur et, rentrant dans ce genre de tour énergique et bref qui est à lui, il a dit : « Il s’en faut beaucoup que Louis XI soit sans reproche, peu de princes en ont mérité d’aussi graves ; mais on peut dire qu’il fût également célèbre par ses vices et par ses vertus, et que, tout mis en balance, c’était un roi. » On a là le plus frappant exemple du genre de supériorité que Duclos a sur l’abbé Le Grand comme écrivain.

1532. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Ces pièces sont également entre vos mains, et vous avez toutes les dépêches, tous les mémoires de la main de mon père et toutes les lettres originales.

1533. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

À un autre endroit, se montrant, non pas avare mais homme d’ordre et d’économie, qui aime mieux améliorer ses terres que de les étendre, et conserver son bien que de convoiter celui d’autrui, il ajoute sans qu’on soit tenté de le contredire : « Je me crois le contraire de Catilina, dont Salluste dit, etc. » Quand il se considère ainsi en face et qu’il s’applique à se définir lui-même, d’Argenson se peint à nous, mais moins bien que lorsqu’il se compare et s’oppose à son frère, plus homme de Cour et futur ministre également.

1534. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

Ici il analyse finement l’ennui, dans un esprit de psychologie délicate et restée chrétienne : L’homme inoccupé, c’est-à-dire l’homme livré à la seule considération de son être personnel, éprouve deux sentiments habituels, également tristes : l’un est le sentiment de son infortune, il a le désir d’un bonheur vague qui le suit ; l’autre est le sentiment de sa bassesse, il voudrait être grand et important, il se trouve petit et méprisable.

1535. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Remarquez qu’on a également traduit en anglais ces Entretiens 47 et que là aussi on a cru devoir les abréger.

1536. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30

Avec Mme du Deffand et de la part de celle-ci, nous allons rencontrer plus d’une mauvaise humeur, plus d’une injustice également, plus d’une méchanceté même, comme les femmes du monde s’en permettent en langage envers des amies de tous les jours ; mais la suite aidera à corriger ce qui n’était que jugement hasardé, boutade, et à établir le vrai point.

1537. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »

La lettre autographe du roi au pape, qu’on croyait perdue, qui faisait lacune dans les Archives du Vatican, dont la minute manque également dans les papiers de Simancas, mais dont M. 

1538. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Et ce sont ensuite des amours d’enfant, des paysages riants et doux, un chemin qui serpente en ruban dans le vallon, un sentier le long de la haie et du ruisseau, et qu’on préfère à tous les autres tout pareils et où il y a également une haie, une source et des fleurs, parce qu’il conduit directement à la petite grille du parc et qu’il s’y rattache un tendre souvenir.

1539. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »

L’exécution ne se soutient pas également dans toute la durée ; mais quel beau motif, quel belle musique, quel bel air, si les paroles manquent quelquefois !

1540. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

» De son côté, Riouffe, qui était présent également, a dit en quelques traits rapides, mais heureusement touchés : « Le jour où elle fut condamnée, elle s’était habillée en blanc et avec soin : ses longs cheveux noirs tombaient épars jusqu’à sa ceinture… Elle avait choisi cet habit comme symbole de la pureté de son âme.

1541. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »

Il envoya, par attention expresse et par suite des ordres reçus, brûler et dévaster la maison de plaisance du duc de Savoie dite La Vénerie, et la maison de campagne également de M. de Saint-Thomas, premier ministre du duc : c’était un prêté-rendu pour le bombardement inutile de Pignerol et pour les ravages du Dauphiné de l’année précédente.

1542. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Si dévoué qu’il fût plus tard à l’Électeur-roi son frère, si dévoué également qu’il se montrât à sa seconde patrie la France, on le verra rêver toujours une principauté, une souveraineté, une situation et un lieu où il ne dépendît de personne : il était bien de race royale en cela.

1543. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »

Lui aussi, il était nommé cette année-là général de brigade, dans la même promotion que Franceschi, et enfin il devait trouver en Espagne également le terme de sa courte et brillante carrière.

1544. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite et fin.) »

« Monsieur Decrès, j’ai jugé à propos d’accorder la retraite au conseiller d’État Malouet ; vous en recevrez le décret et vous le lui notifierez ; vous lui insinuerez également que mon intention est que, sous quinze jours, il ait choisi son domicile à quarante lieues de Paris.

1545. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

Au tome III (page 393 et suivantes) de son grand Traité, il rapprochait cette bataille de celle de Torgau, livrée par Frédéric en 1760, faisant remarquer toutefois que « s’il y avait de la ressemblance dans les résultats des deux affaires, il y avait une grande différence dans les dispositions antérieures et dans l’ordonnance du combat. » Il s’attachait à faire ressortir ce qu’il y avait de grand dans la combinaison première de Napoléon, « indépendamment de ce qu’il avait pu y avoir de fautif dans l’exécution. » Au sujet du retard de Ney, il l’attribuait à ce que l’aide de camp s’était « égaré en chemin », et, supposant les ordres donnés à temps, il concluait que « ce sont de ces choses qu’un général peut ordonner, mais qu’il ne peut pas forcer. » Il est à remarquer que cette phrase d’excuse et apologétique a disparu depuis dans l’édition définitive du Traité (chapitre xxvi), et qu’un paragraphe a été ajouté pour dire au contraire, par manière de critique, que « ces deux sanglantes journées prouvent également combien le succès d’une attaque est douteux, lorsqu’elle est dirigée sur le front et le centre d’un ennemi bien concentré ; en supposant même qu’on remporte la victoire, on l’achète toujours trop cher pour en profiter.

1546. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »

« Il vous semblera passer de l’ardente montagne d’Œtne sur le froid sommet du Caucase. » Et cela est vrai également des modernes.

1547. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Lebrun, Casimir Delavigne, Saintine et Loyson y débutèrent également.

1548. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

L’auteur du Lépreux, de la Jeune Sibérienne et des Prisonniers du Caucase a, sans doute, bien moins de couleur, de relief et de burin, bien moins d’art, en un mot, que l’auteur de la Prise d’une redoute ou de Matteo Falcone, mais il est également parfait en son genre, il a surtout du naïf et de l’humain.

1549. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469

En face des érudits et des philosophes également ardents de nos jours et emportés à toutes sortes d’espérances, il est bon de ne pas laisser tout à fait tomber ce droit de rappel à l’homme qui semble relégué chez les défunts moralistes.

1550. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

Une statue de l’Amour était ici également ; mais le dieu (sans doute pour les illuminations des nuits) élevait et croisait sur sa tête deux flambeaux : « Voilà notre second amour, dit-il.

1551. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »

Elle manifestait son adoption des idées nouvelles par toutes sortes d’indices plus ou moins frivoles, par l’anglomanie dans les modes, par la simplicité du frac et des costumes : « Consacrant tout notre temps, dit M. de Ségur, à la société, aux fêtes, aux plaisirs, aux devoirs peu assujettissants de la cour et des garnisons, nous jouissions à la fois avec incurie, et des avantages que nous avaient transmis les anciennes institutions, et de la liberté que nous apportaient les nouvelles mœurs : ainsi ces deux régimes flattaient également, l’un notre vanité, l’autre nos penchants pour les plaisirs.

1552. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »

La conformité de tendresse et d’exaltation de ces deux âmes également religieuses, ne tarda pas à établir entre Fénelon et madame Guyon un commerce spirituel où il n’y eut de séduction que la piété et de séduit que l’enthousiasme.

1553. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »

De là cette si vraie et originale composition d’Horace et de Camille : le frère et la sœur, natures pareilles, également brutales, féroces et fanatiques, mais appliquant différemment leurs amours identiques d’essence ; l’homme idolâtre de sa patrie, la femme idolâtre d’un homme ; et de cette différence, profondement vraie, va sortir le choc des deux âmes, dont le meurtre de Camille sera la résultante nécessaire.

1554. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

il l’omet comme le conte, comme l’épître, comme le genre didactique, qui tous peuvent se traiter également en prose et en vers.

1555. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Homme de guerre autant qu’on peut l’être, n’ayant rien du courtisan ni de passion que pour son métier, également prompt à la repartie et à l’action, on ne rencontre guère de figure plus originale… Depuis le 10 décembre 1641, il était mestre de camp général de la cavalerie avec autorité sur les autres maréchaux de camp.

1556. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Il appropria à chaque fois l’habit du personnage au rôle qu’il lui donnait ; l’inventaire après décès l’atteste également.

1557. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Ils ont également puisé au vaste répertoire des Mythes et des Légendes.

1558. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292

Il relègue les termes techniques et rébarbatifs dans les gros livres et dans les dictionnaires plus gros encore où peuvent aller les chercher ceux qui en ont besoin : il condamne également les mots qui ont cours aux halles et qui gardent l’odeur du peuple.

1559. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Aujourd’hui, nos plus brillants courriéristes sont également impuissants à décider d’un succès ou d’une chute.

1560. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »

Les luttes des dieux détrônés et des dieux régnants, leurs vengeances et leurs châtiments arbitraires, le libre arbitre opprimé par la tyrannie du destin, les meurtres ordonnés par des oracles et punis par des décrets également divins, les dynasties et les familles vouées à l’hérédité du forfait, toutes ces redoutables énigmes déchirent évidemment, sa pensée.

1561. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Dans la tragédie de Rodogune, il y a de beaux vers qui sonnent, comme un chœur de clairons, cette impétueuse victoire de l’amour triomphant de l’amitié : c’est dans la scène où les deux princes reconnaissent avec effroi qu’ils aiment également leur captive.

1562. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Quand il voyait quelqu’un malade, triste et préoccupé, il rappelait de quelle manière il avait écrit Werther pour se défaire d’une importune idée de suicide : « Faites comme moi, ajoutait-il, mettez au monde cet enfant qui vous tourmente, et il ne vous fera plus mal aux entrailles. » Sa mère savait également la recette ; elle écrivait un jour à Bettina, qui avait perdu par un suicide une jeune amie, la chanoinesse Gunderode, et qui en était devenue toute mélancolique : Mon fils a dit : Il faut user par le travail ce qui nous oppresse.

1563. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Lesage avait très bien observé un fait que d’autres moralistes ont relevé également : ce qu’il y a peut-être de plus caractéristique dans les hommes pris en masse, et de plus fait pour étonner chaque fois ceux mêmes qui croient le mieux les connaître, ce n’est pas tant leur méchanceté, ce n’est pas leur folie (ils n’y donnent guère que par accès) ; ce qu’il y a de plus étonnant dans les hommes et de plus inépuisable en eux, c’est encore leur bassesse et leur platitude.

1564. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Broglie. » pp. 376-398

Royer-Collard proclamait presque introuvable de nos jours, et dont il jouissait si pleinement lui-même, M. de Broglie a su également se le conserver ; il en est investi.

1565. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

Son catéchisme et la philosophie de Descartes sont deux systèmes qu’elle entend également bien.

1566. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Rien n’est piquant pour un instant comme de se reporter à ses premiers vers, aux éditions de ses premiers chants qui ont pour vignette une harpe, quand on vient de relire tout fraîchement les jolis feuilletons dans lesquels se joue, en un sens si différent, un talent également sûr, une plume ferme et fine, une de celles vraiment qui font le mieux les armes.

1567. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450

Heureuse postérité, si ces deux instruments étaient, chacun dans sa sphère, également bien employés !

1568. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473

Ce petit écrit, dans lequel deux ou trois traits au plus ne s’accorderaient pas entièrement avec l’idée classique qu’on se fait de Mme de La Vallière, lui a été attribué par la tradition la plus constante et lui a été compté dans l’estime de ses contemporains : « Il est certain, dit Mme de Caylus, que le style de la dévotion convenait mieux à son esprit que celui de la Cour, puisqu’elle a paru en avoir beaucoup de ce genre. » Mme de Montpellier dit également : « Elle est une fort bonne religieuse et passe présentement pour avoir beaucoup d’esprit : la grâce fait plus que la nature, et les effets de l’une lui ont été plus avantageux que ceux de l’autre. » Si Mme de La Vallière, à qui on avait refusé l’esprit du monde, passait pour en avoir beaucoup dans le genre de la dévotion, ce devait être en grande partie à cause de ce petit écrit qu’on avait lu et qu’on avait cru d’elle.

1569. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525

On peut dire également de la bonne édition des Mémoires de Mademoiselle que son style y est rendu dans toute la pureté de son incorrection naturelle.

1570. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Que si Locke et Condillac « manquaient également tous deux du secret de l’expression, de cet heureux pouvoir des mots qui sillonne si profondément l’attention des hommes en ébranlant leur imagination, leur saura-t-on gré de cette impuissance ? 

1571. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Monsieur, frère de Louis XIV et duc d’Orléans, était le plus joli enfant et le plus efféminé jeune homme qu’il se pût voir ; également incapable de secret et de conseil, il ne songeait qu’aux jeux de l’enfance, surtout à ceux de l’enfance des femmes, et il n’élevait pas sa pensée au-dessus de la bagatelle.

1572. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126

Voltaire écrit lettre sur lettre au maréchal de Richelieu, qui le favorise également : « Vous ne le connaissez point du tout, et moi je le connais pour m’avoir trompé, pour m’avoir ennuyé, et pour m’avoir voulu dénoncer. » Trouvant de la résistance à son vœu d’exclusion, Voltaire autorise enfin d’Alembert à dire de sa part tout ce qu’il voudra ; il lui donne carte blanche et procuration pour fulminer au besoin, en son nom, tous les anathèmes : « Je passe le Rubicon pour chasser le nasillonneur délateur et persécuteur ; et je déclare que je serai obligé de renoncer à ma place, si on lui en donne une .

1573. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

., paraissent également sûrs de choses opposées149.

1574. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

Cela est confirmé par le prospectus du livre qui a seul paru et que je possède également.

1575. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Le maniérisme de Hoffmann et de Jean Paul le séduisit également.

1576. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »

Ce peu de terre a également grandi Voltaire.

1577. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

On voit bien à la vérité que dans telle société particulière, où règne l’autorité d’une foi non discutée, il y a une sorte d’unité de croyances, une paix apparente qui vient à se dissiper lorsque s’élèvent l’examen et à sa suite le doute ; mais ce à quoi on ne pense pas, c’est que grâce à des croyances contraires, également intolérantes, les hommes étaient partagés en mille camps ennemis, et que le genre humain, vu dans son ensemble, offrait un spectacle d’anarchie au moins égal à celui qui résulte, dit-on, de la libre discussion.

1578. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Les ombres, d’un rouge mêlé de noir, sont également épaisses depuis le haut jusqu’au bas de la figure, et conséquemment ne font point fuir les objets.

1579. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339

Ainsi le latin est toujours plus court que le françois dès qu’on écrit sur des sujets pour lesquels les deux langues sont également avantagées de termes propres.

1580. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

Comme dans la musique l’agrément de la mélodie vient non seulement du rapport des sons, mais de celui que les phrases de chant doivent avoir entre elles, de même l’harmonie oratoire (plus analogue qu’on ne pense à l’harmonie musicale) consiste à ne pas mettre trop d’inégalité entre les membres d’une même phrase, et surtout à ne pas faire ses derniers membres trop courts par rapport aux premiers ; à éviter également les périodes trop longues, et les phrases trop étranglées et pour ainsi dire à demi closes ; le style qui fait perdre haleine, et celui qui oblige à chaque instant de la reprendre, et qui ressemble à une sorte de marqueterie ; à savoir enfin entremêler les périodes arrondies et soutenues, avec d’autres qui le soient moins, et qui servent comme de repos à l’oreille.

