LUSSAN, [Marguerite de] née à Paris en 1682, morte dans la même ville en 1758.
MAISTRE, [Antoine le] Avocat au Parlement de Paris, neveu du célebre Arnaud, & frere de M. de Sacy, né en 1608, mort à Port-Royal en 1658.
MARSOLIER, [Jacques] Chanoine Régulier de Ste Genevieve, né à Paris en 1647, mort à Usez en 1724.
MATHON DE LA COUR, [Charles-Joseph] né à Lyon en 1738.
MESENGUY, [François-Philippe] né à Beauvais en 1677, mort en 1763.
PAPILLON, [Philibert] Docteur de Sorbonne, né à Dijon en 1666, mort dans la même ville en 1738 ; un de ces Savans, ou plutôt de ces Erudits, qui, à force de patience & de soins, viennent à bout de se faire une réputation dans la Littérature.
PERRIERS, [Bonaventure des] né en Bourgogne, mort en 1544.
PERRIN, [Pierre] Abbé, Introducteur des Ambassadeurs près de Gaston de France, Duc d’Orléans, né à Lyon, mort en 1680.
Sanadon, [Noël-Etienne] Jésuite, né à Rouen en 1676, mort à Paris en 1733.
Sénecé ou Séneçai, [Antoine Bauderon de] premier Valet de Chambre de la Reine Marie-Thérese, femme de Louis XIV, né à Mâcon en 1643, mort dans la même ville en 1737.
Silhouette, [Etienne de] Maître des Requêtes, ancien Contrôleur Général, né à Limoges en 1709, mort en 1767.
Taconnet, [Toussaint-Gaspard] né à Paris en 1730, mort dans la même ville en 1774 ; Auteur d'une infinité de Parodies, de Farces, & de Parades, dont la meilleure n'est pas digne d'un Lecteur ou d'un Spectateur sensé.
Nous vivons au milieu d’hommes qu’on appelle nos semblables, qui ont mêmes facultés que nous, qui sont nés à un même moment de l’humanité. […] Guy de Maupassant est né en Normandie ; il y a passé toute sa jeunesse ; il y a fait par la suite de fréquents séjours. […] Maupassant n’était pas né poète. […] Il est né en Saintonge (non point on Bretagne, comme beaucoup se l’imaginent. […] Cet être de raison, né sur un champ de bataille aux bords de l’Elbe, n’a reçu sa figure moderne qu’au dix-septième siècle ; et c’est son armée qui la lui a donnée.
Si une inclinaison irrésistible au songe, une recherche inquiète et patiente de la beauté, une sensibilité nostalgique, combattue et dominée par une faculté d’idéalisation généreuse, créent la poésie, il était né poète.
d’] de l’Académie d’Arras, de celle de la Rochelle & de la Crusca, ci-devant Professeur à l’Ecole Royale Militaire, né en 17..
Alexandre,[Noël] Docteur en Théologie, né à Rouen en 1639, mort à Paris en 1724.
Argonne, [Dom Bonnaventure d’] Chartreux, né à Paris, mort en 1705.
d’] Docteur en Médecine, de l’Académie des Sciences, né à Montbard dans l’Auxois en 17..
Blondel, [David] Ministre Protestant, né à Châlons en 1581, mort à Amsterdam en 1655, Auteur de plusieurs Ouvrages pleins de recherches, mais mal écrits.
Cassagnes, [Jacques] Docteur en Théologie, né à Nîmes en 1615, mort à Paris en 1679.
Castel, [Louis-Bernard] Jésuite, né à Montpellier en 1688, mort à Paris en 1757.
Chamfort, [Sébastien-Roch-Nicolas de] né à Clermont en Auvergne en 17..
Chapelain, [Jean-Baptiste] Jésuite, Prédicateur de Leurs Majestés Impériales, né à Rouen en 1710.
Chorier, [Nicolas] Avocat au Parlement de Grenoble, né à Vienne en Dauphiné en 1609, mort en….
Coger, [François-Marie] Professeur émérite d’Eloquence au Collége Mazarin, Licencié en Théologie, & ancien Recteur de l’Université ; né à Paris en 1723, mort dans la même ville en 1780 ; est connu dans la République des Lettres par deux Critiques honnêtes & judicieuses, l’une de l’Eloge de M. le Dauphin par M.
