Jules Cousin, de la Bibliothèque de l’Arsenal, a fait plus que de rendre cette Étude facile ; il nous la présente toute préparée et sous la forme la plus modeste. […] C’est lui qui a tout fait depuis l’ouverture de cette campagne, et qui se présente à tout sans réserve et en brave général.
Il venait de rendre un grand service en imprimant en toute hâte la Déclaration de l’empereur Alexandre à la nation française ; mais en même temps il se présentait avec le poème de la Pitié de Delille sous le bras, et il tenait absolument à l’offrir en personne à l’empereur Alexandre au débotté, attendu que dans ce poème, qui datait de 1804, Delille avait adressé des vers prophétiques à ce même empereur. — On recevait les uns, on éconduisait les autres : les émissaires se succédaient à chaque minute ; Laborie, le secrétaire, l’homme affairé entre tous, y contractait cette agitation haletante et essoufflée qui ne l’a plus quitté depuis. […] C’est alors, ou dans les journées suivantes, que le fameux Maubreuil, lui aussi, se présenta.
» Et il ne veut voir dans cette manière de présenter l’aveugle harmonieux qu’une perspective romanesque au service du commentateur moderne. Heureusement, dans le bel Hymne à Apollon attribué à Homère, on lit ce passage dans lequel le divin aveugle n’est pas présenté autrement que ne l’a fait Chénier, si abreuvé de ces sources habituelles : « … Elles (les jeunes filles de Délos), elles savent imiter les chants et les sons de voix de tous les hommes ; et chacun, à les écouter, se croirait entendre lui-même, tant leurs voix s’adaptent mélodieusement !
Tandis que, dans l’extérieur du monde, Mme de Duras ne se présentait que par l’accord convenable et l’accommodement des opinions, là, dans ses écrits, elle se plaît à retracer l’antagonisme douloureux et le déchirement. […] J’ai présenté jusqu’ici l’idéal, rien que l’idéal ; je veux cependant, par un tout petit mot saisi au vol, indiquer les discordances.
Les peuples mûrs et touchant à la décadence veulent des portraits peints en traits de sang, des retours vers la vertu antique, des larmes amères sur la corruption présente, des sentences brèves, mais succulentes, jaillissant de l’événement comme le cri des choses, enfin une philosophie à la fois plaintive et amère, qui consterne et qui relève l’âme par l’honnête et douloureux contraste entre l’image de la vertu antique et le désespoir de la liberté perdue ! […] Il n’était possible ni aux tribuns ni aux centurions d’en approcher ; le simple soldat recommandait à ses camarades de se défier de ses officiers ; tout retentissait de clameurs, de tumulte, de vociférations échangées entre les groupes, non pas seulement, comme dans une multitude, de vociférations inactives, mais, à chaque nouveau groupe de soldats qui se présentaient, on leur prenait les mains, on les enlaçait d’un cercle d’épées nues, on les poussait vers Othon, on les provoquait à lui prêter le serment, on les préconisait l’un à l’autre, tantôt l’empereur aux soldats, tantôt les soldats à l’empereur.
Saint Nicolas nous est présenté sur le champ de bataille : une petite statue mitrée qu’un « prudhomme » adore, en demandant la vie. […] Les quarante miracles joués on ne sait dans quel puy, dans l’Ile-de-France, sans doute ou en Champagne, dont un manuscrit nous a présenté le recueil, sont de moindre valeur littéraire, et n’ajoutent pas grand’chose à l’idée qu’on se fait de l’évolution du genre dramatique.
Son dégoût d’être ne paraît pas un produit de mésaventures biographiques : il se présente comme une conception générale, supérieure à l’esprit qui se l’applique885. […] Et la philosophie qu’il présente, tout imprégnée de science, attentive aux découvertes, aux hypothèses de l’histoire naturelle, de la physique, est bien une philosophie d’aujourd’hui.
Quant à Byron, sans parler de quelques beaux symboles de lui, tels que sa Grèce mourante, connus de tout le monde et presque populaires, on peut dire que son style présente continuellement ce mélange de langage positif et figuré dans la même phrase, qui est aussi, comme on l’a remarqué, l’artifice presque continuel du style de Shakespeare. C’est que les pures conceptions se présentent toujours à Byron, comme autrefois à Shakespeare, sous une forme sensible ; les idées ont, pour ainsi dire, pour lui, des pieds et des bras, et, tourmenté par son démon, il ne fait jamais difficulté de donner au lecteur leurs membres dispersés.