1581. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

Les procédés dont il use à cette fin sont également connus.

1582. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

La nouvelle édition que nous présentons au public est également beaucoup plus soignée que la première sous le rapport de l’impression et du papier. […] Étienne, Lemercier, Hoffmann, Andrieux, et un grand nombre de littérateurs de notre époque que je ne puis citer ici, et qui sont également recommandables par leurs ouvrages et leurs critiques. […] Ces deux princesses tragiques veulent également venger la mort de leur père en faisant périr le meurtrier : l’embarras est que l’une rencontre dans le meurtrier son amant, et l’autre son bienfaiteur. […] Elle n’est pas fondée, comme la plupart des pièces grecques, sur des malheurs et des crimes ; elle est également éloignée de la galanterie et des fadeurs romanesques qui semblaient particulièrement affectées à notre scène. […] Le cœur humain, dit-on, est partout le même ; mais partout il n’est pas également touché des mêmes choses : il y a plus, la même nation change de sentiments et de préjugés suivant les temps.

1583. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

J’avais oublié le nom de cette femme ; le nom de la rue et le numéro de la maison où j’avais demeuré étaient également sortis de ma mémoire. […] Chateaubriand était également capable et de cette insouciance et de la plus monstrueuse vanité. […] Quelquefois je rougissais subitement, et je sentais couler dans mon cœur comme des ruisseaux d’une lave ardente, quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était également troublée de mes songes et de mes veilles. […] Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et des loisirs, de la prospérité et de l’infortune. […] Il est également incapable de nous peindre un ciel matériel et un ciel immatériel.

1584. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Pour moi je ne fais pas plus de cas d’une passion, d’un caractère qui se développe peu à peu et qui finit par se montrer dans toute son énergie, que de ces combinaisons d’incidents dont on forme le tissu d’une pièce où les personnages et les spectateurs sont également ballotés. […] Le complément de chacune est dans la réunion de toutes. » Et ailleurs, faisant déjà allusion au despotisme naissant de Bonaparte et à la passion belliqueuse de la nation française, elle dit : « L’esprit militaire est le même dans tous les siècles et dans tous les pays ; il ne caractérise point la nation, il ne lie point le peuple à telle ou telle institution, il est également propre à les défendre toutes. […] Elle soutient le sentiment religieux, elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature ; elle est l’appui du droit ; elle repousse également la démagogie et la tyrannie ; elle apprend à tous les hommes à se respecter et à s’aimer”. […] Quelquefois je rougissais subitement, et je sentais couler dans mon cœur comme des ruisseaux d’une lave ardente ; quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était également troublée de mes songes et de mes veilles. […] William Hughes dans son élégante traduction des Nouveaux Contes : « Tandis que Théodore Hoffmann, également amoureux de l’hallucination, s’arrête à ce qu’elle lui montre, et, comme s’il craignait de faire fuir cette vision en la regardant de trop près, se hâte de dessiner les formes qu’elle revêt, Edgar Poe, plus puissant, grave et retient cette image dans son cerveau comme le ferait un miroir de photographie.

1585. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il était professeur, lui aussi, et républicain également. […] Paysage lorrain, âme lorraine, mœurs lorraines, particularités religieuses lorraines ; et puis, presque également (et il ne fallait pas que ce fût également), ce qu’était Chinon, ce qu’était Poitiers, ce qu’était la Touraine, ce qu’étaient Orléans et l’Orléanais, ce qu’était Blois et ce qu’était Reims : tout cela est connu et peint et est vivant devant nous d’une vie qui trouve le moyen d’être, à la fois, large et minutieuse. […] Je suis sûr qu’il loue tout également, parce qu’au fond tout lui est indifférent. » Rien n’est plus sûr. […] Jules Lemaître s’est distingué également, de 1880 à 1897, dans trois genres très différents et qui, à quelques yeux, paraissent presque s’exclure, c’est à savoir la nouvelle, le théâtre et la critique littéraire. […] … — III : Quel serait, également, l’emblème le plus propre à représenter la République française ?

1586. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Je me serais également fatigué de la gloire et au génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l’infortune. […] On se ferait également une idée insuiffisante de Michelet et de Paul de Saint-Victor, si l’on s’en tenait aux lignes qu’il leur a consacrées. […] Si donc la théorie de l’art pour l’art s’impose à l’artiste, la question de moralité s’impose également à l’observateur. […] La question de l’amour et de sa moralité se pose également dans le roman romanesque. […] Il semble également impossible de savoir écrire, si l’on n’a pas soigneusement étudié les classiques de notre langue, en particulier Pascal, Montaigne, La Bruyère et Bossuet ?

1587. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Ils ont un esprit sérieux et des idées larges ; nés également pour la vie intérieure et la vie publique, ils seront bons pères de famille et bons citoyens. […] Beulé, en partant, laissait Gandar aux soins d’un jeune et nouveau membre de l’École, dont le coup d’essai brillant, le premier exploit signalé datera également de la Grèce, mais dans un genre bien différent : « Beulé parti, écrivait Gandar, je vivrai en tête à tête avec un de nos jeunes collègues né à Dieuze et garçon d’esprit, M. 

1588. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Ajoutons, aux motifs de cet attrait involontaire en nous, deux qualités également distinctives de cette riche nature, qualités par lesquelles M.  […] Thiers, avec un bonheur qui pourrait s’appeler également une habileté, esquive la question délicate et controversée du 18 brumaire, cette usurpation à main armée de la force sur le droit, de la violence militaire sur la légitimité nationale.

1589. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

Enivrée de joie, et flattée également de l’action de ses enfants et des applaudissements qu’elle recevait, la mère de Cléobis et de Biton, debout en face de la statue de Junon, pria pour ses enfants, qui venaient de lui donner une si grande preuve de respect, et conjura la déesse de leur accorder ce qu’il y avait de meilleur pour l’homme. […] J’admirais cependant la magnificence de ses vêtements, et j’étais également surpris du deuil que je voyais chez Harpagus.

1590. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

L’une et l’autre sont également vraies, mais diversement. […] Je les compare à ceux qu’un goût opposé, et également exclusif, pour la pureté du langage, fâche contre Corneille, et qui sont près de lui faire un crime d’avoir laissé quelque chose à perfectionner, et de n’être pas à la fois Corneille et Racine.

1591. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Il prend ensuite de la même main, entre le pouce et l’index et le doigt du milieu, la patène sur laquelle est l’hostie ; y posant également la main gauche de la même manière que la droite, les autres doigts étendus et joints par-dessous, il le tient à la hauteur de la poitrine, élève les yeux, qu’il abaisse aussitôt, et récite la prière Suscipe, sancte pater… Art. […] La cheminée elle-même, ornée de majoliques anciennes, est entourée d’une tapisserie Louis XIII également.

1592. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »

Ces strophes qui se suivent lentes et régulières font songer à des pierres de taille parfaitement carrées, également pesantes, qu’on roulerait, et il semble qu’un peu de l’effort nécessaire à mouvoir de telles masses retombe en fatigue sur nos épaules. […] Encore une autre phrase retouchée ainsi par Port-Royal : « Qui se considérera de la sorte s’effraiera sans doute de se voir comme suspendu dans la masse que la nature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l’infini et du néant dont il est également éloigné.

1593. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Gœthe, qui avait également toutes les vocations, depuis celle de la géologie jusqu’à celle du jeu de piquet, depuis celle du chimiste, et même de l’alchimiste, jusqu’à celle du danseur et du patineur, — rappelez-le-vous patinant avec la pelisse en velours rouge de madame sa mère ! […] Gœthe, le penseur du xixe  siècle, l’incrédule Arlequin fait des pièces et morceaux de tous les systèmes, depuis Platon jusqu’à Leibniz, ce pieux impie qui dit également, dans la même page, Dieu et les dieux, a parlé le premier des étoiles qui ont conjoint à sa naissance.

1594. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

» Au lieu de vouloir ce qu’ils ne peuvent empêcher : le mouvement selon le rythme de la vie, au lieu d’admettre que manger un beau fruit, aimer une belle femme, écrire un beau vers sont des fonctions équivalentes et que, par conséquent, cultiver l’arbre de ce fruit, parer cette femme, accueillir les sensations droites d’où naîtra ce vers sont des actes également glorieux, ils préfèrent jouer à l’idole dédaigneuse et stérile que l’humanité importune. […] Les saisons, l’une après l’autre, prennent part à cet hymne infini : l’odeur des lilas m’apporte des vers en mai ; la lune paisible dans le ciel clair des nuits d’été m’en procure également, et les pampres empourprés des fins d’octobre, et aussi la neige qui tombe lentement sur la plaine assoupie aux jours d’hiver. […] L’épée flamboyante, au fourreau, lui bat les mollets, soutenue par un baudrier de cuir qui porte également les armes de Démiourge et, en outre, cette inscription : Ordre céleste. […] Avertis par l’expression de ses yeux, Protée, Jacques et Tranquille se lèvent également.

1595. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Toutes les deux ont pu se plaindre également de l’avoir eu pour ennemi et pour défenseur. […] C’est des lieux élevés que doit partir la lumière ; alors elle se distribue également, alors elle éclaire sans éblouir ; c’est-à-dire qu’un gouvernement très instruit doit mener la foule. […] Il n’eut pas une seule couleur, il les eut toutes ; il fut naïf, grand et varié comme la nature, qu’il saisit également dans ses traits les plus élevés et les plus gracieux. […] Mais, si tout le monde n’aperçoit pas également les beautés poétiques du christianisme, personne ne conteste ses bienfaits, et c’est en les peignant que l’auteur est surtout admirable.

1596. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Dans ces trois études, je n’ai pris parti pour aucune de ces trois directions hostiles, et, ne vivant chacune que modérément, mais les vivant toutes presque également, j’ai sympathisé avec toutes trois. […] Je ne cesse pas de rêver lumière ; je ferme les yeux et je vois des orbes rayonnants ou bien de vagues réverbérations qui grandissent, pareilles aux approches de l’aube ; je n’ai pour ainsi dire pas de nuit. » Même dans ses toiles nous saisissons quelque chose de cette lumière qui « vous baigne également, comme une autre atmosphère, de flots impalpables. […] La partie critique de l’œuvre de Taine est également démodée : cette vaste machine de Marly ne nous amène plus d’eau. […] Mais il n’est pas besoin de les savoir également. […] Fromentin met à leur place avec scrupule ces deux éléments qui l’intéressent également.

1597. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Quand on veut juger un écrivain, deux choses sont également mauvaises : ne pas connaître l’homme du tout, et le trop connaître. […] Gautier — Au théâtre également : il empêche de voir les toiles de fond. […] Cette poésie reflète bien le moyen âge, flottant sans cesse entre le diable et Dieu, qui lui paraissent également haïssables et que, à vrai dire, il ne distingue pas parfaitement. […] Chose plus grave, ou plutôt (car, en pareille matière, tout est grave également) autre chose : M.  […] En exactitude et en précision le progrès est également manifeste.

1598. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Mais cette joie vous est également inconnue… On apprend ici à regarder le travail comme un fléau de Dieu, une punition de nos péchés, et la vie comme une chose misérable, dont nous ne pouvons jamais être délivrés assez tôt. […] Même, elle a fait vœu de virginité, et c’est pour cela qu’elle repousse également le païen Placide et un autre amoureux, le chrétien Didyme. […] Il a tour à tour des sévérités et des indulgences (je dirais presque des crédulités) dont les motifs m’échappent également, et je ne parviens ni à m’indigner contre ceux qu’il flétrit, ni à m’intéresser à ceux qu’il couve de sa tendresse. […] Deux invités arrivent, deux amis de Henri Mirelet, également avec des têtes de circonstance. […] Ils ont également horreur de se sacrifier et d’être cruels.

1599. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

Le portrait qui succède à celui-là dans le Recueil, et qui est également anonyme, me paraît pouvoir être celui de M. le Duc (fils de M. le Prince), et le suivant est certainement celui de la duchesse du Maine.

1600. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Si Villars rangeait dans cette troisième espèce d’hommes le prince Louis de Bade et le prince Eugène, il entendait bien s’y ranger également, et il se déclarait encore mieux lorsqu’il ajoutait : Ceux-là, à la vérité, ne sont pas communs : mais comment ne s’en trouverait-il pas sous le règne du plus grand roi du monde, et dans des armées toujours victorieuses ?

1601. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

Il y eut un jour où la grandeur biblique et la beauté hellénique se rencontrèrent, se fondirent et se mêlèrent d’esprit et de forme dans une haute simplicité ; et quand nous parlons aujourd’hui de la tradition et de ce qui ferait faute, si elle avait manqué, de ce qui serait absent dans les fonds les plus suaves, dans les plus nobles fresques de la mémoire humaine, nous avons le droit de dire, à des titres également incontestables : Quoi ?

1602. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Il apprend, pendant ce voyage d’Amérique, la mort de son ancien précepteur, âgé de quatre-vingts ans, l’abbé Lesueur, l’un de ces abbés d’autrefois, attachés pour toute la vie à la maison qu’ils avaient d’abord adoptée, devenus membres de la famille et considérant les fils comme les leurs : « un être dont toutes les pensées, toutes les affections se rapportaient à nous seuls et qui ne semblait vivre que pour nous. » C’est à son frère, également élève de l’abbé Lesueur, que Tocqueville adresse cette lettre, où il s’épanche en pleurs amers et en regrets pénétrants : « Oh !

1603. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Tu sais quel bonheur je trouve à remplir ma mission, et je te remercie d’avoir également rempli la tienne.

1604. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Piccolos le croit (page 343), qu’il eût fourni à Racine le germe d’une des plus belles scènes, dans Andromaque également.

1605. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »

Chacun croyait ce qu’il voulait croire, et chacun croyait également sans fondement.

1606. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

Il lui est si bien inné, qu’on le rencontre également dans les deux siècles, chez Descartes, Malebranche379 et les partisans des idées pures, comme chez les partisans de la sensation, du besoin physique, de l’instinct primitif, Condillac, Rousseau, Helvétius, plus tard Condorcet, Volney, Siéyès, Cabanis et Destutt de Tracy.

1607. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

C’était le cas dans l’armée permanente qu’on appelle Sparte ; là les enfants, vrais enfants de troupe, obéissaient tous également à tous les hommes faits

1608. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

. — Mais il faut remarquer que ce nom désigne simplement son état le plus notable, qu’en cet état elle n’est qu’un total, que ce total est une suite ou un groupe de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations plus élémentaires, qu’à côté de celles-ci les actions réflexes en indiquent d’autres rudimentaires également inaccessibles à la conscience, qu’ainsi l’événement intérieur primordial va se simplifiant et se dégradant à l’infini hors de notre portée et de nos prises.

1609. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

S’il y a écho dans nos oreilles, il y en a un également dans nos pensées ; l’esprit de l’homme aime à se répéter deux fois ce qu’il pense et ce qu’il sent, comme pour s’affirmer davantage à lui-même ce qu’il a pensé ou ce qu’il a senti, et comme pour jouir ainsi deux fois de sa propre faculté de penser et de sentir.

