Causes de l’oubli où tomba Ronsard. […] Les causes de l’étonnante disparition de Ronsard pendant deux siècles sont multiples.
En appliquant la doctrine de l’évolution à la critique, il a obtenu deux résultats : évaluer plus justement la pression des œuvres déjà écrites sur les esprits qui créent ensuite d’autres œuvres, détacher par conséquent parmi toutes les causes la détermination résultant de la tradition littéraire ; ensuite, et surtout, laisser à l’individualisme son libre jeu, marquer nettement, toutes les causes étant définies et classées, ce que l’accident imprévu d’un grand homme qui survient peut apporter de perturbation dans le mouvement littéraire, soit en le déviant, soit par l’addition d’une inestimable force qui multiplie l’intensité des effets.
Les moins profonds sentent vaguement qu’il y a là quelque chose d’indestructible ; mais leur premier mouvement est de se révolter, de prendre fait et cause pour la nature humaine, comme s’ils étaient les représentants de ses droits ou les types de sa pureté. […] Il en est d’autres, sorties parfaites de notre esprit, que nous restituons pour ainsi dire, dans leur intégrité, au genre humain, comme si nous ne les avions reçues qu’à titre de prêt ; lumières qui nous sont révélées, non pour en éblouir les autres, mais pour nous conduire nous-mêmes ; cause et non effet du peu que nous avons de sagesse.
Mme de Graffigny, en présentant une jeune Péruvienne, Zilia, brusquement transplantée en France, et en lui faisant faire, au milieu d’un cadre romanesque, la critique de nos mœurs et de nos institutions, comme cela a lieu dans les Lettres persanes, avait trop oublié de tenir compte des raisons de ces mêmes institutions et des causes naturelles de ces inégalités sociales, qui semblent choquer si vivement sa jeune étrangère. […] Il voudrait qu’on nous montrât Zilia française, après nous l’avoir fait voir péruvienne ; qu’on la montrât non plus jugeant selon ses préjugés, mais comparant les siens et les nôtres ; qu’on lui fît remarquer combien elle avait tort d’être d’abord étonnée de la plupart des choses ; qu’on lui fît suivre en détail les causes de ces mesures tirées de l’antique constitution du gouvernement, et tenant à la distribution primitive ou graduelle des conditions, ainsi qu’aux progrès des connaissances.
Elle n’a donc qu’un parti à prendre : dans les moments où il faut se décider absolument à choisir un drapeau, adopter celui qui lui paraît le plus ressembler au drapeau de la cause qu’elle croit juste ; puis, le reste du temps, revenir à elle-même, rentrer dans ses propres voies moins militaires et moins stratégiques, et suivre sur la lisière les sentiers où de tout temps ont aimé à se rencontrer la méditation, la fantaisie, l’étude ; en un mot, tantôt gracieuse ou tantôt sévère, quelqu’une des Muses. […] C’est le dieu Pan, ami de Chloé et protecteur des troupeaux, qui cause cette illusion aux gens du navire et qui communique à tous les objets cette sorte de transfiguration et de tourbillonnement universel.
La sensualité étalée fut une des causes aussi du succès de ces livres. […] On n’avoue pas un livre purement sensuel ; on est heureux de pouvoir assurer aux autres et à soi-même qu’on a lu un livre licencieux à cause du talent qui s’y trouve.
Il n’en reste pas moins qu’il existe une pathologie du Bovarysme, c’est-à-dire que le pouvoir de se concevoir autre, dont les bénéfices sont répartis d’une façon fort inégale à ceux qui en tirent profit, est pour beaucoup d’autres individus la cause d’égarement et le principe de ruine pu de ridicule que l’on a décrits. […] Il ignore ou feint d’ignorer que ce pouvoir de choisir avec plus ou moins de bonheur la direction favorable aux actes, est lui-même déterminé par le degré de convergence des forces léguées par l’hérédité, qu’un individu, un peuple, un groupe social quelconque doivent à leur passé, en même temps qu’aux circonstances du milieu, la possibilité d’adopter pour leur avenir l’orientation qui convient et que les mêmes causes assument seules le crime d’un mauvais choix.
Dans Œdipe, le crime est commis avant d’être connu ; et la connaissance qu’en ont ensuite ceux qui l’ont commis, cause la plus grande terreur dans le dénouement. […] Il faut observer, dans cette sorte de fable, que celui qui a entrepris le crime ne l’abandonne pas par un simple changement de volonté, mais qu’il en soit empêché, par une cause étrangère.