« Être véridique, dit Nietzsche, c’est mentir avec le troupeau. » Il y a un mensonge de groupe négatif qui consiste à taire ou à dissimuler ou à nier une vérité fâcheuse ou gênante pour le groupe ou encore à ne présenter qu’un aspect des choses, l’aspect favorable aux visées du groupe et à laisser l’autre dans l’ombre. […] Car le pragmatisme consiste à présenter les idées socialement utiles, non comme utiles, mais comme vraies.
Il se présente l’air confit, les cheveux plats, la bouche en ogive, avec des opinions de hobereau et un jargon de congréganiste. […] Or, il est certain que les théâtres se fermeraient à deux battants devant une pièce d’opinion contraire qui se présenterait pour relever le cartel de M.
Il est impossible au critique journaliste, qui se met le plus souvent en quête pour se créer des sujets susceptibles d’intérêt, d’en éluder d’aussi importants quand ils se présentent de front. […] Quoi qu’il en soit, les deux volumes publiés de cette Histoire de la révolution anglaise sont d’un sérieux intérêt et présentent un récit mâle et grave, une suite d’un tissu ferme et dense, avec de grandes et hautes parties.
Son génie lui parla ; un état médiocre ne lui parut point valoir assez pour être mis en balance avec cette destinée nouvelle qu’il tenait entre ses mains : « Il vaut mieux, pensa-t-il, déroger à sa qualité qu’à son génie » ; et, se reportant aux grandes actions qu’il avait été donné à d’autres plus heureux d’exécuter, il se dit : « Qu’il paraisse du moins, par l’expression de nos pensées et par ce qui dépend de nous, que nous n’étions pas incapables de les concevoir. » Cette prédominance, cette préoccupation toujours présente de l’action et de l’énergie vertueuse, supérieure et préférable à l’idée elle-même, est un des caractères du talent littéraire de Vauvenargues, et elle contribue à conférer aux moindres de ses paroles une valeur et une réalité qu’elles n’auraient pas chez tant d’autres, en qui l’auteur se sent à travers tout. […] Rien n’honore le goût et le cœur de Voltaire comme la promptitude avec laquelle il discerna aussitôt le talent et l’homme qui se présentait à lui pour la première fois.
En ce moment de licence effrénée où le peuple a beaucoup moins besoin d’être excité que contenu, ces barbares excès, à quelque parti qu’on les prête, me semblent dangereux à présenter au peuple, et propres à justifier les siens à ses yeux. […] À Londres, où il s’est réfugié à la fin de 1792, il reçoit pourtant une lettre de son commis et fondé de pouvoir, qui lui dit qu’il s’est présenté dans les bureaux de la guerre et qu’on l’a adressé à un sieur Hassenfratz (le savant) : « J’ai débuté lui demandant si j’avais l’honneur de parler à M.
Usant donc de l’accès qu’il avait auprès du docte personnage, il lui conduisit le satirique qui déjà l’avait pris à partie sur ses vers, et il le présenta sous le titre et en qualité de M. […] Dans l’intervalle, une seconde place vint à vaquer ; l’Académie y porta Despréaux, et, son nom étant présenté au roi, Louis XIV dit aussitôt « que ce choix lui était très agréable et serait généralement approuvé : Vous pouvez, ajouta-t-il, recevoir incessamment La Fontaine, il a promis d’être sage ».
Dans un tableau qu’on tracerait de la société et des salons au xviiie siècle, il se présenterait comme le type le plus accompli de l’abbé érudit et mondain, ayant tous les avantages que ce titre suppose, et les payant par ses bons offices et ses agréments. […] Lorsque, arrivé à l’âge de soixante-dix ans, on lui conseilla de ne plus différer de publier son Jeune Anacharsis, l’ouvrage de toute sa vie, il hésita longtemps, et, lorsqu’il se décida enfin à le laisser paraître, en décembre 1788, c’est-à-dire à la veille des États généraux, son espoir était que l’attention publique, occupée ailleurs, ne se porterait que peu à peu et insensiblement sur le livre, et qu’il n’y aurait lieu ainsi ni à un succès ni à une chute : « Je voulais, dit-il, qu’il se glissât en silence dans le monde. » En tout ce qui précède, je n’ai voulu présenter l’abbé Barthélemy que dans l’ensemble de son existence et dans la distinction tempérée de son caractère : il nous en sera plus facile de parler de l’ouvrage même.