1610. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Valori nous apprend que Lucretia était de la noble famille des Donati, qu’elle était également distinguée par sa beauté et par sa vertu, et qu’elle descendait de ce Curtio Donato que ses hauts faits militaires avaient rendu célèbre dans toute l’Italie18.

1611. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

De beaux habits, des manières libérales, des talents d’agrément sont choses également requises ; l’amour est un sentiment aristocratique.

1612. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

On pourra, si l’on veut, lire dans les ouvrages spéciaux les analyses ou les textes de l’Assomption, de Mundus, Caro, Daemonia, de Bien advisé et Mal advisé, des Enfants de maintenant, de la Condamnation de Banquet, et autres moralités mystiques, morales, pédagogiques, qui sont toutes également traitées en lourdes allégories.

1613. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

« Je prends de la fortune le premier argument : ils me sont également bons, et ne desseigne jamais de les traiter entiers : car je ne vois le tout de rien… De cent membres et visages qu’a chaque chose, j’en prends un, tantôt à lécher seulement, tantôt à effleurer, et parfois à pincer jusqu’à l’os : j’y donne une pointe, non pas le plus largement, mais le plus profondément que je sais, et aime plus souvent à les saisir par quelque lustre inusité233. » De cette libre allure vient cette fraicheur vive d’impression qui donne tant de grâce primesautière, tant de force pénétrante aussi à son expression.

1614. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

En sorte que la conscience qu’il a de cette élection surnaturelle peut également développer en lui, selon son caractère, l’humilité ou l’orgueil.

1615. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Mais ces noms soulignent également la transformation qui s’est produite dans le rôle de la critique : et qui rejetterait un Sainte-Beuve, s’il renaissait aujourd’hui, tout à fait hors de l’actualité.

1616. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Il y a dans leurs ouvrages une certaine ressemblance qui se retrouve également dans leurs caractères.

1617. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

Mill, d’accord avec Hamilton, fait remarquer que « cette théorie est renversée par ce fait qu’entre le phénomène de mouvement corporel dont nous avons conscience, et l’acte interne de la détermination, dont nous avons également conscience, intervient une nombreuse série d’actes intermédiaires que nous ne connaissons pas du tout ; qu’en conséquence, nous ne pouvons avoir conscience d’un lien de causalité entre les deux bouts de la chaîne, comme le prétend l’hypothèse97. » V Ainsi donc cette idée fondamentale de la causalité, impliquée dans les actes les plus vulgaires comme dans la connaissance la plus haute, base de toute science, « racine cachée » de toute induction (c’est-à-dire de tout raisonnement, selon notre auteur) s’explique par l’expérience pure et simple ; elle n’est que la succession invariable et inconditionnelle.

1618. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

La figure est jeune encore, les tempes ont gardé leur jeunesse et leur fraîcheur ; la lèvre est fraîche également et n’a pas encore été flétrie, comme on dit qu’elle le devint pour s’être trop souvent froncée et mordue en dévorant la colère ou les affronts.

1619. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

C’est par cette voie et par ce moyen que les épreuves de La Nouvelle Héloïse voyageaient également d’Amsterdam à Montmorency.

1620. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Dans ses Mémoires, le chapitre par lequel il entame sa vie politique et qu’il intitule « De Bonaparte », débute également par une page qui va rejoindre la dernière invocation de ce poème des Martyrs : « La jeunesse est une chose charmante ; elle part au commencement de la vie, couronnée de fleurs, comme la flotte athénienne pour aller conquérir la Sicile… » Et le poète conclut que, quand la jeunesse est passée avec ses désirs et ses songes, il faut bien, en désespoir de cause, se rabattre à la terre et en venir à la triste réalité.

1621. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Fit-il également le voyage de Metz ?

1622. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169

Et il s’attache à définir ce que c’est que l’esprit public dans un pays libre et véritablement digne de ce nom : N’est-ce pas une certaine raison générale, une certaine sagesse pratique et comme de routine, à peu près également départie entre tous les citoyens, et toujours d’accord et de niveau avec toutes les institutions publiques ; par laquelle chaque citoyen connaît bien ce qui lui appartient, et par conséquent ce qui appartient aux autres ; par laquelle chaque citoyen connaît bien ce qui est dû à la société entière et s’y prête de tout son pouvoir ; par laquelle chaque citoyen respecte sa propre personne dans autrui, et ses droits dans ceux d’autrui ?

1623. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

Vous n’êtes point seulement le député d’une province, vous êtes celui de l’humanité et de la République. » Ces deux hommes, dont l’un avait dix ans de moins que l’autre, se convenaient par un caractère également sombre, méfiant, concentré, une ambition froide, un orgueil implacable, une personnalité cruelle, un appareil d’intégrité et de respect d’eux-mêmes qui les distinguait et les isolait des autres chefs de la démocratie.

1624. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Si toutefois après avoir idéalisé son être véritable, après en avoir fait un signe, elle eût su ne le mettre aux prises qu’avec d’autres signes également imaginés par elle, si elle se fût gardée de le commettre avec la réalité commune, Mme Bovary eût pu être quelque grande mystique, à la façon d’une sainte Thérèse ou, avec un don d’exécution, une artiste.

1625. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Ils ont l’un & l’autre donné carriere à leur imagination qu’ils avoient également vive & brillante.

1626. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Il charme également votre sexe et le nôtre : Seule vous le fuyez, mais ne s’est-il point vu Quelque temps où peut-être il vous a moins déplu ?

1627. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Remarquez d’ailleurs, qu’en peinture également, toutes nos préférences s’attachent aux peintres de la vie d’intérieur… Une vieille fille qui file près d’une fenêtre, d’où tombe un rayon de soleil ; une porte s’entrouvrant sur une chambre qu’on devine paisible ; la perspective d’une rue calme et déserte, retiennent longtemps notre attention et nous suggèrent mille pensées.

1628. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »

Et l’idée que nous construisons la matière avec nos états intérieurs, que la perception n’est qu’une hallucination vraie, vient de là également.

1629. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Mais ils se servent des mêmes procédés esthétiques, et peut-être manquent-ils également leur but. […] Cependant tous les peuples ne profitent pas également de ces libertés nouvelles. […] Car, pour l’art établi, « tous les ordres de citoyens ne le goûtent pas également ». […] « Natacha et la princesse Marie pleuraient également, non sur leur propre douleur, mais sous l’influence de l’émotion dont leur cœur débordait à la vue du mystère si solennel et si simple de la mort180. » Le mystère ! […] L’amoureux ne pense qu’à son amour, le soldat qu’à sa campagne et à la gloire ; le romancier et le poète doivent avoir l’âme plus large, afin de comprendre à la fois le sentiment de l’amoureux et celui du soldat, afin de concevoir les mille intérêts divers qui sont également dans la nature ; il doit avoir la clairvoyance du prince André.

1630. (1886) Le roman russe pp. -351

On verra plus loin comment il fournit également des armes, pour défendre des thèses contradictoires, aux deux écoles qui naissaient à cette date et se partageaient la Russie. […] Malgré la précision de ce témoignage, également honorable pour les deux amis, je demeure persuadé que le véritable père des Âmes mortes est ce même Cervantès, dont Gogol vient d’écrire le nom. […] Car le juge contemporain n’admet pas que ce soient des verres également merveilleux, celui qui fait voir le soleil et celui qui révèle les mouvements des insectes invisibles ; il n’admet pas qu’il faut beaucoup de profondeur d’âme pour éclairer un tableau emprunté aux côtés méprisables de la vie, pour en faire un chef-d’œuvre. […] Ces gémissements vont encore augmenter, jusqu’au jour où le cœur le plus dur se brisera de pitié, où une force de compassion inconnue jusqu’ici suscitera une force d’amour également inconnue. […] En vérité, je ne lui connais pas de rival pour la sûreté du goût, la tendresse, je ne sais quelle grâce tremblante également répandue sur chaque page, qui fait penser à la rosée du matin.

1631. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Sensibilité étroitement jointe à un orgueil également extraordinaire, par la conscience qu’il a de cette délicatesse de nature et aussi de sa supériorité intellectuelle. […] (Car il y revient très souvent, et cela peut montrer également la préoccupation de soutenir l’imposture ou le trouble d’une âme peu à peu envahie par le remords.) […] Cela rend plus fâcheuses encore leurs éternelles invocations à la vertu et leur donne un air, soit d’hypocrisie, soit d’inconscience, également regrettable… Oui, c’est vraiment désobligeant, cette manière de fourrer la vertu où elle n’a que faire. […] objets chers et funestes, que la nature orna pour notre supplice, qui punissez quand on vous brave, qui poursuivez quand on vous craint, dont la haine et l’amour sont également nuisibles, et qu’on ne peut ni rechercher ni fuir impunément ! […] Et là-dessus on peut également dire, selon qu’on lui est ennemi ou indulgent, que c’est grande impudence à lui d’écrire un traité de l’éducation après avoir abandonné ses cinq enfants, — ou qu’il l’écrit dans une pensée d’expiation.

1632. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Pour ceux dont la vie et l’œuvre sont également éclatantes, comme Voltaire ou Lamartine, elle est très bonne encore. […] Il réussissait également dans les deux, et il semble qu’il n’eût pas de préférence. […] Et sur les choses de politique on était divisé, chacun, également patriote, voyant dans la solution politique qu’il préférait le seul instrument de salut et le relèvement pour le pays. […] Ils se composent tous : 1º d’un portrait fort intéressant : MM. de Goncourt ont vu quelqu’un, homme ou femme, et reproduisent ses traits, gestes et démarches avec une scrupuleuse fidélité ; 2º de scènes, également vues, également exactes, rattachées plus ou moins adroitement à ce personnage. […] Ce goût, cette passion de la réalité exclut les idées, et Maupassant ne fut pas du tout un penseur ; — elle exclut également le style : aussi Maupassant fut un très grand écrivain.

1633. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Zola ont également enfanté des crimes. […] Et pourquoi l’atmosphère des planètes, pourquoi l’atmosphère de la terre ne seraient-elles pas également habitées ? […] Il n’y avait point de nuances d’opinion pour des hommes qui servaient également bien. […] Valses, écossaises et quadrilles la ravissent également.

1634. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Voilà maintenant le délire sensuel au paroxysme, son cortège de larmes déshonorées, et surgit le couple hideux du baron Hulot et de Mme Marneffe, dont les désirs, également fougueux, s’entrecroisent, se combattent, se complètent. […] Il s’est glissé dans le fruit, s’est nourri de son suc tellement qu’on le croit également savoureux ; tout à coup le fruit tombe et le ver se réjouit dans sa pulpe décomposée. […] Simon est également éloigné de Karl Marx et de Kropotkine. […] Si, abandonnant le côté moral, qui condamnerait d’ailleurs également la Révolution française (ce en quoi Taine fut conséquent avec lui-même), nous faisons le tour du colosse, laissant sous nos pieds la boue sanglante, regardant seulement le visage et l’allure, quelle stupeur ! […] Il a choisi également des intelligences moyennes et les a placées dans des conditions besogneuses, afin que la lutte fût plus nette et que l’on comprit mieux l’immense effort.

1635. (1802) Études sur Molière pp. -355

Voilà donc une comédie, véritablement dans le genre mixte, puisque l’intrigant et le caractère principal concourent également à faire mouvoir les principaux ressorts. […] Dans l’une et l’autre pièce, Delmire et Elvire menacent également don Rodrigue et dom Garcie de les bannir à jamais de leurs cœurs, s’ils ne méritent pas le pardon de leurs transports jaloux, en les croyant innocentes sur leur parole. […] J’estime moins la troisième d’Euclion, que les autres d’Harpagon ; mais l’un et l’autre sont troublés, et leur déraison prouve également leur avarice. […] Il est clair que la première nouvelle a fourni à Molière l’intrigue et les situations les plus piquantes de sa pièce ; mais je ne crois pas ses larcins également heureux. […] et l’auteur qui la transporte sur son théâtre, n’est-il pas également un imitateur, bon selon qu’il la rend plus ou moins plaisamment, qu’il la place plus ou moins bien, et surtout d’une manière plus ou moins naturelle77 ? 

1636. (1896) Les Jeunes, études et portraits

Il est curieux d’en faire le compte, parce que ce sont celles qui ont également agi sur la plupart des écrivains du même temps. […] Ses dogmes nous sont également inaccessibles. […] Seulement, tandis que tout à l’heure l’intérêt était dispersé, réparti également sur une foule de comparses, il est ici concentré sur quelques figures de premier plan. […] On voit déjà que cette conception diffère également de celle du lyrisme romantique et de la poésie parnassienne. […] On est très intelligent ; on a compris beaucoup de choses et que toutes, sont également vaines.

1637. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Je me serais fait un scrupule de vous inviter à y passer la nuit dans la maison de mon bourgmestre, où je m’établis d’habitude, mais je sais que vous n’êtes pas difficile, et d’ailleurs à Rébova vous auriez également couché dans une grange sur du foin. […] Et l’empereur s’occupait d’émanciper également le paysan polonais quand l’insurrection est venue changer la question et transformer la réforme en insurrection.

1638. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Fut-il également inspiré le lendemain ? […] Nous pouvons donc rester fidèles à nos sentiments et à nos convictions sans nuire au pays ; mes sentiments et mes convictions sont également opposés à ce qui a été fait par votre parti et accepté par vous en juillet 1830.

1639. (1899) Arabesques pp. 1-223

On doit le louer également pour le parti pris qu’il montre dans ses critiques parce que ce parti pris est souvent fort juste. […] Si d’Andelot allait, sans scrupules, louer des reîtres protestants en Allemagne, c’était pour les opposer aux reîtres également protestants du Connétable, lui-même aussi bon catholique que les Guises — de telle sorte qu’à la bataille de Dreux, et en d’autres endroits encore, la partie se joua surtout de mercenaires à mercenaires. — Et, plus tard, quand Henri IV fit le siège de Paris avec des troupes françaises, il trouva devant lui l’armée espagnole de Farnèse que les Ligueurs avaient appelée. […] Mais nous tenons pour absurde la manie de chercher noise à d’autres variétés qui fournissent également des idées et des sentiments dont nous bénéficions comme elles bénéficient des nôtres. » Parlant de la sorte, on construit et l’on ne songe pas à réprouver « les influences étrangères ». […] Celles qui, par hasard, paraissent dirigées contre les crimes et délits, abstraction faite de la position sociale du délinquant, ne sont pas appliquées également par les juges.

1640. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Il la montre également à l’œuvre dans nos rêves et l’appelle alors censure. […] Mais déjà il indique à ces autres — et c’est son deuxième apport qui est également sans prix — l’attitude à prendre pour y faire de bonnes observations. […] Les trois phrases se terminent également par : moi. […] Bien que ce soit une qualité d’ordre plus pittoresque, il nous faut noter ici, — car il provient également de « l’incroyable surabondance de ses enregistrements » — l’art qu’a Proust de reproduire presque sténographiquement les paroles de ses personnages.