C’est moi qui suis en cause aujourd’hui ; demain ce peut être un autre, et c’est le droit de tous que je défends. […] Il met en cause mes œuvres ; qu’il montre les siennes.
Otez-la du roman : la substance en périt, s’en dissipe, s’en évapore ; il ne demeure plus qu’un squelette ou une carcasse, une aventure sans cause, un fait divers sans intérêt, parce que nous n’en voyons ni les commencemens ni les suites. […] Zola, lui, a réalisé toutes les craintes qu’il nous inspirait ; et comme il a eu l’art de lier la cause du naturalisme à celle de ses romans, c’est le naturalisme qui paiera pour M.
En découvrant que le dividende engendre un dividende absolument semblable, j’ai découvert la cause d’une division éternelle. […] Faute d’analyser les idées, il ne voit pas que l’idée d’un objet infini n’est que l’idée d’un objet fini, jointe à la connaissance de la loi ou cause intérieure qui, en excluant de lui toute limite, le prolonge au-delà des termes que nous apercevons ; et il ne remarque pas que cette loi, étant générale ou abstraite, peut se tirer par abstraction de la moindre partie de cet objet fini.
À cause même de son immensité, il y a de la place dans ce continent intellectuel pour tous les efforts, pour toutes les entreprises. […] Il était juif et haïssait Wagner à cause d’un livre de celui-ci sur les juifs ; mais il était musicien, et il admirait Wagner à cause des Maîtres chanteurs. […] J’ai vu ses yeux se mouiller de larmes à cause d’une maison dont il se souvenait, au coin d’une rue, et qu’on avait démolie. […] Je les approuve, à cause du mouchoir. […] De quel droit se fait-il arbitre dans ma cause, Puisqu’il n’a pas souffert du mal que tu m’as fait ?
Des botanistes ont admis cependant la « variation spontanée » ; si cela veut dire « variation sans cause », cela est absurde ; si cela implique une cause, la cause étant nécessairement extérieure à l’objet, on lira tout bonnement dans cette expression un aveu d’ignorance. […] Il faut agir, n’importe en quel sens ; or, et c’est le principe même de là loi d’inertie, il n’y a pas de mouvement sans cause. […] Mais les facultés sensorielles de Taine furent entravées dans leur développement par une cause particulière, l’école normale. […] Quand il se fait un changement dans la littérature d’un pays, la cause en est toujours extérieure. […] La cause est que la faculté visuelle n’augmente plus quand la faculté graphique augmente encore.
Témoin ému et acteur courageux dans les scènes de la Révolution, journaliste éloquent, il a toujours mis sa plume et toute sa personne au service des bonnes causes, de celles qui lui paraissaient telles dans son amour du bien et son indulgence pour l’humanité.
Sa longue vie, en ce sens, ne fut qu’une guerre perpétuelle, et ses œuvres sans nombre ne sont, à les bien prendre, que des manifestes plus ou moins intelligibles, des proclamations sous toutes les formes, au profit de la même cause, et, comme on pourrait les appeler, des pamphlets immortels.
Elle trouve un ermitage ; mais le vieil ermite ne la peut recevoir à cause d’un vœu, et d’ailleurs il ne sait trop si ce n’est pas une tentation ; car, malgré sa robe déchirée, la pâleur de son front et ses pieds en sang, Berte est bien belle.
Lire un livre pour en jouir, ce n’est pas le lire pour oublier le reste, mais c’est laisser ce reste s’évoquer librement en nous, au hasard charmant de la mémoire ; ce n’est pas couper une œuvre de ses rapports avec le demeurant de la production humaine, mais c’est accueillir avec bienveillance tous ces rapports, n’en point choisir et presser un aux dépens des autres, respecter le charme propre du livre que l’on tient et lui permettre d’agir en nous… Et comme, au bout du compte, ce qui constitue ce charme, ce sont toujours des réminiscences de choses senties et que nous reconnaissons ; comme notre sensibilité est un grand mystère, que nous ne sommes sensibles que parce que nous sommes au milieu du temps et de l’espace, et que l’origine de chacune de nos impressions se perd dans l’infini des causes et dans le plus impénétrable passé, on peut dire que l’univers nous est aussi présent dans nos naïves lectures qu’il l’est au critique-juge dans ses défiantes enquêtes.
À la fois théocratique et démocratique, l’idée jetée par Jésus dans le monde fut, avec l’invasion des Germains, la cause de dissolution la plus active pour l’œuvre des Césars.