Le livre de saint François de Sales, en paraissant, fit une révolution heureuse : il réconcilia la dévotion avec le monde, la piété avec la politesse et avec une certaine humanité ; il remplit, assure-t-on, un vœu de Henri IV lui-même, lequel, causant avec Deshayes, cet ami intime du saint évêque, avait exprimé le désir que l’on composât un tel ouvrage qui remit à la Cour la religion en honneur et ne la présentât aux laïques ni comme vaine, ni comme farouche. […] Lorsqu’on lui présenta ses feuilles, il se décida pourtant à y mettre quelque liaison et quelque arrangement, et à les lancer dans le monde.
Enfin, les Nouvelles de la reine de Navarre se présentent avec un portrait de l’auteur et un fac-similé de miniature, le tout d’un style grave, net, élégant. […] C’est même ainsi qu’elle se laissa prendre et gagner insensiblement aux doctrines des réformés qui se présentèrent d’abord à elle sous la forme savante et littéraire : traducteurs des Écritures, ils ne voulaient, ce semble, qu’en propager l’esprit et en faire mieux entendre le sens aux âmes pieuses ; elle les goûtait et les favorisait à titre de savants, les accueillait comme hommes aimant à la fois « les bonnes lettres et le Christ », ne voulait croire chez eux à aucune arrière-pensée factieuse ; et, lors même qu’elle parut détrompée sur l’ensemble, elle continua jusqu’à la fin de plaider pour les individus avec zèle et humanité auprès du roi son frère.
Non, répond de Hartmann, reprenant une théorie exposée autrefois par Wundt45 ; le plaisir et la douleur, en eux-mêmes, peuvent bien présenter divers degrés de force, mais aucune différence de qualité. […] « Les peines des organes internes, dit Grant Allen, sont dues non aune provision spéciale de nerfs ayant pour but spécial la production de la peine ou du plaisir, mais à la sensibilité générale que présentent toutes les libres cérébro-spinales sous les actions destructives et désintégratives. » Si, au lieu de placer l’action sous le sentiment, on place au contraire le sentiment sous l’action, on aboutit alors, avec Horwicz et Stumpf, à des sentiments détachés, à des sortes d’atomes de sentiments qui n’ont aucune raison d’être : ici un rudiment de plaisir, là un rudiment de peine, sans qu’on sache pourquoi, sans que la modification agréable ou pénible soit la modification, la passion d’une activité antécédente.
Là-dessus un académicien récemment nommé, de dire : « Moi, je ne sais qu’une chose, c’est lorsque j’ai été lui faire ma visite d’académicien, nous avons été reçus dans un salon si froid, si gelant, que Camille Doucet a pris une allumette se trouvant dans un coin, et a mis lui-même le feu au bois dans la cheminée. » Vendredi 9 janvier « Je vous présente mon élève », dit un jour à Bracquemond un vieux collectionneur d’une originalité toute particulière. […] * * * — La gravité de la vie présente a fait à l’homme une jeunesse sérieuse, réfléchie, mélancolique.
Que les particuliers se gouvernent comme s’ils devoient avoir leur ennemis pour héritiers, et que la géneration présente se conduise comme si elle devoit être le dernier rejetton du genre humain ; cela n’empêche pas que nous ne raisonnions mieux dans les sciences que n’ont fait tous les hommes qui nous ont précedé. […] La verité s’est présentée à eux par hazard, et il semble même que ce soit encore par hazard qu’ils l’aïent reconnuë.
Ainsi, tandis que, dans les théories précédentes, les jugements de valeur nous étaient présentés comme une autre forme des jugements de réalité, ici, l’hétérogénéité des uns et des autres est radicale : les objets sur lesquels ils portent sont différents comme les facultés qu’ils supposent. […] La société y était présentée comme un système d’organes et de fonctions qui tend à se maintenir contre les causes de destruction qui l’assaillent du dehors, comme un corps vivant dont toute la vie consiste à répondre d’une manière appropriée aux excitations venues du milieu externe.
Hugo, sans doute, fut désagréablement affecté quand Baudelaire lui présenta son bouquet des Fleurs du mal. […] Plusieurs se sont fait présenter dans les salons de Murger.