1641. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Une suave vision de la réconciliation de l’homme avec les animaux gracieux et faibles, et un droit accordé à l’homme de proscrire et d’écraser d’autres créatures (d’autres oiseaux même) également faibles devant lui ; un hardi plaidoyer en faveur de l’âme des bêtes, et une malédiction implacable sur un grand nombre de ces bêtes dont l’âme est peut-être tout aussi précieuse devant Dieu ; d’ingénieux efforts de talent et de génie pour lever ce voile mystérieux qui couvre le sens littéral de la création, et de vagues ténèbres tout à coup répandues comme à dessein sur l’impénétrable secret de la Providence. […] Il n’est pas du tout prouvé que, dans de meilleures demeures, la vie ne soit pas manifestée par des formes toutes également belles, quoique variées, revêtant des idées toutes également lucides, quoique spéciales, et qu’au lieu d’une monarchie à l’usage de l’homme, il n’existe pas des républiques à l’usage de tous les êtres qu’elles renferment. […] Pour me résumer, je vous dis que, par le sentiment ou par l’imagination, je vois, en songe, Dieu également satisfait de toutes ses œuvres, puisque toutes répondent à des idées qui viennent de lui ; je vois belles, dans l’univers et même dans notre petit monde, toutes les choses et toutes les créatures libres, soit que l’homme les admire, soit qu’il les calomnie. […] Ils trouveront également dans ce travail une excellente appréciation des sentiments politiques du poète et une rapide mais complète analyse de ses travaux littéraires.

1642. (1902) La poésie nouvelle

Et si, dans l’analyse de l’âme humaine, les Parnassiens se montrèrent également méthodiques et circonspects, c’est que la psychologie, elle aussi, se constituait alors comme une science positive : Sully-Prudhomme étudie le mécanisme délicat de ses émotions et de ses pensées, ainsi, qu’un entomologiste dissèque de menus et subtils organismes ; il en décrit avec rigueur l’activité.‌ Les uns et les autres apportent à leur œuvre le même souci d’exactitude et, dans leurs constatations, se montrent également calmes. […] L’écœurante chaleur gorge la chambre étroite…‌ C’est de l’art flamand, plus vulgaire, plus grossier, mais également juste et véridique. […] Plus logique avec lui-même, il ne fait pas un choix parmi les règles, mais il les repousse toutes également ; il introduit dans ses poèmes des mètres inédits, notamment des mètres impairs, ou plutôt il ne base plus sa versification sur le nombre des syllabes du vers. […] De l’ancienne langue, Moréas recherche même parfois les singularités ; c’est ainsi que, suivant la mode archaïque des pléonasmes avec le relatif, il écrit : « Et toi, son cou, qui pour la fête tu te pares… »‌ Toutes les pièces du Pèlerin passionné ne sont pas également archaïques de forme ; certaines semblent toutes modernes, d’autres sont incompréhensibles si l’on n’a pas étudié l’ancien français :‌ Ô qui, sur le double mont, D’un miel attique la coupe Levez, dont la voix semond Les buccins à riche houppe, ‌ Nymphes, gracieuse troupe, A l’ignorant mal-appris ‌ Qui clos tenez vos pourpris, etc… L’archaïsme, d’ailleurs, n’est pas seulement dans la forme, il est aussi dans l’idée, et l’on a souvent l’impression que Moréas s’est fait une âme contemporaine de la langue qu’il affectionne.

1643. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Mais, après eux, on s’est battu pour d’autres idées, que du reste on ne comprenait pas davantage et qui n’étaient également que des prétextes ; et il a été suffisamment prouvé qu’autre chose que l’esprit religieux pouvait mettre aux hommes les armes à la main. […] L’esprit de la Réforme et l’esprit de la Renaissance, si différents, si contraires, du reste, en leur dernière influence sur l’esprit des classes moyennes françaises, mènent également à un détachement relativement à la foi. […] Don Juan est dédaigneux de morale et dédaigneux de religion en même temps, également, et l’un et l’autre surtout par vanité et « par air », à la française. […] Par contrepartie, les professeurs des maisons religieuses ou étaient légitimistes, ou appartenaient à ce bonapartisme clérical que j’ai indiqué plus haut également. […] Elle continuera également sur la question de l’existence même de l’Église catholique libre, sur la question de l’existence de l’Église catholique, quelque séparée qu’elle ait été de l’État.

1644. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

— s’applique à toutes les nations également ; le droit biologique favorise et met dans une situation délicieusement privilégiée la nation la plus forte et la plus féconde : c’est l’Allemagne ! […] bien, je ne les réprouve pas toutes également : les unes sont amusantes, savoureuses ; les autres, non. […] Les rimes ne sont pas toutes également bonnes ; et André Lafon, qui n’écrivait point en vers libres, avait adopté, malheureusement, l’usage de ses contemporains : il prenait, sans méthode et selon ses commodités, des libertés. […] Et l’honnête désir de calmer les craintes économiques de son père a compté parmi les motifs de sa détermination ; la pieuse espérance de conserver l’église, également. […] » Il y aurait à discuter cet argument, qui serait périlleux, s’il servait à recommander également toute absurdité : ce n’est pas mon propos.

1645. (1923) Au service de la déesse

Mais on n’a pas encore démontré que ce fut également la manie ou l’usage de la réalité ou de l’histoire. […] Marivaux note également la transformation que signale Tontine : le sentiment n’est plus à la mode ; les libertins ont remplacé les amants. […] Toute son œuvre est bien française dans la plaisanterie, ailleurs également. […] J’avoue qu’à cet égard ils ne sont pas tous également à l’abri d’une juste raillerie. […] Je n’admire pas également son Cantique des cantiques, en deux tomes.

1646. (1923) Nouvelles études et autres figures

Les mêmes tumultes, les mêmes rafales de feu, les mêmes gémissements annoncent l’Enfer musulman comme l’Enfer chrétien, et, à la porte de l’un et l’autre, des gardiens également irrités et féroces arrêtent les voyageurs. […] Il fut solennellement expulsé, et Hogg, qui protesta contre la sentence, fut également frappé d’expulsion. […] Il avait épousé une femme écrivain, Mary Wollstonecraft, l’auteur d’un livre qui fit presque autant de bruit que la Justice Politique et qui était également sorti de la Révolution française : Défense des droits de la femme. […] Il a également réservé presque toutes les pièces à prétentions métaphysiques : Changement d’horizon, Tout le passé et tout l’avenir, Abîme, Inferi. […] Il est curieux de constater que, dès le début du dix-neuvième siècle, l’anticléricalisme de ces idéologues, également antimilitaristes et humanitaires, se montre favorable à l’Allemagne et, comme nous dirions aujourd’hui, pro-allemand.

1647. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Dans une autre lettre de date postérieure, également adressée à Delaroche, c’est le peintre, l’artiste qui reparaît, et avec un sérieux, un bon sens, un commencement de résignation qui montre que les années ont produit leur effet, leur action raisonnable : « 15 avril 1852.

1648. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

. — Il y a aussi dans Pascal une comparaison du monde avec une île déserte, et les hommes y sont également de misérables égarés.

1649. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Vers les mêmes années, ce qui devait nourrir à sa naissance et composer l’aimable génie de Fénelon était également disposé et comme pétri de toutes parts ; mais la fortune et le caractère de La Bruyère ont quelque chose de plus singulier.

1650. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

J’y renonce également.

1651. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Ce double travail, également nécessaire, quoique inégalement rétribué, Dieu l’exige de l’homme comme être corporel, et de la société politique comme être moral.

1652. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

Ce logis communiquait, par derrière, par une porte masquée et ouvrant à secret, avec un long couloir étroit, pavé, sinueux, à ciel ouvert, bordé de deux hautes murailles, lequel, caché avec un art prodigieux et comme perdu entre les clôtures des jardins et les cultures dont il suivait tous les angles et tous les détours, allait aboutir à une autre porte également à secret, qui s’ouvrait à un demi-quart de lieue de là, presque dans un autre quartier, à l’extrémité solitaire de la rue de Babylone.

1653. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Quelquefois je rougissais subitement, et je sentais couler dans mon cœur comme un ruisseau d’une lave ardente ; quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était également troublée de mes songes et de mes veilles.

1654. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

On exige des vers, parce que c’est le langage de la poésie, ou plutôt même celui des passions portées au degré d’enthousiasme que la tragédie suppose, exaltées par les situations critiques et fortes où elle les place, et qui excluent également la platitude et l’emphase.

1655. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

En sorte qu’un sonnet parfait n’a rien à envier à une excellente épopée ; ce sont deux choses absolument et également parfaites, et pourvues d’une « beauté suprême ».

1656. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Nul n’a plus vécu par l’imagination : son orgueil et son inertie y trouvaient également leur compte.

1657. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Non que je veuille dire que Rabelais ait été gallican ; mais il a préparé le terrain du gallicanisme en rendant également ridicules ceux qui ne voulaient que le pape, comme ceux qui n’en voulaient pas du tout.

1658. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

C’est seulement en l’entendant de la forme et du fond, que la théorie de Malherbe frappe également la poésie facile de l’école de Ronsard et certains imitateurs de la poésie difficile de Racine et de Boileau.

1659. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Il le voulait également éloigné de deux dispositions alors générales, par l’effet des guerres de religion, le relâchement né de l’idée que Dieu ne fait pas attention aux hommes, et le désespoir où conduit l’idée qu’il veille sur nous pour nous punir, et que la piété est impossible.

1660. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Ne donnons-nous pas ce nom à sa science profonde de la vie, science qui ne condamne ni n’absout, mais qui fait voir toutes choses au vrai, et qui en porte des jugements dont peuvent s’autoriser également les gens sévères pour condamner, les indulgents pour absoudre ?

1661. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

Les états opposés vers lesquels tendent ces doctrines sont également incompatibles avec l’existence et nous en sommes trop loin.

1662. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Sur la scène on a mis également l’électricité ; la rampe n’a plus qu’un rôle très restreint ; la lumière vient principalement d’en haut.

1663. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Les deux aspects, l’un mécanique, l’autre mental, sont également nécessaires et toujours inséparables : le second est présent dès le début sous une forme quelconque, et ne survient pas à la fin comme un « accessoire » ; la fleur éclatante de la conscience est déjà en germe dans les racines que cache le sol, parce que la vie est déjà dans ces racines, et avec la vie une sensibilité plus ou moins sourde, qui n’a besoin que d’être concentrée et multipliée pour mériter le nom de conscience.

1664. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Si le savant peut parfois produire quelque chose de matériellement nouveau dans le monde extérieur, tandis que le génie du pur artiste crée seulement pour lui et pour nous, cette différence est plus superficielle qu’on ne pourrait le croire : tous les deux poursuivent le même but d’après des procédés analogues et cherchent également dans des domaines divers à faire du réel, à faire même de là vie, à créer.

1665. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

On trouve plusieurs autres discours au commencement de quelques volumes, qui montrent également le bon goût, l’érudition & le jugement de l’auteur.

1666. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

La parole intérieure fait partie d’un genre dont l’hallucination est également une espèce ; distinguées séparément et sous deux points de vue différents, ces deux espèces se confondent dans une partie de leur extension ; non que la parole intérieure vive soit une véritable hallucination, car le jugement d’extériorité ne s’y applique pas d’une manière absolue et sans réserve [ch.

1667. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Gémir, pleurer, crier est également lâche, Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le sort a voulu t’appeler ; Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.

1668. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Ainsi, par exemple, il a vanté également la chaste Marie Lecsinska et Mme de Pompadour.

1669. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

Intrigante éternelle qui se brisa également contre Richelieu et contre Mazarin !

1670. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Sa faiblesse répondait à la faiblesse de son siècle ; deux anémies également peintes !

1671. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

Il s’est trompé également sur les idées et sur les hommes, ces hommes que ses idées devaient nous manufacturer.

1672. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Après quelque temps, la connaissance de l’atelier, le souvenir de conversations nombreuses, et de nombreuses lettres, me firent apercevoir jusqu’à l’évidence, parmi d’autres choses, l’obstacle au mariage, que les jeunes filles de la mode rencontrent dans leur profession même ; comment celle-ci les affine et les déclasse ; comment elles sont d’un monde par leur naissance et d’un autre par leurs rêves, partagées entre le luxe du dehors et la misère de chez elles, jetées de l’un à l’autre par le travail qui reprend ou le travail qui cesse, également impuissantes à oublier la richesse qu’elles côtoient et à faire oublier la condition d’où elles sortent.

1673. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

À Nicosie, les Turcs, entrés par capitulation, avaient massacré la garnison entière ; à Famagouste, le pacha, reçu également à conditions, sur des ruines, devant une garnison exténuée de misère et de faim, avait, dans un transport de colère, violé toute promesse, fait égorger les nobles vénitiens et écorcher vif l’héroïque gouverneur de la place.

1674. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Il ne fera pas dépendre la justification de la Providence du supplice de Rufin, en absolvant témérairement cette sagesse souveraine par laquelle notre raison, toujours courte par quelque endroit, comme parle Bossuet, et notre cœur, toujours faible par quelque point, ont également besoin de se faire absoudre ; mais, il est d’avance décidé à le croire, s’il ne trouve point l’explication cherchée, ce ne saurait être parce qu’elle n’existe point, mais parce que son regard est trop borné pour l’atteindre, de sorte qu’il n’accuse jamais que l’imperfection de l’homme, en adorant toujours la perfection de Dieu. […] Quand on se révolte contre les faits primitifs, on méconnaît également la constitution de notre intelligence et le but de la philosophie. […] Un des esprits philosophiques les plus distingués de la restauration fait remarquer que, pendant l’empire, nos frontières avaient été également fermées à toutes communications savantes avec les autres peuples, et c’est une des causes auxquelles il attribue le règne longtemps incontesté de la philosophie de Condillac dans nos écoles60.

1675. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Que manque-t-il donc à Bérénice pour mériter le nom et le titre de tragédie, puisque ses amis et ses ennemis conviennent également qu’elle excite la pitié ? […] Le suffrage de Louis XIV et de madame de Maintenon ne suffisait pas à l’auteur, tout grand courtisan qu’il était : il prit le parti de faire imprimer sa tragédie pour lui donner plus de célébrité ; et, pour le repos de sa conscience, il fit seulement insérer dans le privilège une défense expresse aux comédiens de la jouer ; précaution qu’on avait également prise pour Esther, et qui fut également inutile. […] Cette idée ne lui serait pas venue, si la pièce eût toujours été également méprisée à la ville. […] Les deux mères s’imaginent également que leur mari a péri dans un naufrage : toutes les deux, n’en ayant point de nouvelles depuis huit ans, se prétendent veuves : enfin le mari cru mort revient assez à propos pour empêcher le mariage de sa femme.

1676. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Inattentifs et malintentionnés sont également négligeables. […] En aucun d’eux n’éclate ce génie dont parle Edgar Poe, « qui résulte d’une puissance mentale également répartie, disposée en un état de proportion absolue, de façon qu’aucune faculté n’ait de prédominance illégitime ». […] En eux l’esprit mystique et l’esprit scientifique, presque également sensualistes, l’un et l’autre, mais très différemment, se recueillent et prennent conscience d’eux-mêmes. […] Quoique le dilettante semble goûter de tous les plaisirs également, il souffre plus qu’un autre, ne pouvant choisir. […] On sent quelquefois le besoin de recourir à lui pour être pleinement juste, pour goûter également des esprits opposés entre eux ou simplement réfractaire aux convictions qu’on a, — par exemple pour estimer comme il faut M. 