Il est assez remarquable que ces critiques sans ménagement pour l’Hôtel de Rambouillet, et qui s’accordent à lui imputer le mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, font cependant concourir, par une contradiction bizarre, plusieurs causes étrangères au règne de ces deux calamités.
On mange, on cause, on rit.
De Nores entassoit citations sur citations, prétendoit gagner sa cause d’autorité, ne s’embarrassant point du suffrage de l’esprit ni du cœur.
C’est ce que l’Aréopage donna bien à entendre dans une cause délicate et embarrassante dont le jugement lui fut renvoyé.
Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire L’impression que les imitations font sur nous en certaines circonstances paroît même si forte, et par consequent si dangereuse à Platon, qu’elle est cause de la resolution qu’il prend de ne point souffrir l’imitation poëtique, ou la poësie proprement dite, dans cette republique ideale dont il regle la constitution avec tant de plaisir.
Tu serais cause de ma perte car les yébem, à leur retour, me tueraient sans pitié sitôt qu’ils auraient senti l’odeur de chair humaine dans leur case. » Sakaye qui savait que le guinné-aux-yeux-de-soleil ne pouvait rien contre lui, puisque le grigri l’empêchait de se mettre debout, entra précipitamment dans la case.
À l’appui de son plaidoyer, il cite certain manuscrit écrit par un homme enfermé pour cause de démence. […] ce dôme, ces pierres, but décevant, cause de son malheur… C’est là qu’il est venu chercher sa femme, sans amour, sans joie, pour la promesse de l’Institut. […] Theuriet de ne pas lui avoir donné gain de cause, et de ne pas lui avoir fait toucher ces millions. […] À cause des nuits infâmes ! À cause des baisers qu’elle seule savait, qu’elle seule lui donnait, qu’il n’osait pas demander à d’autres ; à cause des suppliciants plaisirs qui l’avaient d’abord épouvanté, et dont, peu à peu, elle lui avait fait une exécrable et délicieuse habitude.
Gustave Lanson, dont le mérite n’est pas en cause. […] On se passionne pour « la cause des peuples ». […] Ce fut à cause d’une jeune fille dont il s’éprit et qu’il eut l’ennui de ne point épouser. […] Il substitue à sa cause la cause de la France ? […] Bismarck voulait la guerre : c’est lui, la cause de la guerre.
Zola nous en donne une toute contraire : un des héros dans lesquels il se personnifie cause littérature un jour d’été dans la campagne, accoudé sur l’herbe. « Il retomba sur le dos, il élargit les bras dans l’herbe, parut vouloir entrer dans la terre », riant, plaisantant d’abord, pour finir par ce cri de conviction ardente : « Ah ! […] Seulement, l’artiste ne doit pas se contenter de voir et de raconter le fait brut, le phénomène détaché du groupe qui l’enserre ; il doit, dans tout effet, sinon nous faire découvrir la cause par une suite de raisonnements abstraits, du moins nous la faire sentir, comme sous une surface vibrante on sent la source cachée de ces vibrations, la chaleur et le principe intérieur du mouvement. […] Aussi la douleur intérieure d’un héros pourra-t-elle, traduite en langage psychologique, nous émouvoir plus que si on se contente de nous dire : « Il éclata en sanglots. » Cependant rien de plus contagieux que les larmes, mais à condition qu’on soit déjà dans une certaine disposition à la tristesse : les larmes sont la conséquence ultime de l’émotion, et ne peuvent à elles seules la produire si on ne devine pas la série de causes qui les ont amenées, ou si ces causes ne nous paraissent pas suffisantes. […] Rousseau, par tempérament, comme beaucoup de détraqués, est insociable, sauvage, porté à la vie solitaire ; mais il n’a eu nulle conscience dès causes pathologiques de cette insociabilité, et ses contemporains, pas davantage.
Une âme capable et digne de cet effort ne se demanderait même pas si le principe avec lequel elle se tient maintenant en contact est la cause transcendante de toutes choses ou si ce n’en est que la délégation terrestre. […] Et l’on aurait eu raison, si le philosophe avait fait de la « révélation intérieure » un équivalent psychologique du protoxyde, lequel aurait alors été, comme disent les métaphysiciens, cause adéquate de l’effet produit. […] Jusque-là, on avait constaté que la vie était souffrance : le Bouddha remonta jusqu’à la cause de la souffrance ; il la découvrit dans le désir en général, dans la soif de vivre. […] Si l’on en a jugé autrement, c’est à cause des états anormaux qui préludent souvent chez eux à la transformation définitive. […] Dans ce double sens, et de ce double point de vue, l’optimisme s’impose, sans que le philosophe ait à plaider la cause de Dieu.