CONRART, [Valentin] né à Paris en 1603, mort dans la même ville en 1675 ; un des premiers qui fut reçu à l’Académie Françoise.
CORROZET, [Gilles] Imprimeur-Libraire, né à Paris en 1510, mort dans la même ville en 1558.
DURIVAL, [Jean] frere du précédent, Commissaire des Guerres, Chef de Bureau au Département du Ministere des Affaires Etrangeres, de l’Académie de Nancy, né à S.
GARNIER, [Robert] Poëte François, né à la Ferté-Bernardau Maine, en 1534, mort au Mans en 1590.
GOGUET, [Antoine-Yves] Conseiller au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1716, mort en 1758.
HERSAN, [Marc-Antoine] Professeur de Rhétorique au Collége du Plessis, & ensuite d’Eloquence au Collége Royal, né à Compiegne en 1652, mort en 1724.
JEUNE, [Jean le] Oratorien, né à Poligny, en Franche-Comté, en 1592, mort à Limoges en 1672.
JOANNET, [Claude] Abbé, de l’Académie de Nancy, né à Dôle en 17..
JOUVENCY, [Joseph] Jésuite, né à Paris en 1643, mort à Rome en 1719.
LARREY, [Isaac de] Protestant, né à Montvilliers, dans la Normandie, en 1638, mort à Berlin en 1719.
MAILLARD, [Olivier] Cordelier, né à Paris, mort à Toulouse en 1502.
] né à Caen en 1733, mort à Paris en 1767.
MANNORY, [Louis] ancien Avocat au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1696, mort en 1777.
MARCA, [Pierre de] Archevêque de Toulouse, né à Gand dans le Béarn en 1594, mort à Paris en 1662.
MONTAGNAC, [Louis-Laurent-Joseph de] Capitaine au Régiment de Riom, né en Languedoc en 1721.
MORUS, [Alexandre] Ministre Protestant, né à Castres en 1616, mort à Paris en 1670.
MOTTEVILLE, [Françoise Bertaud, Dame de] née en Normandie en 1615, morte à Paris en 1689.
PAYS, [René le] de l’Académie d’Arles, né à Nantes en 1636, mort en 1690 ; Bel-Esprit & Poëte de Province, dont les Vers foibles, mais pleins de gaieté, amuserent quelque temps la Cour & la Capitale.
PINGERON, [Jean-Claude] Capitaine d’Artillerie & Ingénieur au service du Roi de Pologne, né à Lyon en 17..
Roucher, [N.ABCD] né à Montpellier, s'est fait connoître par un Poëme en douze Chants, intitulé les Mois, fort vanté avant l'impression, & oublié presque aussi-tôt qu'il a été exposé au grand jour.
Remond de] Censeur Royal, de l’Académie des Sciences & Belles-Lettres de Berlin, né à Paris en 1699.
Sallo, [Denis de] Conseiller au Parlement de Paris, sa Patrie, né en 1626, mort en 1669.
Tristan l'Hermite, [François] de l’Académie Françoise, né à Soliers, dans la Marche, en 1601, mort à Paris en 1655.
Turpinde de Crissé , [N.ABCD Lancelot, Comte de] Maréchal de Camp, Inspecteur général de Cavalerie & de Dragons, des Académies de Berlin & de Nanci, né à Héronville dans la Beauce, en 17..
Vaillant, [Jean Foy] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Beauvais en 1632, mort en 1706 ; Zélateur intrépide pour la découverte des Monumens de l’antiquité.