1677. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Stéphane Mallarmé), il est également logique et légitime de penser que ces quelques phénomènes, essentiels par la seule raison qu’ils sont mis en jeu, provoquent immédiatement des actions et des réactions, soit des contrastes ; ces contrastes qui sont l’effet le plus appréciable à tous, le plus tangible, sont modifiés par les circonstances, et, si l’on veut se pencher vers le phénomène, étudier spécialement en quoi ce phénomène, connu évidemment et répercuté de tous les états précédents du même phénomène se présente pourtant et toujours avec des aspects de nouveauté, avec des modifications de conscience, on perçoit une infinie diversité. […] Stendhal fut également obscurci, et Gautier inféodé. […] Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel… le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc : Oui, je viens dans son temple… et dont l’autre : adorer l’Éternel… serait également blanc si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique. […] Francis Poictevin manque également d’énergie.

1678. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

Mais la parole et le geste sont également des moyens de transmission. […] La réponse est également négative, car, loin d’apercevoir dans cette symphonie des sentiments qui unissent les hommes, je n’y vois qu’une œuvre artificielle, longue et obscure, où quelques courts passages, relativement nets, sont noyés dans l’incompréhensible et qui ne dit absolument rien aux hommes sains, non préparés par une longue hypnotisation. […] La musique s’écarte de toutes les lois de l’harmonie admises jusqu’ici ; il surgit des modulations tout à fait inattendues et neuves (ce qui est très facile dans une musique désorganisée et déséquilibrée), les dissonances sont également nouvelles, et tout cela intéresse. » Le plus surprenant, c’est que le présomptueux littérateur à qui nous devons ce fatras se plaigne, à propos de Siegfried, de l’intervention constante et pédantesque de Wagner ! […] Pour ce qui est de Robert Schumann, qui, dès le début, prit sa tâche au sérieux et qui fut également pris au sérieux, — il est le dernier qui ait fondé une école, — n’est-ce pas aujourd’hui un bonheur pour nous, un soulagement, presque une délivrance que justement le romantisme de Schumann ait été surmonté ? […] Beaucoup d’esthéticiens considèrent le son en soi comme l’élément premier ; or, comme le son comprend également l’harmonie, ils établissent la hiérarchie suivante des trois éléments : 1º la mélodie comme résultat immédiat du son ; 2º l’harmonie, résultante ou génératrice de la mélodie ; 3º le rythme, élément ordonnateur des deux autres.

1679. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Non, Alceste n’est pas plus M. de Montausier qu’il n’est Molière, qu’il n’est Despréaux, dont il reproduit également quelque trait. […] Ce jour-là donc « Molière, se trouvant tourmenté de sa fluxion beaucoup plus qu’à l’ordinaire, fît appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron : Tant que ma vie a été mêlée également de douleur et de plaisir, je me suis cru heureux ; mais aujourd’hui que je suis accablé de peines sans pouvoir compter sur aucuns moments de satisfaction et de douceur, je vois bien qu’il me faut quitter la partie ; je ne puis plus tenir contre les douleurs et les déplaisirs, qui ne me donnent pas un instant de relâche.

1680. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

La passivité a des degrés, l’activité également ; en somme, les deux états se rejoignent par des intermédiaires ; entre le maximum d’activité et l’extrême passivité, il existe une continuité parfaite. […] Contre le logos exô, on peut toujours trouver des objections, mais on ne peut pas toujours contre le logos esô. » Le contexte permet de commenter ainsi ce passage : Si vous proposez à votre interlocuteur une hypothèse ou un postulat, celui-ci peut vous accorder cette thèse comme base d’une discussion commune, sans pour cela la croire vraie alors sa bouche consent, sa raison ne consent pas ; mais il peut aussi répondre à vos paroles par des paroles également vraisemblables ; si au contraire vous faites une véritable démonstration, fondée sur des axiomes, comme l’interlocuteur croit nécessairement aux axiomes, soi : assentiment est forcé ; sa raison doit proclamer son accord avec le vôtre ; poser une hypothèse, c’est demander verbalement une adhésion purement verbale, qui peut être refusée verbalement ; poser ou appliquer un axiome, c’est suivre la raison qui est en nous et provoquer irrésistiblement l’adhésion de la raison d’autrui. — M. 

1681. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Dès que ces regles sont observées avec la même exactitude, la versification, dans le sens dont il s’agit, est également bonne ; et ainsi toutes les pieces d’un même auteur sont à peu-près égales de ce côté-là. […] Les caracteres absolument vertueux sont rares, parce qu’ils ne sont pas susceptibles de variété : car la vertu est une, et sa marche est uniforme : elle prendra toûjours les mêmes partis dans les mêmes circonstances : elle commande également à toutes les passions ; et qui voudroit la peindre dans tous ses héros à son plus haut dégré, changeroit bien de noms et d’événemens, mais il ne changeroit pas de personnages. […] Ne seroit-il pas plus raisonnable de dédaigner des plaisanteries qui ne sauroient jamais valoir l’attendrissement et l’émotion qu’elles lui font perdre. à l’égard des traits critiques dont on s’efforce d’orner ces parodies, il faut convenir que s’ils tomboient sur de vrais défauts, comme il arrive quelquefois, il faudroit les loüer et en profiter, plûtôt que de s’en plaindre : mais comme les auteurs songent beaucoup plus à faire rire qu’à bien juger, tout leur est également bon pour leur dessein, autant la plus legere apparence d’un défaut, que le défaut le plus réel. […] Consultez la nature et le théatre même : tout vous contredit également.

1682. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Voici maintenant une seconde particularité de l’œuvre d’art, également significative. […] Le Corrège a-t-il pris garde que les deux jambes de son Antiope, étant vues également en raccourci, risquaient de paraître difformes ? […] Cette aptitude est également nécessaire à l’artiste pour trouver l’expression. […] Les deux procédés sont également indispensables. […] Dans un papier de tenture, le même motif reparaîtra, cent fois de suite, sans variation ; cette uniformité même est exigée pour répartir également l’intérêt du décor sur tous les points de la muraille ; elle correspond bien au caractère d’une surface plane.

1683. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Les œuvres d’imagination pure, les romans d’aventure, bien que d’un art inférieur, relèveront également de cette école. […] Un autre savant, également positiviste, prouva en peu de temps à Mme Beuvron l’inanité des dogmes de notre religion, et M.  […] Elles retirèrent également les jupons, les bas, les mouchoirs, et les étendirent sur les deux couches, avant de les replier. […] Très prudent, malgré son arrogance et sa cruauté, Rigault, dès le 18 avril, en prévision des événements qu’il redoutait et afin de se ménager le moyen de fuir, avait retenu un logement rue et hôtel Gay-Lussac, chez un maître de garni nommé Chrétien ; il s’était fait inscrire sur le registre des locataires au nom d’Auguste de Varenne, hommes d’affaires, âgé de vingt-sept ans, né en Espagne, ayant eu Pau pour dernier domicile ; il avait là une simple chambre qu’il partageait souvent avec Dacosta ; une femme de théâtre, avec laquelle il était également lié, ne demeurait pas loin de là.

1684. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Mais elle se trouvait maintenant avertie, et Serge également. […] Il revient tous les jours les tourmenter à une heure fixe, et les prépare ainsi à l’atroce agonie où ils doivent tous également finir, comme le sommeil nous rendort tous les soirs pour nous habituer à la mort. […] Trop distingué, c’est ça qui nous perd… Un homme qui a de l’esprit, de l’éloquence, des idées littéraires enfin… …………………………………………………………………………………………… J’examinais l’attitude du public ; les spectateurs de derrière la carde n’étaient pas mécontents et j’entendis cette parole : « Il est drôle ce guignol-là, on se croirait à l’Ambigu. » Les bonnes qui accompagnaient les enfants étaient également satisfaites. […] Enfin les vers de treize syllabes qu’il cite, de lui également : Le chant de l’Orgie — avec des cris au loin proclame Le beau Lysios — le dieu vermeil comme une flamme etc., ne l’ont pas satisfait au point de l’induire à user de ce mètre, sauf par exception et pour rechercher de tout le possible en versification. […] Les idées sont également arrêtées sur son image ; on le veut éclatant de rire, montrant des crocs aigus, l’œil effronté, la joue rebondie supportée par un triple menton ; un peu comme ces moines qui font la joie des amateurs d’estampes à bon marché.

1685. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

D’un côté, des hommes politiques vieux et jeunes, des hommes d’État aux cheveux gris, se pressaient autour du foyer et causaient avec animation ; de l’autre, on remarquait un groupe de jeunes gens et de jeunes dames, dont les œillades et les gracieux murmures échangés à voix basse formaient un triste contraste avec les gémissements suprêmes du mourant. » La bibliothèque, dont la porte donnait dans la chambre mortuaire, était remplie également des gens de la maison et de domestiques aux aguets : de temps en temps la portière s’entrouvrait, une tête s’avançait à la découverte, et l’on aurait pu entendre chuchoter ces mots : « Voyons, a-t-il signé ?

1686. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

C’est une belle tâche à remplir encore, sentant sur soi, comme on fait, le poids du passé, autour de soi la confusion et la cohue du présent, puis hors de là, en avant, au loin, les incertitudes d’un avenir également inquiétant et redoutable, soit qu’il aille en cela à un déclin qui saura mal discerner, soit qu’il doive ressaisir une gloire nouvelle qui éteindra son aurore.

1687. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Ainsi, dit-on, la plupart des pièces d’éloges imprimées avec ses œuvres, en 1555, lui sont adressées avec la qualification de dame ; mais dans ces mêmes pièces on l’appelle également pucelle.

1688. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Hors de la politique, l’influence de Mme de Krüdner en 1815 à Paris, son action purement religieuse fut bien passagère, mais également vive et frappante sur ceux même chez qui elle ne durait pas.

1689. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Il s’arrêta longtemps à contempler leurs jeux ; Puis, reprenant sa route et les suivant des yeux, Dit : Baisez, baisez-vous, colombes innocentes, Vos cœurs sont doux et purs, et vos voix caressantes ; Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat, Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. » L’édition de 1833 (tome II, page 339) donne également cette épitaphe d’un amant ou d’un époux, que je reproduis, en y ajoutant les lignes de prose qui éclairent le dessein du poëte : Mes mânes à Clytie. — Adieu, Clytie, adieu.

1690. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Deschamps : Que ne suis-je couché dans un tombeau profond, Percé comme Farcy d’une balle de plomb, Lui dont l’âme était pure, et si pure la vie, Sans troubles ni remords également suivie !

1691. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

» XXXII « Les deux complices, dit Tacite, également frappés, supportaient les opprobres avec une physionomie différente : Marcellus, la menace dans les yeux ; Crispus, un faux sourire sur les lèvres.

1692. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Sa politique n’était que de l’engouement, son système n’était que son abandon alternatif à tous ceux qui lui promettaient le salut du roi. » XII Tout cela est parfaitement indulgent quoique parfaitement historique ; ce qui suit l’est également : « On en vint à la redouter dans le parti de la Révolution.

1693. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

XIII D’autres devoirs, également urgents, m’appelaient à l’hôtel des Affaires-Étrangères, envahi, depuis le 24 février, par des hommes inconnus et armés, qu’il fallait refouler et convertir en gardes volontaires, pour préserver les archives diplomatiques de l’État.

1694. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

océan sans rivage et sans fond, qui, dans ton flux et reflux éternel, laisse écouler, sans jamais t’épuiser, ces myriades de mondes grands ou petits les uns vis-à-vis des autres, mais qui, par rapport à toi, sont tous également grands, — depuis le soleil qui arpente d’un pas l’incommensurable étendue, jusqu’aux animalcules impalpables dont l’univers est composé, qu’on ne distingue qu’au télescope, et dont les corps organisés et couchés par la mort dans leur sépulcre commun ne formeraient pas l’ongle du doigt d’un enfant avec deux cent millions de leurs cadavres en poussière !

1695. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Il écrit à Arnauld lui-même qu’il n’a pas pris parti sur le fond de la dispute des Provinciales, et dans une lettre à Racine il se moque également de la grâce augustinienne efficace et de la molinienne suffisante.

1696. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Elle exclut également et le rythme parfois saccadé de Hugo et le rythme souvent lâché de Banville, qui risquent d’inquiéter l’oreille et par là de troubler la quiétude de l’esprit.

1697. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Mais pourquoi ne serait-elle pas également sincère dans ses Mémoires ?

1698. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

On peut souhaiter la suppression des prix littéraires, nuisibles également pour ceux qui les obtiennent et pour ceux qui n’en sont pas jugés dignes ; mais c’est là un vœu tout platonique.

1699. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Il était également versé dans le grec et le latin.

1700. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Les études d’histoire et de sciences naturelles étaient également nulles.

1701. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Enfin là se trouva également un jeune homme qui devait ensuite devenir l’ami et le commentateur et propagateur illustre du Maître, Edouard Schuré : « C’est l’ineffaçable impression que j’en reçus, dit-il dans son livre du Drame musical, qui m’amena plus tard à une étude approfondie de Richard Wagner. » M. 

1702. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

Cette langue était acceptée partout comme celle de ce qu’on appelait l’idée ; elle l’était également comme la langue de la diplomatie à cause de sa clarté qui se refuse à l’amphibologie et à l’équivoque.

1703. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Dans l’événement le plus triste et le plus terrible, tout n’est pas également capable d’imprimer de la terreur ou de faire couler des larmes.

1704. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

… La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également.

1705. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Dans la légende de ce Moyen Age dont Hugo, qui a l’ambition d’être le poète historique, c’est-à-dire impersonnel, ne connaît guères que la moitié, ces choses que j’avais signalées comme oubliées dans les premiers volumes de La Légende des Siècles sont également oubliées dans les secondes.

1706. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Zola est trop absolument matérialiste pour n’être pas un démocrate, et surtout quand j’ai vu, dès les premières pages, le héros du livre revenir de Cayenne, d’où il s’est sauvé, pour vivre caché dans ce Paris qui engouffre également tous les crimes et toutes les misères.

1707. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Ces jeunes gens dépériraient au milieu d’un chaos d’idées improvisées ou bien étrangères, également injustifiées.

1708. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »

Le long du temps où l’on constatait la genèse progressive de cette chose, il y avait un mode de génération bien déterminé ; mais dans le nouvel espace, accru d’une dimension, où la chose s’étale d’un seul coup par l’adjonction du temps à l’espace ancien, on est libre d’imaginer une infinité de modes de génération également possibles ; et celui qu’on a constaté effectivement, bien qu’il soit seul réel, n’apparaît plus comme privilégié : on le mettra — à tort — sur la même ligne que les autres.

1709. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

La clarté qui convient à la prose convient-elle également à la poésie ? […] J’accepte volontiers cette comparaison, pourvu qu’elle repose sur des œuvres également sincères ; mais une amplification qui n’exprime aucun sentiment, qui se compose tout entière de réminiscences, ne peut offrir aucun sujet d’étude, et malheureusement la pièce ossianique adressée à Lucy se trouve placée dans cette condition. […] Après cet exorde vraiment lyrique, le chêne et l’humanité, qui nous montrent la grandeur de Dieu sous deux formes diverses, également mystérieuses, également impénétrables. […] Hugo ; il nous semble également impossible qu’une seule et même réponse ne sorte pas de toutes les bouches. […] En 1823, l’auteur avait écrit quelques strophes sur l’arc de triomphe de l’Étoile, strophes énigmatiques qui peuvent s’appliquer également à la promenade militaire du duc d’Angoulême en Espagne, ou à la mémoire des campagnes de Napoléon.