Il n’est presque pas de ministre ou de politicien parvenu, fût-il de l’esprit le plus médiocre et le plus vulgaire, qui ne puisse lire, dans l’entrefilet consacré aux « hommes du jour », aux « instantanés », aux « célébrités et actualités », qu’il n’est pas seulement doué de toutes les qualités qui fondent les réputations durables, pas seulement génial, populaire, nécessaire au pays, mais, ce qui flatte bien autrement le héros de l’heure présente, qu’il est « une personnalité éminemment parisienne ». […] Elles deviennent négligeables, tant à cause de ce que j’appellerai l’usure littéraire d’un pareil moyen, que pour cette autre raison qu’il est tiré de l’histoire ancienne plus que de la réalité présente.
Quand une série de faits concordants se présentait, Sainte-Beuve, en parfait chroniqueur, multipliait ses lettres, et ne perdait pas une occasion d’écrire.
— On pourrait, somme toute, présenter ainsi la critique du livre de Lamennais.
Telle est l’idée de l’imposant tableau que nous présente M.
Parmi de telles générations, les génies, quand il s’en présentera, seront naturellement plus forts et meilleurs ; ils porteront et garderont l’empreinte d’une moralité civique, qui trop souvent leur a fait faute ; ils offriront moins de ces affligeants contrastes qui consolent l’envie et déconcertent à vertu ; ils ne seront plus bienfaiteurs du monde à demi, et le deuil de leur perte sera deux fois saint pour ceux qui les auront admirés.
Le célèbre auteur écossais, dans cet écrit qui présente l’ensemble complet de ses observations et de sa doctrine philosophique morale, développe ce qu’il n’avait fait qu’indiquer sommairement pour ses élèves dans ses Esquisses de philosophie morale, que M.
M. de Persigny qui, il y a neuf ans, présentait à la signature de l’empereur un plan d’inventaire sommaire de toutes les Archives de l’Empire et organisait ce travail qui n’a cessé depuis de se poursuivre et qui vient de produire ses premiers résultats imprimés, a compris où est le point de la difficulté et suggéré un moyen qui peut être d’un utile exemple.
Il ne peut être question de bonheur positif obtenu par elle, puisqu’elle ne doit sa naissance qu’à une grande douleur, qu’on croit adoucir en la faisant partager à celui qui l’a causée ; mais il n’est personne qui, dans diverses circonstances de sa vie, n’ait ressenti l’impulsion de la vengeance ; elle dérive immédiatement de la justice, quoique ses effets y soient souvent si contraires : faire aux autres le mal qu’ils vous ont fait, se présente d’abord comme une maxime équitable ; mais ce qu’il y a de naturel dans cette passion ne rend ses conséquences ni plus heureuses, ni moins coupables ; c’est à combattre les mouvements involontaires qui entraînent vers un but condamnable, que la raison est particulièrement destinée ; car la réflexion est autant dans la nature que l’impulsion.
Comme dans ces pays d’Orient où une armée de serviteurs assiège le maître, l’un ôtant son manteau, l’autre ayant soin des bottes, un troisième allumant la pipe, et où celui qui présente la pipe ne cirerait pas les bottes pour tous les trésors du monde, nous sommes habitués, par une abstraction maladroite, à isoler nos facultés et à les prendre pour autant de serviteurs qui font chacun leur besogne sans se prêter jamais appui.
Il fit à l’abbé la douce violence qu’il attendait, le décida à publier ses Pensées, et nous présenta l’auteur.
Les bons esprits se méfient ; ils sont tentés de croire que « tout a été dit depuis qu’il y a des hommes et qui pensent. » Ils ont la manie de reconnaître des choses très anciennes dans ce qu’on leur présente comme nouveau.
ce Pagello avec « son beau gilet », si pareil aux robustes gars demi rustiques des romans de cette excellente Lélia… avouez qu’il eût été dommage que cet homme-là ne nous fût pas présenté.
L’auteur expose le plus gravement du monde, dans la dédicace, l’analogie qu’il aperçoit, d’abord entre la partie supérieure et noble de ses personnages et la dédicace qu’il présente à Sa Majesté, puis entre la partie basse et monstrueuse de ses héros et l’œuvre qu’il dépose aux pieds de la reine. » Après avoir passé en Italie l’été de 1623, les Comici Fedeli revinrent en France et y représentèrent pendant l’année 1624 et le commencement de l’année 1625.
À une soutenance de doctorat en philosophie, n’entendions-nous pas un professeur de Sorbonne tancer le candidat d’avoir présenté une thèse scientifique à la faculté des lettres ?