La France est trop petite pour l’activité de ces nièces de Mazarin, et quelques-unes vont porter dans des contrées et des cours voisines leurs éclats et leurs erreurs, sans jamais déchoir pourtant de ce grand état où elles sont comme nées et où elles se sont naturalisées en quasi-souveraines. […] Elle était née avec toutes les qualités qui peuvent recommander une personne de son sexe dans le monde ; elle avait le don de beauté, et avec cela « sérieuse, douce, tranquille dès l’enfance, et toutefois très sensible ; ferme, hardie, et néanmoins mesurée et pleine de tous les égards nécessaires pour s’établir une réputation hors d’atteinte ». […] Ce dernier rejeton de la maison Mancini naquit à Paris, le 16 décembre 1716 ; très délicat, très frêle de constitution, il sut, malgré des excès de jeunesse qui l’exténuèrent encore, mener son fil très délié jusqu’à l’âge de quatre-vingt-deux ans, et mourut sur la fin du Directoire. […] Ajoutons que la comtesse de Rochefort, née Brancas, avait été pendant quarante ans l’amie la plus intime de la duchesse de Nivernais. […] Je suis bien malheureux qu’il ne soit pas né à Berlin, je vous assure bien que je ne l’enverrais à aucune ambassade, et qu’il ne sortirait de chez moi. » — Dans une lettre du 20 mars : « Ne me parlez plus du duc de Nivernais, je dirai de lui ce qu’on disait à Rome à la mort de Marcellus : Les dieux n’ont fait que le montrer à la terre, Ce n’était pas la peine de faire sa connaissance pour le perdre pour toujours. » — Et le 8 avril : « Le duc de Nivernais est parti d’ici, comme vous le saurez.
De l’acquis scientifique que l’on a vu, élaboré par l’esprit que l’on vient de décrire, naquit une doctrine qui parut une révélation et qui, à ce titre, prétendit au gouvernement des choses humaines. […] Le ressort et la direction venaient d’ailleurs ; la croyance et l’obéissance étaient des héritages ; un homme était chrétien et sujet parce qu’il était né chrétien et sujet Autour de la philosophie naissante et de la raison qui entreprend son grand examen, il y a des lois observées, un pouvoir reconnu, une religion régnante ; dans cet édifice, toutes les pierres se tiennent, et chaque étage s’appuie sur le précédent. […] Les antiques institutions perdent leur prestige divin ; elles ne sont plus que des œuvres humaines, fruits du lieu et du moment, nées d’une convenance et d’une convention. […] Il n’était d’abord que le fétiche d’un sauvage ; vainement nous l’avons épuré et agrandi, il se sent toujours de ses origines ; son histoire est celle d’un songe héréditaire qui, né dans le cerveau affolé et brut, s’est prolongé de générations en générations, et dure encore dans le cerveau cultivé et sain. […] Ainsi, par elle-même, la culture humaine est mauvaise, et les fruits qu’elle fait naître ne sont que des excroissances ou des poisons. — À quoi bon les sciences ?
Jamais la charité en nature ne fut plus prodigue de ses secours que dans les pauvres chaumières exposées tour à tour à ces dénuements ; l’aumône est née partout de la misère : aujourd’hui à toi, demain à moi. […] J’ai essayé comme un autre, dans une de ces rares occasions nées d’elles-mêmes, de la continuer en l’innocentant, en lui ôtant son venin comme à la vipère, en lui arrachant sa dent malfaisante avant de la cacher dans mon sein comme le psylle d’Égypte ; j’ai proclamé toutes ses vérités sans lui concéder ni crime ni colère. […] À quoi bon faire naître la curiosité, l’intérêt, le sentiment, et les nourrir pour attacher mes lecteurs ? […] Misère du cœur qui s’attache et qui se brise en se sentant enlever ce qu’il aime plus que la vie ; misère du sage qui se dessèche et qui s’effeuille comme une racine de cyprès sur une tombe, et qui ne végète plus que par l’écorce ; misère de l’amour qui est séparé de l’amour par les impitoyables obstacles de la vie, qui meurt ou qui voit mourir tout ce qui fait passer l’homme sur la dure nécessité de vivre ; misère de la condition dans laquelle Dieu nous a fait naître, comme des mineurs dans l’onde humide et froide des puits de métal ou de charbon où il faut aller puiser le salaire, pain du soir ; misère du dénuement qui menace tous les jours de la faim du lendemain le salarié quelconque qui se sent gagné par la vieillesse ou l’infirmité, comme l’homme qui s’enfonce dans le sol du marécage qui va l’étouffer ; misère de l’inexorable maladie paralysant sur son grabat le jeune travailleur, qui ne peut répondre aux larmes de sa femme et aux cris affamés de ses petits enfants qu’en tordant ses bras désespérés et qu’en maudissant l’imprudence qui l’a poussé à devenir père ; misère de l’homme sans ressources, chassé par ses créanciers impitoyables du toit qui l’a vu naître, de l’ombre qu’il a plantée, pour aller errer sans asile, sans pain, sans tombeau et sans berceau sous des cieux inconnus !