1710. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

La machine de Germinal, une fois décrite, n’est-elle pas également devenue un symbole ? […] On l’arrêta également, pour le principe, et quand le Parquet tint en prison le coupable et l’innocent, il se demanda pendant quinze jours lequel des deux il garderait. […] Or, les romantiques avaient également la passion de l’histoire et le don presque monstrueux de l’inexactitude. […] » Le lecteur s’ennuie également. […] De la multitude taillable et corvéable, Baudelaire excepte, pour les honorer, trois sortes d’hommes : ce sont les prêtres, les guerriers et les poètes, ces trois sortes d’hommes étant également détachés de toute utilité vaine ; prêtres, guerriers et poètes, qui se consacrent à un bel et stérile idéal ; prêtres, guerriers et poètes, qui sont trois manières de dandys.

1711. (1929) Amiel ou la part du rêve

Il écrivit des vers et des études, également ordinaires, qui obtinrent à peine une attention cantonale. […] Leterrier dans son cabinet rectoral et l’aviateur sur sa machine y obéissent également. […] Mais si l’un et l’autre nous paraissent également des hors-la-vie, ne serait-ce pas que l’un et l’autre sont des hors-le-temps ?

1712. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Ils ont en main des développements tout faits, sorte d’échelles portatives qui s’appliquent également bien sur les deux faces contraires de la même question et de toute question. […] Le courage, l’esprit d’indépendance, la véracité sont des qualités auxquelles sa constitution et sa situation sont également défavorables.

1713. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Thiers, il aurait aussi tapé sur le ventre de lord Grey… Et on raconte que sur ce point il était si incorrigible que l’impératrice de Russie lui dit un jour, avec une condescendance et une impertinence également impériales : « Ne vous rendez pas malheureux, monsieur Diderot, et gardez votre mauvais ton si cela vous gêne de le quitter. » Certes ! […] L’Encyclopédie est, dans l’ordre de la pensée et de l’érudition philosophiques, ce que furent, dans l’ordre de l’art, les cathédrales du moyen âge, — mais avec cette formidable différence que le sentiment qui animait les grands artistes du moyen âge a eu beau perdre de son énergie, de sa profondeur et de sa beauté dans le cœur des nations modernes, les magnifiques chefs-d’œuvre qu’on leur doit n’en existent pas moins à l’état de chefs-d’œuvre, enlevant d’admiration ceux qui les contemplent, tandis que l’Encyclopédie, dont on croyait faire quelque chose comme une cathédrale de Cologne ou de Strasbourg de l’impiété, ne fait plus guères l’effet que d’une masse informe, incohérente, sans grandeur réelle, dont se détournent également à cette heure l’imagination et la raison des hommes.

1714. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

Exemples et leçons lui sont également, inutiles et également antipathiques. […] Pour le parti vainqueur, intimider, terroriser, ruiner, montrer à chaque individu du parti adverse qu’il est perdu s’il y reste ; pour le parti vaincu, haïr, railler, calomnier, menacer, se ronger de « haine impuissante » jusqu’à ce qu’on change de rôle avec le parti vainqueur ; pour l’homme qui ne veut être d’aucun parti, être traité en adversaire parle parti vainqueur et par le parti vaincu également irrités de compter en vous un dissident et une voix de moins : voilà la vie sociale. […] Tocqueville voudrait également sauver de l’omnipotence démocratique l’indépendance du pouvoir judiciaire. […] Il y est arrivé par un autre chemin, comme nous le verrons plus loin, mais il a pu y être également dirigé par celui-ci. […] C’est pour cela qu’« économistes et socialistes poursuivent également un but impossible à atteindre : les premiers, en appliquant à la société les règles de l’économie privée », en croyant qu’il suffît de travailler et d’épargner, ce qui dans la famille amène à l’aisance et, pratiqué par tout un peuple, amène, par une concurrence effrénée, à une surproduction formidable et par la surproduction à la misère ; « les seconds, en appliquant à la société les règles de la fraternité privée », en croyant qu’il suffit de mettre tout en commun et de compter les uns sur les autres, ce qui dans la famille, grâce à l’affection mutuelle, est quelquefois possible et alors excellent, et ce qui dans tout un peuple, cette affection mutuelle faisant défaut, est absolument chimérique, détendrait tout ressort, ferait des plus énergiques des endormis et amènerait, par une sorte de cachexie, à l’universelle misère.

1715. (1864) Le roman contemporain

Nous mettons également à part M.  […] J’ai rencontré également deux de ses filles, Nathalie et Éveline, dans les œuvres de la jeunesse de l’auteur. […] Je reconnais également son fils et son disciple, c’est l’Émile de Jean-Jacques, Émile avant le mariage ; vous savez ce qu’il devint après. […] La clarté du flambeau de la raison y vacille ; il y règne une lumière crépusculaire qui peut faire également place aux splendeurs de l’Orient et aux ténèbres de la nuit. […] Ils sont tous, à peu près, également odieux ou ridicules.

1716. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Trouvera-t-il également bonnes toute œuvre et toute doctrine ? […] Je pourrais lui rappeler ensuite qu’il est également facile et banal de soutenir ces deux thèses opposées : ou que l’homme est toujours et partout le même, ou que l’homme est partout et toujours ondoyant et divers, et j’oserais insinuer que la vérité se rencontre peut-être dans la conciliation de ces deux extrêmes. […] Ce n’est pas que tous ses arguments soient également solides, mais ils sont innombrables ; il en a toujours de rechange et des plus imprévus. […] Bourget deux facultés également puissantes et tyranniques : celle de penser en homme, celle de sentir en femme, on devine le bien et le mal qui peuvent en résulter, suivant qu’elles sont d’accord on en conflit.

1717. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Lebrun avait composés sur la mort d’un fils de la reine Hortense, de cet enfant si cher à Napoléon qui le pleura, sont également restés en portefeuille81 avec une quantité de petites pièces.

1718. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Ces humbles prières de Mme de Rémusat en rappellent d’autres, également pénétrantes, de Mme de Duras.

1719. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

L’article sur Varron est un modèle parfait de ce genre d’érudition et de doctrine encore grave, et déjà ménagé à l’usage des lecteurs du monde et des gens dégoût ; l’étude sur Lucile également ; et nous pourrions citer vingt autres articles gracieux et sensés, et finement railleurs, qui attestaient une plume faite, et si nombreux que de sa part, sur la fin, on ne les comptait plus.

1720. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

« Je rencontrais à Paris les d’Alembert, les Marmontel, les Bailly chez les duchesses ; c’était un immense avantage pour eux et pour elles… Quand un homme chez nous se met à faire des livres, on le considère comme renonçant également à la société des gens qui gouvernent et des gens qui rient… À la vanité littéraire près, la vie de vos d’Alembert et de vos Bailly était aussi gaie que celle de vos seigneurs. » (Stendhal, Rome, Naples et Florence, 377, récit du colonel Forsyth.)

1721. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

CXXXIII — Je leur dis alors, comme on parle dans le délire de la fièvre, tout ce qu’on peut dire quand on a perdu sa raison et qu’on n’écoute rien de ce qui combat votre folie par des raisons, des caresses ou des menaces, que mon parti était pris ; que si Hyeronimo devait mourir, il valait autant que je mourusse avec lui, car je sentais bien que ma vie serait coupée avec la sienne ; que des deux manières ils seraient également privés de leurs deux enfants ; que, vivant, il aurait peut-être besoin de moi là-bas ; que, mourant, il lui serait doux de me charger au moins pour eux de son dernier soupir et de prier en voyant un regard de sœur le congédier de l’échafaud et le suivre au ciel ; que la Providence était grande, qu’elle se servait des plus vils et des plus faibles instruments pour faire des miracles de sa bonté ; que je l’avais bien vu dans notre Bible, dont ma tante nous disait le dimanche des histoires ; que Joseph dans son puits avait bien été sauvé par la compassion du plus jeune de ses frères ; que Daniel dans sa fosse avait bien été épargné par les lions, enfin tant d’autres exemples de l’Ancien Testament ; que j’étais décidée à ne pas abandonner, sans le suivre, ce frère de mon cœur, la chair de ma chair, le regard de mes yeux, la vie de ma vie ; qu’il fallait me laisser suivre ma résolution, bonne ou mauvaise, comme on laisse suivre la pente à la pierre détachée par le pas des chevreaux, qui roule par son poids du haut de la montagne, quand même elle doit se briser en bas ; que toutes leurs larmes, tous leurs baisers, toutes leurs paroles n’y feraient rien, et que, si je ne me sauvais pas aujourd’hui, je me sauverais demain, et que peut-être je me sauverais alors trop tard pour assister le pauvre Hyeronimo.

1722. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Quelquefois je rougissais subitement, et je sentais couler dans mon cœur comme des ruisseaux d’une lave ardente ; quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était également troublée de mes songes et de mes veilles.

1723. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

Et dans l’incompréhensible fatalité à laquelle nul ne se dérobe, ce pauvre diable qui a vécu dans les sales dessous de la société, saisit une grande et pathétique leçon d’égalité : mais c’est le corps encore qui la lui donne, l’entassement indiscernable des squelettes et des crânes dans les charniers ; ce sont les ossements anonymes, également nus, décharnés, dégoûtants.

1724. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Et si l’on vous disait que ce misérable Arthur Rimbaud a cru, par la plus lourde des erreurs, que la voyelle u était verte, vous n’auriez peut-être pas le courage de vous indigner ; car il vous paraît également possible qu’elle soit verte, bleue, blanche, violette et même couleur de hanneton, de cuisse de nymphe émue, ou de fraise écrasée.

1725. (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)

Il s’agit de deux publics, essentiellement différents, et aussi de deux genres de littérature, également estimables, mais qui resteront toujours étrangères l’une à l’autre.

1726. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Le ton de la maison est excellent également éloigné de la rusticité, d’un égoïsme grossier et de l’afféterie.

1727. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Quant aux solistes, nous pouvons également les complimenter sans réserve : Mlle Pauline Mailhac, une des premières chanteuses de l’Allemagne que nous avons déjà applaudie à un des derniers concerts de la société, Mlle Ernest Van Dyck et M. 

1728. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

Elles ne sont nées que pour le mal, elles habitent la mauvaise nuit du Tartare, également odieuses aux hommes et aux dieux. » Avant qu’elles se réveillent, Oreste aura le temps de les devancer.

1729. (1772) Éloge de Racine pp. -

Telle est cette première espèce de beautés dont tous les ouvrages de l’art ne sont pas également susceptibles.

1730. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

Il en résulte également un nouveau motif de ne pas comprendre un tel ordre d’idées dans un cours de philosophie positive, puisque, loin de pouvoir contribuer à la formation systématique de cette philosophie, les théories générales propres aux différents arts principaux doivent, au contraire, comme nous le voyons, être vraisemblablement plus tard une des conséquences les plus utiles de sa construction.

1731. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Gœthe est le générateur de Flaubert, et avec lui — car tout n’est pas également de bonne maison dans les familles — Edgar Quinet, l’auteur d’Ahasvérus.

1732. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »

Mais Benvenuto Cellini lui-même, ce fort, ce violent, ce Cyclope enragé, faisait également des choses petites, quand il gravait ses onyx et taillait la facette d’une bague comme il eût ciselé un bouclier !

1733. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Toutes les scènes qu’il a empruntées aux intarissables beautés de ces Contes, qui regorgent de situations, ne sont pas également venues avec la même vigueur d’invention ou la même compréhension profonde.

1734. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Le luxe des uns, le dénuement des autres, le spectacle de certains bonheurs et de certaines infortunes également immérités et absurdes ; ces mille iniquités sociales que les privilégiés contemplent d’un œil distrait, retentirent profondément eu cette conscience de poète. […] On ne saurait le prendre en faute, il échappe à toute critique… Les autres figures du roman sont également suaves. […] Et suivant les judicieux conseils de Stendhal, il se tint également éloigné des platitudes classiques et des boursouflures romantiques. […] Et tous les personnages de l’histoire, jusqu’aux personnages épisodiques, sont marqués d’une main également ferme, croqués avec une incisive malice : Granvalon, « garçon corpulent, au teint coloré, au front court, qui, ainsi que les médiocres peu cultivés, ne sait causer que de ses affaires », et le président d’assises, et ses conseillers, et le beau-père de Granvalon et sa fiancée. […] Georges d’Esparbès jouit, également, d’une notoriété récente.

1735. (1902) Propos littéraires. Première série

Encore que Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot, aient été éminemment polygraphes, et polygraphes tout de même Lessing, Goethe et Schiller, et polygraphes également Pope, Swift et Addison, la polygraphie est un cas, est un cas pendable. […] Cela m’est arrivé également avec un roman de M.  […] Le gouffre de l’inconnaissable est immense au-dessus et au-dessous de moi, et, malgré toute la science moderne, je suis encore entre deux Infinis également insondables. […] « Et ce lien ne réunit pas seulement toutes les parties de ce qui coexiste à une heure donnée ; il réunit également ce qui est aujourd’hui et ce qui était hier, tout le présent et tout le passé, comme il réunira tout le présent et tout l’avenir. […] Et cela paraissait également monstrueux à Léon Tolstoï, qui ne peut comprendre qu’une statue ne soit pas destinée à faire pénétrer une vérité utile aux mœurs parmi les hommes : « À quoi servez-vous ? 

1736. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

. — Le lecteur voit sans difficulté qu’en changeant les mots nécessaires cette analyse s’applique également aux surfaces, aux solides, aux durées, et prouve rigoureusement l’infinité de la durée et de l’espace. — Tout l’artifice de la preuve consiste à observer deux éléments d’une grandeur donnée, à remarquer qu’ils sont les mêmes, sauf leur différence de position dans la grandeur ; que cette différence elle-même est indifférente, c’est-à-dire nulle d’effet et sans aucune influence sur leur nature ; que, partant, l’accroissement donné au premier élément par le second peut être donné à leur ensemble par un troisième ultérieur, et en général à tout autre ensemble analogue par un ultérieur. […] Si la supposition contraire est inconcevable, c’est que notre imagination répète exactement notre vision en lui donnant plus de portée ; l’œil interne ne fait qu’ajouter un télescope à l’œil externe ; partant, nous ne pouvons imaginer les deux perpendiculaires autrement que nous les voyons ; donc nous ne pouvons les prolonger mentalement, sans nous les représenter comme encore également distantes. — Il suit de là que les vérités dites nécessaires, ayant la même origine que les vérités d’expérience, sont sujettes aux mêmes restrictions et aux mêmes doutes.