Il hésitait cependant à cause des opinions très affichées. […] Il vit l’élan de la vieille mère jetant ses bras au cou de son enfant et comprit que leur cause était gagnée. […] Mais Lasthénie, en ce moment, ne pouvait pas savoir la cause de ce que ses doigts charmants venaient d’éprouver. […] De Bourdaloue j’ai peu parlé, c’est que dans le résumé de ce livre l’homme véritablement en cause s’appelle Molière et que lui seul a reçu les traits de M. […] À chaque instant, on se heurtait à une dissonance ; on éprouvait ce genre de sensation que cause à un mélomane une fausse note.
Un mot nouveau, fraîchement fabriqué pour le besoin de la cause, se propage d’une façon étonnamment rapide dans ce monde. […] Mais c’est une vie humaine qui est en cause maintenant : nous ne pouvons pas en rester à la fable. […] Non, je crois que l’obscurité des phrases que l’on reproche à Rosny vient d’une tout autre cause. […] Sa vie jusqu’ici a été une lutte pour la sainteté de sa cause. […] Mais ce qui me déroute, c’est que cette conformité cause de l’éloignement entre les parties, plutôt que de la bonne harmonie.
Une des causes de l’universel bouleversement, la corruption de la société par la femme, lui avait été révélée. […] Une des causes en est que les fils n’appartiennent pas à la même catégorie sociale dont les pères ont fait partie. […] Il appartient au moraliste d’indiquer les causes de ce malaise. […] Mais voici la cause la plus profonde. […] Quel enchaînement de causes amène chacun de ces faits ?
Partout, il se dit des messes pour le triomphe de la bonne cause. […] Le jour où l’on analysera sainement les causes du mouvement antisémitique, on leur rendra justice. […] Le malaise présent provient de causes économiques. […] Les causes engendrent les causes. […] On s’indigne à cause des moyens employés par quelques désespérés pour réagir contre l’ordre social dont ils furent les victimes.
Tant vaut l’homme et tant vaut la cause ! […] L’une des causes en était qu’en principe il n’existait, à proprement parler, ni direction ni département de la librairie. […] Excusez son importunité, c’est moi qui la cause. […] Aujourd’hui, la liberté n’est plus en cause « Dieu vous préserve de la liberté de la presse, établie par édit ! […] Mais comme, d’autre part, le témoignage de Morellet nous est un sûr garant de l’irritation qu’éveillèrent les Dialogues chez M. de Choiseul quand ils parurent, on peut joindre les deux causes ensemble.
Nul n’a mieux compris que lui combien le génie de Napoléon s’était confondu à un certain jour dans celui de la France, combien l’orgueil national et l’orgueil du héros ne faisaient qu’un, combien leur défaite était la même ; nul n’a mieux donné à pressentir combien le réveil et le jour de réparation pour ces deux gloires, la gloire de la France et celle du nom napoléonien, étaient unis et comme solidaires, et ne faisaient naturellement qu’une même cause.
— M. de Ravignan, jésuite et prédicateur célèbre, vient de publier une brochure qui obtient un grand succès et qui le mérite : c’est le premier écrit sorti des rangs catholiques, durant toute cette querelle, qui soit digne d’une grande et sainte cause.
Tissot ne parle qu’en connaissance parfaite de cause.
Pourtant, par un instinct analogue à celui de quiconque, ayant connu la nouvelle ce matin par les journaux, en cause volontiers cet après-midi avec les amis rencontrés, ne puis-je m’empêcher de dire mon sentiment à des lecteurs familiers.
Recherche des effets produits par une œuvre littéraire De même que l’étude attentive d’une œuvre littéraire et de son auteur nous révèle ainsi des causes particulières qui ont agi sur lui et sur elle, de même cette étude peut nous révéler aussi des effets dont cette œuvre et cet auteur ont été le point de départ.
Il a déjà plaidé dans plus d’une occasion la cause de notre vieille architecture, il a déjà dénoncé à haute voix bien des profanations, bien des démolitions, bien des impiétés.
Quel déplaisir mortel ne cause-t-elle point à ces esprits méchans & brouillons qui s’applaudissoient de voir la guerre entre nous, & n’oublioient rien pour l’entretenir !
Combien de livres de parti doivent leur premiere vogue à l’interêt particulier que prennent à ces livres les personnes attachées à la cause pour laquelle ils parlent.