Une amitié distinguée comme la vôtre offre des consolations au milieu des idées affligeantes qui naissent des dangers continuels auxquels on est exposé, et l’on regrette moins de les avoir courus quand ils excitent les témoignages d’une estime aussi pure que celle que vous nous laissez voir. « Joséphine Bonaparte, née La Pagerie. […] Né comme par miracle hors de son siècle, il appartenait tout entier à des temps qui ne sont plus, et il avait été donné à l’Italie comme un monument de ce qu’avaient été ses enfants, comme un gage de ce qu’ils pouvaient être encore. […] Née à Stolberg, dans une famille privée, prise par ambition dans son couvent de chanoinesses pour régénérer une famille royale, maltraitée par le prétendant son mari, obligée de s’en séparer pour éviter les derniers outrages, séduite par l’amour d’un homme qu’elle croyait grand ; pendant cette séparation, le prétendant mort, et ne devant plus rien à son nom, elle accepta une pension modique de la France et une de l’Angleterre pour soutenir son rang de princesse et l’honneur de son trône évanoui ! […] Il était né vieux ; toute sa vie est d’un vieillard.
II François-Marie Arouet naquit à Châtenay, petit village des environs de Paris, le 20 février 1694. […] L’athéisme et le libertinage, comme il arrive toujours, remplaçaient l’orthodoxie forcée et la piété de convenance ; la littérature impie ou légère succédait au molinisme ou au jansénisme, qui avaient enrôlé Boileau et Racine dans des partis scolastiques pour lesquels ces poëtes n’étaient pas nés. […] La lumière est uniforme pour l’astre de Sirius et pour nous ; la morale, qui est la lumière de l’âme, doit être uniforme aussi : si un être animé, sentant et pensant dans l’étoile Sirius, est né d’un père et d’une mère tendres qui aient été occupés de son bonheur, il leur doit autant d’amour et de soins que nous en devons ici à nos parents. […] Lorsqu’on croyait avec Épicure que le hasard fait tout, ou avec Aristote, et même avec plusieurs anciens théologiens, que rien ne naît que de la corruption, et qu’avec de la matière et du mouvement le monde va tout seul, alors on pouvait ne pas croire à la Providence. […] Enfin, le plus puissant critique d’idées qui soit jamais né depuis Aristote parmi les hommes.
Agrippa d’Aubigné, né en 1550 en Saintonge, étudia à Paris et à Genève, et prit les armes à dix-huit ans dans la troisième guerre civile. […] Théophile de Viau (1596-1626), né près d’Agen, fut lié d’abord avec Balzac, puis se brouilla bruyamment avec lui. […] Biographie : Honoré d’Urfé, né à Marseille en 1568, suivit le parti de la Ligue et la fortune du duc de Nemours, et se relira en Savoie après le triomphe de la cause royale. […] Fr. de Maynard, né à Toulouse en 1582, secrétaire des commandements de Marguerite de Valois, fut nommé en 1618 président au présidial d’Aurillac, suivit en Italie (1634) l’ambassadeur M. de Noailles avec qui il se brouilla, et qui le mil dans la disgrâce de Richelieu. […] Honorât de Racan, né en Touraine (1589), fut page du duc de Bellegarde, chez qui il connut Malherbe.
Peut-être gagnerons-nous d’ailleurs à ce contact soutenu quelque chose de plus souple qu’une définition théorique, — une connaissance pratique et intime, comme celle qui naît d’une longue camaraderie. […] Le comique naîtra, semble-t-il, quand des hommes réunis en groupe dirigeront tous leur attention sur un d’entre eux, faisant taire leur sensibilité et exerçant leur seule intelligence. […] Plus risible sera la distraction que nous aurons vue naître et grandir sous nos yeux, dont nous connaîtrons l’origine et dont nous pourrons reconstituer l’histoire. […] Il a quelque chose d’esthétique cependant puisque le comique naît au moment précis où la société et la personne, délivrés du souci de leur conservation, commencent à se traiter elles-mêmes comme des œuvres d’art. […] On croira alors que cette solution de continuité fait naître le comique, tandis qu’elle se borne à nous le faire remarquer.
Félix Fénéon Victor Barrucand est né à Poitiers.