1737. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Marpha Timoféevna était établie dans sa chambre, entourée de son état-major, qui se composait de cinq êtres presque tous également chers à son cœur : un rouge-gorge savant, affligé d’un goître, qu’elle avait pris en affection depuis qu’il ne pouvait plus ni siffler, ni tirer son seau d’eau ; Roska, un petit chien craintif et doux ; Matros, un chat de la plus méchante espèce ; puis une petite fille brune et très remuante, d’environ neuf ans, aux grands yeux et au nez pointu, qu’on appelait la petite Schourotschka ; et enfin Nastasia Karpovna Ogarkoff, personne âgée d’environ cinquante-cinq ans, affublée d’un bonnet blanc et d’une petite katzaveïka brune sur une robe de couleur sombre. […] Lénotchka, transformée en une svelte et jolie fille, et son fiancé, jeune officier de hussards ; le fils de Maria Dmitriévna, récemment marié à Pétersbourg, venu avec sa femme passer le printemps à O*** ; la sœur de celle-ci, pensionnaire de seize ans, aux joues vermeilles et aux yeux brillants ; la petite Schourotschka, également grandie et embellie : telle était la jeunesse dont la gaieté bruyante faisait résonner les murs de la maison Kalitine.

1738. (1927) Des romantiques à nous

Si l’on voulait, comme lui, définir de la manière la plus générale ce qui oppose l’esprit germanique à l’esprit français, il faudrait s’élever, me semble-t-il, à une idée plus compréhensive que la sienne : celle peut-être d’une certaine impuissance à la modération et à la mesure, du côté germain, impuissance qui peut se traduire également par un excès de systématisation et de dialectique et par des excès d’abandon à la sensibilité et aux suggestions instinctives. […] Mais il est également juste de considérer que, seul, un maître plein de génie eût pu comprendre cet élève et faire servir au développement du tour d’expression si nouveau qu’il portait en lui un enseignement d’école constitué en vue de résultats bien différents. […] Ce front puissant, ces yeux à la fois grands et aigus, brillant, sous la voûte de l’arcade sourcilière profonde, d’un sombre éclat concentré, et qu’animait la continuelle alternance d’une vision intérieure et d’une vision extérieure également vives et lumineuses, ce masque noble et tranquille qui disait la sagesse et l’équilibre d’une âme de feu, de tels caractères révélaient à la première rencontre un homme hors de pair.

1739. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

L’appréciation de la Comédie Nouvelle nous paraît également assez pédantesque. […] De même que Lord Tennyson aime l’Angleterre, Virgile aimait Rome  : les grands spectacles de l’histoire et la pourpre de l’empire sont également chers aux deux poètes, mais ni l’un ni l’autre n’a la grandiose simplicité, ou la large humanité des chanteurs primitifs, et comme héros, Énée est manqué non moins qu’Arthur. […] Son prédécesseur, dans cette fonction, a également donné un évangile de l’art, mais cet évangile prenait d’ordinaire la forme d’une autobiographie. […] Lillibulero est un chœur de Norma ; John Brown et un air de la Neuvième Symphonie de Beethoven leur sont tous également agréables.

1740. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Mais je retrouve plus tard Mlle de Meulan qui arrive à des opinions également neuves et justes en matière de poésie, par suite de cette même indépendance et droiture de raison.

1741. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Je suis chargé de vous offrir de vous réunir à nous pour ne faire qu’un seul cahier. » — « Il faut trois qualités à un député, dit le marquis de Barbançon au nom de la noblesse de Châteauroux : probité, fermeté, connaissances ; les deux premières se trouvent également dans les députés des trois ordres ; mais les connaissances se rencontreront plus généralement dans le Tiers-état, dont l’esprit est exercé aux affaires. » — « Un nouvel ordre de choses se déploie à nos yeux, dit l’abbé Legrand au nom du clergé de Châteauroux ; le voile du préjugé est déchiré, la raison en a pris la place.

1742. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

La nécessité, dis-je alors en me tournant du côté du jeune homme qui m’avait servi de guide, me contraint de ne pas refuser votre invitation ; je dois dire que je l’aurais également acceptée si j’avais eu à choisir.

1743. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Fabre lui-même, qui regarde le premier comme également controuvé.”

1744. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

La plus belle, la plus faible, la plus entraînante et la plus entraînée des femmes ; créant sans cesse, par une irrésistible attraction autour d’elle, un tourbillon d’amour, d’ambition, de jalousie, où chacun de ses amants est tour à tour le motif, l’instrument, la victime d’un crime ; passant, comme l’Hélène grecque, des bras d’un époux assassiné dans les bras d’un époux assassin ; semant la guerre intestine, la guerre religieuse, la guerre étrangère sous tous ses pas et finissant par mourir en sainte, après avoir vécu en Clytemnestre ; puis laissant une mémoire indécise, également défigurée par les deux partis : protestants et catholiques, les uns intéressés à tout flétrir, les autres à tout absoudre, comme si ces mêmes factions qui se l’arrachaient pendant sa vie devaient encore se l’arracher après sa mort !

1745. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Beaucoup d’esprit peut servir également à se connaître et à s’ignorer.

1746. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

C’est pour arbitrer entre ces deux ou plusieurs solutions égales, c’est-à-dire qui satisfont également aux conditions de la dernière solution déductive, que Descartes fait réintervenir l’expérience.

1747. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Les Vies de saints écrites d’une façon trop exaltée lui déplaisaient également.

1748. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

. — Si les phénomènes littéraires se ressentent ainsi du voisinage des phénomènes commerciaux, ils se modifient également quand la civilisation revêt un caractère industriel.

1749. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Bordeaux qui leur a mérité cette attention sympathique, acquise également aux récits provinciaux de M. 

1750. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1876 » pp. 252-303

C’est là tout le motif de la ciselure, et ces deux feuilles, qui font tout le décor imaginé par l’artiste, composeraient également tout le libretto d’un poème de là-bas.

1751. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

corrompt autant que la richesse, répugnant également à tout servage et à toute fainéantise, resta un ouvrier aux mains pures comme son cœur, ne repoussant jamais sa besogne de misère comme indigne de son génie, quoiqu’il sentit pourtant bouillir en lui des facultés qui s’élançaient par-dessus le travail de ses mains !

1752. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

Il manque également d’organisme, de perspective et d’unité.

1753. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Par extension, tout déguisement va devenir comique, non pas seulement celui de l’homme, mais celui de la société également, et même celui de la nature.

1754. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Également comique est l’extension de la langue des affaires aux relations mondaines, par exemple cette phrase d’un personnage de Labiche faisant allusion à une lettre d’invitation qu’il a reçue : « Votre amicale du 3 de l’écoulé », et transposant ainsi la formule commerciale : « Votre honorée du 3 courant. » Ce genre de comique peut d’ailleurs atteindre une profondeur particulière quand il ne décèle plus seulement une habitude professionnelle, mais un vice de caractère.

1755. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Une semblable remarque sur ses mains eût également flatté Balzac et plus que l’éloge d’un de ses livres. […] « Notre indépendance, nos occupations illicites, noire fainéantise apparente, l’engourdissement dans lequel nous restions, nos punitions constantes, notre répugnance pour nos devoirs et nos pensums, nous valurent la réputation d’être des enfants lâches et incorrigibles ; nos maîtres nous méprisèrent, et nous tombâmes également dans le plus affreux discrédit auprès de nos camarades, à qui nous cachions nos études de contrebande par crainte de leurs moqueries. […] Nous vivions donc exactement comme deux rats tapis dans le coin de la salle où étaient nos pupitres, également retenus là durant les heures d’étude et pendant celles des récréations. » Le résultat de ces travaux cachés, de ces méditations qui prenaient le temps des études, fut ce fameux Traité de la volonté dont il est parlé plusieurs fois dans la Comédie humaine. […] Cette puissance s’appliquait également aux actes les plus insaisissables de l’entendement. […] Nous passerons également sous silence un ou deux volumes de vers égaux, sinon supérieurs à ces recueils par lesquels débutent aujourd’hui tant de jeunes talents, qui ensuite prennent une autre direction.

1756. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Il est également tracé par une femme et a quelque chance d’être plus ressemblant. […] Après avoir fait un tour dans le quartier désert et avoir chanté une ritournelle mélancolique, la modeste procession, avec ses deux ou trois bannières, rentra sans bruit ; personne ne l’avait regardée dans la rue, où, d’un bout à l’autre, nous étions seuls ; le sentiment me vint que personne ne l’avait regardée non plus dans le ciel tendu de gris, qui devait être également vide. […] Il est également heureux dans certaines digressions sur l’art, l’histoire ou la littérature. […] Il prêchait en français, du moins dans les pays français, et se faisait comprendre également des peuples de langue d’oïl et des peuples de langue d’oc.

1757. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Quant à nous, comme nous l’avons dit, placé à l’Y du carrefour, nous hésitions entre les deux routes, c’est-à-dire entre la poésie et la peinture, également abominables aux familles. […] On ignore également au fond de quel tiroir à la clef perdue depuis longtemps, au fond de quelle malle oubliée et de quel grenier hanté des rats, est allé, après bien des vicissitudes, échouer le Prince des sots, une imitation des plus spirituelles et des mieux réussies des grandes Dyableries du moyen âge. […] et n’est-il pas convenable qu’un jeune rapin à cœur de lion se fasse le chevalier du Rouge et vienne secouer le flamboiement de la couleur odieuse aux grisâtres, sur ce tas de classiques également ennemis des splendeurs de la poésie ? […] Il en avait contracté un certain goût d’archaïsme, un style figuré contrastant fort avec les habitudes modernes ; de là aussi son absence de symétrie dans le rythme, ses enjambements et ses suspensions de césure, qui le rendaient plus propre que tout autre à mettre en musique les vers des novateurs, rendus également ennemis des périodes carrées par la lecture des anciens et de Ronsard.

1758. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Rien de plus souriant que cette cité grave, également propice à l’allégresse des aurores et à la sérénité des crépuscules. […] Ils soupçonnaient qu’en leurs imprudentes démarches, ils avaient négligé quelque chose de très puissant, un réconfort également accessible aux lettrés et aux ignorants, aux savants et aux simples, la source éternelle de toute joie et de toute consolation. […] Au temps où les sages de l’Inde s’engageaient dans une métaphysique dont la griserie a fini par éteindre leur pensée et par amortir leurs sens, quelques patrons de caïque, errants dans l’Archipel, illettrés et raisonnables, également épris de pensée et d’action, curieux et prudents, incapables de désespoir, modèles sublimes d’endurance et de ténacité, trouvaient un répit à leurs misères dans l’accord de la Volonté et de l’Amour.

1759. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Albert Lambert le fils a toujours sa bonne et honnête « chaleur » traditionnelle et qui lui sert également dans tous les rôles et qui ne sert pas à les distinguer très profondément les uns des autres. […] On trouve ces deux situations également naturelles, parce qu’on y est habitué, et si jamais le monsieur assidu cesse un instant de l’être, tout le monde crie haro sur lui avec la plus grande sincérité. […] Pixérécourt avait donné en 1798 la Forêt de Sicile, drame lyrique qu’il ne faut guère compter, et, également en 1798, Victor ou l’Enfant de la forêt, mélodrame en trois actes qui avait eu un immense succès et qui devait être repris, en France et à l’étranger, pendant cinquante ans (on le jouait encore en province pendant mon enfance). […] A ces deux titres presque également et surtout au premier, il remontait, sans que les auteurs en sussent rien, à la moralité telle qu’on la pratiquait au seizième siècle et qui n’est qu’un petit mélodrame : De la jeune fille qui aima mieux se tuer qu’être violée par son seigneur ; ou il remontait au drame sans nom particulier qui se jouait souvent au commencement du dix-septième siècle et qui n’était qu’une transformation de la moralité : les Portugais infortunés, histoire d’aventures et de naufrages.

1760. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Emprisonné dans le petit cachot de l’univers, étouffé entre l’infini d’en haut qui l’oppresse et l’infini d’en bas qui le confond ; incapable également de connaître les fins et de connaître les causes ; obligé, pour oublier sa misère, de courir le divertissement ; vénérant comme respectables les coutumes qu’il a lui-même imaginées et les dieux qu’il s’est créés ; esclave de la force, victime des passions égoïstes, féroce, hypocrite et frivolement fou, l’homme mérite les plus bas outrages, comme il mérite la plus haute admiration.‌ […] »‌ et l’autre répond par ce cri qui termine le poème sur un infini de douleur :‌ « Plus triste que jamais… »‌ La Mort du loup, c’est la solitude de l’âme dans le malheur, comme la Maison du berger raconte la solitude de l’âme dans le bonheur, — devant la nature aveugle, sourde et muette, qui ne sait rien de nos désastres ni de nos félicités, en sorte qu’il est puéril également de la maudire et de la bénir, de l’insulter et de l’adorer :‌ A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse, ‌ Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse. […] …‌ Comment sortir de cette affreuse lutte contre l’être aimé, — où il est honteux d’être vainqueur, si on l’est par la ruse, et trop douloureux, si c’est par le pardon, — autrement qu’en s’en allant d’un monde où il est également impossible de satisfaire le rêve de l’amour, héritage sublime des piétés de naguère, et d’y renoncer :‌ J’ai donné mon secret, Dalila va le vendre. ‌ […] Elle domine également la psychologie. […] L’erreur est de croire que tous les genres sont également propres à des transformations de cet ordre.

1761. (1896) Le livre des masques

Tailhade a droit à ce beau nom de rhéteur dont se choque l’incapacité des cuistres ; c’est un rhéteur à la Pétrone, également maître dans la prose et dans les vers. […] Saint Pol-Roux est doué d’une imagination et d’un mauvais goût également exubérants.

1762. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Une puissance cachée, qui n’est autre que la Providence, veille également sur le roi d’Ithaque et sur le comte de Monte-Cristo : ici, sous les traits de l’abbé Faria, et, là, sous les espèces de Pallas-Athènè. […] Romantiques, naturalistes, positivistes, révolutionnaires, il est également vrai que leurs œuvres nous donnent l’impression du « déjà vu » et que pourtant l’accent nous en est entièrement nouveau. […] Ferdinand Dugué, et, avant de l’ouvrir, je songe : — Je ne sais pas du tout ce qu’il y a là-dedans ; mais, puisque c’est un drame qui se passe à Rome et sous l’Empire, et qu’il s’appelle Tibère, je suis bien sûr d’y trouver… ce que j’y trouverais également s’il s’appelait Caligula, ou Claude, ou Néron, ou Vitellius, ou Domitien, ou Commode, ou Caracalla, ou Héliogabale, à savoir : 1e Un chrétien ou une chrétienne ; 2e Un Gaulois ou une Gauloise, qui pressent les destinées de la France, et entrevoit même la Révolution de 1789 et les désastres de 1870 ; 3e Tout un badigeon de couleur locale, à la façon de l’excellent Dezobry dans Rome sous Auguste, impressions de voyage d’un jeune Gaulois. […] Toutefois, ce ne sont pas ces sombres plaisirs qu’y va chercher l’excellent Boubouroche, car la brasserie offre également aux gens, suivant leur humeur, les douceurs d’une solitude chaude et animée, ou celle d’une compagnie familière et sans morgue.

1763. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Nous restons surpris devant certaines attractions ou devant certaines antipathies qui nous semblent également inexplicables. […] Tout ce que le bon sens comporte de clairvoyance, de justesse et de solidité dans l’observation, et aussi tout ce qu’il entraîne d’étroitesse d’esprit, voire en certains cas d’inintelligence, on le noterait également chez Augier. […] Il est rare qu’une mésalliance ne soit pas également funeste aux deux contractants (Le Gendre de M.  […] Or la société est également dure à ceux qui veulent s’y faire une place et à ceux qui ne se la font pas. […] Le bruit qui s’était fait autour de son nom s’est peu à peu apaisé ; les colères et les enthousiasmes soulevés d’abord par les écarts de sa plume se sont également calmés.