Je réponds que cette expression renferme veritablement un reproche dans notre usage, mais c’est uniquement à cause du sens limité dans lequel nous avons coutume d’emploïer le mot de chanter, lorsque nous nous en servons en parlant de la déclamation théatrale.
Tite-Live, après avoir fait l’histoire des premieres représentations théatrales qu’on vit à Rome, après avoir dit concernant les premiers progrez de ces représentations ce que nous avons rapporté dans la section précédente, raconte en continuant l’histoire de la scéne romaine, l’avanture qui donna l’idée de partager la déclamation, pour ainsi dire, en deux tâches, et il dit les raisons qui furent la cause que cet usage s’établit comme le bon usage.
Enfin, amitié d’attraction, à cause des idées communes.
. — Enfin la sagesse parmi les Hébreux et ensuite parmi les Chrétiens a désigné la science des vérités éternelles révélées par Dieu ; science qui, considérée chez les Toscans comme science du vrai bien et du vrai mal, reçut peut-être pour cette cause son premier nom, science de la divinité.
Il a été utile à M. de Lamartine, comme au petit nombre de talents éminents qui s’étaient liés à la cause de la Restauration, que-celle-ci tombât. […] Mais celui qui a le mieux exprimé cette autre face du tableau, et qui a pris en main avec génie la cause du vrai et de la vie non convenue, dans la peinture des curés et des vicaires, c’est Crabbe. […] De pleurer son malheur et sa cause fidèle.
Cette célébrité même et le caractère passionné de ses poésies furent cause qu’après sa mort il se forma insensiblement sur elle une légende qui, accueillie et propagée sans beaucoup d’examen par des critiques d’ordinaire plus circonspects, par Antoine Du Verdier et Bayle, recouvrit bientôt le vrai et finit par rendre l’intéressante figure tout à fait méconnaissable. […] Apollon y fait valoir Amour comme le précepteur de la grâce et du savoir-vivre dans la société ; la description qu’il trace de la vie sordide du misanthrope et du loug-garou, de celui qui n’aime que soi seul, est énergique, grotesque, et sent son Rabelais : « Ainsi entre les hommes, continue Apollon, Amour cause une connoissance de soi-mesme. […] … Reconnois donc, ingrat Amour, quel tu es, et de combien de biens je te suis cause !
De même les trois lieutenants généraux : chacun d’eux « reçoit, à tour de rôle et tous les trois ans, une gratification de 30 000 livres, pour services rendus à cette même province, lesquels sont vains et chimériques, et qu’on ne spécifie pas » ; car aucun deux ne réside, et, si on les paye, c’est pour avoir leur appui en cour. « Ainsi, M. le comte de Caraman, qui a plus de 600 000 livres de rente comme propriétaire du canal du Languedoc, reçoit 30 000 livres tous les trois ans sans cause légitime, et indépendamment des dons fréquents et abondants que la province lui fait pour les réparations de son canal. » — La province donne aussi au commandant comte de Périgord une gratification de 12 000 livres en sus de ses appointements, et à sa femme une autre gratification de 12 000 livres, lorsque pour la première fois elle honore les États de sa présence. […] Ils sont ses familiers, les hôtes de son salon, des gens de race comme lui, ses clients naturels, les seuls avec lesquels il cause et qu’il ait besoin de voir contents ; il ne peut s’empêcher de les assister. […] Granier de Cassagnac, Des causes de la Révolution française, III, 58.
Cela n’allait pas sans peine parfois : Despréaux n’arriva jamais à comprendre les causes de l’invasion de la Hollande. […] Il écrit comme il cause, ou plutôt moins bien qu’il ne cause : car sa verve courte et sèche n’est pas faite pour le monologue ; il lui faut des répliques pour la reposer et de la contradiction pour l’animer.
Nous demanderons à leur vie le secret de leurs œuvres : nous remonterons le cours du fleuve depuis son embouchure jusqu’à sa source, afin de découvrir la cause des variations et dans la rapidité de sa marche et dans la limpidité de ses eaux. […] Mais ces lettres même sont loin de suffire aux exigences d’une bonne prononciation, car peu de mots se prononcent comme ils s’écrivent ; et les signes de repos sont tellement insuffisants qu’ils sont devenus une des principales causes des vices de la lecture à haute voix. […] Chacun se lève alors, on cause, on parle, on crie : On dirait un orage ou la mer en furie.