L’idée d’une différence de races dans la population de la France, si évidente chez Grégoire de Tours, ne se présente à aucun degré chez les écrivains et les poètes français postérieurs à Hugues Capet.
L’ambition de ceux-ci, leur orgueil, leur turbulence, les poussaient alternativement vers le parti qui leur présentait le plus de chances pour acquérir le pouvoir qui se dérobait toujours à leurs poursuites.
Toute fable de La Fontaine, où vous voyez un lion, vous présente aussi, soyez-en sur, quelque utile leçon pour Louis XIV.
Plein de souplesse & de modération, il présente ses pensées dans un jour ménagé, qui écarte de lui le blâme de l’excès, autant que le soupçon d’un zele trop vif.
Il avoit son offense tellement présente à son esprit, que, dans les sujets mêmes les plus éloignés de la satyre, il trouvoit le moyen de l’y amener.
L’Europe, par le plus heureux des contrastes, présentait au poète le peuple pasteur en Suisse, le peuple commerçant en Angleterre, et le peuple des arts en Italie : la France se trouvait à son tour à l’époque la plus favorable pour la poésie épique ; époque qu’il faut toujours choisir, comme Voltaire l’avait fait, à la fin d’un âge, et à la naissance d’un autre âge, entre les anciennes mœurs et les mœurs nouvelles.
Mais il importe peu quelle soit la substance des choses qu’on présente à certaines nations, pourvû qu’elles soïent apprêtées en forme de ragoût.
Un homme qui écoute de loin ne doit pas se présenter comme celui qui écoute de près.
Seulement, comme il n’est point un dessinateur, ni un poète, ni un romancier, mais qu’il est un philosophe sociologue, le personnage qu’il nous présente diffère de Joseph Prudhomme, du « philistin » des romantiques, et de Homais ; il nous fait voir le fonctionnaire français, ou l’administré français, tout domestiqué par « l’esprit fonctionnaire », mais à des traits certains nous reconnaissons dans le type qu’il nous détaille un frère des grandes caricatures romantiques.
Nous allons maintenant chercher s’ils ne présenteraient pas certains traits communs, caractéristiques de la pensée française.
Il se présente comme l’auteur. […] Excusez cette petite digression ; je reviens vite à Raoul Ponchon, présenté par M. […] Le succès, après l’incident Troisville, était à celui qui se présenterait le premier. […] Albalat veuille présenter la pensée si libre sous un faux jour. […] André Billy présente quelques vues plus générales et plus discutables.
J’irai au camp, je présenterai Britannicus aux soldats. […] Du moins a-t-il apporté l’audace la plus insolente dans l’aveu qu’il fait et dans les justifications qu’il présente de son goût. […] Elle lui présente un flacon : « Buvons-en chacun la moitié. » Il répond : « Non ! […] L’occasion ne s’est pas présentée. […] Elle nous présente, dans toute sa hideur, le type connu de la petite bourgeoise vaniteuse, sottement romanesque et résolument égoïste et sensuelle.
Les classer, les étiqueter, présenterait trop de difficultés. […] Il se présenterait de lui-même si l’on commençait par se rendre bien maître de sa pensée, par l’approfondir, par en avoir une claire et complète perception. […] Alfred de Musset, qui donnait son allure à bien des talents, il y a quelques années, ne semble plus influencer beaucoup la génération présente. […] Parmi les herbes rarement foulées un étroit sentier se présente ; on le suit en ses premiers détours. […] Mais la sagesse et la joie ne se présentent plus à elle que comme une suprême tentation.
Le duel des chevaliers du moyen âge, la menace de l’homme armé venant présenter la bataille au propriétaire qui s’endort dans la mollesse, était à quelques égards légitime. […] Nous avait-on assez parlé de la décadence de cette Allemagne qu’on présentait comme une officine d’erreurs énervantes, de dangereuses subtilités. […] Les universités allemandes présentent à ce sujet le spectacle le plus curieux. […] Il va sans le dire qu’à côte de ces universités dotées par l’État, et où toutes les opinions savamment présentées auraient accès, une entière latitude serait laissée pour l’établissement d’universités libres. […] On ne peut guère le croire ; car aucun système socialiste n’a réussi jusqu’ici à se présenter avec les apparences de la possibilité.