1764. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Paul de Molènes, le dernier soldat, cerveau brûlé aux éclairs du glaive, passa également parmi nous, physionomie tranchée et digne de souvenir. […] Il a fait paraître dernièrement une traduction en vers des Bucoliques, et dans le même volume il a placé comme contraste une traduction également en vers d’un poëme sanscrit de Kalidâsa, le Nuage messager. […] Les chevaliers errants commencent leur ronde cherchant les aventures et redressant les torts, justiciers masqués, spectres de fer mystérieux, également redoutables aux tyrans et aux magiciens. […] Mlle Rachel, j’ai eu regret à le dire, j’ai regret à le répéter, Mlle Rachel se réservait toute à elle-même ; et, tant que dura la gloire de son règne, il y eut deux choses également difficiles pour les auteurs dont les pièces devaient être jouées au Théâtre-Français : l’une, d’obtenir le concours de la grande actrice ; l’autre, de réussir sans son concours.

1765. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Puis je ne les aime pas toutes également. […] Il avait choisi son cas parce qu’il n’en connaissait aucun autre également bien. […] Cet âne fut placé entre deux bottes de foin tout à fait pareilles, également fraîches et appétissantes. […] Tant il possède également les souveraines qualités de la puissance et de la grâce !

1766. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Quelques romantiques farouches et bruyants se plaisent également à ce jeu et rappellent les colères de MM.  […] Il fit exécuter une bière pour y déposer Charles Ier, qu’il avait également modelé, et dont la tête, multipliée par le moulage, a été pendant quelque temps dans le commerce. […] Buchon, un choix de ce qui a été dit pour ou contre le réalisme, et une conclusion également de M. 

1767. (1902) Le critique mort jeune

Ses complaisances pour cette petite folle de Marie Bashkirtseff (voir les Trois stations de psychothérapie, à la fin de la nouvelle édition « Du Sang, de la Volupté et de la Mort ») nous étonnent également. […] « Ce qui eût paru également affreux à tous les poètes de la passion féminine, écrit M.  […] Quiconque a pensé avec sa tête et non avec son cœur, quiconque a été antiromantique, a été également contre-révolutionnaire.

1768. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

M. de Choiseul, pendant son ministère, en prêta des volumes à Mme du Deffand qui en écrivit ses impressions à Horace Walpole auquel elle aurait voulu également les prêter et les faire lire : « Nous faisons une lecture l’après-dîner, lui mandait-elle (21 novembre 1770), les Mémoires de M. de Saint-Simon où il m’est impossible de ne pas vous regretter ; vous auriez des plaisirs indicibles.

1769. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Töpffer après Goëthe, et par la peinture également.

1770. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Venu à Paris, à Versailles, il y rejoignit son compatriote et camarade Bertin, qui sortait également des études ; ils se lièrent étroitement, et dans ces années 1770-1773 on les trouve tous deux membres de cette joyeuse et poétique confrérie qui s’intitulait l’Ordre de la Caserne ou de Feuillancour : « Représentez-vous, madame, écrivait Bertin dans son Voyage de Bourgogne, une douzaine de jeunes militaires dont le plus âgé ne compte pas encore cinq lustres ; transplantés la plupart d’un autre hémisphère, unis entre eux par la plus tendre amitié, passionnés pour tous les arts et pour tous les talents, faisant de la musique, griffonnant quelquefois des vers ; paresseux, délicats et voluptueux par excellence : passant l’hiver à Paris et la belle saison dans leur délicieuse vallée de Feuillancour 166 ; l’un et l’autre asile est nommé par eux la Caserne… » Et Parny, au moment où il venait de se séparer de cette chère coterie, écrivait à son frère, durant les ennuis de la traversée : « … Mon cœur m’avertit que le bonheur n’est pas dans la solitude, et l’Espérance vint me dire à l’oreille : Tu les reverras, ces épicuriens aimables, qui portent en écharpe le ruban gris de lin et la grappe de raisin couronnée de myrte ; tu la reverras cette maison, non pas de plaisance, mais de plaisir, où l’œil des profanes ne pénètre jamais… » C’est ainsi, je le soupçonne, si l’on pouvait y pénétrer, que commencent bien des jeunesses, même de celles qui doivent se couronner plus tard de la plus respectable maturité ; mais toutes ne s’organisent point aussi directement, pour ainsi dire, que celle de Parny pour l’épicuréisme et le plaisir.

1771. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Nous avons connu cette belle personne, célèbre aussi par un talent européen ; nous en avons également connu deux autres, honorées de cette amitié, l’une restée dans une mystérieuse obscurité jusqu’à aujourd’hui ; l’autre, femme toute politique, d’un esprit, d’une insinuation et d’un éclat qui pouvaient rivaliser avec les héroïnes les plus illustres de la Fronde.

1772. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

« Il se demanda si la société humaine pouvait avoir le droit de faire également subir à ses membres, dans un cas son imprévoyance déraisonnable, et dans l’autre cas sa prévoyance impitoyable ; et de saisir à jamais un pauvre homme entre un défaut et un excès, défaut de travail, excès de châtiment ; « S’il n’était pas exorbitant que la société traitât ainsi précisément ses membres les plus mal dotés dans la répartition des biens que fait le hasard, et par conséquent les plus dignes de ménagements.

1773. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Il était également impossible de lui plaire et de la fâcher ; en lui faisant apprendre à chanter, en lui donnant un jeune maître, elle faisait tout de son mieux pour l’émoustiller ; mais cela ne réussit point.

1774. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

J’en prends une au hasard, qui n’est pas une des pires. « La joie de midi glissait et jouait sur le luisant des feuilles, le brillant des fleurs, bourdonnait dans le silence et la chaleur ; et des vols de mouches, tour à tour blanches sur le vert et noires sur le blanc, s’embrouillaient dans l’air ou bien y planaient, les ailes imperceptiblement frémissantes, ainsi que des atomes de bonheur suspendus dans l’atmosphère 49. » Les défauts sautent aux yeux d’un professeur de rhétorique : l’assonance de joie et de jouait, de fleurs et de chaleur ; ailes se rapportant grammaticalement à vols, si bien que les vols ont des ailes ; dans l’atmosphère faisait double emploi avec dans l’air ; l’ambiguïté de la construction qui fait douter si ce sont les vols ou les ailes qui ressemblent à des atomes de bonheur, ainsi que pouvant se rattacher également à l’un ou à l’autre de ces deux mots.

1775. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Les enfants, par exemple, doivent aimer leurs parents et les respecter sans s’inquiéter de savoir s’ils sont dignes d’affection et de respect. « Celui qui respecte son père parce qu’il est respectable, a-t-on dit, celui-là ne respecte pas vraiment son père. » De même les parents « doivent » aimer leurs enfants même ingrats et même tarés ; ils doivent les aimer tous également, paraît-il, quelle que soit la différence de leurs natures.

1776. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

S’il est avéré qu’aucun miracle contemporain ne supporte la discussion, n’est-il pas probable que les miracles du passé, qui se sont tous accomplis dans des réunions populaires, nous offriraient également, s’il nous était possible de les critiquer en détail, leur part d’illusion ?

1777. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

La mise en scène du premier acte est également empruntée à Wagenseil.

1778. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Au lieu de faire jour il a fait secte : l’espace a manqué également aux regards de ses sectateurs.

1779. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Elles sont également propres à former le goût & les mœurs.

1780. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Lisez ce morceau sur les tartufes. « Supposez un homme infiniment ambitieux et également rancunier et malicieux, quelqu’un qui empoisonne les oreilles des grands par des chuchotements venimeux et s’élève par la chute de gens qui valent mieux que lui. […] En effet, il y a une sorte de péché dans l’examen vraiment libre, puisqu’il suppose le doute, chasse le respect, pèse le bien et le mal dans la même balance, et accepte également toutes les doctrines, scandaleuses ou édifiantes, sitôt qu’elles sont prouvées.

1781. (1923) Paul Valéry

La pensée elle-même, avant de contracter un style, appartient à l’ordre de ce qui également et indifféremment est ou n’est pas, elle constitue une masse indifférenciée où tout est possible, où tout est réel. […] Le ciel est donné pur de toute interprétation sentimentale, comme un ordre de relations qui s’appliquent également à l’un ou à l’autre des deux tableaux, au sujet qui voit et qui fait, — à l’âme, — ou au sujet qui est, — le Ciel.

1782. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Mais quelque nerveusement gracieux, puissamment gentils, philosophiques aussi dans leur si poétique envol que soient ces affiches, ces en-tête de partition, ces couvertures de livres, la louange comme lyrique et toute vibrante, toute pénétrée également de belle, bonne, profonde esthétique qu’en fait le délicieux écrivain, d’ailleurs jamais dupe d’aucun emballement à côté, place Roger Marx, et ce sera le dernier mot de notre trop rapide travail, au nombre des rares juges dont la critique pénétrante, intuitive et sûre s’enveloppe d’un style approprié, poétique et artiste au suprême et ceci tenez-vous le dit et bien dit. […] Il est question également, dans celle diatribe, de ma « facilité » à écrire des lettres de félicitations à qui veut.

1783. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Il ne l’obtient qu’après avoir juré de s’empoisonner avec elle ; et, quand elle s’est donnée, il refuse également et de la tuer et de mourir. […] Si tu doutes de mon être, je suis perdue, ce qui signifie également que lu perds en moi la créature idéale qu’il t’eût suffi d’y appeler. […] Pour donner quelque idée du talent poétique de Clair Tisseur, je citerai un de ces tableaux de nature provençale tracés avec une sécheresse élégante et fine : un poème sur la naissance de la « cigale », de la cigale, que, par malheur, de ce côté de la Loire nous confondons volontiers avec la sauterelle, mais dont le chant infatigable est également cher à l’antique Méléagre et à notre Paul Arène. […] Il est également certain qu’en 1635, dans la même ville de Loudun, il posséda sœur Agnès, qui fut prise de convulsions en présence du duc d’Orléans. […] Charlotte Corday avait également cette limpidité d’accent, cet enchantement de la voix.

1784. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Et tout, dans l’univers, est utile, à moins que tout ne soit qu’illusion et vanité ; ces deux idées sont également philosophiques. […] Il n’est d’abord pas supposable qu’ils procèdent tous également de leur père spirituel par le libéralisme de l’esprit, par le romantisme du langage et par le goût des voluptés ascétiques de la flagellation et du crucifiement. […] En observant tous ces faits merveilleux, il ne s’occuperait que d’en chercher la loi et, s’il ne la découvrait point, il dirait seulement : « Nos répertoires de physique et de chimie sont bien incomplets. » Ainsi donc il n’y a jamais eu de miracle, au vrai sens du mot, ou, s’il y en a eu, nous ne pouvons pas le savoir, puisque, ignorant la nature, nous ignorons également ce qui n’est pas elle. […] Je suis également persuadé de la sincérité de M.  […] La paix qu’imposa la sagesse de ce prince dura dix-huit années, pendant lesquelles chrétiens et païens avaient également accès aux grands emplois.

1785. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Et d’abord le choléra qui éclate dans le camp de Varna, et dont le germe était également à bord de la flotte : Tout allait bien, écrit de Varna le maréchal à la date du 4 août, tout marchait à souhait.

1786. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

. — Un autre Horace de 1760, en deux volumes et traduit en français, ayant également appartenu à M. 

1787. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Si l’une glorifie trop l’amour et le vaporise, l’autre le vulgarise un peu trop fréquemment, deux manières contraires, et presque également certaines, d’en sortir : dans l’un des cas, il s’élève jusqu’à être une religion ; dans l’autre, il n’est plus qu’un plaisir.

1788. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

La venue d’Hoffmann et son heureuse naturalisation en France durent imprimer à l’imagination de Nodier un nouvel ébranlement, une toute récente émulation de fantaisie ; la lecture du Majorat le provoqua peut-être ou ne nuisit pas du moins à Inès ou à Lydie ; le Songe d’or, ou la Fée aux Miettes, purent également se ressentir de contes plus ou moins analogues ; mais n’avait-il pas, sans tant de provocations du dehors, cette autre lignée bien directe au coin du feu, cette facile descendance du bon Perrault et de M. 

1789. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

Enfin, chacune de ces sensations élémentaires est elle-même une série infinie de sensations successives, également imperceptibles à la conscience, infiniment courtes, et croissantes d’un minimum à un maximum à travers une infinité de degrés intermédiaires.

1790. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

III Sous le Directoire la proscription avait cessé, les différents clergés professaient librement chacun leur foi, et, se faisant une libre concurrence par la persuasion dans l’esprit des populations chrétiennes, étaient également inviolables dans l’exercice purement spirituel de leur ministère.

1791. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

On y admire cette fable du Cheval, du Cerf et de l’Homme, également, mais très inférieurement versifiée par La Fontaine, et ce vers sublime de sens et de force : Serviet æternum qui parvo nesciet uti ; Il sera éternellement esclave celui qui n’a pas su vivre de peu.

1792. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

« Or la raison ne vous dit-elle pas assez que tous ces objets qui existent dans votre âme, ou de fougueux désirs, ou de vains transports de joie, ne sont pas de vrais biens, et que ceux qui vous consternent ou qui vous épouvantent ne sont pas de vrais maux ; mais que les divers excès ou de tristesse ou de joie sont également l’effet des préjugés qui vous aveuglent, préjugés dont le temps a bien la force à lui seul d’arrêter l’impression : car, quoi qu’il arrive, nul changement réel dans l’objet ; cependant, à mesure que le temps l’éloigne, l’impression s’affaiblit dans les personnes les moins sensées, et par conséquent, à l’égard du sage, cette impression ne doit pas même commencer. » VIII Sa théorie des passions n’est pas moins sévère ; son rigorisme n’admet pas même la sainte colère qui possède en apparence l’orateur indigné dans ses accès d’éloquence.

1793. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Il les sacrifie également à l’égoïsme, la divinité du moi ; il garde la femme, parce qu’elle est servante nécessaire au foyer, à la solitude, à l’infirmité, à la vieillesse.

1794. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Cette pièce, dont les deux croisées donnaient sur la rue, était planchéiée ; des panneaux gris, à moulures antiques, la boisaient de haut en bas ; son plafond se composait de poutres apparentes, également peintes en gris, dont les entre-deux étaient remplis de blanc en bourre qui avait jauni.

1795. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

Je souffrirai avec une joie intérieure tout ce qui me sera départi de souffrance par l’ordre de Dieu ; je veux recevoir indifféremment de sa main ce qu’on appelle bien et ce qu’on appelle mal, douceur ou amertume, joie ou tristesse, et rendre grâce également de tout, pourvu que vous ne me rejetiez pas pour toujours et que vous ne m’effaciez pas du livre de vie !

1796. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Ainsi, la morale des sages et la morale de la vie sont également satisfaites, quand on le voit puni d’un travers innocent par une contrariété passagère, et récompensé de sa vertu par l’avantage d’échapper à un malheur certain.

/ 1968