Il faut apprécier les causes de la grandeur de Ronsard avant d’en venir aux causes de sa décadence. […] Le second paraît à Ronsard le type du langage noble, à cause des belles et magnifiques paroles : harnois, endosse.
Au lendemain de 70, dans l’humiliation de la défaite, les jeunes Français, épouvantés, se demandaient quelles pouvaient être les causes d’un si grand désastre ; les uns cherchaient un remède, les autres une consolation. […] C’est l’avocat de tous les partis ; ou plutôt c’est l’adversaire de toutes les causes ; et si les bibliothèques municipales ont son Ancien régime, en revanche les bibliothèques religieuses possèdent sa Révolution. […] Mais s’il accumule les traits sans ordre, sans gradation, si tout est confus chez lui, il n’en reste pas moins un orateur qui plaide une cause, il cherche un effet, d’une autre façon sans doute que ses écrivains abhorrés, mais il le cherche, et, que voulez-vous, je préfère l’éloquence de Bossuet, celle de Joseph de Maistre, son grand ennemi, même celle de Massillon, à cette avalanche de citations et d’exemples mal soudés les uns aux autres et enjolivés d’un commentaire criard.
Un quatuor de Beethoven nous suggère des émotions définies ; mais le maître nous a laissés libres de choisir à ces émotions les causes, le siège, les accompagnements notionnels qui nous paraissent les plus propres. […] VII Le romantisme, amené dans tous les arts par les mêmes causes eut, dans tous les arts, les mêmes caractères. […] Charles Dowdeswell, doit, en tout droit et tout honneur, être le premier dans la liste des artistes qui se sont occupés avec ardeur en Angleterre de la cause de Richard Wagner ; car c’est lui qui, pendant des années, en a été le seul, l’unique prophète ; ainsi était-il dénominé, et attaque en conséquence, quand personne encore cher nous ne pensait à Richard Wagner.
Si la valeur y était étudiée comme une réalité doit l’être, on verrait d’abord l’économiste indiquer à quoi l’on peut reconnaître la chose appelée de ce nom, puis en classer les espèces, chercher par des inductions méthodiques en fonction de quelles causes elles varient, comparer enfin ces divers résultats pour en dégager une formule générale. […] À moins d’admettre qu’un même phénomène puisse être dû tantôt à une cause et tantôt à une autre, c’est-à-dire à moins de nier le principe de causalité, les causes qui impriment à un acte, mais d’une manière anormale, le signe distinctif du crime, ne sauraient différer en espèce de celles qui produisent normalement le même effet ; elles s’en distinguent seulement en degré ou parce qu’elles n’agissent pas dans le même ensemble de circonstances.
J’en suis persuadé, moi, à cause des textes suivants, dont je vous fais juges. […] Le déclin du jour et la curiosité de voir une partie des jardins en furent la cause. […] Nous saluâmes ces deux avec beaucoup de respect, tant à cause d’elles que de leurs jupes qui, véritablement, étaient plus riches que ne semblait le promettre un tel équipage.
A quelle noble cause ? […] On raconte, parmi les survivants de la Revue Critique, que des jeunes gens ont appris par cœur dans les tranchées cette prose fringante, dont les copies leur étaient envoyées par les jeunes filles dévouées à la cause que servait Gilbert, et qu’ils l’ont récitée à mi-voix sous les balles, comme un hommage à la mémoire de leur ami et comme un excitant de l’âme. […] Pour chacun d’eux, la grande affaire, c’est de se dévouer à la cause commune mieux encore que ne fait le voisin.
Ces brillantes et utiles escarmouches ne lui valurent aucune gratitude de ceux dont elles servaient la cause. […] Elle est la cause directe des épouvantables épreuves qui ont frappé l’Europe et spécialement la Russie, patrie de Nicolas Berdaïeff. […] Mais l’« histoire », ici, n’était pas en cause. […] Je lui donne gain de cause put la question posée dans ces limites. […] Rien de franc, rien de pur ; jamais, et pour cause, la mélodie à nu, la belle ligne qui s’élance, se déroule et ne cherche à valoir que par soi.
Que Shakespeare soit souvent ennuyeux, cela tient sans doute à beaucoup de causes, dont pour le moment je vois deux. […] Pour ce qui est du rire pour cause de simple inattendu, j’ai des observations personnelles. […] Il n’y a là, ce me semble, que de l’inattendu comme cause de rire. […] Mais, s’il vous plaît, à cause des allusions, non point que contenait la pièce, mais que le public pouvait y mettre. […] En ce cas j’aurai, dans Lélia, bien mal plaidé ma cause.