Comment trois abstractions aussi différentes l’une de l’autre que la perfectibilité, la moralisation et l’idéal peuvent-elles aller se confondre et se résumer en une quatrième, qu’on dénomme ici l’utile, et qui ne présente avec les premières aucun rapport de similitude ? […] Une fois qu’elles sont écloses, toute évolution cesse, et une inspiration uniforme préside à la confection lente d’une des œuvres les plus simplistes que présente l’histoire des lettres, et des plus mystérieuses en même temps. […] Mais qu’une occasion se présente de visiter les contrées orientales avec son ami M. […] Si la bruyante réforme naturaliste se réduit à ces proportions, elle ne présente rien de très neuf, et l’on ne pourrait guère reprocher à ses fidèles que d’en avoir maladroitement usé dans la pratique : en théorie, ils sont inattaquables. […] Le réalisme, contrebalancé et contenu, n’a même présenté que ce résultat favorable de pondérer un esprit enclin à l’outrance.
Ce jeune homme ne nous a pas été présenté. […] Ils parlent en hommes de sens, en fonctionnaires, en croyants teintés d’un honnête rationalisme… Alors un homme se présente, pâle, effaré, lamentable. […] Et, de même, aucune ne présente, à travers l’espace où elle est dispersée, des contrastes plus forts. […] Pailleron nous fait ressouvenir est par trop supérieur à ce qu’il nous présente ; et c’est de cela que je me plains. […] On lui demande de se présenter à la députation.
La critique proprement dite prendra une place plus importante dans les volumes suivants, mais le lecteur pourra, comme dans celui-ci, avoir toujours sous les yeux les pièces du procès, la défense des auteurs présentés par les auteurs eux-mêmes. […] En attendant, nous venons de les parcourir, et nous allons mettre sous les yeux de nos lecteurs les principaux extraits de ces études prises sur le vif ou la fine observation ou la violente satire se présentent sous une forme constamment plaisante. […] Dans ce livre vraiment touchant on trouvera bien d’autres pages de valeur, mais on pourra juger d’après les extraits qui précèdent de l’intérêt que présente une étude de cette nature faite par M. […] — Milord, s’écria vivement Roger-Bontemps, je demande à présenter une observation. […] Le frère était à peine enseveli qu’un jeune homme se présenta au frère Philippe, le supérieur.
Je ne vous ai pas présenté Ryons tout entier. […] C’est Constantin qui se présente. […] Et c’est pourquoi, lorsque le pleutre se présente, elle lui crie : « Va-t’en ! […] Une providence bien spirituelle est présente à cette jolie aventure. […] Elle ne peut se présenter chez Chambray tout de go, après ce qui s’est passé.
Il ne songeait pas au spectateur ni à la postérité, ni à la critique présente ou future. […] Mais, comme tout Anglais, il est admirable collectionneur de faits, et ce qui n’est pas le propre de tout Anglo-Saxon, il les présente en ordre excellent. […] Ce livre se présente très bien. […] Il y en a d’assez heureuses, soit qu’elles soient justes, soit qu’elles soient présentées d’une manière divertissante. […] Gourd se présente pour voir son ami et on le met à la porte.
Est bien tout ce qui est harmonieux, et ne présente pas de disparate et de dissonance. […] Présentée ainsi, elle a sa beauté et n’est point tout à fait fausse. […] Que la foule a cette vague idée que c’est la vie idéale qu’on lui présente par un aspect ou par un autre. […] Pièces à thèse, poèmes à thèses et peintures à thèses sont des thèses mal présentées et des œuvres d’art gauches. […] Nous préférons le breuvage amer présenté franchement et bravement, et nous ne voulons pas trouver les maximes d’Épictète dissimulées dans un roman.
Voici, me semble-t-il, celles qui se présentent tout d’abord. […] On présente les viandes, on en prend, et on les fait disparaître. […] Aux lyriques purs, il présentait vingt rythmes ou nouveaux ou renouvelés. […] Comment la vue toujours plus présente du tombeau rapproché ? […] J’ai vu des femmes pleurer ainsi. » A chaque page c’est ainsi un au-delà entrevu derrière la vibration présente des nerfs et du cœur.
On nous a présenté le comte Doenhoff, le petit B. […] Ce monsieur donc arrive et se présente. […] … On m’a présentée comme son admiratrice fervente. […] Enfin, si vous avez présente à l’esprit l’histoire des dernières années de votre ancien régime, vous êtes au courant. […] Où est l’écrivain de génie qui ait présenté à la masse cette œuvre étonnante ?